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Sujet: Re: Aneuvien 2 Mer 17 Avr 2024 - 11:57
Troubadour mécréant a écrit:
Aujourd'hui, on nous inonde d'un vocabulaire LCBTQi+-*?!# et autres facéties langagières. Paradoxalement, avec des termes "génériques" non-genrés à la racine, vous éviteriez d'avoir à vous prononcer "idéologiquement" sur tous ces nouveaux concepts. Parce que le défi qu'on pourrait lancer est redoutable : listez-nous toutes vos traductions avec ces "nouveaux concepts", avec explications à l'appui des choix, des racines sélectionnées, des arbitrages sexuels, ... de la lexicographie et de l'étymologie donc, des domaines que vous appréciez habituellement.
Ben... tiens, à propos de "transgenre" (que j'ai pas trouvé dans le Ravlemak), j'ai la quasi-totale, dans la mesure où je dispose
de l'adjectif : eligósimon du nom : eligósimdu
Jetons un œil là d'ssus : on distingue eli- : préfixe antonymique goox = sexe simlar = semblable ; simère = sembler.
Bref, qui ne ressemble pas à l'apparence de son sexe.
Les suffixes correspondent à l'adjectif (-on) ou au nom (dù = personne).
Ce qui, logiquement, devrait donner : eligósimdak = homme à l'apparence féminine eligósimkad = femme à l'apparence masculine.
Si on a vraiment des doutes, on peut donc se rabattre sur godròvdu, ce qui résout une bonne fois pour toute le choix du pronom personnel (a). Eligósimdur étant surtout utilisé au pluriel, même si ce n'est pas un véritable plurale tantum.
On fera bien la différence avec les noms kesdákad (garçonne) et keskádak qui ne concernent pas l'apparence physique, mais plutôt le comportement en société, même si on peut trouver des points de convergence.
Sinon, y a aussi dagekad (virago)... entre autres... comme le symétrique possible lœmydak (garçon-poupée).
Par contre, bigooxan (hermaphrodite, adj.) dispose réellement et biologiquement des deux sexes, que ce soit simultanément (escargot) ou séquentiellement (certains poissons, dont le mérou).
Pour "idéologie", j'suis tombé là n'dans (Wiktio), et ça va m'donner quelque décamètre de fil à r'tordre, croyez-moi !
En tout cas, pas question d'utiliser menlòget, c'est d'jà pris (pour "psychologie"). Donc, j'vais chercher ailleurs. En tout cas, si comme l'a dit Trouméc, "idéologie" et "dogme" ne sont pas la même chose, ils ne sont pas vraiment loin l'un de l'autre, puisqu'à en croire le Wiktio, l'idéologie est représentée par un ensemble de dogmes. Dokemtul me paraît quand même un peu simpliste...
Dokemlòget pourrait aller, je pense, pour "idéologie", d'où dokemlòig pour "idéologique".
Pour le chêne, j'crois que j'vais m'stabiliser sur querc /'kwɛχs/ ; on ne confondra donc pas.
J'verrais godròvon/godròvdu, aussi bien pour "intersexuel" (intraseksin) que pour "androgyne" (pers). Ce qui m'a fait modifier doròven (ambigu, dusini, obesini) pour dròvon et doròvet (ambigüité, dusinid, obesinid) pour dròvet. L'aperture du O subsistant ne change pas, le diacritique subsiste donc. Grâce au Vordar, qui dispose de dusinim, j'ai creusé un peu dans le Wiktio et ai appris l'existence de "ambigument" j'en profite donc pour le traduire en dròvas. Je ne peux, hélas plus mettre le Slovkneg en ligne à jour, mais je pourrai œuvrer pour compléter le tableur chez moi.
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Dernière édition par Anoev le Lun 2 Sep 2024 - 13:48, édité 3 fois
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Ba pereaviel mei taneaviel mea koba, solve in ba tanoy fuxe tol ware kobar. (Je ne travaille plus le samedi ni le dimanche, alors que lui travaille encore un samedi sur deux.)
Les noms de durée (avec le suffixe -cek), sont souvent adverbialisés ( = remi ) : - sielcekon = remi sielcek (toute la soirée) - afizcekon = remi afizcek (toute la journée (période de jour)) - cadimcekon = remi cadimcek (tout au long de la saison)
Les autres noms temporels, y compris ceux avec le suffixe -ugal, sont aussi souvent adverbialisés ( = bak ) : - sielon = bak siel (le soir) - afizon = bak afiz (dans la journée) - fentugalon = bak fentugal (en hiver) - cadimon = bak cadim (en saison)
Sinon, l'adverbialisation combinée avec des déterminants est également souvent employée : - kotsielon = ba (ou bak) kot siel (tous les soirs) - cugvielon = ba / bak cug siel (presque tous les soirs)...
Chez moi, ça donne, respectiv'ment : àt al abnetev àt al deavav* àt al gyretev
abnev deavav in ivèrnev gyretev
omne abneve letas omne abneve.
On voit donc bien le parallèle entre remi et al (pris de l'anglais all ou de l'allemand alle) pour "tout", dans son entièreté (1/1), jamais au pluriel, par conséquent.
Il y a un parallèle entre kot et omne. Par contre, je n'ai pas d'adjectif nettement spécifique pour cug (presque tous).
Là où le kotava joue à fond la carte du suffixe adverbial (-on°), l'aneuvien met le clou à domphes sur la déclinaison au circonstanciel (-ev). Bref : chacun sa méthode.
*Par ailleurs, devant un bateau (3), "stationnement interdit jour et nuit" donne chez moi staṅtyn cem probid al deaw. Deav, contrairement à deava représentant une période (sur notre Terre) de 24 heures. °Chez moi, -on, c'est surtout des adjectifs, pas mal d'adverbes étant plutôt en -as (pa'c'qu'y en a aussi, comme... letas, té !).
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Sujet: Re: Aneuvien 2 Mar 30 Avr 2024 - 19:13
Troubadour mécréant a écrit:
- va batcoba trakupú : je pense beaucoup à cela [suffixe augmentatif : degré d'intensité] - va batcoba dun trakú : je ne cesse de penser à cela, je n'arrive pas à cesser de penser à cela [aspect non-cessatif : procès en cours, en ce moment] - va batcoba gitatrakú : je passe mon temps à penser à cela [sous-modalité consécrative : notion d'habitude et de complétude]
Les trois phrases peuvent paraître synonymes, mais en réalité elles interviennent chacune différemment. On pourrait même, exemple théorique, avoir une combinaison des trois : - va batcoba dungitatrakupú : je ne cesse de passer mon temps à beaucoup penser à cela (en gros, je suis obsédé... la question est alors "qu'est-ce-qu'il y a derrière ce "batcoba" !!!)
Là, j'avoue être assez estomaqué par tant de nuances renfermées dans de petites flexions (préfixes ou suffixes), là où je dois enfoncer le clou par des mots complets. Pourtant, un maximum de nuances dans un minimum de termes est un peu mon leitmotiv.
Encore, pour la première phrase, traduite normalement eg dœm muls ni æten, je peux m'en sortir avec eg ep dœm ni æten (on peut, bien sûr, escamoter ni°).
Pour les deux autres, là, je suis obligé à mettre tous les mots, et ça donne : e stop nep dœmun ni æten eg pàn ed hroons dœmun ni æten.
Alors, forcément, pour la dernière, c'est l'pompon !
E stop nep pànun ed hroons dœmun ni æten.
N'en j'tez plus !
°Pour ce type de phrase, y a plus concis : eg ep dœm ċyn (J'y pense ! pour sûr !). Ben tiens !
En fin de soirée :
Troubadour mécréant a écrit:
Kiavá, c'est "je (te) salue", "salut (à toi)". C'est la formule habituelle.
Va rin kiavá = je te salue, sans ellipse du "tu" est évidemment possible mais plutôt inusité. Tel quel, ce serait alors davantage perçu comme "toi, je te salue", genre "je te salue toi, mais pas les autres du groupe que je croise".
D'ailleurs, ces tournures "vocatives" se déclinent en situation d'adresse nominative. Par exemple, si j'écris en tête de message : va Anoev kiavá, la bonne traduction en français sera "Anoev, je te salue" ou "Anoev, salut", et non une adresse générale "Je salue Anoev". Le kotava fait toujours primer le côté personnalisé, une adresse directe, tout comme on dit "grewá" pour "merci" [je (te) remercie].
Syljà, en aneuvien, c'est un peu l'apostrophe du genre "Salut !", ¡Hola! Hallo! Tschüss! Ciao ! Hello! et j'en passe. Le verbe "saluer", en aneuvien, c'est sylàne (a, -éa).
La forme vach'ment révérencieuse, c'est eg sylànum ors ... La politesse normale, c'est loodav, loodabnet ou loodnox. Il est d'usage (dans la diégèse aneuvienne) que la personne ainsi saluée, quel que soit son âge et/ou sa condition sociale rende la pareille par la même formule.
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Sujet: Re: Aneuvien 2 Dim 12 Mai 2024 - 22:53
Yaden a écrit:
En kotava, préfère t-on distinguer les heures du matin et celles de l'après-midi (...) ou alors, compter les heures de 1 à 24 (sans préciser le moment de la journée) ?
En aneuvien, je serais bien incapable de dire depuis quand en ce qui concerne la diégèse (depuis l'apparition des chemins de fer°? depuis la Révolution ? je ne me suis jamais vraiment étalé sur le sujet), mais la langue aneuvienne compte l'heure de 00:00:00 à 23:59:59, sans aucune exception, et la réponse tombe, inébranlable : er ċeene inte hoψev dek-nov ea tinek omne deawe, même pour "nous dînons entre sept et huit heures tous les jours".
Pas la peine de dire hoψ ok nebav (huit heures du matin), puisque hoψ ok, C'EST le matin. Ce serait aussi pléonastique que de dire hoψ dekpent posilaw (15:00 de l'aprème).
Par ailleurs, y a aucun comptage soustractif : hoψev nov ea quatek-pent pour "à dix heures moins le quart".
On peut toutefois dire ilidaw (à midi) ou ad ilinoxev (vers minuit), par contre : hoψ dektin ea tinek minuteve (à 12:20) hoψ zer ea tiyn (à minuit deux).
°À bien y réfléchir, j'opterais bien pour...
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Sujet: Re: Aneuvien 2 Ven 17 Mai 2024 - 14:36
Anoev a écrit:
Sinon, en parlant de matinée, je n'ai pas vu dans le Ravlemak, une traduction de "matinée" dans le jargon des spectacles (qui a lieu, en fait, l'après-midi). Y a-t-il une manière de s'en sortir*?
Troubadour mécréant a écrit:
Je ne sais pas trop, peut-être une traduction littérale "kielcek".
Ce qui me paraît, après tout, le plus explicite. Ben justement, à propos de matinée, je planche ( ) encore pour distinguer la matinée (théâtrale) de la première, et j'crois enfin avoir trouvé.
Jusqu'à dernièrement, je n'avais qu'un seul nom pour les deux : pirláṅcha. Comme j'veux pas trop compliquer les choses non plus, j'vais me limiter à pirláṅch (sans -A) pour la matinée (de spectacle, exclusivement) : les deux expriment un peu la même chose :
la première représentation de la journée "normale" pour les salles de spectacle (je ne compte pas les matinales de cinéma)
la toute première représentation en public d'un spectacle°.
Je garde l'ancien nom pour la première, et j'adopte le nouveau pour la matinée.
Et voilù.
°Par contre, pour les autres domaines, je garde pirm. Y a pas d'raison !
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Sujet: Re: Aneuvien 2 Mar 21 Mai 2024 - 13:41
Doj-pater a écrit:
Pour porta et portus, c'est relativement simple: il suffit de faire confiance au PIE: portus donne port (d'une racine signifiant passage: cf esp puerto = port et col) Pour la porte on a une racine PIE: *dhwēr, *dhwōr= porte que l'on retrouve dans toutes les langues i-e (de l'hindi au breton) sauf dans les langues romanes, donc Uropi dor (= breton).
Là, j'dois avouer que j'me suis pas mal amusé : y a l'à-priori kaln qui signifie à la fois "col" (cf. es. puerto) et (grande) porte (cf. es. la Puerta del Sol). Bref le castillan m'a bien aidé. Par contre, pour PORTVS et PORTA, j'avais pas d'opportunité à saisir. La grande porte, j'l'ai d'jà évoquée, la petite, c'est tœr, pompée à l'allemand Tür, quant au port, c'est haver, peut être assimilé à l'allemand Hafen, au danois havn, mais aussi à la cité du Havre.
C'est vrai que pour la porte, ça ratisse large ! puisqu'on la trouve autant dans door que dans дверь. Y en a pour lesquelles (fenêtre, window, ventana°, окно...), on peut pas en dire autant !
Doj-pater a écrit:
Pour OVIS et OVVM, c'est la même chose: nous avons 2 racines PIE: *h2ówis = mouton > Ur. ovin (la terminaison -is est exclue = génitif pluriel, et on rejoint le fr. ovin) et *haō(w)i-om= œuf > ov.
Là, j'pouvais pas laisser passer une telle occase ! les diacritiques venaient juste de rentrer dans la langue aneuvienne, c'est dire si ça date pas de la s'main'dernière ni même d'y a un an ! Le plus marrant, là n'dans, c'est que j'ignorais les règles orthographiques du catalan ! juré-craché ! Bref, le Ó de óv est fermé... comme un œuf... avant l'éclosion. Par contre dans l'uropi ov#, il est ouvert... après l'éclosion ou... le passage à la poêle.
°Encore que... ces deux-là... en creusant pas trop profond... Sinon, l'uropi a fent, l'aneuvien dispose de l'à-priori* blàj. *Tant qu'ça !? #C'est aussi le cas pour le mouton ou "en toi" en aneuvien (ov). On peut aller looooin !
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Le verbe vikizé s'emploie t-il pour traduire fumer (et inhaler) du tabac (ou autre chose) ou bien fumer de la viande ou du poisson?
Y m'en manquait un !
Chez moi, y a poafe pour "faire/laisser sortir de la fumée", par exemple, té, pour une cheminée. Y a aussi rœken pour aspirer de la fumée produite par des végétaux combustibles.
Y me manquait "traiter/faire sécher de la chair au moyen de la fumée, pour la conserver de l'humidité". Comme il s'agit, de toute manière, d'un verbe transitif, je pencherais pour un verbe en -es. J'ai eu, un temps, une hésitation entre poafes et rœkes et... j'hésite encore.
Pof... pof... ce-se-ra-toi-qui-se-ra-le-ver-be-choi-si... etc.
Pour les autres, j'ai encore rien. J'ai pas non plus "enfumer" (un animal, humain compris). Par contre, pour "fumier", j'ai zhùmyg. Par contre, je ne compte pas garder zhùmdu, qui sent sa relex d'une lieue : nechdĕ suffira bien :
ùr nechdĕ ea nechkĕ: ùt "ryln" kœpel, kàthoras = Un fumier et une garce : un "beau" couple, en définitive.
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Sujet: Re: Aneuvien 2 Jeu 6 Juin 2024 - 9:12
Ar nexaléor ea't leod nit leox: -Quas mir er ċeene, vyábnev? -Àt antylopen. -Fætas! La inzher ċyn devèr ùt heptaw! Aṅviċ tœrsdaw, o ere purmidă àt zybaren ni ese. -Ċys nepjó: àr zybare pùzar cem dorun mat Kruger-eve ad. Tet or nep sadefe, od oriψe artemite od cem dorite hranqb... evèp anqbitret nep àt pirm quàlitet Kruger-ene, eg esáp muls plaċyns ni ose.
Quelques règles simples de la langue aneuvienne:
Tout d'abord concernant les lions (et autres animaux) : Le mâle se termine par un -D, la femelle par un -K (transformé ici en -X pour cause d'accusatif, remplaçant le datif derrière ni en aneuvien). Les petits ayant nexa- comme préfixe.
Avec un temps composé (comme le futur ici, avec mir), pas besoin de ep : on intervertit le sujet et la particule temporelle.
Àt antylopen : ici, le génitif (-en) fait figure de partitif. pareil pour zybaren.
Ça fait une semaine qu'on en mange = on en mange depuis une semaine.
Aṅviċ, pris de aṅt (avant) et viċ (voisin) : dernier (jeudi dernier).
En fait : "tu nous eus promis".
Se faire (verbe) : factitif passif, avec cem (particule passive) + dor (ici conjugué au participe ou à l'impératif, selon la phrase) + le verbe à l'infinitif.
Chez : Nom complément (ici Kruger) et ad en postposition. Ici, le complément est au circonstanciel, complément de mat (tuer). Si je n'avais mis que "ils sont partis chez les Kruger", ad aurait été précédé d'un complément à l'accusatif (direction vers) : ar pùzar Kruger-se ad.
Ċys est la traduction de "en" et de "y" (j'y pense). Une seule occurrence pour "y en a (pas)". Variable en cas : au génitif (ici partitif : on en a mangé), ça donne ċyn. "En" et "y" peuvent donner aussi l'adverbe de lieu ċyv : -O pùza ep àt padhes Kruger-s ad? -E dhep kom fran ċyv. -T'es allé chez l'père Kruger ? -J'en viens.
"Ou" exclusif, ici od répété devant chaque occurrence. Si l'exclusion ne fait aucun doute, on peut supprimer le premier od.
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Sujet: Re: Aneuvien 2 Sam 8 Juin 2024 - 22:14
PatrikGC a écrit:
Mon meurtre Si agent, c'est moi qui tue. Si patient, c'est moi qui suis tué.
Là j'y ai pas encore réfléchi, j'dois l'avouer honnêtement !
PatrikGC a écrit:
L'amour de Lise Si agent, Lise aime. Si patient, Lise est aimée.
Là, j'y ai réfléchi, c'est d'jà plus simple
Respectiv'ment à klim Liyzev (circonstanciel d'agent) à klim Liyz (Liyz, se terminant par un Z, ne varie pas à l'accusatif, servant de datif : l'amour pour Lise).
Bon, pour la première partie, j'vais transposer à la troisième personne, parce que le deuxième exemple, seul un fantôme peut l'dire.
Respectiv'ment, ça pourrait être (j'suis pas encore vraiment sûr de moi) : Ed moerd dkav (circonstanciel) Ed moerd dkan. (génitif).
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Sujet: Re: Aneuvien 2 Mer 12 Juin 2024 - 13:11
J'aime bien les mots courts, moi aussi, la preuve, c'est que j'en ai raccourci quelques uns :
Mais bon, j'dois admettre que c'est pas toujours le cas ! bewyrdar = prouvable kàpitalesemon = capitalismte làmybus = car strægen = train...
En fait, c'est pas si évident que ça de faire des mots courts, toutefois, je m'y suis obligé notamment pour les chiffres, au moins de 1 à F (pour ceux de A à F (système hexadécimal), j'ai un peu piétiné, j'dois dire !). Pour les couleurs, comme j'ai dit là-bas, notamment le magenta, qui m'a donné un peu de fil à retordre, j'ai fini quand même par m'en sortir, y en a même, comme blæn, ou zhub, où je m'en sors mieux qu'en français et en uropi, toute modestie mise à part, 'videmment ! Y a des noms monosyllabes de base, comme dù, dak et kad, mais dont certains dérivés, sont des noms à rallonge, faut voir comme ! Par exemple, franpárdak pour... oncle (tiot en uropi) !
Des noms monosyllabiques, ça manque pas en aneuvien, quant aux autres mots, si on compte les mots-outils, là, ça foisonne, même si on tient compte des déclinaisons !J'vais pas tous les mettre, je ne sais pas s'y en a autant qu'en uropi, mais, à coup sûr, y en a davantage qu'en espéranto.
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Sujet: Re: Aneuvien 2 Jeu 25 Juil 2024 - 9:48
Citation :
Pour le diacritique, je suis pas encore fixé, en tout cas, le E devrait normalement être un un [e], histoire d'éviter un rapprochement avec l'à-priori næl (large).
Pour "Champion du monde", j'hésite entre njéldu moṅden et moṅdjéldu. On retrouve les mêmes applications pour "championnat du monde" : njelad moṅden et moṅdjélad. Pour "vice-champion", j'hésite entre alzhoṅjéldu (valise, mais un brin relex) et letnjéldu (presque champion) ; en tout cas, ça coupera court à des à-peu près bien franchouillards (njéldu vĕchen = champion du vice).
D'après c'que j'en ai vu là, le E des mots ou morceaux de mots kotava se prononcent toujours [e] (fermé, comme en volapük).
Comme un diacritique situé dans un radical de nom ne disparaît que si un autre radical prend le pas dessus (ce qui n'est pas le cas ici), autant garder le É de njélad (championnat), pour ne pas faire de différence de traitement avec njélkad (championne).
Se rappeler qu'en aneuvien, le E (tout comme le O, d'ailleurs)* sans diacritique est... glissant, il dépend du traitement de la syllabe, alors que É ou È "force" la fermeture ou l'aperture de la voyelle.
Njelad aurait pu effectivement se prononcer /'ɲe.lɐd/, mais pour njelkad, y avait un problème d'aperture du E (/'ɲɛl.kɐd/). Comme je ne voulais pas avoir d'orthographes différentes du radical et que je voulais garder le [e], j'ai opté pour le diacritique dans le radical quels que soient les mots.
À côté d'ça, on a :
gèven ("donner", du prétérit gave verbe anglais to give), lequel garde le diacritique (ici redondant) à l'indicatif parfait (gèvna), mais le perd au subjonctif parfait gevéna mais le retrouve à l'impératif gèvent. Le È se prononce toujours [ɛ].
peze ("peser"), dont le E du radical n'a pas de diacritique et se prononce un peu au gré des syllabes et de l'accent tonique, selon le mode ou le temps : peze /'pɛz/, pezer /'pezəʁ/ pezar /'pezɐʁ/ ; pezăr /'pezɔʁ/ pezéa /pə'zeɐ/ pezet /'pezət/ pezete /'pezɛt/.
*Non doublé, 'videmment ! EE se prononce toujours [e:] et OO toujours [o:], quoi qu'il y ait derrière !
Souvent je déconseillerai d'être trop proche du français donc d'éviter l'emploi ensemble du /ɥ/ (pourquoi le ɥ et non pas d'autres, par exemple le /ß/ comme en espagnol ou le /ʋ/ comme en néerlandais) et de nasaliser 3 voyelles (pourquoi pas 2 ou bien 5 ou 6).
Chez moi, c'est vrai que le /ɥ/ est assez rare mais il a prouvé son utilité pour (au moins) UN nom.
J'en cherchais un pour "monocycle". J'avais bàjg pour "vélo, byciclette", pompé à l'anglais bike. De là, j'y avais ajouté tràjg pour "tricycle" et j'ai voulu continuer sur ma lancée. Donc, il me fallait un mot à UNE SEULE SYLLABE comme bàjg et tràjg. Un monocycle a une seule roue. J'ai bien ùt pour 1, mais utàjg avait deux syllabes, ça n'allait pas ; uàjg non plus. Du coup, il me fallait une glide prise sur le phonème /y/ (comme dans ùt). Heureusement, le point suscrit (que j'utilise par ailleurs pour d'autres applications) m'a donné un fabuleux coup d'main ! En aneuvien, le W ne se prononce [w] que derrière une consonne dans la même syllabe (twàlet, kàhwa, hwap), eh bien le Ẇ n'aurait même pas besoin de cet impératif (même si j'en ai profité pour réorthographier un fleuve côtier du nord-est du Roenyls : Hatẇa, et, du coup, j'avais mon véhicule à une seule roue : ẇàjg.
Le /β/, je l'ai, à peine plus répandu que le /ɥ/, j'dois bien l'admettre, il est présent notamment dans bhaal, un métissage (merci Dopa) de "baleine" et de whale. Par contre, le /ʋ/, j'ai pas eu idée de le caser quelque part. La proximité du /v/ et du /β/, p't'êt ?
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Sujet: Re: Aneuvien 2 Lun 5 Aoû 2024 - 11:39
L'aneuvien n'étant pas une langue ergative, je ne pouvais pas multiplier les hors-sujet là-bas.
Il pèse une plume.
En ce qui me concerne, le cas du sujet est exactement le même, même si le genre, lui, ne l'est pas forcément (neutre, masculin, féminin, on va voir ça).
A peze ùt pæn, forme contractée de a peze kes ùt pæn (il pèse comme une plume). En aneuvien, le verbe peze est utilisé aussi bien pour "avoir une valeur de masse" que "évaluer ladite valeur" ; dans ce dernier cas, on aurait :
Da (ou ka, pour "elle", mais on peut avoir aussi a pour une généralité) peze ùt pæns, voire (si le procès à lieu en c'moment) ... pezun ùt pæns.
Comme on peut voir, ce qui compte surtout, c'est le cas de ce qui est derrière le verbe : un COD ? on un complément de comparaison ? Dans une langue ergative, le cas du sujet compte également : absolutif ou ergatif.
Æt peze ù tœn nexaboov!:
Ça pèse un veau mort !
Je vez u mori govit !
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Sujet: Re: Aneuvien 2 Mar 6 Aoû 2024 - 8:40
Ed kœsynkad dan ler euskadens = Sa cousine apprend le basque ; Ed kœsynkad dok euskadens ni das = Sa cousine lui apprend le basque*.
Pour celle-là, par contre : "Le basque est appris des deux côtés des Pyrénées" on a le choix entre les deux verbes :
Euskaden cem ler tiyn làtereve Pyranene Euskaden cem dok tiyn làtereve Pyranene.
*Petite piqûre de rappel à propos de l'adjectif personnel indirect :
Ed kœsynkad en ler euskadens = Ma cousine apprend le basque ; Ed kœsynkad en dok euskadens ni das = Ma cousine lui apprend le basque.
En (de moi) est indispensable dans la dernière phrase, pour bien montrer qu'il ne concerne pas la même personne que das ; alors que dans la deuxième phrase (ed kœsynkad dok euskadens ni das), c'est sa cousine à lui qui lui apprend le basque. Il y a bien réflexion.
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Sujet: Re: Aneuvien 2 Ven 16 Aoû 2024 - 13:08
Anoev a écrit:
Ed kœsynkad dan ler euskadens = Sa cousine apprend le basque ; Ed kœsynkad dok euskadens ni das = Sa cousine lui apprend le basque*.
Pour celle-là, par contre : "Le basque est appris des deux côtés des Pyrénées" on a le choix entre les deux verbes :
Euskaden cem ler tiyn làtereve Pyranene Euskaden cem dok tiyn làtereve Pyranene.
*Petite piqûre de rappel à propos de l'adjectif personnel indirect :
Ed kœsynkad en ler euskadens = Ma cousine apprend le basque ; Ed kœsynkad en dok euskadens ni das = Ma cousine lui apprend le basque.
En (de moi) est indispensable dans la dernière phrase, pour bien montrer qu'il ne concerne pas la même personne que das ; alors que dans la deuxième phrase (ed kœsynkad dok euskadens ni das), c'est sa cousine à lui qui lui apprend le basque. Il y a bien réflexion.
Si je comprends bien, l'aneuvien lexicalise la distinction entre ler et dok, un peu comme l'anglais distingue to learn de to teach. Quelle a été la motivation de ce choix ? Car les exemples que tu as donnés illustrent bien ceci que la distribution de ces deux verbes, soit le nombre et le type de compléments dont ils s'entourent dans la phrase, à elle seule permettrait de les distinguer l'un de l'autre. Était-ce pour te détacher du francais, dans une recherche d'exotisme, ou bien lexicalises-tu généralement toutes les distinctions sémantiques subtiles telles que celle-là ? Considérant ce que je crois avoir appris de ton travail jusqu'à présent, je pencherais pour la seconde option. Mais si j'ai vu juste, tu t'es lancé dans un chantier titanesque ! Où trouve-t-on la version la plus récente du dictionnaire aneuvien ?
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Sujet: Re: Aneuvien 2 Ven 16 Aoû 2024 - 13:59
J'essaie de faire au mieux, mais je suis limité par mes connaissances ; et puis je pense pas forcément à tout. Le dictionnaire dans Idéopédia n'est cetes pas à jour au mot près (il a cessé de fonctionner en interactif depuis un an environ ; pas moyen de joindre Wikimistusik), je crois que le problème vient de là (j'ai lu ton autre inter).
J'ai démarré l'aneuvien à mon adolescence, ce qui m'a laissé vach'ment de temps pour peaufiner l'objet. Ça s'est pas fait en un jour. La version la plus récente est chez moi.
Pour ce qui est des verbes, y a des finesses insoupçonnées. Tiens, dok, justement, ce verbe cache deux conjugaisons
dok, dokta, doktéa, c'est apprendre une matière ou une leçon à qqn. dok, doka, dokía, c'est pas bien éloigné, heureusement, parce que le singulier est homophone au présent et dans les temps qui en dérivent (imparfait, futur), c'est transmettre une information, un fait à qqn.
L'aneuvien est énormément basé sur la paronymie, y compris des formes dérivés, j'voudrais pas t'abreuver d'exemples, ça frait exploser le fil ! Y a un tas de mots dérivés obtenus de manières différentes.
Un p'tit dernier, pour la route, comme on dit.
Prends div, pour "dieu", y a deux "antonymes", voire même "pseudo-antonymes", ça dépend comment on voit les choses.
D'abord l'anacyclique (on inverse l'ordre des lettres, mais ça, tu sais), ça donne vid, pour "diable", mais là, seulement considéré comme l'antithèse de Dieu (ᴅiv), mais comme le V est homographique en majuscule et en minuscule, on se rend pas compte de grand chose. A quand même donné viċat (imbrication de vid et sat) pour le diable. U tolor vidak = un pauvre diable. Ùt ryln vikad = une belle diablesse.
Ensuite, l'ambigramme-reflet, ça donne vib, là, c'est le Diable comme étant le symbole du Mal. On ne confondra pas par exemple, vikad, énoncée si dessus, hardie, envoutante, voire séduisante, avec vibkad, qui tient plus de la mégère, voire même...
Et pour finir, l'ambigramme toupie indirect, dont la procédure est énoncée là, pour "mythe".
L'aneuvien a certes main'nant des règles de grammaire stables*, mais pour le lexique, même si y a pas mal de mots stables aussi, y a toujours de menues modifs par-ci par-là, ce qui l'empêche d'être une LAI. Quand y en aura plus du tout, c'est que je serai mort .
*Une toute petite retouche récente pour le subjonctif présent de verbes en -es derrière une seule consonne, rien de révolutionaire, obtep a prux (quoi qu'il arrive).
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Sujet: Re: Aneuvien 2 Sam 24 Aoû 2024 - 10:07
Vu là-bas :
C'est pas vraiment une langue étrangère, puisque le Kotava n'est pas une langue naturelle étrangère, mais une langue auxiliaire internationale. Mais l'idée est bonne et bien choisie.
Malheureusement, y a peu de chance qu'on trouve ça en aneuvien (persolangue), sinon, c'aurait donné ça :
J'ai été incapable de traduire la phrase sous l'image. Désolé Trouba.
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Dernière édition par Anoev le Ven 6 Sep 2024 - 19:41, édité 2 fois
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Sujet: Re: Aneuvien 2 Lun 2 Sep 2024 - 16:37
Tet et tep sont, en aneuvien, deux conjonctions paronymiques, on peut voir que, somme toute, elles sont plus proches qu'on ne le suppose !
Ep or kàn dik es tet eg hab ùt pỳch à skerden aurykev? = Pouvez-vous me dire si j'ai un bouton à l'oreille gauche.
Déjà, pas trop éloigné de :
Tet eg hab ùt pỳch à skerden aurykev, ep or kàn dik as ni? = Si j'ai un bouton à l'oreille gauche, pouvez-vous me le dire ?
C'est là qu'on se rend compte que les deux "si" ne sont pas si éloignés que ça !
Main'nant, voyons ça :
Ep or kàn dik es tep eg hab ùt pỳch à skerden aurykev? = Pouvez-vous me dire que j'ai un bouton à l'oreille gauche ?
Et celle-ci :
Ep "eg habun ùt pỳch à skerden aurykev" veryd? qu'on pourrait traduire (avec une syntaxe bien malmenée) par "est-ce vrai que j'ai un bouton à l'oreille gauche ?". Là, bien qu'il y ait "que" en français, il n'y a plus ni tet ni tep en aneuvien.
En guise de conclusion :
E kàn dik ni ors tep nep skerden do drexen aurykev hab ù pỳch.
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Dans 200m au rond point vous tournerez à droite. Allez au nord. prenez la rue Rémi Martin.
Olivier Simon a écrit:
Pos dwocent meters ye id placircule yu tournsiete dextro. Gwahte nordtro, unte rue Rémi Martin
Tinèrent metrese dyn, à cugèdev, mir zhiyrit drex... Pùzet nobs... Hidit àt Rémi-Martin-geż.
C'est limpide en sambahsa-mundialect, c'est aussi limpide en aneuvien.
Petite analyse...:
Tinèrent, c'est la contraction de tiyn (2) et cèrent (100) metrese, c'est, au pluriel (vu qu'y en a 200), l'accusatif de metr... ... vu qu'y a dyn, qui définit une distance à parcourir (à ...) ; cugèd, est pris de cun (rond) et ged, le tout au circonstanciel (tenant lieu ici de locatif) ; si le rond-point avait été en rase campagne, c'aurait été custrádev. Ben tiens ! mir zhiyrit, à l'impératif futur, vu que c'est pas immédiat, mais à 200 mètres de là ; [...] indique qu'il se passe un certain temps ; le véhicule (ici) évolue. Les verbes sont à l'impératif informel, sans pronom or, histoire de gagner quelques précieuses secondes : c'est une machine qui cause, et n'est pas censée avoir appris les bonnes manières ; nobs : au nord, vers le nord : accusatif ; hid pour "prendre", comme dans "prendre un train, un chemin", différent de gœnes pour "prendre le crayon qui est sur la table", par exemple ; Rémi-Martin-geż, tout ça avec des traits d'union. S'il n'y avait eu qu'un seul nom, il aurait été agglutiné : Republikavnùs (à l'accusatif, là aussi, comme COD d'un verbe (hidit).
... pour ceux que ça intéresse.
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Sujet: Re: Aneuvien 2 Mer 4 Sep 2024 - 11:57
Après avoir lu cet article de Vélonzio, j'dois quand même avouer que, pour les propositions subordonnées relatives, je me suis pas vraiment cassé l'chou. Seule exception notable toutefois : pour traduire des syntagmes comme "ce qui, ce que, ce dont".
En aneuvien, "ce" et "celui" (pareil pour "cette" et "celle") se traduisent exactement de la même manière : æt (déclinable, comme qua, d'ailleurs, en passant). Il fallait donc que je fasse un distinguo, en aneuvien aussi, entre
J'ai entendu celui dont tu me parles (celui-là : il parlait aussi, je l'entendis) J'ai entendu ce dont tu me parles (les propos en question sont venus à mon oreille gauche).
Ce distinguo, je l'ai fait il y a quelques années déjà : en carottant le démonstratif dans la deuxième phrase, et ça donne :
Eg audja æċ quan o dysertun ni Eg audja quan o dysertun ni.
Ça marche avec quan (dont), ça marche avec d'autres aussi.
Quas o dik eliblòven es. = Ce que tu dis m'indiffère. Ni quan eg dœm = Ce à quoi je pense Æt ni quas eg dœm = Celuile à qui je pense.
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Sujet: Re: Aneuvien 2 Ven 6 Sep 2024 - 19:45
Tiens ! pour en r'venir là, une petite différence, qui existe dans pas mal de langues (dont l'aneuvien), mais qu'en français, on a du mal à maîtriser :
àt al abnetev = toute la soirée omne abneve = tous les soirs.
Le premier n'existe qu'au singulier, puisqu'il exprime la fraction 1/1.
Le deuxième, par contre, est parasynonyme de æq (chaque), mais alors que celui-là prend sur un échantillonnage, celui-ci prend sur une généralité, mais, à l'inverse de æq, qui n'a pas de pluriel, omen a pour pluriel omne.
Omen dù hab, sed kàredev in, ù chwins qua sliven (Ch. Monselet). Omne dùr • dænde = Tous les hommes sont mortels.
Màrgo inzha omned pỳrpijse do mir nep inzh àt al tordes. = Margot a mangé tous ses petits pois mais ne mangera pas toute la tarte.
Il en reste deux, toutefois : d'une part, lal qui est l'adverbe, là, pareil, en français, "tout" est le seul adverbe qui s'accorde au féminin dans des circonstances bien particulières ; foin d'accord en aneuvien :
àt hoos • lal rub = la maison est toute rouge àr hoose • lal rube = les maison sont toutes rouges (entièrement rouges)
Ne pas confondre avec
omne hoose • rube = les maison sont toutes rouges (toutes les maisons sont rouges).
Àt gans ep menrèkun ċys = Le tout est de s'en souvenir. Nep tum ùt partes kes gans = Ne pas prendre une partie pour le tout.
Celui-ci est quand même moins employé que les trois autres, mais il n'est pas remplaçable ; pompé à l'allemand Ganze.
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Sujet: Re: Aneuvien 2 Sam 7 Sep 2024 - 19:04
Comme je ne veux pas troller le fil de l'algardien, je vais, bien sûr, répondre ici pour la combinaison de omne avec le négatif nep (avant de retrouver "tout ce qui brille n'est pas or").
Je vais prendre directement les phrases algardiennes, le français étant ambigu à ce sujet (encore un coup !).
No alem wene namoreni. = nep omne nexàvdur • nekpárone Wene no alem namoreni = omne nexàvdur nep nekpárone.
Bref : en aneuvien comme en algardien, c'est la place de la négation (no/nep) qui détermine le sens de la phrase.
Un p'tit détail, quand même. Dans la première phrase, nep omne signifie "pas tous", donc la phrase a besoin d'un verbe : c'est • (ere au présent de l'indicatif) qui en tient lieu. Par contre, dans la deuxième phrase, nep est un condensé de • nep et est en lui-même un verbe (ici : ne sont pas).
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Sujet: Re: Aneuvien 2 Sam 7 Sep 2024 - 20:15
J'suis tombé sur ce fil qui m'a fait redécouvrir dux mots que j'avais inventés à l'époque pour "pas touts". Ce qui me permettrait de modifier une de mes phrases : eljòmne nexàvdur • nekpárone.
À suivre, quand même, pour "tout ce qui brille..." : y a d'belles surprises (un peu d'pub ne fait pas d'mal !).
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Sujet: Re: Aneuvien 2 Lun 9 Sep 2024 - 23:09
En complément à ce morceau d'intervention :
Citation :
Les anges sont des esprits servant d'intermédiaires entre le ciel (d'où les ailes) et notre monde. Pourquoi alors au Moyen-âge ils ont été représentés sous la forme de jeunes adultes androgynes habillés de pied en cap, et entre la renaissance et le XIXme, leur représentation s'est transmutée en images de bambins nus ou peu habillés (comme les Amours de la mythologie romaine) ?
Les dérivés ne manquent pas, lesquels sont, pour certains d'entre eux, plutôt du vocabulaire liturgique. Sràvdu peut éventuellement être utilisé hors de ce contexte, syràvdu (séraphin), non.
Mais il y en a un autre, leàdu (angelot, mais aussi chérubin, amour, putto) qui est utilisé dans des contextes nettement différents. Ce sont notamment ceux-ci qui sont représentés dans les fameux tableaux.... dont certains soulignent nettement leur charme érotique.
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• βϵn ᗋ ʀϵʀsϵ ωᗋτ ςϵծᗋ βınτᗋ Ɩıȷsᗋ (ven a rrerrsê wat çeda vinta lijsa) • ta çoin a diaw net veil • ta çoin a diawê • ta çoin a diawu • an hüçês a ew net veil • an hüçês a ew vinna çivuès ad diaw • einis e honten vubanc og onsce gocont voita coveit • zudalien-srro we jjoçeijan-sai-rren (/• (ta) dalien-srro we ...)
Un homme marchait sur la route sous la lune Le soleil brille dans le ciel. Le soleil brillait. Le soleil brillera. Les oiseaux volent dans le ciel. Les oiseaux volent sous les étoiles qui brillent. Aujourd'hui je suis allé (j'allais) à la banque et j'ai ouvert (j'ouvrais) un compte pour l'association. Au fond de la vallée, il y a un tout petit village. (je préfère une version commençant par • dalien-srro = vallée-fond)
Ùt dak ere aṅdun en à stradev sub àt moonev1 Àt sœn bril in àt liylev² Àt sœn ere bril Àt sœn mir bril Àr ave flóge in àt liylev. Àr ave flóge sub àr steleve qua brile3. Vydaw, eg pùza àt4 baṅkes ea eg opna ċyv5 ùt numos pœr àt asjúntyns Kaṅdev àt waalen, ùt dorvin ep.
Pour le mode des verbes, c'est à l'appréciation de chacun : flóg ou flógun, bril ou brilun... faut voir...
1 On est supposé être sur Terre, mais ùt dak aṅdă en Selnev = un homme a marché (marcha) sur la Lune. 2 On est (là aussi) supposé être sur Terre, ou une des planètes du système solaire, en extrapolant un brin, mais sinon, on aurait Helj, kes alir stele, bril in à speasev = Le Soleil, comme les autres étoiles, brille dans l'espace. 3 Là, j'ai eu un peu d'mal, mais finalement, j'ai opté pour la simplicité. 4 Un détail, quand même : dans ar pùzer à skools = ils vont à l'école ; le À aneuvien ne correspond pas au À français ! le À aneuvien correspond à l'article "l'" (àt dont le T a été éclipsé parce que skool commence par deux phonèmes) et le À français correspond à l'accusatif de skool (mouvement en direction de...). 5 J'y ai ouvert... Que donnent "y" et "en" en diarrza (selon le sens, évidemment) ? Ici, c'est l'adverbe. Pour le pronom, j'ai (aussi) ċys et ċyn.