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| L'uropi et l'aneuvien (avec quelques bribes de psolat, peut-être) | |
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Anoev Modérateur
Messages : 37582 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Les muses nous ont bien inspirés. Lun 20 Mai 2024 - 12:49 | |
| Ces deux mots, aussi bien en français qu'en uropi, en aneuvien et un tas d'autres langues, est pris du grec Μοῦσα...
Musée
... ici via Μουσεῖον, pour le temple des muses (rien qu'ça !). Pas mal de langues ont suivi la trace des muses, y compris des langues finnougriennes comme le finnois (museo) ou le hongrois (múzeum). Mais là où y a une grande disparité, c'est pour le traitement de la fricative alvéolaire au centre du nom : voisée ([z]) ou non voisée ([s]) ? Là, chacun y va un peu de sa recette ! On a le français, l'allemand et l'italien (j'en oublie peut-être d'autres) qui gardent le S (pris du Σ grec) mais qui le prononce voisé, soit parce qu'il est intervocalique (fr. it.) soit parce que le S se prononce [z] en début ou en milieu de mot, s'il ne précède pas une consonne (de.). Y a ceux qui, comme c'est un S, ils le gardent [s], comme en castillan, en finnois, mais aussi en aneuvien. Et enfin y a, comme les langues slaves, mais aussi le hongrois, l'espéranto, l'uropi, ont carrément troqué le S contre un Z (voire le C contre un 3, pour les langues à alphabet cyrilliques). Bref : S d'un côté (anv), Z de l'autre (uro). Mais dans nos langues, y a pas que ça qui change, la finale aussi, puisqu'y a muzea en uropi ([mu'zea]) et muséum ([mu'seum]). Fallait bien que je m'fendisse d'un diacritique, sinon, ça m'aurait donné [mu'zø:m] : pas bien emballant, comme vous pouvez l'constater ; ou bien j'ajoutais un H, musehum : rédhibitoire ! Le nom aneuvien est accentué comme sa traduction uropie : sur l'avant dernière syllabe. Le nom aneuvien muséum signifie aussi bien "musée" que "muséum" : pour moi, c'est du pareil au même, qu'on y entrepose le savoir-faire d'une région, des statues, des tableaux ou des squelettes, c'est une collection vouée à la culture publique, je suppose qu'en uropi aussi.
Musique
Un sujet complètement différent, même s'y a des musées de la musique, comme (entre autres) à la Villette (Paris) ou à Trondheim (Norvège). Là aussi, le mot intermédiaire (μουσική) est bien pourvu d'un Σ, ce qui n'empêche pas les langues sus-citées d'avoir opté pour un Z. Alors, piqué par la curiosité, j'suis allé voir par là au cas où le Σ du grec actuel n'aurait pas pris des caprices, comme le Γ... Mais non : ce mot se prononce bien /mu.si.ˈki/ ! Alors... Pourquoi le Z pour ces langues (slaves, uropi, hongrois, espéranto, ido etc.) ? Parce qu'en latin, y a pas d'hésitation, le S de MVSICA se prononce bien [s]. Bon... Dopa nous donnera sans doute une explication rationnelle, puisque lui aussi a choisi le Z. Rev'nons à la musique.
En uropi, on a donc muzik = musique muziki = musical muzikor = musicien.
Y manque que muzikim pour "musicalement".
Un détail, quand même : comment sont accentués ces mots ?
En aneuvien, y a musik = musique musikas = musicalement musikdu = musicien musiken (s.p.) musikon (s.f.) = musical.
Chez moi, tous ces mots sont accentués sur la première syllabe, contrairement à muséum. _________________ - Pœr æse qua stane:
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Dernière édition par Anoev le Mar 28 Mai 2024 - 11:26, édité 1 fois | |
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| Sujet: Re: L'uropi et l'aneuvien (avec quelques bribes de psolat, peut-être) Lun 20 Mai 2024 - 20:48 | |
| - Doj-pater a écrit:
- Une raison supplémentaire d’adopter le Z en Uropi, c’est de différencier les muses des souris = mus/muse,
un musée n’est pas un endroit où l’on voit des souris… quoique… et la musik n’est pas la science des souris… Les Grecs anciens n’avaient pas ce problème car le -ου- de μοῦσα n’a rien à voir avec le ῦ de μῦς. Les Grecs modernes ont encore moins de problèmes car souris se dit ποντικός Eh ben tu vois, ô ! ironie ! en aneuvien, c'est absolument l'inverse, puisque la souris, eh ben, c'est mooz, avec un Z, l'inverse aussi de l'anglais ( mouse) ou de l'allemand ( Maus), langues pourtant à l'origine du nom aneuvien. Pour la muse, là, c'est la surprise totale, puisque le terme aneuvien est akrákad, on retrouve notamment kad (femme, fille), kraate pour "créer", avec un préfixe, ad-. Bref : une femme qui mène vers la création, en tirant un peu l'étymologie par les tifs. C'est un nom mixte, on s'en doute un brin. Un peu ancien, aussi ; ce serait à faire aujourd'hui, j'opterais plutôt pour dokrákad (une femme qui fait créer) ; une réforme ? p'têt'ben ? _________________ - Pœr æse qua stane:
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| Sujet: Et trois d'un coup ! Mar 21 Mai 2024 - 12:23 | |
| Rue, boulevard & avenueCes trois-là n'étaient pas dissociables ! ben 'videmment. On va voir ça : Rue : En uropi, on a la traduction strad, qu'immédiatement, on pense son rapprochement avec son équivalent nérlando-flamand straat (qui a aussi émigré vers le sud de l'Afrique, jusqu'au Cap), l'allemand Straße (orthographié Strasse du côté de Bâle), et, en traversant la Manche ou l'Atlantique, on ferme à fond la voyelle pour obtenir street. D'où vient le -D uropi ? ça, Seul le comité Uropi est au courant. Dopa pourra nous répondre ici. En tout cas, attention au faux-ami aneuvien strad, qui, lui, tiré de l'italien, signifie une route. L'aneuvien, lui, dispose de ged pompé aux langues scandinaves (dk : gade ; no : gate ; sv : gata). On a aussi, en allemand, Gasse pour une ruelle ( gedin, stradit), ce terme est également utilisé en Autriche pour les rues de toutes dimensions. Avenue : Là, par contre les deux idéolangues* ont choisi une langue-source commune, à savoir... le français. L'uropi a opté pour avenia, vraisemblablement accentué sur la deuxième syllabe : - ve-. L'aneuvien a joué la carte francophone à domphes, jusqu'à antérioriser le U final : avnù. Un détail diégétique toutefois : pour qu'une voie d'une cité aneuvienne puisse avoir le titre d' avnù, elle doit - être plantée d'arbres
- être au moins à deux files par sens (pas de sens unique)
- avoir une largeur de trottoirs au moins égale à celle de la chaussée.
Boulevard Là, pareil, les deux langues sont allées chercher loin, en distance et dans le temps : bolwerk, qui désignait, autrefois, une digue, un rempart #, etc. L'uropi bulvàr s'est arrêté en marche, et a pris l'emprunt français° (mais aussi tchèque), tout comme l'aneuvien bœlvar. Là aussi, la nécessité d'une précision diégétique s'impose, le bœlvar doit - être sous forme de rocade, donc ne doit pas passer par le centre-ville
- être à sens unique (sens horaire ou anti-horaire), un couloir de transport en commun et/ou une voie cyclable à contresens peuvent toutefois exister.
- trois files de circulation au moins dans le même sens.
Contrairement à ce qui indiqué là, dans la norme aneuvienne, une avenue est au moins aussi large qu'un boulevard, sinon davantage. Les voies ne répondant pas à ces critères sont - soit des gede (même si elles sont importantes), voire ergède.
- soit des ræmbe (cours, ramblas), ceux-ci en principe munis d'un terre-plein central, comme les boulevards des Fermiers Généraux à Paris (Bd des Batignolles de Clichy, de Rochechouart, etc).
* Ainsi que bien d'autres ! avenuo pour l'espéranto ; Alex Gode, pour l'interlingua, s'est encore moins foulé (avenue) ! Par contre Schleyer a fait preuve de renouveau pour le volapük : lal ; par contre, le Kerckjoffs ne dispose pas de "boulevard". A-t-il, comme en italien avec viale (lal est pas loin) un nom commun aux deux axes ?° Le nom néerlandais boulevard est donc un aller-retour batavo-français, comme "tunnel" est un aller-retour franco-anglais, amusant.# Si bien que j'me suis toujours demandé comment deux boulevards puissent se croiser, et c'est pourtant le cas dans le VIIme arrondissement de Paris, entre le Bd st-Germain et le Bd Raspail ; mais aussi au XVIIIme, entre le Boulevard Barbès et celui de Rochechouart.
Voyons main'nant le problème en aneuvien. Ù fraṅsen quon pœnj ùt óvs Belzhetev, quàt nàtynetev ep àt óv ep?On a le choix entre deux possibilités - soit on dit «quat gooxev ep àt quon?» avant de répondre par le nom d'un gentilé de pays (quonek) ou que c'est impossible (quoned) ;
- soit on donne directement le gentilé du pays, en se disant qu'après tout, puisque quon inclut quonek autant que quoned, une réponse est possible.
Et c'est valable pour TOUS les ovipares, dès lors qu'on ne précise pas, dans la question, le sexe (♂), puisque dans le nom aneuvien des animaux (espèce), RIEN N'INDIQUE EXPLICITEMENT LE SEXE s'il n'y a pas la terminaison adéquate*. Y compris pour gal, qui, en aneuvien, signifie "poulet", dans le sens de "gallinacé de ferme", le coq étant galed et la poule galek. On peut aller très loin, comme ça ! Un loup marseillais pond des œufs au large des côtes liguriennes... Mais... les loups ne pondent pas d'œufs ! si ! les poissons ! appelés aussi "bars". Mais là, la traduction ne sera ni vulp ni lob. En aneuvien, j'ai pear (pourtant, rien n'indique que ce poisson soit lourd !) ; j'ai pas trouvé dans le Vordar. * Bien entendu, on fera attention à quelques petits pièges, comme hœnd (chien) ou oark (orque, épaulard), sinon, ce s'rait pas marrant ; un chien ♂, c'est hœnded, une orque, c'est oarkek ; hors sujet ici, puisque ni les chiennes ni les orques ne pondent d'œufs ! _________________ - Pœr æse qua stane:
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| Sujet: Re: L'uropi et l'aneuvien (avec quelques bribes de psolat, peut-être) Sam 25 Mai 2024 - 13:13 | |
| J'avais craint que ta préparation du Forom de Toulouse (c'est demain, et j'pourrai pas y être) t'ait éloignée de l'Atelier pour de bon. - Dopa a écrit:
- Quand on se sert de la 2e personne du pluriel comme forme de politesse, on s’en sert jusqu’au bout : Jede!, Ite!, Vene! Pive! Sope!
J'avais en tête ces exemples getävob-öd = eg rokòmit = las i ruven = je dois revenir getävol-öd = rokòmit = ruven = reviens getävor-öd = or rokòmit = ruvene = revenez getävobs-öd = er rokòmite = ruvenem = revenons getävols-öd = rokòmite = ruvene = revenez getävors-öd = or rokòmite = ruvene = revenez. J'aurais bien voulu ajouter le castillan, mais j'ai des doutes pour ce qui est de combiner l'impératif avec ustedes. J'opte donc pour la prudence. La formule la plus stable est celle du voapük. Le français et l'uropi ont cette particularité d'avoir une même expression pour trois cas de figure. Pas si simple, donc. L'aneuvien est à la fois simple et stable, seule la deuxième personne informelle est un peu à part (pas de pronom). - Dopa a écrit:
- Je ne suis pas sûr de bien te suivre… il y a une question de présentiel comme on dit aujourd’hui… en présence de la/des personne/s on peut utiliser l’impératif… en leur absence, l’impératif devient un souhait comme la fameuse phrase en espagnol : ¡ Que se vayan todos ! = Las lu tale it ap! = Qu’ils s’en aillent tous !
Pour l'impératif, j'ai choisi l'anglais, l'espéranto, le kotava, le volapük et (je crois, voir confirmation dans le fil adéquat) l'elko et le mundeze 1. Y a qu'en psolat que j'avais suivi le latin, le russe et l'uropi. Je n'ai pas voulu, du moins en aneuvien, combler les trous (comme en français ou en castillan) avec le subjonctif, à cause de ces deux phrases-bateaux : ar pùzete àt dukrems = qu'ils aillent au magasin (c'est un ordre) tep ar pùz àt dukrems = qu'ils aillent au magasin (puisqu'ils le veulent). - Dopa a écrit:
- Mais il n’y a aucun problème: Neme vi kopiare !
Chez moi, tant que le possessif est réfléchi, y a pas de problème non plus : On a, au choix² uspòctet ved tetjærdese = sortez vos cahiers (formel singulier) 3uspòctete ved tetjærdese = sortez vos cahiers (à plusieurs, formel) 3uspòctete vod tetjærdese = sortez vos cahiers (à plusieurs, informel). Sinon, pour la ponctuation, je garde en mémoire, ce sketch de Raymond Devos. Y a celle-là, que je vous laisse deviner, avant d'ouvrir le lien : Or dem dysmíhest. Un dernier truc, quand même : comment traduirais-tu "où dois-je mettre les bouteilles de gaz ?" ? Faute de savoir vraiment, je risquerais un aneuvisme en proposant ko las i set de gazibutele ?41 Mais j'ai également (partiellement) choisi le russe, en ce sens que la conjugaison de l'impératif est clairement distincte de celle de celle de l'indicatif, contrairement au français et à l'anglais, et du subjonctif, contrairement à l'espéranto et au castillan (1me & 3me personnes).2 "Sors tes cahiers" aurait donné uspòctet ted tetjærdese.3 Pas besoin de mettre or, puisque ved, concernant aussi la deuxième personne, est là pour dissiper l'ambigüité, par contre, on a bien eg vedit ved tetjærdese = je dois voir vos cahiers : là, "je" et "vos" ne sont pas réfléchis ; l'impératif vedit à la première personne doit être accompagné d'un pronom sujet.4 Chez moi, ça donnerait : quav ep eg midit àr fyfœtejse?_________________ - Pœr æse qua stane:
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Dernière édition par Anoev le Sam 1 Juin 2024 - 9:46, édité 2 fois | |
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| Sujet: Re: L'uropi et l'aneuvien (avec quelques bribes de psolat, peut-être) Lun 27 Mai 2024 - 9:44 | |
| La vente, et tout c'qui tourne autour. On en a d'jà parlé un peu dans Uropi onze, notamment en évoquant les magasins, mais ça mérite d'être approfondi. On va commencer par le verbe "vendre", qui est le début de tout, ou presque, comme on va voir. Le verbe vendo, est, bien sûr, tiré de vend, pour "la vente", l'origine latine est évidente, mais Dopa a certainement pu creuser plus profond et trouver une racine indo-euopéenne que je n'ai pas en, connaissance. Tiré de là, y a vendia pour "espace de vente", autrement dit "magasin" (spécialisé ?). Côté taille, de chaque côté, on peut trouver butik et magazin. Enfin, pour "vendeur" (nom), y a vendor, avec vend plus le suffixe d'agent - or. Il ne manque que l'adjectif (un procédé guère vendeur). Par contre, il y a bien vendili pour "vendable". Le Vordar dispose même de anvenden pour "invendu". Bien vu ! En aneuvien, il y a, pour "vente" le nom thog, un retournement du radical kov- ( kove = acheter*), par l'intermédiaire de l'adnébou. Ce qui donne thóge (-a, -éa) # pour "vendre", du coup, on a thógend pour "à vendre" (adjectif tiré de l'impératif thóget, lui-même pris du subjonctif parfait thogéa). Thógor (même suffixe qu'en uropi), pour "vendeur" est toutefois en aneuvien, réservé à l'adjectif, pour le nom (personne qui vend), c'est, tu l'auras d'viné, thógdu (sexualisable en thógdak et thógkad). Thógdar traduit naturellement "vendable", dont on tirera bien sûr elithógdar (invendable). J'ai oublié "invendu" dans le Slovkneg, mais c'est suffisamment extrapolable : ça donne elithógan, 'videmment. Par contre, pour le magasin (espace de vente), je m'y suis pris différemment. Pour "boutique", j'ai, chez moi skop° (et skopdu pour "boutiquier", skopmen pour "esprit de boutiquier"). Le magasin, où on achète, c'est kovoos (pris de kove et hoos), d'une taille suffisante pour prendre à lui tout seul tout un édifice. On trouve aussi kovaal pour une halle commerciale. Les autres définitions de "magasin" étant pour le moment hors-sujet, je les évoquerai un peu plus tard. * À voir, là aussi. J'ai deux mots, comme en uropi : koft = kop kovad = kopad. Pour le verbe, on a kove = kopo.# On a, ær horlar cem loot thóger = di kemize vid bun venden = Ces chemises se vendent bien æt tramíldak dem thóge ni nàlgevorer-s = Di soldor vend sia a maj provitor = Ce mercenaire se vend au plus offrant.° Ar rymabe direktun ùr rèneme kes dorveċe hyrmèrkaże, ar stane nor nechkòpdure. = Ils ont beau tenir des hypermarchés grands comme des villages, ce ne sont que des boutiquiers. Pour "boutiquier", j'verrais bien butikor voire butikujor, en uropi.Da kovă, ùt gooskopev, ùt ibirmalàxaċ quas da nàlgevnă ni ed fadnèrapkadins. Da anq subrèmtă exímbun ni kas kœm la usen as. Hàj! Kuldyn!_________________ - Pœr æse qua stane:
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| Sujet: Re: L'uropi et l'aneuvien (avec quelques bribes de psolat, peut-être) Lun 27 Mai 2024 - 19:15 | |
| En guise de suite : - Doj-pater a écrit:
- En Uropi, magasin-entrepôt = stokia (l’endroit où l’on conserve les stocks), magazin était donc libre pour le 2e sens (franco-russe) de (grand) magasin:
Ben là, tu vois, j'ai trouvé, dans le Wiktio, un autre sens : l'espèce de carter dans lequel on place des recharges pour un dispositif (arme à feu, caméra, imprimante, machine à écrire, et j'en passe). C'est la troisième déf dudit mot ; ainsi, tu peux avoir vendonia pour un grand magasin, et disposer d'un nom bien différent ( magazin) pour quelque chose qui n'a rien à voir à la vente, ni à l'entreposage d'articles en attente ( stokia), mais plutôt au logement d'accessoires destinés à être utilisés systématiquement (cartouches, cassettes etc). Chez moi, ce magasin-là, hors du sens de dùkrem et kovoos, c'est lozha. - Dopa a écrit:
- Il y a un adj: vendi = de vente, vendeur > u vendi prosedad
Vendor a un sens + large qu’en fr. Il peut correspondre à marchand (merkor), à commerçant (komerkor) Komèrk = le commerce < merke = les marchandises > komerko = commercer, échanger des marchandises, komerki = commercial, komerki hal = halle commerciale.
Quant à vendia, c'est un calque du Tce prodejna, slk predajňa, slo prodajalna, cro prodavaonica, ser prodavnica (tous dérivés du verbe ‘vendre’). Le commerce, chez moi, c'est traad, pompé à l'anglais. Un commerçant ne fait pas que vendre : il achète aussi. C'est d'ailleurs la raison d'être du commerce : la dualité "achat/vente". Sinon, pour le stock, on a la même racine : stok, toutefois, si on a un dérivé proche ( stoko = stoke = stocker), ça s'arrête là, puisqu'y a stokad pour "stockage" (fait de stocker, un mot qui pourrait bien figurer dans le Vordar, mais que j'ai pas trouvé). Par contre, pour l'entrepôt, j'ai l'à-priori peu explicable karhoos qui pourrait bien être remplacé par stokoos ou stokaal. À cogiter. Aut'chose : pour "chef des ventes", j'verrais bien, en uropi : cef vendis, sans article à vendis (gén.), puisque c'est toutes les ventes en rapport audit magasin. Mais est-ce un aneuvisme ? Chez moi, ça donne kàpdu thogene, mais là, chez moi, un nom au génitif est toujours derrière le nom qu'il détermine (c'est ce qui le différencie de l'adjectif éventuellement homonyme*). En aneuvien, que ce soit "chef de convoi" (exécution) ou "chef des convois" (petite maîtrise), le complément du nom ne change que par le nombre, la syntaxe ne change pas d'un iota. chef de s convois = kàpdu rotulene = cef kovajischef de convoi = kàpdu rotulen = cef kovaji ou kovaji cef ? Par contre, pour "chef d'atelier", l'agglutination est, je suppose, de mise dans les deux langues : taljerkàpdu = varkiucef. Non ? * Syntagmes bateaux : bùnĕzen adòrt = affaire criminelle plaṅch bùnĕzen = scène de crime._________________ - Pœr æse qua stane:
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| Sujet: Re: L'uropi et l'aneuvien (avec quelques bribes de psolat, peut-être) Mar 28 Mai 2024 - 13:07 | |
| Chef (personne)
En uropi, ça donne cef, mais peut avoir comme synonyme direktor (directeur), en principe à un niveau hiérarchique plus élevé. J'ai pas vu "sous-chef" dans le Vordar, mais je miserais bien sur udecèf, pourquoi pas ? Par contre, pour sous-directeur, évidemment, la première traduc à laquelle on pense, ce serait udedirektor, mais je m'demande si cette allitération de D soit du meilleur effet ? Cela-dit, j'ai vu, en cherchant "vice-", une réponse à ma question : visedirektor. Il reste à trouver "remplaçant du vice-sous-directeur adjoint aux projets non aboutis", bref : un de ces placards dont seule l'Administration a le secret ! En aneuvien, c'est kàpdu ; kàp n'est réservé que pour la tête, ou bien pour le chef, quand il ne désigne pas un être vivant (kaplòbed = chef de meute). Sexualisable, bien sûr, en kàpdak ou kàpkad. Peut avoir comme synonyme direktordu. Par ailleurs, un sous-chef, c'est subkàpdu, comme on peut s'y attendre. Et le patron, eh ben, c'est erkàpdu.
J'suis tombé, ô ! ironie ! sur "caporal-chef". Un nom assez étonnant, puisque composé de "caporal", qui a "cap" comme élément, signifiant "tête", et "chef", qui signifie, lui aussi une tête. Ça vous rappelle pas "aujourd'hui" ?
Mais l'uropi dispose aussi de mastor, lequel signifie également "maître" (mastorad = maîtrise ; mastoro = maîtriser une pratique). Moi, j'me suis encore moins foulé, puisque j'ai pris directement de l'anglais : master. Seule différence, master ne traduit que "maître" dans le sens de "qui a la maîtrise d'un métier, d'une pratique*" (et non pas, par exemple "maître de maison"). Autre particularité : le génitif et le circonstanciel : mastrene & mastreve. Les analogies° sont maste (-a, -éa) pour "maîtriser" et mastet pour "maîtrise", on fera donc gaffe en conjuguant le verbe à l'impératif.... mais aussi à l'indicatif présent : ar master = ils maîtrisent àt master = le maître.
*Par exemple : smiydaster = maître de forges. La charnière de ce mot-valise est le M, au cœur du premier élément. Pour "maître de musique", y a, évidemment musikaster ; la charnière est en début de nom. Trooois... quatre ! °Ben ouais, parce qu'en fait, si master vient de l'anglais, il est aussi apparenté à maste auquel on a ajouté un -R ; et mastet, c'est aussi maste auquel on a imbriqué -et. _________________ - Pœr æse qua stane:
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| Sujet: Re: L'uropi et l'aneuvien (avec quelques bribes de psolat, peut-être) Mar 28 Mai 2024 - 17:45 | |
| - Doj-pater a écrit:
En fait, ce n'est pas de la faute des constructeurs de la tour (appelée Babel par la suite), s'il y a eu l'interruption du chantier, c'est la faute de ce salopard de Dieu qui s'est mis en quête de diviser pour régner. Bon, j'arrêt'là l'délire... J's'rais toi, j'aurais pas utilisé le radical sam pour "rassembler" ; pour moi (du moins), asamo fait trop penser à "faire se ressembler, mettre tout le monde dans le même moule", c'est ce que reprochent les anti-LAI, comme De Gaulle dans son discours sur le volapük et l'espéranto intégrés. Le problème, c'est qu'y a ce même radical pour "réunir" (insamo) : sam = même, identique, pareil. Y a un radical uropi que je préfère, dans ce domaine, c'est kogon- Voici comment je m'y suis pris (j'reconnais, c'est inapplicable à l'uropi, puisque les radicaux sont à-priori, du moins, je pense) : afýplen (-a, -éna) = réunir fyplen (-a, -éna) = rencontrer = kogono pilhip (-a, -ía) = rassembler. Pilhipun spraċe ber pilhipun poblese. Sauf que, pour l'aneuvien, c'est pas gagné d'avance. Pendant que j'y suis, il y a deux mots en aneuvien, pour "différent" (et pour "différence", du même coup) : elídem = non identique, de par ses caractéristiques ( elj- + idem) eliquæl = non égal, en quantité, en distance, en somme, en mesure ( elj + iquæl). Bien remarquer le -U- de eliquæl, qu'on ne retrouve pas dans ce syntagme, pour des raisons évidentes : elídeme do iqæle = différents, mais égaux. Omne dùr natyve fræje ea iqæle nobletev ea lékeve... Sinon, dans ma diégèse (l'Aneuf), on trouve (du moins dans des zones fréquentées par des étrangers : aéroports, ports*, sites touristiques) des inscriptions polyglottes où on trouve, entre autres, l'uropi, l'espéranto, le volapük, le sambahsa, le kotava et le psolat, certes pas toutes en même temps, mais au moins une ou deux. En France, eh ben, c'est... zéro LAI. Voilà une des raisons pour lesquelles, en plus d'avoir créé l'aneuvien, j'ai créé... l'Aneuf. * Quelques gares, aussi, mais l'Aneuf étant une île, c'est surtout par avions qu'ils arrivent.PourEn uropi, la traduction est po, quoi qu'il y ait derrière (un nom ou un verbe, ce dernier à l'infinitif) : I se za po nekun = Je ne suis là pour personne. I kopì di po ca = J'ai acheté ça pour elle. per ʒuden po rob = condamné pour vol un se ne za po vido bramo = On n'est pas là pour se faire engueuler. L'aneuvien traduit cette préposition de deux manière différente. Devant un nom, il y a deux prépositions différentes, il y a l'emprunt quasi-direct pœr (ça se prononce pareil, avec un [u:] plus allongé). Un détail, cependant, si c'est dit pour "à la place de" au lieu de "en faveur de", le pronom est au circonstanciel, au lieu de l'accusatif : Eg mir lokùt pœr ov àt afýpletev = Je parlerai pour toi (en ton nom) à la réunion. Pour dans le sens de "à cause de" ou "dans l'intention de" (action), se dit ber. J'ai bien eu l'idée, un moment donné, d'écraser cette demi-relex, en remplaçant ber par sĕr (à cause de) pour la cause, mais j'me tâte. Quoi qu'il en soit, le nom est au circonstanciel ; le verbe, lui, est au participe : présent pour le but, passé pour la cause. Ifràktyn ber enpòrodev limitan syvneten = Infraction pour dépassement de la vitesse limitée. Or lædite nep dase infaarun: dar komun ber matun ese = Ne les laissez pas entrer : ils viennent pour nous tuer Da cem lekobrátă ber chamuguna ùt nexàvdax = Il fut poursuivi pour avoir peloté un petit garçon. _________________ - Pœr æse qua stane:
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Dernière édition par Anoev le Mer 29 Mai 2024 - 17:48, édité 1 fois | |
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| Sujet: Re: L'uropi et l'aneuvien (avec quelques bribes de psolat, peut-être) Mer 29 Mai 2024 - 13:29 | |
| Contre
En uropi, je n'ai trouvé, dans le Vordar, qu'une seule traduction : gon, rassemblant deux exemples : gon de mur = contre le mur gon tale = contre tous.
En aneuvien, la principale traduction est ob. Dans le sens purement local, ob est en préposition et peut traduire également "sur", comme dans ces exemples : Lædit àt baardes ob à tœrev = Laisse le sac contre la porte Da zlàna àt bals ob àt vals = il a lancé la balle contre le mur (pour qu'elle rebondisse) Àt ărpar • ob àt valev = Le tableau est sur le mur.
Comme on peut voir, le cas de déclinaison du complément dépend d'un mouvement (deuxième exemple : accusatif) ou non (circonstanciel).
En guise de postposition, ob est utilisé en sens d'opposition, de conflit, d'aversion, voire de destruction ; le cas est toujours l'accusatif : Da zlàna à stoons àt vyters ob = il a lancé la pierre contre la vitre (pour briser cette dernière) Ar • æt aux ob = Ils sont contre ce projet.
Si le verbe a déjà ob- (ou assimilé) en guise de préfixe, on évitera une répétition : Æt kad ep kàna oψhòrt kas es ni = Cette femme a dû la monter contre moi.
Voir là les utilisations avec posgæn, posfaar (suivre).
Toutefois, dans le cas d'un échange, utiliser, toujours en guise de postposition, kœm, derrière un complément au circonstanciel : Eg aṁkaṅva das ni ed franpàrkadev en àt ven-ev ea ùt kilov belgen kàhwan kœm. = Je l'ai échangé à ma tante contre l'ancien et un kilo de café belge. (B. Vian : L'écume des jours). Eg liym ni ors ùt olygs ed làjatynen en tinèrent eurove kœm = Je vous laisse un peu de mon affection contre 200 €. _________________ - Pœr æse qua stane:
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| | | Anoev Modérateur
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| Sujet: Re: L'uropi et l'aneuvien (avec quelques bribes de psolat, peut-être) Mer 29 Mai 2024 - 20:55 | |
| - Citation :
- Moi, j'me suis encore moins foulé, puisque j'ai pris directement de l'anglais : master...
Lequel anglais a pris du latin MAGISTER -RI, ouphes ! Mais bon, j'vais pas rétropédaler ! l'anglais a carotté une syllabe, pourquoi l'aneuvien n'en f'rait pas autant ! Chose marrante : j'ai vu ça dans le chapitre anglais : le A est soit extrêmement antérieur ([æ] US) soit postérieur et allongé ([ɑ:] UK). J'ai écouté les illustrations sonores, multiples ; je m'demande bien où est-ce qu'y trouvent un [ɑ:] là n'dans. Quoi qu'il en soit, l'aneuvien se trouve entre ces deux extrêmes, un [ɐ] (ou [ä]) bien central. Pas d'jaloux ! Ça donne /'mɐçtəʁ/. Au génitif, comme dit plus haut, ça donne mastren : un chapelet de consonnes, soit, mais tout-à-fait prononçable, puisqu'y a une fricative palatale ([ç]), une occlusive alvéolaire ([t]), et enfin une fricative uvulaire ([χ]*) : c'est pas l'bout du monde à sortir d'une bouche, même non aneuvienne. * Dévoisée puisqu'immédiatement derrière le T. Bast ! les Estmoriens (Akæl, Malze, Nælvyn, Krabsky, Træz...) écrivent masteren et prononcent ['maçteʁən]. _________________ - Pœr æse qua stane:
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| | | Anoev Modérateur
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| Sujet: Re: L'uropi et l'aneuvien (avec quelques bribes de psolat, peut-être) Jeu 30 Mai 2024 - 12:22 | |
| Bouche
En uropi, je n'en ai trouvé qu'une (de traduction, pas nécessairement de bouche), c'est muk (penser aux muqueuses, mais j'ai trouvé, dans le Wiktio : *meu ; Dopa me confirmera ou m'infirmera). J'en déduis donc sans peine (en espérant ne point gourer) qu'il s'agit exclusivement du terme anatomique.
Chez moi, j'en ai 2 + 1.
Tout d'abord, deux noms proches, à-priori, mais qui dans la diégèse, viennent du ptahx :
sylm : ce nom représente toute la bouche, à savoir, des lèvres (làbje) à la luette (wul), en passant par la langue (lànj), les dents (toshe) et le palais (kesèm). La bouche pleine se disant àt lakis sylm. Peut se dire aussi pour des personnes, mais peut passer pour un gallicisme, mettre plutôt : quàt vendende dùr = quatre bouches à nourrir. sylma : ce nom ne représente que les lèvres, et, très accessoirement, les dents. "Il ouvre la bouche" se dit, par conséquent da open àt sylmas.*
Pour toutes les autres bouches (d'égout, de canon, d'aération...), le terme utilisé est le nom mixte (radical à-postériori et suffixe à-priori) opnys (ouverture). Ou bien alors, mais là, on s'évade : usflúma (estuaire), àgzes (métro)...
Tous ces noms sont neutres, bien entendu.
*Détail dialectal et diégétique : les termes sylm et sylma sont utilisés autrement aux Santes, du moins dans certains milieux : sylm pour un homme (adulte ou ado non efféminé), sylma pour les autres (cem dymírsun ber lozhun ùt pyns). Donc, dans l'exemple ci d'ssus, dire et/ou écrire plutôt : da open àt sylmes. _________________ - Pœr æse qua stane:
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| | | Velonzio Noeudefée Référent Actualités
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| Sujet: Re: L'uropi et l'aneuvien (avec quelques bribes de psolat, peut-être) Jeu 30 Mai 2024 - 15:36 | |
| Dans mon nouveau projet de dudyi rapide à 40000 entrées fixes, j'ai muzu pour bouche.
Proche de museau, non ? comme une autre très ancienne fois, alors que c'est de la concaténation de concaténation de concaténation et très différent, ben au résultat on sent des inspirations franco-européennes, bon le fonctionnement lui est radicalement différent.
En frènkvës, c'est mvöks
et dans mon nouveau projet roman sans doute mŏrdidatau /mɔɾ.didata.u/ en nom (la maudite), ça se dit buʒă /buʒə/ _________________ En collaboration : yazik ; en pause : dudyi, ∂atyit En pause : ditaiska köojame, llîua, diònith, frenkvëss, thialim, (monurpilf), yadios, Epçune !, endietc Aboutie : suok et lignée pré-mihia-thialim, thianshi, diarrza, uosmigjar (essai : ortogrévsinte, sinywila, SESI, KISSI) langues parlées: allemand - italien - elko - baragouin de globish
Niluusu kivanu ki-so∂em-korondo-s-uvi gu koyoodnißju. (dudyi) / Midevim iſeet dotſe iJebiriotoẏot éß umowonêyû. (∂atyit) Je rêve que les humains deviennent les jardiniers de la vie dans le système solaire.
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| Sujet: Re: L'uropi et l'aneuvien (avec quelques bribes de psolat, peut-être) Jeu 30 Mai 2024 - 22:02 | |
| Poursuivre - Citation :
- Da cem lekobrátă ber chamuguna ùt nexàvdax = He vidì proslogen po avo falpen u bobit
Ben tu vois, pour "poursuivre", j'm'en suis tenu à deux verbes (au moins) bien différenciés : - Le sens physique, où j'ai posgæn _ ob ou posfaar _ ob voire carrément obgæn ou obfaar :
or posfaarit æt xeliys ob = prosloge di vag = poursuivez cette voiture obgænete ase = prosloge la = poursuivez-les. Obgæn et obfaar donnent carrément une idée de chasse. Y a aussi obœṅt.
- Le sens judiciaire, avec lekobráte (cf. l'exemple d'introduction), pris de
lek (loi) ou lék (droit) obráte (attaquer).
Un mot que j'ai oublié de mettre dans le Slovkneg : poursuite. Y aurait obgænad, obfaarad et lekobrad. Attention à l'accent tonique du dernier : comme - ad est un suffixe, l'accent retrouve sa place en début de mot. _________________ - Pœr æse qua stane:
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| Sujet: De fil en aiguille... Ven 31 Mai 2024 - 9:41 | |
| - Dopa a écrit:
- Po id gon
- Anoev a écrit:
- À lire rapidement, sans faire attention, on dirait presque "polygone", d'autant plus que c'est pas bien éloigné (poligòn). (...) Je l'ai pas !!!
PolygoneEt j'me d'mande comment j'vais m'en sortir autrement que par l'à-postériori direct, comme d'ailleurs a fait Dopa ( poligòn), parce qu'avec "un angle de ville", mis à part le coin d'une rue, on voit guère ! Chez moi, par agglutination, ça donnerait l'angle d'une poche (au -I- près, toutefois) : c'est pas mieux, pour la figure géométrique ! Si je traite vraiment le sens par agglutination, ça donnerait (un peu comprimé quand même) : numbagonikùr Pas la peine d'en côôôser. Si on comprime vraiment, de manière à n'avoir plus que trois syllabes, ça donnerait nubigùr, là, on a de la construction "style volapük", mais au moins, on a tout, même si c'est pas trop (euphémisme) reconnaissable : numbar = plusieurs gón = angle (le G est imbriqué et remplace le K de fikùr) fikùr* = figure. Du coup, j'crois que j'peux l'garder et mettre mon Slovkneg personnel à jour. Pour "polygonal", j'aurais, bien sûr, nubigùron, voire nubigon, mais attention à l'accent. Post skriptoûmes I : j'ai pas vu "polygonal" dans le Vordar, mais bon, j'pens'ben que poligoni pourrait bien faire l'affaire ! Post skripoûmes II : J'viens de m'rend'compte que nous avons ni l'un ni l'autre "polynôme" (du premier ou du deuxième degré, quel qu'en soit le nombre de variables). * J'ai opté pour fikùr (terme général), terme plus facilement agglutinable que hrabet. Bon sang !
Et là, ça m'fait r'bondir ! un polynôme, c'est une expression(mathématique) qui contient plusieurs... termes. TermeEt là, j'ai bien c'qu'y faut, depuis un certain temps d'jà, le Slovkneg contient un paragraphe de remarques épais comac ! Y a kunet, ryt, sĕl et cok. C'est, je crois, ce dernier que j'utiliserais (désigne également un élément basique) si j'veux créer le mot "polynôme", quelque chose comme numok ou approchant. Le Vordar, lui, dispose de term. _________________ - Pœr æse qua stane:
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| Sujet: Re: L'uropi et l'aneuvien (avec quelques bribes de psolat, peut-être) Ven 31 Mai 2024 - 22:15 | |
| Chez moi, "persécuter" donne obrýmes (-sa, -ésa), lequel rejoint obrým (-a, -éa) pour "opprimer" ( udepreso en uropi), les deux devraient pas tarder à fusionner et donner, en toute logique obrýme (-a, -éa). Par contre, je pense faire un peu faire le ménage dans les noms : obrýmad pour "persécution" (penser à... "brimade"*). obrýmtyn pour "oppression". Par contre, obrýmordu pour "persécuteur" et "oppresseur". Ça y est ! c'est fait ! Obrýme pour les deux, itou pour les noms. - Dopa a écrit:
- En Uropi, on distingue le mur dans sa totalité (les 2 côtés et le dessus) = mur et la face intérieure (= paroi) vard
"un tableau sur un mur » = u picten su de vard "une poule sur un mur » = u gala su u mur. Bien vu pour la distinction entre la construction en elle-même ( mur) et une des faces ( vard). De 1961 à fin 1989, du mur de Berlin ( mur Berlini), les Berlinois de la DDR n'en virent qu'un seul côté ( vard). J'ai bien trouvé valin, chez moi ; pour "paroi", mais il ne me plait plus guère : il signifierait plutôt "muret". Et p'is, y faut penser à la paroi rocheuse, qui n'est guère une construction. Va falloir que j'cogite à domphes ! Sinon, je traduis "sur" par én quand c'est posé ou collé dessus, par ob quand c'est sur le côté d'une paroi (accroché, collé, c'que j'sais). Là où je n'ai pas vraiment pu m'en sortir, c'est avec "sous". Encore que, pour "accroché ou collé sous", je pense à sob : ùt bumoψat sob àt kokev àt mupèṅxhipen (une mine sous la coque du cuirassé) ... affaire à suivre. Pour l'embouchure qui n'est pas celle d'un fleuve, mais plutôt un dispositif ( sat), j'ai sylsat : le M passe à la trappe. * Obházad actuellement, mais que j'pense laisser tomber pour... brymad, en toute simplicité. J'ai pas trouvé dans l'Vordar._________________ - Pœr æse qua stane:
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| Sujet: Re: L'uropi et l'aneuvien (avec quelques bribes de psolat, peut-être) Sam 1 Juin 2024 - 23:55 | |
| - Velonzio Nœudefée a écrit:
- J'ai muzu pour bouche.
Proche de museau, non ? - Dopa a écrit:
- Tout à fait. En Uropi, on a muzel pour museau (même origine que muk).
J'ai vu aussi muzlar pour "muselière", là où j'm'attendais à trouver muzèl (un peu à l'instar de nivel et nivèl, en somme). Pour "museau", j'ai zovĕ et zovmú pour "muselière". On a, évidemment, zo pour une bête, le V est ce qui reste de vaaz (visage). Mais ça devrait changer prochainement. Le -Ĕ devrait laisser la place à un -A°. ° Rappel, un masque, quel qu'il soit*, se dit vazmú. Toutefois, des précisions sont à l'étude : obajmú pour celui de Zorro, sylmau pour celui des chirurgiens (entre autres). Optionnels, beeen sûûr !* Sens propre, et pour la physionomie, parce qu'évidemment, y en a d'autres !
- Citation :
- Da cem lekobrátă ber chamuguna ùt nexàvdax = He vidì proslogen po avo falpen u bobit
Un à-peu-près, repéré en uropi. J'ai vu, dans le Vordar-version, que falpo donnait exclusivement palper, en fait, toucher avec recherche, comme le ferait un dermatologue vis à vis d'un patient ( ertòk, en aneuvien : tok (toucher), avec le préfixe augmentatif er-), pas d'quoi être passible de poursuites, hein ! le verbe chamuge est nettement plus explicite, puisqu'il présente une analogie avec gotòk (pris de goox (sexe) + tok), lequel signifie carrément "tripoter" (sexuellement). «Ùr xeliyse pœr elikœmane każe? Or nep dœme ni ċyn!» Eliyz qua ere hid strægnes koẇoψeve ber cem dorun chamuge repligă = « Une voiture pour femmes seules? Vous n'y pensez pas ! » répondit Élise, qui prenait le train aux heures de pointe pour se faire peloter. _________________ - Pœr æse qua stane:
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| Sujet: Et on enchaîîîne ! Lun 3 Juin 2024 - 23:04 | |
| VénusEt tout c'qui tourne autour (à défaut de satellites). Y m'semblait que tu nous avais mis quelque chose sur Vénus (la planète ou la déesse) ; manq'debol, j'ai rien trouvé dans le Vordar ; tout c'que j'ai pu trouver, c'est Wendia pour "vendredi", ce qui fait un peu léger. Si tu pouvais nous rafraîchir un peu la mémoire, en évoquant la planète et la déesse, ce s'rait pas mal. Ah... au fait, j'ai vu aussi "vénérable, vénération, vénérer" (pris eux aussi de VENVS VENERIS), mais là tu n'utilises plus du tout le radical wen- comme c'est le cas pour "vendredi", puisq'on a le radical verev-. D'où qu'y vient, çui-là ? Tu nous avais aussi évoqué, y a un certain temps de ça, la planète Vénus... et de l'atmosphère vénusienne (et non pas vénérienne ! on ne confondra pas !). Ça donne... chez moi... l'inverse de ce que ça donnait avant ! j'ai tout interverti ! Raison à ça : Si la planète Vénus date de bien avant les Romains, c'est quand même suite à l'évocation de la déesse romaine que les astronomes de tous poil on donné ce nom à notre planète voisine. donc, j'ai dû rectifier l'tir y a une paire d'années de ça ! Vener = Vénus (déesse). Genre : féminin. Ben tiens, puisque les dieux romains, comme leurs inspirateurs hélléniques, sont sexués. On a, du coup : venere*(-a, -éa) = vénérer veneren = vénérien venerend = vénérable (qui doit être vénéré ; on ne confondra pas). venertyn = vénération (celle-là, j'avais oublié d'la mettre) venragàl = statue de Vénus. Main'nant, l'autre : y en a beaucoup moins ! Venér = Vénus (planète). Genre : neutre. 'Videmment ! venéren = vénusien. Pas oublier l'diacritique. J'ai fait la même chose pour les autres divinités et les aut'planètes ; y a pas d'raison ! Pour en r'venir à la mythologie, on va pas, évidemment rester sur Vénus sans... - Tout d'abord parler de la version originale (grecque), à savoir Ἀφροδίτη (Aphrodite)°, aneuvisée en Aqbrodit, là, on risque pas de confondre avec un éventuel verbe.
- ... parler de son fils, Cupidon (version romaine d'Ἔρως), lequel est aneuvisé en Qupido#. Àt bow Qupidon = l'arc de Cupidon. A donné notamment qud (désir sexuel) et tous les dérivés qui en sont issus :
qudar = désirable qudantesem = érotisme qutáṅon = chaste...
* Pas de risque de confondre ! Vener n'a pas de pluriel. Pour "des Vénus en terre", se rabattre sur ùr venragàle arzhylen, et p'is c'est tout. Attention quand même : Venere n'a aucun diacritique, et ne se conjugue par conséquent ni comme letère, adère, nuzhère etc. Il est tout-à-fait régulier et ne se conjugue pas non plus comme ere. Attention à ne pas confondre : seule la casse de l'initiale distingue le nom (Vener) du verbe venere au subjonctif présent et dérivés : Ka ere sùxeg tep dar ere vener = Elle exigeait qu'ils la vénérassent.° Dont la légende de la naissance est, disons-le, un peu gore.# Toutefois, il existe également une version passant par la langue française, donnant Qupidoṅ. Nom toujours au singulier, comme la plupart des noms propres ; le génitif ne change pas entre les deux versions. À bjoch Qupidon = le ventre de de Cupidon. _________________ - Pœr æse qua stane:
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| Sujet: Payer... Mer 5 Juin 2024 - 10:13 | |
| ... et tout ce qui tourne autour...
Pour le verbe, l'uropi dispose de pajo. On y voit bien là, les influences anglaise et française, la glide [j] y exerçant son office, l'aneuvien, lui, opte plutôt pour l'école romane, avec le G (pagar, pagare), mais qu'on retrouve aussi en espéranto (pagi), à savoir pàgen (-na, -éna).
Voyons voir main'nant les dérivés :
pajad = pàgad = paiement pajli = pàgdar = payable (en trois fois, par exemple) ;
pour l'instant, rien de particulier, mais après, ça se bouscule un maximum.
Pour le péage°, j'ai pas trouvé en uropi ; si c'est le fait de payer, je suppose que ça doit être pajad, comme ci d'ssus. Si c'est l'endroit où on paie (autoroute, tunnel, par exemple), là, j'hésite : la logique voudrait pajia, mais est-ce que ce voisinage de glide ([j]) et le -I- est souhaitable en uropi ? là, seuls Dopa ou Bab pourraient ici nous répondre. En aneuvien, y a pàgad (action) et pàgpoct (poste de péage).
Pour la paie (réception du salaire), l'uropi utilise le radical nu, à savoir paj. L'aneuvien utilise un radical complètement différent, tem-, qui est utilisé dans le verbe teme pour "gagner" (pour sa peine), la paie étant tema ; faire gaffe entre le nom au nominatif et le verbe au parfait, par conséquent*.
Grâce au parking, j'ai trouvé "payant" dans le Vordar : paji. En aneuvien, c'est un adjectif verbal issu de l'impératif du verbe, tout du moins, si c'est quelque chose qui doit être payé : pàgend. Sinon, pour "qui paie" (visiteurs payants), c'est le participe qui sert à l'adjectif verbal, autrement dit pàgun (dans cette utilisation, pour l'uropi, j'aurais bien vu pajan).
°J'ai trouvé quelque chose d'assez croquignolet dans le Wiktio concernant l'étymologie de ce nom. Désormais, dans les postes de péages routiers, on n'y pose guère le... pied. *Un changement de nom, pour temys ou temynd pourrait faire sauter l'homonymie. À réfléchir. _________________ - Pœr æse qua stane:
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| Sujet: Re: L'uropi et l'aneuvien (avec quelques bribes de psolat, peut-être) Mer 5 Juin 2024 - 14:28 | |
| - Doj-pater a écrit:
- Le génitif en Uropi correspond à l'appartenance "au sens large" qui comprend les enfants, les employés, les époux, les sceptres et les extincteurs…
Bien qu'il ne s'agisse pas de possession… pas plus que le rat des villes et le rat des champs. Alors, évidemment, pour en savoir davantage et en avoir le cœur net, j'suis allé faire un tour par là. Et là, force m'est de constater que le verbe aneuvien sankœr a un sens nettement plus restreint que le français "appartenir" : c'est vraiment "être la propriété de", sans sens plus ou moins dérivé. Æt nexàv lærgdu sankœr Claudius Flavius = Ce jeune esclave appartient à Claudius Flavius. D'où en découlent les pronoms et adjectifs possessifs med, ted, sed... lĕd*. Le verbe réciproque étant, bien entendu laràke (posséder). Le verbe hab (avoir) étant un hyperonyme vraiment très vague : Ar (laràker) habe tiyn neràpdaxe = Ils ont deux fils. Le sens de hab peut être utilisé pour la possession, mais pas nécessairement : Ar habe ùt sùxegun erkàpkaż = Ils ont une patronne exigeante. Quant au génitif (aneuvien), c'est, je l'répète, un véritable fourre-tout grammatical, toutefois, y a une poignée d'applications qui lui échappent : Æt • àt pirm à klasev = C'est le premier de la classe Ka • iklímon das = Elle est amoureuse de lui Ù drœgdak àr zose = Un ami des animaux. * De là en découle également le pronom-adjectif personnel indirect, qui donne, effectiv'ment, K Martin ea ed neràpkad (Mme Martin et son fils). Seule une utilisation affectueuse peut donner, par exemple : med kœr neràpdakin (mon petit garçon chéri). À ne surtout pas confondre avec med kœrjan nexáv, qui revêt une signification très différente !_________________ - Pœr æse qua stane:
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| | | Anoev Modérateur
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| Sujet: Re: L'uropi et l'aneuvien (avec quelques bribes de psolat, peut-être) Mer 5 Juin 2024 - 19:33 | |
| Le génitif aneuvien englobe presque tout... presque ! Là où j'me suis planté en uropi, c'est là : - Dopa a écrit:
- Tout à fait, comme l'amour de Dieu
de liam Doji (que Dieu a pour les hommes) de liam a Doj (que les H. ont pour Dieu) "Pour l'amour de Dieu… !" C'est lequel ? En aneuvien, ça donne : à klim ᴅivs* = l'amour de Dieu (pour Dieu : accusatif) à klim ᴅiw = l'amour de Dieu (de la part de Dieu° : circonstanciel) ; mais à klim med liven = l'amour de ma vie : génitif. - Dopa a écrit:
- Ou la peur du lion
de fraj liovi (le lion a peur) de fraj a liov (nous avons peur du lion°). Respectiv'ment, chez moi : à qbob àt leon à qbob àt leov.Pourquoi, dans les deux cas, en uropi, A a une utilisation différente ? attribution de l'amour à Dieu dans le premier exemple cause de la peur (lion) dans le deuxième. Pour finir, une saynète de la savane. Les lionceaux et le lion à la lionne : -Qu'est-c'qu'on dîne, ce soir ? -De l'antilope. -Encore ! ça fait une semaine qu'on en mange ! Jeudi dernier, tu nous avais promis du zèbre. -Y en a plus : les zèbres sont partis se faire tuer chez les Kruger. Si vous êtes pas contents, vous n'avez qu'à chasser vous-mêmes ; ou bien vous faire inviter... et comme l'hospitalité n'est pas la vertu première des Kruger, j'vous souhaite bien du plaisir. J'l'ai traduite en aneuvien. Si tu peux la traduire en uropi... * Ne pas confondre, par exemple, avec ar klime ᴅivs = Ils aiment Dieu. ° Là, j'm'étais vraiment supposé que c'était od (provenance, cause de la peur). Un aneuvisme de ma part de plus, par conséquent._________________ - Pœr æse qua stane:
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| | | Anoev Modérateur
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| Sujet: Re: L'uropi et l'aneuvien (avec quelques bribes de psolat, peut-être) Ven 7 Juin 2024 - 14:25 | |
| Apprendre
Un grrros morceau, donc, aussi bien dans une des deux langues que dans l'autre ; on va voir ça.
On a, déjà lero, là, c'est acquérir une connaissance, quelle qu'elle soit : culturelle ou pratique :
Ce lerì snivo be Barcelona = Elle a appris à nager à Barcelone Lu lerì uropi be Chartres = Ils ont appris l'uropi à Chartres.
Oro, c'est prendre connaissance d'un fait, d'une nouvelle :
Enona, zav tu di wen i av pen oren ? = Œnone, sais-tu ce que je viens d'apprendre ? (Racine : Phèdre).
En aneuvien, on se retrouve avec trois verbes : arpen (-a, -éna), lequel précède en principe un verbe, celui-ci est, bien sûr au participe, directement derrière (pas de gérondif)
Da arpena sjàdun àt sjadoosev Qarla-Symarev = Il a appris à nager à la piscine Carla Symar.
Si la pratique enseignée est représentée par un nom, celui-ci est exprimé tout-à-fait naturellement à l'accusatif :
Da arpena luthars ed brykadev ad* = Il a appris la guitare chez sa fiancée.
Pour des matières plus théoriques, l'utilisation du verbe ler (-na, -éna ; plus proche de l'uropi, donc) est indiquée : Ar lerne àt cokis qbisix = Ils apprennent la physique quantique.
Le verbe aneuvien correspondant à oro, c'est adkóge° : La adkógar àt neviċ nor sàrdaw = On n'a appris la nouvelle qu'hier.
En uropi, dicto signifie aussi "enseigner". En aneuvien, là aussi, plusieurs verbes, dont deux homophones pour l'infinitif : dok. Y a, d'une part, dok (-ta, -téa), c'est donc enseigner, soit une matière théorique (littérature, philosophie, mathématiques, musique), avec des exercices pratiques à l'appui au besoin, soit un apprentissage (apprendre qqn à faire) : ed ajfranpárkad doktă vilnàfs ni tev da ere gerev dektin = Sa grand-tante lui apprit la planche à voile quand il avait dans les douze ans. Ar nepèr doktar ùċ ni ese = Ils ne nous ont jamais rien appris.
Il y a, comme dérivé, obdòk (apprendre à quelqu'un, de manière coercitive), ainsi, Or matet das! æt mir obdòk livun ni!# = Tuez-le ! Ça lui apprendra à vivre !
Mais dok se conjugue autrement quand il s'agit de la communication d'un fait à la connaissance de quelqu'un : dok (-a, -ía) : da pamă tev eg dokă ni das àt dæntes ed golàjdaken = Il s'évanouit quand je lui appris la mort de son amant.
*Avant, c'était ler qui était utilisé pour les instruments de musique ; j'ai aplani tout ça : Ar arpenăr joruthes ea roċentes idem tempev = Ils ont appris le violon et le tour (la machine-outil) en même temps. °On ne confondra pas avec akógen, pour "reconnaître". #Attention ! le Slovkneg d'Idéopédia n'est plus à jour ! _________________ - Pœr æse qua stane:
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| Sujet: Re: L'uropi et l'aneuvien (avec quelques bribes de psolat, peut-être) Lun 10 Juin 2024 - 8:23 | |
| Mot, lettre Une lettre contient plusieurs mots Un mot contient plusieurs lettres.
Cette facétie francophone° tombe à plat en uropi et en aneuvien.
Lettre
Le terme uropi est skrit, un déverbal de skrivo, pris notamment de SCRIBO -ERE -PSI -PTVM, évidemment, pour la lettre qu'on envoie. Cette lettre-là, elle donne epest en aneuvien ; un emprunt au latin aussi, mais pas l'même (EPISTVLA -Æ) ; écrire à quelqu'un donne epèste (-a, -éa) ; le complément est à l'accusatif sans préposition. On fera attention, toutefois : e skriptun ùt kardes ni ed frànkaż = J'écris une carte à ma sœur eg epèste ed frànkaż = J'écris à ma sœur
Pour la lettre de l'alphabet, la figure de base de l'écriture en Europe (quel que soit l'alphabet : cyrillique, grec, latin), les deux langues sont très proches, même si elles ne coïncident pas parfaitement : litèr en uropi, litter en aneuvien ; l'accent tonique n'est pas au même endroit.
Ô ! horreur, j'ai oublié mes dérivés, mais Dopa n'a pas oublié les siens : literatùr pour "littérature" literi pour "littéral" literim pour "littéralement"*.
Forlitèr pour "lettrine" : lettre qu se trouve en avant (d'un texte) ; mais celle-là, j'l'avais ! relítter (pour rènem + litter), mais j'pense pouvoir y ajouter une variante paronymique, erlítter, avec er- comme préfixe augmentatif.
Mot
Là par contre, on a pris deux chemins complètement différents, même s'ils ont l'indo-européen comme racine commune. Dopa a opté pour les langues germaniques (word, woord, Wort) pour vord, pas trop éloigné de l'espéranto vorto ni du volapük vöd. L'aneuvien a pour origine le slovaque (et le tchèque, par la même occase), avec le carottage du O du mot originel (slovo), pour obtenir slov. Mais à bien y réfléchir, je pense que je pourrais ajouter epestin, pourquoi pô ? encore que j'aie aussi nótin.
Pour le dictionnaire, dans nos deux langues, on est partis de "mot" : vordar et slovkneg#.
°Cette facétie existe-t-elle dans d'autres langues ? Voire ! *Chez moi, ça pourrait donner (éventuellement) litteris & litteras ; setad nep. Pour "littérature", je m'tâte encore. Pour l'uropi, j'm'attendais à trouver literar (qui contient des lettres). De mon côté, j'hésite entre litterys, un peu trop proche de litteris, et litterynd. À cogiter, encore un coup ! #Toutefois, je cherche un hyperonyme qui ne ferait pas explicitement référence au livre (kneg)... _________________ - Pœr æse qua stane:
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| Sujet: Re: L'uropi et l'aneuvien (avec quelques bribes de psolat, peut-être) Mer 12 Juin 2024 - 19:34 | |
| - Doj-pater a écrit:
- Ha, ha, ha !
L’Uropi suit ici la règle espagnole: a quand on y va, in quand on y est Voy a España, vas a Madrid = I far a Espania, i far a Madrìd Vive en España, vivimos en Madrid = He dom in Espania, nu dom in Madrìd
- Citation :
- En fait, j'avais cru que be était une facétie orthographique d'un alphabet à un autre (V → B) be Moskva ~ в Mocквe.
Be qui vient du germanique bei, bij, by et préfixe be- s’emploie pour des endroits + restreints: be dom, be skol, be bank, be fabrik… = à la maison, à l’école, à la banque, à l’usine… Dans, à etc.Sur ce coup-là, l'aneuvien est plus simple que l'uropi. Pour "à" comme préposition de lieu*, l'aneuvien ne la traduit tout simplement pas ; met le complément à l'accusatif si c'est une destination et le circonstanciel sinon, et ça donne : Da faar Spaneċ, da doliven Spanetev = Il va [...] il habite en Espagne Ka faar Madrid-s (ou Madriż si aneuvisation), ka doliven Madrid-ev (même remarque) = Elle va [...] elle habite à Madrid. Ar faare làpors xeliysev = ils vont au travail en voiture Dar sliyfe làporev = Ils dorment au travail ( ) Ar pùzer skools devèr mondaw yn vrjesdavs = ils vont à l'école du lundi au vendredi Vyábnev, or mir leg zhoolev = Ce soir, vous coucherez en prison. In (dans, dans les deux langues) est utilisé dans les deux langues à peu près dans les mêmes conditions. Toutefois, en aneuvien, l'utiliser plutôt dans un espace couvert et/ou pouvant être fermé. Ùr làmydur erer rikyp in à trakkow! = Il y avait des voyageurs jusque dans la locomotive ! Eg plaṅd Budapestev = Je me promène à Budapest ; Eg plaṅd in Budapestev (je me promène dans Budapest) passera au mieux pour une tournure dialectale, au pire pour un gallicisme. * Mais aussi "en" La disparité n'apparait en aneuvien que s'il y a destination ou non ; en tout cas, y a pas (comme en Français) : en Angleterre, au Canada, en Haïti, aux Comores, en vacances, au travail, au lit, à table, au Mans, en convalescence et j'en passe.
Pas plus que Vénus (cf. plus haut) je n'ai trouvé... Mercure... dans le Vordar. Concernant le dieu et la planète qui lui correspond, j'ai, comme pour l'autre, deux paronymes : Merkur, accentué sur la première syllabe et sans diacritique, correspond au dieu de la communication, des voyages, du commerce et... des voleurs (ben tiens !). La mythologie romaine étant sexuée, Merkur est, en aneuvien aussi, un nom masculin : Eg erchœlsa Merkurs; da purmid ùt lood traanumbars ni ese = J'ai invoqué Mercure ; il nous promet un beau chiffre d'affaires. Pour la planète, j'ai fait un (énorme*) détour par l'observatoire du pic du Midi (France), et j'ai coiffé le U d'un diacritique gauche, ce qui antériorise le U qui se trouve dessous ([y]) et, du même coup, y dispose l'accent tonique : Merkùr. Ce nom est neutre. Merkùr • pirm planeta orbítev ol Heliv. A zhir ol oktek-ok aardene deawe pavàr. = Mercure est la première planète en orbite autour du Soleil. Elle tourne autour en 88 jours terrestre. Et enfin, y a un troisième nom : hydág pris ὑδράργυρος de via HYDRARGYRVS. C'est, vous avez d'viné, le métal de numéro atomique 80 ; liquide à température et pression naturelle, et réputé suffisamment dangereux pour qu'on ne l'utilise plus, ni dans l'industrie, ni dans la vie courante. * Sachant où se trouve le pic du Midi par rapport à l'Aneuf, le détour est, en effet, énorme !_________________ - Pœr æse qua stane:
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| Sujet: Re: L'uropi et l'aneuvien (avec quelques bribes de psolat, peut-être) Jeu 13 Juin 2024 - 10:56 | |
| - Doj-pater a écrit:
- Fonction du -A final en Uropi
En Uropi en face de tout nom terminé par une consonne, il y a potentiellement un nom en -a. - Le -a a, avant tout une fonction distinctive: il permet de distinguer des racines qui autrement pourraient êtres confondues:
C’est le cas de lava la lave qui se distingue de lav, présent du verbe lavo = laver. De même mata = mère, se distingue de mat = natte, paillasson, sesta = soeur, de sest = 6e, sola = semelle de sol soleil… etc. Dans le cas de lava, mata, sesta, sola… etc, le -a fait partie de la racine: nous avons des mots-racines disyllabiques
- Cette fonction distinctive permet accessoirement de distinguer la femelle des êtres animés du nom de l’espèce, par exemple: u kat, u kun = un chat, un chien, de sexe indifférencié, u kata, u kuna = une chatte, une chienne. Liove ven a de riv po pivo be alb = les lions (mâles et femelles) viennent boire à la rivière à l’aube. Il peut arriver que dans l’opposition nom-consonne ≠ nom en -a, le premier puisse désigner le mâle, ou plutôt le non-femelle… C’est le cas pour gal = coq ≠ gala = poule, mais ce n’est pas systématique: and est aussi bien cane que canard, gos, oie que jars, turkan dinde que dindon… Cette distinction se retrouve dans les professions: dictor, medikor, avokàt, invarken = professeur, médecin, avocat, employé (de sexe indifférencié), alors que dictora, medikora, avokata, invarkena indiquent qu’il s’agit de femmes (précision généralement superflue). La seule fonction grammaticale du -A aneuvien, c'est le parfait (quel qu'en soit le mode) verbal : Da pùza° = il est parti Aṅtep ar kunadéa = avant qu'ils aient fini E kjas lajéna erun plut = J'aurais aimé être riche. Eruna graṅg aṅviċ heptaw = ayant été malade la semaine dernière. Contrairement à l'uropi et au psolat, les noms féminins aneuviens en -A ne sont pas une règle, mais plutôt des cas particuliers, les noms féminins terminent en général par - kad (êtres humains, sauf merkad, arkad, madh...) ou par -K (autres animaux ( gatek, lefaṅk...), mais les exceptions ne manquent pas : amonak, cok, lik...). Trois, pour le moment : maama = maman dylka, *une contraction de dyla kad = tendron (mot-valise) stelinka = starlette : stelakad (étoile féminine du spectacle) à laquelle est imbriquée le diminutif - in-. Là, pareil : le -A de stelinka est une charnière ; le D saute. Quant à la starlette, elle, se fait sauter.Y en a peut-être d'autres, comme une poignée de prénoms, mais c'est pas la règle : "Nicole", en aneuvien, est interprétée Nikòl ( Nikol étant "Nicolas"). Ah... au fait... la lave, en aneuvien, c'est rubut. ° De là en est tiré le prétérit en -Ă : ar pùzăr = ils partirent.*Y a aussi dylda, mais ce nom, bien particulier (giton) est neutre._________________ - Pœr æse qua stane:
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| Sujet: Les quatre premiers Ven 14 Juin 2024 - 13:42 | |
| Stel & stela ; planet & planetaCeux-là, j'les ai choisis parce qu'il y en a trois sur quatre qui sont "homonymes" de noms uropi. En uropi, stel revêt pas mal de sens : aussi bien l'astre dans le ciel que l'insigne à branches multiples, on trouve même maristèl pour l'étoile de mer.. Stel désigne également une grande personnalité (masculine) du spectacle ; son équivalent féminin étant stela (un L en moins par rapport à l'italien). En aneuvien, stel, c'est strictement et uniquement l'astre : Helj, Antarès ea Betelgeuz • ùr stele. Pour les autres étoiles (à quatre, cinq etc. branches), eh ben, on ajoute un -A. La déclinaison ne change pas beaucoup, comme on peut s'en rendre compte : | S | P | | S | P | N | stel | stele | | stela | stelar | A | stels | stelse | | stelas | stelase | G | stelen | stelene | | stelan* | stelane | C | stelev | steleve | | stelav | stelave |
Seul écueil pour stela : l'homophonie au génitif entre le singulier et le pluriel. Gênant, sans plus, du moins, quand il n'y a pas de déterminant à côté. Poue stel, c'est au nominatif qu'apparaît l'homonymie. Pour les étoiles du spectacle, y a steladu, genrable en steladak et stelakad. L'étoile de mer aneuvienne a été écrasée par le tsunami d'Idéolexique. Autour des étoiles tournent des planètes. planet est commun à l'uropi et à l'aneuvien. À la différence de stel, là, les deux langues coïncident parfaitement sur la définition. Autrement dit, tout astre non émetteur d'énergie lumineuse, et tournant autour d'un autre astre (étoile ou autre planète). Toutefois, en 2006, l'Union Astronomique Internationale (organisme terrien) a mis l'grappin sur une définition normée du nom "planète" sans consulter aucunement les habitants d'autres mondes, comme les Vulcaniens, les Klingons, les Burziens, les Elviskaliens, les Tatooiniens, et j'en passe. Comme les planètes ont toujours existé, même avant 2006, et même avant l'apparition de la vie sur Terre, les astronomes aneuviens ont coupé la poire (ou le satellite naturel) en deux. Ce qui était planet, même à l'époque de Mikromegas (Voltaire) ou de la Guerre des mondes (H. G. Wells) reste planet. Mais ce terme, très général englobe quelques nouveaux noms, dont planeta. Planeta., ce sont les planètes de Merkùr à Neptun. Leurs satellites n'en sont pas, Pluto, Hăméa, Makemak... non plus. | S | P | | S | P | N | planet | planete | | planeta | planetar | A | planeċ | planeċe | | planetas | planetase | G | planeten | planetene | | planetan | planetane | C | planetev | planeteve | | planetav | planetave |
Rien d'époustouflant côté déclinaisons, On a la même gêne pour planeta que pour stela. Sauf que le deuxième est nettement moins utilisé que le premier. Je n'ai pas vu d'équivalent de planeta en uropi°. Ù planetin • ùt qit planet do nep ù planeta.À suivre... * Bien faire la différence entre noms au génitif : stelu est féminin, stelan est neutre°.° À supposer que le comité adopte planeta pour la planète UAI, ce nom, à la différence de stela, serait neutre. _________________ - Pœr æse qua stane:
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