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| L'uropi et l'aneuvien (avec quelques bribes de psolat, peut-être) | |
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Auteur | Message |
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Doj-pater
Messages : 4519 Date d'inscription : 04/01/2014 Localisation : France Centre
| Sujet: Re: L'uropi et l'aneuvien (avec quelques bribes de psolat, peut-être) Dim 24 Déc 2023 - 11:12 | |
| - Patrik GC a écrit:
- Une petite remarque : on dirait que l'accusatif et le génitif sont inversés. En effet, dans diverses langues IE, le N est souvent la marque de l'accusatif (avec le M). Le S est souvent la marque du génitif.
c'est tout à fait exact. Mais je crois qu'Otto Jespersen dans son Novial a aussi pris des génitifs en -N, parce que le S concurrence le -S du pluriel. Je n'ai pas d'exemple sous la main… Ce n'est pas le cas dans les langues germaniques qui n'ont pas de pluriel en S* par ex. suédois: flicka (fille) > flickan (la fille) > flickans (de la fille) > flickor (filles) > flickorna (les filles) > flickornas (des filles) * sauf en anglais où ça pose effectivement un problème: The boy's ball (le ballon du garçon) se prononce exactement comme the boys' ball (le ballon des garçons) et ce n'est pas l'invention du ' qu'on n'entend pas qui arrange vraiment les choses. - Anoev a écrit:
- Dopa non plus, lui ayant choisi le génitif en -I, comme dans la deuxième déclinaison latine (j'ai plus ou moins fait pareil en psolat)
Oui, enfin, c'est un peu schématique: Génitif singulier en -i (< latin): populus, populi = Ur. polk, polki > génitif pluriel en -is (S marque du pluriel): polkisGénitif singulier en -u (< grec): theatro, theatrou = Ur. teatra, teatru > génitif pluriel en -us (S marque du pluriel) teatrus | |
| | | Anoev Modérateur
Messages : 37583 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Re: L'uropi et l'aneuvien (avec quelques bribes de psolat, peut-être) Dim 24 Déc 2023 - 11:22 | |
| - Dopa a écrit:
- Oui, enfin, c'est un peu schématique:
Génitif singulier en -i (< latin): populus, populi = Ur. polk, polki > génitif pluriel en -is (S marque du pluriel): polkis Génitif singulier en -u (< grec): theatro, theatrou = Ur. teatra, teatru > génitif pluriel en -us (S marque du pluriel) teatrus J'aurais du mettre, comme là : - Anoev a écrit:
- Le nom uropi motòr, lui, se décline comme tout nom uropi en consonne, avec voyelle diacritée devant (Ò), comme lucitòr.
pour les noms en consonne. Distraction, peut-être ? Les génitifs aneuviens sont TOUS en -N -, quoi qu'y ait devant ou derrière. lob, loben, lobe, lobene = (de) loup gol, golen, gole, golene = (de) chou stel, stelen, stele, stelene = (d')étoile (astre) stela, stelan, stelar, stelane = (d')étoile ( ) gòla, gòlan, gòlar, gòlane = (de) fleurs eg, en, er, ene = de moi, de nous. Etc. Pour l'homophonie, on a ça aussi en français, entre "une veste d'homme" et "un groupe d'hommes". Y a ce travers aussi en an euvien, pour les noms qui, au nominatif, terminent par une voyelle, comme gòla (cf ci d'ssus) ; par contre pour les autres, le -E- de - en, qui est un schwa ([ə]), se transforme en [ɛ] dans - ene. _________________ - Pœr æse qua stane:
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Dernière édition par Anoev le Dim 24 Déc 2023 - 11:35, édité 1 fois | |
| | | Doj-pater
Messages : 4519 Date d'inscription : 04/01/2014 Localisation : France Centre
| Sujet: Re: L'uropi et l'aneuvien (avec quelques bribes de psolat, peut-être) Dim 24 Déc 2023 - 11:34 | |
| J'ai retrouvé le passage sur Jespersen: Jespersen forme son génitif avec un -N comme en finnois; l'Uropi, en revanche, le forme comme en latin avec -I(s) et en grec avec -U(s) (pour les noms en -a). Par exemple: N: li sinioron = U. de siori (du monsieur), li homosen = de manis (des hommes). Ces terminaisons sont aussi utilisées pour les déterminants possessifs dans les deux langues: N: Men, vun, (lon, lan, len), nusen, vusen, (losen, lasen, lesen) = mi, ti, (hi, ci ji), ni, vi, (li) (mon/ma/mes, ton… (son à lui, à elle, neutre), notre/nos, votre… (leur/s). Les déterminants possessifs en Novial semblent un peu lourds et artificiels; ceux de l'Uropi plus naturels, et en même temps, tout à fait réguliers. En Novial, le génitif se place devant le nom déterminé comme dans les langues scandinaves, alors qu'il se place après le nom déterminé en Uropi, comme en latin et en grec. Par exemple: Men patron kontore = de burò mi patri (le bureau de mon père; en grec moderne: to grapheio tou patera mou, russe: бюро моего отца, cf lat: Vox populi, vox dei; li doktoron filio = de son de doktori (le fils du docteur); li homosen laboro= de vark de manis (le travail des hommes).
Pour en savoir plus | |
| | | Anoev Modérateur
Messages : 37583 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Re: L'uropi et l'aneuvien (avec quelques bribes de psolat, peut-être) Dim 24 Déc 2023 - 11:43 | |
| Ben chez moi aussi, le nom au génitif est après, ce qui permet de le distinguer d'un adjectif en -en.
Un exemple bateau (que j'recase à chaque... occase) :
ùt bùnĕzen adòrt = une affaire criminelle* ù plaṅch bùnĕzen = une scène de crime.
*Mais ùt bùnĕzon bovoara = un comportement criminel, mais là non plus, on n'est plus dans le sujet du génitif, contrairement à la scène de crime. _________________ - Pœr æse qua stane:
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| | | PatrikGC
Messages : 6728 Date d'inscription : 28/02/2010 Localisation : France - Nord
| Sujet: Re: L'uropi et l'aneuvien (avec quelques bribes de psolat, peut-être) Dim 24 Déc 2023 - 11:58 | |
| Un truc m'a tjrs amusé avec Otto Jespersen : ses ouvrages de linguistique sont bien faits (j'en ai lu une grosse majorité, y compris en anglais), mais la langue qu'il a créée n'est pas à la hauteur de sa prose...
Un acte manqué ? | |
| | | Anoev Modérateur
Messages : 37583 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Re: L'uropi et l'aneuvien (avec quelques bribes de psolat, peut-être) Dim 24 Déc 2023 - 21:24 | |
| - PatrikGC a écrit:
- Un truc m'a tjrs amusé avec Otto Jespersen : ses ouvrages de linguistique sont bien faits (j'en ai lu une grosse majorité, y compris en anglais), mais la langue qu'il a créée n'est pas à la hauteur de sa prose...
Un acte manqué ? Je ne connais pas assez le novial pour me faire une opinion définitive, mais à ce qu'on dit, on pour rait presque en déduire : ce sont les cordonniers les plus mal chaussés. _________________ - Pœr æse qua stane:
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| | | Doj-pater
Messages : 4519 Date d'inscription : 04/01/2014 Localisation : France Centre
| Sujet: Re: L'uropi et l'aneuvien (avec quelques bribes de psolat, peut-être) Lun 25 Déc 2023 - 12:53 | |
| - Patrik GC a écrit:
- Un truc m'a tjrs amusé avec Otto Jespersen : ses ouvrages de linguistique sont bien faits (j'en ai lu une grosse majorité, y compris en anglais), mais la langue qu'il a créée n'est pas à la hauteur de sa prose...
Un acte manqué ? Entièrement d'accord avec toi. Je crois qu'il n'y a pas suffisamment consacré de temps et d'énergie. Il reste trop influencé par l'espéranto et par l'anglais… Par ex ce ridicule tu pour former les infinitifs à l'anglaise, alors que ce " to" pose des tas de problèmes en anglais pour les apprenants, et que tu = "tu" dans plus de 50 langues différentes, sans compter les langues finno-ougriennes qui ont également des pronoms en T-Voir les 4 articles que j'ai consacrés à une comparaison critique entre Uropi et Novial: - Jespersen 1 - Jespersen 2 - Jespersen 3 - Jespersen 4 Il n'en reste pas moins que sa critique des LAI de son temps dans An international language (1929) est excellente. | |
| | | Anoev Modérateur
Messages : 37583 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Re: L'uropi et l'aneuvien (avec quelques bribes de psolat, peut-être) Lun 25 Déc 2023 - 23:13 | |
| Dans une certaine mesure, une particule infinitive peut à la rigueur se comprendre, tout dépend comment on traite l'infinitif dans la conjugaison. Moi, j'en avais pas besoin car l'infinitif a une utilisation extrêmement limitée. On peut toujours discuter de to* en anglais ou de A en roumain, comme on peut discuter de -I en espéranto, - ön en volapük, -ar, -er en psolat... L'infinitif mérite à lui seul un fil entier (alors que deux lignes suffisent pour décrire l'infinitif aneuvien, très proche dans sa forme de l'indicatif au singulier, sauf qu'il ne peut pas avoir de sujet, ce qui n'est pas du tout le cas en uropi, en psolat et d'autres langues. * Là où on pourrait dire que ça coinçouille un brin en anglais, c'est dans ces deux phrases : They are going to the sleeping car They are going to sleep.
Chez moi, ça donne : Ar pùzun dyn àt sœvo-xeliys Ar ăk sliyfe._________________ - Pœr æse qua stane:
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| | | Doj-pater
Messages : 4519 Date d'inscription : 04/01/2014 Localisation : France Centre
| Sujet: Re: L'uropi et l'aneuvien (avec quelques bribes de psolat, peut-être) Mar 26 Déc 2023 - 12:22 | |
| - Citation :
- On peut toujours discuter de to* en anglais ou de A en roumain, comme on peut discuter de -I en espéranto, -ön en volapük, -ar, -er en psolat...
On peut discuter de tout (mais ça dépend avec qui, comme aurait dit Desproges), mais on ne peut pas tout mettre sur le même plan.L'infinitif en -i en espéranto, c'est complètement arbitraire (a priori, à moins que Z y ait vu une contraction des infinitifs slaves en -iti, -it', -ić) mais ça se tient. Le ön Volapük = 100% germanique (cf -en en allemand) Le a roumain, je n'en vois pas trop l'utilité étant donné que les infinitifs roumains ont une terminaison ( -a, -e, -i) qui les caractérise: a ave a, a fac e, a ven iLe to anglais s'explique par la disparition de toute marque de l'infiniitif: go = va, allez (impératif), go = présent vais, vas, allons, allez, vont… fallait bien trouver une solution… Mais cette solution aboutit à créer la pagaille: ex: she can sing, she must sing (elle peut chanter, elle doit chanter): aucune marque≠ she feels like singing (elle a envie de chanter) ≠ she wants to sing (elle veut chanter) she would like to sing. (elle voudrait chanter) ≠ she stopped talking and started singing (elle a cessé de parler et s'est mise à chanter) Autrement dit 4 types de syntaxe différents: en Uropi: Ce moz santo, ce doʒ santoCe zel santo (ou ce av u zel santo)Ce vol santoCe volev santoCe stopì voko id inizì santo: une seule et même syntaxe: verbes à l'infinitif | |
| | | PatrikGC
Messages : 6728 Date d'inscription : 28/02/2010 Localisation : France - Nord
| Sujet: Re: L'uropi et l'aneuvien (avec quelques bribes de psolat, peut-être) Mar 26 Déc 2023 - 17:24 | |
| Certaines langues se passent de l'infinitif. Je ne dis pas que ça simplifie les choses, mais ça existe. Ex1 : je veux manger = je veux que je mange. Ex2 : je veux manger = je veux et (je) mange.
Dernière édition par PatrikGC le Mer 27 Déc 2023 - 10:24, édité 1 fois | |
| | | Anoev Modérateur
Messages : 37583 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Re: L'uropi et l'aneuvien (avec quelques bribes de psolat, peut-être) Mar 26 Déc 2023 - 17:43 | |
| - Doj-pater a écrit:
- she can sing, she must sing (elle peut chanter, elle doit chanter): aucune marque
≠ she feels like singing (elle a envie de chanter) ≠ she wants to sing (elle veut chanter) she would like to sing. (elle voudrait chanter) ≠ she stopped talking and started singing (elle a cessé de parler et s'est mise à chanter)
Autrement dit 4 types de syntaxe différents:
en Uropi: Ce moz santo, ce doʒ santo Ce zel santo (ou ce av u zel santo) Ce vol santo Ce volev santo Ce stopì voko id inizì santo: une seule et même syntaxe: verbes à l'infinitif En fait, l'aneuvien se situe entre le fatras anglophone et l'unité uropiphone. Pour quelle raison ? J'ose avouer que, pour les verbes dits "modaux" (devoir, savoir, pouvoir...*), 'ai été inspiré par les règles de la langue du chat qu'expire ; seule différence, l'infinitif est toujours d'un seul tenant. En aneuvien, pour un verbe derrière un autre verbe, y a deux cas de figure, et pas un seul de plus : ka pòten kaṅt, ka kàn kaṅt = elle peut chanter ka vel kaṅt# = elle veut chanter ka velyn kaṅtun° = elle désire chanter ka làjen kaṅtun = elle aime chanter ka stoppă lokùtun ea enpèză kaṅtun = elle cessa de parler et se commença à chanter. Ce volev santo se traduirait directement par ka kjas vel kaṅt, pour "elle voudrait chanter" (si seul'ment...). Seul'ment pour, she would like to sing, je m'perds un peu en conjectures... y aurait bien ka kjas làj kaṅtun, mais je m'demande si, sémantiquement, ça tient la route... Ah oui, un autre truc pour les verbes aneuviens : la variabilité de l'indicatif permet justement de distinguer ce mode : de l'infinitif : l'infinitif n'a pas de nombre, puisqu'il est toujours impersonnel (pas de sujet) ; mais aussi du subjonctif, qui, lui, n'est pas impersonnel, même s'il est invariable en nombre. Un détail, cependant ; c'est pas toujours évident de distinguer, au singulier, une conjugaison au subjonctif d'une conjugaison à l'indicatif (y a aussi ce travers en français, non seulement pour les verbes du premier groupe, mais aussi pour "cueillir, ouvrir"). kar ere kome = elles venaient tep kar ere kom = qu'elles vinssent. Différence essentielle entre l'uropi et l'anglais d'une part, et l'aneuvien d'autre part : l'utilisation de l'infinitif pour conjuguer le futur, quel qu'il soit : they will sing = lu ve santo = ar mir kaṅte = ils chanteront they are going to sing = lu ve bepru santo = ar ăk kaṅte = ils vont chanter they will be singing = lu ve so santan = ar mir kaṅtun = ils seront en train de chanter they will have song = lu ve avo santen = ar mir kaṅtar = ils auront chanté. En gras, les verbes à l'infinitif (auxiliaires ou non). - PatrikGC a écrit:
- Certaines langues se passent de l'impératif.
Je ne dis pas que ça simplifie les choses, mais ça existe. Ex1 : je veux manger = je veux que je mange. Ex2 : je veux manger = je veux et (je) mange. Là, ça tiendrait plus du volitif que de l'impératif, puisque le vouloir et le procès concernent la même personne (grammaticale). La phrase impérative sans mode verbal impératif, ce serait plutôt : il faut qu'ils mangent nous voulons qu'ils mangent (et là, encore, j'ai des doutes). En tout cas, l'aneuvien ne s'en passe pas, et on le trouve même dans des phrases de ce style : Tev ep ar pùzete? = Quand doivent-ils partir ? * À tous ces verbes, j'ai ajouté vel (vouloir), qui précède l'infinitif, colle bien avec l'infinitif uropi, plus encore que l'infinitif anglais, dont on ne sait jamais si on doit mettre to ou non.# Pour cet exemple, l'aneuvien rejoint l'uropi, mais aussi le français, pour cause d'infinitif d'un seul tenant.° Petite différence, donc, entre velyn (désirer) et vel (vouloir)._________________ - Pœr æse qua stane:
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| | | PatrikGC
Messages : 6728 Date d'inscription : 28/02/2010 Localisation : France - Nord
| Sujet: Re: L'uropi et l'aneuvien (avec quelques bribes de psolat, peut-être) Mer 27 Déc 2023 - 10:33 | |
| Je voulais parler de l'infinitif. | |
| | | Troubadour mécréant
Messages : 2107 Date d'inscription : 20/01/2013 Localisation : Aquitaine, France
| Sujet: Re: L'uropi et l'aneuvien (avec quelques bribes de psolat, peut-être) Mer 27 Déc 2023 - 10:46 | |
| - PatrikGC a écrit:
- Je voulais parler de l'infinitif.
Le kotava n'a pas d'infinitif. Pour en exprimer les rôles, on a en gros : - mode relatif, au moyen de propositions participiales ; - subordonnées conjonctives ; - modalités pour les verbes "modaux" ; - nom déverbal d'action. | |
| | | Doj-pater
Messages : 4519 Date d'inscription : 04/01/2014 Localisation : France Centre
| Sujet: Re: L'uropi et l'aneuvien (avec quelques bribes de psolat, peut-être) Mer 27 Déc 2023 - 11:22 | |
| - Patrik GC a écrit:
- Certaines langues se passent de l'infinitif.
Je ne dis pas que ça simplifie les choses, mais ça existe. Ex1 : je veux manger = je veux que je mange. Ex2 : je veux manger = je veux et (je) mange. Oui, en mandarin notamment où la forme verbale est invariable, mais accompagnée d'une ribambelle de particules… Et ce n'est pas parce que ça existe que c'est souhaitable (la guerre, le réchauffement climatique, les overdoses aussi, ça existe, mais…) Il se trouve que j'ai pratiqué, et que je pratique les 2 (en russe et en grec par exemple) 1) я хочу есть = je veux manger (infinitif) 2) θέλω να φάω = je veux que je mange (subjonctif) La 2e est beaucoup plus compliquée car il faut se farcir la conjugaison du subjonctif (et ce n'est pas une mince affaire: présent de l'indicatif en grec = Τρώω (trôô), subjonctif = φάω (phaô)… bonjour !) en croate: hoću jesti (infinitif) en serbe: hoću da jedem, = je veux que je mange. (mais heureusement, il n'y a pas de subjonctif: seulement une particule en +)En Uropi tout le système verbal se résume en 2 formules (ce n'est vraiment pas la mer à boire!): Ø -ì -ev et ve-o, se-an, av-en, vid-en (Ø = zéro marque) Jespersen a voulu simplifier au maximum en supprimant les marques de l'infinitif, des participes, de l'impératif, du présent… etc. ce qui, à mon avis aboutit à une grande confusion d'autant plus que ces verbes peuvent se terminer en -e, en -a, ou en -i qui sont aussi à l'occasion des terminaisons nominales… Simplifier, c'est bien, mais sur-simplifier, c'est problématique (une ribambelle de particules n'est pas plus simple qu'une ribambelle de terminaisons, car ce qu'on supprime d'un côté il faut le rajouter de l'autre). Trop de simplicité tue la simplicité ! | |
| | | Anoev Modérateur
Messages : 37583 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Re: L'uropi et l'aneuvien (avec quelques bribes de psolat, peut-être) Mer 27 Déc 2023 - 12:44 | |
| - PatrikGC a écrit:
- Je voulais parler de l'infinitif.
Lapsusare HVMANVM ESTOn évoque, évidemment, le grec actuel, pour qui c'est le subjonctif ( hallo, Dopa ) qui en tient lieu comme mode de référence lexicale. En fait, le tout, pour une langue qui dispose de l'infinitif, quel rôle on lui réserve (en plus du rôle lexical) ? pour une langue qui n'en dispose pas, quel mode est utilisé comme référence lexicale ? En grec, comme vu ci d'ssus, c'est le subjonctif (oui, mais quel temps ? Mes connaissances en grec sont insuffisantes pour pouvoir y répondre). En kotava, c'est la première personne du présent de l'indicatif. Ailleurs ... ? - Doj-pater a écrit:
- ce n'est (...) pas la mer à boire!
Æt nep àt bevend maar! : encore un infinitif remplacé par aut'chôôz ! O kjas vel tep er spis in ted klemev = Tu voudrais que nous déjeunions dans ton restaurant. _________________ - Pœr æse qua stane:
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| | | Anoev Modérateur
Messages : 37583 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Re: L'uropi et l'aneuvien (avec quelques bribes de psolat, peut-être) Mer 27 Déc 2023 - 15:55 | |
| J'ai bien lu l'article paru sur le novial dans Kanalblog. Même si les arguments sont bien fondés, ça m'a tout de même laissé une impression de "Carrefour mieux qu'Auchan" ou bien "Le Socialisme des Peuples Frères mieux que le Capitalisme impérialiste". Cela dit, je reconnais que j'ai, moi aussi, trouvé des étrangetés dans la langue de Jespersen. Pour ce qui est de la phonologie et de l'orthographe, je me suis rendu compte qu'on ne pouvait pas faire absolument du "une lettre/un son" : on doit toujours transiger sur des à-peu-près, surtout quand on doit adapter sa langue à des accents locaux (prononciation de A, du E, du R...). C'est vrai, y a des pays où le [y] est une épreuve, mais dans d'autres pays, le [r] (roulé) est aussi une épreuve. On ne peut pas s'adapter à tout le monde à la fois ET avoir une phonologie rigoureuse, il peut arriver que des allophones soient nécessaires. Un [ɔ] en fin de syllabe peut être une épreuve pour qui n'est pas italien ou russe. Le [ʒ] (contrairement au [ʃ]), est, sauf erreur de ma part, inexistant en allemand. Ça donne déjà une idée... pas plus que le [z] en castillan°, si jeune ma buse. En ce qui me concerne (même si ma langue n'a pas vocation d'auxiliaire), j'ai toujours trouvé qu'une grande richesse de sons ou de phonèmes limitait* les risques d'homophonies. En tout cas, pour les diacritiques, tu as raison : ils sont nécessaires. Ça évite de faire d'interminables parties de cache-tampon avec l'accent tonique, comme en anglais, mais aussi en russe. C'est grâce au castillan que j'ai appris l'utilité de repérer l'accent tonique par un... accent, même si les règles de l'aneuvien diffèrent de celles du castillan. Pour en revenir aux différences de phonèmes (repérés par une orthographe différente, 'videmment), chez moi, on a bien : kard, venant de l'anglais card, pour une carte ( géographique) kàrd, venant du grec καρδια, pour le cœur (muscle). Histoire de bien enfoncer l'clou, on prononce le premier A central ([ɐ]) et le deuxième antérieur ([a]). Et y en a d'ôôôtres ! - Dopa a écrit:
- Trop de simplicité tue la simplicité !
D'accord ! une langue simple, c'est bien ; une langue simpliste, ça fait ... euh... ... ° Mais en espagnol des Amériques ? Va savoir...* J'ai pas dit que ça les éradiquait !_________________ - Pœr æse qua stane:
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| | | Doj-pater
Messages : 4519 Date d'inscription : 04/01/2014 Localisation : France Centre
| Sujet: Re: L'uropi et l'aneuvien (avec quelques bribes de psolat, peut-être) Mer 27 Déc 2023 - 18:00 | |
| - Anoev a écrit:
- En grec, comme vu ci d'ssus, c'est le subjonctif (oui, mais quel temps ? Mes connaissances en grec sont insuffisantes pour pouvoir y répondre).
Mais il n'y a qu'un temps Gott sei Dank ! - Citation :
- J'ai bien lu l'article paru sur le novial dans Kanalblog. Même si les arguments sont bien fondés, ça m'a tout de même laissé une impression de "Carrefour mieux qu'Auchan" ou bien "Le Socialisme des Peuples Frères mieux que le Capitalisme impérialiste".
Je crois que Jespersen, comme la plupart des concepteurs de LAI a posteriori, a passé beaucoup de temps à comparer les langues, faisant ressortir les advantages et les inconvénients… rien à voir avec Carrefour at Auchan… L'Uropi n'est qu'une vaste comparaison entre les langues indo-européennes… | |
| | | Anoev Modérateur
Messages : 37583 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Re: L'uropi et l'aneuvien (avec quelques bribes de psolat, peut-être) Mer 27 Déc 2023 - 23:36 | |
| L'aneuvien ratisse vach'ment large, aussi bien dans l'à-priori que l'à-postériori
dans l'à-postériori : des apports de langues issues de l'indo-européen (pas vraiment l'I-E lui-même où là, j'avoue mon ignorance) des apports finnougriens (hongrois surtout, même s'y en a pas énormément) des apports venant d'autres idéolangues (algardien, elko, kotava, surtout) l'utilisation de systèmes d'écriture, comme l'arkitanco, le vadora ou l'adnébou*.
dans l'à-priori du non-motivé (surtout les mots les plus anciens, comme pùze, klem, dùkrem, dù, korg° et j'en passe) du motivé (utilisant surtout la forme des lettres : qob, lililil, goox...)
... et puis, des mots mixtes, à savoir des agglutinations de racines à-priori et à-postériori.
Et puis... y a la grammaire, où je puise dans ce qui existe déjà (déclinaisons, nom des modes verbaux) et où je crée aussi de l'inédit, inventant des temps de conjugaison complètement irréels, inspirés par "Retour vers le futur", entre autres fictions.
*L'akrig étant, lui, un système d'écriture à-priori. °Non, ça n'a rien à voir avec une marque d'instruments de musique numériques, c'est simplement E en hexadécimal. _________________ - Pœr æse qua stane:
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| | | Anoev Modérateur
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| Sujet: Re: L'uropi et l'aneuvien (avec quelques bribes de psolat, peut-être) Dim 7 Jan 2024 - 11:36 | |
| - Doj-pater a écrit:
- Da Uropi vorde we ven od Slavi - Ces mots Uropi qui viennent du slave
Pour voir d’autre mots slaves, consultez le fichier sur le groupe FB Uropi: Slavi vorde J'ai pas ouvert le lien Facebook (j'ai des craintes), mais sinon, j'ai aussi quelques mots d'origine slave en aneuvien, pure souche, ou au contraire, vach'ment déformés. C'est pas les même que les deux cités ici, encore que l'eau potable ( waadr) puisse être rapproché de vod. kneg (книга) pour "livre" ( bib) moct (sens propre, мост) et most (sens figuré) pour "pont" peron (перрон, mais y a d'autres langues, prises elles aussi de "perron") pour "quai ferroviaire ou de bus" ( peròn : on s'rejoint !) slov (слово) pour "mot" ( vord) tetjærd (déformation de тетрадь) pour "cahier" ( kopiar)... ... et doit ben y en avoir d'autres, que j'ai dû ramasser çà et là, je suis loin de les connaître par cœur. _________________ - Pœr æse qua stane:
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Dernière édition par Anoev le Lun 8 Jan 2024 - 17:55, édité 1 fois | |
| | | Anoev Modérateur
Messages : 37583 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Re: L'uropi et l'aneuvien (avec quelques bribes de psolat, peut-être) Lun 8 Jan 2024 - 11:16 | |
| - Dopa, dans le Kanalblog, a écrit:
- Felic novi jar
« Bonne année à tous les uropistes », que je réponds, évidemment, en... aneuvien : Hàrlon nev jàret (j'ai traduit en mot-à-mot). Pas mal de langues ont un mot unique pour l'intervalle de temps de la révolution d'un satellite autour d'un autre astre, que ce temps soit régi par un calendrier... ou non. C'est (entre autres) le cas pour l'uropi : jar. En français, y a deux noms : "an" et "année", utilisables de manière plus ou moins précise : "en huit ans "l'année du singe, l'année dernière "la nouvelle année, le nouvel an "l'an de grâce, l'année sainte "quarante millions d'années". En aneuvien, il y a aussi deux termes, on pourrait croire à une relex, mais en fait, non, car les termes jàret et jàr obéissent à des règles bien précises : Jàr peut être utilisé pour n'importe quelle date, si date il y a, ainsi, en aneuvien, y a venéren jàr pour "l'année vénusienne", parce qu'il n'y a pas de calendrier pour la planète jaune. l'utilisation de jàr est aussi requise (même s'y a un calendrier) pour : ed neràpdak • jàrev quàt (son fils a trois ans) a fàl hab dek-ok jàrse ber skrĕdun = il faut avoir dix-huit ans pour voter ùt jàrs yn = dans un an ok jàreve pavàr = en huit ans devèr ternèrent tinsaṅdeve jàrene = depuis 300 millions d'années. Par contre, c'est jàret qu'on utilise dans les cas suivants : à skoolen jàret°, à traaden jàret = l'année scolaire, l'année commerciale àt nev jàret = le nouvel an, la nouvelle année àt jàretev in = dans l'année àt jàret Hipposen iginen = l'année du Cheval de feu jàretev tinek-nulek-pent ed gyren = en l'année 2005 de notre ère pasivjàret = année bissextile ( uvestepi jar, wim 2024) àt aṅviċ jàretev Mariánské Lázně-v = l'an dernier à Mariánské Lázně. Du coup, on a centjàr pour "siècle" ( suntjàr), tusjàr pour "millénaire" ( tiljàr), dekjàr pour "décennie" ( desjàr) et dekav pour "décade" (pris de dek pour 10 et deav pour "jour", desdia) attention aux accents. ° Skoljàret, aussi._________________ - Pœr æse qua stane:
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Dernière édition par Anoev le Jeu 11 Jan 2024 - 10:41, édité 4 fois | |
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| Sujet: Re: L'uropi et l'aneuvien (avec quelques bribes de psolat, peut-être) Mar 9 Jan 2024 - 23:04 | |
| À propos d'bétail, j'ai non pas traduit mais interprété ton image, du moins, en partie. Je n'ai mis que les félins et n'ai pas changé les vignettes : j'ai eu la flemme. Nota : j'ai dénasalisé le A de la panthère : auparavant, ça donnait paṅthær, main'nant, c'est panthær, tout simplement. Pour la suivante, si j'avais pas eu la flemme, j'aurais mis un autre bétail, mais je savais pas quoi, ou alors j'aurais tout décalé d'un cran (drôl'de boulot !). Enfin, voici : Seule la crinière m'a permis de genrer le lion ; pour les autres, ben... ma foi... Côté dangerosité, j'aurais mis le tigre en dernier (le plus ...), mais bon, j'vais pas tout r'faire. Drôl'de nom, pour le guépard ( gepàrd), non ? En fait, j'ai absolument rien inventé*, va voir par là. * J'peux toujours imaginer une variante (dialectale), qui pourrait donner, à partir de l'hindi (चीता), en passant par l'anglais (cheetah) ou le portugais (chita) : żhiyta°. À voir, comme ça...° Tiens, histoire de continuer l'amusement, v'ci un tableau familial de la version "officielle" et de sa variante :
| aċynon | żhiyta | papa | aċynod | żhiytad | maman | aċynok | żhiytak | les enfants | nexáċynone | nexhiytar |
J'te laisse deviner pour les autres félins (t'en a d'jà deux, en partie ; tout'fois, y a deux~trois p'tits pièges pas bien méchants)._________________ - Pœr æse qua stane:
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| Sujet: Re: L'uropi et l'aneuvien (avec quelques bribes de psolat, peut-être) Mer 10 Jan 2024 - 8:33 | |
| - Les solutions:
| domig gat | wilden gat | panthær* | svanthær | tigr | leo | papa | domig gated | wilden gated | panthæd | svanthæd | tigred | leod | maman | domig gatek | wilden gatek | panthæk | svanthæk | tigrek | leok | les enfants | domige nexagáte | wildene nexagáte | nexapanthære | svarte nexapanthære | nexatígre | nexaléor |
* Té ! une variante (y a pas d'raison ! y a bien pantèr et leopàrd en uropi) : lepár.
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Dernière édition par Anoev le Mer 10 Jan 2024 - 17:40, édité 1 fois | |
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| Sujet: Re: L'uropi et l'aneuvien (avec quelques bribes de psolat, peut-être) Mer 10 Jan 2024 - 12:28 | |
| - Doj-pater a écrit:
- … mais pas plus que le fr. "est-ce que"...
Ben tu vois, c'est pas si pire que ça, au fond ; je m'y retrouve en aneuvien, avec ep* placé en début de phrase, comme dans ep ar inzhar = est-ce qu'ils ont mangé, plus simple (même si plus long, en français) que "ont-ils mangé". Et puis ça évite des tournures bizarres comme "nagé-je, mangé-je, joué-je" (n'en j'tez plus !) #. Sinon, pour la tournure négative courante, l'aneuvien suit l'uropi (et d'autres langues, je présume) : e spiyl nep = i jeg ne = je ne joue pas. ar mir nep tàqe = lu ve ne fasto = Ils ne jeûneront pas. Seul le négatif emphatique ( vol, en kotava) met nep devant la forme verbale complète ; cette syntaxe est de mise au mode impératif : o nep mir matet. = tu ne tueras point ¤. * On a, avec ep, à la fois la forme de l'indicatif présent emphatique° du verbe ere (être) et la syntaxe espérantiste avec ĉu. La conjugaison du verbe (et sa syntaxe) ne change pas d'un iota, du moins pour les formes non composées. Pour les formes composées, on rejoint plus ou moins (à quelques détails près) l'uropi : mir ar inzhe? = ve lu jedo ?¤ Un commandement que devait ignorer Arnaud Amaury ! Or matet omnase, Div mir akógen eże!# Homophones, en plus de ça, de "nageais-je, mangeais-je, jouais-je", pour couronner l'tout !° Mais pas seulement, tiens, prends ce dialogue : -Ep ka graṅg? -Jo, ka ep. -Se ce pati ? -aj, ce se. -Est-elle malade ? -oui, elle l'est. Le "l'" français est un terme explétif, qu'on ne retrouve ni en anglais (Yes, she is), ni en aneuvien ni en uropi ; c'est t'jours ça d'gagné !
Ep est quasiment obligatoire quand il n'y a rien derrière la traduction de "être" à l'indicatif présent : Ep æt dev ere? Æt ep! Muss es sein? Es muss sein. Cela doit-il être ? Cela est#.# Ou "cela doit", puisque ep, en aneuvien, peut aussi servir de répétition d'un autre verbe : j'fais qu'un voyage._________________ - Pœr æse qua stane:
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| Sujet: Re: L'uropi et l'aneuvien (avec quelques bribes de psolat, peut-être) Ven 12 Jan 2024 - 22:44 | |
| - Citation :
- Faites servir le rôti et les domestiques
- Doj-pater a écrit:
- On a vraiment l'impression qu'on va manger du rôti et des domestiques (comme légumes)
en Uropi on a 2 phrases différentes qui ne peuvent pas être "zeugmatisées"
Las de rost vid serven ! = Que le rôti soit servi ! Las de servane serv ! = Que les domestiques servent ! Cet emploi de las (du verbe laso = laisser) correspond à l'anglais "let": Let them go !, à l'allemand "lass" Lass sie gehen ! au danois "Lad" Lad dem gå ! au suédois "Låt" Låt dem gå ! au russe "Пусть" Пусть они уйдут ! Eh ben j'sais pas si t'as suivi le lien vers Idéopédia, mais chez moi non plus : on est obligé de mettre deux fois le verbe særv, l'un à l'infinitif, pour le rôti et l'autre au participe, pour les domestiques, on aurait : Or dorit særv àt rostans ea'r ancylduse særvun ; mais y a quand même mieux, parce que plus concis, même s'y a une nécessité de sens (faites que les domestiques servent le rôti) et ça donne : or dorit àr ancylduse særvun àt rostans° ; et là, c'est du causatif pur jus. Point commun entre les deux langues : l'impératif ; seulement, son utilisation est un peu différente : sur le verbe servir en uropi ( las de servane serv), sur le semi-auxiliaire causatif ( or dorit) en aneuvien. Par contre, pour "laisser", on a quelque chose du genre : or lædit àr nexàvduse dem særvun = laissez les enfants se servir. Pompé à l'anglais to let (l'uropi a plutôt regardé sur les bords de l'Elbe), mais aussi au danois (c'que j'ignorais), sauf que là, ce n'est pas ce verbe qui sert de semi-auxiliaire pour le mode impératif, contrairement à l'anglais, qui cultive la confusion (parce que l'infinitif et l'impératif se ressemblent en anglais, alors qu'en uropi, le -O de l'infinitif sauve la mise), alors qu'en uropi, on a, si j'ai bonne mémoire* : las de kide sia servo = laisse les enfants se servir las de kide serv sia = que les enfants se servent. Pour cette dernière phrase, j'ai, chez moi : àr nexàvdur dem særvete. Toujours avec "laisser", on aurait las ma deto = lædit es dorun = laisse-moi faire. cem lædit dor = laisse-toi faire. Et en uropi ? ° Qui aurait donné, du coup : Las de servane serv de rost... Détail marrant, serv, qui est l'indicatif de servo (uro) est le... subjonctif de særv (anv).* Avec des pronoms personnels, c'est bien plus flagrant, comme différence : las ca ito = laisse-la partir las ce it = qu'elle parte ; bien plus différencié que l'anglais let her go. Chez moi, y a respectiv'ment : lædit kas pùzun ka pùzet. _________________ - Pœr æse qua stane:
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| Sujet: Re: L'uropi et l'aneuvien (avec quelques bribes de psolat, peut-être) Dim 14 Jan 2024 - 10:33 | |
| - Doj-pater a écrit:
- Gramatik
Futùr = ve + V-o
I ve sopo = je dormirai, Ve tu ito ? = iras-tu ? Lu ve ne (v’ne) veno = ils ne viendront pas Deux points communs entre l'uropi et l'aneuvien quant à la conjugaison du futur : les tournures interrogative et négative, sinon, alors que l'uropi utilise l'infinitif (présent ou parfait), l'aneuvien utilise tous les autres modes... à l'exception de l'infinitif. Er mir sliyfe = nu ve sopo = nous dormirons mir or pùzer? = ve vu ito ? = irez-vous? (à plusieurs) ar mir nep kome = ils ne viendront pas. On retrouve cet état de fait au futur antérieur : er mir sliyfar = nu ve avo sopen = nous aurons dormi mir or pùzar? = ve vu avo iten ? = serez-vous allé es ? ar mir nep komar = lu ve ne avo venen = Ils ne seront pas venus. Au futur proche uropi ( ve + bepru + verbe à l'infinitif) correspondent les conjugaisons ăk + pres. et dhep + pres*. aneuviennes. On fera bien la différence, dans les deux langues, entre lu ve bepru sopo = ar ăk sliyfe = ils vont dormir (ils sont presque sur le point de dormir) lu it sopo = ar pùzun sliyfun = ils vont dormir (ils quittent l'endroit pour rejoindre leur lit). L'aneuvien n'utilise jamais le conditionnel ( kjas) pour le "futur dans le passé", contrairement au français et, semble-t-il à l'uropi. Il utilise le présent ou le parfait (de l'indicatif ou du subjonctif) Eg ere terád tep ka pàteze aṅt ev° = i si suri te ce avenev for ma = j'étais sûr qu'elle arriverait avant moi. eg dœmă tep ar spisía aṅt ilidaw = i menì te lu avev midjeden for midjà = je pensai qu'ils auraient déjené avant midi. * Au passé et au prétérit, ça change notablement ar ăk sliyfăr = ar ăk sliyfar = ils allaient dormir ar dhep sliyfăr = ils venaient de dormir ar dhep sliyfar = ils viennent de dormir. Mais, pour les deux derniers, surtout, on quitte le sujet (futur).° Mais eg ere pryl terád tep ka pàtez aṅt ev = j'étais pourtant sûr qu'elle arriverait avant moi._________________ - Pœr æse qua stane:
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Dernière édition par Anoev le Dim 14 Jan 2024 - 11:12, édité 8 fois | |
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| Sujet: Re: L'uropi et l'aneuvien (avec quelques bribes de psolat, peut-être) | |
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