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| L'uropi et l'aneuvien (avec quelques bribes de psolat, peut-être) | |
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Anoev Modérateur
Messages : 37582 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Re: L'uropi et l'aneuvien (avec quelques bribes de psolat, peut-être) Dim 19 Nov 2023 - 23:42 | |
| - Doj-pater a écrit:
- Il y a plusieurs raisons pour le choix de pol = ville.
J'ai pourtant deux noms à-postériori directs aneuviens (c'est pas trop dans mes habitudes, mais bon, comme pour autostrad, des fois, y faut bien) : metropol = métropole° nekropol = cimetière. Par contre, pour une méga lopole, mon naturel a repris le dessus, et j'ai, par conséquent staptyv, un nom mixte, pris de stad (ville) imbriqué à l'à-priori, keptyv (région), autrement dit, une région urbaine (une région faite de villes). ° En fait, à bien y réfléchir, ce terme est un emprunt direct (pas trouvé dans le Vordar), effectiv'ment, et désigne plutôt un territoire dans lequel se situe la capitale d'un État, vis-à-vis de l'outre-mer* ; et pourtant, y a bien metrobeaṅ par ailleurs ; comme quoi y a des illogismes également en aneuvien ; le terme "métro" étant mondialement connu, avec ou sans diacritique.* Dans ma diégèse, y a un outre-mer à deux niveaux : Lakùr est une province fédérée d'outre-mer (capitale : Lakib) vis-à-vis de la grande île aneuvienne (la capitale de l'ensemble étant Kesna), mais Lođnika est une région d'outre-mer vis à-vis de la province aneuvienne fédérée de Pande, dont la capitale est Sordalkÿ. Pourquoi en France la Corse n'est-elle pas une région d'outre-mer ?#
Alors là, y m'semble avoir eu, de la part du Wiktio une réponse très fine, aussi fine qu'une différence de casse : Une entité territoriale d'outre-mer est certes, au delà de la mer par rapport à la métropole, mais assimilée au même continent (plateau continental ?), alors que si l'Outre-mer est en majuscule, l'entité se trouve hors du continent où est située la métropole. J'suis pas vraiment allé aussi loin avec la diégèse aneuvienne : j'ai usmaar, à bien y réfléchir, pour nos entités existantes, j'aurais bien usmár pour la Corse et Ouessant, et usmaar pour la Martinique, St-Pierre & Miquelon, etc. C'est d'un compliqué ! _________________ - Pœr æse qua stane:
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| Sujet: Re: L'uropi et l'aneuvien (avec quelques bribes de psolat, peut-être) Lun 20 Nov 2023 - 22:20 | |
| La voix et la parole
Là aussi, y a de belles interférences entre la LAI indo-européenne et la persolangue qui, là aussi tire lesdits mots de cette source :
En uropi, la voix se dit voc, toutefois, on ne se trompera pas : ce nom se prononce /'vɔʃ/, et l'adjectif qui en est tiré (voci) signifie bien "vocal". Pour "oral", on a affaire à voki, qui, lui, est le dérivé adjectif de vok pour "parole". "Parler" donne, bien sûr, voko en uropi.
Et c'est justement là qu'on trouve une fabuleuse interférence entre les deux langues, sans concertation préalable, qui plus est, parce qu'en aneuvien, vok est un terme dont l'accusatif (vox) est pompé directement au latin VOX -CIS pour la... voix, justement. "Oral" se dit vokon ; "vocal", eh ben, c'est vokis. La parole, eh ben, c'est lokùd*, prise de lokùt, dont le U a été antériorisé (langue française aidant : penser à "locution") depuis le latin LOQVOR.
Au fait, j'ai vu ni voc ni vok dans le Vordar étymologique. Pour vok, j'm'en doute un peu, mais voc...
*Y a auusi fàlok, mais là, c'est la parole donnée, sur l'honneur, prise de fàd (foi) et l'apocope de lokùd. Lokù- ne manque pas de dérivés, puisqu'y a aussi lokùtyn pour "phrase"°, lokùdet pour "locution" et lokùdu pour "locuteur" ; mots traduits respectiv'mpent en fraz, usprès et vokor en uropi (on retrouve vok). Ce dernier traduit aussi "orateur", ce dernier est traduit pàrldu en aneu... bon, j'arrête là ! °Y a aussi rant, mais là, c'est plutôt son acception purement grammaticale. _________________ - Pœr æse qua stane:
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| Sujet: Re: L'uropi et l'aneuvien (avec quelques bribes de psolat, peut-être) Lun 20 Nov 2023 - 23:07 | |
| La discothèque
Là, j't'avouerai qu'j'en suis resté comme deux ronds d'flan !
Pour diskotek, je m'attendais pas à trouver cet exemple. Pour la discothèque où on danse, je pensais trouver dansia, qui eût été plus explicite. Et pour l'endroit où on entrepose des disques d'enregistrement, que ce soit le prêt ou l'archivage, j'aurais vu registia, pris de registo (enregistrer).
J'm'en suis tiré de la manière suivante, respectiv'ment geṅchoos et rekordoos. _________________ - Pœr æse qua stane:
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| Sujet: Re: L'uropi et l'aneuvien (avec quelques bribes de psolat, peut-être) Mer 22 Nov 2023 - 10:02 | |
| - Doj-pater a écrit:
- Artimaken inteligad - Intelligence artificielle
* * * *
- Spoiler:
− Je te signale que les IA ont été conçues pour faire tout ce que les humains ne veulent plus faire − Exactement : lire, réfléchir, flâner et admirer la nature. Comme tu vois, je suis très occupé
Vokabular Lat: artificialis = ars/artis + facere = faire (Ur. mako) > artificiel est un emprunt au latin > Ur. arti-maken < art + maken < mako (faire) est un demi-calque En aneuvien : − Eg menœlun ni os tep teqon intelet cem meneràpa ber dorun omen quas dunérate velle nepjó dor. − Vrytas: lektun, kugýntun, plaṅdun* ea lajœgun naturs. Kes o sygun, eg • lojanert.Meneràpe = concevoir (enfanter par l'esprit) : men = esprit neràpen = enfanter ; le dernier -N a été éclipsé, la conjugaison change, oh pas beaucoup). Le premier N sert deux fois. teqnon intelet : singulier sans article en aneuvien. * "Se promener", une imbrication de plaċyn (plaisir) et aṅd (marcher), ici au participe, 'videmment ! Le A sert deux fois, comme on peut voir, le N aurait pu servir deux fois, si dans le verbe il n'était pas coiffé d'un point suscrit, qui nasalise le A._________________ - Pœr æse qua stane:
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| Sujet: Re: L'uropi et l'aneuvien (avec quelques bribes de psolat, peut-être) Lun 27 Nov 2023 - 13:38 | |
| CouvrirAprès cette inter, un petit passage dans le Slovkneg pour voir c'qui s'y passe. En fait, pas vraiment grand chose pour le verbe : tous les sens étant... couverts par le verbe kówe (-a, -éa). Kówete es; e kàwet æt moctes.Pour "couverture", c'est assez différent : kówyt, c'est une couverture pour un lit, un livre, etc. todyt est le synonyme de todàr (toit) kowéa, c'est un dispositif de sécurité (ensemble de balises, de feux, par exemple) pour couvrir la manœuvre d'un véhicule important. kówad, c'est le fait de disposer lesdites balises, lesdits feux ; ça peut être aussi une couverture (manœuvre) militaire. _________________ - Pœr æse qua stane:
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| Sujet: Re: L'uropi et l'aneuvien (avec quelques bribes de psolat, peut-être) Lun 27 Nov 2023 - 16:56 | |
| - Doj-pater a écrit:
- Krovad, oui, ça colle: ude de krovad noci = sous le couvert de la nuit
Çui-là, je l'avais pas, mais j'crois que j'viens d'trouver quelque chose de bien simple, en fait. Y aurais bien subkówas, mais kówas suffira bien amplement, non ? Kówas ùt prefektùren bidòrtynen, da doră ibúme tiyn vone bynòψaxe... Do ær bynòψake cem reen stàger. = Sous couvert d'une autorisation préfectorale, il fit imploser deux vieux immeubles... Mais ces immeubles étaient encore occupés. _________________ - Pœr æse qua stane:
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| Sujet: Re: L'uropi et l'aneuvien (avec quelques bribes de psolat, peut-être) Mar 28 Nov 2023 - 12:17 | |
| - Doj-pater a écrit:
Manqdebol, j'ai pas "champagne" dans mon Slovkneg : ni la région, ni le vin. J'ai pourtant bien : bùl = bulle kapláchrod = shampooing (cuir chevelu) skœm = mousse wachrod = shampooing (autres surfaces). Pour la région, j'verrais bien Chaṁpàn ; pour le vin, je sèche encore. Y aurait bien chaṁpavín, à différencier de skuvín° (mousseux). Bref : - la paronymie uropie tombe à plat en aneuvien:
Æt chaṁpavín nep lood, a hab nep taseċ ea recert skœmen ep. Æt nep chaṁpavínen, æt • wachroden.
On peut pas tout avoir, hé ! Y a quand même un petit rapprochement entre les deux langues : skœm ≈ spum. J'ai pas traduit vordijèg dans le spoilère, puisq'y en a pas dans ma phrase ; sinon, peut-être slopiyl*, va savoir... ° Qu'on se méfie quand même : ce n'est pas le vin (viyn) de la chance (skœv) ; c'est dommage : c'aurait donné un beau mot-valise à charnière centrale ; mais ça voulait pas dire grand chose !* Là pareil : ce n'est pas un poil (piyl) de mot (slov), mais bien un jeu (spiyl) de mots : le S est une charnière initiale._________________ - Pœr æse qua stane:
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| Sujet: Re: L'uropi et l'aneuvien (avec quelques bribes de psolat, peut-être) Mer 29 Nov 2023 - 12:35 | |
| - Doj-pater a écrit:
- Tous ces termes viennent d'une même racine i-e *kam-p- qui désigne la courbure > gr kampê = coubure, kampos = plaine > lat campus = champ
J't'avoue que j'avais pas du tout pensé à la courbure pour le champ ! Comment dirait-on alors "courbure de champ" (une aberration optique de certains vieux objectifs) ? Pour le champ, j'en ai une tripotée* ! ager (comme en uropi) : cultivable, sinon aréa. Mais y a aussi ràm (à-priori) pour plusieurs autres champs (magnétique, électrique, d'action)... Donc pold traduit aussi bien aréa que ràm. * En fait... trois ! le quatrième (kĕr) a sombré dans l'oubli !_________________ - Pœr æse qua stane:
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| Sujet: Re: L'uropi et l'aneuvien (avec quelques bribes de psolat, peut-être) Mer 29 Nov 2023 - 21:23 | |
| L'analyse est intéressante, j'm'y suis pris complètement différemment. - Doj-pater a écrit:
- Oui, cette racine i-e *kam-p- a donné bien des choses multiples et variées: lat campus donne à la fois le champ (Ur camp = campagne) et le camp > Uropi kamp qui donne également kampiòn (celui qui rapporte la victoire pour son camp et non pour son champ)
mais le champ, c'est aussi le champ de bataille d'où le mot "combat" dans les L. germaniques: (mein) Kampf, très connu, nl kamp, da kæmpe, sué kamp > Ur kamb/kambo = combat/tre
je crois que c'est aussi l'origine du mot jambe, gamba (< courbure. D'abord, pour la campagne : en fait, même si je suis resté dans l'à-postériori, j'ai pris un autre radical : laṅd (pays), d'où j'en ai tiré laṅda. "Champion", à ma plus grande honte, eh ben... j'l'ai pas ! Alors que je vois "Questions pour un champion" sur F3 et que je participe à un club dans Paris. Un oubli à combler toutes affaires cessantes°! Le combat, là, on rendre dans le domaine de l'à-priori. Le radical est gruk qui donne gruke pour "battre" (violence), on a donc obrúk pour "combat", obrúkdu pour "combattant", et et tigrúk pour "duel" ou "combat... singulier"*. - Dopa a écrit:
- Pour campùn, c'est une toute autre histoire.
à l'origine, on a un mot hindi: chāmpnā = masser, presser, qui a donné l'anglais shampoo, d'où shampooing = l'action: le shampouinage: on a 6 L qui ont la terminaison -un:let šampūns, lit šampūnas rus, Brus, ukr шампунь "shampoun'", géor shampuni, 11 qui ont la terminaison -u: ang shampoo, cat xampú, por xampu, esp champú, gal siampŵ, hin śaimpū, beng śyāmpu, tel ṣāmpū, ar shampu, jap shanpū, kor syampu 8 qui ont la terminaison -on: roum șampon, cr, sr, slo, tch šampon, pol szamponn est šampoon, hung sampon Pour le shampooing, là, j'ai fait appel à l'agglutination. Comme j'ai dit un ch'veu (!) plus haut, y a deux mots : y a wachrod pour le plus simple : un produit (plus ou moins chimique) pour laver ; quand au shampooing pour laver la tête, eh ben, c'est kapláchrod : on retrouve kàp pour la tête, piyl (vraiment pas beaucoup pour le poil (de la tête, ici), wach pour "laver" et prod pour le produit : un mot-étoile divergent dont P est le nœud. Malgré son apparence, c'est aussi un à-postériori. ° Ertùlsor, peut-être ?* De tiyn (2) et obgrúk. Ce n'est donc pas spécifiquement un duel de tigres (ce qui aurait constitué un joli mot-valise), même si ces félins sont très agressifs, y compris envers leurs congénères._________________ - Pœr æse qua stane:
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| Sujet: Re: L'uropi et l'aneuvien (avec quelques bribes de psolat, peut-être) Jeu 30 Nov 2023 - 10:54 | |
| J'ai trouvé d'autres trucs intéressants, sur lesquels on est assez proches :
le camp
Le terme général aneuvien, c'est kaṁp, assez proche, donc, de l'uropi kamp, seule la nasalisation du A par le point suscrit du M fait la différence. Cependant, un camp de prisonniers se dit zholéa en aneuvien. Et y a aussi, au sens figuré : optet ed partas, kamaràd! Pour la campagne électorale ou publicitaire, je croyais bien avoir queq'chose et p'is... rien : un trou à combler (kampàn en uropi) !
Un mot pour lequel on est aussi assez proches, c'est le camping. Si j'ai l'emprunt direct kaṁping y a aussi kaṁpad, très proche de l'uropi kampad (cf ci d'ssus) et kaṁpéa assez proche aussi de l'uropi kampia. Pour les campeurs (et -euses), y a aussi kaṁpdu et kampor (-a) ; et enfin le verbe kaṁpe (-a, -éa ; se méfier de l'homonymie avec le pluriel de kaṁp*) et kampo. Pour le camping-car, j'ai (encore) rien (kampibùs en uropi), mais j'devrais m'en tirer avec kaṁplòrrin.
J'me suis rendu compte que je n'avais pas "battre la campagne" au sens figuré ! peut-être la compression mensóse (-a, -éa), pris de men (esprit) et sosos (zigzag), bref : avoir l'esprit en zigzag.
*Un verbe pour lequel on ne craindrait aucune homonymie, c'est uskáṁpe (décamper), j'ai pas trouvé dans le Vordar ; peut-être apkampo ? _________________ - Pœr æse qua stane:
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| Sujet: Re: L'uropi et l'aneuvien (avec quelques bribes de psolat, peut-être) Ven 1 Déc 2023 - 12:16 | |
| - Dopa a écrit:
- rumeno = se souvenir < meno = penser + ru- = en arrière
krijovel = martinet (< cri + oiseau) stragi = terrible < rus strachnyï sara = sorcière < sar = sort(ilège) murd = meurtre glod = sang ajasen = glacé < jas = glace glenoji = aux yeux verts zelosad = jalousie < zelos = jaloux < gr zilia pasitad = promenade < pasito = se promener < pas + ito = aller (cf it passeggiare, esp pasear…) soin = rêve veti = ancien hemàt = glod kœm hræne ojse = glenojikorfwav = krijovel menrèken (-na, -éna) = rumeno moerad = murd plaṅad = pasitad sărcekad = sara slivet, ònir = soin troaron = stragi ven = veti xhiylon = ajasen zhelet = zelosad.Y m'en manquait qu'un seul : le martinet ; j'm'en suis sorti avec kort = court fœnt = pied, comprimé en - fw- av = oiseau. Pas confondre avec korav (corbeau) ni avec kornav (corneille). Deux petits rapprochements entre les deux langues dans cette liste : la jalousie et le meurtre (deux calamités, la première pouvant entrainer le deuxième !).
Heureusement, y a pas que des calamités, v'là deux animaux qui rapproches ces deux langues : - Doj-pater a écrit:
Wan asle ve flevo = quand les ânes voleront ( de l'italien)
Wan swine ve flevo = quand les cochons voleront (de l'anglais) asin = asel chwin = swin.Toutefois, là où on s'éloigne, c'est avec aship = mulet hipas°, pour "bardot", j'ai rien trouvé dans le Vordar. ° On pourrait trouver ça pour ce substantif aneuvien, se terminant comme un adverbe (-as), mais je n'avais pas trop le choix. Ces deux noms de croisements d'équidés sont formés de la même manière, mais inversés ; pris de asin et hippo, mais en fait, pour le premier, on aurait asid & hippok, et pour le deuxième, hippod et asik. On a aussi, mais pas avec les mêmes bestiaux, tiglo et legr*.* Encore moins probable, sinon impossible, le croisement d'une truie et d'un lion, d'une tigresse et d'un âne, etc... _________________ - Pœr æse qua stane:
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| Sujet: Re: L'uropi et l'aneuvien (avec quelques bribes de psolat, peut-être) Ven 1 Déc 2023 - 23:41 | |
| Ça faisait un certain temps que j'me d'mandais comment on exprimait les nombres rationnels mais aussi les décimales des nombres en uropi, et, bien sûr, je l'ai trouvé à la page 58 et voisines de l'Uropi grammar (version française ! té !)
Tout d'abord, pour les fractions.
On a, en uropi comme en aneuvien, un terme particulier pour dire "demi", c'est mij, dans la langue indo-européenne internationale, halv dans ma persolangue.
He vark kwer mij djas po sedia = da làpore quàt halve deavawe per heptaw = Il travaille quatre demi-journées par semaine.
Pour les autres termes fractionnaires, l'uropi accole un -T au cardinal, tout comme l'aneuvien y accole -ax. On aura donc tri kwerte = tern quàtaxe = ¾.
Ce que je voudrais bien savoir, c'est comment se décline le nom derrière, et quel est son nombre ? Pluriel si le résultat de la fraction est supérieur à 1 ? supérieur ou égal à 2 ?
Comment dit-on "il se douche un jour sur deux" ?
Maintenant, les décimaux (ou apparentés) et la virgule. Pour faire simple, on va rester sur la base décimale (la plus courante pour les virgules).
L'uropi utilise koma ; l'aneuvien utilise dekys. Pour les nombres n'ayant pas beaucoup de décimales, on se rejoint dans l'énumération, même si les chiffres sont notoirement différents ; ça donne :
pin koma sepdes-pin = pent dekys heptek-pent = 5,75 du koma trides-tri = dvo dekys tinek-dvo° = 2,33 ses koma nul oc = seg dekys nulek-ok = 6,08.
Malheureusement, je n'ai pas eu d'autres exemples, notamment les nombres contenant un grand nombre de décimales, ou bien les nombres à nombre de décimales infinis, comme : 8,16333333333... 3,14159265359... 2,71828182845... Chez moi, y a ça.
Mais la grammaire uropie ne s'est pas arrêtée là, le pédéhèfe nous parle aussi de l'heure, Si, pour les heures exactes (ainsi que les minutes comptées précisément avant la demie) on est à peu près à l'unisson, pour les quarts et les demis (et après, jusqu'à l'heure suivante moins une minute), on diverge notamment :
Je s’nev id kwert = A • hoψ nov ea dekpent = Il est neuf heures et quart Je s’ses id mij = A • hoψ seg ea ternek = Il est six heures et demie Je s’pin id dudes-pin = A • hoψ pent ea tinek-pent = Il est cinq heures vingt-cinq Je s’desùn id des = A • hoψ dekut ea dek = Il est onze heures dix Je s’midià min pin = A • hoψ dekùt ea pentek-pent = Il est midi moins cinq Je s’oc min dudes = A • hoψ hep ea quàtek = Il est huit heures moins vingt Je s’tri min kwert = A • hoψ tiyn ea quàtek-pent = Il est trois heures moins le quart. Avant, en aneuvien, on ajoutait minute ; ça se fait de moins en moins, mais on garde ea (et).
Pour l'aneuvien, toutes ces heures sont des heures matinales*.
Chez moi, da waada rikyp yn hoψ dvo, ça signifie qu'il a attendu jusqu'à 2:00 du matin, sinon, ça donne da waada pavàr tiyn hoψeve (il a attendu pendant deux heures).
Bientôt, les dates.
°Ou tiyn dekys tinek-tiyn si c'est une quantité ou une mesure, par exemple 2,33 m. *En aneuvien, quatre heures moins le quart de l'aprème se disent hoψ dekpent ea quatek-pent (15:45). _________________ - Pœr æse qua stane:
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Dernière édition par Anoev le Mar 12 Déc 2023 - 16:47, édité 1 fois | |
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| Sujet: Re: L'uropi et l'aneuvien (avec quelques bribes de psolat, peut-être) Mer 6 Déc 2023 - 13:51 | |
| - Doj-pater a écrit:
- Jesta i vizì de vulp we tudì du ovine
Hier j'ai vu le loup qui a tué 2 moutons 2) Tu vizì ne u maz ba u fema (tu n'as pas vu un mâle, mais une femelle): (cf. ang:male… female, he… she) et la suite qui explique tout: Vulpas se mol fami wan lu av vulpite id lu doʒ nuro la Les louves sont très affamées quand elles ont des petits et il faut les nourrir. Chez moi, ça donne : Sàrdaw, eg vedjă àt lobs qua ere mată àr tiyn ovse (hier, je vis le loup qui eut tué les deux moutons). Nep ùt dasors o vedja , do ùt kasors : là, on ne sait pas de quelle espèce d'animal il s'agit, seul le contexte peut trancher ; on dira plutôt nep ùt lobeż o vedja , do ùt lobex.Lobeke • inzhyynanerte tev kar habe nexàvse, ea a fàl vende ase._________________ - Pœr æse qua stane:
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| Sujet: Re: L'uropi et l'aneuvien (avec quelques bribes de psolat, peut-être) Jeu 7 Déc 2023 - 13:31 | |
| Voyons cette phrase : Je ne peux pas aller au cinéma avec toi, j'ai les poules à m'occuper.Ça donnerait quoi en uropi (j'ai bien trouvé benemo, mais je ne sais pas si on doit utiliser sia benemo pour "s'occuper de", d'où mon embarras) ? Chez moi, ça donne e kàn nep pùze kinos kœm os ; eg dem lojent galse.On utilise gale (poulets, volaille) en général, car il est bien évident qu'il n'y a pas que des poules ( galeke) dans la basse-cour. Il en est de même pour d'autres animaux de la ferme ( ove, kàpre, boove, chwine...), quelle que soit la proportion du sexe de chacun d'eux : le neutre englobe tout. _________________ - Pœr æse qua stane:
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| Sujet: Re: L'uropi et l'aneuvien (avec quelques bribes de psolat, peut-être) Sam 9 Déc 2023 - 14:08 | |
| - Doj-pater a écrit:
Mi keri kafa, kim mozev i ʒivo ane ta ?
Vokabular Keri = cher < It caro, Fr cher, esp querido, lat carus < PIE *keharos = cher < *keha- = aimer > Bret ker id, karout, gal caraf = aimer, Su kär, Da kær, nor kjær = cher
Mozev = pourrais < mozo = pouvoir + suff. -ev (conditionnel)
Pervito = interdire < lat veto, It vietare id + pref. per- (pejor.) + D verbieten, Nl verbieden, Eng forbid, Da forbyde… = interdire. «Ed kœr kàhwa, kóm kjas eg pòten liven sin os!».
La probida àt kaṅtyns àt itekœneten ni kas sĕrtep la ere suψen kas hràpun ùr kahwafíltrese.
Prgœntyne ni Dopas :
Quadù ep æt kad? Quat żhobs ep ka hab in æt itekœnetev?- Traduques:
Mon cher café, comment pourrais-je vivre sans toi ! On lui a interdit la cantine de l'entreprise car on la soupçonnait de voler des filtres à café. Questions à Dopa : Qui est cette femme ? Quelle est son emploi dans l'entreprise ? Deux petites interprétations libres, par rapport au texte uropi. - Les avez-vous trouvées ?:
Le texte uropi dit "on lui interdit (. simp) d'aller à la cantine de l'entreprise, la soupçonnant de voler les filtres à café". Le texte aneuvien donne "on lui a interdit la cantine parce qu'on la soupçonnait de voler des filtres à café".
La différence n'est pas épaisse, mais elle existe.
En fait, la traduction française spoilérisée disait bien "des filtres".
Sinon, on a "quel est son emploi dans l'entreprise ?" (uro) VS "quel emploi a-t-elle dans l'entreprise ?" (anv)
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| Sujet: Re: L'uropi et l'aneuvien (avec quelques bribes de psolat, peut-être) Dim 10 Déc 2023 - 17:23 | |
| La cuisine et la cuisson - Doj-pater a écrit:
- koko = cuisiner > kokor,-a (cuisinier, -e) < kokad = la cuisson
Cuire : kokivo = kœgen (-na, -éna) kokizo = kœges (-sa, -ésa) Cuisiner : koko = kœgdor (-a, -ía) Cuisine : kokad = kœg kokia = kœxal.Cuisinier, -ère : kokor, -a = kœgdu, -dak, -kkadCuisinière kokèl = kœxentCuisson : kokivzad* = kœgtyn. On se rend compte de la proximité des radicaux des deux langues : kok- & kœg. Le radical uropi ne peut pas être utilisé seul. * Ces deux-là (kokivad & kokizad°) viennent du Vordar. Par contre, j'ai bien vu kokad pour "cuisine" (activité), mais pas cuisson. La cuisine étant bien l'activité complète (préparation des mets, y compris avant la cuisson, si cuisson il y a).° C'est quoi, la différence entre les deux ? J'ai bien été surpris de pas voir pekad, alors que j'ai vu peko (cuire au four). _________________ - Pœr æse qua stane:
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| Sujet: Re: L'uropi et l'aneuvien (avec quelques bribes de psolat, peut-être) Mar 12 Déc 2023 - 10:59 | |
| Si j'ai bien trouvé kab pour "placard" (uropi), ce qui donne une parenté évidente par rapport des dérivés comme kabin (cabine) et kabinet (cabinet) ; si j'ai bien, chez moi kàbyn et kàbynet, par contre, pour le placard, j'me suis rendu compte que le Slovkneg ne répondait pas. Seul'ment, j'me suis rendu compte que des placards, y n'en manquait pas, même si certains peuvent être rassemblé par groupes rangement, voire isolement affichage. Chez moi, y a deux armoires et un placard. Pour "armoire", j'ai vadeb. L'armoire, c'est un meuble ; le placard, en principe, fait partie de l'architecture du lieu. Si j'veux trouver un mot, c'est de c'côté-là qu'y faut que je cherche. Par contre, j'peux pas m'en sortir comme en uropi, parce que kàb, en aneuvien, ça veut déjà dire quelque chose : un cap (le cap d'Agaṅl°, par exemple), kep en uropi. À moins que j'fasse un peu d'cuisine, mais l'jeu peut être dangereux. J'ai kab (sans diacritique) pour un cab riolet*. ° À une poignée de kilomètres d'Akæl, en Æstmor.* J'ai trouvé "cabriole" (que j'ai pas chez moi) dans le Vordar, mais pas "cabriolet"._________________ - Pœr æse qua stane:
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| | | Anoev Modérateur
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| Sujet: Re: L'uropi et l'aneuvien (avec quelques bribes de psolat, peut-être) Mar 12 Déc 2023 - 12:45 | |
| - Doj-pater a écrit:
- Non, rien à voir avec Blubàrb et ses femmes
Kab vient du scandinave: da skab, nor skap, sué skåp = placard (qui rejoint la brièveté du russe: шкаф, ukr шафа, pol szafa…) et en même temps, c'est une abréviation de cabinet et de l'anglais cupboard (qui se prononce "ˈkəbərd") Là, je sèche encore ! Pour la traduction de l'anglais cupboard (buffet), j'ai jàleskig*, de l'à-priori pur jus. - Doj-pater a écrit:
- Il fait le pendant avec tab.
Chez moi, la table, tout dépend laquelle. Si c'est l'mobilier, c'est mes, pompé au castillan ; la Montagne de la Table (le Cap, Afrique du sud) donne Meserreg. Les autres tables (des matières, par exemple), rejoignent le tableau (de données) : tàbel, très proche de l'uropi (y a que l'diacritique qui fait la différence). Pour les autres tableaux, j'ai ărpar pour pictenle tableau sur lequel on écrit, j'ai skriplaṅpar contre, pour sken (scène, tableau fig.), j'ai... plaṅch (scène), lequel traduit aussi skenia. Pour "scène de crime", on dit comment ? murdisken ? ou murdiskenia ? J'aurais bien un faible pour la deuxième (le lieu où a eu lieu un meurtre, et non sa reconstitution). Moi, j'me suis pas foulé, ça donne plaṅch bùnĕzen. - Dopa a écrit:
- On a deux mots pour la cuisson: point de vue du plat qui cuit: kokivad, point de vue du cuisinier qui fait cuire: kokizad:
He benèm sia ki de kokizad patatis Il s'occupe de la cuisson des pdt. C'est c'que j'me suis dit, à peu près. Là par contre, j'ai pas fait dans l'détail : c'est kœgtyn pour l'ensemble. * Une imbrication d'à-priori, plutôt, de jàles (taille) & kigek (meuble) ; autre nom possible : jàlesveb._________________ - Pœr æse qua stane:
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| Sujet: Re: L'uropi et l'aneuvien (avec quelques bribes de psolat, peut-être) Mer 13 Déc 2023 - 11:25 | |
| - Doj-pater a écrit:
- Il ne manque que le capitaine Cook !
De vord odiu - le mot du jour
C'est grisuj (prononcer 'grissouille'); je l'aime beaucoup celui-là. T'aurais pu ouvrir un nouveau fil : " le mot du jour 4". Grisujad ; ce mot-là, je l'ai aussi : kràjet, pris de kràj* (gris) avec le suffixe nominal - et. Le mot le plus proche de grisuj, ce serait, éventuellement kràjon (grisâtre). - Dopa a écrit:
- C'est aussi la couleur des façades lépreuses de bâtiments abandonnés… des friches industrielles… des quartiers pauvres du siècle dernier qui ne demandent qu'à s'écrouler…
C'est aussi les bord de Seine du XIII e arrondissement de Paris avant l'opération Bibliothèque : * On tâchera de ne pas confondre avec kraj, sans diacritique sur le A, pour "souffrance"._________________ - Pœr æse qua stane:
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Dernière édition par Anoev le Sam 16 Déc 2023 - 13:20, édité 1 fois | |
| | | Anoev Modérateur
Messages : 37582 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Re: L'uropi et l'aneuvien (avec quelques bribes de psolat, peut-être) Sam 16 Déc 2023 - 11:17 | |
| - Doj-pater a écrit:
- Oui, mais ça, ça ne marche pas non plus en Uropi: Kim se vu ? réponse: - Alti, miki, gros, magri, seni, jun… i.s.p. (grand, petit, gros, maigre, vieux, jeune… etc.)
C'est pour ça qu'on a choisi (pas par souci de simplicité, mais par logique) la solution allemande: Kim it je vo/to ? (Wie geht es Inhnen/dir ?) lit. Comment ça va à vous/à toi ? Mais heureusement, par souci de simplicité, on a Kim it ? Comment va ? Ça va ? aussi bref que Wie geht's, ¿Qué tal?, Как дела ? Come stai ? Ben tu vois, ça peut pas marcher chez moi, parce que pùze (qui est la traduction la plus proche de ito) est SPÉCIFIQUEMENT un verbe de déplacement. Même quelque chose comme kóm ep ted salent pùze? (comment ta santé va ?) peut pas all... con v'nir. Elle va... où, d'ailleurs ? Avec "comment es-tu", évidemment, on peut penser à "grand, petit, jeune, gros" etc. mais on peut penser à "bien portant, malade"... Là, évidemment, le contexte (mon pire ennemi, pourtant) m'aide quand même un brin. Alors, beeen sûûr, on peut dire kóm ep ted salent? (sans pùze : comment est ta santé), certes, ça... va, sauf que c'est d'un loooourd* ! Et là, on va droit dans l'deuxième sujet. - Doj-pater a écrit:
- Uropi: war - lourd
* * * * De Uropi vord war ven in fakt od 3 disemi PIE rode, sinan war, vez, pero
1) PIE *bher- = pero, we dav Sanskriti bhārī, bhārika = war > Hindi, Nepali भारी, Bengali ভারী,… bhārī = war.
2) PIE *wer-, *swer- = tajo, avango, vezo, war…, we dav Latvi svars (vez), Lituvi svarùs = war > Doski schwer, Nizilandi zwaar = war
3) PIE *gwrh2-u- = war, we dav Greci βαρύς (‘barus’, mod. ‘varys’) id Latini gravis = war, we davì vorde in Romaniki lingas, ba we sin ne ‘war’ > It, Esp, Por, Fr grave = serios, po samp: Itali una malattia grave = u serios patid, Fr. un accident grave = u serios obfàl.
- Spoiler:
Le mot Uropi war (lourd) vient en fait de 3 racines indo-européennes différentes, qui signifient, lourd, poids, porter… etc.1) PIE *bher- = porter, qui donne le sanskrit bhārī, bhārika = lourd > Hindi, Nepali भारी, Bengali ভারী,… bhārī = lourd. 2) PIE *wer-, *swer- = attacher, accrocher, peser, lourd…, qui donne le letton svars (poids), le lituanien svarùs = lourd, l’allemand schwer, néerlandais zwaar = lourd 3) PIE *gwrh2-u- = lourd, qui donne le grec βαρύς (‘barus’, mod. ‘varys’) et le latin gravis = lourd, qui a donné des mots dans les langues romanes, mais qui n’ont pas le sens de ‘lourd’ > It, Esp, Por grave = Fr grave, par exemple: italien una malattia grave = une maladie grave, esp. un accidente grave = un accident grave.
J'ai bien aimé l'image du petit garçon et de l'éléphant sur la balançoire. C'est dommage que tu ne nous aies pas mis une légende humoristique ; j'aurais ben vu celle-là ¤. Pour "lourd", en aneuvien, j'ai poar /'pɔ:ʁ/, un adjectif qui, pour moi du moins°, évoque bien ce qu'il signifie. Utilisable aussi bien au sens figuré qu'au sens propre. Par contre, pour "lourdeur", le sens figuré se distingue du sens propre ( poaret) : Okène poaryse ep æt senarjov in. = Il y a quelques lourdeurs dans ce scénario.Pour "gravité", j'ai trois noms, très différents : Ù klàch sin sojwetev = Un incident sans gravité, à kravisáṅtr = le centre de gravité (plus facile à dire, quand même que à sáṅtr kravideten) = le centre de gravité. vylbet pour le son. * Pour la brièveté, j'ai kóm ep?¤ À corriger au besoin ; en aneuvien, ça donne ça.° Ben oui, l'intérêt d'une persolangue... - Citation :
- Le placard, en principe, fait partie de l'architecture du lieu. Si j'veux trouver un mot, c'est de c'côté-là qu'y faut que je cherche.
Eh ben ça y est ! j'ai trouvé ! et de l'à-postériori, en plus : kàzhyb /'kaʒəp/ ; d'un nom bien d'cheûû nous, j'en ai fait quelque chose de typiquement aneuvien. _________________ - Pœr æse qua stane:
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| | | Anoev Modérateur
Messages : 37582 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Re: L'uropi et l'aneuvien (avec quelques bribes de psolat, peut-être) Sam 23 Déc 2023 - 19:59 | |
| - Doj-pater a écrit:
- Motoìst = motard < motò = moto… abréviations de motosikel, motosiklor/motosiklìst
Pour la moto, on est vraiment proches, seul l'accent tonique (et le diacritique qui s'en déduit) fait la différence entre nos deux langues, du moins au nominatif singulier, parce qu'ailleurs, les différences sont plus notables. On retrouve d'ailleurs un proximité assez semblable au nominatif singulier, dans motòr et motor. Pour en revenir à la moto, le terme uropi ne varie qu'en nombre, puisqu'il se termine par une voyelle accentuée ; en aneuvien, on a | S | P | N | moto | motor | A | motos | motose | G | moton | motone | C | motov | motove |
C'est là que justement, y a un petit piège entre le moteur et les motos, du moins, au nominatif ; on retrouve d'ailleurs cette "encoche" entre un mémoire ( memo) et la mémoire ( memor) : | S | P | N | motor | motore | A | motors | motorse | G | motoren | motorene | C | motorev | motoreve |
Le nom uropi motòr, lui, se décline comme tout nom uropi en consonne, avec voyelle diacritée devant (Ò), comme lucitòr. Moto étant, lui, l'apocope de motobàjg. Motobàjgdu (on escamote le G à la prononciation) pouvant, bien sûr, donner motodu, avec une petite nuance toutefois. Motodu étant réservé au conducteur (ou la conductrice : le suffixe est -du) d'un engin thermique motorisé de plus de 125 cm 3 ; ben tiens. On aurait aussi bàjker, la version aneuvisée (à peine) de biker*. * Ou bien sràvdu Jăren (Heel's Angel, 'videmment)._________________ - Pœr æse qua stane:
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| | | PatrikGC
Messages : 6728 Date d'inscription : 28/02/2010 Localisation : France - Nord
| Sujet: Re: L'uropi et l'aneuvien (avec quelques bribes de psolat, peut-être) Sam 23 Déc 2023 - 20:03 | |
| - Anoev a écrit:
| S | P | N | moto | motor | A | motos | motose | G | moton | motone | C | motov | motove |
Une petite remarque : on dirait que l'accusatif et le génitif sont inversés. En effet, dans diverses langues IE, le N est souvent la marque de l'accusatif (avec le M). Le S est souvent la marque du génitif. | |
| | | Anoev Modérateur
Messages : 37582 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Re: L'uropi et l'aneuvien (avec quelques bribes de psolat, peut-être) Sam 23 Déc 2023 - 22:54 | |
| Eh oui... j'l'ai pas fait exprès, mais c'est comme ça depuis un paquet de temps (depuis que les déclinaisons se son,t engouffrées dans la langue aneuvienne) : je ne voulais pas du -S pour le pluriel, mais j'voulais le caser quelque part : j'ai choisi le cas le plus proche (au point de se confondre, pour les mots en -C, en, -S, en -Z...) du nominatif, et je lui ai aussi attribué (!!!) aussi le datif*. Quant au choix du -N pour le génitif, c'était aussi le suffixe d'un paquet d'adjectifs (c'est aussi le cas pour -I en uropi, mais ça, j'pouvais pas l'savoir, quand la déclinaison est entrée dans l'aneuvien, l'uropi n'existait pas encore). Ce qui change entre un génitif de nom et l'adjectif qui lui correspond, eh ben... c'est la syntaxe. Y a quelques aspects où l'aneuvien tourne le dos à l'IE ; là aussi, j'ai pas fait exprès, je ne connaissais de l'IE que son existence. J'ai fait... comme j'ai senti, c'est comme pour le circonstanciel en -V : y faut pas y voir la une quelconque inspiration slavisante. L'aneuvien est une persolangue, même si on voit, çà et là, quelques apports lexicaux ou des verbes au participe ou au subjonctif.
*Orad ni Màris = Prière à Marie. _________________ - Pœr æse qua stane:
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| | | PatrikGC
Messages : 6728 Date d'inscription : 28/02/2010 Localisation : France - Nord
| Sujet: Re: L'uropi et l'aneuvien (avec quelques bribes de psolat, peut-être) Sam 23 Déc 2023 - 23:09 | |
| - Anoev a écrit:
- Eh oui... j'l'ai pas fait exprès, mais c'est comme ça depuis un paquet de temps (depuis que les déclinaisons se son,t engouffrées dans la langue aneuvienne) : je ne voulais pas du -S pour le pluriel, mais j'voulais le caser quelque part : j'ai choisi le cas le plus proche (au point de se confondre, pour les mots en -C, en, -S, en -Z...) du nominatif, et je lui ai aussi attribué (!!!) aussi le datif*. Quant au choix du -N pour le génitif, c'était aussi le suffixe d'un paquet d'adjectifs (c'est aussi le cas pour -I en uropi, mais ça, j'pouvais pas l'savoir, quand la déclinaison est entrée dans l'aneuvien, l'uropi n'existait pas encore). Ce qui change entre un génitif de nom et l'adjectif qui lui correspond, eh ben... c'est la syntaxe. Y a quelques aspects où l'aneuvien tourne le dos à l'IE ; là aussi, j'ai pas fait exprès, je ne connaissais de l'IE que son existence. J'ai fait... comme j'ai senti, c'est comme pour le circonstanciel en -V : y faut pas y voir la une quelconque inspiration slavisante. L'aneuvien est une persolangue, même si on voit, çà et là, quelques apports lexicaux ou des verbes au participe ou au subjonctif.
*Orad ni Màris = Prière à Marie. Sans remonter au PIE, le latin, le grec et l'allemand donnaient déjà une piste (sur le S et le M/N). Sans parler du génitif anglo-saxon pour le S. | |
| | | Anoev Modérateur
Messages : 37582 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Re: L'uropi et l'aneuvien (avec quelques bribes de psolat, peut-être) Sam 23 Déc 2023 - 23:59 | |
| - PatrikGC a écrit:
- génitif anglo-saxon pour le S.
C'est vrai, je me rappelle my sister's house, par exemple, ou bien de la Haus des Kindes (à gauche sur la photo), un des bâtiments de la Strausberger Platz, jadis à Berlin-est (DDR), aux heures glorieuses du socialisme (1985). Mais bon, côté grammatical, j'étais pas sur ce quai là ; Dopa non plus, lui ayant choisi le génitif en -I, comme dans la deuxième déclinaison latine (j'ai plus ou moins fait pareil en psolat). _________________ - Pœr æse qua stane:
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