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| L'uropi et l'aneuvien (avec quelques bribes de psolat, peut-être) | |
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Anoev Modérateur
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| Sujet: Re: L'uropi et l'aneuvien (avec quelques bribes de psolat, peut-être) Sam 23 Sep 2023 - 13:00 | |
| - PatrikGC a écrit:
- Au fait, quelle est pour toi la nuance entre cuivreux et cuivrique ?
(j'ai ma propre idée sur le sujet, mais je souhaite lire la tienne) Un professionnel de la chimie te répondra mieux que moi. D'après c'que j'en sais (ou j'crois m'souv'nir), la différence, pour les deux oxydes, c'est que la proportion d'oxygène et de cuivre n'est pas la même, mais bon, t'a raison, j'ai l'impression que ça s'perd. En, tout cas, pour ferreux et ferrique, ça subsiste, j'ai vérifié dans le Wiktio. Pour les adjectifs uropi avec et sans -I, je crois que Dopa t'a répondu sur le fil Uropi 11. J'pourrais te donner le même genre de réponse quant aux adjectifs aneuviens avec ou sans suffixe, j'pouurais te donner une réponse à la Fernand Raynaud. En tout cas, y a, parmi les adjectifs aneuviens, l'un d'entre eux qui est le plus... fin d'entre eux, c'est i. Lequel signifie... "fin".
- Dopa a écrit:
- La conséquence pour l'Uropi est que la négation se place devant l'infinitif et les participes
I moz ne sopo > ne sopo… ce s'ne jedan > ne jedan. Ça change pas mal chez moi. Pour la première phrase, pas d'changement, puisque la négation porte sur le premier verbe, on a bien Eg pòten nep sliyf. Nep est certes devant sliyf, mais bon, comme il se rapporte à pòten, rien d'anormal. Ka inzhun nep. Là, ça change : le présent progressif n'a pas d'auxiliaire, donc nep est derrière le verbe du procès (au participe). Par contre, si le verbe est composé (à l'imparfait, par exemple), nep est derrière la particule et devant le verbe du procès, on retrouve la même syntaxe qu'en uropi : Ka ere nep inzhun = Ce sì ne jedanJe n'ai pas repris le troisième exemple, car la conjugaison du parfait n'est pas la même dans les deux langues. Par contre y a vu doʒ ne fumo en uropi pour "vous ne devez pas fumer". La règle aneuvienne est sensiblement différente, dans la mesure ou dev signifie littéralement "être obligé de", ce qui est naturel, il me semble. Par conséquent, or deve nep rœken signifie, littéralement "vous n'êtes pas obligés de fumer". puisque la négation porte sur dev. Si on veut exprimer une interdiction de fumer, autrement dit, une obligation de ne pas fumer, c'est sur rœken (à l'infinitif) qu'il faut porter la négation : c'est "ne pas fumer" qui est obligatoire, puisque "fumer" est interdit. Et la phrase devient or deve rœken nep. Si on veut s'affranchir de ces tournures pouvant paraître alambiquées, on utilise le seul mode pour lequel nep est antéposé, l'impératif : or nep rœkente°. ° On le retrouve même là : or kjas nep rœkente = veuillez ne pas fumer._________________ - Pœr æse qua stane:
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| | | Anoev Modérateur
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| Sujet: Re: L'uropi et l'aneuvien (avec quelques bribes de psolat, peut-être) Mar 26 Sep 2023 - 14:19 | |
| - Citation :
- Dopa a oublié "salissure" (trace de saleté),
- Doj-pater a écrit:
- On dira plutôt u mac = une tache (rien à voir avec les ordis d'Apple ni avec les hamburgers)
Là, ça nous met le doigt dans un drôl'd'engrenage. Je préfère le mettre ici plutôt que dans le mot du jour (qui en est aujourd'hui à "rectiligne"). Une tache de vin sur ta chemise, certes, c'est une salissure, mais une tache de javel sur ton pantalon ? Une tache, chez moi, c'est mak°... ou makl (au choix). "Tacher" (faire une ou peu de taches sur...), c'est maakl, maakla, makúla en aneuvien, maco en uropi. "Maculer" (couvrir de taches, sur une surface notable, voire totale), en aneuvien, c'est makùl, -a, -ía ; on fera BIEN ATTENTION au diacritique (pour çui-ci, j'me suis inspiré du français, j'dois l'avouer !) ! Je l'ai pas vu dans le Vordar, mais je pense à macono, qui ne signifierait certes pas "faire des grandes taches", mais plutôt "faire des taches sur une grande surface". Si Dopa passe par là... nep makult ted warmihs = ne tache pas ta blouse nep makùlit ted warmihs = ne macule pas ta blouse. Et pourquoi pas ? Ça sert à quoi, une blouse ? Bernard Lewinsky ni ed neràpkaż «nep lædit makùl ted robs à præsidendakev ad».Bernard Lewinsky à sa fille : « ne laisse pas maculer ta robe* chez le président». ° On ne confond pas : ùt mak màk = voici une tache.* Omnálir • dwoquv = Toutes les autres sont au sale. _________________ - Pœr æse qua stane:
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| Sujet: Re: L'uropi et l'aneuvien (avec quelques bribes de psolat, peut-être) Mer 27 Sep 2023 - 11:36 | |
| - Doj-pater a écrit:
- tu jed u galin (un poulet), tu jed galin (du poulet)
Aaaah ! ce poulet. C'est (entre autres) ce qui fait la différence entre nos deux langues, et pourtant, la racine est la même. D'où vient le - in de galin ? - In, j'ai pompé sur l'italien (et ni sur l'allemand ni l'espéranto), c'est un diminutif, qu'on retrouve dans kùvin = cuvette grœpin = groupuscule sjàdin = nageotte et j'en passe... Pour le poussin, dans le Vordar-thème, j'ai pas trouvé galit, mais kik ; ce qui est notoirement différent. Chez moi, j'ai trois termes ; deux qui sont ornithologiques : babáve pour les poussins d'oiseaux en général* babgále, ceux étant sortis des œufs de poule*. Le troisième n'a rien à voir, ce sont les plus jeunes des licenciés d'un club sportif : nexpòrdur. Pour en rev'nir à tes deux phrases, ça donne, respectiv'ment chez moi : o inzhun ùt gals o inzhun àt galen.du moins, là, actuellement. Bon ; j'vais pas développer, parce qu'on y est encore ce soir ! * Après tout, peut-être que kik = babáv et galit = babgál... à confirmer.
- Doj-pater a écrit:
- ronad = rondeur
rond = tournée (café, facteur), ronde aròn = autour de > aròn hi kol = autour de son cou arono = arrondir beròn = environ, à peu près beronad = entourage inrono = entourer, encercler inronad = environnement
J'dois avouer que j'en ai oublié, comme "entourage, entourer" (par contre, "encercler", je l'ai). Par contre, ceux que j'ai ne viennent pas tous de cun, loin s'en faut ! Autour de se dit ol, du reste, il sert de préfixe et est la traduction de "para-" et aussi "péri-" d'origine grecque. Tout ce qui tourne autour (!) de "environ" est dû au radical à-priori syp-, on a droit à olsýpe (-a, -éa) = environner sypas = environ (adv.) sype (plr.) = les environs sypet = environnement sypon = environnemental. La tournée, je l'ai pas, mais ce serait plutôt proche de zhirad (tour). _________________ - Pœr æse qua stane:
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| Sujet: Re: L'uropi et l'aneuvien (avec quelques bribes de psolat, peut-être) Mar 3 Oct 2023 - 14:17 | |
| - Doj-pater a écrit:
Quelques petites expliqûres : Déjà, le ep qui commence toute phrase interrogative. Celle ci terminant par ed nùpdak en (mon mari). Ce qui suit est un souhait ou une prière. Le terme "Photoshop" n'est pas aneuvisé, ça se voit tout d'suite ( ph-), du coup, le nom est séparé de son cas de déclinaison (ici l'accusatif). Le cas du complément du nom syrop : il est à l'accusatif. C'est une photo qui représente son mari (en plus de l'ours et du poisson)*. Syrop, lui, est au circonstanciel, ledit circonstanciel remplace le "de" (ôter l'ours de la photo) et le od en uropi. Le verbe nepòl signifie "reposer"... de manière définitive, ici à l'impératif. Pax est au circonstanciel (en paix) ; "en" n'est pas traduit ; pas besoin, le cas de déclinaison suffit bien. Main'nant, j'me suis posé la question suivante : est-ce que quelqu'un qui connait à peu près l'uropi, mais qui ne connait guère l'aneuvien (après tout, ça peut être logique puisque la première est une LAI et la deuxième une persolangue) pourrait malgré tout repérer et traduire quelques mots aneuviens ? notamment en se servant de mots proches dans les deux langues ('videmment, je ne compte pas "Photoshop", mais un peu d'intuition peut rapprocher biyr de bars, ainsi que pax de pac, malgré les déclinaisons). Ce qui pourrait dérouter quelqu'un qui va analyser les deux textes, c'est la différence syntaxique, ô, pas bien énorme, mais notable, entre ces phrases interrogatives. Moi, ce qui m'a dérouté, en uropi, c'est que l'interrogation porte sur l'ensemble du texte (? à la fin). Une fois cet obstacle franchi, on se rend bien compte que le reste de la syntaxe n'est pas trop éloigné. Sans lire la version française, si on connait assez bien l'uropi, on pourra traiter morceau par morceau, par exemple, avec we kon Photoshop, on pourra trouver ce que signifie kogstĕ. Y a un nom bien familier en uropi, connu dans pas mal de langues, c'est fotò, mais où est-il passé dans le texte aneuvien ? - La soluce ici:
On a la séquence de bars od de fotò mi maʒi correspondant à àt biyrs àt syropev ed nùpdax. On a d'la chance, la syntaxe est la même, ça va nous aider. Le plus ressemblant, c'est bars/biyrs (le nom aneuvien est à l'accusatif), du coup, on a derrière, en, uropi, od de qui sont une préposition et un article, lesquels précèdent fotò. On a un petit mot en moins en aneuvien, y reste àt. Quel qu'il soit (en fait, c'est l'article défini), le mot qui suit, c'est celui qu'on cherche : syrop, ici décliné au circonstanciel. Pourquoi ? en uropi, on a moz ... nemo ap de bars od de fotòs, en aneuvien, la préposition disparaît mais syrop se retrouve au circonstanciel, jouant le rôle de l'ablatif latin.
Sinon, on pourra retrouver l'équivalent de maʒi (le génitif de maʒ, expliqué dans Uropi 11), après syrop, c'est nùpdax, sauf que, comme expliqué ci d'ssus, le cas de déclinaison a changé. Comme indice, on a nùp-, comme dans "nuptial", donc, là aussi, c'est pas trop dur à trouver. * Ùt syrop ed neràpdaken aurait signifié "une photo de mon fils", mais c'est une photo appartenant à mon fils, ou qu'il a à sa disposition, et ùt syrop ed fràndakev kan, c'est une photo prise et/ou traitée par son frère (à elle)._________________ - Pœr æse qua stane:
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| Sujet: Re: L'uropi et l'aneuvien (avec quelques bribes de psolat, peut-être) Mer 4 Oct 2023 - 19:15 | |
| - Doj-pater a écrit:
nerad = voisinage, proximité: In de nerad = à proximité neri = proche adj neria = environs nerid = proximité, intimité (...)
nes = prochain
nersad = voisinage, les voisins nersan (CF ang neighbour, al Nachbar, da nabo) = voisin Comme j'ai dit là-bas : - Citation :
- l'adjectif "proche" se traduisant viċ, pompé au latin VICINVS -A -VM.
J'ai viċ pour les mots suivants : aṅviċ = dernier (celui qui précède) posviċ = prochain viċet = proximité, voisinage viċyn = voisin (adj.) mais pourrait bien être remplacé par viċon ; et prendrait la place de viċùtul pour "voisinage" (ensemble de personnes ou de choses voisines), mais bon, j'suis pas sûr. viċyndu = voisin (pers). Pour "intime", j'ai encore autre chose ; malheureusement, je n'ai pas mis le Slovkneg à jour. Y m'semblait l'avoir, et puis... Ça prend de indéra pour "intérieur" (nom), on passe par l'adjectif indéron ; erindéras = intimement erindéron = intime erindéret = intimité erindrœgdu = ami intime.
Tiens, justement, puisque tu nous as parlé de "prochain" ( nes, posviċ), j'ai pas résisté à l'envie de savoir comment on dit "dernier" (mot absent de la liste Swadesh, en passant). Et on a les correspondances suivantes : forposni = dvon ultim = avant-dernier posni = ultim = dernier (en dernière position) fori lundia = aṅvíċ mondaw = lundi dernier. Ce que j'ai trouvé plutôt bien dans forposni (avant-dernier), c'est qu'on a, dans le même mot, les deux traductions de "dernier"*: celui qui précède juste, et puis, l'ultime. Bref, celui qui précède l'ultime : la boucle est bouclée ! Chez moi, en fait, c'est le deuxième dernier, ou bien, si tu préfères, le deuxième en partant de la fin : une autre méthode. Da pùze ed golàjkaż ad dvon ultim eensdaw moneden; do aṅvíċ eensdaw, da kàna nep pùze ċyv: da deva veraten ed nùpkaż àt hosbarev. = Il va chez sa maîtresse l'avant-dernier mercredi du mois, mais mercredi dernier, il n'a pas pu y aller : il a dû rendre visite à sa femme à l'hôpital. * J'ai ce genre de voisinage étrange pour un même mot : anqiψ, lequel agglutine anq (l'adverbe "même") et iψ (l'adjectif "-même", dans "lui-même", par exemple), et le résultat de cette agglutination donne "quand même". Le plus marrant, c'est que les deux éléments sont des à-postériori pur jus ! quand même !_________________ - Pœr æse qua stane:
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| Sujet: Re: L'uropi et l'aneuvien (avec quelques bribes de psolat, peut-être) Jeu 5 Oct 2023 - 21:08 | |
| - Dopa a écrit:
- apdalo = éloigner
dali adj = lointain: dali flev = vol longue-distance, dali kogene = parents éloignés, Dali Nord = le grand Nord, Dali Ost = extrême orient, Dali West = Far West, in dalia = dans le lointain dalid = éloignement, distance dalokle = jumelles (de vue) dalvizi (rus дальнозоркий “dal’nozorkiï”, al weitsichtig, ang farsighted) = presbyte dalvizan (rus дальновидний “dal’novidnyï”, al weitblickend, ang far-sighted) = qui voit loin, perspicace. C'est vrai qu'y en a une pincée que j'avais oublié, mais aussi une poignée dont je ne me suis pas servi de tel pour en venir à bout. Les notions d'est et d'ouest, j'en avais d'jà causé, c'est pas tout-à-fait pareil (voire même pas du tout). Pour les vols longue distance, ben, ma foi, c'est simplement floge lœng teleten. Pour les jumelles, je m'suis pas foulé, d'accord, y a bien les jumelles de montagne, qui permettent de voir loin, mais y a aussi les jumelles de scène, qui permettent de voir moins loin, le tout inclus dans zhùmelle... et allllez ! Pour "parent éloigné", j'pense l'avoir, mais je sais plus où ; ça viendrait de gèmal (famille au sens très large). C'est bien vrai que j'avais "lointain", mais pas "le lointain". À réfléchir. _________________ - Pœr æse qua stane:
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| Sujet: Re: L'uropi et l'aneuvien (avec quelques bribes de psolat, peut-être) Ven 6 Oct 2023 - 22:27 | |
| Deux mots différents, issus d'une source commune : dest & drex. - Dopa a écrit:
- desti = de droite, à droite adj.
desti flel = aile droite, desti kodutad = conduite à droite, desti ideas = idées de droite, desti kurb = virage à droite, desti mand = main droite, desti partize = partis de droite, desti ram = bras droit, desti volt = demi-tour à droite, (be) desti zat = (du) côté droit destibord = tribord (nav.) destic = adroit destij = adresse destimandi adj = droitier destimandor N = droitier destiramor (F.E) = bras droit (personne) destìst pol = personne de droite (à ne pas confondre avec dantìst) destizati adj = du côté droit J'en a pas trop raté, c'coup-ci, mais encore un coup, deux mots n'utilisent pas le même radical. Déjà, pour "tribord", j'me suis pas foulé, et je suis resté dans le cadre de la navigation (qu'elle soit fluviale ou maritime) : tribòrd, mais ton idée d'agglutiner - bord à desti* était judicieuse, ce qui laisse à penser que c'est "à droite à bord" (sous-entendu, le regard porté vers la proue, comme le fait tout capitaine qui se respecte). L'autre mot qui change, c'est hapýlet pour "adresse", qui traduit aussi "habileté". J'ai aussi hapýlon, pour "adroit et habile". J'ai aussi mesyvon. Pas question que je laisse aux droitiers l'apanage de l'adresse ; des gauchers ont aussi leur part ! Pour la droite, j'ai pompé au latin, mais toi, tu es allé directement à la source (* déḱs-i-no-s), tu as shunté le [k] et ajouté le -T-, présent justement au latin. Même si on utilise la même source, on s'y est pris différemment pour "droitier" : destimandi = drexor. Je n'ai pas mis la main ( hænt) à contribution, mais seulement le suffixe adjectif d'agent - or ; j'ai pensé à cette phrase : Da siyl drexon ojev = il vise de l'œil droit. * Mais chez moi, avec drexbòrd, c'avait du mal à passer ; même si, pour "bâbord", j'aurais eu l'occasion de faire un mot-valise : skerbòrd ; on verra ça d'main. Alors, j'en suis resté à baar trybòrdev! lal!_________________ - Pœr æse qua stane:
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| | | Anoev Modérateur
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| Sujet: Re: L'uropi et l'aneuvien (avec quelques bribes de psolat, peut-être) Sam 7 Oct 2023 - 11:28 | |
| - Dopa a écrit:
- J’ai également montré comment on contruit un mot Uropi: comment une classe de CM2 a pu créer un mot Uropi en comparant la racine indo-européenne *séhₐul, *seh₂u-el- (soleil)et les termes contemporains: sol, sole, soleil, hêlios, heol, sun, Sonne, solntsé, slunce, suraj, surya… Je leur ai demandé de trouver la lettre initiale la plus commune, ils ont dit S, la voyelle du milieu la plus répandue, ils ont dit O, et la consonne finale la plus commune, ils ont trouvé L. C’est ainsi qu’ils ont créé le mot Uropi sol = soleil, qui, bien entendu, correspond aux termes espagnol, portugais et scandinave.
Chose que je n'ai pas pu faire de mon côté, puisque chez moi, sol était d'jà pris, pompé au latin SOLVM et donnait "seul" (isolé) ; du coup, j'suis allé voir ailleurs, ben obligé. En uropi, pour le mot aneuvien sol, y a, eh ben... solen°. De l'aut'côté, l'aneuvien dispose de sœn* et de Helj pour le soleil (ou le... Soleil). Y a soli en uropi pour "solaire" ; en aneuvien, y a sunar (lumière solaire, cadran solaire) et heljar (système solaire). * J'ai su, grâce à la carte européenne du soleil, diffusée dans Uropi Kanalblog, que le nom aneuvien sœn n'était pas seulement dû à la Grande-Bretagne, mais aussi (à peu d'chose près, faut pas chipoter) à l'ouest des Balkans. Quant à Helj, j'l'ai pompé au grec (langue balkanique, encore un coup ! c'est dire si là-bas, le soleil ne manque pas).° Y a aussi uni en uropi, mais celui-ci correspond à l'aneuvien nor (de. : nur), lequel traduit aussi "que" dans ce sens. Inest omne rèneme felendeve, nor leo liven grœpev = De (parmi) tous les grands félins, seul le lion vit en groupe. _________________ - Pœr æse qua stane:
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| | | Doj-pater
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| Sujet: Re: L'uropi et l'aneuvien (avec quelques bribes de psolat, peut-être) Sam 7 Oct 2023 - 12:06 | |
| Bah, l'essentiel, c'est de comprendre comment fonctionne la création des mots en Uropi, en faisant la moyenne des termes indo-européens: le S l'emporte très nettement en numéro 1 (le grec helios vient de *swelios: sw-, w- ) l'initiale disparaissent en grec et en celtique: breton : heol Le O en N°2 Le L en N°3, beaucoup = fréquent que le R (langues indiennes: R vient du L: luc = roshanī en hindi) ou que le N qui vient du génitif *swen-
Quant à seul: solo est uniquement latin: je l'ai rapproché du germanique avec le -en final: solen (alene, alleen, alone, allein) quant au sol, suolo, suelo, soil… il est aussi latino-anglais: je lui ai préféré le germanique bod apparenté à bond (fond: racine i-e commune: (bottom, Boden, bund, botten, bodem…)… clin d'œil aussi au pied: pod qui sont en contact fréquent (une seule lettre de différence) | |
| | | Anoev Modérateur
Messages : 37636 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Re: L'uropi et l'aneuvien (avec quelques bribes de psolat, peut-être) Sam 7 Oct 2023 - 12:31 | |
| Ce qui est intéressant, c'est que le résultat est, somme toute, assez fluide (plus fluide, je r'connais, qu'en volapük ; plus fluide aussi qu'en espéranto ou même en ido ; pour le novial, je ne connais pas assez le lexique pour m'en faire une idée). En ce qui concerne l'aneuvien, y a un peu des deux : certains mots sont très fluides, d'autres arrrachent un peu. Bref : y a de tout.
- Doj-pater a écrit:
- En Uropi: lif (...)
a lif = à gauche (mouv.), be lif = à gauche, sur la gauche (posit), be mi, hi lif = à ma, sa gauche, de Lif = la gauche (pol), centra-lif = centre-gauche, faro be lif = conduire à gauche, kurv a lif = virage à gauche, od lif = de la gauche, od lif a dest = de gauche à droite, he sì sedan be lif hi frati = il était assis à gauche de son frère, stajo be lif = tenir la gauche, de dor be lif = la porte à (de) gauche, ultralif = extrême gauche, vire a lif = tournez à gauche, volte a lif ! = demi-tour, gauche! lifi adj. = gauche, de gauche lifi ber = rive gauche, lifi flel = aile gauche, lifi kodutad = conduite à gauche, lifi partìz = parti de gauche, sia livo ki de lifi pod (F.D) = se lever du pied gauche, lifi mand = main gauche, lifi ram = bras gauche, lifi zat = côté gauche, lifiberi = rive-gauche, de la rive gauche, lifibord = babord lific = plutôt de gauche lifij = tendance à gauche lifimandi adj. = gaucher lifimandor N = gaucher lifìst = personne de gauche (pol), ultralifìst = gauchiste lifivan = gauchisant lifivo = virer à gauche, glisser vers la gauche gauche (maladroit) se dit andestic (comme mal-a-droit) Beau panel, en fait ! J'ai remarqué une asymétrie notable : on a lific pour "plutôt de gauche", alors que destic signifie "adroit" (et andestic pour "maladroit"). Comment dit-on alors "plutôt de droite" (comme les centristes français, par exemple) ? J'ai remarqué aussi que l'adjectif lifi est plus abondamment utilisé que chez moi skerdon. Par exemple, y a lifi kodutad en uropi où en aneuvien y a traṅvad skerdev. Sinon, j'ai bien sûr skerdon bànk = rive gauche skerdon hænt/skerdon hhir = main gauche skerdon làter = côté gauche skerdon pradhem = bras gauche skerdon obaaj = œil gauche. mais : noger skerdev = plutôt à gauche partet skerden = parti de gauche selchen skerd = extrême-gauche, gauche extrême skerglys = voie de gauche° strad skerdev = route à gauche. J'ai bien "gauchiste" ( skerdeson), mais j'ai pas "gauchisant". Peut-être un calque, avec skerdesun ? J'me tâte... "Tendance", je l'ai pas, de même que "tendre vers" ( sokem (-ma, -éma) signifie "tendre" dans le sens de "étirer" : rien à voir !). Sinon, pour "se l'ver du pied gauche", je" cherche quelque chose de complètement différent, du style vàlun sœvov las dem gelun (tomber du lit en se levant). Pour "demi-tour", j'ai pas, je m'tâte ! * Alors que j'ai vu faro be lif pour "conduire à gauche".° Alors que la voie de gauche (d'une autoroute, ou d'un boulevard) donne veg skerdev. La "voie directe" (suivre le même lien) donnant kytglys._________________ - Pœr æse qua stane:
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| | | Doj-pater
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| Sujet: Re: L'uropi et l'aneuvien (avec quelques bribes de psolat, peut-être) Sam 7 Oct 2023 - 18:34 | |
| - Citation :
- Beau panel, en fait ! J'ai remarqué une asymétrie notable : on a lific pour "plutôt de gauche", alors que destic signifie "adroit" (et andestic pour "maladroit"). Comment dit-on alors "plutôt de droite" (comme les centristes français, par exemple) ?
Oui avant, lific c'était gauche, maladroit… mais c'était vraiment une discrimination contre la gauche, d'où andesticMais, bien sûr, dans un contexte politique, destic est plutôt de droite, ce qui ne veut pas dire qu'ils sont plus adroits (on l'aurait remarqué). | |
| | | Anoev Modérateur
Messages : 37636 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Re: L'uropi et l'aneuvien (avec quelques bribes de psolat, peut-être) Sam 7 Oct 2023 - 23:02 | |
| - Doj-pater a écrit:
- Oui avant, lific c'était gauche, maladroit… mais c'était vraiment une discrimination contre la gauche, d'où andestic
Mais, bien sûr, dans un contexte politique, destic est plutôt de droite, ce qui ne veut pas dire qu'ils sont plus adroits (on l'aurait remarqué) Donc, du coup, "adroit", ça donnerait quoi, plutôt ? J'ai pas vu "habile"* dans le Vordar-thème. D'après ce que j'ai vu dans le Wiktio, j'aurais un petit faible pour habili, non ? Mais j'ai vu aussi vikli pour "agile"*, lequel pourrait bien (chipotons pas) traduire les trois. Ainsi, on aurait viklid pour "adresse, agilité" et "habileté". Toutefois, viklid serait pour l'habileté physique et habilid l'habileté intellectuelle, l'esprit d'à-propos, la vivacité d'esprit. C'est toi - et le comité - qui voyez. * Ô, étrangeté de la langue française : "habile" donne "habileté", et agile" (qui se termine aussi par "-ile") donne "agilité ! Va comprendre. Chez moi, pour "agile", j'ai lotàkon et lotáṅdon, ce qui donne, pour "agilité" : lotàket et lotáṅdet. Pour donner une idée : ùt lotáṅdon kabláṅkad = une funambule agile._________________ - Pœr æse qua stane:
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| | | Doj-pater
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| Sujet: Re: L'uropi et l'aneuvien (avec quelques bribes de psolat, peut-être) Dim 8 Oct 2023 - 10:47 | |
| - Citation :
- *Ô, étrangeté de la langue française : "habile" donne "habileté", et agile" (qui se termine aussi par "-ile") donne "agilité ! Va comprendre. Chez moi, pour "agile", j'ai lotàkon et lotáṅdon, ce qui donne, pour "agilité" : lotàket et lotáṅdet. Pour donner une idée : ùt lotáṅdon kabláṅkad = une funambule agile.
Parce qu'on n'est pas habilité à utiliser ce nom pour " habile" Mais c'est l'ancien mot pour habileté | |
| | | Anoev Modérateur
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| Sujet: Re: L'uropi et l'aneuvien (avec quelques bribes de psolat, peut-être) Dim 8 Oct 2023 - 23:04 | |
| - Anoev a écrit:
- J'en oublie sûrement !
- Doj-pater a écrit:
position: en Uropi be < pers be = à, germ. Nl bij, al bei, ang by, préfixe germ. be- < PIE *bhi raccourci de *ambhi = autour de Be bank = à la banque, be dom = à la maison, chez soi, varko be fabrik = travailler à l’usine, be kerk = à l'église, so be skol = être à l’école, varto be de stasia = attendre à la gare, = chez Be mi dom, be ma = chez moi, be mi genore = chez mes parents, be ti tiota = chez ta tante = à (temps) Be dia = le jour, sia livo be sep = se lever à 7 heures, lu vespjèd be oc = Ils dînent à huit heures, he ve veno be Lundia = il viendra lundi, be midià = à midi, be morna = le matin, be noc = la nuit, be pri Maj = le 1er mai a pour le mouvement, l’attribution… Aller à l’école : ito a skol, aller (en véhicule) à Lyon, en Italie = faro a Lion, a Italia Expliquer à un enfant : usklaro a u kid, envoyer une lettre a un ami : sendo u skrit a u fram, (temps) varko od morna a vespen = travailler du matin au soir, od Mardia a Soldia = de mardi à dimanche Od (= de: provenance) Ce kopì u vag od de vagivendor = Elle a acheté une voiture au concessionnaire ; robo ekwa od ekun = voler qqch à qqun
Divers Adj. un aplitart = une tarte aux pommes Adv. lu venì podim = ils sont venus à pied. Eh ben j'en ai pas oublié tant que ça, en somme ! J'ai simplement oublié le cas de déclinaison avec hràp (voler) : La hràpa ùt nóv kanckrýsaċ ni ev = On m'a volé un taille-crayon neuf. - Hràpor! hràpor! or hràpa ni ev! - Nép, ed sæjer, eg chara ni ors. (Salluste & Blaze dans "La folie des grandeurs" - Hugo, Oury). Ni peut aussi engager d'autres nuances pour "je ne les crois pas", par exemple : e kred nep ase (je ne crois pas ces balivernes)* e kred nep ni ase (je ne crois pas ces bonimenteurs). Sans oublier, bien sûr, l'épisode du chien ! Et en uropi ? * On peut aussi s'en sortir avec E kred nep ċys (j'y crois pas), mais le voisinage p-ċ peut en gêner quelques uns._________________ - Pœr æse qua stane:
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Messages : 37636 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Re: L'uropi et l'aneuvien (avec quelques bribes de psolat, peut-être) Lun 9 Oct 2023 - 23:34 | |
| J'ai retrouvé une image uropie intéressante : Où est le chat, autrement dit : quav ep àt gat?Comme il se fait tard et que j'ai un peu la flemme, je ne vais pas refaire l'image avec les syntagmes en aneuvien, je vais (avant d'éditer l'inter) les r'présenter ci d'ssous : itén àt kolvadebev in àt kolvadebev sub àt kolvadebev én àt kolvadebev ob àt kolvadebev
posk àt kolvadebev ad àt kolvadebs aṅk àt kolvadebev inte àt kolvadebev ea't sœvov._________________ - Pœr æse qua stane:
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| Sujet: Re: L'uropi et l'aneuvien (avec quelques bribes de psolat, peut-être) Dim 22 Oct 2023 - 23:20 | |
| - Doj-pater a écrit:
- Uropi kalkas - Calques en Uropi
* * * * Uropi wim de majsan Europan lingas kreàt novi vorde uzan kalkas. Ka se u kalka ? Di se u prosesad po inrico de linga: instà inlesto vorde od straniori lingas, un kopij de struad un uslandi vordi, tradutan jaki od ji elemente in eglivalti elemente de novi lingu, ruspekan de struktùr da vordi.. Po samp Franci presqu’île (penisel) se u kalka od Latini pæninsula, we davì os Itali penisola, Espàni península… Doski Halb-insel, Swedi halv-ö, Lituvi pusia-salis, Rusi полу-остров… se parti kalkas par lu sin literim « mij-isel » Novem i findì u mol interesan kalka in Uropi: oplivad. Un viz te je vidì struen ki op (muvad op) id livo (ito o pero op). Je s’u kalka de Engli vordi uprising: up = op id to rise = livo. Ba un find ja os in Franci soulèvement, od lever = livo id sous we sin ‘ude’, ba os ‘u muvad op’, wim in Itali sollevazione, o in Espàni sublevación… In alten Europan lingas, un av o perfeti o parti kalkas. Po samp, oplivad in Doski se Aufstand (auf = op, id -stand ven od stehen = sto, ba aufstehen = sia livo) o Erhebung in wen heben sin livo, ba er- sin ne ‘op’; di se u parti kalka. In Rusi, oplivad = восстание, in wen вос- = op, id -стание ven od стоять = stand, ba встать sin ‘sia livo, sto op’. In Greci επανάσταση = oplivad, revolusiòn: επάνω = op, beòp, id σταση = D. -stand, Rus -стание… od στέκομαι = sto. - Spoiler:
L’Uropi, comme la plupart des langues européennes enrichit son vocabulaire en créant des calques. Qu’est ce qu’un calque ? Au lieu d’emprunter directement un mot à une langue étrangère, on va copier la construction de ce mot en traduisant chacun de ses composants en composants équivalents dans la langue d’arrivée, tout en respectant la structure du mot. Par exemple presqu’île est un calque du latin pæninsula, qui a également donné l’italien penisola, l’espagnol península… et l’Uropi penisel. L’allemand Halb-insel, le suédois halv-ö, le lituanien pusia-salis, le russe полу-остров… sont des calques partiels qui signifient littéralement « demi-île ».
J'ai découvert récemment un calque très intéressant en Uropi: oplivad = soulèvement, insurrection, formé avec op (mouvement vers le haut) et livo (lever), qui calque l’anglais uprising (soulèvement, insurrection): up (mouvement vers le haut) et to rise = lever. C’est aussi le cas du français soulèvement (sous désigne également un ‘mouvement vers le haut’), de l’italien sollevazione, ou de l’espagnol sublevación…
Dans les autres langues européennes, on a soit un calque parfait, soit un calque partiel. Par exemple, en allemand Aufstand (auf ‘mouvement vers le haut’), et -stand vient de stehen = se tenir debout, mais aufstehen = se lever) ou Erhebung où heben signifie lever, mais er- ne désigne pas un ‘mouvement vers le haut’; c’est un calque partiel.
En russe on a восстание, où вос- = ‘mouvement vers le haut’, et -стание vient de стоять = se tenir debout, mais встать = se lever. En grec επανάσταση = insurrection, révolution: επάνω = en haut, ‘mouvement vers le haut’, et σταση = al. -stand, rus -стание… de στέκομαι = se tenir debout.
Aha ! les calques, c'est vrai qu'ils ne manquent pas chez moi, même si certains ne coïncident pas exactement avec leurs sources. Par exemple, si en français, on a "chou-fleur", l'aneuvien donne tengòl qui donnerait plutôt "arbre-chou", puisque ce chou se présente comme une arborescence, qu'une fleur, c'est gòla, puisqu'un chou, c'est un type de fleur. Y a aussi noxòrla, en guise de calque, puisqu'il s'agit d'une chemise ( horla), mais qu'on porte la nuit (nox). Main'nant, pour le soulèvement illustré par Delacroix, y a obriysad... qu'on pourrait bien considérer comme un calque de l'uropi : on a ob (contre) avec riys (lever), bref : le lever (du peuple) contre (ses oppresseurs). _________________ - Pœr æse qua stane:
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| Sujet: Re: L'uropi et l'aneuvien (avec quelques bribes de psolat, peut-être) Lun 23 Oct 2023 - 13:04 | |
| - Doj-pater a écrit:
- Apparemment l'expression "clinique privée" existe à peu près partout.
Y compris chez moi : pryvàt hosbria. PrétexteLe nom uropi traduit également "excuse" : skuz. L'origine latine est évidente, puisqu'on ne trouve pas de racine commune dans les langues germaniques et slaves. Pour les langues celtiques et baltes, j'ai rien vu. . Mais il y a aussi proskùz, plus adéquat pour "prétexte". Pour "excuse", en aneuvien, j'ai dyskúlpet (cf. disculper) et kutríktyn (cf. contrition). Revenons à "prétexte". L'aneuvien a recours à l'à-priori olsĕret pris de sĕret (cause), préfixé de ol (autour). Ce serait donc un motif (plausible) qu'on invoque pour tourner autour de la vraie cause. S'en déduisent olsĕren (-na, -éna) pour "prétexter", et surtout olsĕrtep, pour "sous prétexte que", cette conjonction demande une subordonnée dont le verbe est au subjonctif, alors que sa traduction française préconise l'indicatif. Il y a aussi olsĕr avec un verbe au participe derrière. On aurait donc : ki un ekonomic proskùz = per ùt ekorèntig olsĕretev = sous un prétexte économique. olsĕr bimótun ekorènteċ = sous prétexte de relancer l'économie. Olsĕrtep àt ᴘarlaṅd nuzhèr pœṅgese = Sous prétexte que la Patrie a vait besoin de sacrifices. Dopa, si tu passes par là, peux-tu nous traduire les deux dernières ? et ajouter quelques détails que j'aurais oubliés ? _________________ - Pœr æse qua stane:
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| | | Anoev Modérateur
Messages : 37636 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Re: L'uropi et l'aneuvien (avec quelques bribes de psolat, peut-être) Mar 24 Oct 2023 - 14:04 | |
| Y a des calques uropi qui, à coup sûr, ne pourraient pas passer en aneuvien ; par exemple, çui-ci : - Dopa a écrit:
- Mielilun < Eng honeymoon > Fr lune de miel, Esp luna de miel, It luna di miele, Por lua de mel,
Rum lună de miere, Latv medusmēnesis, lit medaus mėnuo, Rus медовый месяц, Pol miesiąc miodowy, Ser medeni mesec, Alb muaj mjalti, Cin 蜜⽉ ‘mìyuè’ (miel + lun) J'ai vu ce qu'il en retournait dans le Wiktio : c'est le premier mois suivant la noce, autrement dit : le premier mois de mariage, et je vois donc pas ce que le miel* vient faire là. Je verrais bien pirnùpmoned, à la rigueur nùpmoned. Il s'agit bien d'une agglutination, mais à coup sûr, pas du calque de honeymoon. * Golkim, chez moi._________________ - Pœr æse qua stane:
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| | | Doj-pater
Messages : 4532 Date d'inscription : 04/01/2014 Localisation : France Centre
| Sujet: Re: L'uropi et l'aneuvien (avec quelques bribes de psolat, peut-être) Mar 24 Oct 2023 - 15:14 | |
| - Anoev a écrit:
- c'est le premier mois suivant la noce, autrement dit : le premier mois de mariage, et je vois donc pas ce que le miel* vient faire là.
C'est une référence très claire à la bible : la Terre Promise… "où coulent le lait et le miel" autrement dit, le paradis terrestre, le bonheur parfait… (qui dure un mois après le mariage… c'est peu) mais même les Chinois l'ont adopté: 蜜⽉ ‘mìyuè’ | |
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Messages : 37636 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Re: L'uropi et l'aneuvien (avec quelques bribes de psolat, peut-être) Mar 24 Oct 2023 - 15:18 | |
| Ma culture n'étant pas vraiment biblique, voilà pourquoi je suis passé complètement à côté. - Dopa a écrit:
- même les Chinois l'ont adopté...
Mais pas les Aneuviens aneuvophones d'Æstmor*, et pas davantage les thubophones (Pande, Malyr). Ailleurs, si le christianisme et le judaïsme existent çà et là... l'expression "lune de miel" ( moon golkimen) n'a pas vraiment fait florès°. * Entre Hristad (Alfazie) et Træz (Æstmor), sur la P12, il y a ce panneau : Lidùl ifúleten hristesmen (limite de l'influence du christianisme).° C'est dire le peu d'influence de la religion sur la vie civile. Il existe un dicton : Div kàn dor lex ʟiylev, én àt krændev Anoeven, anoevdur iψe dore lex = Dieu peut faire la loi au Ciel, sur la terre d'Aneuf, ce sont les Aneuviens qui font la loi._________________ - Pœr æse qua stane:
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| | | Velonzio Noeudefée Référent Actualités
Messages : 8440 Date d'inscription : 14/02/2015 Localisation : Rhône-Alpes
| Sujet: Re: L'uropi et l'aneuvien (avec quelques bribes de psolat, peut-être) Mer 25 Oct 2023 - 8:42 | |
| - Doj-pater a écrit:
- Anoev a écrit:
- c'est le premier mois suivant la noce, autrement dit : le premier mois de mariage, et je vois donc pas ce que le miel* vient faire là.
C'est une référence très claire à la bible : la Terre Promise… "où coulent le lait et le miel" autrement dit, le paradis terrestre, le bonheur parfait… (qui dure un mois après le mariage… c'est peu)
mais même les Chinois l'ont adopté: 蜜⽉ ‘mìyuè’ Les chinois ont dû littéralement traduire l'anglais (honeymoon). Mais on peut aussi toutefois imaginer que le miel est utilisé ici pour montrer la douceur (et/ou le côté sucré ou tout sucre) du début du mariage. _________________ En collaboration : yazik ; en pause : dudyi, ∂atyit En pause : ditaiska köojame, llîua, diònith, frenkvëss, thialim, (monurpilf), yadios, Epçune !, endietc Aboutie : suok et lignée pré-mihia-thialim, thianshi, diarrza, uosmigjar (essai : ortogrévsinte, sinywila, SESI, KISSI) langues parlées: allemand - italien - elko - baragouin de globish
Niluusu kivanu ki-so∂em-korondo-s-uvi gu koyoodnißju. (dudyi) / Midevim iſeet dotſe iJebiriotoẏot éß umowonêyû. (∂atyit) Je rêve que les humains deviennent les jardiniers de la vie dans le système solaire.
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| | | Anoev Modérateur
Messages : 37636 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Re: L'uropi et l'aneuvien (avec quelques bribes de psolat, peut-être) Mer 25 Oct 2023 - 16:25 | |
| - Doj-pater a écrit:
- politik (sérieuse ????)
T'as bien fait d'émettre un doute ! La politique, c'est souvent l'alchimie des sophismes. Pour la chimie et l'alchimie, j'm'y suis pris un peu différemment : j'ai pédalé à rebours : j'ai qemi pour la chimie. Bon, là, rien d'extraordinaire. Pour l'alchimie, j'ai olqémi (mot que j'avais oublié de mettre, mais qui pourtant existait bel et bien), venant de ol- et du nom ci d'ssus. Le calque du grec παρά-, venant de ol pour "autour de". Dans la même veine, y aurait oltrývon pour "paranormal". Le côté bizarre, c'est que l'alchimie est née avant la chimie, et pourtant, le mot aneuvien pour "alchimie" est issu de l'autre. Jeter un œil aussi par là.
Puisqu'on naviguait peu ou prou dans l'hôtellerie, j'ai pensé à la pension. Rien de bien extraordinaire en uropi, puisque c'est le même mot qu'en français (que ce soit celle qu'on touche ou celle où on dort). En aneuvien, je me suis partiellement inspiré du français, non pour l'orthographe, mais pour la prononciation de la première syllabe. Pour la pension qu'on touche, c'est paṅdín (- din vient de diner pour "argent"). L'autre est encore plus limpide : paṅsyn. Main'nant, j'me suis mis à réfléchir sur la... demi-pension, laquelle évidemment pourrait se dire halpáṅsyn ( halv = ½). Mais quelle demi-pension ? celle de l'écolier qui déjeune à l'école mais qui n'y couche ni n'y dîne ? ou bien celle du vacancier qui y couche, y dîne (et prend son p'tit déj') mais qui ne déjeune pas dans l'établissement où il passe ses nuits ? Faut-il deux termes différents ou le contexte suffit-il ? Je pense que, pour une fois, le contexte pourrait aider et que halpáṅsyn pourrait aller pour les deux, un collège ne ressemble guère à un village de vacances. Même si les plans ont été dessinés par le même architecte. Ton avis ? _________________ - Pœr æse qua stane:
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Messages : 37636 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Re: L'uropi et l'aneuvien (avec quelques bribes de psolat, peut-être) Mar 31 Oct 2023 - 15:33 | |
| Ça y est, j'ais r'mis la canine (dent) à jour : c'est spadòsh, lequel mot aneuvien signifie aussi "croc" (ça tombe bien) si c'est une dent.
Donc vuco signifie "souhaiter", le verbe aneuvien correspondant est l'à-priori esàpe (-a, -éa).
Eg esàpe nep nor tep dar den, eg aaten tep dar mir kraj aṅt dænun = Je ne souhaite pas seulement qu'ils meurent, j'espère qu'ils souffriront avant de mourir.
Pour le scrutin, faudra qu'on cherche chacun de notre côté, mais quelque chose me dit qu'on devrait trouver quelque chose d'assez proche de nos termes pour "vote". C'est comme le suffrage, l'uropi dispose de vot, comme pour "voix". Qu'est-ce qui empêche l'aneuvien de calquer d'ssus et de réutiliser srok ? Faut voir.
Pour le vœu (vuc), je reste sur vot, pareil avec vote pour "vouer" ou "faire vœu" : Da ere votă qutáṅeċ. Æt ere kes kogun nep Ekp Lafàrges: àr remmert hirqúdax àt episklaṅden. = Il avait fait vœu de chasteté. C'était sans connaître Mgr Lacouleur : le plus grand satyre du diocèse. _________________ - Pœr æse qua stane:
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Messages : 37636 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Genre neutre Mer 1 Nov 2023 - 11:30 | |
| Petite piqûre de rappel concernant le genre neutre dans ces deux langues. J'aurais bien sûr pu mettre mon inter dans ce fil, mais ça m'aurait obligé à parler profondément de tout un tas d'idéolangues dont je ne connais pas trop les règles dans les détails. UropiLa LAI d' inspiration indo-européenne dispose de trois genres. La grammaire de l"uropi le précise explicitement : le genre neutre est spécifiquement réservé aux inanimés (et aussi abstraits). Les adjectifs qualificatif et même des déterminants sont invariables, mais le pronom personnel du neutre singulier est je. Tout ce qui est animé et non explicitement féminin est donc épicène (genre rassemblant à la fois le ♂ et le vivant dont on ne désigne pas le sexe explicitement). de kat a, pour pronom personnel, he, qu'on désigne un chat ♂ ou un chat dont on ignore le sexe ; pareil pour de doktor. de gal (coq) est toujours masculin, de même que de barn. De barn (bélier) et de ovin (mouton) partagent le même pronom personnel : he. Le pronom personnel pluriel est lu, quel que soit le genre. On trouve un schéma proche en espéranto et en volapük rigik. AneuvienL'aneuvien dispose aussi de trois genres. La différence essentielle avec l'uropi, mais aussi avec beaucoup de langues à trois genres (tant naturelle que construites, quel qu'en soit le but), c'est que le neutre est le genre principal de la langue, et qu'il représente non seulement les noms abstraits et inanimés, mais aussi tous les noms dont on ne peut pas ou on n'estime pas utile de désigner explicitement le sexe, quel qu'il soit. Le pronom personnel neutre (essentiel, donc) pour la conjugaison aneuvienne, est donc a, dans la même veine que eg et o. Les versions genrées en sont da (♂) et ka (♀). Comme en uropi, les adjectifs ne s'accordent pas en genre (mais en nombre, si). àt gat (chat), àt doktor*, àt ov (mouton) et àt gal (poulet) ont donc pour pronom personnel a. Le pronom personnel masculin ( da) est attribué à àt gated (chat ♂), àt doktordak, àt oved (bélier) àt galed (coq)... de même, on a ka pour àt gatek (chatte), àt doktorkad, àt ovek (brebis) àt galek (poule)... Les noms en - du (pris de dù pour "personne" lui-même de dunérat pour "être humain") sont TOUS neutres : vaxèndu (adulte), nexàvdu (enfant), parèndur (parents) et j'en passe. Le pluriel de a est ar, mais on a aussi dar comme pluriel de da et kar comme pluriel de ka. Par ailleurs, da + ka = ar. Tout ça, inspiré du volapük nulik oms, ofs & ons. D'autres idéolangues suivent ce schéma, comme le volapük nulik, le mundeze, l'elko, le psolat et le kotava, avec, bien sûr, leurs spécificités. * Toutefois, selon le contexte, on peut attribuer le pronom personnel da ou ka à doktor, direktor, instúntor, præsident etc._________________ - Pœr æse qua stane:
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Dernière édition par Anoev le Mer 1 Nov 2023 - 11:48, édité 2 fois | |
| | | PatrikGC
Messages : 6736 Date d'inscription : 28/02/2010 Localisation : France - Nord
| Sujet: Re: L'uropi et l'aneuvien (avec quelques bribes de psolat, peut-être) Mer 1 Nov 2023 - 11:39 | |
| À ce propos, l'aneuvien est plus logique que l'uropi.
Comme l'uropi attribue le neutre pour les inanimés, l'épicène passe +/- à la trappe, il se plaque donc sur le masculin.
Grosso modo, en restant dans les mêmes eaux pour le genre, il existe 2 façon de voir les choses : - 3 genres : masculin, féminin, neutre+épicène - 4 genres : masculin, féminin, épicène, neutre
Sinon, la solution de facilité est de virer le genre. Le chinois, langue immémoriale et parlée par une grosse partie de la population mondiale, se passe très bien de la distinction masc/fém/autre(s). | |
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