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 L'uropi et l'aneuvien (avec quelques bribes de psolat, peut-être)

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PatrikGC
Doj-pater
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Anoev
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MessageSujet: Re: L'uropi et l'aneuvien (avec quelques bribes de psolat, peut-être)   L'uropi et l'aneuvien (avec quelques bribes de psolat, peut-être) - Page 15 EmptyVen 19 Avr 2024 - 23:17

Doj-pater a écrit:
Oui intra en Uropi n'a rien à voir avec le intra latin.
il correspond à entre (fr. espagnol, portugais, catalan) à l'italien tra, corse trà, roumain între, sanskrit antár, cingalais atara
c'est la combinaison de 2 prépositions Uropi: in = dans ❮ x ❯ + tra = à travers: ------➤
intra = entre X
qui correspond au latin inter.
par ex: intranasioni = international

Intra est, en uropi, un préfixe très prolifique, puisqu'il participe à pas moins de 150 mots dont je vous communique le lien. Il participe à la traduction de mots comme "international" (adjectif... international : intranasioni) et bien d'autres, mais aussi à la traduction de mots comme "entreprise" (intranemad), "médiateur" (intramidor), "entrecuisse" (intrakòc)*...

"Entre", en aneuvien, a longtemps été traduit par l'à-postériori inter, pompé directement au latin, et puis, en fin de compte, le -R-, aussi bien pour l'adposition que pour le préfixe, a joué... la fille de l'air, pour disparaître complètement. Du coup, le -E se prononce soit comme un [e] soit comme un schwa ([ə]).

Cette adposition aneuvienne (une préposition, en fait) s'accompagne de mots dans les cas les plus divers, selon l'utilisation :

Ar ere inte dektin ea tinek tœsaṅde = Ils étaient entre 12 000 et 20 000.
Eg palỳntun inte àt àjs ea't piyrs = J'hésite entre la glace et la poire.
Er ere ande inte à stàtynev ea't komasoosev = nous marchions entre la gare et la mairie.
Æt • inte nỳven ea àqun = C'est entre de la neige et de l'eau.

On peut l'avoir, en guise de préfixe, dans intepláṅcha, comme traduction de "entracte, intermède" ou son italianisme intermezzo. On le retrouve, évidemment, dans
intekèptyven = interrégional
intestáden = interurbain
intenàtynen = international
intepláneten = interplanétaire
intestèlig = interstellaire...
sans oublier non plus, des trains qui font la renommée des chemins de fer de la diégèse aneuvienne, les trains Inteciv (mais là, l'accent tonique est sur le premier I).

*Çui-là, j'l'ai aussi : intebàlm.

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MessageSujet: Re: L'uropi et l'aneuvien (avec quelques bribes de psolat, peut-être)   L'uropi et l'aneuvien (avec quelques bribes de psolat, peut-être) - Page 15 EmptyDim 21 Avr 2024 - 11:23

Les deux langues ont une approche similaire, mais non identique quant au nom

échec(s).

J'me perds encore en conjectures quant au rapprochement de ces deux définitions dans un "même mot" dans la langue française !

D'abord, le jeu :

En  uropi, comme en aneuvien, l'origine est persane, sans aucun doute : شاه مات , serait vraisemblablement passé par l'arabe (cheik), interjection par laquelle on signale que le roi adverse est en danger d'être saisi. Ça donne donc cak ! pour l'interjection en uropi, qui donne le plurale tantum cake pour le jeu en lui-même et cakia pour l'échiquier (quelle que soit sa taille) où se déplacent les trente-deux (16+16) pièces du jeu.

En aneuvien, ça donne chek!*, et le jeu, c'est chekke. Le cheval du jeu d'échec, c'est kaval, contrairement à l'animal (hippo). Le fou, c'est berzèg, la reine, c'est rèqad (neutre, cependant, comme les deux autres) ; les autres pièces sans changement (toar, kot, rex), neutres, elles z'aussi.

Ensuite, le revers :

En uropi, c'est l'à-postériori fajad, qu'on peut rapprocher de l'anglais failure ou du français "faillir". Y a aussi le castillan falla (pas Manuel). L'uropi dispose de fajo pour "échouer" (eh oui ! même les fayots échouent !).

En aneuvien, j'ai l'à-priori boeṅk /'bɔ̃:ŋk/, bien expressif (du moins pour moi), ce qui a donné le verbe boeṅge (-a, -éa) pour "échouer" (sens figuré°).

Bref, en aneuvien comme en uropi, ce genre d'antanaclase tombe à plat :

Un 8 en géo hier ! un 4 en maths aujourd'hui ! C'est pas possible ! tu t'entraînes pour le championnat d'échecs scolaires !

*Utilisable dans d'autres circonstances, à la fois plus triviales et plus sordides, en tant que verbe.
°Au sens propre, c'est un autre verbe : kostràċhe.

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MessageSujet: Re: L'uropi et l'aneuvien (avec quelques bribes de psolat, peut-être)   L'uropi et l'aneuvien (avec quelques bribes de psolat, peut-être) - Page 15 EmptyDim 21 Avr 2024 - 23:05

Je vais pas reprendre le tableau que Dopa nous a rédigé dans le fil uropi, du moins pas aujourd'hui, parce que les formes sont notoirement différentes. Peut-être demain. Pour vous faire une idée, voici les phrases qui ont été traduites :


Ce vol ne voko = Ka vel nep lokùt.
Elle ne veut pas parler

Bon, là, c'est du calque pur et simple, de chacune des langues : un verbe conjugué (vouloir) avec un infinitif derrière, simple.

Vok tu Uropi ? = Ep o lokùt uropis?
Parles-tu Uropi ?

Pour la tournure interrogative, l'uropi fait appel, pour les interrogations simples (d'un seul tenant) à l'inversion syntaxique. L'aneuvien garde la même syntaxe (S + V) avec une particule devant, calque du français "est-ce que" ou de l'espéranto ĉu.

Lu vokì a de direktor = Ar lokùtăr nit direktors.
Ils parlèrent au directeur.

Là, côté verbes, on a trois temps simples : le passé simple en français, le prétérit en uropi et en aneuvien°.

He vokev in Serbi ki la = Da kjas kokùt serpev kœm ase.
Il parlerait en serbe avec eux.

Le conditionnel présent uropi et français sont d'un seul tenant, celui de l'aneuvien est en deux morceaux.

Vokan, he spekì de publik = Las lokùtun, da ere ckopun àt poblix.
En parlant, il regardait le public.

Les deux verbes uropis sont d'un seul tenant (participe & prétérit), sont d'un seul tenant. En français, seul le gérondif est en deux morceaux. En aneuvien, les deux verbes sont en deux morceaux : le gérondif et l'imparfait du participe (progressif).

Av vu voken ki vi frat ? = Ep or lokùta kœm ed fràndax?
Avez-vous parlé avec votre frère ?

Les syntaxes française et uropie sont identiques : inversion et verbe composé avec auxiliaire. En aneuvien, le parfait est d'un seul tenant, et ep antéposé marque l'interrogation.

Voke a vi kide ! = Or lokùtete ni ed neràpduse!
Parlez à vos enfants !

Nu ve voko ov ja domòr = Er mir dyserte æten kràsdaw.
Nous parlerons de cela demain.

Ce n'est plus le même verbe pour l'aneuvien, avec "parler de". Futur d'un seul tenant en français. Particule en uropi et en aneuvien. Toutefois, en uropi, la particule précède l'infinitif. En aneuvien, elle précède (ici) l'indicatif, ici conjugué au pluriel.


Hindi vid voken in India = Hindi cem lokùt Bharetev.
L'hindi est parlé en Inde.

Auxiliaire et participe en uropi et en français, même si ce n'est pas le même auxiliaire. En aneuvien, le verbe reste à l'indicatif présent, comme s'il était à la voix active. La particule cem fait la différence pour la voix passive.



°Par contre, pour "ils ont parlé au directeur", j'ai découvert le prétérit dans le fil uropi, alors que je m'attendais à lu av voken... En aneuvien, c'aurait donné ar lokùtar, sans diacritique sur l'A.






Ben si, tiens ! l'tableau, le v'là ! Non exhaustif, 'videmment !

UropiFrançaisAneuvien
Infinitifvokoparlerlokùt
Indicatif présent actifvokparle,
parlent
lokùt,
lokùte
Indicatif présent passifvid vokenest parlé,
sont parlés
cem lokùt,
cem lokùte
Indicatif passé/prétéritvokìparla,
parlèrent
lokùtă,
lokùtăr
Indicatif parfait/passé composéav vokena parlé,
ont parlé
lokùta,
lokùtar
Indicatif futurve vokoparlera,
parleront
mir lokùt,
mir lokùte
Indicatif futur antérieurve avo vokenaura parlé,
auront parlé
mir lokùta,
mir lokùtar
Conditionnel présentvokevparlerait,
parleraient
kjas lokùt,
kjas lokùte
Conditionnel passéavev vokenaurait parlé,
auraient parlé
kjas lokutéa
Participe présentvokanparlantlokùtun
Participe passévokenayant parlélokùtuna
Impératifvok,
vokem,
voke
parle,
parlons,
parlez
lokùtet,
er lokùtete,
or lokùtete
Je m'tâte pour si j'dois ajouter trois colonnes : celle de l'espéranto, celle du psolat et celle du volapük°.


°Cherchez p'us ! les v'là !

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MessageSujet: Re: L'uropi et l'aneuvien (avec quelques bribes de psolat, peut-être)   L'uropi et l'aneuvien (avec quelques bribes de psolat, peut-être) - Page 15 EmptyLun 22 Avr 2024 - 12:20

Je n'ai rien à rajouter à cette explication, sauf peut être 2 précisions:

Le passif
L'Uropi emploie l'auxiliaire vido (devenir) comme en allemand, néerlandais et dans les langues scandinaves* (werden, worden, blive, bli), d'ailleurs vid vient de l'allemand wird 
En effet, la plupart du temps le passif n'est pas un état, mais un devenir
par ex:
De mus vid jeden pa de kat = la souris est (devient) mangée par le chat = al. Die Maus wird von der Katze gefressen = da: Musen bliver spist af katten, sué: Musen blir äten av katten
De has vid struen pa de muror = la maison est (devient) construite par le maçon = al. Das Haus wird vom Maurer gebaut = da: huset bliver bygget af mureren, sué. huset blir byggd av muraren  

* D'ailleurs, si je ne m'abuse, Jespersen fait la même chose en novial.

Le parfait
La forme avo + Ven n'est pas un "passé composé" mais un parfait qui exprime le résultat présent d'une action passée:
I av voken a mi frat id he kovèn = j'ai parlé à mon frère et il est d'accord 
≠ du passé
Lu vokì a de direktor = ils ont parlé (parlèrent) au directeur: c'est du passé (aucun rapport avec le présent)
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MessageSujet: Re: L'uropi et l'aneuvien (avec quelques bribes de psolat, peut-être)   L'uropi et l'aneuvien (avec quelques bribes de psolat, peut-être) - Page 15 EmptyLun 22 Avr 2024 - 13:28

Pour la voix passive, j'me suis rendu compte, malgré des formes assez différentes, que l'aneuvien n'était pas vraiment éloigné du volapük.

En effet, on a quoi, en volapük ? Le préfixe de vois passive pa- au présent, quel qu'en soit le mode, ou bien p-, accolé au préfixe des autres temps. Et pour le reste, c'est COMME POUR LA VOIX ACTIVE, c'est exactement la même conjugaison. Y a pas besoin, ni d'auxiliaire ni de participe (passé, notamment).

löfom = il aime ; palöfom = il est aimé
älöfom = il aimait, pälöfom = il était/fut aimé
löfobs-la = nous aimions ; palöfobs-la = nous soyons aimés
älöfobs-la = nous aimassions ; pälöfobs-la = nous fussions aimés.

En aneuvien, c'est pareil ; on a cem intercalé entre le sujet et le verbe :

da klim, da cem klim
da klimă, da ere klim; da cem klimă, da cem ere klim
er klim, er cem klim
er ere klim, er cem ere klim.


C'est même encore plus simple qu'en volapük, puisque cem remplace à la fois pa- et p-.


Pour le parfait, j'ai pas trop été aidé par le latin, où AMAVI servait à la fois pour le parfait (c'était d'ailleurs le temps référencé) et le passé dit simple (comme on dit en français). J'ai reconduit l'ambigüité en psolat, tant qu'à faire. En anglais, c'est un peu plus clair, sauf que le present perfect, eh ben... c'est un présent, justement. Les autres temps composés (PQP, futur antérieur, passé du conditionnel etc) sont composés en castillan, en italien, en français, en uropi, en anglais, en espéranto et d'un seul tenant en latin et en volapük (du moins à l'indicatif pour ce dernier). L'aspect accompli, pour ces temps, est repéré respectiv'ment par l'auxiliaire "avoir" dans les premières langues citées, par esti en espéranto et par la finale -A en aneuvien, que le verbe soit en deux morceaux (imparfait, futurs, passé immédiat, conditionnel) ou d'un seul tenant (présent, parfait, sauf pour le conditionnel). C'est un peu moins évident en volapük, où chaque temps, quel qu'en soit l'aspect (inaccompli ou accompli) a un préfixe particulier, qui ne distingue pas forcément l'accompli de l'inaccompli*. On a un peu la même gêne en latin, où par exemple, on a LEGEBAT pour "il lisait" et LEGERAT pour "il avait lu". C'est moins difficile à se repérer en psolat, où on a, respectiv'ment leceva et leceriva. L'aneuvien s'en tire avec da ere lek et da ere lekta. Aussi limpide qu'avec la conjugaison avec un participe, et y a pas besoin, justement, du participe°.
Dopa a écrit:
Lu vokì a de direktor = ils ont parlé (parlèrent) au directeur: c'est du passé (aucun rapport avec le présent).

Mais pour une phrase comme "ils ont parlé au directeur ; la grève est reconduite jusqu'à vendredi". Ça donne quoi ?

La tombée en disgrâce du passé simple français est une source d'ambigüité, quant au passé antérieur, pourtant pur produit de la concordance des temps, j'ose pas l'évoquer ici !

*Eh ben si ! justement ! voir par là.
°Mais qu'on s'rassure, le participe aneuvien sert abondamment ailleurs !

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MessageSujet: Re: L'uropi et l'aneuvien (avec quelques bribes de psolat, peut-être)   L'uropi et l'aneuvien (avec quelques bribes de psolat, peut-être) - Page 15 EmptyMer 24 Avr 2024 - 12:46

Dopa a écrit:
Le but (= afin que) : Uropi pote (po + te)
Lu av anizen de prize pote de kliente se satizen.
Ils ont baissé les prix de sorte que les clients soient satisfaits.
Là, ça m'a fait réfléchir un brin.

Traduit en mot-à-mot, ça donnerait chez moi :

Ar lòvsar àr trefse sortep àr klindur cem sadev.

Pour la proposition principale, rien ne change, son verbe est au parfait dans les deux langues.
Là où ça change, c'est pour la proposition subordonnée de but. Le temps (présent), c'est le même, c'est le verbe et sa voix qui changent :
en uropi, c'est le verbe so, avec un adjectif verbal derrière (satizen) : la description d'un état : le contentement, la satisfaction.
en aneuvien, c'est le verbe sadeve (contenter, satisfaire), qui est conjugué à la voie passive (cem) et au subjonctif présent. La traduction mot-à-mot de la proposition subordonnée depuis l'aneuvien (au mode près, évidemment) aurait donné ... pote de kliente vid satizen.


Main'nant, voyons voir cette phrase au passé révolu, et non plus au parfait : "ils baissèrent les prix de sorte que les clients fussent satisfaits". On aurait...
En uropi :
Lu anizì de prize pote de kliente vidì satizen.

en aneuvien :
Ar lòvsăr* àr trefse sortep àr klindur cem ere sadev.

Si, au lieu du but, on a une conséquence réellement constatée (ils baissèrent les prix de sorte que les clients furent satisfaits), on a, toujours au prétérit :

Lu anizì de prize simte de kliente vidì satizen.
Ar lòvsăr* àr trefse sortep àr klindur cem sadevăr.

En uropi, la conjonction change ; en aneuvien, c'est le mode et le temps (prétérit au lieu de l'imparfait) qui changent. En aneuvien, on peut aussi changer la conjonction, mais y faut pas oublier le mode du verbe. Pour ça, j'ai suivi le français plutôt que le latin (où même pour une conséquence, le verbe restait au subjonctif).

*Bon, si on voulait vraiment pinailler avec la concordance des temps (y a des spécialistes), on aurait mis, dans les deux cas d'figure : ar ere lòvsăr  àr trefse sortep... pour "ils eurent baissé les prix".




J'en ai ramassé une bien bonne, dans l'Wiktio !

Tu t'rappelles que j'avais trouvé, toi aussi, que pour "de sorte que", y avais deux manières de voir les choses, soit la conséquence (simte) soit le but (pote). Eh ben là, pour "en sorte que", y a que la conséquence qui est prise en compte, et là, seul simte sert de traduction uropie.

Et en aneuvien ? Ben là, sortep sert pour les deux, évidemment ! sauf que, si le verbe de la subordonnée est au subjonctif (faut d'jà l'repérer, ce qui n'est pas évident pour une belle poignée de verbes en consonne conjugués au singulier du présent, ou temps dérivés), la traduction de la phrase aneuvienne en français ne pourra pas être "en sorte que", 'videmment. Bon, rassur'toi, ça m'empêch'ra pas d'dormir !

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MessageSujet: Re: L'uropi et l'aneuvien (avec quelques bribes de psolat, peut-être)   L'uropi et l'aneuvien (avec quelques bribes de psolat, peut-être) - Page 15 EmptyJeu 25 Avr 2024 - 10:59

J'suis en train, actuellement, de sécher sur la traduction d'une conjonction de subordination pour remplacer siătep, pour "alors que", laquelle fait un peu trop relex, parce je ne pense pas toucher à siă (alors, indiquant une conséquence1). "Alors" et "alors que" sont sémantiquement très différents². "Alors" présente une conséquence (intervenant après), et "alors que" indique une simultanéité mâtinée de contraste. Heureusement, comme synonyme de cette dernière, j'ai l'un peu lourdingue oltèmtep pour "tandis que".

1 Eg nep hristen, ea siă? = Je ne suis pas chrétien, et alors3? Pour l'autre (que j'ai pas), je pencherais un peu pour aṅtèmp, signifiant aussi "autrefois".
2 Du reste, tu t'en es bien sorti, respectiv'ment avec sim4 et obwàn.
3 Qu'est-ce que ça pourrait avoir comme conséquence ?
4 On a si- en commun. Toutefois, chez moi, sim- chez moi sert pour la ressemblance, avec
kusíme, asíme (-a, -éa) = ressembler
simdor = faire semblant
simère = sembler (slovkneg Idéopédia plus à jour)
simez = singe
simlar = similaire
... et t'essaieras... Y a deux radicaux pour l'uropi : sem- (dans semo, pour "sembler, paraître") & som (même5).

5 Çui-là, chez moi, c'est idem, comme en latin, té !

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MessageSujet: Re: L'uropi et l'aneuvien (avec quelques bribes de psolat, peut-être)   L'uropi et l'aneuvien (avec quelques bribes de psolat, peut-être) - Page 15 EmptyVen 26 Avr 2024 - 13:03

Doj-pater a écrit:
L'uropi et l'aneuvien (avec quelques bribes de psolat, peut-être) - Page 15 Somiov11
Là, j'dois dire que j'avais un trou, pas pour "ressembler", dont j'dispose, mais pour "assembler", je n'ai pas le bon verbe. Moi, j'ai plutôt le 1C. bref, le terme de construction ou... d'assemblage. Un tenon ne ressemble guère à une mortaise, et pourtant, ils sont faits pour être assemblés. Pour les autres, certes, j'aurais bien erùtaren, lequel est présent dans le Slovkneg dans l'acception de "réunir".

Du coup, j'aurais
Qua aṁb kusímer aṁb erùtarne.


À remarquer : la phrase, bien qu'étant la traduction mot-à-mot du proverbe francophone (qui se ressemble s'assemble), est au pluriel, comme la phrase uropie, tout ça, à cause de la particule réciproque aṁb.

Pour "ensemble" (sam en uropi), j'ai l'adverbe tœlas, lequel vient de tœl (un ensemble, samad en uropi, dérivation inversée pour chacune des langues par rapport à l'autre : deux manière opposées de traiter deux homonymes francophones).

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MessageSujet: Re: L'uropi et l'aneuvien (avec quelques bribes de psolat, peut-être)   L'uropi et l'aneuvien (avec quelques bribes de psolat, peut-être) - Page 15 EmptySam 27 Avr 2024 - 9:50

Dans la foulée :

même


Le même (!) mot rassemble, en français, trois fonctions et trois sens proches, mais toutefois bien différents. On commence par le pronom-adjectif, celui qui a été évoqué par Dopa : som. Comme d'jà dit, s'il accompagne un nom, c'est un adjectif, s'il est tout seul, c'est un pronom ; il a une signification telle que "identique, pareil", l'adverbe qui lui correspond est "de même".  

De som koze prodùt de som efekte = ideme sĕrete prodœnker ideme edòrase = Les mêmes causes produisent les mêmes effets.
I av finden de som zadàl = Eg vœnda àt idems daar = J'ai trouvé le mêmes là-bas.

Dopa l'a pris directement de l'indo-européen  *somos ; moi, je l'ai pris directement du latin IDEM. En uropi, l'adjectif et le pronom sont invariables. En aneuvien, l'adjectif varie en nombre, le pronom est déclinable, et dans les deux nombres, 'videmment.

On a somim pour l'uropi et idmas pour l'aneuvien pour l'adverbe qui lui correspond.

Un vark ne somim ki plastik = On ne travaille pas de même avec le plastique.
Da golèga kœm omned lerduse; da mir idmas dor kœm ed neràpkaż on = Il a couché avec tous ses élèves ; il fera de même avec ta fille.

Y a un autre "même", qui, lui, est purement adjectif, qui suit un pronom avec un trait d'union, ou bien un nom sans trait d'union. Celui-ci signifie "en personne" ou bien "précisément, particulièrement". L'uropi utilise le même (!) som pour cette traduction :
i vol vizo ha som = je veux le voir lui-même, en personne.

L'aneuvien, lui, fait encore appel au latin, mais pas avec le même (!) terme. J'ai pris (ipso facto) de IPSE, que j'ai transformé en . Particularité : c'est le seul adjectif déterminatif aneuvien postposé (en ça, il suit d'autres langues, dont l'uropi). Il s'accorde en nombre avec le nom ou le pronom qui le précède. Il suit le nom avec une espace, par contre, il est totalement agglutiné au pronom. Y a eu un petit changement, ces derniers temps. Le -N- euphonique qu'on pouvait rencontrer par-ci par-là a été éclipsé. Par ailleurs, on rencontre aussi dans "c'est (sujet) qui...", exemple :

Eg vel verat dasiψ
(cf. la traduc de la phrase uropie ci d'ssus).
Kaiψ dikta as ni es = Elle-même me l'a dit = C'est elle qui me l'a dit.
Ed nerapdake iψe ere kœm das = C'étaient ses fils qui étaient avec lui.

Peut aussi accompagner la particule reflexive dem (pas confondre avec ci d'ssus) :
Da demiψ mata* = Il s'est suicidé (il s'est tué lui-même).

Et enfin, l'adverbe, qui signifie "y compris, aussi". Je n'ai pas trouvé, dans le Vordar étymologique, l'origine de oʒe. Dopa va bien nous combler cette lacune prochainement. Je me suis un peu dégagé du latin pour me tourner ver une langue née dans le même pays, mais vach'ment plus tard : l'italien, avec anche, qui signifie également "aussi". Chez moi, l'adverbe "même" donne anq :
Oʒe de kide vidì deporten = anq àr nexàvdur cem obùsfærăr = Même les enfants furent déportés.

Comme tout adverbe, il est, bien sûr, invariable, dans ces deux langues, comme dans bien d'autres.

Quelques imbrications, pour finir :

anqiψ° = quand même
anqtep = même que
anqtet = même si (devant une conjonctive dont le verbe est au subjonctif imparfait ou plus-que-parfait).



*À comparer avec da dem mata pour "il s'est tué" (par accident, ou en essayant de sauver sa peau). À comparer aussi avec daiψ dem mata = c'est lui qui s'est tué.
°Plutôt amusante, celle-là ; mot-à-mot, ça donne "même-même".

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Dernière édition par Anoev le Dim 28 Avr 2024 - 9:17, édité 5 fois (Raison : Corrigé. Deux E en trop dans les deux premières phrases uropies)
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MessageSujet: Le monde fantastique et merveilleux des...   L'uropi et l'aneuvien (avec quelques bribes de psolat, peut-être) - Page 15 EmptyLun 29 Avr 2024 - 9:06

... pronoms.

Doj-pater a écrit:
Normalement, ça ne pose pas de problème:
- Av tu seten su alten cuse ? Ne, i per de som (As-tu mis d'autres chaussures ? Non je porte les mêmes)
de som apparait toujours dans une réponse à une question dans laquelle on sait qu'il s'agit d'un singulier ou d'un pluriel (le fameux contexte) donc il est inutile de le re-préciser

Les pronoms qui prennent le pluriel sont les quantitatifs: mol, mole, poj, poje, sat, sate, ek, eke, tal, tale… même quand ils sont utilisés comme adjectifs:
mol vod, mole liente, poj vin, poje kide, sat suker, sate patate, ek pan, eke vase, tal dia, tale dias
Beaucoup d'eau, beaucoup de monde, peu de vin, peu d'enfants, assez de sucre, assez de pommes de terre, quelque pain (un peu), quelques verres, toute la journée, tous les jours

Auxquels on peut rajouter alten (autre) un alten, alteneun autre, d'autres
et bien sûr les pronoms possessifs
mìa, mìas, tìa, tìas,… nìa, nìas, vìa, vìas… (le mien, les miens ou la mienne, les miennes… tien(s), nôtre(s), vôtre(s)

Faut-il rajouter le pronom som à la liste ? C'est une question intéressante.

Moi, j'pense que oui : pourquoi som est invariable alors que d'autres pronoms comme alten, tia, diz, ekie, mol  etc. Par contre, je comprends tout-à-fait que vari (que j'aurais plutôt vu en vare) ne change pas d'un iota.


Voyons comment ça se passe chez moi.


En aneuvien, tous les pronoms (et pas seulement les pronoms personnels) sont non seulement variables en nombre, mais également déclinables, et ils varient en nombre quasiment° tous de la même manière. Des adjectifs comme le personnel indirect et les possessifs qui sont invariables en nombre sont variables et déclinables en tant que pronoms. Seul le pronom personnel III (a) est variable en genre. Certains pronoms se transforment en adverbes, comme muls (beaucoup) et sont, par conséquent, invariables en nombre.

Irær plaċe mulser es qua deræse = Ceux-ci me plaisent plus que ceux-là.
Dame inest ave erer nœchev = Certains d'entre eux étaient en panne.
Mede • lóm in àt ordibòkev = Les miens sont déjà dans la caisse.
Àr rylne obaaje med dinbòken... da dysert an kes ùt iklímondak ep ùt golàjkaden = Les beaux yeux de ma cassette... il parle d'elle comme un amant d'une maîtresse (L'avare, Acte V Sc 3).

Attention au pluriel de alj, un déterminant ou pronom qui n'a pas le même nominatif pluriel que des noms en -J (comme ralj) derrière une consonne :

Alir ralje = d'autres rails.

Aux autres cas, par contre, rien à signaler :
eg vedja alise = j'en ai vu d'autres
eg vedja àr alise = j'ai vu les autres
ùt aliv in = l'un dans l'autre.

Ùdat (au moins un) et næq (aucun) ne varient pas en nombre, mais sont déclinables. Itou pour æq (chaque) :

- E dhep gœnes tiyn æqun = J'en prends deux de chaque.
- Nép! Næqs gœnest! = Non! N'en prends aucun !

La liste des pronoms serait incomplète si je n'avais pas parlé de "y" et "en" (hi-han !) Dans les deux dernières phrases ci d'ssus, ils sont éludés, parce qu'il y avait un complément. Mais sinon :

Ċys, qui n'a pas de nominatif, traduit aussi bien "y" que "en". Ses flexions sont

O gœnsa ep ċys? = T'en as pris ?
Eg dœm nep ùċ ċyn = Je n'en pense rien.
La dysertar ċyn sàrdaw àt afýpletev = On en a parlé hier à la réunion.
Da • ċyn. = Il en est.

La flexion circonstancielle -V le transforme en adverbe de lieu :

Eg • ċyv = J'y suis
Ar komun fran ċyv = Ils en viennent.

Pas de nombre pour ce dernier.

°Un p'tit détail, quand même, quelque chose de commun entre des déterminants (articles, adjectifs démonstratifs, certains pronoms). Il est essentiel qu'à la diction, le pluriel se démarque du singulier, donc le -E muet est insuffisant pour les distinguer. Ainsi, pour certains d'entre eux (ceux cités ci d'ssus), on remplace le -T du singulier par un -R, pour bien enfoncer l'clou. Ainsi, il y a toujours au moins une chance qu'on puisse repérer le nombre d'un nom ou d'un pronom. Dans quelques cas, ça peut ne pas être suffisant, le -E, normalement muet se prononce alors, aux choix, comme un schwa ou un [e] : ed knege ane /ə'knɛg'ɑ:ne/ = leurs livres (ceux qu'on a mis à leur disposition). Nota : le voisinage du E et du A ajoute un accent tonique, dû à la liaison produisant un phonème long (qui doit toujours être accentué).



Un p'tit hors sujet... pour un déterminant, c'coup-ci. Y a, pour "divers", l'adjectif déterminatif vari (d'jà évoqué). Eh ben chez moi, il est vraiment pas loin du mot uropi, puisque c'est varyde, qui signifie aussi "différents" dans ce même sens :

Er habe varyde modorse skopáṅdev = Nous avons différents modèles en arrière-boutique.

Évidemment, il est toujours au pluriel, et comme c'est un adjectif, il ne se décline pas.

Pas confondre avec pikan, qui est l'adjectif verbal de piken (varier) ; en uropi, on a varizen, le participe et adjectif verbal de varizo, dont vari pourrait être interprété comme l'apocope.

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MessageSujet: Re: L'uropi et l'aneuvien (avec quelques bribes de psolat, peut-être)   L'uropi et l'aneuvien (avec quelques bribes de psolat, peut-être) - Page 15 EmptyMar 30 Avr 2024 - 11:02

Un nom pour lequel on a choisi une racine commune (mais une orthographe différente), c'est le risque.

En uropi, risk, lequel donne riski (et non pas risken, qui est par conséquent un participe qui n'a pas d'adjectif verbal en aval) pour "risqué", et risko pour le verbe "risquer" (infinitif). Du très limpide, par conséquent.

Un petit peu moins limpide (qu'est-c'que j'risque ? pour une persolangue !), le nom aneuvien risq, lequel se décline comme tout nom dont le Q final suit une autre consonne (comme marq, en somme).

Hidit næq risqus = Ne prenez aucun risque.

Le verbe est homonyme, à savoir risq (en uropi, ce n'est qu'à l'indicatif présent que le verbe et le nom au nominatif singulier sont homonymes). Les formes référencées sont risqa, risqúa.

Nep risqute àt livs ed neràpdune ene = Ne risquez pas la vie de nos enfants.

Si le participe présent est, sans surprise, risqun, son adjectif verbal n'est pas usité. Par contre, risqan (risqué), lui, existe bel et bien ; variable en nombre évidemment, comme tout adjectif.
ùr risqane itekœnade = riski intranemade = des entreprises risquées.

Quadù risq nep adháb nep = We risk nit odtèn nit = Qui ne risque rien n'a rien (qui ne risque pas n'obtient pas).

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MessageSujet: Re: L'uropi et l'aneuvien (avec quelques bribes de psolat, peut-être)   L'uropi et l'aneuvien (avec quelques bribes de psolat, peut-être) - Page 15 EmptyMar 30 Avr 2024 - 17:47

Doj-pater a écrit:
L'uropi et l'aneuvien (avec quelques bribes de psolat, peut-être) - Page 15 Rajidr11
Ben tu vois, en aneuvien, un des deux noms pour le roi est pris directement du nominatif du nom latin : REX. Un des rares mots affublé du déséquilibre des genres, puisqu'au singulier, ce nom est masculin (au lieu d'être neutre°). Il désigne donc le roi en exercice (du pouvoir, quel qu'il soit ; ça vaut aussi bien pour Louis XIV que Charles III, Mohamed VI ou d'autres).

Àt ʀex nep palastev, da faara usláṅdes vynebav = Le roi n'est pas au palais, il est parti à l'étranger ce matin.

Il y a un autre nom, mixte (mi-à-postériori, mi-à-priori) celui-ci, pris du génitif du nom latin (REGIS), imbriqué dans dak (homme, garçon). Il concerne la personne en elle-même, dans sa vie privée, notamment, mais aussi l'époux d'une reine régnante, ce qui aurait été le cas si Philip of Edinburgh avait été aneuvien (mais ça pouvait pas être le cas : l'Aneuf est une république depuis 1893)*. On aurait, par exemple :

Da cem naamsă regdak gerev dek; da verdèră rex dek jareve pylaser. = Il fut nommé roi à dix ans, il le devint dix ans plus tard.

Ce nom, terminant par -dak, est masculin lui aussi.

Comme nom neutre, on a celui-ci, regdu :
Àt prinskad aṅeràp ùt nev regdus
= La princesse attend un nouveau roi.
Àr regdur cem mir waade kràsdaw = Les rois et reines seront attendus demain.

Autre aspect du déséquilibre des genres : la reine (raja en uropi) donne toujours, en aneuvien, regkad, qu'elle soit au pouvoir ou non. On peut avoir, par conséquent :

Àt ʀegkad pazhœṅdă àt reenem ᴋorrèndax ea ċeenă nor hoψev tinek-ùt
. = La Reine convoqua le Grand Chancelier et ne dîna qu'à 21:00.


Pour le droit, ça viendra plus tard.

°Eh ben pourtant, y a bien un rex neutre, mais là, c'est la pièce d'échecs (d'jà évoquée auparavant) ou bien la carte à jouer (àt rex kàrdan).
*Le prince qu'on sort (pour les grandes occasions), comme on dit sous nos latitudes. Ben tiens ! L'aneuvien, pour déséquilibré qu'il soit pour ce type d'usage, ne l'est pas autant que nos langues réelles.

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MessageSujet: Re: L'uropi et l'aneuvien (avec quelques bribes de psolat, peut-être)   L'uropi et l'aneuvien (avec quelques bribes de psolat, peut-être) - Page 15 EmptyDim 5 Mai 2024 - 0:12

Doj-pater a écrit:
De pronòm "i" - le pronom "i" en Uropi
* * * *
En Uropi le pronom "i" /i/ (je) ne vient pas seulement de l'anglais "I" (prononcé /ai/): i/j est commun aux langues romanes, germaniques et slaves. Bien entendu ça aurait pu être "je, ja, jo", si ces formes n'avaient pas été prises par le pronom neutre de la troisième personne du singulier: je = (ang. it, al. es).

Ben tu vois, en aneuvien, i, c'est pas un pronom, c'est un adjectif qualificatif. Ce n'est pas que le plus court mot de la langue aneuvienne, c'est le plus... fin. D'ailleurs, c'est justement ce qu'il signifie. C'est un mot autoréférent. Y en a une petite poignée comme comme ça.

Cet adjectif correspond aux adjectifs uropis tin et slin. Par contre, l'adjectif uropi fin, correspond à l'aneuvien gyinan*. Les mots dérivés de l'adjectif i ont besoin d'une consonne euphonique, c'est le N qui a été choisi.




*Lequel, d'ailleurs, devrait bientôt être remplacé par gyinis, pour éviter l'allitération de N. En plus, à bien y réfléchir, gyinan peut être gardé pour "raffiné". Le préfixe laudatif gy- (venant de gylèψon, pour "fameux", plutôt que de gylo = "tant", l'anacyclique de olyg = peu) tenant là tout-à-fait son rôle. Y a aussi inet pour "finesse" (physique) et gyinet pour "finesse" (raffinement, correspondant à l'uropi finad°).
°Par contre, j' m'attendais à voir aussi tinad ou slinad dans le Vordar, correspondant au premier sens là.

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MessageSujet: Re: L'uropi et l'aneuvien (avec quelques bribes de psolat, peut-être)   L'uropi et l'aneuvien (avec quelques bribes de psolat, peut-être) - Page 15 EmptyLun 6 Mai 2024 - 8:41

Pour reg, j'ai, en aneuvien

kyt, pour qui n'est ni courbe, ni tordu, dans le sens concret : ùt kyt dùlt = une ligne droite.
riyg, lequel pourrait être proche de reg, c'est l'adjectif au sens figuré : droit, régulier, loyal, rigoureux (autant envers lui qu'envers ses subordonnés), riget signifiant "droiture", mais aussi "justesse"°.

Il en reste un : le droit (jur.), lequel étant traduit, en uropi par... jur. Chez moi, c'est un paronyme de lek (loi), pompé au latin DVRA LEX SED LEX : lék.

Duléke = droits humains, droits de l'homme.
Ka studa pent jàreve lékev = Elle a fait cinq ans de droit (elle a étudié cinq ans en droit)*.

°Je l'ai pas vu dans le vordar-thème ; j'verrais bien regid. Ça tomberait bien, il est pas pris ailleurs (j'ai vérifié dans le Vordar version.
*Calembour francophone intraduisible en aneuvien : la politique, c'est très simple : c'est "cinq ans de droit, tout le reste de travers !". Intraduisible je suppose aussi en uropi.

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MessageSujet: Re: L'uropi et l'aneuvien (avec quelques bribes de psolat, peut-être)   L'uropi et l'aneuvien (avec quelques bribes de psolat, peut-être) - Page 15 EmptyLun 6 Mai 2024 - 11:39

Citation :
°Je l'ai pas vu dans le vordar-thème ; j'verrais bien regid. Ça tomberait bien, il est pas pris ailleurs (j'ai vérifié dans le Vordar version.

Tout à fait, c'est ça, c'est regid.

Citation :
Duléke = droits humains, droits de l'homme.
Ka studa pent jàreve lékev = Elle a fait cinq ans de droit (elle a étudié cinq ans en droit)*.

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Ce studì jur tra pin jare ou Ce studì pin jare juri.

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MessageSujet: Re: L'uropi et l'aneuvien (avec quelques bribes de psolat, peut-être)   L'uropi et l'aneuvien (avec quelques bribes de psolat, peut-être) - Page 15 EmptyLun 6 Mai 2024 - 12:56

Compris-saisi !

Si j'ai opté pour le même nom, c'est pas non plus par hasard. Les droits, ce sont à prime abord, des articles (de loi) permettant de ne pas être soumis systématiquement à la loi du plus fort... du plus riche... de celui qui tient le flingue et j'en passe.

Eg • lékev stanun sedjan in æt busev. = J'ai le droit de rester assise dans ce bus (Je suis en droit de... Rosa Parks).

Mais chacun peut s'en sortir de différentes manières.




J'ai bien suivi cet article, et, même si on fait pas pareil, j'ai bien apprécié.

On a bien toutefois un point commun, c'est l'utilisation d'une flexion commune à des adjectifs et au génitif de nom commun, même si c'est pas si systématique, aussi bien chez toi (adjectifs en -ic) que chez moi (une poignées de suffixes, dont -on, -ig, -is et j'en passe.

Maintenant, voyons cette phrase : Tous les vêtements masculins sont dans ce magasin ; ceux des hommes (adultes) sont au rez-de chaussée ; ceux des garçons (enfants et ados) sont au premier.

D'après ce que j'ai vu dans le Vordar, je verrais une traduction dans cette optique n(à corriger si besoin) :

Tale mazi veste s'in di vendia ; dize manis se be bodistàʒ ; dize bobis se be pri staʒ.


Ça donne, chez moi :

Omne dasone mihe • in æt skopev; ær vaxendakene • krænivlev; ær zhùndakene • pirm nivlev.


Bref, dans les deux langues, on fait clairement la différence entre "masculin" et "d'homme", en utilisant un adjectif bien spécifique pour "masculin" (convenant aussi bien aux hommes adultes qu'aux garçonnets).

Là ou on peut trouver une différence, c'est qu'en uropi, il y a une différence de notée entre le génitif dit "générique", utilisant la même syntaxe que celle des adjectifs (antéposé) et le génitif spécifique, ou bien déterminé (parce qu'on le reconnait souvent parce qu'il y a un déterminant précédent le complément du nom) : de gardin mi tiotu = àt hort ed franpárkaden = le jardin de ma tante.

.

Comment dis-tu "des chemises d'hommes" ?

Chez moi, ça donne ùr horlar vaxèndakene.

Le complément est toujours postposé.

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MessageSujet: Une histoire de voyelles   L'uropi et l'aneuvien (avec quelques bribes de psolat, peut-être) - Page 15 EmptyLun 6 Mai 2024 - 19:45

En aneuvien, comme en uropi, d'ailleurs, toutes les voyelles ont la même valeur, et y en a pas la moitié qui influe sur les consonnes d'une manière ou d'une autre, comme par exemple, sur le C et le G dans les langues romanes (mais pas le latin*), sur le Γ en grec actuel# ou sur le X en russe et (je suppose) dans d'autres langues slaves. Y a bien eu, y a assez longtemps quelques essais boiteux, mais j'ai vite changé de cap. J'avais pas envie de m'retrouver avec "le cœur du cœlacanthe" et d'autres énormités du même tonneau. Même si, chez moi, y a quelques emm... dans mes voyelles, ceux-ci sont, dans l'ensemble° prévisibles.



*Et j'ai reconduit ça au psolat (quand cette langue respirait encore assez bien).
#Et on n'oubliera pas le Γ russe dans -oгo !
°Le pire emm... restant le U non accentué, pour lequel il faut connaître les noms ou les affixes. Ça n'inonde pas le lexique ! ouphes ! Le E, lui, est nettement plus prévisible.

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MessageSujet: Des voyelles comme s'il en pleuvait   L'uropi et l'aneuvien (avec quelques bribes de psolat, peut-être) - Page 15 EmptyHier à 21:30

Tout d'abord, en guise d'apéro, le psolat, une langue qu'on peut, malheureusement considérer comme aussi morte que son inspiratrice (le latin).

En plus des cinq voyelles uropies, on peut compter
le Y, lequel se prononce... té ! [y], accentué ou non (ça simplifie bien les choses).
le schwa ([ə]) jamais accentué, et toujours représenté par un E dans une syllabe fermée.

Pour le reste, on n'est pas bien éloigné de l'uropi, même s'y a des p'tites différences par-ci par là :

Le A est antérieur s'il est accentué, sinon, il est central.
Le E est fermé dans une syllabe ouverte (adulte) et ouvert dans une syllabe fermée accentuée (puer).
Petite particularité pour le I : comme en uropi, ce peut être une glide ; toutefois, dans ce cas, même en minuscule, il est représenté sans point : doktoroı*.
Le O suit la même règle que le E : ouvert dans une syllabe fermée (même non accentuée, c'coup-ci) et fermé dans une syllabe ouverte.
Le U se prononce... té ! [u], sauf derrière un Q où, s'il n'a pas de diacritique, il est glidisé ([w]).


Main'nant, le plat de résistance : l'aneuvien, lequel dispose de nettement plus de phonèmes, lesquels peuvent avoir une longueur standard ou peuvent être longs (pas tous ! ce s'rait pas marrant !). Les lettres longues sont facilement reconnaissables : AA, Æ, EA, EE, EU, IY, OA, OE, OO, Œ (attention à ne pas confondre !), UU, YY. S'ajoutent à ça deux diphtongues : AU ([ɐʊ]) et EI (celle-ci rarissime [ɛɪ]), toujours accentuées, comme les voyelles longues.

Main'nant, voyons-les, phonème par phonème :

[ɐ], représenté par le A standard, accentué ou non. Ce A peut porter un diacritique droit (Á) si l'accent tonique n'est pas en première syllabe. Peut avoir pour allophones :
[ä]
[ʌ] à titre dialectal (Santes) si non accentué.
Le AA se prononce [ɐ:].
Le [a] est représenté par un À (jamais long°).
La diphtongue AU se prononce [ɐʊ]
Le [ɑ:] (toujours long, sauf si dialecte malyrois) est représenté par le digramme EA. Pas la peine de m'demander pourquoi, ça m'est v'nu comm'ça ! j'étais encore ado à l'époque ; c'était le début de l'aneuvien, et ç'a résisté à toutes les réformes.

La lettre Æ représente TOUJOURS le phonème long [ɛ:], pas de surprise, donc !
Le [ɛ] est représenté
soit par un E, non accentué ou accentué en première syllabe, celle-ci étant fermée
soit par un È, si le phonème DOIT être ouvert, quelle que soit l'état de la syllabe (ouverte ou fermée), comme dans gèven. Accentué, bien sûr.
À l'inverse, le É est un [e] (fermé), quelle qu'en soit la syllabe, accentuée, bien sûr.
Le [e:] est représenté par EE, toujours fermé (et long), donc.
EU en est sa version arrondie : [ø:].
Pour finir, y a le Ĕ, qui représente soit le [ø], plutôt rare, soit le [œ], plus courant, même dans une syllabe ouverte (stĕ).
Le [œ:], on va voir ça plus tard.

Le I court ne présente aucune surprise, contrairement au psolat et à l'uropi, il comte entièrement dans une syllabe et n'est JAMAIS glidé : [і]. La seule (petite) surprise vient de sa version longue : IY, en voilà la raison.

Le O suit à peu de choses près la même règle que le E : s'il n'y a pas de diacritique, il est fermé dans une syllabe ouverte et ouverte dans une syllabe fermée. Petit détail, toutefois, cette syllabe ne peut pas être fermée par un S (lettre) ou un Z, sinon, le O reste fermée (oz /'oz/). Autre lettre se prononçant /ɔ/ : le Ă, accentué... ou non.
Comme digrammes, y a
OA : [ɔ:]
OE : [œ:], sa version antérieure, en somme.

Le Œ, ne laisse, lui non plus, aucune surprise : c'est un [u:].

Le [u] est, lui, représenté par la lettre U. Mais y a un problème ! et de taille ! Il est expliqué là-bas. Bref, pour le U portant l'accent tonique, ça ne pose pas de problème, y compris le UU qui se prononce [y:]. Le [œ:], on a vu ça juste au d'ssus, le [y] accentué, c'est Ù. Par contre, le U non accentué, c'est un peu la valse sur patins à glace : il se prononce, en principe, [u], sauf dans des suffixes comme -du ou des préfixes comme us- : [y].

Puis vient le tour du Y, lequel ne se prononce pas [y] (psolat) comme on pourrait le supposer, puisque c'est le U (UU, Ù, U) qui tient ce rôle, mais, [ɪ], du moins, s'il est accentué sans diacritique ou avec un diacritique droit (Ý) ; ce phonème n'est jamais long. Toutefois, le diacritique gauche (Ỳ) ne l'ouvre pas comme pour un E ou un O, il ne l'antériorise pas comme un A ou un U, mais il le... centralise : [ɨ]. YY en est la version longue [ɨ:]. Pour le Y non accentué, ce fut longtemps un peu la récréation, il se prononçait vraiment n'importe comment, au p'tit bonheur. Ça s'est (relativement) stabilisé, c'est surtout soit un schwa (en dernière syllabe), soit un [ɪ] (ailleurs). J'ai gardé, sous l'coude, une prononciation dialectale : [ʌ].

Pour finir, l'aneuvien dispose de voyelles nasales, elles sont représentées par des digrammes (comme en français, et non comme en polonais) dont la consonne nasale (un M ou un N) est coiffé d'un point suscrit. Quelques détails par là ; ainsi, on ne confondra pas pent /'pɛnt/ (5) avec peṅt /'pɛ̃nt/ (peinture).

Certes, la partie aneuvienne fait un peu "fleuve" (euphémisme), mais à bien y examiner, c'est pourtant nettement plus simple, malgré le nombre de phonèmes au total, que pas mal de nombres dites naturelles.

*Au masculin, doktori au neutre. 'Videmment, doktoraı au féminin ; nominatif pluriel et génitif singulier.
°Y a bien eu une tentative avec AE, pour faire un pendant au EA postérieur long, mais elle peine à s'imposer. Je la garde sous l'coude...

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