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Sujet: Re: Aneuvien 2 Sam 6 Aoû 2022 - 15:46
Pour les conjonctions, on pourrait ajouter le "si" des questions fermées indirectes, l'anglais et le néerlandais par exemple le distingue du si" conditionnel (anglais : *whether* vs *if*, néerlandais *of* vs *als*).
Anoev Modérateur
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Sujet: Re: Aneuvien 2 Sam 6 Aoû 2022 - 18:32
Hankol Hoken a écrit:
Pour les conjonctions, on pourrait ajouter le "si" des questions fermées indirectes, l'anglais et le néerlandais par exemple le distingue du si" conditionnel (anglais : *whether* vs *if*, néerlandais *of* vs *als*).
Alors là, j't'avourai qu'à l'époque où j'ai créé ces conjonctions, j'ai eu un'de ces crises de flemmme ! Du coup, j'ai tourné, comme on pourrait dire, autour des trois TE- : tep tet tev La première créée, et la première par ordre alphabétique, c'est tep (que), de là en ont débouché une belle poignée, tout un tas d'agglutinées qui correspondent, en français, à des locutions conjonctives.
Sur ma lancée, j'ai créé tet, et pour garder le même radical, je me suis fendu d'une relex (j'avais dans les quinze ans à l'époque, je ne savais pas ce que c'était qu'une relex), et, du coup, j'ai opté pour tet pour les deux*. Par contre, ça pouvait pas aller pour l'adverbe : c'était si énorme qu'y fallait que je trouve aut'chose ! Sinon, pour la condition, bien sûr, j'aurais pu choisir tit. C'est trop tard main'nant !
Enfin tev (quand) : là, j'ai fait un amalgame de tep (cf plus haut) avec quav (où), le circonstanciel de qua (qui). Là où j'ai (un peu) raté le coche (mais jusqu'à quel point ?), c'est que pour "avant que" et "après que", j'ai choisi une agglutination avec tep et non avec tev, ce qui aurait été logique avec des conjonctions de subordinations temporelles. Relex encore ? n'empêche que las waadun tep (en attendant que) et sin waadun tep (sans attendre que) étaient quand même plus logiques avec tep qu'avec tev. Du coup, j'ai continué sur ma lancée avec kunatep (afin que), sortep (de sorte que) et rikytep (jusqu'à ce que)#.
Récapitulons :
Que (conjonction de subordination°) = tep
Da stĕ nep tep cem klim per kav = Il ne sait pas qu'elle l'aime (il ne sait pas qu'il est aimé par elle).
Si (conjonction de subordination, conditionnelle ou "interrogative" indirecte) = tet.
Tet eg er plut, e kjas làmyv sàjp = si j'étais riche, je voyagerais souvent Ep or stĕ tet ed parèndur • plute = savez-vous si vos parents sont riches ?
Si (adverbe de quantité) = tan
Ar • tan plute tep ar kjas kàne dolíven ùt paladomev = Ils sont si riches qu'ils pourraient habiter un palace.
Si (adverbes d'affirmation) = rjo! ep.
— Ka tulsa nep al æt dineren? — Rjo! — Elle n'a pas gagné tout cet argent ? — Si ! O nuzhère nep làporun ber livun, eg ep = Tu n'as pas besoin de travailler pour vivre, moi si.
*Après tout, tet et tep pouvaient être pas trop éloignés : vois ces deux phrases : e stă tep e kan kom = je sus que je pourrais venir eg ere nep stĕ tet e kan kom = je ne savais pas si je pourrais venir. #Sans compter celles qui n'ont rien à voir avec le temps ou le but, comme sjotep (puisque), sĕrtep (parce que)... °Ben tiens, y a aussi le pronom relatif, très différent, et la préposition comparative, assez proche du pronom (une deuxième crise de flemme ?) : O stĕ ep quas da habă àt audax diktun ni es? tep da ere ù tolor qùvdak qua temes nor ù tinsaṅdins per monedev; autygoner qua das... = Tu sais ce qu'il a eu l'audace de me dire ? Que c'était un pauv'malheureux qui ne gagnait qu'un p'tit million par mois ; plus culotté que lui...
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Sujet: 100 Mar 9 Aoû 2022 - 13:46
Cèrent a perdu son point, et son phonème affriqué, exit donc ċèrent.
De même, à l'instar de dekœsaṅd pour 10 000, on a cerœsaṅd pour 100 000 au lieu de ċèrent-trœsaṅd.
On fera donc gaffe aux paronymies (comme avant, en fait, mais y en a un'poignée d'plus*).
*Les anciennes formes ne sont pas caduques ; si on a peur de confondre, on peut toujours les utiliser.
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Sujet: Du volapük à l'aneuvien Sam 13 Aoû 2022 - 10:55
Certes, l'aneuvien n'est pas du du tout un simple calque grammatical du volapük (d'ailleurs, quand je créai ma langue, je ne savais du volapük que l'existence, et encore !), mais il y a des aspects de ma persolangue qui "doivent" nettement plus à J.M. Schleyer (ou plutôt à A. de Jong) qu'à L.L. Zamenhof ou A. Gode, par exemple.
Même si les transcriptions orthographiques sont fort différentes, il y a à peu près autant de phonèmes en aneuvien qu'en volapük (voire un peu plus, comme les /ɨ ɪ ɫ ɬ/ etc) et nettement plus qu'en espéranto ou en uropi*.
Quand je finis par me résoudre à faire entrer les déclinaisons dans ma langue, j'optai pour quelque chose de relativement simple, c'est à dire à l'opposé de ce qu'on trouve en latin, notamment (je ne connais pas le grec, pas plus celui de Papandréou que celui de Platon) ou en russe. Le système allemand (que je connaissais vaguement, très vaguement) avait pour moi un aspect attractif : quatre cas de déclinaison : juste ce qu'y faut. Le système volapük aussi : quatre cas, la régularité en plus. Quelques adaptations à l'orthographe aneuvienne et... un glissement : il n'y avait plus de datif chez moi, les COI pouvant être exprimés par différents cas, selon le sens (voir "faites attention au chien"). J'y mis à la place un cas nommé "circonstanciel", reprenant certains aspects du datif allemand (ceux n'ayant pas trait à l'attribution), de l'ablatif latin, de l'instrumental et du locatif russes. Les terminaisons étaient presques aussi régulières qu'en volapük, toutefois quelques p'tit'z'écorchures (-Ċ, -Ψ, -W...) par ci par là, mais vraiment rien de commun avec IVPITER IOVIS pour ne citer que celle-ci.
À suivre.
*En toute honnêteté, y faut admettre que la finalité n'était pas la même : le fondateur de l'uropi tenait à ce que ses phonèmes fussent prononçables du cap st-Vincent (Algarve, Pt) jusqu'en Oural et du Svalbard (N) jusqu'au Caucase.
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Sujet: Du volapük à l'aneuvien Sam 13 Aoû 2022 - 18:05
Nombres et genres
Certes, les radicaux et les flexions sont totalement différents d'une langue à l'autre, mais dans la démarche, on y verra des points communs qu'on ne retrouvent pas dans d'autres LAI, et notoirement pas dans les langues naturelles.
Déjà, au volapük, y a une flexion unique pour le pluriel, que ce soit pour les pronoms (et par conséquent les verbes, on verra ça plus tard), les noms, et également les adjectifs, lorsqu'ils sont antéposés, c'est le (quasi) indéboulonnable -S, qu'on retrouve en français, en anglais, en castillan, en catalan, en portugais, en interlingua et en uropi (pour les noms et cas en voyelles). J'ai voulu tourner le dos (justement) au -S pour le pluriel, et du coup, comme je voulais tourner le dos au -E (et aussi au -A) pour le féminin, eh ben j'ai opté pour le -E pour le pluriel des noms en consonne (l'uropi n'existait pas encore en ce moment). Mais, contrairement au volapük, y a aussi en aneuvien, des noms en voyelles. J'ai pas opté pour le -S (que j'ai attribué à l'accusatif, le volapük ayant opté pour le -I), mais pour le -R comme pluriel de noms (et pronoms, là, y en a pas mal) en voyelle. Deux flexions (prévisibles, en plus) au lieu d'une pour le pluriel, c'est quand même pas la mer à boire !
Finalement, en récapitulant, on a, pour "fleur" (ordre des cas conforme au volapük*) :
fleur
S
P
S
P
N
flol
flols
gòla
gòlar
G
flola
flolas
gòlan
gòlane
D/C
flole
floles
gòlav
gòlave
Acc
floli
flolis
gòlas
gòlase
Comme on peut voir, c'est pas bien compliqué, pas vraiment plus pour l'aneuvien que pour le volapük. Pour les noms en consonnes, chez moi, on a (pour "chou")
chou
S
P
N
gol
gole
Acc
gols
golse
G
golen
golene
C
golev
goleve
Eh bien, cette constance de flexions en nombre et en cas de déclinaison, on la retrouve (dans ces deux langues) avec les pronoms, personnels surtout :
1re & 2me personne
S
P
S
P
N
ob, ol
obs, ols
eg, o
er, or
G
oba, ola
obas, olas
en, on
ene, one
D/C
obe, ole
obes, oles
ev, ov
eve, ove
Acc
obi, oli
obis, olis
es, os
ese, ose
On ne va donc pas se perdre avec les "je" ou des I transformés en "me, moi" et j'en passe !
Avant d'attaquer la troisième personne, faisons un petit crochet par les genres. Le volapük, comme ses langues indo-européennes inspiratrices, a fait une inspiration sur le vivant pour le calquer sur les noms de sa grammaire, à la différence près que, comme c'est le cas sur d'autres langues inventées, pas seulement des LAI, mais aussi des persolangues, seuls les êtres vivants sexués (et non des mots comme "rocher, table, sens, invitation" et j'en passe) ont un genre différent du genre le plus important de la langue : le neutre. Le volapük d'origine (appelé par la suite volapük rigik, par les partisans des réformes comme Arie de Jong, qui ont institué le Vpk nulik (nouveau vpk)) avait une caractéristique qu'on retrouva dix ans plus tard dans l'espéranto et un peu plus de cent ans plus tard dans l'uropi (à peu de chose près), une caractéristique qu'on retrouve aussi ailleurs : le masculin et le neutre* ont une flexion dite "de base", et les mots féminins en sont simplement dérivés :
cheval
jument
Vpk rgk
jeval
of-jeval
Eso
ĉevalo
ĉevalino
Uro
kwal
kwala
Toutefois, là, pour l'étalon, même le volapük rigik fut plus équilibré (om-jeval) que les deux autres, qui ont dû faire appel à une agglutination ou un adjectif pour pallier le manque de flexion pour le genre masculin : respt : virĉevalo & mazi kwal.
Le Vpk nulik fut (et est encore) beaucoup plus équilibré, y compris pour d'autres animaux que le cheval, d'autres idéolangues ont suivi le même chemin, y compris une variante de l'espéranto :
cheval
étalon
jument
Vpk nlk
jeval
hijeval
jijeval
Ido
kavalo
kavalulo
kavalino
Anv
hippo
hippod
hippok
Mnd
hine
bahine
mahine
Eso rii
ĉevalo
ĉevaliĉo
ĉevalino
Elko
pego
epego
apego
Avk
okol
okolye
okolya
Et donc, là d'ssus, on se retrouve avec les pronoms de la troisième personne. La aussi, la distribution entre om et on a été différente entre le volapük rigik et le volapük nulik.
En volapük rigik, om concerne tous les êtres vivants, masculins et féminins, donc oms peut signifier "ils (et elles)". L'espéranto (d'origine) avec li, l'uropi avec he suivent ce même schéma.
En volapük nulik, om désigne exclusivement le masculin, on peut tout aussi bien désigner un être vivant dont on ne connait pas (ou on ne trouve pas utile de désigner) le sexe que tout autre chose (chaise, montagne, pied, joie...). Pour le pluriel mixte, c'est donc ons qui s'impose. L'elko (ogo), l'aneuvien (a) et l'espéranto rii (ri), le mundeze (le)... suivent cet équilibre.
Dans les deux cas de figure, le féminin est toujours of.
À suivre.
*On sert les invités d'abord, c'est ben normal !
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Sujet: Du volapük à l'aneuvien Dim 14 Aoû 2022 - 17:48
Conjugaison des verbes
Tout d'abord, on pourrait croire que la conjugaison volapüke est effectuée à la personne ; en fait, c'est infiniment plus simple que ça. Dans des langues comme le français, le castillan, le latin et, dans une moindre mesure le kotava, on a effectivement une flexion par personne, mais cette flexion se différencie (relativement) d'un temps à un autre, d'un mode à un autre. Pas en volapük, tout simplement parce que la flexion en question, eh ben c'est le pronom personnel sujet qui est accolé au radical du verbe, et on a, pour le verbe "aimer" (löfön), à l'indicatif présent, la conjugaison suivante :
ind. prés.
S
P
I
löfob
löfobs
II
löfol
löfols
III
löfon
löfons
pour "j'aime, tu aimes" etc. mais y peut très bien y avoir
subj. imp.
S
P
I
älöfob-la
älöfobs-la
II
älöfol-la
älöfols-la
III
älöfon-la
älöfons-la
Pour "j'aimasse, tu aimasses" etc.
Mais que vient faire ici l'aneuvien, alors que dans cette langue, le subjonctif est invariable ? Le subjonctif, oui, mais pas l'indicatif. D'autre part, dans les deux langues, on trouve la marque du pluriel : S au volapük, -E/-R à l'aneuvien (dédoublé dans le cas de l'indicatif, et aussi de l'impératif, accessoirement du conditionnel). Seul le pronom personnel a changé de place :
ind. prés.
S
P
I
e klim
er klime
II
o klim
or klime
III
a klim
ar klime
Mais pour d'autres temps, on se rejoint aussi. Par exemple, on trouve aussi une analogie au subjonctif imparfait : le préfixe volapük est simplement remplacé par une particule entre le sujet et le verbe, aucune autre modification :
subj. imp.
S
P
I
eg ere klim
er ere klim
II
o ere klim
or ere klim
III
a ere klim
ar ere klim
Je ne cacherai pas que le volapük a l'avantage de distinguer, quel que soit le nombre, quels que soient les verbes, le subjonctif de l'indicatif, par l'ajout du suffixe -la, mais pour l'imparfait... on a chacun nos méthodes : Ä- en préfixe au volapük, ere# en particule à l'aneuvien, quel que soit le mode utilisé. Pour les temps accomplis, on s'éloigne encore : d'autres préfixes temporels en volapük ,-A° derrière le verbe chez moi avec les mêmes particules utilisées par ailleurs.
À suivre
*À quelque chose près, parce qu'en français, les flexions homophones ne sont pas rares, ce qui, contrairement à d'autres langues (latin, castillan...), nécessite le maintien du pronom personnel. #Et d'autres existent, comme mir, dhep, ăk, kjas, qui, avec chacun des temps et modes multiplie les nuances et possibilités d'autant (cf. là et là). °Ou Ă, pour le prétérit.
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Sujet: Re: Aneuvien 2 Dim 14 Aoû 2022 - 23:13
Un mode pour lequel on diverge : le conditionnel
Pour ce mode, chacun joue dans sa cour !
D'une part, d'après ce qu'on voit dans le Kerckhoffs, le conditionnel est utilîsé avec le suffixe -öv (et là, comme au subjonctif, séparé d'un tiret, mais cf plus bas, mais le plus effarant, on a un Ä ou un I devant le verbe, alors que ces désinences préfixales sont respectiv'ment celles de l'imparfait et du plus-que parfait. Pour le plus-que-parfait, j'comprends encore à peu près. Mais pour le reste, j'aurais sauté sur l'occasion pour créer plusieurs nuances du conditionnel présent : O- pour le conditionnel d'éventualité _- pour le conditionnel de souhait réalisable Ä- pour le conditionnel de regret ou de soulagement une nouveauté : Ü- pour celui d'opposition (même si) et enfin (mais là, ça existe) I- pour le conditionnel passé.
Une telle kyrielle de préfixes avec -öv aurait affiné le conditionnel, à un point encore plus précis que ce que le permettait le latin, supérieur même à ce que j'avais pensé pour l'aneuvien.
Bon, ça s'est pas fait, dommage, mais tant pis, on va pas rev'nir dans l'passé ou faire ressusciter Arie de Jong.
Pour l'impératif, on se retrouve
du moins partiellement : -öd en volapük, -T en aneuvien.
Penobs-öd = er skriptete = écrivons.
J'ai lu des choses intéressantes, sur cette page.
Ainsi, j'ai vu que l'impératif passé et futurs n'étaient guère utilisés en volapük. S'ils le sont guère, c'est qu'il le sont un petit peu quand même ; on trouve l'impératif futur en aneuvien pour un ordre différé (pars à mon signal).
le tiret devant les suffixes de mode n'est pas utilisé par les volapükistes allemands. Eh bien les volapükistes aneuviens (diégèse) ne l'utilisent pas non plus, du coup, penobsöd oni!
If älabobsla moni = Tet er ere hab dineren. C'est un cas d'figure où le volapük et l'aneuvien se retrouvent : l'utilisation du subjonctif imparfait dans les propositions conditionnelles. Systématique en volapük.
Le volapük fut une langue brillante avec un locutorat très nombreux, avant de chuter à cause de dissensions et de l'intransigeance de son fondateur, il n'est plus aujourd'hui qu'une langue expérimentale tenue à bout de... langue ou de lignes sur la Toile par une poignée d'érudits. L'aneuvien est une persolangue parlée (ou plutôt écrite) par... un locuteur, c'est infiniment moins que le volapük, même actuel. Mais dans certaines idées volapükes, je me retrouve un peu, même si la plupart ne sont que ces coïncidences étonnantes.
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AVK : Macron va gazik ke Engla is inafa yasa fu kakever ANV : Macron mir afýplen àt regkaż Englaṅden ea ed famils.
Macron va rencontrer la reine d'Angleterre et sa famille
AVK : Macron va gazik ke Engla az taneeldik fu kakever ANV : Macron mir afýplen àt regkaż Englaṅden sjo àt pirmal Ministr.
Macron va rencontrer la reine d'Angleterre puis le premier ministre
AVK : Macron va gazik ke Engla is okilik ke Anglican uja fu kakever ANV : Macron mir afýplen àt regkaż Englaṅden, kàψ engliken sjælen.
Macron va rencontrer la reine d'Angleterre et (le) chef de l'église anglicane.
Pas besoin de mettre kàpkaż, puisque każ est d'jà dans regkaż, du coup, on se contente de kàψ, sans article, et à l'accusatif, en tant que nom apposé à un autre COD. Pas besoin de mettre kes (comme), ça suffit bien comme ça. Pas besoin non plus de mettre ea (et) ici. Ea aurait été utile, dans cette phrase :
ANV : Macron mir afýplen àt regkaż Englaṅden, sovors Ùtaran-Rextáden ea kàψ engliken sjælen.
Macron rencontrera la Reine d'Angleterre, souverain du Royaume-uni et chef de l'église anglicane.
Chez moi, l'article, tant défini qu'indéfini a un rôle essentiel :
il permet de différencier un échantillon défini (àt) ou indéfini (ùt), d'une généralité (omis).
Mais il ne sert pas qu'à ça. il permet d'établir un "bornage", quand il y a plusieurs noms.
Exemples :
ùr hræne bòlige ea kandache* = des stylos et des crayons verts. Ùr et hræne est mis pour l'ensemble. ùr hræne bòlige ea ùr kandache = des stylos verts et des crayons. le premier ùr ainsi que hræne ne servent que pour les stylos. le deuxième ùr "fait barrière" à l'adjectif chromatique (mais c'aurait très bien pu en être un autre) et c'est donc le seul à s'appliquer aux crayons.
*Mais on pourrait tout aussi bien avoir ùr hræne bòlig ea kandach pour "un stylo et un crayon verts".
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En fait, c'est le mot "abandonner" et "aboyer" qui me laissait à y penser.
Pour "aboyer", j'ai fait un à-postériori assez basique : poje (-a, -éa).
Pour "abandonner", y a erliym, pris de liym pour "quitter". Mais y aurait aussi cem lyym pour une idée de capitulation.
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Sujet: Re: Aneuvien 2 Dim 4 Sep 2022 - 23:04
Turahdmohf a écrit:
Et donc des flexions propres à chaque temps pour tous ces modes ? Pourrais-tu lister les emplois de chacun de ces modes dans les grandes lignes avec 2/3 exemples ?
En fait, pour faire court*, on a en gros, quel que soit le mode (indicatif, participe, subjonctif...)
Présent : rien de particulier : des verbes en consonnes, en -E, en -en... Subjonctif présent assez proche ('cf. lien) mais invariable, pas de -E, racourcissement de l'éventuelle voyelle longue. Passé (parfait), ajout ou remplacement du -E par un -A ; remplacement éventuel du -en par -na; pour le subjonctif passé, -éa, -ía, -éna etc... (cf. lien), invariable. Impératif : on remplace le -A du subjonctif passé par un -T et on remet l'accent tonique sur le radical, variable en nombre ; pronom personnel nécessaire, sauf deuxième personne informelle non emphatique. Prétérit (seulement à l'indicatif, donc variable en nombre) : on remplace le -A du parfait par un -Ă. participe présent en -un, passé en -una.
Temps dépendant d'une particule :
imparfait : ere devant le verbe au présent, quel qu'en soit le mode (indicatif, subjonctif, participe) plus-que-parfait : ere devant le verbe au parfait. futurs (imperfectif ou proche) : mir ou ăk devant le verbe au présent (indicatif, subjonctif, impératif ou participe) ; le reste dans les liens. Y a aussi ăk + parfait ou prétérit pour "il allait faire".
Immédiateté ou imminence (avec l'indicatif uniquement) : dhep + présent : imminence (encore plus proche que ăk) dhep + parfait : passé immédiat (il vient de faire) dhep + prétérit : passé immédiat dans le passé (il venait de faire).
Mode dépendant d'une particule : le conditionnel, avec kjas + l'indicatif présent : conditionnel présent d'éventualité ; la proposition subordonnée est à l'indicatif présent (jamais à l'imparfait, contrairement au français ni au prétérit, contrairement à l'anglais) + le subjonctif présent : conditionnel présent de souhait : la proposition subordonnée est au subjonctif présent de regret ou d'opposition : la proposition subordonnée est au subjonctif imparfait. + le subjonctif parfait : conditionnel passé (regret ou, au contraire, soulagement) ; une relex du latin ? allez non... une inspiration, tout au plus...
Voilà.
Y a pas mal d'exemples dans les liens, mais je t'en laisse qquns ici :
Er ere ċeene omne abneve hoψev tinek = Nous dînions tous les soirs à 20:00 Er ere ċeenum tev la driynă à tœrev = Nous dînions quand on sonna à la porte. Eg mir faar kràsdaw Amérix = Je partirai demain en Amérique. Mir pùzet kràsnebav aṅt hoψev nov = Pars demain avant 9:00. O dem pùzet = Toi, va-t'en. Edmond Dantes ăk nùpnă tev cem perndă per àt regon lùfradev = Edmond Dantès allait se marier quand il fut arrêté par le police royale (d'après Le comte de Monte Cristo). Anqtet da er plut ea ryln, e kjas nep nùp das = Même s'il était riche et beau, je ne l'épouserais pas.
S'y a des détails qui te font un peu flipper, n'hésite pas à m'en parler.
*Si tu veux des détails, j't'invite à faire un tour par là (en suivant les liens ; de la patience : c'est du lourd).
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Sujet: Re: Aneuvien 2 Lun 26 Sep 2022 - 16:36
Attention aux mots aneuviens se référant à des villes de l'antiquité, qu'elle soit grecque, latine ou biblque (ou même autre) :
Sybaridu est strictement un gentilé, représentant les habitants de la cité gréco-calabraise de Sybaris. Un Sybarite, comme on en a l'acception habituelle se dit en aneuvien noplàlidu, de nor- = que, seulement ; plaċyn = plaisir liv = vie -du.
Un peu plus vers l'est, lesvendu est aussi un gentilé, c'est un habitant de l'île de Lesvos, y compris pour lesvenkad. On évitera les conclusions hasardeuses, donc ! Une lesbienne (homosexuelle) se dit imqúkad, de idem = même qud = désir sexuel kad = femme, fille. Le D sert deux fois.
Nep omne lesvenkade • imqúdene = Les Lesbiennes ne sont pas toutes lesbiennes#.
Encore plus à l'est, cette fois-ci sur les bords de la mer Morte (ou carrément dedans, ça dépend de l'époque) : Sodomdu est, là aussi un gentilé, il représente l'habitant de la ville en question. Pour désigner une personne qui s'adonne à la sodomie (iræket*) on a irækdak°.
#En français, on doit faire attention à la majuscule (du gentilé), mais la prononciation est la même. En aneuvien, les gentilés n'ont pas de majuscule, mais comme le nom est différent de celui qui pratique un mode de vie, ça n'importe pas. *De in = dans ræk = rectum et : suffixe. °Irækdak... ou irækdu pour celui qui la subit. Plutôt le deuxième terme pour celui qui la subit exclusivement.
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Sujet: De l'anglais à l'aneuvien Lun 26 Sep 2022 - 22:37
Le mois dernier, j'avais fait un bref comparatif (points de rapprochement et de divergence) entre le volapük et l'aneuvien. Là, j'vais évoquer plutôt une langue naturelle : l'anglais. Parce que là aussi, il y a des points que j'ai partiellement pris à l'anglais. C'est le "partiellement" justement que je vous invite à décortiquer avec moi. J'espère qu'il y aura, parmi les nombreux ( ) lecteurs, Dopa1, ancien professeur de la langue de Shakespeare. Y pourra toujours corriger mes éventuelles bourdes.
Tout d'abord, comme ressemblances, il y a, pour le présent de l'indicatif (itératif), deux flexions pour la plupart des verbes (je mets de côté to be et les verbes modaux (défectifs) comme can, may, must) : y a deux flexions par verbe pour ce temps, celle "sans rien" et celle avec un -S (troisième personne du singulier). En aneuvien, il y a aussi deux flexions, mais elles sont distribuées autrement : le singulier et le pluriel, comme pour... les noms, les adjectifs, les pronoms et j'en passe. Donc E klim, da klim, er klime, ar klime = I love, he loves, we love, they love.
La tournure interrogative. Laquelle a donné pas mal de cauchemars à maints élèves de 6me. Particularité de l'anglais, on utilise le verbe to do comme... auxiliaire. ce qui donne entre autre : do you write? does she (ça changera un peu de he) write? do they write? Particularité, c'est l'auxiliaire qui est utilisé au prétérit, ce qui fait que la flexion wrote n'est utilisée... qu'à la tournure affirmative : did you write? did she write? did they write? Y a autant de mots à utiliser en aneuvien qu'en anglais, puisque c'est la particule ep² qui joue le rôle d'interrogateur, à la différence près : c'est le verbe qui est conjugué, exactement comme s'il était à la tournure affirmative, quel qu'en soit le temps : ep o skrip? ep ka skrip? ep ar skripte? ep o skriptă? ep ka skriptă? ep ar skriptăr? Comme en anglais, et contrairement au français, la ponctuation dite composée (! ? : ; ) n'est pas séparée d'une espace. Ça évite de s'retrouver avec un point d'interrogation en début de ligne. Les autres auxiliaires (to be, to have) et les particules (will, would) remplacent to do au besoin. Par contre, ce qu'il y a derrière le pronom personnel change totalement : ce n'est plus ni le participe présent, ni le participe passé systématiques ni l'infinitif, mais le mode nécessaire à la phrase (ça peut être, effectivement le participe, mais pour d'autres raisons, on va voir ça) : are they swimming? were they swimming? will they swim? would you swim in such pool? ça donne, chez moi : ep ar sjażun?3 ere ar sjażun? mir ar sjaże? kjas or sjades in ù tan aqéav?
Contrairement à l'anglais, les verbes dits "modaux" ne changent pas à la forme interrogative, quel que soit le temps : can you read this? = Ep or pòten lek æċ?
À la tournure négative, il n'y a besoin que de la particule nep. I don't think so = Eg dœm nep as. I cannot swim = E stĕ nep sjàdes.
Si l'anglais partage, avec les langues romanes et l'uropi, la formule "auxiliaire + participe passé", ce n'est pas du tout le cas de l'aneuvien (qu'il partage avec le volapük). On retrouve, avec le parfait, ce qu'on a vu avec le prétérit, au diacritique près : E klima, da klima, er klimar, ar klimar ~ I have loved, he has loved, we have loved, they have loved.
Grosse différence avec le verbe "être" ! Eg •4 qùv, o • plut, da • plut, ar • plute I am poor, you are rich, he is rich, they are rich. Eg ere qùv, o ere plut, da ere plut, ar erer plute I was poor, you were rich, he was rich, they were rich.
Le mode impératif existe à toutes les personnes dans ces deux langues. Mais la conjugaison en est complètement disjointe : Eg inzhet, or inzhet, a inzhet, er inzhete, or inzhete, ar inzhete. Let me eat, eat, let himer eat, let us eat, eat, let them eat.
On s'évade un peu de la conjugaison pour évoquer un peu le comparatif des adjectifs (et des adverbes). Le point commun, c'est le suffixe -er pour le comparatif et -esrt pour le superlatif. Les différences, il y en a deux principalement :
En anglais, -er/est n'est utilisé que pour les adjectifs dits "courts" (deux syllabes maximum, et encore...), les autres utilisent respectivement les adverbes more et most. En aneuvien, on utilise -er et -ert pour tous les adjectifs et tous les adverbes, quelle que soit leur longueur (en lettres ou en syllabes). Y a quelques irrégularités, moins profondes qu'en anglais. good, better, the best lood, looder, lort. blue, more blue, bluest blu, blùr, blùrt
Les flexions sont utilisées pour toute sorte de comparatif (y compris égalité et infériorité) et de superlatif, et la préposition (qua) est la même, contrairement à l'anglais (-er/more ... than, as ... as & less ... than), ainsi, on a : bigger than, as big as, less big than, the biggest, the least big roemer qua, alsy roemer qua, minus roemer qua, roemert, minus roemert.
Y a d'autres caractéristiques qui à la fois rassemblent et différencient ces deux langues dans ce domaine, comme par exemple : longer and longer = lœnger yn lœnger = de plus en plus long more and more beautiful = rylner yn rylner = de plus en plus beau less and less liquid = minus yn minus lekýder = de moins en moins liquide better and better = looter yn looter = de mieux en mieux.
À chaque langue sa préposition, en somme.
Enfin, le lexique aneuvien a quelques emprunts à l'anglais, certes nettement moins que l'interlingua ou le sambahsa. L'orthographe en est pas mal charcutée, quasiment autant, sinon davantage qu'en volapük. Citons, par exemple, bàjg (de bike), kàjd (de kyte), hœṅtad (de to hunt), vœnd (pris du prétérit de to find), làjen (de to like), wadr (de water), waad (de to wait5) et une bonne poignée d'autres. Il n'y a pas ces étrangetés anglophones, comme king & queen donnant royal, la "délimitation" entre làjen et klim n'est pas exactement la même qu'entre to like et to love. On tâchera donc d'utiliser le bon terme.
Voilà, en gros ; n'oubliez pas les liens : ils vous en diront davantage.
1 Pour la comparaison aneuvien-uropi, y a un fil exprès. 2 Dans ce cas, ep peut jouer le rôle du "est-ce que ... ?" français, sauf que "ce" et "que" ont été mis à la trappe. 3 Eh oui ! le présent progressif en aneuvien est un temps simple (ar sjażun = they are swimming), du coup, on retrouve ep à la tournure interrogative. 4 Peut être remplacé par ep (qui sert vraiment à tout !) : Graṅg? Jo! da ep! = Ill? Yes! He is! = Malade ? Oui ! Il l'est ! 5 Utilisés différemment : or waadit pent minuteve = wait five minutes eg waadă ors sàrdaw = I waited for you yesterday.
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Velonzio Noeudefée Référent Actualités
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Sujet: Re: Aneuvien 2 Mer 28 Sep 2022 - 8:58
Tu devrais: - d'une part systématiser le plan ou schéma selon les différents points de comparaison par rubrique ou titre - systématiser un format de présentation sous fiche et les collectionner
Cela serait intéressant et rendrait comparable els différentes comparaison. Ce uqi permettrait aussi d'organiser, d'y voir plus clair et être un peu moins fouillis, un peu à la manière lointaine où Ziecken comparait différente idéolangues à son elko.
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Sujet: Re: Aneuvien 2 Mer 28 Sep 2022 - 20:30
Soit j'ai pas compris, soit je sais pas faire.
Malheureusement, Ziecken est guère joignable et les Wikis de Bergheim encore moins.
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PatrikGC
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Sujet: Re: Aneuvien 2 Mer 28 Sep 2022 - 21:28
Anoev a écrit:
Soit j'ai pas compris, soit je sais pas faire.
Faire des tableaux synthétiques, par exemple. Ca oblige à structurer à fond sa pensée.
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Sujet: Re: Aneuvien 2 Mer 28 Sep 2022 - 23:05
PatrikGC a écrit:
Faire des tableaux synthétiques, par exemple.
Des tableaux j'en ai fait, oui, ici même, chez Idéolexique (†) et Idéopédia itou, mais synthétiques, là...
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Sujet: Re: Aneuvien 2 Ven 7 Oct 2022 - 21:36
Fætas ù hrik isèzev in...:
Encore un cri dans le désert...
ù hrik cem stuffun per valeve soleten:
un cri étouffé par les parois de la solitude.
ù hrik dœn elimèketev silaṅsen...:
un cri se mourant dans l'immensité du silence
kes ù hrik in ùt nekropolev...:
comme un cri dans un cimetière...
Déterré de la première page :
Seweli a écrit:
Anoev a écrit:
Ar livne Walletev = Ils vivent en Wallonie Eg fyplena ùt làjon walldax = j'ai rencontré un gentil Wallon Eg làjden Walleċ = J'aime la Wallonie Eg làjden Walduse = J'aime les Wallons. Eg làjden Liège-s; æt ùt wallen stad = J'aime Liège ; c'est une ville wallonne Eg làjden Liège-s, ùt wallen staż. = J'aime Liège, une ville wallonne.
Que signifie le radical Wall exactement ?
Eh bien il est pris de l'orthographe "wallon", tout somplement, d'ailleurs, j'avais oublié un L dans la quatrième phrase ; mais à bien y réfléchir, je m'demande si j'vais pas l'carotter officiellement devant une consonne : Wallet, waldu, walkad, waldak...
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Sujet: Re: Aneuvien 2 Jeu 13 Oct 2022 - 21:13
Mardikhouran a écrit:
Bon début ! J'élabore sur la question d'Anoev, est-ce que le cas régime est aussi employé comme vocatif ("hé oh le chien !") ? Comme cas du prédicat nominal ("Marie est un médecin") ?
J'avais pas pensé à ça pour le cas régime. J'y avais d'autant moins pensé qu'en latin (sauf pour les noms masculins de la deuxième déclinaison), le vocatif ressemble étrangement au nominatif. Mais c'est vrai que j'avais oublié pas mal de langues slaves (que je ne connais guère, euphémisme) à l'exception notable du russe, où le vocatif a une flexion bien à lui.
Le vocatif en tant que cas distinct n'existe pas dans mes langues (déjà que j'avais réduit mon nombre de cas au "strict nécessaire"), donc j'ai évidemment traité l'invocation, mais aussi l'évocation avec ce dont je dispose. Ça suffit bien, du moins, en c'qui m'concerne. J'ai ben l'intention d'faire pareil en psolat et en thub.
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Sujet: Re: Aneuvien 2 Ven 14 Oct 2022 - 9:10
Grâce à Oliel, j'ai fait quelques nouvelles découvertes sur le hongrois (dont je connais quelques bribes). Ainsi j'ai appris que le H final (comme dans juh, pour "mouton") était muet aux environs de cette partie du Danube, un peu comme dans mih chez moi*.
*À dire vrai, c'est plutôt le H de mih qui se prononce comme dans juh. Mais bon... d'une part, j'y savais point ; d'autre part, ce sont les idéolangues qui sont en étendard chez nous. Alors...
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Would he come? even if he could. = Viendrait-il ? même s'il pouvait. Should = devrait.
Eh ouais ! l'anglais est nettement plus compliqué que l'aneuvien, puisque le conditionnel de I must, c'est I should, c'est dire ! moi qui croyais que should, c'était la particule du conditionnel pour la première personne (would pour les deux autres : j'avais fait une véritable erreur dans cette inter avec he should come).
En tout cas, la phrase ci d'ssus en aneuvien, c'aurait donné kjas da kom? anqtet da ere pòt. Kjas est une particule utilisable aussi bien comme particule conditionnelle*, particule d'éventualité, particule de demande polie (avec dev ou bien un verbe à l'impératif) : kjas staṅt reen ùt quàtax hoψev kœm es (s'il te plaît, reste encore un quart d'heure avec moi) / da kjas nep dev staṅ: æt • ùt oψýlkad (il ne devrait pas rester : c'est une vamp).
Là où j'me suis gouré aussi en anglais, c'est pour la fête. J'ai jeté un œil sur le Wiktio : pas plus de fest que de beurre en branche pour l'anglais ; il y a entre autres, feast (avec un A), et bien sûr party.
Chez moi, y a fej pour la plupart des acceptions, sauf pour party qui correspond en aneuvien à fejin.
*Toutes nuances confondues.
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Sujet: Re: Aneuvien 2 Lun 17 Oct 2022 - 21:57
J'avais oublié :
Doj-pater a écrit:
C'est surtout le cas dans toutes les langues germaniques (sauf l'anglais qui se distingue une fois de plus: pourquoi diable a-t-il ajouté ce fichu auxiliaire do ?) al: Kennst du seinen Namen? = Kon tu hi nom ? = Est-ce que tu connais son nom ? Nl: Ken je zijn naam ? Da: Kender du hans navn? Sué. Vet du hans namn? Isl. Veist þú nafnið hans?
Chez moi, ça donne ep o kógstĕ sed naams?
Ç'a l'air de rien, mais ça mérite quand même deux~trois expliqûres.
J'reviens pas sur la formulation de l'interrogation en aneuvien, qui, pour garder la syntaxe sujet + verbe a dû se calquer sur le modèle espéranto (ĉu ... ?), lui-même pris sur le modèle français (est-ce-que ... ?) ou le russe (ли ... ?), mais plutôt sur le verbe "connaître".
Ici, j'ai choisi le verbe kógstĕ, bien adapté à la phrase demandée.
Mais si la phrase avait été kon tu ha (le connais-tu ? est-ce que tu le connais ?) ? Là, j'aurais été un peu embarrassé, car j'ai un autre verbe : kógen. Ce verbe est aussi bien pour des personnes que pour ... le reste, mais à des degrés différents. Kógstĕ, c'est simplement "avoir pris connaissance", lequel est pris de stĕ (savoir). Kogen est, contrairement à ce qu'on, pourrait supposer (car il n'y a qu'un seul radical : kóg-, avec la désinence -en), beaucoup plus profond.
Trois exemples valent mieux qu'une explication alambiquée :
Da kógstĕ Kikeros = Il connaît Cicéron. Da kógen ed kœsyndax en : il connaît mon cousin.
Pour un lieu, kógen implique une connaissance approfondie : Da kógstĕ Praha-s = Il connaît Prague, ses monuments, ses ponts, son château, l'église St Guy. Da kógen Praha-s = Il connaît Prague comme sa poche et pourrait aller dans n'importe quelle rue sans plan.
Da kógstĕ àt shinkansens = Il connaît ce train rapide japonais, il y peut-être même pris place, voire une dizaine de fois. Da kógen àt shinkansens = Il connaît ce train parfaitement et pourrait même en faire un dessin détaillé, des pantographes jusqu'au bas de caisses, avec tous les organes qui en permettent son roulement ; voire pour plusieurs générations de matériels.
Si on mettait (à supposer simplement) kógen ùt naams, ce ne serait plus seulement savoir comment s'appelle Untel, mais pouvoir remonter toutes sa généalogie, voire l'origine étymologique du nom jusqu'à... pfouuuuh !
Sinon, à la tournure négative, kógen nep, c'est "ne pas avoir la connaissance approfondie d'un sujet, mais au moins en avoir quelques notions, un peu plus que quelques bribes". kógstĕ nep, c'est l'aveu d'une ignorance quasi totale.
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Velonzio Noeudefée Référent Actualités
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Sujet: Re: Aneuvien 2 Jeu 20 Oct 2022 - 18:38
Anoev a écrit:
PatrikGC a écrit:
Liquide : Gloub
Chez moi, son paronyme (glœpes) était d'jà pris pour "faire couler" (un bateau) : À Titanic glœpă 15 àprylen* 1912. Àt Rainbow Warrior cem glœψă 10 jœlen* 1985.
*Le circonstanciel (àprylev, jœlev) est aussi trouvable.
Ce choix d'onomatopée ne décrit-il pas un peu rapidement, un process plutôt sombre, dramatique et tragique ?
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Sujet: Re: Aneuvien 2 Jeu 20 Oct 2022 - 19:18
Velonzio Noeudefée a écrit:
Ce choix d'onomatopée ne décrit-il pas un peu rapidement, un processus plutôt sombre, dramatique et tragique ?
Certes oui, mais bon, y faut bien de tout ; par ailleurs, pour "couler" :
pour de l'eau°, j'ai opté pour sàce (penser au français "sauce"*) pour les jours, j'ai l'à-priori lorèd : pasendar deave lorède pœr es = Je coule des jours paisibles (les jours paisibles coulent pour moi).
Tu vois, c'est d'jà plus clément, non ?
°Et aussi éventuellement pour un fromage bbbbien "fait". *Alors que pour "sauce", j'ai kula, et j'ai kul pour "jus".
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Velonzio Noeudefée Référent Actualités
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Sujet: Re: Aneuvien 2 Jeu 20 Oct 2022 - 21:23
Je demandais car j'aurais vu une version allongée du type glououpsë-nëahah floc hoc hoc (transcrit en français et non en aneuvien).
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Sujet: Re: Aneuvien 2 Jeu 20 Oct 2022 - 21:41
Velonzio Noeudefée a écrit:
Je demandais car j'aurais vu une version allongée du type glououpsë-nëahah floc hoc hoc (transcrit en français et non en aneuvien).
J'essaie plutôt de comprimer, au point qu'un nom comme lililil (dossier, celui se trouvant dans une chemise, dans un tiroir) devrait bien, sur les conseils de Vilko, être transformé en lilil sans pour autant perdre ses propriétés (chacune des lettres représentant les feuilles et l'autre les intercalaires). Cela dit, y a des limites à la compression, je ne peux pas non plus faire ce qu'je veux, j'dois pas non plus oublier que ili signifie "milieu" (d'un segment, par exemple) : un nom figuratif, à la fois palindrome et reflet, dans lequel le l (bas de casse !) est... au milieu du mot. Je suis très friand de ce genre de mots*!
*Raison pour laquelle, pour la croix, j'ai gardé un à-postériori du français, la seule langue que j'connaissse, avec le latin (CRVX au nominatif), plutôt que les autres (cruz, Kreuz, cross, croce, крест...) qui eût gardé une lettre représentant spécifiquement le sens du mot : j'allais quand même pas passer à côté d'ça ! Bon, évidemment, y change pas à l'accusatif : on peut pas tout avoir, hein ! Ah... j'oubliais ! le nom aneuvien ? c'est krox, prononcé /'kχɔks/ (y a une croix aussi, mais c'est pas la même, et pas au même endroit). Post skriptoum : y a aussi le kurde, le tatar et l'ukrainien, la preuve par Wiktio (étonnant, quand même, qu'il en ait si peu !).