Des pronoms par pleines brouettes !

S'y a un mot-outil particulièrement intéressant en grammaire, c'est bien le pronom !

Contrairement à d'autres mots-outils, comme les conjonctions, par exemple, qui sont totalement invariables parce qu'elles n'ont qu'un rôle bien particulier qui ne justifie pas une flexion particulière, les pronoms, il y en a vraiment de toutes sortes, et comme ils répètent des noms (nommés antécédents, par exemple) ou les remplacent, ils ont le même type de fonctions que peuvent avoir des noms : sujet, attribut, complément d'objet, circonstant. Y n'y aurait guère que  l'apposition qui manquerait à leur palmarès.

Quand on pense aux pronoms, on pense tout d'abord bien sur aux pronoms personnels, ces pronoms, quand ils sont sujets, déterminent la personne de la conjugaison du verbe, à savoir :

1. celle qui énonce le procès  (ou le groupe dont elle fait partie)
   
2. celle à qui on s'adresse (itou)
   
3. tout le reste
   

Certaines langues ont besoin d'un pronom personnel sujet pour la conjugaison (uropi, espéranto, ido, elko, aneuvien...), d'autres non (kotava, psolat) ; en volapük, le pronom lui-même sert de flexion accolée à la conjugaison du verbe.

Même dans des langues non casuelles, ou ne disposant pas d'un accusatif, il arrive le plus souvent qu'on doive fléchir le pronom personnel COD d'une certaine manière pour le distinguer du sujet. C'est systématique en uropi, en aneuvien, certaines personnes (la deuxième personne en anglais ou les deux premières du pluriel en français) en sont dispensées (nous, vous, you).

Bref, il n'y a pas de règle universelle et les variantes ne manquent pas.

Et p'is y aura tous les aut's pronoms qu'on ne manquera pas d'évoquer : les démonstratifs, les interrogatifs, les négatifs, les corrélatifs, indéfinis...