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| L'uropi et l'aneuvien (avec quelques bribes de psolat, peut-être) | |
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Anoev Modérateur
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| Sujet: Re: L'uropi et l'aneuvien (avec quelques bribes de psolat, peut-être) Lun 10 Avr 2023 - 17:51 | |
| - Dopa a écrit:
- Vokabular
Paska = Pâques Haz = lièvre (al der Hase, Nl haas, fr. "la hase"…) Idmàj = de plus (lit et plus) cokolad = chocolat. Par contre, j'ai pas vu "coprophage*" dans le Vordar. C'aurait été fort à propos là. Sinon, on n'est pas vraiment éloignés, puisque j'ai Pasqua, au singulier chez moi aussi. Dans ar fejne Pasquas (ils fêtent Pâques), le dernier nom est à l'accusatif. Sinon, y a mondav Pasquan#. haar, quel que soit le sexe. La hase se dit haak, le lièvre ♂ est haad. Tu d'vais t'en douter un peu. pel, signifie "outre", une déformation à domphes de plus. "En outre" se dit pelas. C'est le seul qui n'ait aucune analogie avec l'uropi. choklad : alors là, vu mon goût particulier pour ledit chocolat (sauf le chocolat de lièvre, en tout cas, pas çui-là !), j'me suis bien éclaté°, tu peux m'croire ! * Koprínzhor chez moi.# Bon... c'est comme d'autres fêtes chrétiennes : y a deux provinces (Æstmor & Pande) qui les ignorent.° C'est pas forcément des éclats de chocolat, tu m'auras compris !_________________ - Pœr æse qua stane:
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| Sujet: Re: L'uropi et l'aneuvien (avec quelques bribes de psolat, peut-être) Mar 11 Avr 2023 - 13:46 | |
| - Doj-pater a écrit:
- (suff. -wim désigne la manière)
Un réseau de traductions très intéressant entre nos deux langues, entre "manière" et "mode". Tout d'abord, dans le Vordar-version, pour wim, j'ai vu "comme" (on en a parlé y a pas ben longtemps). Dans le Vordar-thème, pour "manière", j'ai vu deux mots : mod, et là, on va en reparler pour l'aneuvien ; manir (en voilà, des manières !). Dans ce même Vordar-thème, à la même page, pour "mode" y a mod pour "le mode" et moda# pour "la mode". Usmoden = démodé. Moi, je l'ai pas encore°. Et donc mod traduit à la fois le mode et la manière de faire, ce qui, en soi, est plutôt logique et quasiment naturel : l'ouvrier a la manière de travailler, et il peut mettre sa machine-outil en mode manuel pour usiner certaines pièces difficiles. En aneuvien, on a aussi mod pour le mode, dans tous les sens, d'ailleurs, aussi bien pour le mode semi-automatique que le mode subjonctif, puisqu'en conjugaison, le mode, c'est la manière d'utiliser un verbe. En aneuvien, la mode, c'est morod°. Ar kratar ùt moroż = Ils ont créé une mode. Æt nepjó morodev = C'est plus à la mode. Voyons la manière et... les manières (bonnes... ou... moins bonnes) en aneuvien. Pour la manière de faire, j'ai un à-priori, hondet, assez proche de hondyr pour "moyen" (nom). Hondet fàktun ep, ea'r hondyre berkòmun ċys = Y a la manière de faire et les moyens d'y parvenir. Zhiyrje, c'est... les manières, qui pourraient sembler provenir de zhiyr (-a, -ía) pour "tourner" (autour du pot), mais aussi du français "giries", mot lui aussi assez... tournoyant. Du reste, y a zhiyrjon pour "maniéré" et zhiyrjesem pour "maniérisme"*. La boucle est bouclée, comme on dit. # Qu'on ne s'y trompe pas ! moda est un nom neutre, tout comme centra, teatra et... morod.° Usmórodan, peut-être ? Venant de usmóroden pour "se démoder, passer de mode" ; j'ai pas vu le verbe en uropi ; en toute logique, je pense à usmodo.* Et p'is... quzhiyrje pour "agaceries". Kœnadas, da stumă àr quzhiyrise àt dyldan hrobone ea lomyndare ea gœnsă as sed pradhemve in._________________ - Pœr æse qua stane:
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| Sujet: Re: L'uropi et l'aneuvien (avec quelques bribes de psolat, peut-être) Mar 11 Avr 2023 - 17:33 | |
| - Dopa a écrit:
- Le problème, c'est que je n'ai pas de mot poli pour les excréments en Uropi. Je n'ai que kac = la M… je ne vois donc que kacijedor, mais qui fait plus "mange-m…" que coprophage.
- Citation :
- Ça s'rejoint quand même, va ! Qu'est-ce qui fait qu'un mot est "savant" ou "vulgaire" dans une langue auxiliaire ? Ceux qui l'utilisent. Le mélange des deux peut apporter des fois des trucs sublimes !
- Serge Lama a écrit:
- Entre le Noble et le Vulgaire,
Tu devras choisir ta frontière... Et pourquoi donc ? Certes, en ce qui me concerne, ça m'arrive d'avoir des mots différents, mais pas tant que ça : kopr signifie autant "merde" que "fèces". Mais si j'veux vraiment enfoncer l'clou (ou la prendre à pleine main), j'ai shóg. Par ailleurs, j'ai ònag pour "vulve" et qoz* pour... son strict synonyme. Lequel synonyme est le symétrique-toupie de... mais si ! tu vas trouver ! t'as d'jà trouvé ! Lequel symétrique-toupie correspond à Priape ce que qĕd correspond au Manneken. Comme terme général, y a pyn, qui correspond aussi bien à "pine" qu'à "pénis", deux termes assez voisins en français qui ont une traduction commune en aneuvien. J'continue ? _________________ - Pœr æse qua stane:
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| Sujet: Re: L'uropi et l'aneuvien (avec quelques bribes de psolat, peut-être) Jeu 13 Avr 2023 - 12:44 | |
| Y a deux pronoms-adjectifs pour "autre" : ALIVS et ALTER. La nuance étant que le dernier ne concerne que deux éléments (l'un... l'autre), le précédent est pris dans un ensemble de nombre plus important (d'jà, à partir de 3, ça suffit bien : l'un, un autre, un autre...). Sans entrer dans ces nuances, Dopa et moi avons choisi chacun d'eux pour nos langues : alten = alj. Pour "autrement" : altem = aljas.
Sinon, et là, j'rebondis sur la dernière inter de Dopa dans Uropi 11, pour "différence", y a disemid et pour "différent", y a disemi. En aneuvien, tout dépend de quelle différence il s'agit. Elídet, c'est la différence d'apparence, de caractéristique, vient de elj + idem + etDysquæltyn, c'est la différence entre deux mesures, deux quantités... on retrouve dys, proche d'ailleurs de l'uropi dis- et iquæl pour "égal", dans son sens mathématique. Une analogie possible avec eliquælet (inégalité). La différence (!!!), c'est que l'inégalité se constate, la différence se mesure (la différence est de xxx unités). _________________ - Pœr æse qua stane:
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| Sujet: Re: L'uropi et l'aneuvien (avec quelques bribes de psolat, peut-être) Jeu 13 Avr 2023 - 20:10 | |
| - Doj-pater a écrit:
- mot 21 : autre
Uropi = alten (adj. invariable) < lat alter, alius > it altro, fr autre < PIE *hₐélyos = autre > arm ayl, gr allos, irl eile le pronom alten, plur altene se comporte comme un nom: un alten = un autre, de altene = les autres, une id altene = les uns et les autres Dérivés de alten: altia (contraction de alten + -ia) = ailleurs adv unaltem (invariable) = l'un/e, l'autre, les un(e)s, les autres Lu liam unaltem = ils s'aiment (réciprocité) altun = autrui Pour "autre", j'en ai causé ci d'ssus, pour "autrement" aussi. Pour "autrui", j'ai las, lan, lav, selon le cas de déclinaison. Ce sont en fait, les versions "obliques" de la (on). Pour "les uns les autres", là, c'est aṁbe postposé au verbe, ça reprend le aṁb de la voix réciproque ; on a or klimete aṁbe pour "aimez-vous les uns les autres. Par contre, pour "un" (et même "l'un"), on verra ça demun... euh... demain !
Sinon (complèt'ment aut'chose), une idée m'est rentrée dans l'citron, et j'ai voulu savoir les dérivés du nom "oxygène" ; manque de Baule (comme on pourrait dire en Loire Atlantique), j'en suis resté pour mes frais, y a oksigèn* et rien d'autre. Chez moi, y a quelques p'tits trous, mais pas autant, quand même : antòxidun = anti-oxydant eljòxidar = inoxydable oxid = oxyde oxide (-a, -éa) = oxyder oxiter° = ozone oxitersent = ozonisateur oxitren (-a, -éna) = ozoniser oxityn = oxydation oxizhen = oxygène oxizhene (-a, -éa) = oxygéner oxizhtyn = oxygénation tjoxid = dioxyde. Pour "oxydo-réduction", là, on r'pass'ra... * Attention ! avec une occlusive vélaire, contrairement à c'que j'croyais : oksiʒèn !° Ben tiens ! comme oxizhen et tern : trois atomes d'oxygène dans une molécule d'ozone. Y avais pas b'soin d'chercher bien loin ! Sinon, attention à l'homonymie parfaite entre le génitif du nom et le verbe._________________ - Pœr æse qua stane:
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| Sujet: Re: L'uropi et l'aneuvien (avec quelques bribes de psolat, peut-être) Ven 14 Avr 2023 - 12:23 | |
| - Dopa a écrit:
- Un est aussi, comme en aneuvien, pronom indéfini :
I vol un = j'en veux un Là, on se retrouve : Quand y a un complément spécifique, "en" n'est pas traduit chez moi non plus, et on a, par conséquent eg vel ùċ*. Par contre : eg vel ċys = j'en veux. Autres différences : Un zav nevos = La stĕ nepèr = on ne sait jamais. Y a aussi ça, chez moi (comment ça donne en uropi ?) : Eg waadun okèndus = J'attends quelqu'un (on a rendez-vous) Eg waadun las = J'attends quelqu'un (pour ne plus être seul). - Dopa a écrit:
- L'affaiblissement du numéral donne l'article indéfini u (mais devant une voyelle, un reprend ses droits) qui n'a pas de pluriel
par ex: u kat = un chat, un ovel = un oiseau Kate = des chats Là, y fallait que je m'y prisse autrement, et que je gardasse l'article indéfini au pluriel ( ùr). Effectiv'ment, un nom sans article évoque une généralité, et cette absence concerne surtout àt (défini) mais aussi ùr (indéfini) : Ka kùr àr gaċe à staden = Elle soigne les chats de la ville. Hœnde parse nep gaċe = Les chiens ne font pas des chats. Da làjden nexàvdune, eren dakene = Il aime les enfants, surtout les petits garçons.Ùr gate erer en à todàrev = Il y avait des chats sur le toit. * La déclinaison est strictement ici réservée à l'unité : La tulsar tinek-ùt = On en a gagné vingt-et un. À tref era remmer ùt dekys ok = le prix a augmenté de 1,8._________________ - Pœr æse qua stane:
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| Sujet: Re: L'uropi et l'aneuvien (avec quelques bribes de psolat, peut-être) Ven 14 Avr 2023 - 23:36 | |
| Malgré la largeur importante, on dira, pour "un trou dans la couche d' ozone" : ùt pek in à plàkev* oxitren. - As-tu une idée pourquoi ?:
Si tu n'as pas trouvé, je t'invite à suivre ce lien.
Sinon, comme j't'ai dit là-bas, attention avec oxitren, mais un peu de logique contextuelle te fera choisir judicieusement entre le nom et le verbe. Attention aux faux-amis ! plàk* signifie bien une couche (dans le sens d'"épaisseur"° : slej et strat en uropi) ; pour une plaque (URO : plak), l'aneuvien dispose de pelt, prĕlt et kugplaṅ.° Pour les autres couches, y a kàm (URO : leʒia) et kaṅvin, pour les bébés (pas vue dans le Vordar)._________________ - Pœr æse qua stane:
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| Sujet: Re: L'uropi et l'aneuvien (avec quelques bribes de psolat, peut-être) Sam 15 Avr 2023 - 12:19 | |
| - Doj-pater a écrit:
- Tous les mots Uropi issus de cette racine (et ils sont nombreux), prendront un G.
par ex. genad = naissance genidià = anniversaire (jour de naissance) cf hindi janm-din (on voit que là aussi le G > dj) gena =gène genetik = génétique genij = génie et tous les autres gènes… On s'rejoint à peu près, là d'ssus. Quelques toutes petitees différences, toutefois. J'ai bien genæz pour la naissance, mais ce n'ai jamais la naissance d'un être vivant stricto sensu (animal végétal), mais plus quelque chose de matériel (naissance d'une locomotive) ou abstrait (naissance d'un projet, d'un courant d'idée). J'ai gæm pour "gène", qui donne gèmal pour famille (dans son sens le plus large, avec tous les cousins et petits neveux, issus de germains et arrière... issus de germains), famil étant pris dans son sens romain : la famille vivant dans la (même) maison. Pour "génétique", j'ai pas encore, mais j'réfléchis (quelque chose comme gæmig (adj.) devrait aller, à moins que je garde gæmig pour "génique"... faut vouèèèr). Par contre, pour "anniversaire", j'ai pris de ger (âge) pour l'anniversaire d'un animal (être humain compris). Pour le génie, soit j'ai gardé l'ancienne racine ( zheni), soit j'ai tapé dans aut'chôôz ( żhiyn, viċhi). _________________ - Pœr æse qua stane:
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| Sujet: Re: L'uropi et l'aneuvien (avec quelques bribes de psolat, peut-être) Dim 16 Avr 2023 - 23:54 | |
| - Doj-pater a écrit:
L’Uropi a deux caractéristiques essentielles: 1) UNITÉ DANS LA DIVERSITÉ Dans les langues indo-européennes modernes, il y a deux types de mots : ceux qui nous séparent : c’est la diversité (comme par exemple: parler, hablar, falar, vorbi, sprechen, tala, govoriti, mówić, mluvit, flas, milaô, kalbėti, runāt, bolna…) et ceux qui nous unissent, qui nous rassemblent, c’est à dire l’unité; par exemple les racines indo-européennes communes comme *sed- = être assis, qui a donné sedeo, sedere, așeza, asseoir, sit, sitzen, sidde, sitta, sēdēt, sėsėti, sidiet’, siedzieć, sedět, sedeti, sjedeti, sediet’, suigh… 2) DÉVELOPPER L’ESPRIT D’ANALYSE Pour les comprendre les mots composés, il nous faut les analyser en leurs différents éléments, par exemple: soliflòr (sol + flor = fleur + soleil > tournesol), lucitòr (luc + tor = lumière + tour > phare), vodifàl (vod + fal = eau + chute > cascade)… Cela développe l’esprit d’analyse qui est nécessaire pour comprendre et apprendre de nombreuses langues comme le grec, les langues germaniques et slaves… mais aussi le chinois, par exemple l’anglais sun-flower (tournesol), l’allemand Leucht-turm (phare), l’ang. water-fall, al. Wasserfall, rus. vodopad (cascade)… et en mandarin 灯塔 dēngtă (phare) = 灯 dēng (lampe) + 塔 tă = tour, comme en allemand, ou en hindi प्रकाशस्तंभ prakāsha-stambh … Pour en savoir plus, voir Ben tu vois, on a exactement les mêmes réactions : unité, diversité et analyse, mais évidemment, nos approches et nos besoins étant différents, la manière de faire est différente, et, bien sûr, les résultats sont différents. Pour ce qui est de la diversité, j'y ajoute, évidemment tout un lexique à-priori (tout d'abord non motivé, comme pùze, lùfrad, etc. puis de plus en plus motivés, pour des mots comme goox, lililil, qob), mais l'à-postériori n'est pas en reste, j'ai même puisé des mots algardiens, elkans et kotavas, grâce à l'Atelier. L'unité est, certes un peu plus mise à rude épreuve, vu qu'y a moins de besoins d'internationalité pour le lexique aneuvien, mais on peut trouver, çà et là, à défaut de ressemblances, des analogies entre nos deux langues, j'en au d'jà causé ici-même y a pas si longtemps. Il y a aussi des mots agglutinés en aneuvien, et il peut y avoir des phénomènes de calque entre nos deux langues. Le plus évident étant le phare, puisqu'on a lucitòr = lugtoar ; par contre, pour l'autre, c'est moins évident : vagilàmp = vilúxat. Pour les agglutinations, l'uropi fait énormément appel à l'articulation (autour du génitif du premier élément), le résultat est plus limpide et plus facile à prononcer, mais fait souvent (pas toujours) des mots avec une syllabe en plus, donc plus longs. L'aneuvien fait appel soit à la juxtaposition (comme l'espéranto et l'elko), soit à l'imbrication, ce qui occasionne parfois des mots-valises. vagilàmp : vag = voiture I : génitif de vaglamp = lampe. vilúxat : vihkùl = véhicule luxat = lampe lui-même pris de lug = lumière sat = dispositif simple. _________________ - Pœr æse qua stane:
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| Sujet: Re: L'uropi et l'aneuvien (avec quelques bribes de psolat, peut-être) Lun 17 Avr 2023 - 10:08 | |
| 9, nouveau & neuf. : un beau réseau de convergences ! 9, en uropi, c'est nev, en aneuvien (pompé au latin), c'est nov. On a, par conséquent, respectiv'ment, nevi et noven pour "neuvième". Pour nouveau (antonyme de "ancien"), l'uropi dispose de novi ; on pense surtout au russe новый, au bulgare новы, mais d'autres langues ne sont guère éloignées non plus. L'aneuvien dispose... eh ben... de nev, pas trop éloigné (orthographiquement du moins) de l'anglais new. Pour neuf (antonyme de "usagé"), l'uropi a exactement le même adjectif, à savoir novi, c'est dire s'il faudra bien s'accrocher au contexte pour connaître la vrai signification de novi : Elvire a acheté une nouvelle voiture (pour remplacer la précédente), celle-ci n'est pas neuve (elle a d'jà pas mal de kilomètres au compteur, j'parle de la voiture, 'videmment !). Comment traduire ça en uropi ? En aneuvien, on a : Elviyr kova ùt nev xeliys; æt nep nóv.Ben oui, pour "neuf" (jamais utilisé), l'aneuvien dispose de nóv (pas oublier le diacritique, hein !). Ces deux adjectifs qualificatifs ont chacun un anacyclique (approximatif pour nóv) qui a un sens bien distinct : ven = ancien, dans le sens de "précédent", ou bien qui date déjà. von = vieux, pour tout ce qui n'est pas un animal, usagé, voire usé. Da lóm kaṅvsa xeliys*! Sed ven ere nep tan von qua æċ. = Il a déjà changé de voiture ! son ancienne n'était pas si vieille que ça. * Kaṅves peut passer pour un verbe contextuel, il signifie "changer de" lorsqu'il précède un COD sans déterminant comme ici. Toutefois, dans ce cas précis, on pourrait (mieux) dire da lóm kaṅvsa sed xeliys! Àt ven ... (il a déjà changé sa voiture, l'ancienne...), et garder ce verbe sans déterminant pour des acceptions du style : kaṅvest strægens Juvisy-v = change de train à Juvisy. _________________ - Pœr æse qua stane:
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| Sujet: Re: L'uropi et l'aneuvien (avec quelques bribes de psolat, peut-être) Lun 17 Avr 2023 - 22:40 | |
| Ce qu'y a de moins stable, en aneuvien, ce n'est pas la grammaire, qui s'appuie sur des règles qui, la plupart n'ont pas changé depuis leur création, sauf quelques exceptions marginales au début. Ce qui est susceptible de changer, c'est certains mots, pour nombre d'entre eux, seule l'orthographe est touchée, pour d'autres, c'est un poil plus profond. Le dernier en date : la cascade*. Le sens propre : la chute d'eau, c'est devenu aquvàl : l'exact calque de vodifàl et des langues qui l'ont inspiré : waterfall, Wasserfall etc.
Pour ça, par contre, j'ai pas idée.
*La chute d'eau ; pour le sens figuré, une cascade d'évènements, par exemple, ça n'a pas changé : c'est toujours vàlerad, pour la cascade en voiture, c'est toujours zhùlnad. _________________ - Pœr æse qua stane:
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| Sujet: Re: L'uropi et l'aneuvien (avec quelques bribes de psolat, peut-être) Mer 19 Avr 2023 - 0:33 | |
| - Doj-pater a écrit:
- toutes les langues ont un moyen de dire "tout neuf, flambant neuf": ang brand-new, it. nuovo di zecca, nl gloednieuw, sué helt ny, rus совершенно новый, arm. bolorovin nor, hin bilkul naya, kur nû nû…
= Uropi talim novi ou talnovi = tout à fait neuf, ou brijnovi = "brillant-neuf" et même novi novi (tout neuf). Ben tiens ! chez moi aussi : j'peux avoir ernóv ou nóvert, au choix. Sed nev xeliys nep ernóv: a lóm rolna tinèrent-tœsaṅd pentèrent kilometrese. = Sa nouvelle voiture n'est pas flambant neuve : elle a d'jà roulé 350 000 kilomètres. Bon... là, j'm'avance sur dem... tout-à-l'heure. _________________ - Pœr æse qua stane:
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Messages : 37582 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Re: L'uropi et l'aneuvien (avec quelques bribes de psolat, peut-être) Jeu 20 Avr 2023 - 17:07 | |
| Uzhráxent pòten hid ùt syroψ tœsaṅdax sekœndev pavàr = L'obturateur peut prendre une photo en un millième de seconde. Comment traduirais-tu ça en uropi ? Jette un œil par là et par là en ce qui concerne les mots en - ax. _________________ - Pœr æse qua stane:
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| | | Anoev Modérateur
Messages : 37582 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Re: L'uropi et l'aneuvien (avec quelques bribes de psolat, peut-être) Jeu 20 Avr 2023 - 20:04 | |
| J'mets là une nouvelle inter, car la réponse ci-d'ssous de Dopa est postérieure à mon inter précédente : - Doj-pater a écrit:
- Et ça n'a rien de choquant car on dit bien en anglais a dozen eggs (et pas of eggs) et en allemand ein Dutzend Eier (et pas von Eier), en Nl een dozijn eieren (et pas van eieren)*, en danois et dusin æg, en sué: ett dussin ägg et même en grec (qui a pourtant un magnifique géntitif pluriel) μια ντουζίνα αυγά (et pas αυγών).
Bien entendu les L. slaves utilisent le génitif pluriel: rus дюжина яиц, pol tuzin jajek, tch tucet vajec… il n'y a guère que le serbe et le croate qui disent: desetak jaja (jaja nominatif pluriel de jaje = œuf). Ben tu vois, su'c'coup-là, j'ai slavisé à domphes : ùt dektinul óvene*. Par ailleurs : dektern dektinulev = treize à la douzaine. - Dopa a écrit:
- Cela dit, comme je l'ai signalé plus haut, je laisse une porte ouverte aux puristes en tolérant le génitif après ces noms-là. Ce que je ne veux pas, c'est que le pratiquant s'arrête en se grattant la tête "voyons je mets un nominatif ou un génitif ?"
Ça m'arrive bien trop souvent en russe de m'arrêter dans la conversation pour me demander quel cas je dois mettre… c'est très frustrant. J't'avouerai que j'y ai pensé, quand j'ai introduit les déclinaisons dans l'aneuvien ; et en plus, y a deux fois plus de cas en aneuvien (autant qu'en volapük) qu'en uropi. J'ai voulu quelque chose de relativement (du moins, je le crois) instinctif°: Nominatif : sujet ou son attribut (si c'est un nom ou un pronom) Accusatif : objet, destination, comparatif Génitif : rapport, relation, partitif, superlatif Circonstanciel : provenance et... tout l'reste. Les exceptions sont rarissimes. .. mais y en a (où s'rait l'charme, sinon ?).* Alors qu'y a pourtant dektin óve. Raison à ça : dektinul est un nom et dektin est un cardinal (pas Richelieu, hein !). Pour la douzaine, j'ai pensé, pour la diégèse aneuvienne à une variante : plutôt que le mot imbriqué (et valise, en passant, la charnière étant le T), l'Æstmor aurait une variante en juxtaposition dektintul. À réfléchir. Par ailleurs (ô ironie, également avec -tul !), ùt zometul ovene = un troupeau de moutons. Même règle : que ce soit une douzaine (à peu près douze) ou un troupeau (nombre indéfini), le complément est au génitif pluriel.° Là où j'ai bien peaufiné l'truc, c'est la différence entre l'apposition et le complément du nom : ni à staż Épernon-s = à la ville d'Épernon ni à tiyms Épernon-en = à l'équipe d'Épernon._________________ - Pœr æse qua stane:
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| | | Anoev Modérateur
Messages : 37582 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Re: L'uropi et l'aneuvien (avec quelques bribes de psolat, peut-être) Dim 23 Avr 2023 - 0:10 | |
| - Dopa a écrit:
- De raj od Englia = le roi d'Angleterre, de isel piratis = l'île des pirates, de piràt od Malta = le pirate de Malte.
Chez moi : àt rex Englaṅden = le roi d'Angleterre, car c'est ben évident que ces deux noms ne sont pas apposés : c'est le roi qui règne en Angleterre. Àt neset àr flibusdune* : pour l'île des pirates, on a eu la même analyse : les pirates sont un complément de l'île. À flibusdak Màltan : là, pareil (du moins, chez moi) ! comme à krox Màltan (la croix de Malte) par contre, én àt nesetev Màltav = sur l'île de Malte. * Créé pour la circonstance : je ne l'avais pas. Merci._________________ - Pœr æse qua stane:
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Dernière édition par Anoev le Mar 19 Mar 2024 - 23:10, édité 1 fois | |
| | | Doj-pater
Messages : 4519 Date d'inscription : 04/01/2014 Localisation : France Centre
| Sujet: Re: L'uropi et l'aneuvien (avec quelques bribes de psolat, peut-être) Dim 23 Avr 2023 - 10:32 | |
| - Citation :
- À flibusdak Maltan : là, pareil (du moins, chez moi) ! comme à krox Màltan (la croix de Malte) par contre, én àt nesetev Màltav = sur l'île de Malte.
C'est amusant parce que les 2 langues se recoupent parfois de façon inattendue: en Uropi, on a aussi Maltan, mais il s'agit des habitants de Malte et de l'adjectif qui se réfère à eux, d'où de Maltan krosMais Corto, reste Corto Maltese | |
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| Sujet: Re: L'uropi et l'aneuvien (avec quelques bribes de psolat, peut-être) Dim 23 Avr 2023 - 10:55 | |
| - Dopa a écrit:
- en Uropi, on a aussi Maltan, mais il s'agit des habitants de Malte.
En fait, on a aussi maltan et pour l'adjectif gentilé, et pour le génitif du nom de l'île (mais avec une majuscule, c'coup-ci), si on applique les règles de l'aneuvisation (sinon, c'est Malta-n). Pour le nom gentilé, c'est maltadu. J'ai fait dans l'simple, parce que Malta s'écrit et se prononce aisément en aneuvien ; y a pas d'raison d's'en priver*. - Doj-pater a écrit:
- Mais Corto, reste Corto Maltese
Ben oui, puisque c'est un nom propre, et qui plus est, un personnage d'encre sur du papier. Chez moi itou. La déclinaison, chez moi, est du type des noms non aneuvisés, à savoir avec un trait d'union, séparant (!!!) le nom, inchangé, des cas aneuviens. Comme le nom n'est pas aneuvisé, le C se prononce [k], comme à l'original. Et en uropi ? C'est un [k] ? ou un [ʃ] ? * Pas comme Deutschland, que j'ai dû transformer pour l'aneuvien en Dyshlaṅd... et y en a d'autres, y compris en écriture latine, pourtant._________________ - Pœr æse qua stane:
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| Sujet: Re: L'uropi et l'aneuvien (avec quelques bribes de psolat, peut-être) Dim 23 Avr 2023 - 13:29 | |
| - Doj-pater a écrit:
Usfindo = inventer < us- = ex- + findo = trouver (cf Nl uitvinden, D erfinden, Swe uppfinna …) Forfelo = pressentir < for- = avant + felo = sentir (Cf Nl voorvoelen, Da forudføle. D. Vorgefühl (pressentiment), Fr pressentir, It presentire, Rus предчувствовать Anmezi = immense < an- = in- + mezo = mesurer (lit "sans mesure") Ussendo = émettre < us- = ex- + sendo = envoyer (cf D. aussenden, Nl uitzenden, Da udsende, Sué utsända, Tch vyslat, Sr isslati, Gr εκπέμπω…) Y en a un qui manque au Slovkneg. "Pressentir" (sentir avant, en somme). Pour "sentir" (autrement qu'avec le nez, je précise), c'est àċes, du coup, j'aurais aṅtàċes... bof... une compression comme aṅċes me conviendrait davantage. Pour les autres, ça m'a l'air d'aller, finalement. Ĕrekes (-xa, -ésa) = inventer, pris de ĕrek (-ka*, -éka) pour "trouver" (la solution). elimèkon = immense. olmènte (-a, -éa) = émettre. C'a l'air, seul'ment, parce que les deux derniers, si j'maîtrise bien les affixes, je ne m'rappelle plus trop d'où viennent les deux radicaux (en gras). * On s'méfiera notamment de la paronymie, au parfait (comme au prétérit) entre ĕrka (j'ai trouvé) et oerka (j'ai roté, pris de oerke). Seule différence, avec l'orthographe, la longueur de la voyelle du radical ([œ])._________________ - Pœr æse qua stane:
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| Sujet: Re: L'uropi et l'aneuvien (avec quelques bribes de psolat, peut-être) Lun 24 Avr 2023 - 9:26 | |
| - Doj-pater a écrit:
- U miki° kwal = un petit cheval ≠ u kwalit = un poulain.
Y m'semble que j'ai d'jà dû t'en causer : j'ai bien un nom aneuvien pour "cheval" qui ressemble au nom uropi kwal, à savoir kaval, sauf que çui-là ne peut être ni poulain ni étalon ni jument ni rosse, puisque ce n'est pas de l'animal dont il s'agit, mais soit de l'agrès de gymnastique ( da haba ùt pektlyndes àt argokavalev = il a eu une médaille au cheval d'arçon), soit de la pièce de jeu d'échecs ( e gœnsa sed qaż kœm med kavalev = j'ai pris sa dame avec mon cheval). Pour le poulain, y a nexíp* (si c'est une pouliche, c'est nexíppok). Un cheval de p'tit'taille, eh ben... c'est le calque exact de l'uropi, à savoir ùt qit hippo. Quant à hippin, là... "À cheval sur" se dit adhipas. Comme tu peux voir, le H est optionnel. Pour une raison bien précise : da • adhípas ùt poonev = il est à cheval sur un poney ar • adhípas ùr asineve = ils sont à cheval sur des ânes kar erer adípas ù krùmev = elles étaient à cheval sur une grume ka • adípas ed golàjdakev = elle est à cheval sur son amant. Én (sur) n'est requis dans aucun des cas. ° Y a aussi une proximité aneuvienne à l'adjectif uropi miki, c'est... mikrig, pour "extrêmement petit", voire "microscopique". Pas de comparatif. Àr lilipudur erer mikrige (d'après J. Swift).* Nexíppod existe également._________________ - Pœr æse qua stane:
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| Sujet: Re: L'uropi et l'aneuvien (avec quelques bribes de psolat, peut-être) Sam 29 Avr 2023 - 16:10 | |
| - Doj-pater a écrit:
- Mor id ʒiv - La mort et la vie
Tout d'abord, se méfier des faux-amis, où mor, en aneuvien, signifie une province (fédérée ou non). Pour la mort (nom), j'ai pas été chercher trop loin et ai puisé dans le dico de l'aut'côté de la Manche (pas à la nage, parce que là, j'aurais illustré le nom en direct), à savoir dænt, pris de l'anglais death. Pour le verbe qui en découle, là, j'ai laissé tomber la langue du chat qu'expire ( to die) et ai gardé la même racine : dæn (-a, denéa). Attention au participe (mourant) : dœn ; quant à l'adjectif, c'est une combinaison de dœn, justement, avec l'allemand tot : tœn. Da dænă dek jàreve aṅt = Il est mort il y a dix ans. Da • tœn = Il est mort. Pour la vie, pareil, la source d'inspiration est anglaise ( life, to live) et les radicaux restent stables : liv = vie liven = vivre livun = vivant. Y a aussi lives, pour "séjourner", et un paquet de dérivés qui viennent à la suite : livad = stajad, siudad livàk = kosèns livar = viable livdar = vivable livet = ʒivij, ʒivikràt livis = ʒivic livon = ʒivivezi. nuzhlívon = ʒivinudi. Y en a que deux ("viable" et "vivable") que j'ai pas trouvé dans le Vordar ; en contrepartie, l'aneuvien ne dispose que d'un nom à la fois pour "séjour" et "habitude", et que d'un autre pour "vivacité" et "vitalité". Par contre, pour "vital", on a bien fait la différence entre "ce qui concerne la vie" et "ce qui est nécessaire à la vie" ; ce dernier étant un calque dans les deux langues. Pour "vivace", j'ai un peu shunté la botanique, au contraire de Dopa. _________________ - Pœr æse qua stane:
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Dernière édition par Anoev le Lun 17 Juin 2024 - 13:28, édité 1 fois | |
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| Sujet: Re: L'uropi et l'aneuvien (avec quelques bribes de psolat, peut-être) Dim 30 Avr 2023 - 19:27 | |
| - Doj-pater a écrit:
- produri (qui perdure), efektivi (efficace), uzli (utilisable)… etc. ça dépend du… contexte !
Y faut dire que, quand j'ai créé mon mot ( livar), j'avais pas du tout imaginé le sens figuré. "Utilisable", j'l'ai pas, mais utildar pourrait aller ; "perdurer", j'ai pas non plus, mais j'ai hroone pour "durer" ; faur voir. Pour "efficace", j'ai hĕtékon. À une époque, pour "viable", j'avais imaginé livàpt (apte à la vie), mais ça m'emballait pas énormément ; "viabilité" aurait donné livàpet. Du coup, j'ai relexifié un brin : alors qu'en français, on ôte le deuxième V depuis "vivable", moi, j'ai ôté le D. Pour "viabilité", au lieu de livàpet, j'ai livaret : c'est pas ben loiin. Pour "viabiliser", que j'avais pas, j'ai eu livares (-sa, -ésa). Pour "tuer", je m'en suis remis au castillan (pris à son tour à l'arabe) : mat (-a, -éa). Aux échecs, il n'est vraiment pas brillant : il est toujours mat.Calembour intraduisible en aneuvien. Té ! Pour "assassiner", j'ai matauk, pour "exécuter" (un condamné, un otage), ogmát, pour "massacre", matri... _________________ - Pœr æse qua stane:
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| Sujet: Re: L'uropi et l'aneuvien (avec quelques bribes de psolat, peut-être) Lun 1 Mai 2023 - 12:25 | |
| - Doj-pater a écrit:
- maʒipater, maʒimata (...) = beau-père, belle-mère…
J'ai vu, dans le Vordar-thème, que tu avais également stapater, pour "beau-père"*. On reste dans le sujet du mariage, puisque c'est justement le second (au moins) époux de la mère, vis a vis d'un enfant issu d'une union précédente. Pas trop éloigné, par conséquent (du moins, pour le préfixe) de step-father (eng). Un faux-ami assez amusant avec l'aneuvien : kogèn, vis-à-vis de kogen ("connaître"°, dans le sens de "fréquenter", dans un sens large) : Devèr ka • præsident, kogen nepjó dùs = Depuis qu'elle est présidente, a connaît plus personne. * Et stamata pour "belle-mère", cf. Cendrillon.° Pas confondre avec kógstĕ : E kógstĕ Beethovens = Je connais Beethoven. E kogen ed neràpkaż ane = Je connais leur fille._________________ - Pœr æse qua stane:
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| Sujet: Re: L'uropi et l'aneuvien (avec quelques bribes de psolat, peut-être) Mar 2 Mai 2023 - 23:55 | |
| Là où l'uropi est plus précis que l'aneuvien, c'est pour la traduction de "mûr" (l'adjectif, bien sûr), l'aneuvien ne dispose que de matùr qu'il est susceptible de pouvoir agglutiner à certains noms (matùrdak = homme mûr), mais qu'on trouve aussi dans ce genre de phrase : ep o stum tep ær blœṅge er matùre? = Est-ce que tu trouves que ces fraises sont mûres ?
L'uropi dispose de deux adjectifs, mavri pour le règne végétal, maturi pour le règne animal (humains compris). Men tu te di fraule se mavri = penses-tu que ces fraises sont mûres. Ce se nemaj maturi, ce se seni! = Elle n'est plus mûre, elle est vieille ! _________________ - Pœr æse qua stane:
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| Sujet: Re: L'uropi et l'aneuvien (avec quelques bribes de psolat, peut-être) Mer 3 Mai 2023 - 17:33 | |
| - Doj-pater a écrit:
- C'est plus une image qu'une relex. L'homme oublie trop souvent qu'il est né de la nature et que c'est la nature qui le nourrit. Même chose pour la patrie…
L'Uropi étant une langue a posteriori il est normal qu'il reprenne les images des langues sources: ça se voit surtout dans les proverbes En Hindi, on dit Mata Ganga (notre mère le Gange) = Uropi Mata Ganga Ben tu vois, c'est ces images que j'ai voulu éviter avec toute mon énergie. Comme je me suis basé sur le genre du nom lui-même (ici, le neutre, que ce soit pour la nature, la patrie ou le Gange), c'est normal que le mot qui est susceptible de leur être apposé soit neutre également. Exit madh, par conséquent. - Doj-pater a écrit:
- Uropi: pater < lat pater, it, esp padre, gr patêr, mod. pateras, skr pitár > hin… pitā, pers pedar, padar, arm hayr, al Vater, ang father, nl vader, sué fader, far, irl athair… < PIE *phatḗr
> patri = de père, paternel > patria = patrie > patriàst = patriote, patriasma = patriotisme > patriàrk = patriarche > patrad = paternité (fait d'être père) sens fig patrid (< patri) > patridutad = paternalisme (< duto = mener = mener, diriger à la façon d'un père) > patriduti = paternaliste > patrierdad = patrimoine (< erdad = héritage) > patrinom = patronyme > Doj pater = Dieu le père (surnom que m'avait donné notre ami Silvano)
Proverbe: Sim de pater, sim de son = Tel père, tel fils Bien vu sur l'apport de l'info indo-européenne. Là, on a une source commune, c'est d'jà ça. patri = padheon. Bon, là, limpide. patria = parlaṅd. En aneuvien, c'est le pays parent, j'en ai d'jà causé dans l'fil du mot du jour. S'en déduisent parlaṅdig (patriotique) et parlaṅdesem (patriotisme) ; j'ai simplement oublié "patriote" dans le Slovkneg ; j'verrais bien parlaṅdesdu. Pour le patrimoine, j'hésite encore, mais une chose est sûre, c'est pas padh qui en sera la racine. J'vais creuser du côté de "héritage national". Pour "paternalisme", j'hésite aussi. Pour le patronyme, tout dépend du sens : si c'est vraiment "le nom du père", comme en russe, dans Влади́мир Ильи́ч Улья́нов, ça peut être padhnaam. Si ce n'est que le nom de famille, pas la peine de s'embarrasser, on a familnaam, voire seulement naam, et ça va bien comme ça. Voir là. Pour "Dieu le père", je sèche à domphes ! Y a certes, des croyants en Aneuf (les religions diverses ne manquent pas), mais pour bon nombre d'entre eux, Dieu ( ᴅiv) n'est ni père ni mère, il est l'origine ( nadh) de toute autre entité.
Pour le patrimoine, j'ai trouvé, c'est konservègo, pris de konsert (commun), vègen (recevoir), avec un -O nominal, ici pour oblek. Évidemment, ça donne konservègon pour "patrimonial". J'aurais dû profiter de la mise à jour du Slovkneg pour réfléchir sur "paternalis mte". J'étais pas encore trop bien fixé. _________________ - Pœr æse qua stane:
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Messages : 37582 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Re: L'uropi et l'aneuvien (avec quelques bribes de psolat, peut-être) Ven 5 Mai 2023 - 0:36 | |
| - Doj-pater a écrit:
- > besti = animal (adj.), besti raina = règne animal (< raino = régner < raj = roi...
J'me suis rendu compte d'un truc, c'est que j'avais "roi" ( rex, entre autres), régner ( règes, -xa, -ésa), mais que j'avais pas "règne". Mais là, j'me r'trouve avec deux mots (j'vais m'en contenter, pour l'instant) à mettre : le sens de l'histoire naturelle le sens de l'histoire tout court (pour la France, du moins) ou de la politique, pour les monarchies actuelles. Pour le deuxième, c'est assez simple, puisque c'est avec le même radical que les mots d'jà cités, on pourrait donc avoir règad (pas confondre avec rextad, pour "royaume"). Pour le premier, c'est nettement plus délicat, même s'y en a qui prétendent que le lion est le roi du règne animal. Mais là, j'pourrais - m'aider du kotava
- risquer un à-peu près.
Effectiv'ment, bliind concerne le règne animal et le règne végétal. Comme je n'ai pas trouvé le règne minéral, je n'aurai qu'à le rajouter, à condition, bien sûr, d'opérer une modif au mot-source pour l'usage de l'aneuvien, et ça donnerait pliynd, et on aurait : animal pliynd = règne animal pỳron pliynd = règne végétal rudál pliynd = règne minéral. En tout cas, j'peux pas me servir de apt- (utilisé dans apteem), même si ça m'est arrivé d'utiliser des paronymes au diacritique près (ça manque pas !). J'ai d'jà àpt pour... "apte". Y aurait eu que celui-ci, je l'aurais peut-être utilisé*, mais tant que j'en ai un autre, hein.... * J'aurais presque pu utiliser aptynd, mais là, c'est encore mieux : le suffixe -ynd, de plus en plus utilisé dans les noms aneuviens (ici imbriqué dans le radical, avec la longue -IY-) est d'jà plus ou moins suggéré par le nom-source kotavien. Que rêver d'mieux !_________________ - Pœr æse qua stane:
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