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| L'uropi et l'aneuvien (avec quelques bribes de psolat, peut-être) | |
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Anoev Modérateur
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| Sujet: Re: L'uropi et l'aneuvien (avec quelques bribes de psolat, peut-être) Lun 8 Mai 2023 - 23:35 | |
| - Doj-pater a écrit:
- Kun PIE *ḱ(u)wōn = chien.
Détail marrant, quand même : en aneuvien, y a quon* pour... canard... and en uropi. Aṅd (-a, -éa, pompé au castillan), en aneuvien, c'est "marcher" (et pas forcément comme un canard), à çavoir... vado en uropi. * Kes ùt galek qua pœnja ùr óvse quoneken = wim u gala we setì niz ove andu = comme une poule qui a pondu des œufs de cane (malheureusement, j'ai pas trouvé "couver" dans l'Vordar)._________________ - Pœr æse qua stane:
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| Sujet: Re: L'uropi et l'aneuvien (avec quelques bribes de psolat, peut-être) Mar 9 Mai 2023 - 13:30 | |
| - Doj-pater a écrit:
Vokabular
Aveno = arriver < veno = venir (cf Al. an-kommen, Nl aan-komen, Da an-komme, Sué an-komma, Lit at-vykti, Rus при-ехать, Tch při-jet…)
Prejo = prier < Lat prex = prière, precari = supplier < PIE *prek- = demander (cf It pregare, cat pregar = prier, Esp preguntar, Por perguntar, Let. prasīt, Lit prašyti, Rus просить, Pol prosić, Al. fragen, Nl vragen… = demander > Ur. prago
Kluzo = fermer < It chiudere/chiuso, Ang close, Fr clore/clos < Lat claudo/clausus (-cludo/-clusus) = fermer < PIE *klehawis = crochet > Gr kleiô, Al. schließen, Nl sluiten, Sué sluta = fermer, Rus klioutch = clé
Opro = ouvrir < It aprire, Esp, Por abrir, cat obrir, Fr ouvrir < Lat aperio < PIE *apo- = off (séparation) + *wer- = couvrir > Lit atverti, Let. atvērt, Tch otevřít, Ser otvoriti… + PIE *h4upó = sous > Ang, Nl open, Sué öppen, Nor åpen, Al. offen = ouvert
Revos = à nouveau < pref. re- = ré- + vos = fois
Gramatik: Pasen - le passé = V + ì Avo = avoir > avì = avait
Kluzo = fermer > kluzì = ferma,
Opro = ouvrir > oprì = ouvrit
Aveno = arriver > avenì = arriva
ArriverChez moi, deux verbes : pàteze (_a, -éa), dans le sens de "venir", pour un animal (personne incluse) qui fait un mouvement en direction du... point d'arrivée. pour les autres sens, prukes (-xa, -ésa). Ar pruxar: pàtezar pirme = ils y sont arrivés : ils sont arrivés premiers. Siă, æt krachad pruxă = Alors, cet accident arriva. PrierDeux verbes, là aussi : Ort (-a, -éa), pompé au latin : Alidur ortăr nep do quat ʟiyl adrat = D'autres ne priaient pas, mais qu'importe le Ciel... Preg (-a, -ía), pris à l'italien : Or cem prege zhrepun ved funtyċe = Vous êtes prié d'essuyer vos chaussures. FermerLà, rien d'extraordinaire : klosen (-na, -éna). Comme en uropi, on peut fermer les yeux sur l'article dans c'cas : er klosnăr obaajse.OuvrirOrigine commune avec l'uropi ; chez moi, ça donne tour simplement open. Attention au subjonctif présent (et dérivés) cependant : il reste open : aṅtep er ere open à tœrs = avant que nous ouvrissions la porte. Encore, à nouveauFætas, venant de fæt, pour "fois" ; toutefois, pour "rouvrir", ça donnerait plutôt bisópen. Tev hrigtyndake patezăr Afrix, ar ere habe Biypels ea er ep à krændes. = Quand les missionnaires sont arrivés en Afrique, ils avaient la Bible et nous la terre. Dar requèdăr ni ese ortun, La klosnăr obaajse. = Ils nous ont demandé de prier. On a fermé les yeux. Tev er bisópnăr ase, dar ere gœnsăr krændes ; nor Biypel stană ni ese. = Quand nous les rouvrîmes, ils avaient pris la terre ; il ne nous restait que la Bible. Desmond Tutu. _________________ - Pœr æse qua stane:
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| Sujet: Re: L'uropi et l'aneuvien (avec quelques bribes de psolat, peut-être) Sam 13 Mai 2023 - 23:26 | |
| - Doj-pater a écrit:
- les participes passés actifs… etc., je m'y perds un peu…
C'est, je crois, pourtant simple... En français, on a participe présent actif : mangeant participe passé actif : ayant mangé participe présent passif : étant mangé participe passé passif : ayant été mangé, mangé. On aurait en uropi* (confirmation ? démenti ?) jedan avan jeden vidan jeden jeden. - Dopa a écrit:
- C'est pourquoi j'ai limité les participes à 2 formes: présent (actif): V-an, passé (passif): V-en, et qui sont invariables.
Ben tu vois, chez moi, y a deux formes aussi pour le participe : le passé découlant du présent : inzhun inzhuna cem inzhun cem inzhuna. Tout ça invariable. Inzhan n'est considéré que comme adjectif verbal et n'intervient dans aucune conjugaison purement verbale. Les adjectifs verbaux sont variables en nombre, comme en français (mais pas en genre), pour bien montrer que ce ne sont pas des verbes conjugués au participe, même si un des deux adjectifs verbaux (celui en - un) est proche* du participe présent. Pour "nous avons bien mangé", j'ai er loot inzhar : foin de participe, comme en latin et en... volapük. * Au point d'en être identique pour la plupart des verbes... la plupart... mais pas tous. En plus de ça, si tous les verbes disposent d'un participe, il n'y a pas forcément un adjectif verbal qui lui correspond (qu'il soit perfectif ou imperfectif). Les différences ne sont pas forcément pour les mêmes verbes en aneuvien.
Un exemple : obaukes signifie "menacer". Son participe présent est, tout simplement obauxun (pris de obauxa, parfait du verbe). Il n'y a pas d'adjectif verbal pour l'imperfectif, l'adjectif "menaçant" se traduit obaukon (ùr obaukone nùbe = des nuages menaçants). L'adjectif verbal perfectif est obaukan : Ar àċenăr obaukane = ils se sentirent menacés°.° Par contre : ar cem obauxăr per ùt lùfradev àt àt rezhymen = ils furent menacés par la police du régime._________________ - Pœr æse qua stane:
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| Sujet: Re: L'uropi et l'aneuvien (avec quelques bribes de psolat, peut-être) Mar 16 Mai 2023 - 20:52 | |
| - Doj-pater a écrit:
- > folar = fichier (lit qui contient des feuilles)
Là, j'dois dire que, j'suis pas trop allé dans le descriptif, contrairement à pas mal de mots du slovkneg. Pour quelles raisons ? Le terme de fichier étant assez vague, j'pouvais pas trop me perdre dans des termes multiples, surtout qu'y a main'nant, le terme informatique, assez dématérialisé, et dont on ne peut pas dire qu'il contienne des feuilles (fichier exécutable, pour désigner un programme). Du coup, j'ai opté pour le terme anglais ( file), mais prononcé à la française et bien étiré (/'fi:l/), ce qui a bien sûr donné fiyl. J'ai un peu poussé ma recherche, et là, j'suis tombé comme deux ronds d'flan ! un dossier, en uropi, se dit aussi folar... comme un fichier ! Comment dis-tu "le fichier de janvier de cette année se trouve dans le dossier de l'exercice 2023" ? Chez moi, ce type de dossier est l'à-priori motivé lililil, écourtable en lilil, surtout au génitif et au circonstanciel : on a, au choix pour les lettres, les feuilles et les intercalaires. La phrase du dessus se traduit donc : àt fiyl enguren æt jàreten • vœndar in àt lililev apròven 2023. _________________ - Pœr æse qua stane:
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| Sujet: Re: L'uropi et l'aneuvien (avec quelques bribes de psolat, peut-être) Mer 17 Mai 2023 - 19:10 | |
| J'ai trouvé, dans le vordar, pour "ordre" :
ord (gen.) ordèz (commande) ordin (religieux, etc.).
Voilà c'que ça donne chez moi, respectiv'ment :
ordyn, c’est l’ordre et eljòrdyn, c'est le désordre*. izhœṅko°, c’est un ordre (injonction) ; izhœṅd (-a, -ía), c'est "ordonner, commander" ored, c’est un ordre (distinction), et du coup, orede (plur.) ce sont les ordres (religion).
*J'ai vu disòrd dans le Vordar, là où j'attendais anòrd. Pour "désordonné", j'ai vu disorden (lieu) et disordi (personne) : bien vu pour les suffixes. Moi, j'suis pas allé aussi loin, puisque j'ai eljòrdan pour les deux. Peut-être devrais-je créer eljòrdis ou eljòrdon comme traduction aneuvienne de disordi ? À voir... °Je m'tâte un brin : peut-être devrais je transformer en izhœṅtyn, plus familier, non ? _________________ - Pœr æse qua stane:
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| Sujet: Re: L'uropi et l'aneuvien (avec quelques bribes de psolat, peut-être) Jeu 18 Mai 2023 - 20:21 | |
| - Doj-pater a écrit:
- Slizo su u banani pel = glisser sur une peau de banane.
J'aurais pas réfléchi, j'aurais traduit : "glisser sur une peau bananière". En fait, on a pas la même approche syntaxique de certains noms au génitif ¤. Une peau de banane, ça donnerait pour moi u pel banani, comme ùt pallys banànen°. Pour "bananier", j'ai deux termes : banàtend qui correspond à l'arbre bananarbanàen (un des N a été éclipsé) qui correspond à l' adjectif banani. ¤ Chez moi, s'il est derrière, c'est un nom au génitif, s'il est devant le nom à déterminer, c'est un adjectif qualificatif, j'ai d'jà dû te citer cet exemple bateau ùt bùnezen adòrt = une affaire criminelle ù plaṅch bùnezen = une scène de crime.° En fait, je l'avais le terme qui traduit l'uropi pel, c'est pallys : une déformation de pallo (peau, kut* en uropi) par changement de suffixe pour -ys, un suffixe-calque du français "-ure" expriment un résultat (ici d'un épluchage ; éplucher se dit uspálles).* Qu'on pourrait rapprocher de l'aneuvien kutálh, qui signifie "derme"._________________ - Pœr æse qua stane:
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| Sujet: Re: L'uropi et l'aneuvien (avec quelques bribes de psolat, peut-être) Sam 20 Mai 2023 - 12:38 | |
| - Doj-pater a écrit:
- Dans la langue française, quand on dit jeune fille on dit 2 choses: 1) c'est une fille, 2) elle est jeune (15 à 20 ans). Si on dit jeune femme, ça fait déjà + mûr, mais rien à voir avec avec petite fille ou fillette… l'équivalent masculin est jeune homme… bon, je sais c'est pas logique, mais c'est l'usage… les critères aneuviens ne s'appliquent pas à la langue française.
Pour ça, c'est sûr : pour l'aneuvien, je me suis démarqué des errances du français. Au moins, pour le vocabulaire humain, on me reprochera pas de faire de la relex ! - Dopa a écrit:
- De même, vieille fille a un sens très spécifique (qui ne concerne pas les 20-25 ans)
"Vieille fille", tout comme "vieux garçon" sont maintenant des termes surannés, datant de l'époque (à peu près les trois premiers quarts du siècle dernier, voire davantage) où pour une personne tournant la trentaine, le mariage était la Norme. - Dopa a écrit:
- Ce qui montre bien qu'on ne peut pas enfermer une langue dans un carcan rigide…
Y a des termes aneuviens qui ratissent TRÈS large, c'est jœndu, -kad, -dak. - Dopa a écrit:
- La différence entre ʒika et ʒina est une question de maturité… qui ne se mesure pas en âge: certains font beaucoup plus mûr que leur âge, d'autres restent gamins toute leur vie.
Pour ce dernier cas, j'ai les termes elimávakad et elimávadak, traduisant respectiv'ment "femme-enfant" et "homme-enfant", agglutinés comme suit : eli- préfixe antonymique matùr = mûr (dans tous les sens du termes : animal comme végétal) vaxèn = adulte (≥ 20 ans pour les humains) -dak, -kad, mais aussi, pourquoi pas - du. Ça donne quoi en uropi ? kidiman ? kidiʒina ? - Dopa a écrit:
- Quant à la virginité… il n'y a pas que la virginité physique : il y a toutes les connotations qui y sont associées: pureté, candeur, etc.
Là, j'ai pris le parti d'appeler un chat un chat. Du reste, pàrten° (vierge) est un terme au sens propre, utilisable aussi pour une feuille de papier, un mur, une carte-mémoire, une pellicule, une bande magnétique etc. ° Y a aussi pàrton, mais là, c'est dans un registre bien précis (puceau, pucelle)._________________ - Pœr æse qua stane:
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| Sujet: Re: L'uropi et l'aneuvien (avec quelques bribes de psolat, peut-être) Mar 23 Mai 2023 - 20:22 | |
| Comme je n'ai pas d'indication vraiment précise, je dois me limiter à des suppositions quant à l'uropi :
pour mias, j'ai la viande, quelle qu'elle soit (crue ou cuite, sur pied ou sur les étals), s'en déduisent les mots que tu nous as dits dans le fil du sujet du jour.
pour karn, c'est donc la chair, et tu nous a bien précisé VIVANTE, ce qui donne, par exemple, karni pour "charnel", y pourrait y avoir karnen pour "charnu", aussi, ou bien alors karnic.
Vu l'état dans lequel est la charogne, je pense (c'est mon opinion toute personnelle) pas que karnuj puisse convenir, mais plutôt miasuj. "charognard" s'en déduirait.
Voyons voir un peu chez moi : on a un radical commun, le radical latin CARO CARNIS pour "chair" ; tu l'emploies directement pour la même signification (karn = chair), moi, je fais un léger pas d'côté, avec kàrna = viande.
Pour la viande, tu l'as bien exploitée, puisque tu as aussi "boucherie" et "boucher". Moi, j'dois avouer avoir pris un autre radical, comme en français. Sauf que c'est pas la même bête : pour le français, c'est le bouc, pour l'aneuvien, c'est une déformation de "bœuf" (boov → boftedu, bofteskop ; mots assez anciens, j'dois l'admettre, ce s'rait main'nant...).
Sinon, pour "carnivore", on a suivi la même logique, mais un type d'agglutination différent : l'articulation en uropi : miasijedor l'imbrication en aneuvien : karínzhor.
Pour "charnel", quel qu'en soit le sens, l'uropi dispose de karni (cf. ci d'ssus). Moi, j'ai décidé de mettre les pieds dans l'plat, certes, j'ai bien rapéan (pris de rapéa = chair, y compris des fruits), mais pour couper court à l'hypocrisie cléricale, j'ai aussi gooxon (pris de goox = sexe).
Pour la charogne, j'ai nechkàrna (viande à mouches, traduit aussi "barbaque"), dochàrna (viande pourrie). Le reste s'ensuit, beeen sûûr.
Pour "charnu", que j'ai moi aussi oublié, j'verrais rapéon. _________________ - Pœr æse qua stane:
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| Sujet: Re: L'uropi et l'aneuvien (avec quelques bribes de psolat, peut-être) Sam 27 Mai 2023 - 14:12 | |
| Les diacritiques en uropi et en aneuvien : points communs et différences.
Point commun : les accents (droit ou gauche) indique l'emplacement de l'accent tonique là où on ne l'attend pas. En principe, en uropi, l'accent tonique est en avant-dernière syllabe de mot. S'il est à la dernière, comme dans kotèl, ou bien lucitòr, il est mentionné.
En conjugaison, on tombe sur un diacritique au prétérit en uropi, au subjonctif (et conditionnel) passé en aneuvien.
Différences :
En uropi, l'accent est toujours dans le même sens : gauche. Si dans un texte uropiste on trouve un accent droit, c'est que le gauche n'était pas disponible. En aneuvien, on peut trouver des accents droits et des accent gauches. S'ils repèrent tous un accent tonique, il y a des différences de prononciation entre les deux.
En uropi, la règle est dite de l'accent volatil. S'il n'est pas indispensable à la compréhension de l'emplacement de l'accent tonique d'un mot, il peut être ôté. Exemple :
nivèl : il y a un È pour bien montrer que c'est le È (en dernière syllabe) qui est accentué. Par contre, au pluriel, le E de niveli, en avant-dernière syllabe, rend (en principe) inutile le diacritique : il saute.
Un diacritique situé dans le radical d'un mot (un nom, un adjectif, un adverbe...), fait partie intégrante de ce radical ; il ne disparaît pas, même si, en principe, il est devenu inutile. On ne confondra pas, par exemple, gòlen, pris du radical gòla (fleur) qui signifie "fleurir", et qui donne au parfait gòlna (accent redondant), avec golen qui est le génitif de gol (chou). _________________ - Pœr æse qua stane:
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| Sujet: Re: L'uropi et l'aneuvien (avec quelques bribes de psolat, peut-être) Lun 5 Juin 2023 - 20:25 | |
| Ton inter sur ojad m'a fait cogiter un max, et du coup, j'me suis rappelé deux mots qui reflétaient, à moitié du moins, le poids de séduction que certaines personnes (des femmes surtout, mais soyons juste, pas °seulement) mettaient dans leur mines quand elles regardaient quelqu'un : langueur, langoureuxLe premier sens de "langueur", c'est plutôt "faiblesse, fatigue, abattement", lequel sens donne l'adjectif verbal "languissant". Du reste, tu ne t'y es pas trompé, puisque tu nous donnes entre autres tanic pour "languissant", qui est un dérivé de tan, pour "fatigue". Par contre, pour (se) "languir", on a droit à longijo ov. Toutefois, j'ai pas vu "langoureux". Un oubli, peut-être ?
Chez moi, y a simàżet pour "langueur", simàżen (-a, -éna) pour "languir" (ce qui donne l'adjectif verbal simàżun pour "languissant"), et, du coup, simàżon pour "langoureux". D'où ça vient, tout-ça ? Eh ben, ça vient de rhàżon* pour "faible", imbriqué avec simère pour "sembler". Ça pourrait penser à l'attitude de séduction de qui fait semblant d'être faible, sans énergie, avec un regard un peu triste, afin qu'on le prenne dans ses bras. Pour "langoureusement" (un oubli dans le Slovkneg), j'aurais simàżas. °Des enfants, aussi.* Là, c'est l'grand mynistère ! pourquoi rhàż- ? En tirant un peu sur la corde (ma spécialité, des fois, mais j'suis pas l'seul, ça m'rassure !), on aurait, en échangeant les deux phonèmes (voisé & non voisé & lycée de Versailles) : [ʁats]. À l'envers, ça donne [staʁ], pas trop éloigné de stàr. On ajoute le -on, et ça donne stàron pour... "fort" (pas trop éloigné (encore un coup) de strong). Et v'là l'travail ! un à-postériori par ricochet comme je les aime._________________ - Pœr æse qua stane:
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Dernière édition par Anoev le Sam 10 Juin 2023 - 10:57, édité 1 fois | |
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| Sujet: Re: L'uropi et l'aneuvien (avec quelques bribes de psolat, peut-être) Ven 9 Juin 2023 - 10:30 | |
| Voici ce que j'ai trouvé et... pas trouvé (c'est selon)
podad, podiplàg = funslàg podan = fœndu, aṅdu podani = funpásdar, aṅqbasar podibàli = fœntbalig podibalor = fœntbaldu podidìg = fœntigt podikrosia = aṅqbáskal podilamp = tĕslúxat podimàt = funtrăpol podin = qot podipàd = aṅdvĕg podipònt = aṁòct podiròl = bakínaf podisola = plàd podìtor = aṁíldu podistàl = tĕsfærat poditrupe = aṁíldutul podium = podjum podivaj = jàrd.
C'est vrai, il en manque encore une poignée.
Tiens, j'ai vu trepo pour "piétiner". Manqdebol, je sais pas d'où y vient, le Vordar étymologique passant de tra- à tu. Je ne sais pas non plus pour quel(s) sens. Là, c'est encore plus embêtant, ne serait-ce que pour les traductions. Chez moi, il n'en manque pas : Fukrín (-a, -a) et erkínes (-sa, -ésa) sont sémantiquement assez voisins, elzhỳtes (-ca, -ésa) et staròg (-a, -ía) aussi, sauf que celui-ci est au sens propre : la starògar ùt hoψev àt lyshen in = on a piétiné une heure sous la pluie. et le précédent au figuré : àt læsqad elzhỳtes = l'enquête piétine. Et enfin : pavàr àt rymùlev, àt durtœl fukràzhă æse qua ere vàlăr = Pendant la panique, la foule piétina ceux qui étaient tombés. _________________ - Pœr æse qua stane:
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Dernière édition par Anoev le Mar 13 Juin 2023 - 11:55, édité 1 fois | |
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| Sujet: Re: L'uropi et l'aneuvien (avec quelques bribes de psolat, peut-être) Lun 12 Juin 2023 - 19:15 | |
| Quelques mots que j'ai pas pu mettre dans le fil concerné, pour cause de racines différentes. Mandar = manche (le) Mandèl = poignée (porte, etc…). Prażat chez moi : autrement dit, un dispositif ( sat) qui a la forme d'un bras ( pradhem). Le Ż est une charnière d'adaptation. On a, ô, ironie, un paronyme pour la poignée (à saisir) : pradha. Mandibàg = sac à main. Chez moi, l'à-priori skràld est une serviette ou un cartable. Un sac à main est notablement plus petit, d'où skràldin, lequel peut traduire aussi "sacoche". Mandifrèm = frein à main. En aneuvien, le frein se dit obkísat, autrement dit, un dispositif s'opposant à un mouvement (d'un véhicule terrestre, en l'occurrence). C'est-à-dire que le véhicule roule (eeeh oui : y a pas d'frein à bord des bateaux et des avions (en vol) : on s'y prend autrement), et le dispositif le fait ralentir jusqu'à l'arrêt (l'premier qui dit "l'arrêt complet", je le...). Le frein à main, lui, qu'il se présente sous la forme d'un levier (routier) ou d'un volant (ferroviaire), lui, s'oppose à un mouvement d'un véhicule en stationnement, à savoir, pour l'empêcher de dériver. Chez moi, ça donnerait quelque chose comme staṅsat, autrement dit : un dispositif pour rester (en place). Mandikle = menottes (fers). Chez moi, ça donne pœngringge, autrement dit : "paire de bracelets" (attachés). Suivre le lien. Mandimaken = fait-main mandimakor = artisan Pour "artisanat" (et ses dérivés), j'ai xewárad, là, j'dois-dire que j'me rappelle plus où j'ai pu ramasser ce xe-. Une modif pourrait s'imposer... _________________ - Pœr æse qua stane:
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| Sujet: Re: L'uropi et l'aneuvien (avec quelques bribes de psolat, peut-être) Ven 16 Juin 2023 - 13:52 | |
| kolSi le mot de départ, pour le cou, est le même, il y a quelques différences concernant les mots qui sont en rapport. Collier : kolar en uropi ; en aneuvien, deux mots différents, selon le collier lui-même. S'il s'agit du cou d'un animal (collier d'agneau, de bœuf, par exemple), c'est koltál. Ne me demandez pas d'où vient - tál ( ) ! Par contre, celui qu'on met autour du cou, quel qu'en soit le motif, c'est kolpárro ( parro = parure) : kolpárro pærlene = collier de perles kolpárro hœnden = collier de chien. Pour le col de chemise, ou de veste, l'uropi utilise kolia (suffixe de lieu : on y met le cou dedans) Bref : là, la source est la même, mais ce qu'on y colle est différent. Là, on change : fraise URO kolirol ; ANV : vrimi. casse-cou : URO kolibrekor, de kol (cou) et breko (casser) : un petit calque, un peu relex. ANV qbos, rotation-toupie de soqb (sage, prudent, mesuré), traduit aussi "tête brûlée". Y en a un qu'on a oublié tous les deux, c'est "collet". Moi, j'me tâte : j'verrais bien oklăped, pris de oklet (boucle) et chăped (piège). On s'éloigne du cou, par conséquent ! _________________ - Pœr æse qua stane:
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| Sujet: Re: L'uropi et l'aneuvien (avec quelques bribes de psolat, peut-être) Sam 17 Juin 2023 - 9:48 | |
| Eh ben pour le dossard, j'ai réfléchi. Je ne ferai pas appel à quàb, contrairement à l'uropi qui fait appel à ruk ( rukinumar), parce que, comme j'ai vu là, on l'a aussi à l'avant. Y aurait bien numárrel (un carré avec un numéro dessus), - ár- servant deux fois (au diacritique près). Pour l'instant, le seul possible, parce que j'me suis rendu compte que "gilet" est absent du Slovkneg ! De toute façon, ç'aurait pas pu aller, parce que pour ce vêtement, je pense à wæctin... encore que... nuctin, peut-être ?. _________________ - Pœr æse qua stane:
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Dernière édition par Anoev le Jeu 22 Juin 2023 - 21:52, édité 1 fois | |
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| Sujet: Re: L'uropi et l'aneuvien (avec quelques bribes de psolat, peut-être) Mer 21 Juin 2023 - 12:10 | |
| - Citation :
- pivivòd = eau potable
pivli = buvable, potable Y a quand même un truc qui m'secoue un peu, c'est qu'on a là d'ssus, alors que, selon toute logique, on devrait avoir pivlivòd pour l'eau potable. Par contre, on pourrait avoir pivisànt (sans L) pour une chanson à boire*. J'sais pas si j'en ai d'jà causé ici-même, chez moi, l'eau potable, c'est wadr. L'eau non potable, c'est pas eliwádr, c'est elibèvdar àq. * Ça m'a fait penser que j'avais rien dans c'domaine, alors que trygáṅsyn pourrait très bien marcher, non ? Pris de tryg pour "boire" (de l'alcool) et kaṅsyn (chanson), qu'on ne confondra pas avec kaṅtyn, même si, à la cantine, on y chante des chansons, des trygáṅsyne, bien sûr, mais aussi des qudáṅsyne. Voire des romane qudáṅsyne. _________________ - Pœr æse qua stane:
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| Sujet: Re: L'uropi et l'aneuvien (avec quelques bribes de psolat, peut-être) Jeu 22 Juin 2023 - 0:04 | |
| À propos de pod (ANV) : - Anoev a écrit:
- Un mot-toupie dont j'ai encore du mal à comprendre pourquoi je ne l'avais pas adopté plus tôt !
Pour une raison bien simple ! parce qu'il était d'jà pris ailleurs ! par "pose"*. Du coup, ça m'fait quand même réfléchir un brin ! * Traduit en uropi par stalad (le fait de poser un objet), sinon, la pose (pour un photographe, peintre, sculpteur, et j'en passe), c'est poz en uropi, et poad° en aneuvien, les verbes s'en déduisant : Dær la aṁb kognăr Eg qua ere hrig inzhyyż Ea o qua ere poade nahím. (Ch. Aznavour)° Avec un /ɔ:/ ! pas confondre ! notamment avec paad /'pɐ:d/, lequel signifie... "pause", quelle qu'elle soit (ouverture prolongée d'un obturateur photo, arrêt momentané d'un appareil ou d'un travailleur pendant son service, silence sur une portée musicale correspondant à une ronde). En uropi, c'est pauz. Vach'ment amusant quand même : en français, "pause" et "pose" sont deux quasi-homophones (sauf peut-être dans des contrées où AU est un [o:] long), alors qu'en aneuvien, on a des paronymes (cf plus haut) ; en uropi, on a quand même le droit à une diphtongue ([paʊz]) qui donne une différence plus notable, même si les consonnes extrêmes sont identiques (P_Z), comme en aneuvien (P_D)._________________ - Pœr æse qua stane:
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| Sujet: Re: L'uropi et l'aneuvien (avec quelques bribes de psolat, peut-être) Jeu 22 Juin 2023 - 19:03 | |
| > jed = mets Là j'ai trăg pour "plat"* > jedad = repas spiyset, d'jà évoqué. > prijèd = petit déjeuner, midjèd = déjeuner (repas du milieu), vespjèd = diner (repas du soir)° usnòspet, spoysad, ċénad > jedi adj. = qui mange, relatif à l'action de manger inzhor, pour "qui mange" > frutijedi = fructivore adj. frukínzhor > grazijedi = herbivore adj. pardínzhor > humanjedi = anthropophage adj ; çui-là, j'viensd de m'(rendre compte qu'y me manque sérieusement ; peut-être dunínzhor > miasijedi = carnivore adj. karínzhor > jedikart = carte, menu (restau.), spislíst > jedisàl = salle à manger, spiysal, spiysrum > jedivagòn = wagon-restaurant, klemxeliys > jedli = mangeable, comestible, inzhdar¤ > jedor = mangeur, inzhor (adj.).
J'aurais spiysdu, pour "convive".
*Le contenu ; traug étant le contenant. °Nocjèd pour "souper" (noxpiysetad) ? Y aurait même jedluji (inchdar) pour "tout juste mangeable" ? _________________ - Pœr æse qua stane:
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| Sujet: Re: L'uropi et l'aneuvien (avec quelques bribes de psolat, peut-être) Ven 23 Juin 2023 - 21:14 | |
| - Doj-pater a écrit:
- En fait, pivivod*, c'est de l'eau 'à boire' (destinée à être bue), alors que pivli vod, c'est de l'eau que l'on peut boire (elle n'est pas polluée), mais on peut aussi laver les légumes avec…
*Comme en anglais: drinking water (ce n'est pas de l'eau qui boit) ou en allemand: Trinkwasser (Eo trinkakvo) Je stì nun pivivod maj in li butele = il n'y avait plus d'eau à boire dans leurs bouteilles Se di vod pivli ? Est-ce que cette eau est potable ? buvable ? Bien vu pour la nuance ! J'arrive à m'en tirer. Pour « est-ce que cette eau est potable ? »°, je dois utiliser àq, car je ne connais pas encore la réponse ( àq est n'importe quelle eau, potable ou non). Ep æt àq bevdar?Ùt lakis àqun taṅk = un réservoir plein d'eau ùt lakis àqun ervás = un vase plein d'eau ùt vas wadren = un verre d'eau. L'eau (potable, en principe) destinée à être bue ( pivivod), chez moi, ça donne bevend wadr. Bref : on enfonce le clou ! mais ce n'est pas un pléonasme pour autant : il FAUT la boire. bevdar wadr aurait été un pléonasme. Je te laisse cogiter sur cette image que j'ai prise à l'arboretum de Châtenay-Malabry (Chèvreloup ! ça ne s'invente pas !). Chez moi, y aurait : elibèvdar àqwadr. En uropi, ça donnerait, vraisemblablement : anpivli vodpivli vod. Pour bevend wadr et pivivod, on aurait plutôt droit à cette image : à peu d'choses près. Avec les infos que j't'ai données, tu pourrais traduire directement (sans passer par le français), de l'aneuvien à l'uropi : ep la dev usen wadren ber wachun ed toshe?° Par contre, si la question posée avait été « est-ce de l'eau potable ? », en aneuvien, on aurait pu se contenter de dire ep æt wadren? (au partitif, tant qu'à faire !)._________________ - Pœr æse qua stane:
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| Sujet: Re: L'uropi et l'aneuvien (avec quelques bribes de psolat, peut-être) Sam 24 Juin 2023 - 18:25 | |
| - Patrick GC a écrit:
- Donc si je résume :
- finale -i pour les adjectifs classiques - finale -li pour ce qui est possible (-able, -ible...) - Doj-pater a écrit:
- Ah, oui. c'est tout à fait ça: par ex. jedli = mangeable, detli = faisable, vizli = visible, orli* = audible, incepli = compréhensible, lisli = lisible, anusklarli = inexplicable, anperdavli = impardonnable, anoblasli = inoubliable… etc. etc.
*Rien à voir avec l'aéroport quoique à proximité l'aéroport est très audible La plupart des adjectifs français en "-able, -ible, -uble", ainsi que leurs équivalents anglo-castillans en - able, italiens en -abile, -ibile etc. se traduisent en aneuvien avec le suffixe à-priori - dar. La plupart... mais pas tous, ainsi, "respectable" (qu'on DOIT respecter) donne dyvèrtend. Heureusement qu'à Orly (avec un Y, lettre inusitée en uropi), il n'y a pas QUE l'aéroport ; du reste, c'est surtout à Villeneuve-le-Roi qu'on entend le plus les avions. _________________ - Pœr æse qua stane:
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| Sujet: Re: L'uropi et l'aneuvien (avec quelques bribes de psolat, peut-être) Dim 25 Juin 2023 - 9:53 | |
| - Doj-pater a écrit:
- Pold papolis in Kastija - Champ de coquelicots en Castille
Bonne idée, ça : j'viens de m'rend'compte que j'l'avais pas ; pas plus que je n'ai "pavot" ( magòn), d'ailleurs. Comme les deux fleurs sont voisines, et mêmes "cousines", je sens que j'vais pas trop m'fouler. J'pourrais avoir kexhôôz comme papàg pour "coquelicot" pavàg° pour "pavot". Le G étant pris de gòla (fleur). Pas la peine d'aller chercher midi à 14:00 : gòla kœm quàt rube pytálse ; imaginez un peu l'étrange soupe que ça donnerait une fois tout ça comprimé ! j'ose pas imaginer ! Aréa* papàgene Kastiljetev, pour reprendre le syntagme proposé par Dopa. ° Pas de risque de confondre ! un pavé, c'est gedlíth (pierre de rue)¤.* Histoire de r'bondir sur aut'chose : l'aneuvien fait utiliser ager (autre à-postériori pris du latin) pour "champ" avec le complément du nom spécifié, quand il s'agit d'une culture exprès, comme ager zĕmen (voire zĕmáger) pour "champ de blé", ou ager algygene pour "champ de tulipes".¤ Gedlithòla peut être utilisé pour désigner une péripatéticienne, plutôt jeune, débutant dans la profession. Le G étant la charnière de ce mot-valise. Sinon, y aurait, pour la même profession, gedithúk, la personne l'exerçant étant beaucoup, beaucoup plus jeune, ici quel qu'en soit le sexe.
Dans la soirée : - Doj-pater a écrit:
- I vizì ha opro de novar .
Chose que je NE PEUX PAS FAIRE, le mode infinitif aneuvien étant rigoureusement impersonnel et NE PEUT DONC PAS avoir de sujet direct°. Du coup, c'est le participe qui prend sa place, et donc, le gérondif a son utilité, contrairement à ce qui se passe en uropi, qui doit changer la syntaxe de sa phrase : Opran de novar, i vizì ha = Eg vedjă das las opun àt gazeċ. I vizì ha opro de novar,= Eg vedjă das opun àt gazeċ.° Mais il peut avoir un "sujet indirect" par l'entremise d'un verbe modal : eg pòten open æt poar tœrs = i moz opro di war dor = je peux ouvrir cette lourde porte._________________ - Pœr æse qua stane:
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| Sujet: Re: L'uropi et l'aneuvien (avec quelques bribes de psolat, peut-être) Lun 26 Juin 2023 - 16:30 | |
| - Citation :
- - Maître, que veut dire travailler sur soi ?
- C’est cesser d’espérer que les autres changent. En uropi : — Mastor, ka sin varko su sia ? — Je se stopo spero te altene ve meto.En aneuvien : — Master, qua ep «warkun dem én» sugen? — Æt • «stoppun aatun tep alidur mir kaṅv».Deux traductions "presque littérales", et pourtant : alten = alj = autre. Alidu pour "autre personne" chez moi. Les deux termes ont étés pompés au latin : l'uropi, de ALTER, l'aneuvien de ALIVS; je = a = it (eng.) = il (neutre) ; æt = ça, utilisé entre autre pour une démonstration, un énoncé. mastor = master = maître. Utilisé de manière vocative en aneuvien ; correspond aussi bien à masterkad (maîtresse) qu'à mastedak ; meto = kaṅve° = changer (se transformer). sia = dem = soi. Utilisé à la troisième personne en uropi, à n'importe laquelle (réfléchie) en aneuvien ; sino = sugen (-na, -éna) = signifier, vouloir dire ; so = ere = être. Les conjugaisons sont notoirement différentes : ici : se = • = est. spero = aaten (-na, -éna) = espérer stopo = stop (-pa, stopía) = cesser. su = én = sur. En postposition en aneuvien pour le sens figuré. te = tep = que. Comme pour masteor, on est très proches, mais là, aucune origine commune : tep est un pur à-priori, une des plus vieilles conjonctions de la langue aneuvienne. varko = wark = travailler (pas de sens économique pour le terme aneuvien, pour lequel y a làpore). Mais c'est surtout au niveau grammatical que les deux langues diffèrent en profondeur : d'une part, la syntaxe des phrases interrogatives n'est pas du tout la même ; d'autre part, aucun verbe aneuvien n'est à l'infinitif, même si ça se voit pas trop ( sugen est aussi l'indicatif présent) ; ils sont presque tous remplacés par des verbes au participe... sauf le dernier ( kaṅve) qui est bien au futur, comme en uropi... mais du subjonctif, comme c'est la règle aneuvienne derrière un verbe comme aaten. ° Ben justement, là, j'ai voulu en savoir un peu davantage, et j'suis tomé sur une déconvenue. D'après ce que j'en ai vu dans le Vordar, meto est exprimé aussi pour "changer", dans le sens de "remplacer" aussi bien que dans le sens de "modifier". Du moins, à c'que j'crois, Comment traduirait-on : «je n'ai pas changé » aussi bien par Julio Iglesias que par Didier Bourdon ? Chez moi, c'est le verbe de la phrase ci d'ssus : e kaṅva nep.
Mais l'uropi, dans certains cas, n'est pas en manque, puisqu'y a kometo = changer d'argent meto menad = changer d'avis trastepo = changer de train.
Pour ces trois cas de figure, j'ai un verbe unique : kaṅves (-sa, -ésa). Et ça donne : Ar kaṅvsar omne lĕd australene dollarse = Ils ont changé tous leurs dollars australiens. Or kaṅvest strægens Juvisy-v. = Vous changez de train à Juvisy. La kaṅves nep hippos iliv ùt raasen. = On ne change pas de cheval au milieu d'une course. Kaṅvest tichoertes: æt • dwoq. = Change de T-shirt : celui-ci est sale.
Mais pour ce qui est de changer de vêtement, y a ces deux phrases dont je n'ai pas trouvé d'équivalent dans le Vordar, j'aimerais bien que Dopa ou Bab m'en dise deux mots : Da mikáṅvsă ed neràpdax las rokòmuna fran àt baboosev = Il changea son fils au retour de la crèche. Ed perov diborpe das dem mikáṅvsun omne deawe. = Son métier l'oblige à se changer tous les jours.
En fin de soirée (et encore...) Pour ce qui est de la métaphysique, je sèche encore ! d'après c'que j'en ai trouvé là, j'ose pas trop calquer en olerqbísik. À bien réfléchir (mais encore, c'est pas définitif, parce que la philo et moi, hein...) , j'opterais pour olerzièns... ou plutôt olerstánt. À cogiter quand même, té ! _________________ - Pœr æse qua stane:
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| Sujet: Re: L'uropi et l'aneuvien (avec quelques bribes de psolat, peut-être) Mer 28 Juin 2023 - 23:24 | |
| - Doj-pater a écrit:
- Parad, c'est le défilé : parado = défiler, mais je me demande s'il ne faudrait pas l'accentuer sue le -ad car il n'a rien à voir avec par = paire, couple
Du coup, j'en déduis que la parade pour parer un coup, c'est plutôt usvicad, un peu comme l'esquive. Chez moi, on a : paarad pour parad (on est vraiment pas loin ; là où ça change, c'est au génitif) paare pour "parer" (décorer) paarade pour "parader" (défiler) muad pour usvicadmuen pour "parer" (esquiver). - Citation :
- Suffoquer: Respirer avec difficulté, perdre le souffle.
[ltr]Synonymes : étouffer[/ltr]
J'ai pas encore trouvé pour "suffoquer". Le phoque suffoque sous les palmiers : il lui manque l'air vif et frais de l'Arctique. La petite Ourse juste au dessus de son museau. - Dopa a écrit:
- Parfois les synonymes ne sont pas nécessaires, surtout si c'est pour dire exactement la même chose: stufo, en revanche on a astufo pour le V. transitif, ce qu'on n'a pas en fr, ni avec étouffer, ni avec suffoquer, ni avec asphyxier
J'me suis rendu compte de l'utilité des synonymes exacts quand certains d'entre eux devenaient des casse-langue à certains cas de déclinaisons ou temps de conjugaison, et pas forcément d'autres. Un exemple, chez moi, le nom standard, pour l'arbalète ( krosibogel), c'est raṅkbów (explication dans le lien). Un problème, avec ce nom, pourtant bien explicite, c'est l'homonymie entre le nominatif et le circonstanciel (chez toi, ça gêne pas, puisque TOUS les compléments circonstanciels sont au nominatif). Ce nom a, dans la diégèse aneuvienne, un synonyme dialectal, pratiqué au Malyr, une province fédérée montagneuse... comme la Suisse, d'ailleurs, ce synonyme, c'est... lhemtel (pense à l'opéra de Rossini), lequel donne lhemtelev au circonstanciel°... pour la circonstance, justement. D'autres synonymes dialectaux sont pas si pratiques que ça. Le nom standard, pour le nez (d'jà étudié dans le fil que tu sais), c'est rhiyn ; eh ben en Alfazie (autre province fédérée), n'est nooz ( nas en uropi), pompé non au grec, mais à l'anglais, et identique au nominatif et à l'accusatif°. Une petite poignée d'autres... par là. ° Qu'y ait des flexions homonymes ou homophones entre le nominatif et d'autres cas, c'est pas bien gênant, d'ailleurs pas mal de langues naturelles font ça, et même aussi l'uropi, pour les mots en -Ò, en -Ì... mais là où j'ai mis toute mon énergie, c'est pour qu'il n'y ait pas d'ambigüité entre les trois autres cas (accusatif, génitif, circonstanciel) : là, y a pas d'danger : là, les lettres en références sont invariablement -S, -N, -V._________________ - Pœr æse qua stane:
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| Sujet: Re: L'uropi et l'aneuvien (avec quelques bribes de psolat, peut-être) Jeu 29 Juin 2023 - 20:24 | |
| - Doj-pater a écrit:
- > lar = le rire > forsen lar = rire jaune, mati, nervos, stupi lar = fou rire, rire nerveux, rire bête
> larad = risée, hilarité, rigolade > laran = riant > lari = rieur, de rire > larigaz = gaz hilarant > larim adv. = en riant, pour rire > larit = petit rire > larli = risible, ridicule > larlid = le ridicule > laror = rieur (N) J'en ai trouvé quelques uns dans le Slovkneg (hilare, hilarité), mais pas tous. Du coup, y va falloir que je m'y remette un peu. Pour "riant" en tant qu'adjectif, j'ai des doutes ; y aurait bien sûr l'adjectif riydun, pour "qui est gai, qui exprime la joie de vivre", donnant bien sûr laran en uropi, mais cette traduction ne suffit pas. Y a aussi, comme synonymes : "gracieux" ( grasi, hrobon), "agréable" ( prijan, lomyndar). Par ailleurs, j'ai bien séparé "risible" de "ridicule", car en négatif, ces termes ne sont pas du tout synonymes : Ed żhog orn nep riydar = votre plaisanterie n'est pas risible. Ed erfúrade ane nep nirídare = leurs performances ne sont pas ridicules. Pour "hilare", j'ai ridon, qui donne ridet pour "hilarité" : le I a été raccourci, perdant son Y. Mais y me manque "hilarant". Pas question que je mette le paronyme ridun pour ça. Le mieux que je puisse faire, c'est faire appel à une imbrication-valise du type dorídun ( dorun + riyd : faisant rire), le R faisant office de charnière. Par contre, pour le gaz hilarant ( larigaz en uropi), je m'tâte, soit je garde le syntagme complet ( dorídun fyf), soit je m'fends (la gu...) d'une compression : dorífyf... Faut voir... Pour "rieur" (adj. bien sûr), j'aurais riydor. Transformable en riydu, riydak et riydkad. Ep or stĕ, riydor eddak, tep egiψ riyd nep? = Savez-vous bien, monsieur le rieur, que je ne ris pas, moi ? (Maître Jacques à Valère, dans l'Avare, Acte III sc. 2) _________________ - Pœr æse qua stane:
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Messages : 37582 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Re: L'uropi et l'aneuvien (avec quelques bribes de psolat, peut-être) Mar 4 Juil 2023 - 10:26 | |
| - Dopa a écrit:
- > spek = vue, scène, spectacle > ki spek su mar = avec vue sur la mer, landispek = paysage
> spekad = action de regarder > spekèl = glace, petit miroir > ruspekèl = rétroviseur > spekor = celui qui regarde, spectateur (...) > telespekor = téléspectateur. Pour la vue (vue sue la mer, sur le mont Blanc, sur la ligne de train, une belle vue...), j'ai vedjetPour le regard (fait de regarder), ckop a tendance à prendre sur lœk. Loψaṅ = miroir ; du coup, loψain pour "petit miroir" et vihloψaṅ pour "rétroviseur". Pour le spectacle et le spectateur, j'en ai d'jà causé dans l' fil adéquat. Pour le téléspectateur, j'me suis donc fendu d'une imbrication : telveptàkor.
Pour "sentir" (odeur), contrairement au français qui fait dans l'ambigüité à domphes (nous sentions l'essence à vingt pas) et l'aneuvien qui n'en est pas loin, l'uropi a clairement fait la différence ! Nu nusí benzin be dudes stape = Er ere snyfne benzyns tiynek stàpeve. Nu dufí od benzin be dudes stape = Er ere snyfe benzyn tiynek stàpeve._________________ - Pœr æse qua stane:
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| Sujet: Re: L'uropi et l'aneuvien (avec quelques bribes de psolat, peut-être) Mer 5 Juil 2023 - 18:53 | |
| - Doj-pater a écrit:
- fraj = peur, crainte > ane fraj = sans peur, moro od fraj = mourir de peur, treman od fraj = tremblant de peur, fraj a vulp = la peur du loup (le loup fait peur), de fraj vulpi = = la peur du loup (le loup a peur)
> fraji (adj) = de peur, peureux > frajic (adj) = craintif, timoré > afrajo = faire peur, effrayer > apfrajo = effaroucher (ap: particule d'éloignement) Deux choses : si l'uropi n'a pas distingué la peur (d'un danger) de la crainte (des autorités, par exemple), il a cependant bien distingué les deux sens possibles de la peur du loup (ou de tout animal ayant une réputation (justifiée ou non) de dangerosité), et on a bien : fraj a liov = qbob leov fraj liovi = qbob leon.Pour "faire peur", j'ai bien dor qbobs, mais j'me d'mande si j'vais pas créer quelque chose comme qbobes, après tout... Par contre, pour "effrayer", j'en ai quand même deux : skær (-a, -ía) et rymùles (-sa, -ésa). Pour "il a peur", en uropi, y a donc he fraj, et he se fraji pour "il est peureux" (ce qui est, somme toute, différent). Chez moi, on a, respectiv'ment, a • qbobev et a • qbobon. J'ai pas "effaroucher", j'réfléchis un brin. J'verrais bien skàpdor (-a, -ía). _________________ - Pœr æse qua stane:
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