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 Aneuvien 2

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Anoev
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MessageSujet: Re: Aneuvien 2   Volapük - Aneuvien 2 - Page 33 EmptyLun 1 Jan 2024 - 22:53

Troubadour mécréant a écrit:
Va Yaden sielkiavá.

Effectivement, on emploie assez peu les adjectifs possessifs lorsqu'il y a évidence de raccordement, et spécialement dans ces cas de possession inaliénable, typiquement les éléments du corps : va nubeem tcaté, va ma gí (je me tiens le bras), va taka fasiá (je me gratte la tête)... D'ailleurs, dans ce dernier cas, je pense qu'on peut-même carrément fusionner les deux éléments : takafasiá (se gratter la tête), sur le modèle de ce qu'on trouve déjà largement : takabotcé (secouer la tête), takamadá (lever la tête), takazeká (remuer la tête), etc.

Lorsque le lien est moins évident, alors la présence des adjectifs possessifs permet de lever les ambiguïtés.
- va blucte tcaté* = je lave un vêtement, des vêtements
- va intafe blucte tcaté = je lave mon vêtement (ou mes vêtements) ;
- va inafa rija tcaté = je lave son pantalon (ce n'est pas le mien) ;


(...)
- va tanoye blucte tcaté = je lave UN vêtement (et un seul) ;
- va tane blucte tcaté = je lave un des vêtements (je ne m'occupe pas du reste) ;
- va abice blucte tcaté = je lave quelques vêtements (plusieurs, mais pas beaucoup)
(...)
- va yone blucte tcaté = je lave des vêtements, mais différents (une robe et un pantalon)
(...)
- va blucteeem tcaté = je lave les vêtements (tout le panier ; tout le stock).

De tes exemples, ce qu'il faut bien avoir à l'esprit, c'est qu'en Kotava on raisonne la plupart du temps "à l'économie".

Voici, en gros, c'que ça donne, respectiv'ment, chez moi. Je garde quelques détails, peut-être pas autant qu'en kotava, mais bon...

Eg wachun ùtr mihse
Eg wachun med mihse
Eg wachun sed legsàrges*
Eg wachun nor ùt mihs
Eg wachun ùċ ùr mihene
eg wachun okène mihse
eg wachun varyde mihse
eg wachun omne mihse àt paskeden.


Quand -un est en vert, on a le choix entre le présent itératif et le présent progressif.
Du coup, on se rendra compte qu'on peut avoir le choix entre
eg wachun àr mihse = je suis en train de laver les vêtements (ceux que vous voyez tourner dans la machine, ceux dont je vous ai parlé : l'article défini tient pleinement son rôle, ainsi que le présent progressif du verbe, ici donné par le participe) et
eg wach mihse = je lave habituellement les vêtements (c'est mon rôle, par contre, le linge de maison, c'est l'affaire de Sedrix).


*Par contre, eg wachun ed neràpkaż dkan pour "je lave sa fille".

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MessageSujet: Re: Aneuvien 2   Volapük - Aneuvien 2 - Page 33 EmptyDim 7 Jan 2024 - 18:39

Vélonzio Nœudefée a écrit:
Alors jusqu'à présent je ne comprenais pas pourquoi je m'embêtais avec adjectif-participe présent et adjectif-participe passé, alors que d'habitude je m'en tirais très bien autrement et sans faire cette distinction.
avec :
- adjectif d'état-relatif en -is signifiant : avec ou relatif à
et si besoin
- adjectif achevé où l'action à laquelle l'adjectif correspond est finie, terminée, achevée.



J'comprends ton approche, puisqu'elle n'est pas bien loin éloignée de la méthode grammaticale francophone : rapprocher la voix passive des adjectifs verbaux dérivés du participe passé.

J'dis pas que la mienne est la meilleure, j'aurais pas cette prétention, mais chez moi, la voix passive : procès avec un sujet patient et (en option) un actant représenté par un complément d'agent est une forme exclusivement verbale, raison pour laquelle, un verbe à la voix passive se conjugue exactement comme un verbe à la voix active, seule une particule, rigoureusement invariable, fait la différence.
Pourquoi j'ai fait comme ça ? Pour (selon moi) simplifier la voix passive et ne pas générer d'ambigüité entre un procès-action dont le sujet est patient et la description d'un état, comme en français. Dopa s'y est pris différemment, en utilisant un auxiliaire différent de so (qui, avec le participe passé, est réservé à l'état), c'est vido (devenir, pris de werden).

Toutefois, tu t'en sors mieux qu'en français, ou ton adjectif "état" et ton adjectif "achevé" sont différents. Seul'ment, en passant par là, y te manquerait un adjectif "en cours" et un adjectif "itératif". Ça peut commencer à faire une belle tripotée d'adjectifs !

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MessageSujet: Re: Aneuvien 2   Volapük - Aneuvien 2 - Page 33 EmptyLun 8 Jan 2024 - 17:12

J'ai mis à jour l'instinct dans le Slovkneg (Idéopédia).


Petit rappel :

suite à un trou dans mon dico personnel, j'ai eu l'aide du Ravlemak pour le remplir, celui-ci m'a donné wayeda. J'ai remplacé la spirante labiovélaire de l'initiale ([w]) par une fricative labiodentale voisée ([v]) ; du coup, ça donne chez moi vajet. J'en ai donc déduit

vajas = instinctivement
vajis* = instinctif
vajon = instinctuel (pas trop courant, quand même).



*Y a une variante : vajs, dialectale, bien sûr.

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MessageSujet: Re: Aneuvien 2   Volapük - Aneuvien 2 - Page 33 EmptyMar 9 Jan 2024 - 9:52

PatrikGC a écrit:
Soit la racine valk = marcher/marche

valka = marcher
valkam = je marche
valki = avoir marché
valkim = j'ai marché

valku = marche, le fait de marcher
valkum = ma marche
valko = celui qui marche, marcheur
valkom = mon marcheur
valke = la chose qui marche
Ça donnerait, à peu près, chez moi :

and (-a, -éa) = marcher
eg and = je marche
er ande = nous marchons
eg anda = j'ai marché
eg andă = je marchai
er andăr = nous marchâmes.
Voir là pour les autres conjugaisons de l'indicatif.

andet = la marche
ed andet en = ma marche
andor = marcheur (adj.)
andu = marcheur (pers.)
anżent = machine qui marche (qui avance comme un bipède ou un quadrupède)
Voir là pour les autres flexions du nom.

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MessageSujet: Re: Aneuvien 2   Volapük - Aneuvien 2 - Page 33 EmptyJeu 18 Jan 2024 - 14:54

Doj-pater a écrit:
Le futur (ve  V-o), par exemple peut sembler plus complexe que le futur espéranto (i ve ito - mi iros), mais c'est la forme la + répandue: non seulement dans les langues germaniques, mais aussi dans la Sprachbund balkanique qui regroupe des langues aussi différentes que le grec moderne, le bulgare, le roumain, le serbe et le croate… et même l'albanais, sans parler du futur proche français et espagnol (je vais parler - voy a hablar).

Le conditionnel, en revanche est synthétique V-ev (contrairement au futur, il n'y a pas de formation analytique commune)
D'où vient ce -ev ? Eh bien de 2 sources: on peut considérer qu'il s'agit du ve du futur inversé qui se colle à la racine verbale comme le du passé (un futur dans le passé Laughing Laughing).
Ben tu vois, on pourrais croire, pour l'aneuvien, que j'ai fait une relex depuis l'anglais, parce que dans les deux cas, j'ai fait appel à une particule, alors que l'uropi n'en a fait autant que pour le futur de l'indicatif.

Et en fait, non.

Pour le futur de l'indicatif, effectiv'ment, mir remplace will (avant, il remplaçait shall et will), il remplace* aussi l'uropi ve. Sauf que le verbe qui suit n'est pas à l'infinitif en aneuvien, même si ça lui ressemble aux trois personnes du singulier de l'indicatif. Il n'y a pas d'infinitif futur en aneuvien, donc le verbe qui suit est à toute sorte de mode (indicatif, subjonctif, participe, impératif), sauf l'infinitif :

er mir pàtezer kràsdaw hoψev dektern = nous arriverons demain à 13:00 ;
o mir alsy kovet àt latrypapiyren = tu achèteras aussi du PQ
eg mir ckopun à telvédyns al abnetev = je regarderai la télé toute la soirée

... et le conditionnel.

Le conditionnel est en deux morceaux en aneuvien (kjas _) comme en anglais (would _) ; là s'arrête la ressemblance. Après un essai infructueux, j'ai décidé y a vach'de temps d'ça, de faire appel à une particule. À une différence cependant : le mode du verbe, là, encore un coup. Comme déjà expliqué, le verbe avec kjas ne peut pas être utilisé dans ce type de phrase : je savais qu'elle reviendrait°. Par contre, il peut être utilisé avec un verbe à l'impératif, mais c'est hors sujet ici.

*Par contre, le futur proche utilise une autre particule : ăk, celle-ci pas mal utilisée, certes, mais pas autant que mir ; y a aussi dhep, qui, avec un verbe au présent (de l'indicatif, toujours) enfonce le clou sur l'imminence du procès : e dhep rokòm = je reviens (de suite, comme le concierge, plus ou moins).
°Mais là aussi, le mode importe : eg dœmă nep tep ar pùz tan lyp= je ne pensais pas qu'ils partiraient si tôt (présent du subjonctif du verbe pùze).

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MessageSujet: Re: Aneuvien 2   Volapük - Aneuvien 2 - Page 33 EmptyMer 24 Jan 2024 - 12:07

Troubadour mécréant a écrit:
Différence entre les suffixes -siki et -siko. En principe, c'est assez facile :
- -siki : ce sont des outils (qui ont besoin d'une main qui les manipule)
- -siko : ce sont des machines (qui font le boulot toutes seules).
On retrouve à peu près ce genre de différence en aneuvien (mais c'est pas calqué tip-top) avec
sat = outil, dispositif simple
sent = appareil.



Troubadou mécréant a écrit:
Différences entre -eem et -tum :
- -eem : c'est un ensemble collectif, une collection : nubeem (les (2) mains), gelteem (les (10) doigts), ayikeem (l'humanité, tous les humains), bruxeem (le plumage, toutes les plumes), talgeem (les dents, la dentition, 32 ou d'un autre nombre selon les espèces), etc.
- -tum : c'est un petit groupe de choses identiques qui font un petit ensemble : usuktum (une poignée de cheveux, werdtum (une touffe d'herbe), dubiesiktum (une bande de voleurs), ewavatum (une séquence d'images), aaltum (un bosquet d'arbres), talgatum (groupe de dents, par exemple les molaires), etc.
Le premier vaut "totalité", tandis que le second est un partitif.
Là, je dois avouer que je bats en retraite ! La seule chose que je puisse avoir, comme distinction entre un échantillonnage et une totalité ne tient pas en deux suffixes, mais entre deux déterminants ou pronoms :
æq = chaque, chacun ; pris uniquement dans un échantillonnage :
e dhep gœnes tiyn æqun = j'en prends deux de chaque
æq ane cem ere mihen nor ùt deglàblinev ea ùt leàmihev = chacune d'entre eux n'était vêtu que d'une petite culotte et d'un déshabillé.
omen = tout, pris dans une totalité (ou considérée comme telle)  :
omen dù hab, sed kàredev in, ù chwin qua sliven (Charles Monselet).

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MessageSujet: Re: Aneuvien 2   Volapük - Aneuvien 2 - Page 33 EmptyMer 31 Jan 2024 - 8:17

Troubadour mécréant a écrit:
va blucte mbi tcateyer : là, ça ne va pas trop. Zo tcateyer, à la rigueur. Mais rendre le sens ici de "blanchie" est complexe, car en réalité ce sont ses habits qui sont lavés/blanchis, pas elle. Pour ma part, pour traduire ça, faute de mieux, je dirais peut-être : "ise gu cufe vage belon mbi namyeyer" (et était régulièrement pourvue d'habit(s) propre(s)).
C'est vrai que, chez moi, j'ai bien wỳten (-na, -éna) pour "blanchir", mais c'est uniquement "rendre (plus) blanc", et je suis loin d'avoir toutes les déf's (y en a 17 en tout) du Wiktio, lequel a, y m'sem'ben, oublié celle : "fournir en linge (vêtements, notamment) propre"* ; que j'ai pas moi non plus.

Si j'devais créer un verbe (et y faudra bien que j'le fasse !) pour transcrire ça, j'aurais cem njomíhen (habits)° ou mieux cem njotúge (linge en général), avec
cem : particule passive
njot = propre
mih = habit
tug = linge (en général : habit + serviettes + draps...).

Y faut toujours consulter les fils des langues des confrères (ou représentées par ceux-ci) ; même si on comprend pas toujours, ça donne des idées et ça comble les trous qu'on peut avoir dans ses propres langues. Merci Troubadour.


*Le sens le plus proche est le 3, mais il ne correspond pourtant pas du tout. Comme dit Troubadour, c'est le linge qui est blanchi, pas la personne qui l'utilise. Dans ce cas, on a bien affaire à un cas de voix complétive, dont le kotava a été pourvu grammaticalement.
°Pris de mihen = habiller, dans le sens de "fournir en habits", différent de mihes (mettre des habits sur soi). L'extrapolation a été rendue nécessaire, évidemment. Le verbe "linger" (encore que...) donnant déjà tuge.

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MessageSujet: Re: Aneuvien 2   Volapük - Aneuvien 2 - Page 33 EmptyLun 5 Fév 2024 - 14:08

Doj-pater a écrit:
Niz - Vers le bas (Down)
Pour l'aneuvien, ben ma foi, j'me suis pas exagérément foulé, puisque j'ai pris de l'anglais low pour en faire lov, lequel est à la fois un nom (déclinable) et un adjectif (variable en degré et en nombre).

Ùt lov mes iliv àt livrœmev = une table basse au milieu du séjour.
dyn àt lovs àt bynòψaken = vers le bas de l'immeuble.
Ed madh qua chœles os • itlòv = Ta mère qui t'appelle est en bas.
Eg reva vedjun lovs fran itóg* = J'ai rêvé de voir le bas d'en haut...
Ed anyméa dan • lovert-ev° = son moral est au plus bas.



*Dans la même page : eg reva nepió pasun epèr per lowe ea hoogeve ed Aardinen.
°Tour de passe-passe grammatical rendu nécessaire par la contradiction suivante :
un adjectif n'est pas déclinable
s'il est substantivé, il devient un nom, dès lors, il n'a plus de superlatif.

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MessageSujet: Re: Aneuvien 2   Volapük - Aneuvien 2 - Page 33 EmptyMer 7 Fév 2024 - 9:23

Troubadour mécréant a écrit:
Mais on peut imaginer d'autres formulations, dépendant surtout de la nuance portée sur la notion de "devoir", au moyen des modalités obligatives :
- Va in(ye) dum tula co gonaral : tu devrais le choisir comme exemple. C'est assez synonyme de ci-dessus, avec un conditionnel d'hypothèse, mais plus personnel sur le "tu". Modalité obligative générique.
- Va in(ye) dum tula co govenaral : avec la sous-modalité d'obligation morale = tu devrais te faire un devoir de le prendre comme exemple. L'injonction est plus poussée.
- Va in(ye) dum tula co gononaral : avec la sous-modalité d'obligation extérieure = tu devrais le prendre comme exemple, parce qu'on te l'impose. C'est plus directif et marque une pression extérieure.
- Va in(ye) dum tula co govonaral : avec la sous-modalité d'obligation d'opportunité = tu devrais le prendre comme exemple, dépêche-toi de le prendre comme exemple, tu as là une bonne opportunité. En terme de sens, cela rejoint d'assez près les premières phrases utilisant "vode" (d'ailleurs -vo(d)- et vode sont tous deux issus du verbe vodá = valoir), à la différence qu'on sent ici plus la notion personnelle.
Là, j'dois avouer que je n'ai pas creusé toutes ces nuances ! Pour "devoir", je n'ai que trois formulations, en gros : le conseil (avec kjas devant l'impératif, grosso modo), l'obligation continue, avec le verbe dev, et l'obligation ponctuelle, avec le verbe du procès imposé au mode impératif.

Alors, évidemment, y peut y avoir des variantes autour, notamment en indiquant les personnes (de or du vouvoiement poli à ar, de l'injonction brutale et arrogante, laquelle, évidemment, exclut kjas).

O kjas dev hid as kes ipírs. = Tu devrais le prendre comme exemple.
o dev hid as kes ipírs = tu dois (en permanence) le prendre comme exemple.
hidit as kes ipírs = prends-le comme exemple.

Mais y en a d'autres, beaucoup moins avenants :
Æt usent kes lera ni as = Que ça te serve de leçon.


Pour l'impératif en aneuvien, voyez par là.

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MessageSujet: Les tournures interrogatives sans ep.   Volapük - Aneuvien 2 - Page 33 EmptyVen 9 Fév 2024 - 10:09

Elles ne sont pas si nombreuses et ne tournent qu'autour de deux cas de figure :

Like a Star @ heaven Les temps composés avec une particule modotemporelle°, comme kjas, ere, mir...

Mir o kom àt fejins kràsdav? = Viendras-tu à la surprise-partie demain ?
Ere ar làporer lœrdaw? = Est-ce qu'ils travaillaient le samedi ?
Kjas o komía tet ka eréa nep dær? = Serais-tu venu si elle n'avait pas été là ?
Quas kjas o dor tet eg ere nep kàn adùv os? = Qu'est-ce que tu ferais si je ne pouvais pas t'aider ?

La tournure interronégative est toujours composée avec nep, même avec un temps composé :
Nep or ere koma Mariánské-Lázně-s àt aṅviċ jàretev? = N'étiez-vous pas venue à Mariánské Lázně l'année dernière ?

Like a Star @ heaven Les interrogation sur le sujet quand il s'agit d'un pronom interrogatif :

Quadù koma àt afýpletev? = Qui est venu à la réunion ?
Qua dor æt hrupiż? = Qu'est-ce qui fait ce bruit ?

Sauf si, bien entendu, c'est le sujet du verbe "être" au présent de l'indicatif :

Quadù ep dær? = Qui est là ?

Sinon :

Ep kaniψ* smlàka das? = Est-ce elle qui l'a embrassé ? qu'on différenciera bien de
Ep ka smlàka das? = L'a-t-elle embrassé ?


°Mais les particules pronominales (cem, dem, aṁb) ne sont pas concernées :
Ep o dem vedja tev o tryga? = >Tu t'es vu quand t'as bu ?
Ep ar aṁb nùpnar àt aṅviċ heptaw? = Se sont-ils mariés la semaine dernière ?

*Là, j'réfléchis à l'éventuel escamotage du N euphonique : kaiψ, les autres à l'avenant (o-iψ...). Le problème ne se pose pas aux autres cas (asiψ...).

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MessageSujet: Re: Aneuvien 2   Volapük - Aneuvien 2 - Page 33 EmptyJeu 15 Fév 2024 - 23:09

Trouvée dans le fil du kotava, une inter... intéressante de Yaden :

Yaden a écrit:
Kiavasiel

Comment peut-on traduire " Pour qui te prends tu ?" et "pour qui me prends tu ?"

Abdiston grawá

En aneuvien, y a, respectiv'ment :

Kes quàdu ep o dem stum?
Kes quàdus ep o stum es?


On remarque les cas de déclinaison différents de quadù (qui ?) dans les deux phrases. Pourquoi ?

Dans la première, dem est une particule pronominale n'ayant pas de fonction grammaticale propre (alors qu'elle peut en avoir dans des phrases comme nep dœmet nor ni dem (ne pense pas qu'à toi) ou ar • dem ad (ils sont chez eux). Du coup, quadù est l'attribut du sujet o via le verbe stum (prendre, dans le sens de "apprécier, estimer") à la voix pronominale.

Changement de programme pour la deuxième phrase, stum a, là, un COD : es (me). Du coup, quadù est l'attribut de ce complément d'objet et, bien sûr, se décline comme lui : à l'accusatif, d'où quadùs.

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MessageSujet: Re: Aneuvien 2   Volapük - Aneuvien 2 - Page 33 EmptyLun 19 Fév 2024 - 19:16

J'ai trouvé un nouveau nom, pour l'opéra ; toutefois, il n'a absolument rien à voir avec l'art lyrique, puisque c'est kahbynaag, lequel est formé de
kàhwa (café) qui a perdu son accent tonique, mais pas son arôme
bynòψak (immeuble), eu égard aux multiples couches, pareilles à des étages...
kaag... de ce gâteau.
Le K sert deux fois... euh... trois, en trichant un peu.

Un gâteau haut comme un immeuble ? p't'êt'pas, quand même ! raison pour laquelle bynòψak a sérieusement été tronqué.


Bon, j'avais d'jà "millefeuille" (kunúfljo) ; y vient de

kœnditori = pâtisserie, ou bien m = avec
numbar = nombre
flio = feuille.

Comme vous avez pu voir, j'ai pas enfoncé l'clou sur le nombre.

Miam !

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MessageSujet: Re: Aneuvien 2   Volapük - Aneuvien 2 - Page 33 EmptyMer 28 Fév 2024 - 9:58

Wojnicz a écrit:
Le maherien a quelques noms intrinsèquement pluriels, comme ʃelens (parents), on n'a pas de détails sur les déterminants préfixés qu'ils prennent.
C'est également le cas pour des noms aneuviens, àr parèndur (le père et la mère) pourraient en faire partie*, mais c'est surtout isède (cendres) auquel je pense actuellement ((y en a peut-être d'autres, mais j'me rappelle plus trop : y sont rares).

Devèr àt uspỳċynev àt vulkanen, àt keptyv verdèra ùt isèz isèdene. = Depuis l'éruption du volcan, la région est devenue un désert de cendres.


*Par contre, on a bien pardu pour "parent" (oncle, tante, grand-parent, cousin arrière-issu de germain, beau-père etc).

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Dernière édition par Anoev le Dim 10 Mar 2024 - 23:16, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Aneuvien 2   Volapük - Aneuvien 2 - Page 33 EmptyDim 3 Mar 2024 - 14:02

PatrikGC a écrit:
Je commence en me penchant sur la déclinaison, et j'en arrive à une conclusion simple : supprimons-la.
Quand j'pense que c'est la déclinaison en quatre cas, utilisée par l'allemand, qui me fit opter pour les quatre cas pour la déclinaison aneuvienne (qui n'existait pas chez moi à l'origine). Je fus conforté dans ce choix une pincée d'années plus tard par la déclinaison volapüke (que je découvris alors). Je me plaçai un peu entre les deux : entre l'aspect plutôt tarabiscoté de la déclinaison allemande et la simplicité rassurante de la déclinaison volapüke. Seule différence notable (en plus des flexions) entre les deux langues inspiratrices et l'aneuvien, le remplacement du datif* par le circonstanciel (que je puisai à l'ablatif latin et à l'instrumental et au locatif russe). Mais bon, l'idée de départ, c'était bien les quatre cas, équilibrés comme les quatre pieds d'une table, solution intermédiaire entre deux cas (suédois, français médiéval, espéranto, uropi) et six cas (russe, latin) ou plus (langues finnougriennes).


*Lequel datif est "réparti" parmi les autres cas aneuviens : cf. là-bas.

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MessageSujet: Registre (et c'qui tourne autour)   Volapük - Aneuvien 2 - Page 33 EmptyMer 6 Mar 2024 - 11:16

Si  par hasard un ou deux lecteurs de l'Atelier a suivi ce fil, y doit savoir que je suis à la recherche de mots aneuviens pour "registre". Bon, j'en ai peut-être trouvé deux.

Un à-postériori, fait d'un mélange de kotava et de russe (bien charcuté) pour le cahier où on note ce qui doit être noté, ça donnerait vertjærd, pris de
vertok (AVK) pour... "registre", té !
tetjærd (ANV), lui-même de тетрадь pour "cahier"
Le T est la charnière de ce mot-valise.

Pour l'autre, lui aussi un mot-valise, mais à-priori, mais dont la charnière est au début, on aurait nadælynd, pris de
nad (ANV) pour "note" (de musique)
nælynd (ANV) pour "éventail" au sens figuré (étendue), lui-même pris de næl (large).

Voilà. Pour le registre de l'orgue, j'ai pas ; pour les autres non plus, d'ailleurs. Peut-être que ça viendra, peut-être que... non. Le reta Vortaro n'en manque pas, y se sont même fendus de deux paronymes : registro et reĝistro. Par contre, les concepteurs de l'interlingua se sont vraiment pas foulés pour une LAI : registro pour l'ensemble ! Le Kerckhoffs (volapük) en a trois : kalabuk, rol et ninalised. Ce s'rait bien que Dopa vienne ici ; y pourrait m'éclairer sur le novial. En elko, j'ai rien trouvé.

Pour "enregistrer" (noter sur un registre) j'pourrais bien avoir vernóte, pris de
vertoká (AVK) pour "j'enregistre" (sur un... registre)
nóte (ANV) pris du français "noter", dans le même sens.
Encore un coup, la charnière serait le T.
Comme dérivé (enregistrement), j'pourrais avoir vernótad.

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MessageSujet: Les arcanes des flexions des déclinaisons aneuviennes   Volapük - Aneuvien 2 - Page 33 EmptySam 9 Mar 2024 - 0:44

On me l'a très justement fait remarquer : pourquoi les génitif et accusatif sont inversés vis à vis, par exemple, de l'allemand ?

En fait, quand je décidai à faire entrer les déclinaisons dans l'aneuvien, j'avais d'jà quelques sources dans la tête. Déjà, en latin, pour les noms neutres, l'accusatif et le nominatif sont identiques, et c'est pareil pour les noms allemands (par contre, les articles changent, mais j'voulais pas m'casser la tête à décliner des articles : ùt, ùr, àt et àr suffisaient largement pour moi). Cette similitude pouvait éventuellement exister en aneuvien, mais je ne voulais pas qu'elle dépendît du genre. Par ailleurs, pour moi, c'était essentiel que le génitif fût différent du nominatif° ; je voulais aussi que les accusatif, génitif et circonstanciel fussent différents les uns des autres. Donc, la seule homonymie possible (mais pas systématique, sinon à quoi bon créer un accusatif), c'était entre l'accusatif et le nominatif. Et j'avais des noms se terminant par le son [s] ou le son [z]* : c'était sur ceux-là que la ressemblance allait tomber. Le S, qui représente le pluriel en français, en castillan et en anglais, n'allait pas représenter le pluriel en aneuvien : il représenterait l'accusatif. Pour le -en au génitif, eh ben, ma foi (c'est l'cas d'le dire), c'a été à la fois un hasard et une conviction personnelle, le -en a été aussi le suffixe d'un bon nombre d'adjectifs à l'époque (certains d'entre eux (mais pas tous) ont été transformés en -on. Je n'ai pensé à l'allemand que pour le nombre de cas, cette idée m'a été confortée par la suite quand j'ai découvert le volapük. Le -ev pour le circonstanciel a été aussi complètement à-priori, et je n'ai pas du tout pensé au -oв ou au -eв russe. Bref, c'est tombé... comme ça, y a de ça main'nant plus de trois décennies ! Tiens, posez-vous une question : pourquoi l'accusatif volapük est en -I ? Pourquoi celui de l'espéranto est en -N ? Pas facile à répondre, hein !

Pourquoi n'y a-t-il pas de datif distinct en aneuvien (et pas davantage en psolat) ? alors qu'y en a en latin, en russe, en allemand et en elko. Le datif est le complément du complément d'objet indirect. Or la nature de sens des COI est assez diversifiée ; j'y ai pensé dès que j'ai entré les déclinaisons dans l'aneuvien, avec l'exemple bateau "faites attention au chien" : y avait deux nuances quand j'ai débuté, j'en ai rajouté une troisième entre temps. Mais l'important est surtout là : je ne pouvais pas utiliser un seul cas pour toutes ces nuances. Je ne voulais pas non plus multiplier les adpositions à l'envi (pour ça, j'avais le thub, mais j'suis vite tombé en panne d'inspiration !). Mais pour l'aneuvien, j'ai procédé de trois manières :
le cas de déclinaison (parmi quatre, les trois derniers, surtout)
le choix de l'adposition (ou de son absence)
la place de l'adposition (pré- ou postposition)
et le résultat m'a donné ça.



°Ainsi, le nom strægen (à-priori, signifiant "train", se terminant pourtant par -en, va savoir pourquoi !) donne au génitif strægnen (de train).
*Puis aux affriquées, ensuite. puis au [ʃ], et j'me suis dit que c'allait s'arrêter là. Ainsi, j'ai certes nœch pour "panne", au nominatif et à l'accusatif, mais pour "besoin" (pris du russe нужда), j'ai l'accusatif nœzhes, accusatif de nœzh.  Sinon, en français, il y a ressemblance entre le singulier et le pluriel pour les noms en -S (puits) et en -Z (nez, raz), mais pas en -CH (almanachs) ; en latin, y a des ressemblances pour les noms non neutres de la quatrième déclinaison (MANVS, CVRRVS). Pour le nombre, j'me limite à l'homophonie, pour le nominatif, ainsi que le génitif de certains noms (gòlane, planetane...).

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MessageSujet: Re: Aneuvien 2   Volapük - Aneuvien 2 - Page 33 EmptyVen 15 Mar 2024 - 16:02

Un nouveau nom pour "chef" (à côté de kàp, lequel signifie aussi "tête") : qàjd*, pris de l'arabe قائد, différence essentielle, à la différence de "caïd", la voyelle fermée est glidée ([j], transcrit J). On a, bien sûr, les dérivés qàjdu, qàjdak et qàjkad, évidemment. Mais y a aussi opràjd, pour "chef d'œuvre" (œuvre digne d'un chef).

Pœtin, àt qàjdak Moskvan ea't Rocjeten = Poutine, le caïd de Moscou et de la Russie.
à xap qàjdene = la guerre des chefs (Poutine VS Zelinsky).


*Peut être au neutre... ou exceptionnellement au masculin. On peut utiliser qàjkad pour "une maîtresse-femme".




J'me suis rendu compte que j'étais l'UNIQUE auteur de toutes les interventions de cette page. Aussi, j'me demande si j'ai intérêt à créer un nouveau fil quand arrivera la fatidique et quarantième page. Pas vraiment sûr, au fond.

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MessageSujet: Re: Aneuvien 2   Volapük - Aneuvien 2 - Page 33 EmptyJeu 21 Mar 2024 - 10:38

Voici les traductions en aneuvien des phrases que j'ai lues sur le fil du frènkvës :

Ljisdrëy sfoynërës ën balkën.
E kaṅt fran ùt usaràlev.

Je chante depuis un balcon.

Ën draud tölëtsë ën hammar.
Ùt kad utilsun ùt mortels.

Une femme utilise un marteau.

Skë mën tölëtsë ën hammar ?
Ep àt dak utiles ùt mortels?

L'homme utilise-t-il un marteau ?

Draud tölëtsë skë hammar ?
Quat mortels ep àt kad utilsun?

La femme utilise quel marteau ?

Pour la conjugaison de "utiliser", j'ai mis soit le présent itératif (utiles) soit le présent progressif (participe : utilsun). Par contre, quand je dis "je chante depuis un balcon", je ne le dis pas forcément en chantant : c'est donc un présent itératif (habituellement, de temps à autres, etc.) qui est utilisé ici.

On pourrait s'étaler et trouver d'autres phrases, pour trouver les endroits où y vaut mieux ne pas déraper ; on aurait, par exemple :

Quar mortele ep posk àt exídrav?
Quels marteaux sont dans (derrière) la vitrine?

Quàt mortele ep posk àt exídrav.
Il y a quatre marteaux dans (même remarque) la vitrine.

À skopkad mida quàt mortelse posk àt exídras.
La boutiquière a mis quatre marteaux dans la vitrine.
Ùt lynd nexàvkad ere venermihev posk àt exídrav; ka tyψă en sed klavsatev ea eg vedjă, low àt exídran «tinèrent eurove kœm, eg mir ere làjonert kœm os».
Quar mortelse ep à skopkad mida posk àt exídras?
Quels marteaux la boutiquière a-t-elle mis dans la vitrine ?

Et t'essaieras, et t'essaieras... Ça donne quoi en frènkvës ?

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MessageSujet: Re: Aneuvien 2   Volapük - Aneuvien 2 - Page 33 EmptyJeu 28 Mar 2024 - 21:48

Proserpyn? Æt • ù kluum! Ka kœnada nepèr ùt raas. = Proserpine ? C'est une enclume ! elle n'a jamais terminé une course.

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MessageSujet: Re: Aneuvien 2   Volapük - Aneuvien 2 - Page 33 EmptySam 6 Avr 2024 - 18:05

Puisées dans le fil du kotava, ces phrases :

Troubadour mécréant a écrit:
Kal tildexo domon ice bira mali tol-san-anyuste ke pereaksat kali san-teve ke anyusteaksat lapiyid.
(Il sont partis en vacances au bord de la mer du 28 juillet au 16 août.)

Weti barka, ka san-pere va toleaf nazbeik radekayar.
(Il y a trois jours, à 17h elle a accouché de son 2ème enfant.)

Kottol miltandon nazbalayad.
(Ils sont né tous les deux la même année.)

Cinaf impadimak arti baroy bartiv fu runlapir.
(Notre train va partir dans trois heures.)

Ces phrases donnent, en aneuvien :

Àr erar kœṅzheve lidùlev maren devèr tinek-ok jœlen yn dexeg augusten:

Tern deawe aṅt, hoψev dek-hep, ka partùrna ed dvon neràpdus:

Ar tiyn natyvar àt idem jàretev:

Ed strægen ene mir pùze tern hoψe yn:




Sinon, en remontant le fil précédent, il y a une phrase qui a éveillé mon attention :
Troubadour mécréant a écrit:
Va pruve estú = je mange une pomme, ou bien des pommes. En réalité, il faudrait techniquement le traduire par "je mange de la pomme", comme on peut dire "je mange du gâteau"...
J' m'y prends un peu différemment.

Eg inzhun ùt manzans si  je suis en train de manger une pomme ;
eg inzhun ùr manzanse si je suis en train de manger plusieurs pommes ;
eg inzh manzanse si je mange des pommes, habituellement ou de temps en temps ;

Mais là, "je mange de la pomme", ça veut dire qu'en fait, j'ai l'habitude d'en consommer de plusieurs manières différentes, en tant que fruit (presque) entier, dans des tartes, en compote, en "salade" de fruits, là, j'verrais quelque chose comme du génitif, chez moi habituellement utilisé en guise de partitif, et ça donnerait eg inzh manzanen... oui... sans doute...

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Dernière édition par Anoev le Mar 16 Avr 2024 - 9:29, édité 1 fois (Raison : une apostrophe en trop)
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MessageSujet: Re: Aneuvien 2   Volapük - Aneuvien 2 - Page 33 EmptyLun 8 Avr 2024 - 23:04

Pris dans le fil du kotava 2.

Troubadour mécréant a écrit:
Pour ce cas de "nazbalá", les autres termes relevant de la racine première "nazb-" conduisent plutôt à restreindre son champ sémantique (naître, naissance, genèse, fécondation, grossesse, filiation) aux êtres humains strictement. Pour les êtres vivants plus globalement, "koblí" (naître, venir à la vie) me semble plus adéquat.
Ben tu vois, on ne met pas le "découpage des champs sémantiques" au même "endroit".

Nazbalá (je nais*) correspondant à eg natyv en aneuvien. Mais natyv correspond aux êtres vivants en général (bon, aux animaux, humains compris surtout, j'te l'accorde), lequel correspond à nàtyv, pour "naissance". Y a, en aneuvien aussi, deux autres mots pour "naître" et "naissance", mais ces deux mots sont nettement plus généraux, ce sont, respectiv'ment genes (-sa, -ésa) & genæz :
àt genæz ùt auken = la naissance, la genèse d'un projet.

Sinon ;

À dvon babgát natyvă tinek minuteve pos à pirm-ev = Le deuxième chaton naquit 20 min après le premier.


*Pour dire ça, évidemment, il ne pouvait s'agir que d'un être humain... et encore ! vach'ment précoce, qui aurait appris à s'exprimer durant sa vie intra-utérine ! Avec nazbalayá (je naquis), on est plus dans le réel.

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MessageSujet: Re: Aneuvien 2   Volapük - Aneuvien 2 - Page 33 EmptyMer 10 Avr 2024 - 12:02

Mais plus globalement, as-tu une ligne directrice qui te f(er)ait distinguer les phénomènes physiologiques spécifiquement humains de ceux animaux plus généraux (et englobants) ?

En kotava, il y a par exemple des termes distincts pour une grossesse humaine d'une grossesse animale (mammifère). Idem pour les notions "être en chaleur". C'est assez drôle d'ailleurs...
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MessageSujet: Re: Aneuvien 2   Volapük - Aneuvien 2 - Page 33 EmptyMer 10 Avr 2024 - 12:35

En fait, pas trop, l'humain étant un animal placentaire, comme le loup, le singe, la souris et j'en passe.

Partùr marche aussi bien pour "gravide, pleine" que "enceinte" ;
partùren* est aussi bien mis pour "accoucher de" que pour "mettre bas" ;
partùret convient aussi bien à "gravidité" qu'à "grossesse" ; mais pas vraiment "plénitude" ;
ere qudev est aussi bien mis pour "être en rut" ou "en chaleur".

J'en ai oublié un : "engrosser, mettre enceinte", ça donnerait partùrdor.

Pour les marsupiaux (polzor), je m'suis pas trop penché sur la question.


*Pas confondre avec partùres, qui là, est un verbe applicable à l'obstétricien, ou au vétérinaire qui remplit cet office, à la ferme ou au zoo, un être humain, par conséquent.

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MessageSujet: Les étages   Volapük - Aneuvien 2 - Page 33 EmptyMer 10 Avr 2024 - 23:05

(encore) Puisé dans le fil du kotava :

Yaden a écrit:
Kiavasiel

Je voulais savoir comment on compte les étages en kotava.
Taneaf vegem correspond t-il au rez-de-chaussée ou au 1er étage ?

Abdiston grewá.
Bonne question. J'dois avouer que j'me suis pas trop forcé !

Le rez-de-chaussée, chez moi, c'est krenível, pris de krænd (penser à l'anglais ground) pour le sol, et... té... nivel. puis pirm nivel, dvon nivel eap.

Pour les niveaux souterrains, y a pas davantage d'imagination, puisque c'est nivel nek ùt, nek dvo, eap.

S'y a  plusieurs rez de chaussée (immeuble à flanc de rue en pente, par exemple), on peut avoir : lovùsgent (sortie basse), hogùsgent (sortie haute), ou bien planível (plaréa + nivel pour niveau cour), gednível (niveau de la rue), lidonível (niveau de la plage).

Autour de tout ça, on peut toujours broder, 'videmment...


Ah ! un détail, avant que j'oublie ! si le onzième étage, c'est dekuten nivel, le 21me, c'est tinek-pirm nivel, et si, dans ma diégèse, y avait des sites (un peu) trop glodytes, y aurait, respectiv'ment, nivel nek dekut & nivel nek tinek-ùt.

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MessageSujet: Auprès de mon arbre   Volapük - Aneuvien 2 - Page 33 EmptyJeu 11 Avr 2024 - 12:06

J'me suis rendu compte d'une bourde assez pesante, en aneuvien :

Pour "confort", j'ai robol (à-priori), bon, ça, je l'change pas d'un iota°, la diction évoque bien pour moi, le moelleux. Par contre, pour le chêne, j'eus la peu lumineuse idée d'aller chercher ma racine en Espagne (qui me réussit pourtant pas mal, souvent, cf. cervooz, entre autres), avec roble, pour obtenir robl. Une banquette en bois de chêne, pour voyager confortablement, y a mieux, quand même ! D'autant plus qu'à côté d'ça, j'avais eu la velléité de comprimer robolon en roblon pour "confortable" et robolas en roblas pour "confortablement". Bref, y a comme une contradiction ! même si les cercueils en chêne seraient, dit-on, plus confortables que ceux en sapin (Dracula ne nous en a pas causé !). Bref, retour à la case départ pour le chêne en aneuvien. Heureusement, y avait pas une tripotée de dérivés (chênaie, par exemple), ce qui me permet de changer une brique sans tout faire s'effondrer l'édifice (contrairement, par exemple, à qad plutôt que kad, pour "femme" ou "fille").

Par quoi le remplacer ? les solutions ne manquent pas !

Le latin QUERCVS, qui pourrait me donner qerc, avec un accusatif invariant, voire kerc, avec la même remarque. L'uropi, plutôt proche, a choisi, semble-t-il la même origine, ce qui laisse à penser qu'elle vienne de plus loin (indo-européen) : erk. On a également l'espéranto avec kverko, l'ido avec querko, l'interlingua avec querco. L'aneuvien ferait bande à part avec l'assibilation du C ([s]). Ou bien n'alors, je charcute complètement pour kerq, avec une déclinaison semblable à celle de marq.

Pour changer un peu, le hongrois (tölgy), ce qui, chez moi, donnerait teulgj, teuldj, ou, plus court (et plus logique) : tĕlgj ou tĕldj. Se déclinerait comme un nom en -J derrière une consonne, un peu comme ralj ; y aurait aussi tĕlj, moins casse-langue.

Le kotava, assez simple et facile à prononcer : persa. Faudrait quand même que j'vérifie si j'ai pas un paronyme trop proche ailleurs.

Par ailleurs, y a la clé elkanne SOR.

Voilà j'ai le choix. Pour la chênaie, y aurait qu'à ajouter -éa (pris de aréa) à la racine choisie.

°Pas question que j'opte pour quelque chose comme kœṁvort, kœṁfort ou autres, certes séduisant, mais ça relexifie à domphes !







Pour l'option latine, j'suis tombé sur des données intéressantes, notamment l'indo-européen *perkʷu-s. J'ai même appris que le nom latin QUERCVS faisait partie de la quatrième déclinaison de cette langue (génitif singulier en -VS). Le P- initial indo-européen serait intéressant, parce qu'on le retrouve aussi en... kotava. Bref : ç'arrange bien des choses ! Quelque chose comme perq pourrait bien aller... mais j'hésite encore ; y aurait aussi perc qui, là aussi, combinerait l'indo-européen avec le kotava. Vilko, au téléphone, m'avait suggéré querk ou querc (avec le U derrière le Q en guise de [w], donc). Bref, j'ai encore de quoi hésiter.

Y en aurait un autre, onomastique, çui-ci : seṅlwi ; mais ça coincerait un max pour la chênaie ! à moins de carotter le -I et de m'en sortir avec seṅlwéa... euh...

Bref... j'hésite encore pas mal !

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