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Sujet: Re: Aneuvien 2 Mar 19 Sep 2023 - 11:35
Eg buskun ùt lakis bœtejs do vœnd nor sikale ċys. = Je suis en train de chercher une bouteille pleine mais je n'en trouve que des vides.
Phrase trouvée en partie grâce au concours de Ziecken.
On a aussi droit à cette variante :
Eg ere bus ùt lakis bœtejs do vœnda nor sikal ùċ = Je cherchais une bouteille pleine mais je n'en ai trouvé qu'une vide.
Dans les deux phrases, eg n'a pas été répété, car il est le sujet des deux verbes. Par contre, dans le fil concerné, la phrase est coupée en deux, ce qui justifie le deuxième eg. Ċys (en) a été remplacé par ùt*, parce que là, la quantité (une) est définie, ici par un autre pronom.
*À l'accusatif : ùċ. Par contre, un numéral n'aurait pas été décliné : da vœndă oktek-ùt sikal bœtejs (attention au nombre des syntagmes derrière -ùt).
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Sujet: Re: Aneuvien 2 Dim 24 Sep 2023 - 22:05
Anoev a écrit:
Pourrait peut-être comprimé en eljòchdar ? À cogiter...
Bon, ben finalement, j'ai cogité, et je l'ai validé, mais à côté de elidòchdar, qui serait la version "officielle". La version comprimée serait une variante... dialectale (diégèse). Ça m'a fait penser à un autre mot : oċh, lequel signifie "déchet" et qui, lui, ne manque pas de dérivés (oċhlorr, oċhéa...). Vous m'direz, un déchet n'est pas nécessairement pourri, mais tout d'même, pour certains d'entre eux, c'en est pas bien loin. En tout cas, quelque chose de pourri (sauf la pourriture noble, mais là, on entre dans un autre registre) n'est pas vraiment apte à être consommée en l'état.
Bref, l'idéolinguistique est un vaste chantier de découvertes.
ON FERA JAMAIS ASSEZ GAFFE !
ùt næl opan blàj° = une large fenêtre ouverte ùt nelòpan blàj* = une fenêtre grande ouverte.
°/'nɛ:l ɔpan'blæj/ sur le nobenkost estmorien /'nɛ:l opʌn'blaj/ aux Santes. */ne'lɔpan 'blæj/ sur le Nobenkost estmorien /nəl'opʌn 'blaj/ aux Santes ; À vous d'deviner la prononciation "académique" (Nakol).
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Sujet: Re: Aneuvien 2 Jeu 28 Sep 2023 - 19:58
Citation :
Mot 7 : Ce, celui, celle ; ça.
En aneuvien : un seul mot-pivot : æt.
Le pronom se décline, toutefois, contrairement aux adjectifs possessifs et personnel indirect (ed), il est variable en nombre : ær = ceux, celles, ces.
Par contre, dans "ce qui" et "ce que", æt s'éclipse. æt qua et æt quas traduisent explicitement "celui (celle) qui" ; et "celui (celle) que" ; pareil pour les deux autres (celui dont... celles où)...
Eeeeh ! j'me réveille avec plusieurs mois d'retard, moi ! C'est vrai qu'à l'époque, j'avais évoqué àt, l'article défini (bien défini, çui-là), lequel venait de æt (ce, cette, ça), sauf que j'ai oublié de dire d'où y pouvait bien prov'nir... et là, je suis rev'nu vers mes souv'nirs lointains, sous la forme de... cours de russe :
первый урок:* - что это? - это книга - ктo это? - это девочка.
Comme rapprochement, entre это et æt, ça pouvait pas tomber mieux, non ? Æt n'est déclinable que si c'est un pronom. En guise d'adjectif, il n'est variable qu'en nombre (ær). La déclinaison (du pronom) est éminemment plus simple que celle que son mentor.
S
P
N
æt
ær
A
æċ
æċe
G
æten
ætene
C°
ætev
æteve
*Première leçon : - qu'est-ce que c'est ? c'est un livre - qui est-ce ? c'est une fillette. Pirm lera : Qua ep æt? Æt • ù kneg. Quadù ep æt? Æt • ùt nexàvkad.
°Se rappeler que le circonstanciel aneuvien tient lieu de l'instrumental et du locatif russes.
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Sujet: Re: Aneuvien 2 Sam 30 Sep 2023 - 11:01
SATIGNAC a écrit:
Pour une lame, une pointe de lance on dirait acon, p. adj de Acut: être pointu, tranchant...voire acudia/-y : aiguisé, affûté pour trancher de Acugat, mais il y aussi avʃisia/y/de Avʃeit/-ʃiso: trancher
J'en ai un pas trop z'éloigné, à savoir akùt, mais seulement pour "aigu" (adjectif ne figurant pas dans la Liste), et pour un angle uniquement, ou bien pour ce qui le représente (donc ni un son ni un accent). Lequel a bien sûr donné le verbe akùte (-a, -éa) pour "aiguiser" et dysakùte pour "émousser".
Aujourd'ui était l'adjectif lisse, traduit chez moi en lwymon, le verbe dont il est issu est lwyme (-a, -éa ; verbe à-priori ; origine ptahxe, pour la diégèse). Le verbe lwyme peut avoir plusieurs sens
On lisse une surface rugueuse* : la lwyme ù traqon aréas on lisse une image bruitée : la lwyme ùt cherfĕchon piktùrs.
"Lissage", bien sûr, fait appel à la même traduction : lwymad.
Qua • lwymon ep mwy tòketen... pallo ùt ifàndun per ipírev. Ce qui est lisse est doux au toucher.
*On s'méfiera des faux-amis : rùgon, en aneuvien, c'est "sérieux".
Un'tit'piqûre de rappel concernant l'accentuation en aneuvien.
Si rien ne s'y oppose par ailleurs (on va voir ça), les mots aneuviens sont accentués sur la première syllabe, ainsi, on a kagvet /'kɐgvət/ (contreplongée) konred /'kɔnʁəd/ (convexe) galek /'gɐlək/ (poule) keferton /'kefəχtɔn/ (dangereux)...
et j'en passe.
Bien entendu, si cette première voyelle est coiffée d'un accent (gauche ou droit) ou si elle est longue, la question ne se pose même pas, elle est accentuée, à fortiori :
dàten /'datən/ (dater) pùze /'pyz/ (aller) lœngert /'lu:ngəχt/ (le plus long, très long).
Main'nant, si ces voyelles portent un accent droit ou gauche, ou si elles sont longues, elles emportent l'accent tonique avec elles (en dehors de la première syllabe ; c'est ce qui se passent pour les mots préfixées), et du coup, on a :
C'est presque tout. Presque ? Ben oui, ce s'rait trop simple ! La brève (˘) n'implique pas forcément l'accent tonique. Elle peut le porter : ar distĕr /ɐʁdi'çtœʁ/ (ils devinent), comme elle peut ne pas le porter or ădía (vous ayez entendu)*. Diverses tentatives de "simplification" ont été entreprises, n'ayant rien donné de probant. Toutefois, quelques mots ont perdu leur diacritique, comme povĕg, lequel est devenu poveg (cheminée).
En principe, l'accentuation, en aneuvien est surtout une affaire lexicale (afin de ne pas tomber sur des homonymies trop gênantes) ; toutefois, comme en uropi (mais on ne s'est pas du tout consultés !), elle s'invite à pas feutrés dans la conjugaison. En uropi, c'est le prétérit qui fait déplacer l'accent du verbe jusqu'à la dernière syllabe : lu jedì = ils mangèrent ; en aneuvien, c'est le subjonctif (parfait) qui colle l'accent en avant-dernière syllabe, la dernière étant de toute façon occupée par un A : ar inzhéa = ils aient mangé*. Ce transfert d'accent implique de menues modifs dans les verbes dont le radical porte un diacritique ou une voyelle longue° : or ere vjaléa = vous eussiez développé ar kjas istopygéa = ils auraient digéré. Ce dernier exemple montre que ce type de flexion déborde du subjonctif.
Un p'tit mot sur les clitiques (monosyllabiques sans accent tonique) : y sont vraiment pas nombreux ; on peut toutefois y compter les pronoms personnels (directs & indirect).
À lire ça, quand même aussi.
*Le "que", j'l'ai mangé c'midi avec ma tranche de foie. °Mais bon ! rien d'ben méchant en comparaison à c'qu'on trouve dans les langues naturelles !
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Sujet: Re: Aneuvien 2 Lun 2 Oct 2023 - 13:40
J'suis tombé sur un drôle de hic ! Le mot d'aujourd'hui, c'est "sec", bon, là, ça va. J'ai voulu quelque chose de plus original que tytad hrytev pour "nettoyage à sec" (sans eau, donc). J'suis donc allé fur'ter du côté du Wiktio, et j'suis tombé là d'ssus. Bon. Me restait qu'à vérifier si j'avais "solvant". Manqdebol, mankalappel ! J'suis allé voir de nouveau sans le Wiktio dans la page de "solvant" et là, ben... j'en suis tombé sur deux ronds d'flan : "l'eau est un solvant très utilisé" ! Ça va m'aider, tiens ! j't'assure ! Y aurait bien sinaqtýtad (nettoyage sans eau), mais ça m'avance pas des masses... si : au moins, on sait que l'eau n'est pas utilisée (mais les produits chimiques puissants, là...).
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Sujet: Re: Aneuvien 2 Lun 2 Oct 2023 - 17:35
Velonzio Noeudefée a écrit:
2 phrases très simples :
Je regarde un animal. Ma koxi nöra.
Le singe prend un fruit. Xuda geengi deba.
En fait, ça donnerait, chez moi :
E ckopun ùt zos bien sûr à supposer que ce soit un procès en cours. Zo peut, bien sûr être remplacé par tyyr, selon le type d'animal (un zèbre plutôt qu'un cheval, par exemple, mais zo englobe tout, sauf l'être humain*).
Àt simez gœnsun ù frux dans le même type d'aspect (progressif), par contre, dans une phrase comme "nos singes prennent des fruits quand ils veulent", ça donnera : ed simeze ene gœnse ùr fruxe tev ar velle.
*Mais animàl englobe l'être humain.
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Sujet: Re: Aneuvien 2 Mer 4 Oct 2023 - 12:14
Velonzio Noeudefée a écrit:
En ∂atyit moderne, yu existe, mais est imprécis et j'ai vûy comme préposition pour chez, auprès de, près de, à côté de.
Là, j't'avouerai que pour "auprès de", j'ai séché à domphes !
Soit je me limite à ce que j'ai déjà : let (près), làt (à côté), ad (vers : préposition).
Pour les autres déf's à partir de 3, j'ai rien.
Par contre, avec "chez", j'ai bien ad aussi, mais en guise de postposition.
Komit es ad, eg dolíven ù ċhumkadev ad. = Viens chez moi, j'habite chez une copine.
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Sujet: Re: Aneuvien 2 Mer 25 Oct 2023 - 16:44
Velonzio Noeudefée a écrit:
I swudi gôtisa i dusem = Le singe prenait des fruits. I gûri wamila i dusem. = Les chevaux mangeront des fruits. Falus. = Je parle. Wamisat. = Tu mangeais Γililav. = Él courra I gûri daji ſilisa i peßul dajulek. = Les petits chevaux couraient vers les petits arbres blancs. I swudi gôtisa i dusem te vem wamisa. = Les singes prenaient des fruits et les mangeaient.
Comme j'ai "déspoilérisé" la traduction française, j'ai préféré la mettre dans un autre fil : ici, chez moué.
On a, dans un premier temps : swudi = simez gûri = hippo dusem = fruk wami- = inzh fal- = lokùt.
Pour le reste, ne connaissant pas assez la conjugaison tamsotéenne, j'ai préféré passer par le français pour avoir un équivalent en aneuvien. Y a donc, respectiv'ment : Àt simez ere gœnes ùr fruxe Àr hippor mir inzhe ùr fruxe Eg lokùtun O ere inzh A mir klatàk Àr qite hippor ere klatàkun dyn àr qite wỳte tændese. Ar simeze ere gœnsun ùr fruxe ea ere inzhe ase.
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Sujet: Échafaud Mer 22 Nov 2023 - 12:27
Traduque:
-Quel jour sommes-nous ? -Lundi. -Encore une semaine qui commence mal.
Un peu de vocabulaire : quat = quelle deav = jour (ici au circonstanciel) ep, ici pour la tournure interrogative du verbe "être". fætas = encore (engl. : again) ùt = une heptav = semaine, de hep (7) + deav ; le -T- est rajouté, pour euphonie. qua = qui doot = mal (adv.), pris de dool (mauvais), le contraire de lood (bon), celui-ci donnant loot pour "bien". enpèze = commencer, pompé au castillan empezar, ici au participe présent. On en déduit donc le jour de la semaine pour mondav (au circonstanciel, là aussi) : lundi.
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Sujet: Re: Aneuvien 2 Sam 25 Nov 2023 - 14:22
Je sais que ça n'a rien à voir avec ce dont vous parliez sur ce fil, mais je m'intéresse au système phonologique de l'aneuvien ces temps-ci. Aussi, je me permets de proposer le tableau ci-dessous, qui classe les quarante et un phonèmes consonantiques de l'aneuvien en fonction de leur lieu d'articulation (en ordonnée) et d'autres critères articulatoires pertinents (en abscisse), tels que le mode d'articulation (occlusif, constrictif...), le voisement ou la nasalité.
Tableau fait main !
Je précise que je n'y ai pas intégré les séquences \ps\ et \ks\, qui, quoiqu'elles s'écrivent avec un seul caractère, sont constituées de non pas un, mais deux phonèmes ; il en va de même pour leurs équivalentes postalvéolaires respectives, \pʃ\ et \kʃ\.
Dernière édition par Agathtarin le Lun 27 Nov 2023 - 13:07, édité 2 fois
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Sujet: Re: Aneuvien 2 Sam 25 Nov 2023 - 15:10
Concernant les voyelles, j'ai quelques questions.
En fait, j'ai eu l'idée de regrouper les phonèmes vocaliques dans six grandes familles, chacune correspondant à un caractère en particulier. Ai-je eu raison de les classer ainsi d'après toi, Anœv ?
Quant aux six phonèmes restants, je les imagine bien provenir de diphtongues plutôt que de monophtongues ; voilà pourquoi je ne les ai rangés dans aucune des six familles.
Encore une fois, était-ce pertinent ?
Post scriptum Tu as dû remarquer que j'ai transcrit tes voyelles mi-fermées et mi-ouvertes par le même symbole en API, quand elles ne sont pas accentuées : \e\ et \ɛ\ donnent \e̞\, \o\ et \ɔ\ donnent \o̞\ et cetera. Comme tu es francophone et que, d'après Idéopedia, tu aussi es le seul locuteur de l'aneuvien, j'en ai déduit que tu prononçais très probablement les voyelles inaccentuées de cette façon : ni mi-fermées, ni mi-ouvertes, mais moyennes, comme on le fait en français sans nous en rendre compte.
Dernière édition par Agathtarin le Sam 25 Nov 2023 - 18:30, édité 2 fois
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Sujet: Re: Aneuvien 2 Sam 25 Nov 2023 - 15:19
Enfin ! J'ai compté pas moins de soixante-trois phonèmes pour l'aneuvien ; c'est déjà plus que le limbourgeois, un dialecte moyen-allemand, qui en a quarante-sept. Mais c'est malgré tout l'oubykh qui, avant son extinction, détenait le record mondial avec ses quatre-vingt-quatre phonèmes (quatre-vingt-deux consonnes pour seulement deux voyelles) !
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Sujet: Re: Aneuvien 2 Sam 25 Nov 2023 - 18:53
Joli travail ! en fait, en fur'tant dans l'trapèze des voyelles, j'me suis surtout rendu compte qu'y avait de sacrées ressemblances. Bon, si j'ai gardé quand même le [œ] et le [ə], c'est parce que j'avais besoin des deux. Pareil pour ma difficulté à en départager quelques autres. Par contre, certains ont carrément fondu, quant à d'autres, ma foi, ils sont restés dans les allophones. Chez les consonnes, là aussi, j'ai quand même du mal à r'connaître le [x] du [χ]. Bref, pour te dire que j'pouvais pas faire le plein !
Y fallait que j'reconnaisse les sons (même si des fois...) Y fallait que lesdits sons soient "couverts" par une orthographe ayant un minimum de logique (du moins pour moi). À ce titre, le Œ fait plutôt partie de la famille [u].
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Sujet: Re: Aneuvien 2 Sam 25 Nov 2023 - 19:05
À ce propos, la lettre e sans diacritique, comment on sait si elle se prononce \e̞\ ou \ə\ ? Et le y, \ɪ\ ou \ʌ\ ?
Dernière édition par Agathtarin le Dim 26 Nov 2023 - 10:24, édité 1 fois
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Sujet: Re: Aneuvien 2 Sam 25 Nov 2023 - 23:00
Mon message a planté, j'te répondrai demain. En attendant, voici quelques bases :
Sur le E Sur le Y.
Comme tu peux voir dans le deuxième lien, le Y ne se prononce [ɨ] que s'il est diacrité à gauche (Ỳ*) ou bien long (YY). Le [ɪ], en principe, n'existe que court (comme en anglais, y m'semb'ben). On ne trouve de Ý* que si la lettre est accentuée ailleurs que sur la première syllabe. Quant au Y non accentué, c'est un peu la récré, il se prononce un peu n'importe comment, toutefois, au fil du temps (hors variantes diégétiques), il a tendance à se stabiliser en [ə] (stàtyn) ou en [ɪ] (stàtynev).
Un détail à propos du EU : ce n'est pas une diphtongue, effectiv'ment, comme tu as justement mis : [ø:], mais un phonème vocalique toujours long. Sa version courte [ø] est assez rare et s'écrit Ĕ (comme un petit U au dessus du E), le phonème est souvent remplacé par [œ], comme dans e stĕ nep ùċ (je ne sais rien). Par contre, AU est bien une diphtongue, il existe même sa (rare) version longue : aau (bâiller).
Merci de l'intérêt que tu portes à ma persolangue.
*Comme t'as pu voir là, les accents gauche et droit, je les ai rentabilisés au nmaximum ! y a guère que le Ì qui ne figure pas : je le laisse à l'italien et à l'uropi.
Le lendemain :
L'accentuation, en aneuvien, est assez simple ; certes moins simple qu'en hongrois en tchèque ou en letton (l'accent TOUJOURS su la première syllabe), mais plus simple qu'en anglais ou en russe, où c'est une véritable partie de cache-tampon pour trouver l'accent tonique d'un mot :
Mis à part quelques pronoms ou conjonctions monosyllabes clitiques, on a cette règle simple : un mot plein (nom, adjectif, verbe, adverbe) qui n'a ni accent gauche ou droit écrit, ni voyelle longue (elles sont facilement reconnaissables) est accentué sur la première syllabe.
Il peut arriver qu'une voyelle soit munie d'un accent écrit en première syllabe : dans ce cas, l'accent a un second rôle : modifier le phonème de ladite voyelle. Ainsi en est-il de À, Ỳ, Ù, mais aussi È et Ò. Pour ces deux dernières lettres, on peut trouver aussi É et Ó, pour maintenir la fermeture dudit phonème, comme par exemple ùr óvse /yʁ 'ovzə/ (des œufs, à l'accusatif). On ne trouvera ni Á ni Í ni Ú ni Ý dès la première syllabe, pour des raisons évidentes décrites plus haut.
La brève : si celle-ci a une influence sur la prononciation du A ou du E, elle n'a aucune influence sur la place de l'accent tonique dans le mot.
C'est pas fini.
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Sujet: Re: Aneuvien 2 Dim 26 Nov 2023 - 11:15
Tu décrivais très bien ton système d'accentuation sur Idéopedia. Tu en disais moins, en revanche, sur la prononciation des lettres e et y sans diacritique. J'avais émis l'hypothèse que le e se prononçait \e̞\ en syllabe fermée (genre pet, nep, ken, em...) mais \ə\ en syllabe ouverte (genre pe, ne, ke, e...). Seulement, tu viens de me donner l'exemple du mot stàtynev, dont le e, il me semble, se prononce \ə\ bien qu'il soit en syllabe fermée. Quelle est la vraie règle pour se décider entre \e̞\ et \ə\ ? Y en a-t-il seulement une ?
Et aussi, tu parlais d'une prononciation en \ʌ\ pour le y. Pourrais-tu m'en dire un peu plus ?
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Sujet: Re: Aneuvien 2 Dim 26 Nov 2023 - 11:30
En syllabe fermée, le E se prononce \ə\ s'il n'y a pas d'autre E (muet ou prononcé) dans une autre syllabe derrière. Les exemples les plus limpides sont les noms qui se terminent en -et, ainsi que l'impératif des verbes en -éa*.
Par exemples : fræjet (liberté) /'fχɛ:jət/ ; fræjete (libertés) /'fχɛ:jɛt/.
pùzet (va) /'pyzət/ ; pùzete (allez) /'pyzɛt/.
Le \ʌ\ pour Y non accentué n'est qu'un artifice diégétique (dialecte de l'Æstmor) : tu peux l'oublier. Ce phonème est aussi dialectal pour les Santes, mais pour le A et le Ă non accentués.
*Les verbes en -éa sont les verbes dont le subjonctif parfait est en -éa.
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Sujet: Re: Aneuvien 2 Mar 28 Nov 2023 - 19:57
PATRIK GC a écrit:
En général, quand une langue met ses déterminants avant ses déterminés, elle devrait logiquement employer ses postpositions. L'anglais est un contre-exemple.
Doj-pater a écrit:
Pas seulement: toutes les langues germaniques font de même: adj. devant, prépositions + compléments derrière, les langues slaves aussi (avec l'exception du polonais)
PatrikGC a écrit:
J'aurais dû ajouter : parmi d'autres...
L'aneuvien a suivi l'mouv'ment : le déterminant est devant le déterminé, pourtant, y a plus de prépositions que de postpositions ; y a même des ambipositions, dont le sens diffère selon la... position :
Ad préposition : vers postposition : chez.
Pavàr préposition : pendant postposition : en (durée).
Sans oublier bien sûr, l'utilisation de postpositions pour le sens figuré : àt heptaw in = dans la semaine ; mais ùt heptavs yn = dans une semaine.
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Sujet: Re: Aneuvien 2 Dim 3 Déc 2023 - 11:13
PatrikGC a écrit:
La syntaxe BNF (...) Exemples
Je vais à Paris = aller présent moi vers/dans Paris
Il donnera un beau cadeau à Anne = donner futur lui (cod) cadeau beau un pour Anne (cod) est un indicateur, une préposition pour indiquer le cod. Marqueur facultatif.
Tu as lu le livre vert de ton père = lire passé toi (cod) livre vert le de père ton
Je me suis concentré sur une syntaxe dont j'ai, en fait, l'habitude : SVO.
Le sujet : on présente qui doit réaliser le procès.
Le verbe, lui, représente le procès en lui-même (que ce soit une action, un état, un changement d'état ou un déplacement), mais aussi le moment du procès (passé, présent, futur), son aspect (c'est en train de se faire, ça se fait pas, c'est d'jà fait) et son mode (ce serait bien que ça se fasse... ou pas...).
et enfin, le complément, çui-là, il a de grosses chances d'être mentionné... ou non. Tout dépend du type du complément... ou du verbe qui l'introduit, en fait.
Premier exemple : je vais à Paris.
Trois traduques (au moins) possibles en aneuvien :
eg faar Paris : le procès est itératif, mais rien ne dit si je suis en train d'y aller en ce moment : j'y vais de temps en temps, ou bien fréquemment, pour la précision, on en restera là.
e dhep faar Paris : là, je suis sur le quai de la gare (d'Ivry), le train est arrivé et je m'apprête à monter. Dans la même veine, y a eg ăk faar Paris (je suis (ou non) sur le quai), mais à Paris, je vais y aller.
eg faarun Paris : je suis dans le train, et celui-ci est déjà en train de rouler.
Deuxième exemple, plus simple : Il donnera un beau cadeau à Anne. Comme il n'y a pas de précision particulière sur l'aspect du procès, on se contentera du futur de l'indicatif : da mir gèven ù ryln gevéras ni Aans. Le procès est au futur : on utilisera mir.
Dernier exemple :
Tu as lu le livre vert de ton père.
Ça donne, chez moi : o lekta à hræn knegs ed padhen. J'ai pris, ici, le parfait. La particularité de la phrase aneuvienne n'est pas ici dans le procès, mais dans la traduction de "ton" (ton père), rendue ici par un adjectif personnel indirect (ed), réfléchi au substantif pertinent le plus proche, lequel n'est pas kneg (livre) mais o (tu). Si on avait voulu traduire "tu as lu le livre vert de mon père", c'aurait donné o lekta à hræn knegs ed padhen en.
On peut toujours remplacer par "tu as lu son livre vert", traduisible en o lekta sed hræn knegs sans problème ; puisqu'il s'agit d'un livre, sed est utilisable. Mais pas dans "tu as vu son amant". Sed n'est pas utilisable (pas plus que med ou ted). Là, la traduction donne o vedja ed golàjdax kan.°
°Ou dan, pourquoi pas ? Mais o vedja ed golàjdax sans précision derrière donne "tu as vu ton amant". Toutefois, on peut dire ed golàjdu • ryn kes ùt leàta.
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Sujet: Re: Aneuvien 2 Mer 6 Déc 2023 - 14:11
Encore un mot qui change (ôô ! pas d'beaucoup !).
Zhùvendu (j 13 ~18), afin d'éviter une confusion, encore possible avec zhùnjordu (j 0~20), va modifier son initiale et se muter en juvendu, lequel aurait quand même toutes les chances de ne pas confondu (malgré le J) avec jœngdu (j 0~29). Les variantes en -dak et en -kad, ainsi que l'adolescence, suivent bien évidemment l'mouv'ment.
Le [y] qui reste dans zhùnjor- (pris du français : "junior") est changé en [u], pris du latin IWENIS.
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Sujet: Re: Aneuvien 2 Jeu 7 Déc 2023 - 11:48
Traductions aneuviennes du fil dudyi : Uyod ês raqisi:û. = Àt sœn • brilunert Iwis hevuvi gu uvaße. = Àr ave flóge in àt liylev Hotus ududyi:e. = Eg ler dużhis Falut bo nik ve. = O lokùt nep kœm das. Faluv bo nik se. = Da lokùt nep kœm es Ut, hotuv yes ududyi:e te ududyi ês bo vcs. = Pryl, da ler dużhis ea dużhi nep kaam Nafalt vu : « Durze∂ (û) ! » = Diktet loodavs ni as Gojidisavi. = Ar aṁb ere liymile.
Bon, à être tout-à-fait honnête, je suis passé par les phrases francophones. Même si j'ai repéré un mot (-fal-, emprunté au portugais), pour le reste, je dois avouer mon ignorance.
Go- est donc l'équivalent de aṁb (anv), unaltem (uro) et de INTER SE (lat). Pour le temps, j'ai opté pour l'imparfait (ere), conformément à la traduction française ; mais peut-être que le prétérit (passé simple, en chute libre en français) aurait mieux conv'nu, dans ce cas on aurait eu ar aṁb liymilăr.
Hotus = eg ler hotut = o ler hotuv = a ler...
Me reste plus (entre autres, beeen sûûr !) qu'à apprendre les trois personnes du pluriel ; encore que, grâce à la dernière phrase, mais aussi la deuxième (celle des oiseaux), je pourrais supposer hotuvi = ar lerne°.
°De là, je pourrais supposer (deuxième étage de supposition) : hotusi = er lerne = nous apprenons hotuti = or lerne = vous apprenez.
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Dernière édition par Anoev le Jeu 7 Déc 2023 - 18:12, édité 1 fois (Raison : Une erreur aneuvienne, pour "facile")
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Sujet: Re: Aneuvien 2 Ven 8 Déc 2023 - 17:14
Velonzio Noeudefée a écrit:
Donc ma phrase : Ta buksa Jeu noytiJi.
Nettement plus compliqué que le dudyi, j'dois dire ; malgré tes explications, j'm'y r'trouve déjà beaucoup moins. Je reconnais que c'est nettement plus exotique que àt lobek inzhun ùr kunylse*.
Pont commun : la syntaxe SVO.
*Pour Nubksu Jeu° toytiJi, j'ai une hésitation, connaissant plutôt mal le traitement des verbes en farf/lalai :
àr lobe inzhun àt kunyls, s'il s'agit d'un procès en cours lobe inzhe kunylen (les loups mangent du lapin) si on évoque une généralité.
C'est laquelle, la bonne pour Nubksu Jeu toytiJi ? °Bizarrerie de ma pensée ? Jeu m'a fait penser à "jeûner", l'inverse de "manger" !
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La chatte des voisins a eu trois petits : deux femelles et un mâle.
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Sujet: Re: Aneuvien 2 Lun 18 Déc 2023 - 19:14
Quelques phrases venant du fil kotava et traduites en aneuvien : => Linda ko mona arinton piyir = Linda koma sàrdaw doms = Linda est venue hier à la maison ==> To Linda ko mona arinton piyir = Linda iψ koma sàrdaw doms = C'est Linda qui est venue hier à la maison ==> Linda ko mona to arinton piyir = Sàrdaw Linda koma doms = C'est hier que Linda est venue à la maison ko to mona arinton piyir* = Doms Linda koma sàrdaw = C'est à la maison que Linda est venue hier ==> Linda ko mona arinton to piyir = Linda ep koma sàrdaw doms = Linda est bien venue hier à la maison.
Seconde chose : en kotava courant, on use quasi-systématiquement de propositions participiales relatives si besoin. Sinon, le pronom relatif n'est pratiquement jamais employé. Donc : Kas rin dan va pruve estuyul? (Est ce que c'est toi qui a mangé la pomme?) => Kas va pruve estuyul ? / Kas to rin va pruve estuyul ?
Chez moi, ça donne ep o iψ inzha àt manzans? les tournures "c'est ... qui, c'est ... que... c'est ... dont ... ne sont pas traduite en mot-à-mot en aneuvien.. comme en kotava.
Sina Vanessa is Kevin dan ko Vancouver, eldeon lapid. = Vanesa ea Kevin iψe mir faare dyn Vancouver-s. = Ce sont Vanessa et Kevin qui partiront demain à Vancouver. => Vanessa is Kevin ko Vancouver eldeon lapitid / To Vanessa is Kevin ko Vancouver eldeon lapitid.
Sini zveri dani koe bat aal irubar. = Àr ave iψe livne in æt tændev. = ce sont les oiseaux qui vivent dans cet arbre. => To zveri koe bat aal irubad.
Puisque j'suis chez moi, je m'offre un petit plus :
Àr ave iψe livun in ær tændeve shóger én xeliyse = Ce sont les oiseaux vivant sur ces arbres qui ch... sur les voitures.
*À confirmer.
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Sujet: Re: Aneuvien 2 Jeu 21 Déc 2023 - 19:17
Velonzio Noeudefée a écrit:
Plus loin en bord de plage, un homme court. Je mange dans la cuisine, mon fils lit un livre dans sa chambre, alors qu’il fait nuit. La lune et les étoiles brillent. Ses amis lui disent au-revoir.
En dudyi : Øker wa kowosakici, ogir a cili. Niwama gu kokelur, konisävo a doco kowedu gu kovifisi, ßeu äs koloqjo. Kocunga te kisaru a raqa. Kivicorco a ßogo zäluvo lusu.
En aneuvien : Teler, lidùlev lidov, ùt vaxèndak klatàkun. Eg inzhun in àt kœxalev; ed neràpdak lektun ù knegs siătep a dor nox; Àt moon ea'r stele brilun. Ed drœgdur dikte «yn bisvedjun» ni dkas.