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| L'uropi et l'aneuvien (avec quelques bribes de psolat, peut-être) | |
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Anoev Modérateur
Messages : 37585 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Re: L'uropi et l'aneuvien (avec quelques bribes de psolat, peut-être) Jeu 18 Juil 2024 - 12:04 | |
| - Doj-pater a écrit:
- Stopo & halto
En fait, chez moi, y a une différence également entre stop (-pa, -ía) et hàlte (-a, -éa), mais c'est un peu... té... différent. Stop signifie aussi "cesser", il y a une différence, par exemple en cas de grève entre la dhep hàlter àr achynse = on arrête les machines la dhep stoppe àt làpors = on arrête le travail. Cet arrêt de travail est, on l'espère provisoire et devrait se terminer, on l'espère aussi une fois les négociations (bien) abouties avec le patronat. Le verbe stop ne se conjugue pas avec dem (voix réflexive) ; le verbe hàlte, lui, peut : Ka dem hàltă băq ev ea téψă ojtúpyleve = Elle s'arrêta face à moi et battit des cils. Par ailleurs : Stopit hrigun! = halt klajo = arrête de crier. Sinon, j'ai vu, dans le Vordar, le verbe aresto, qui est davantage de l'ordre judiciaire ou policier. Il se traduit chez moi par pernd (-a, -éda)* ; "arrestation" ( arestad) donnant pèrentyn. Un arestì Jesu fori Wendia = La pernda Zhes aṅviċ vrjesdaw = On a arrêté Jésus vendredi dernier. Par contre, je n'ai pas vu, dans le Vordar, un arrêté (municipal, préfectoral etc.) ; dekrèt (décret) pourrait bien aller, non ? en aneuvien, ça donne ukas, qui, malgré sa finale en - as, est bien un nom, puisqu'emprunté au russe (указ). * Penser à "appréhender", seulement dans le sens de "capturer" ; sinon, pour forfrajo, j'ai zhœṅg (-a, -éa).
Un brin plus tard : peur, crainte, et c'qui en découle (adjectifs verbes...) : En uropi, il y a un nom commun à ces deux traductions : fraj. Je ne connais pas l'origine IE, car il doit y en avoir une, mais on peut penser au verbe "effrayer", de fright, etc. Y a, bien sûr, frajo, non seulement pour "avoir peur", mais aussi pour "craindre" et "redouter". "Faire peur, effrayer" donne afrajo. frajic = peureux, craintif. Chez moi, il y a plusieurs racines, parce qu'en fait, il y a, du moins, à ce que je pense, une différence entre la peur et la crainte. La crainte peut rendre prudent, la peur est plus proche de la phobie ( fobij), parfois irraisonnée. La peur, c'est qbob, la phobie (j'ai oublié de le mettre dans Idéopédia), c'est qbòbet. Avoir peur, c'est ere qbobev, mais ere qbòbon, c'est "être peureux" ; tu sens la différence ? Qbòbes (-sa, -ésa), c'est "apeurer", c'est moins grave que skær (-a, -ía) pour "effrayer", une emphase de qbòbes. Main'nant, "craindre", ça donne donc frajo en uropi ; en aneuvien, c'est zhœṅg (-a, -éa). On a cette phrase de l'empereur Caligula : Tep dar ekben bervỳtep dar zhœṅg es = Qu'ils (les sénateurs) me détestent, pourvu qu'ils me craignent*. La différence entre la crainte et la peur ? Si on craint l'orage, on s'équipe d'un paratonnerre, si on a peur de l'orage, on prie. Cem dorit zhœṅg! = Fais-toi craindre ! — Zhœṅget àt iyrres Diven! = Crains la colère de Dieu ! — Setad ep? eg • elidífis = Et pourquoi donc ? Je suis athée. Là où on voit l'homonymie possible entre le nom au nominatif ( zhœṅget = crainte°) et le verbe à l'impératif. Si tu crains l'erreur, fais attention. Un verbe emphatique sur zhœṅg ? erhœṅg (même conjugaison) pour "redouter". La zhœṅg ùt ogoaron kàpdus; la erhœṅg ù krœton hostiż = On craint un chef autoritaire ; on redoute un ennemi cruel. Zhœṅgis = craintif. * Tibère, plus "raisonnable", disait : « qu'ils me détestent, pourvu qu'ils m'approuvent ».° Or lokùtet sin misetev nep zhœṅgetev, diktet nor àt al verydeċ. = Parlez sans haine et sans crainte, ne dites que toute la vérité._________________ - Pœr æse qua stane:
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| Sujet: Re: L'uropi et l'aneuvien (avec quelques bribes de psolat, peut-être) Ven 19 Juil 2024 - 13:12 | |
| Comment compte-t-on en hexadécimal en uropi ? Comment dit-on #Ah ? #Bh ... #10h ? Chez moi, ça donne ce tableau : Base dix en lettres | Base dix en chiffres | Base seize "chiffres" internationaux* | Base seize en lettres | dek | 10 | A | dug | dekut | 11 | B | elv | dektin | 12 | C | tolv | dektern | 13 | D | terg | dequat | 14 | E | korg | dekpent | 15 | F | peng | dexeg | 16 | 10 | deag° |
J'ai bien ébauché une tentative en volapük, non suivie d'écho. Du coup, j'ai quitté l'train en marche. * Une tentative, purement aneuvienne.° L'équivalent de -ek en base 16 est -ag_________________ - Pœr æse qua stane:
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| Sujet: Re: L'uropi et l'aneuvien (avec quelques bribes de psolat, peut-être) Sam 20 Juil 2024 - 11:50 | |
| Or stopit riydun Kàrmun Elvyr, Cèrent lobe ingænar Paris!*
En tout cas, le verbe aneuvien stop n'est pas si éloigné que ça du verbe uropi stopo, contrairement à ce que le Vordar me l'avait fait craindre (définitif). Là où y a une différence plus tranchée, c'est avec le verbe hàlte, qui, chez moi, ne concerne qu'un mouvement physique (déplacement d'un corps, travail d'un dispositif, etc), contrairement à halto. Àt ifàndak dem hàltă ea rokòmă ed stàpeve én. Àt hyrqudak ere reen dær, waadun. *Eh... non ! ça marche pas ! ni pour la rime, ni pour les pieds... de loup !
En fait, au niveau des analogies, hàlte s'apparente à amóte (-a, -éa ; starto, démarrer), adersýven (-na, -éna ; aspelo, accélérer*), losýven (-na, -éna ; rulano, ralentir), alors que stop, lui, a comme verbes "proches" : enpèze (-a, -éa, inìzo, commencer), prodòlen (-na, -éna ; proìto, continuer), kœnade (-a, -éa ; fendo, finir). On voit que, dans la deuxième série de verbes, il est plus facile d'y mettre un complément verbal (bientôt, ils auront fini de rire), même si celui-ci est au participe chez moi, que dans la première série. Même si on démarre un processus aussi bien qu'un moteur, on commence de faire quelque chose.
Lu fendì varko = Ar kœnadăr làporun = Ils finirent de travailler (ça y est, l'ouvrage est terminé) Lu stopì varko = Ar stoppăr làporun = Ils cessèrent de travailler (mais y avait encore à faire, les jours suivants, sans doute).
Àt motor amótă sjo mœtă = Le moteur démarra puis cala. Ka enpèză paṅsas nelpòdun sed bàlmese = Elle commença à ouvrir lentement ses cuisses.
*Dans le sens d'"augmenter la vitesse", sinon, y a adertèpe (-a, -éa) pour "augmenter le rythme" (cardiaque, par exemple)._________________ - Pœr æse qua stane:
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| Sujet: Re: L'uropi et l'aneuvien (avec quelques bribes de psolat, peut-être) Lun 22 Juil 2024 - 12:24 | |
| - Doj-pater a écrit:
- Moi, je dirais que
si aj, ej, oj, ij, uj sont des diphtongues (voyelle + semi consonne), il n'y a aucune raison pour que ja, je, ji, jo, ju ne soient pas des diphtongues (semi consonne + voyelle)
i précédé ou suivi d'une voyelle = /j/. Cela a été décidé pour des raisons esthétiques: mjas, kajl, djari… pour éviter de donner à l'Uropi une apparence albano-bizarre (par exemple: kështjellë = kastèl) ai, ei, oi, ui (comme dans raino = régner et ruin = ruine) et ia, ie, io, iu (comme dans sia, siedo, tio, liuv) sont les équivalents des diphtongues ci-dessus
Lorsque nous avons un hiatus: deux voyelles pleines qui se suivent comme dans haï, le i ou le u prennent un accent écrit: Paul, mais Raùl (cf espagnol Raúl), nous avons aussi les pronoms possessifs: mìa, le mien la mienne, cf esp. mía (pl. mìas ≠ mias), tìa, hìa, cìa, jìa, nìa, vìa, lìa
Le i remplace le j soit devant une voyelle (sia, siedo, tio, liuv), soit devant une consonne (raino, ruin, soin = rêve) à l'intérieur d'un mot, mais pas entre 2 voyelles: on ne peut pas avoir, comme en italien ou en LFN 3 voyelles qui se suivent: operaio = varkor ou ciui = kiwì (LFN) > bojo, klajo, prejo, mujo (se courber, crier, prier, mouiller) On s'y prend assez différemment quant aux voyelles qui se suivent, et aussi concernant les glides, en sommes. Tout d'abord, en aneuvien, le I n'est jamais une glide (le Y non plus, mais comme cette voyelle n'existe pas en uropi, pas la peine de s'apesantir). Un nom, presque commun à nos deux langues : radiò et radio. En uropi, le nom ne tient que deux syllabes : /ra.'djɔ/, et voilà. En aneuvien, bien que l'accent soit sur la première syllabe, le I et le O sont prononcés distinctement, et on a bien trois syllabes /'ʁɐ.di.o/. Le I est donc glidable en uropi. Pour ce qui est de l'aneuvien, c'est, dans le cas de la spirante palatale, le J qui tient ce rôle. Mais l'aneuvien tombe sur un couac : lorsque ce J se retrouve entre deux consonnes (y compris de mots différents), comme dans eg audj kas (je l'entends). Dans ce cas, le J se prononce [ɪ], bref, en gros, comme un Y non accentué. Des noms à finale -J derrière une consonne (comme ralj = rail) ont une écorchure au niveau de la déclinaison : ralis, ralin, raliv ; itou au pluriel : ralise, raline, ralive*. Chez moi, un adjectif complètement... fou : tljutj ; mati, en uropi. Là où j'ai des doutes, c'est pour la prononciation de ruin. Quelle est la lettre glidée ? le U ou le I ? prononce-t-on /'rwin/ ? ou /'rujn/ ? Par contre, pour -IU-, c'est d'jà plus instinctif : /'ljuv/, /'liwv/ serait à peu près imprononçable, sauf peut-être en Polynésie, et encore, j'ai des doutes ! Sauf erreur de ma part, la spirante labio-vélaire ([w]) est toujours représenté en uropi par un W, et la lettre W représente toujours ce phonème, même en début de mot, comme we (qui) et ses dérivés. Là, j'dois r'connaître que l'aneuvien est un peu plus problématique, sans avoir toutefois l'aspect piégeant des langues naturelles (le français, le castillan et l'anglais surtout !). Le [w] est représenté par - un W, toujours succédant à une consonne DANS LA MÊME SYLLABE, ainsi, un balai donne /'wap/ et s'écrit hwàp. Dans tous les autres cas de figure°, le W se prononce [v], comme en allemand, même en fin de mot : klaw (circonstanciel, pour "clé") se prononce /'klɐv/. Twàlet donne /'twalət/.
- U, uniquement, et exclusivement derrière un Q et devant une voyelle. Sinon, il se prononce /u/.
qua (qui) donne kwɐ. Pour avoir /'gwap/ (voyou), il faut, même derrière le G, un W, comme en lingwa de planeta : gwàp.
Pour les hiatus (deux syllabes vocaliques bien distinctes), y a plusieurs manières de s'en sortir : - soit, comme dans radio, évoqué plus haut, avec deux voyelles (non accentuées) qui, ensembles ne donnent pas un digramme.
- Dans le cas de EA, qui donne le ['ɑ] s'il n'y a aucun diacritique, soit on met un diacritique (et l'accent tonique qui va avec) sur le E, cas le plus courant, utilisé dans pas mal de conjugaisons au subjonctif parfait : ka puzéa = elle soit partie, soit (cas beaucoup moins fréquent) sur le A, comme dans leàdu (angelot, amour, putto...).
* Pour "autres", on a, en prime, le nominatif pluriel : alir, alors que "les rails" donnent ralje.°Sauf Ẇ qui n'a pas besoin d'une consonne (y compris H) pour se prononcer [ɥ] : ẇajg = monocycle.
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| Sujet: Re: L'uropi et l'aneuvien (avec quelques bribes de psolat, peut-être) Lun 22 Juil 2024 - 19:41 | |
| - Dopa a écrit:
- Mais là où ça me plait le plus, c'est dans la transcription des noms Russes: Čajkovskij, ou Ciajkovskij = Uropi Tcaikovskij ou Dostoevskij (anciennement Dostojevski) = Dostojevskij, ou Majakovskij = Majakovskij ou Tolstoj = Tolstòj.
Чайковский, j'ai ça chez moi aussi : Ċhajkovcki (on trouve aussi Ċhajkovski, avec un [s] charcuté en [ç], moins conforme à la prononciation originelle , le /ij/ n'étant guère une habitude aneuvienne, seul le /i/ reste). Itou pour Достоевский, lequel est aneuvisé en Dostòjevcki ou - ski. Itou pour Маяковский : Majàkovckiet Толсто́й : Tolctòj. Ces noms, issus d'un autre alphabet que le latin, sont aneuvisés et se déclinent comme n'importe quel nom aneuvien sans artifice (trait d'union) particulier : Da ċeena kœm àr Tolctòjse = He av vespjeden ki de Tolstoje = Il a dîné avec les Tolstoï. La lettre la plus fidèle au phonème [s] en aneuvien, eh bien... c'est le C. Inspiration russe indéniable. Toutefois, voir quand même là. _________________ - Pœr æse qua stane:
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| Sujet: Re: L'uropi et l'aneuvien (avec quelques bribes de psolat, peut-être) Sam 27 Juil 2024 - 9:44 | |
| Deux noms complètement disjoints dans nos deux langues pour la cacahuète.
L'uropi fait appel à l'articulation de deux éléments : ter (terre) et nos (noix), bref, une noix de terre, l'espéranto en fait d'ailleurs autant, mais avec une juxtaposition de radicaux (ter & nuks) avec la finale habituelle en -O. Terinòs est également la traduction de "arachide" ; bien vu !
Pour l'aneuvien, j'me suis pas trop foulé, et j'ai pris du français, lequel a pris de l'espagnol du Mexique, lequel l'a emprunté au nahuatl. Là d'ssus, quand même, j'me suis permis une hapaxépie permettant de gagner une syllabe (tant qu'à faire !). Ça donne kàẇet /'kaɥət/. Mais j'ai aussi, également obtenu par hapaxépie (approximative, celle-ci) arhyd /'ɐχəd/ ; celle-ci pouvant donner le fruit dans son entier (avec la cosse) et pas seulement la graine qu'on mange, décortiquée et salée, à l'apéro.
Mais y pourrait bien y avoir un ajout, rassemblant les deux définitions, comme le fait l'uropi, et ça pourrait donner fœṅog, un mot-valise intéressant, dont la charnière serait composée, non seulement du -G, commun à fœṅg (terre cultivée) et nog (toute sorte de noix) mais aussi du N, même si l'un des deux (celui de la terre) est coiffé d'un diacritique. Là, je pourrais dire qu'il s'agit d'un calque de l'espéranto et de l'uropi, chaque langue ayant sa méthode d'agglutination : la juxtaposition pour l'espéranto l'articulation (autour du génitif de ter) pour l'uropi* l'imbrication pour l'aneuvien.
Quant à Alex Gode (interlingua), y s'est encore moins foulé que moi : cacahuete, arachide.
*J'ai pas plus trouvé "arachide" que "cacahuète" dans le Kerckhoffs, mais comme le volapük pratique aussi l'articulation, on pourrait avoir quelque chose comme lananöt (compression), moins lourd que lanedanöt. _________________ - Pœr æse qua stane:
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| Sujet: Re: L'uropi et l'aneuvien (avec quelques bribes de psolat, peut-être) Ven 23 Aoû 2024 - 13:29 | |
| Pour type, j'ai trouvé tip dans le Vordar. En aneuvien, j'ai bien deux noms, les voilà. Pour la lettre-type, j'verrais bien, en uropi : tipiskrit ; en aneuvien, y a typèpest. Pour "un type en imper à la sortie de l'école", y aurait, dans chacune des langues : u tip in liuvèl be de usia de skoli ùt dĕ elitraṁihev àt ùsgentev à skoolen. Bientôt la rentrée des classes ! y aura-t-il des promotions sur les bonbons et les imperméables ?_________________ - Pœr æse qua stane:
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| Sujet: Re: L'uropi et l'aneuvien (avec quelques bribes de psolat, peut-être) Sam 7 Sep 2024 - 11:23 | |
| J'ai bien été content d'entendre ta voix au téléphone.
Eh bien tu vois, pour typique, on est pas trop éloignés, alors que pour "type" (personne), on était complètement disjoints :
tipiki = typig = typique.
Pour "type" en guise d'adjectif, j'utilise soit l'agglutination, soit le nom en apposition, j'ai mis la lettre-type ci d'ssus, pour les personnages types (au théâtre, au cinéma, dans des jeux-vidéo), j'utiliserais le nom typ en apposition :
Tu ve findo* de tipi personore be paʒ du = O mir vœnde* àr fiduse tyψe pàzhev dvo = Tu trouveras* les personnages types en page deux.
Malgré les règles différentes, il y a une translucidité entre les deux langues.
*Suite au prochain épisode, avec "trouver", dont l'aneuvien dispose de trois verbes. Toutefois, je rame encore pour "se trouver". Y a des trous comme des cratères dans le Slovkneg d'Idéopédia, qui, malheureusement, ne peut plus être mis à jour ; "typiquement", par exemple, pour lequel j'aurais bien voulu ajouter typas ; y aurait typon (j'me suis pas foulé) pour "typé"°. °Pour l'uropi, j'y verrais bien tipen.
Un brin plus tard. En voyant c'que disait le Wiktio pour "typique", j'suis tombé (sans m'faire trop d'mal°) sur "atypique", lequel est absent, aussi bien du Vordar que du Slovkneg. Pour créer ce mot, rien de plus simple, quelle qu'en soit la langue : il suffit d'y accoler un préfixe antonymique : an- pour l'uropi et eli- pour l'aneuvien, ce qui donne :
antipiki = elitýpig.
°Calembour intraduisible en aneuvien, je l'signale quand même, même si le Slovkneg (pas à jour) ne donne que vàle (chuter). Y a aussi le verbe multi-usage prukes (-xa, -késa) signifiant aussi "survenir, arriver" et j'en passe, choyé dans Idéolexique comme dans une cabine de première classe du ... Titanic. Or loot pruxun! = vous tombez bien !_________________ - Pœr æse qua stane:
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| Sujet: Re: L'uropi et l'aneuvien (avec quelques bribes de psolat, peut-être) Lun 9 Sep 2024 - 0:02 | |
| - Doj-pater a écrit:
Doje id humane - les dieux et les hommes Dive ea dunérate. Chez moi, au sud de l'Aneuf, y a une religion, avec cinq dieux. Voici comment ils sont représentés : ■ Alor : terre • Pras : air ~ Skov : eau ▲ Eug : feu J'en ai un cinquième, représenté par une étoile ( stela) à cinq branches, jaune, appelé Klim, représentant l'amour. Je l'ai pas trouvée dans les polices disponibles de l'Atelier. _________________ - Pœr æse qua stane:
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| Sujet: Re: L'uropi et l'aneuvien (avec quelques bribes de psolat, peut-être) Lun 9 Sep 2024 - 9:29 | |
| - Doj-pater a écrit:
- Oui, cf al. fahren
Oui, on peut toujours dire ito, à pied, c'est ito podim ou vado (marcher) > vado ap = partir, s'éloigner en marchant à la nage: snivo, snivo ap (comme les poissons), en rampant: krepo, krepo ap (comme les serpents), en roulant: rolo, rolo ap (comme la balle), en courant: reno, reno ap (comme le lièvre)… Ben voilà comment ça donne en aneuvien : Pùze (-a, -éa) est utilisé pour n'importe quel moyen (véhiculé ou non). Ce verbe signifie aussi bien "partir" que "aller". Pùzet ċys = vas-y. Gæn (-a, -éa) rassemble à la fois aṅd (marcher), klatàk (courir), sjàde (nager), bref, quelle qu'en soit la manière, mais sans autre artifice possible que des chaussures ou des palmes (pas académiques, celles-ci). Ce verbe, tu l'auras d'viné, vient de gehen (all). Faar (-a, -ía), pris de l'allemand fahren, tout comme l' uropi faro, mais à une différence essentielle, on dirait : quel que soit le type de véhicule (terrestre, fluvial, marin ou aérien). Y a bien rolen pour "rouler", mais ce verbe est essentiellement réservé au véhicule LUI-MÊME. Pareil pour flóg (voler) ou vlog (voguer). Y a aussi un autre verbe, emprunté à l'algardien, c'est naxàre*, pour "naviguer", mais il est réservé aux personnes qui conduisent ou bien à leurs copilotes ou navigateurs. Contrairement à la Chanson°, le petit navire ne navigue jamais, c'est le capitaine, son second et les matelots qui naviguent ; itou en avion : l'avion, lui, il vole. On peut le dire aussi pour certains rallyes-raids routiers (pilote & navigateur), par contre, pour les autres véhicules terrestres (surtout les trains), le personnel conduit ( traṅvike). À strægen rolen, ed traṅvídu traṅvíke, à strekàpdu naxàre ea'r làmydur faare.Mais faar inclut aussi bien le personnel que les voyageurs. Pour "ramper", j'ai rep (-ta, -téa). * Y a aussi l'ancien verbe nàvek, toujours en cours, réservé toutefois au personnel travaillant sur des bateaux, des navires, des aéroglisseurs ou bien dans des sous-marins. S'en déduisent (par exemple) : spasnaxàtyn = navigation spatiale flunaxàtyn/flunàvektyn = navigation fluviale. Dis moi z'en un peu plus sur le verbe navo. À quel verbe aneuvien correspond-il ? naxàre ? ou nàvek ? Ber dem bolodun, màtavdake habe kĕse in havreve; bordev, dar habe... navzhùże.° Pourtant, le refrain remet les choses en place._________________ - Pœr æse qua stane:
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| Sujet: Re: L'uropi et l'aneuvien (avec quelques bribes de psolat, peut-être) Jeu 12 Sep 2024 - 10:06 | |
| En attendant la traduction depuis le texte neopiean... ParentUn seul mot, quel qu'il soit en français, deux noms complètement différents en uropi et deux noms... apparentés (comme souvent) en aneuvien. Tout d'abord, un parent (membre de la famille, quel qu'il soit). En uropi, y a kogèn pour le nom, kogenen pour l'adjectif : av tu u kogèn be de aria? = as-tu un parent dans le coin ? Une parente est, selon la logique uropie, traduite en kogena. En aneuvien, pour le nom, rien de changé depuis la version non à jour du Slovkneg (Idéopédia), à savoir pardu, variable évidemment en pardak et parkad. On a, main'nant, pour l'adjectif, paren*. Le terme pardu (et ses dérivés sexués) sert pour toute personne ayant un lien de parenté "ascendant" (génération précédente, ou peu s'en faut) avec la personne, y a donc : franpárdu = oncle/tante ajpárdu = grand-parent nupárdu = beau-père/belle-mêre (père/mère du conjoint) sykpárdu = beau-père/belle-mère (deuxième mariage) fadpárdu (parrain/marraine°)... De là s'en déduit le radical anacyclique nèr, pris de neràpdu (enfant (filiation)). J'vais pas tous les faire : y sont là. Main'nant, LES parents : le père et la mère. L' uropi dispose de genore (qui engendrent), l'espéranto de gepatroj (la cuisine espérantiste avec ge- pour la réunion des deux sexes ; on aime ou on aime pas : moi pas) et l'aneuvien de parèndur, en entier. Pour "parental", relatif AUX parents, au père OU à la mère, c'est parènton. J'ai pas vu en uropi... j'verrais bien genori. Et on embraye ! Pour la parenté, en uropi, y a kogenad, en toute logique ; j'ai pas vu "parentèle", dommage. En aneuvien, la parenté, eh ben c'est paret. Pour "parental" (en dehors du père et/ou de la mère), j'ai paron en aneuvien. Peu utilisé, j'dois l'admett'. Pour "parentèle", j'ai partul : j'ai sucré le - dù de pardu ( pardutul). * Utilisable au figuré : ùt paren lililil = un dossier parent. Mais bon, indòlun lililil (dossier contenant) est plus explicite !° Même si au niveau d'la parenté, ça reste plus qu'approximatif : un calque de l'anglais (godfaher...) ?_________________ - Pœr æse qua stane:
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| | | Anoev Modérateur
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| Sujet: Re: L'uropi et l'aneuvien (avec quelques bribes de psolat, peut-être) Jeu 12 Sep 2024 - 20:52 | |
| - Doj-pater a écrit:
- Bun dia, Mi nom se Darios. I se u man id ʒiv in Novipol.
Di se mi famìl: i av u maʒa id tri kide, du dotas id u son, id ni dotas se dumine. I se kwerdes jare.
Mi maʒa se Miriam, ce s’u ʒina. Ce se trides-pin jare. Mi son se Kurios, he s’u bob: id ni dotas Helena id Ester se ʒikas. Ni kide se frastas, Helena id Ester se sestas id Kurios se li frat, he se de junes, de ʒikas se du jare senies te he, lu se destrì jare. Lu se verim gresan num, i liam la ʒe mol.
Id nu se li genore, Miriam se li mata id i se li magi pater. Nu av os beste be dom: nu av u kun id obe dumine av u kwal. Bun, je se tal, num vok mo u poj ov ta ! Usklàr no ke tu se id ka tu det. Nu vol zavo tal.
En fait Darios et Kurios sont les noms de 2 grands rois perses: Dariuš et Kuruš (c.à.d Darius et Cyrus) Traduction en aneuvien : Loodav, med naam • Darjus. Eg ùt vaxèndak ea dolíven Nevstadev.Ed famil màk: eg hab ùt nùpkaż ea tern neràpduse: tiyn neràpkaże ea ùt neràpdax. Ed neràpkade • dopenar.Eg jàrev quàtek-ùt.Ed nùpkad • Myrjam, æt • ùt vaxènkad. Ka • jàrev ternek-seg. Ed neràpdak • Sirus, ùt zhùndak; ea ed neràpkade • Hellen ea Ester, ùr zhùnkade.Ed neràpdur • fràne. Hellen ea Ester • frànkade ea Sirus • ed fràndak kane. Kar plus geronere qua das tiyn jàrene. Itèmp, ar • verydas rèneme. E klim ase.Ea er • ed parèndur ane. Myrjam • ed madh ea eg • ed [...] padh.Er habe alsy peżose dem ad: er hab ùt hœndes ea'r dopenade frànkade habe ùt hippos.Omen màd. Itèmp dysertet ùt olygev dem.Drintelit ni ese quadù o ep ea quas ep o dor. Er velle stĕ omens.Hors traduction : - Eg ekben dysertun dem:
J'ai horreur de parler de moi.
Hors sujet : Je croyais que Cirus avait régné avant Darius (y avait eu Kambiz, entre temps). Faudrait r'trouver l'calendrier des guerres Médiques (et non m...diques) contre les Grecs : Termopyles*, Salamine et j'en passe...). * Là où Leonidas se dit qu'il aurait mieux fait de reprendre la confiserie de son père (pas question de Chocolat à l'époque)._________________ - Pœr æse qua stane:
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| Sujet: Re: L'uropi et l'aneuvien (avec quelques bribes de psolat, peut-être) Ven 13 Sep 2024 - 12:37 | |
| Une poignée de faux-amis : VikComme annoncé là-bas, en uropi, c'est un village, en neopiean, c'est une ville... pas forcément assiégée, puisqu'en aneuvien, c'est le verbe vaincre ( vik, vikta, viktéa°). J'vais rester sur l' uropi et l'aneuvien, n'ayant qu'une vague approche (et encore ! grâce à Dopa) du néopiéan. Pour la ville, donc, l' uropi annonce pol*, emprunté au grec πόλις, j'ai aussi quelques emprunts à cette racine, notamment nekropol (cimetière). L'aneuvien dispose d'un emprunt néerlandais : stad (pas trop éloigné non plus de l'allemand Stadt, j'ai carotté le -T final). Pour le village, l' uropi dispose de vik°. À rapprocher sans doute du latin VICINVS. C'est bien connu : dans un village, on est tous voisins (une des raisons peut-être pour laquelle je préfère une ville). En aneuvien, le terme a carrément pompé à l'allemand : dorv (pris de Dorf). Petit accroc dans la déclinaison : le circonstanciel, qui n'est ni dorvev ni dorw, mais dorev (plus facile à prononcer, quand même !), les autres cas ne changent rien pour un mot se terminant par deux consonnes. ° N'empêche qu'on n'est pas si éloignés que ça ! Y a quand même vikto = vaincre viktad = viktora = victoire viktor = vainqueur (même nom pour les deux !) vikti = viktoron = victorieux viktim (attention : viktìm = victime#) = viktoras = victorieusement# Chez moi : viktem pour l'adjectif et le nom si non humain, viktemdu sinon.* J'ai pol, aussi, mais c'est une poche (pris du castillan bolso), donc pas forcément une poche où on enveloppe les macchabées._________________ - Pœr æse qua stane:
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| Sujet: Re: L'uropi et l'aneuvien (avec quelques bribes de psolat, peut-être) Ven 13 Sep 2024 - 15:02 | |
| Ma traduction directe de l'uropi à l'aneuvien m'a appris des trucs. Certes, c'a pas toujours été du mot-à-mot et des interprétations ont été nécessaires, y en avait eu (Dopa m'a appris ça) entre le neopiean et l'uropi. Toutefois, grâce à la traduction (après coup) de Velonzio, j'me suis rendu compte que j'étais dans le vrai. Un oubli de ma part : l'âge des jumelles (pas celles qui sont dans la boîte à gants, mais assises à l'arrière) : treize ans : jàrev dequat. Pour le macro pater, on en est tous restés comme deux ronds d'flan (je m'sens moins seul). En tout cas, pas question de traduire en ajpárdak : c'aurait été un non-sens évident !
Mon niveau d'uropi devrait bientôt pouvoir rejoindre mon niveau de castillan (à peu près) : je ne comprendrai toujours pas quelqu'un qui parle uropi en face de moi, mais à la lecture, avec un Vordar sous les yeux , comme la grammaire me paraît main'nant familière, ça devrait pouvoir le faire, comme on dit. Continue à faire vivre ton fil. _________________ - Pœr æse qua stane:
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| Sujet: Re: L'uropi et l'aneuvien (avec quelques bribes de psolat, peut-être) Sam 14 Sep 2024 - 13:14 | |
| - Anoev a écrit:
- vikto = vaincre
viktad = viktora = victoire viktor = vainqueur (même nom pour les deux !) vikti = viktoron = victorieux viktim (...) = viktoras = victorieusement... J'en ai oublié un : "vaincu", là, faut pâs confondre entre les deux langues ! y a, d'une part, en uropi : vikten, pris du participe passé de vikto, et l'adjectif verbal aneuvien viktan, à bien dissocier du participe passé viktuna (ayant vaincu). En uropi, viktan donne "vainquant". Si le verbe "convaincre" est en uropi kovikto, un dérivé du précédent (j'en suis convaincu), ce n'est pas du tout le cas en aneuvien, où le verbe est un à-priori : voare ( -a, voréa). u koviktan argumènt* = ùt voarun àrgum = un argument convaincant. Ne las lu prob kovikto ma = Ar nep pròvete voarun es = Qu'ils n'essaient pas de me convaincre. * De fil en aiguille ; j'ai bien trouvé "argumenter" dans le Vordar (argumento), mais j'ai pas trouvé "argüer" (autre orthographe, plus logique selon moi, de "arguer", eu égard à sa prononciation, du moins pour les deux premières définitions, j'ai fait impasse sur la troisième). Toi qui aimes les mots courts, je me suis étonné que tu n'eusses pas sauté sur l'occasion. T'aurais pu avoir argwo ou arguo. Moi, j'ai àrgwen dont les dérivés sont un peu écorchés : àrguna (parfait de l'infinitif ou de l'indicatif). argúna (passé du subjonctif : attention à l'accent tonique ! déplacé, comme d'habitude). Le participe est irrégulier : argœn. Pour "argumenter", j'ai àrgume._________________ - Pœr æse qua stane:
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| Sujet: Re: L'uropi et l'aneuvien (avec quelques bribes de psolat, peut-être) Sam 14 Sep 2024 - 23:32 | |
| Puisé de la leçon uropie n°5, ce dialogue :
- Bun dia Jan, skuz ma, je s'posen. -Aj Katia, mol posen. Ka detì tu jesta vesprem ?
Ça donne, en aneuvien :
- Loodav Jàn, kutríket es, a • pyl. - Jo, Kati, pylert. Quas ep o dora sàrabnev?
Pour la première phrase, y a pas grand chose à en dire, c'est quasiment du mot-à-mot (loodav est d'un seul tenant (mot-valise, le D en est la charnière), un calque de "bonjour", vraisemblablement, alors que bun dia se rapprocherait plutôt de buenos dias). Les formes sont un peu différentes, mais bon, c'est normal, les langues sont différentes, y a rien d'étonnant à ça.
La réponse appelle un poil plus de remarques.
D'une part, mol posen (très tard) se traduit, en aneuvien, par un seul adverbe : pylert. Cet adverbe est au superlatif, pyl+ert : voilà tout.
Ensuite, la tournure interrogative s'obtient en uropi en intervertissant toujours le verbe et le sujet, du moins pour les conjugaison sans auxiliaire ni particule (ve)°, et quel que soit le type d'interrogation (ici : ke ? = quoi ?). En aneuvien, si la conjugaison du verbe est simple (sans particule modotemporelle), on met ep (ici à peu près l'équivalent de "est-ce que" ou bien de ĉu) juste devant le sujet, l'ordre sujet-verbe ne bougeant pas d'un iota.
Et enfin, jesta vesprem (hier soir) est imbriqué en aneuvien. À savoir qu'on remplace le -deaw (jour) de sàrdaw ("hier", au circonstanciel) par abnev, le circonstanciel de aben (soir, pompé à l'allemand, j'ai simplement éclipsé le -D final du nom teuton) et on a donc sàrabnev pour "hier soir" (circonstanciel)*.
°Pour les conjugaisons aneuviennes à particule, on se rapproche plus ou moins de l'uropi, du moins pour la syntaxe : mir o pùze àt fejs posviċ lœrdaw? = ve tu ito be de fest nes Sabadia ? = Iras-tu à la fête samedi prochain ? *Et on en fait autant pour les autres périodes de la journée (neba = matin...) et aussi les jours de la semaine ; donc, ne pas confondre : sœnaben = dimanche soir, en aneuvien, et n'a rien à voir avec Sonnabend, qui est une version dialectale du centre-nord-est de l'Allemagne pour Samstag. _________________ - Pœr æse qua stane:
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| Sujet: Re: L'uropi et l'aneuvien (avec quelques bribes de psolat, peut-être) Lun 16 Sep 2024 - 9:08 | |
| Quelques autres mots issus de la leçon uropi n°5 : nerim = letasAlors, là, c'est du calque, l'adverbe uropi est pris de ner, lui-même pris de l'anglais near*, avec le suffixe adverbial - im. L'aneuvien letas est pris de let pour la même signification (près), lui-même est l'anacyclique de tel (loin) pompé au grec. dapòs = itpós = ensuite. Je n'ai pas pu trouver d'où venait le préfixe da- en uropi. It- est un préfixe aneuvien qui se colle aux adpositions pour en faire des adverbes, comme par exemple : itín = dedans, itùs = dehors, itáṅt = auparavant, et j'en passe. Ce préfixe est d'un à-priori le plus total. pru = lyp = tôt. Comme pyl = tard, son anacyclique signifie le contraire. Une construction bien aneuvienne. ʒe = epCes deux mots sont utilisés pour l'emphase dans une phrase affirmative. Lu ven ʒe od zadàl = Ar ep kome fran daar = Ils viennent bien de là-bas. On peut trouver, en aneuvien, erèp pour "bel et bien" : Di se ʒe he = Æt erèp da = C'est bien lui. Ne pas confondre erèp avec epèr (jamais, traduit en uropi par evos). * Entre autres origines indo-européennes auxquelles j'risquais pas d'penser, ben tiens !
Ah, au fait, j'ai oublié ça : jesta, en uropi, c'est "hier", y a sans doute une source indo-européenne, mais j'ai réussi à le repérer grâce à l'anglais yesterday (ben tiens !). Le mot aneuvien correspondant, je l'évoqué à toute vitesse à mon inter précédente, c'est sàrdav ( sàrdaw pris comme circonstant). J'ai d'jà évoqué deav (jour) quand j'ai évoqué aben (soir). Sàr- est la troncature (le K a été éclipsé pour éviter un chapelet de consonnes difficile à prononcer devant - dav et devant neba, et tout compte fait, il a disparu pour de bon) de l'anacyclique et antonyme de kràs, pompé directement du latin CRAS pour "demain". On a donc, sàrdaw = hier (le jour précédant aujourd'hui) dvon sàrdaw = avant-hier (le deuxième hier) sàrabnev = hier soir sàrnebav = hier matin sàrpilav = hier après-midi (- pilav étant une compression : pos ilidav (après midi) donnant posílav puis ...) sàrdas = hier (à une époque révolue*, version adverbiale de sàrdaw). * On a, du coup, kràsdas pour "demain" (à l'avenir), synonyme de mirukev._________________ - Pœr æse qua stane:
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| Sujet: Re: L'uropi et l'aneuvien (avec quelques bribes de psolat, peut-être) Jeu 19 Sep 2024 - 19:11 | |
| - Dopa a écrit:
- On ne doit pas parler le même dialecte du français: pour moi, ça sent bien, ça ne veut rien dire
On sent bien un parfum de rose = Un nus bun u parfum rozis Eh ben j'dois t'dire que t'as raison. En fait, æt loot snyfe pourrait passer pour une tournure impropre, sauf que, en fait, l'erreur (de ma part) est plus profonde encore. Æt loot snyfe, en fait, veut bien dire "ça sent bon", puisque loot est un adverbe qualitatif se rapportant au verbe snyfe, donc il est placé devant. Seuls les adverbe utilisés comme circonstants (de lieu* ou de temps, notamment) sont placés derrière, comme des complément circonstanciels. Donc "ça sent bien" comme dans "ça sent bien l'essence", eh bien ça donne plutôt æt ep snyfe (benzyn), qui serait une phrase à peu près synonyme de la ep snyfen benzyns (on sent bien l'essence : attention au cas !). Du coup, c'est æ t snyfe loot qui est une tournure impropre. Les verbes uropis sont complètement différents ; les verbes aneuviens sont voisins (mais homonymes au subjonctif présent et au participe), mais leurs compléments ne sont pas (forcément) au même cas ; en français, on sent (!!! ) pas du tout la différence. * Æt snyfe quàtek metrese dyn ; æt snyfe fran tel. Je duf ʒe od benzin ; je duf verim od benzin = ça sent bien l'essence. J'préfère la première. Ep et ʒe étant assez proches, j'en ai d'jà causé. _________________ - Pœr æse qua stane:
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| Sujet: Re: L'uropi et l'aneuvien (avec quelques bribes de psolat, peut-être) Ven 20 Sep 2024 - 13:24 | |
| Àt pirm hœnd Æt ep Bob. Ckopete nes ær sikale obaajse ea æt dœrag liymilyns sed vaazev; E diktun ni ose tep da cem domsa! - Doj-pater a écrit:
- Vokabular
Glado = regarder < pol oglądać, rus глядеть “gliadiet’, sr, cr, slo, gledati, bul гледам « gledam », tch hleděti, = regarder, ang glance, glimpse = coup d’oeil Vuzi = vide < *w(e)ha-stos = désert, vide > lat vastus = vide, désert, vacuus > it vuoto, esp vacío, por vazio, cat buit, occ vuèg, afr vuit, vuiz > fr vide; al wüst = vide, désert, Wüste, neer woestijn = le désert, woest = sauvage, inculte Ça mââârche ! Pour regarder, j'en ai deux : un pompé à l'anglais et un pompé au grec. Commençons par le premier : lœg ( -a, lugéa ; pris de to look at), qu'on, ne confondra pas avec lug (lumière*), ben tiens ! un regard (vers l'avant, l'arrière ou les côtés) se disant lœk. On a, entre autres, en guise de dérivés : lajœg (admirer), même conjugaison, une imbrication de làjen et lœg, le L étant la charnière de ce verbalise (mot-valise de "verbe" et "valise", vous aurez compris), admiro en uropi. Le second, ckope (-a, -éa), pris de σκοπέω pour "observer". Y a bien oψkòpe pour "observer" dans le sens de "regarder avec insistance, manger des yeux, déshabiller du regard", mais pour "observer, examiner" (sci.), y aurait plutôt prekel, prekla, prekéla (à-priori). Je vais pas m'appesantir sur les dérivés ! Pour vide : L'adjectif, c'est sikal, l'anacyclique de lakis (plein), tous les deux à-priori, beeen sûûr ! C'est donc l'exacte traduction de vuzi. Ceux-ci découlent du nom : vuz en uropi et (là, c'est plutôt le nom qui découle de l'adjectif) : siyk. Dor siyx = deto vuz = faire le vide Un p'tit tour par les verbes qui en découlent : En uropi, y a, bien sûr vuzo, qui coule de source... J'ai pas vu "évider". En aneuvien, y a siykes, siyxa, sikésa La voyelle longue est facultative, cependant, au subjonctif présent, ça donne toujours six. Pour "évider", y a bien gersíkes (vider en creusant)°, mais y a aussi un autre, totalement différent : korckùt (-a, -éa), moins utilisé. * Ben tiens ! les Anglais ont bien light pour "léger" et "lumière" !°Celui-ci pouvant traduire "vider" (un animal, gibier par exemple).
- Doj-pater a écrit:
- He av u bun vizad
Od di probòr, de spek se mirvizi Comme pour "sentir", y a en uropi deux noms complètement disjoints en aneuvien, deux noms proches, même si ici ils ne sont pas paronymes : Da hab ùt lood veċ Fran æt hogàbev, àt vedjet • ċhodon.Main'nant, pour le verbe "voir", y a bien vedj (-a, -ía), celui-ci concerne, bien sûr, la vue (avec ses yeux, té !), traduisant vizo. Mais y a un autre verbe, en aneuvien, qui est "voir sans ses yeux, se rendre compte" etc. c'est sygen (-na, -éna), à-priori, beeen sûûr), comme dans ces phrases : -O sygen ep tep e stĕ nep ùċ ċys -Eg erén sygen tep o nep vel stĕ ùċ.-Tu vois bien que j'en sais rien -Je vois surtout que tu ne veux rien savoir. Eg sygen os! = J'te vois v'nir ! Y en a un troisième, c'est "voir" dans le sens de "rendre visite", du reste, il traduit aussi "visiter" ( quelqu'un*), c'est veraten (-na, -éna), du reste, la visite, dans ce sens, c'est verad. Dans tous les cas, en uropi, c'est vizito et vizìt. * Mais "visiter un lieu" (musée, château, usine, barrage, c'que j'sais !), c'est vedjaren°, et cette visite, c'est vedjad. Ce distinguo remonte au début de mon adolescence, voire la fin de mon enfance (l'aneuvien n'existait pas encore). J'avais visité le Louvre avec l'école, et je m'suis d'mandé, un moment, en parcourant l'entrée d'un hôpital et en voyant le panneau "visiteurs", s'il y avait la possibilité de visiter l'hôpital et ses différents services. Quand je m'suis rendu compte que c'était pas pareil, ça m'a fait réfléchir des années après quand j'ai créé ces mots en aneuvien. Voilà : l'aneuvien est bien une persolangue.° Je m'tâte ! j'aurais bien envie de le transformer en vedjes, et transformer l'autre en verate... non ?_________________ - Pœr æse qua stane:
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Dernière édition par Anoev le Dim 22 Sep 2024 - 20:55, édité 3 fois (Raison : Corrigé : le faux-ami vido (auxiliaire de la voix passive) est évincé.) | |
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| Sujet: Petit exposé sur les verbes de déplacements... Mer 25 Sep 2024 - 18:14 | |
| ... en uropi et en aneuvien Tout d'abort, les verbes généraux, concernant tout mode de déplacement, que ce soit à pied, ou véhiculé de quelque manière que ce soit. Y a, respectiv'ment, ito et pùze (-a, -éa). Là, on ne donne, pour pùze du moins, aucun renseignement implicite sur la manière de se déplacer. Avec ito, on pourrait, implicitement, s'il n'y a rien derrière, supposer la marche à pied, sauf si, bien entendu, cette question : kim it tu be vark ?, et là, ito devient l'exacte traduction de pùze où kóm ep o pùze làpors? pour "comment vas-tu au travail ?". Par ses propres moyens : à pied (sur le sol) ou à la nage. Pour la nage, étant donné que c'est pas vraiment le moyen le plus courant, y a quand même, pour chaque langue, un verbe explicite (ben tiens) ! snivan = las sjàdun = en nageant. Il reste donc le déplacement avec les pieds sur le sol, en faisant des enjambées plus ou moins importantes. On a donc vu ito, en uropi, lequel inclut vado (marcher) et reno (courir, pour les sportifles). En aneuvien, on a gæn ( -a, genéa), lequel inclut aṅd (-a, -éa : marcher), klatàk (-a, -éa : courir), mais aussi sjàde (-a, -éa : nager), même si c'est loin d'être le premier moyen auquel on pense pour un déplacement courant. Main'nant, les autres moyens de déplacement (en véhicule, donc), et là, les deux langues ont un raisonnement nettement différent. Cette fois-ci, j'vais commencer par l'aneuvien. Faar signifie "aller véhiculé", et ce par quelque véhicule que ce soit, de la trottinette à la fusée spatiale. Dès lors qu'il s'agit de se déplacer autrement qu'avec ses pieds (en faisant des enjambés ou des mouvement natatoires), c'est faar qui est de mise... et on peut bien dire : - Kóm ep o faara fran Australet (comment es-tu venu e d'Australie) ? qu'on, suppose que ce soit en navire ou en avion... de même que - Kóm mir or faare Hocklènges (comment irez-vous à Hocklènge) ? que ce soit en train, en bus, en camion, en vélo, en moto ou en voiture. C'est le même verbe. Il a pour parasynonyme làmyven (-na, -éna, pour "voyager"). Faro, par contre, en uropi ne représente qu'un déplacement terrestre, que ce soit pour se rendre au Portugal ou ailleurs. On peut bien, si on veut, préciser le type de moyen, en l'adverbialisant : ce far trenim, vagim, busim, karvagim... bref, tout ce qui roule*. Dans ce qui roule, il y a, bien sûr, la trottinette, moyen de transport devenu extrêmement populaire, traduite en uropi par podiròl et en aneuvien par bakínaf. Il y eut, en aneuvien, une hésitation, je ne sais pas si Dopa a eu la même. Pendant, longtemps, à bord d'une trottinette, pour avancer, on devait poser un pied par terre, pour assurer une poussée, du coup, l'utilisation du verbe faar n'était-il pas abusif ? Toutefois, maintenant, de plus en plus de trottinettes sont électriques, et cette propulsion à poussée de mollet n'est plus forcément nécessaire, sauf si, évidemment, la charge de batterie arrive à 0%. Comme il s'agit d'un dispositif étranger au corps (contrairement, par exemple, à une prothèse), comme le sont un vélo, un fauteuil roulant ou une paire de skis, on va pas utiliser un verbe pour un type de véhicule terrestre et un autre pour un autre (ne pas oublier les draisiennes #, non plus : grâce à la prime jeunesse, elles sont de retour). Pour les véhicules sur deux roues, Dopa a prévu siklo, moi, j'ai rien : juste faarun/adipun bàjgev. Ai-je vraiment fait tout l'tour ? Ah non ! pour raito, j'ai adhip, si on chevauche un cheval, un âne, à la rigueur un chameau, et adip (sans le H)° pour une moto neige, un quad, un jetski.... Faar englobe énormément de moyens de se déplacer, qu'on soit pilote ou simple passager. * Là, on peut se poser la question pour les véhicules terrestres qui ne roulent pas : luges, traineaux et trains à sustentation magnétique.# Pas confondre avec les draisines, ça n'a absolument rien à voir ! Pourtant, les deux noms sont dus à Karl Drais.° Ce verbe est également utilisé pour chevaucher une ligne blanche ou... une partenaire sexuelle, mais là, c'est un autre type de transport !
Aha... aut'chose ; en uropi, y a flevo pour "voler", y compris pour des personnes ou des marchandises qui voyagent en avion. En aneuvien, flóg se dit exclusivement pour les oiseaux, les avions et... les anges évidemment, éventuellement des projectiles. Pour des personnes ou des marchandises véhiculées, c'est faar floxentev, pour le personnel navigant, c'est naxàre floxentev. En bateau, y a faar xhipev pour les passagers, naxàre xhipev ou nàvek pour le personnel navigant (des mousses au capitaine) et vlog (pas confondre) pour le bateau lui-même ; et pour les véhicules routiers, y a faar pour les voyageurs (là, l'aneuvien rejoint plus ou moins l' uropi : pas de précision nécessaire, toutefois, celle-ci peut être mentionnée) et éventuellement le conducteur, celui-ci peut bénéficier du verbe traṅvike. Naxàre peut être utilisé pour celui qui tient la carte sur ses genoux ou bien qui règle le gépéhaisse. _________________ - Pœr æse qua stane:
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| Sujet: Re: L'uropi et l'aneuvien (avec quelques bribes de psolat, peut-être) Sam 28 Sep 2024 - 12:14 | |
| Encore un mot dont l'uropi dispose des deux traductions, et dont je viens de me rendre compte que, dans le Slovkneg, j'avais un trou béant : élan.
Tout d'abord, j'ai remarqué, dans le Wiktio, que l'allemand disposait de deux paronymes à une voyelle près : Elan et Elen, ce dernier synonyme de Elch. Toutefois, Elen est un cul-de-sac lexical, Elan aussi, d'ailleurs. Y a des fois, j'me d'mande...
Rev'nons dans l'sujet du fil : en uropi, le bestiau se nomme eln, je compte sur Dopa pour nous trouver une source indo-européenne, moi, je n'ai que c'que j'ai trouvé ci d'ssus. En attendant, j'réfléchis, hésitant entre le latin ALCES qui me donnerait alk et le kotava cpogol qui me donnerait spog.
L'élan (avant de sauter), en uropi, c'est slan, du reste, "s'élancer", c'est slano. Le plus marrant, j'ai, certes, rien, mais j'ai quelque chose de pas bien éloigné (lancer*), à savoir zlaan pour le verbe et zlàn pour le nom°. Bref, j'peux toujours aller gratter de c'côté-là. Comme paronymes, j'ai zlàt pour le jet, et zlaat pour "jeter"°.
*Baso en uropi. °Inversés depuis peu, main'nant, comme pour le dîner (ċeen), j'ai la voyelle longue pour le verbe et la courte antérieure pour le nom, ça évite les homonymies parfaites.
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| | | Anoev Modérateur
Messages : 37585 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Re: L'uropi et l'aneuvien (avec quelques bribes de psolat, peut-être) Lun 30 Sep 2024 - 11:47 | |
| - Doj-pater a écrit:
Là, j't'avoue que je sèche un brin. J'ai pas "déguiser" en aneuvien, quant à l'expression "en vêtements de mouton", là, je coince un peu. Mis à part les bergers (landais, entre autres), je vois mal qui pourrait avoir une veste en peau de mouton. En tout cas, pour "loup" et "mouton", j'ai, moi aussi des mots d'origine de langues issues de l'indo-européen : lob, issu du castillan ou de portugais lobo ; ov, issu du latin OVIS. Voyons ce qui reste : j'ai pas "déguiser", mais j'ai "parer" (mettre une parure), à savoir parre (-a, -éa). Ce qui donnerait àt lob cem parrun ow = le loup étant paré en mouton. Y aurait aussi : àt lob pallov# oven (le loup en peau de mouton). Déjà mieux, parce que plus court, et y a pas de verbe au participe* alourdissant le syntagme. Un dernier détail : pour vest, qui signifie "habit, vêtement" en uropi, j'ai mih, un à-priori pure souche, mais si j'ai bien wæct°, c'est... pour une veste, laquelle donne ʒak en uropi. Tiens, dis donc, d'après c'que j'ai lu là, je m'suis dit que ʒakit pourrait bien aller en uropi pour le veston. En attendant, je m'tâte, si j'devrais pas changer wæcto en wæctin... Sinon, on voit dans cet inter, les différences syntaxiques dans la façon de traiter les génitifs : On a, en uropi, "un loup en vêtements de mouton" ou "un loup en vêtements ovins", ce qui, je reconnais, se rejoint sémantiquement. Pour "un loup en peau ovine", j'aurais eu, chez moi : ùt lob òven pallov. Y a une petite différence (homophonique) entre le génitif de ov et l'adjectif. C'est pas bien épais : l'épaisseur d'un diacritique. Dans le nom, - en est une flexion (du génitif) : elle ne change pas l'orthographe du nom EN LUI-MÊME. Dans l'adjectif, - en est le suffixe du mot, il se combine avec le V. Pour bien enfoncer l'clou sur l'aperture du O, on y met un accent gauche. Toutefois, ce diacritique peut être "oublié" dans la mesure où l'adjectif épithète sera placé devant le nom, alors que le nom complément est toujours placé derrière, quel que soit la nature du génitif (générique ou spécifique), ce qui distingue les deux langues : de kami has = àt hoos lithen = la maison de pierre de has Petri = àt hoos Petren = la maison de Pierre. # À priori ? Pas tant que ça : ça peut être pris comme un charcutage (ou plutôt une mégisserie) du latin PELLIS, pourquoi pas ?* En plus de ça, àt lob cem parrun... ce serait plutôt "le loup qu'on pare..." puisqu'il s'agit d'un participe présent, donc ce n'est pas le sens recherché : couac ! Et on peut même pas mettre parran (adjectif verbal), car il y a un complément derrière : recouac ! Y resterait àt lob cem parruna... mais d'une lourdeurrrr !° Lequel donne wæcto pour... "veston"... ben tiens ! l'art d'accomoder les ves... euh... les restes._________________ - Pœr æse qua stane:
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| Sujet: Re: L'uropi et l'aneuvien (avec quelques bribes de psolat, peut-être) Mer 2 Oct 2024 - 13:36 | |
| - Doj-pater a écrit:
- À postériori, tu ne crois pas si bien dire, puisque gol signifie "fleur" en persan, gul en tadjik (i-e) et en ouzbek (turc)
Mais c'est marrant cette parenté entre le chou et la fleur… Ben tu vois, j'ai fait ce rapprochement, justement pendant longtemps, j'ai cru que TOUS les choux étaient des fleurs, comme d'autres "légumes" sont des fruits, des tiges des racines, c'que j'sais. Mais ce que que tu viens de m'annoncer sur le persan me conforte, ainsi gol devient "à-postériori par coïncidence". Je ne sais pas si le plateau du Golan est fleuri en c'moment. Peut-être un jour, de plus en plus lointain j'en ai bien peur. En tout cas, les excités de tous bords (Israël, Hamas, Hezbollah) ne me feront pas changer la grammaire ni le lexique aneuviens ! floren menimàrk = monument fleuri. est-ce que, pour un arbre fleuri, on peut mettre blumen drev ? ou bien est-ce que c'est toujours floren, comme chez moi avec gòlan ? En tout cas, là où y a pas d'hésitation, c'est avec : floric stil = gòlon styl*. * Stil existe aussi chez moi, mais c'est un poinçon (stigèl). Du coup, un poinçon fleuri, hein..._________________ - Pœr æse qua stane:
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| | | Anoev Modérateur
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| Sujet: Re: L'uropi et l'aneuvien (avec quelques bribes de psolat, peut-être) Mer 2 Oct 2024 - 22:59 | |
| Un vaste champ... sémantique !
Commençons par le terme commun, que nous devons tous les deux au latin (et même peut-être plus loin, mais là, je ne peux que te faire confiance : tu sais mes notions d'indo-européen !), à savoir ager. Manqdebol, pour ager, je n'ai vu aucun exemple dans la colonne des commentaires du Vordar. Je dois donc supposer que ager est strictement réservé à l'agriculture, mais que ce domaine concerne, entre autres notions, pold, puisque j'y ai vu varko in polde.
Ager est réservé à la campagne, quoi qu'on y fasse pousser dessus. Le point commun avec l'uropi, c'est que le -E- disparait au génitif (et au circonstanciel itou chez moi), du coup, il y a ar làpore agreve = ils travaillent aux champs.
Tiens, une petite comparaison :
de blume poldis = àr golar agrene = les fleurs des champs de bluman polde = àr golàne agere = les champs fleuris. Les radicaux sont à la même place en uropi et en aneuvien.
Pour la traduction de pold, en fait d'aire géographique ou foncière, y a, en aneuvien, aréa, qui traduit tout un tas d'choses, comme "aire, surface, terrain" et j'en passe ! Particularité, le suffixe n'en est pas vraiment un et garde son accent dans tous les dérivés : flogéa = aérodrome, terrain d'aviation frukéa = verger grukéa = champ de bataille rolykéa = surface de réparation (foot) et j'en passe. Ce -éa aneuvien peut être traduit en uropi en -ia.
Y reste le champ d'action, le champ sémantique, le champ lexical, le champ électrique, le champ magnétique, et là, c'est traduit par l'à-priori ram. On f'ra gaffe au faux-ami, parce que ram est traduit en aneuvien par l'à-priori (du moins, j'suppose) pradhem. Mais là, on s'éloigne ! _________________ - Pœr æse qua stane:
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| Sujet: Re: L'uropi et l'aneuvien (avec quelques bribes de psolat, peut-être) Jeu 3 Oct 2024 - 22:10 | |
| - Doj-pater a écrit:
- Bluman polde ça colle, en revanche on dira plutôt flore pour les fleurs des champs (fonction essentiellement décorative) > poldiflore avec un nom composé plutôt que flore poldis.
Quant aux fleurs des champs (sauf le champ d'tulipes que j'ai mis en photo), j' pensais aussi aux fleurs qui poussent naturellement dans les champs, comme les coquelikots, les bluets ou bien les marguerites, et pas forcément celles des jardins à la française (Salut André*). - Dopa a écrit:
- L'Uropi a aussi aria pour aire… etc
jegaria = aire de jeux, servizaria = aire de services (autoroute), sportaria = terrain de sport, vustaria = terrain vague… J'avais évoqué (un peu) ça là-bas : - Citation :
- Ce -éa aneuvien peut être traduit en uropi en -ia.
Aria et aréa sont très proches parce que ce sont deux à-postériori issus de la même origine. Pour la pomme, j'ai (un peu) changé mon bâton d'épaule. Soit, j'ai encore apaal, qui désignait une pomme en général, mais il est plutôt maintenant utilisé pour les fruits des résineux, plutôt consommés par les écureuils ( pinikona), exit donc apaaltend pour le pommier, lequel donne main'nant manzatend, métissage hispanogrec, ou hispano-elkan. La pomme du pommier étant manzan. La pomme de douche, elle, n'a pas changé, quelle qu'en soit la forme (pas trouvée dans le Vordar), aussi curieux que ça puisse paraître au premier abord. C'est pedisk, un mot-valise dont la charnière est le K final, pris de pek (trou) et disk (disque). * Lenôtre !
Du disque ? Parlons-z'en ! L' uropi utilise disk pour toute sorte de disque, du moins, je suppose parce que malgré un nombre d'exemples bien fourni, j'ai l'impression qu'il en manque (disque solaire, surface d'un disque (géométrie), lancer du disque (athlétisme)). En aneuvien, j'ai deux paronymes, qui pourraient bien devenir homophones pour qui a du mal à prononcer une occlusive uvulaire ([q]). J'm'étais bien épanché sur Idéolexique, bien davantage que sur Idéopédia, où il n'y a pas grand chose. Voilà c'que ça donne main'nant : Pour le disque en géométrie, en athlétisme, pour les freins ou en signalisation ferroviaire ancienne, on utilise TOUJOURS disq (attention à la déclinaison) ; pour l'édition et l'enregistrement phonographique, on utilise aussi disq, mais disk n'est pas inenvisageable : minidisk (†) ; pour l'informatique, l'utilisation de l'anglicisme aneuvisé disk est plutôt de mise, surtout s'il s'agit de disques SET (SSD)*. * Supfæro (rekòradene) kœm Emi-Traṅseże = Support (d'enregistrements) à semi-conducteurs. Anglicisme, d'accord, mais faut quand même pas abuser !_________________ - Pœr æse qua stane:
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