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| L'uropi et l'aneuvien (avec quelques bribes de psolat, peut-être) | |
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Anoev Modérateur
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| Sujet: Re: L'uropi et l'aneuvien (avec quelques bribes de psolat, peut-être) Ven 14 Juin 2024 - 18:57 | |
| Deav & deava ; gol & gòlaLà, les deux langues s'éloignent l'une de l'autre, encore qu'on puisse trouver quelque analogie indo-européenne pour la première paire, avec dia (n'ayant pas de notions en indo-européen, j'ai coupé au plus court, et ai trouvé pour l' uropi, une parenté directe avec le castillan. Ben tiens !). Pour le nom aneuvien, évidemment, on pêchera plutôt sur les bords de la mer Baltique, voire par les nuits blanches de l'été scandinave, ou les nuits longues de l'hiver des mêmes contrées. Par contre, le -V final, j'pourrais toujours tricher en prétendant que c'aurait pu venir du kotava viel, mais bon, soyons honnête : je j'y avais même pas pensé : ça vient uniquement de mes neurones, et c'coup-ci, je n'avais pas pensé au kotava, Deav, c'est la durée de rotation COMPLÈTE (2*π) d'une planète sur elle-même, autrement dit, pour la Tertre : 23h 56min 4s, mais on va pas chipoter, en annonçant 24h. Venérev, deav lœnger qua jàrs = Sur Vénus, le jour est plus long que l'année. staṅtyn cem probidun al deaw = Stationnement interdit jour et nuit. Deava, c'est le jour de l'aube au crépuscule, la durée d'ensoleillement (réel ou théorique). Il a, pour parasynonyme, deavet (journée). Les termes ftol, ckod et zgom sont obsolètes, un poing, c'est tout. Deav est déclinable comme tout nom en -V, deava se décline comme stela et planeta et plein d'autres : une paille ! c'est d'un siiiimple ! On va voir ça : | S | P | | S | P | N | deav | deave | | deava | deavar | A | deavs | deavse | | deavas | deavase | G | deaven | deavene | | deavan | deavane | C | deaw | deawe | | deavav | deavave |
Trois homophones pour deav : deaw, deave et deawe. Main'nant, complètement autre chose, il n'y a plus aucune ressemblance lexicale entre l' uropi et l'aneuvien : En aneuvien, gol, c'est un chou, en uropi, c'est la gorge ( gàrgl) ; le chou, en uropi, c'est kaul (c'est pas excessivement éloigné, mais y a une différence quand même). Côté déclinaison, aucune surprise. Comme catégorie de légume, un chou peut être assimilable à une fleur, même si on dit des feuilles de chou, plutôt que des pétales de chou 1. Du coup, la fleur, en aneuvien, c'est gòla, quelle qu'elle soit (en uropi, c'est flor ou blum). Le O est toujours coiffé de son accent gauche, histoire de bien enfoncer l'clou sur l'aperture du O ([ɔ]). Ce Ò est conservé y compris pour les verbes gòles et aussi gòlen² (fleurir). Au parfait et au prétérit, le diacritique est redondant, mais il est conservé malgré tout, puisqu'il fait partie du radical. Il ne saute qu'au subjonctif parfait ( goléna). Le chou-fleur, c'est tengòl3, florikàul4. Une prévision de changement, pour "floral" : remplacement de gòlen (pris par un verbe) par gòlon ou gòlis. Quant à "fleuri" (adjectif verbal), ça reste gòlan (penser au plateau) : aussi bien pour un arbre que pour un balcon ou un monument. Mais il m'en manque encore ! Toutefois, pour (faire) "florès" ou "florilège", pas question, comme en français, de faire appel aux fleurs, pareil pour "florissant". 1 Mystère de la botanique, dans le style : pourquoi les botanistes mettent les tomates parmi les fruits et les maraîchers parmi les légumes ?2 Là, ça vaut c'que ça vaut ! golen (sans diacritique), ça veut dire "de chou" et ne correspond à aucun verbe. La prononciation du O (non diacrité) est dite flottante : soit /'go.lən/ soit /'gɔl.ən/. Mais avec le diacritique, elle n'est plus flottante du tout ; c'est [ɔ], comme en catalan, en espéranto et... en uropi !3 De tænd (arbre) et gòl (chou). Particularité : c'est la syllabe longue qui perd son accent (et sa longueur, du coup).4 Là, évidemment, -kàul (avec le diacritique), c'est un type d'orthographe qu'on risque pas de rencontrer chez moi. -AU- /ɐʊ/, chez moi, c'est une diphtongue, donc un son long, donc toujours accentué. Le diacritique est dans ce cas superfétatoire... sauf si, évidemment, j'avais l'intention d'avoir quelque chose comme /'a.u/ en deux syllabes, mais j'ai pas encore essayé. J'ai quand même (eu) des choses qui pourraient étonner des idéolinguistes, comme ea (['ɑ] : et), éa (['e.ɐ] : troncature de aréa, ou bien subjonctif parfait de pas mal de verbes) et eà ([e'a] : leàdu, pour "angelot"). _________________ - Pœr æse qua stane:
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| Sujet: Re: L'uropi et l'aneuvien (avec quelques bribes de psolat, peut-être) Sam 15 Juin 2024 - 12:40 | |
| - Doj-pater a écrit:
- be = x 🀆, in = ☉ , a = mouvement ≠ be = position, c’est la même chose pour les notions de temps:
Be + restreint = de la seconde au jour > be nev hore, be morna, be vespen, be dia, be noc… Be Lundia, be Mididia… In = de la semaine au millénaire (voire +) in da sedia, in Maj, in 2024, in Midi Eve, in de kami eve (à l’âge de pierre). Là, j'm'y suis pris un peu différemment pour les compléments de temps avec "dans". C'est pas une question de durée qui m'a guidé, mais la forme du délai. Y a une différence, par exemple entre "dans la semaine" et "dans une semaine", et il n'y a pas que l'article qui fait la différence, c'est comme "dans l'année" VS "dans un an". Je m'explique. Dans chacun des deux premiers cas, on utilise, respectivement une limite, qui est le dimanche (ou le samedi) de la semaine en cours, et le procès peut être réalisé auparavant. Supposons qu'on soit Mardi : Je reviendrai dans la semaine ; ça donne "mon retour peut être effectif entre demain et dimanche (ou samedi)" ; Je reviendrai dans une semaine ; "je ne reviendrai pas avant mardi prochain, mais pas après non plus. On a le même phénomène avec "dans le mois" (dernier jour du mois courant) VS "dans un mois" (environ trente jours plus tard) ; dans l'année (le 31/12 dernier carat) ou dans un an (365 jours plus tard, quelle qu'en soit la date). J'ai, chez moi, deux postpostions différentes et deux cas de déclinaison différents (car les deux postpositions, bien que différentes, sont quand même vach'ment proches à l'oral). àt heptaw in = dans la semaine ùt heptavs yn = dans une semaine àt monedev in = dans le mois ùt moneż yn = dans un mois àt jàretev in = dans l'année ùt jàrs yn = dans un an. J'ai d'jà parlé de la différence (plus rigide qu'en français) entre jàret et jàr. Mais ces deux adpositions peuvent, dans d'autres cas, être utilisées comme prépositions : in : comme préposition à un complément de lieu couvert et/ou fermé (j'en ai d'jà causé) yn : comme limite postérieure dans ce genre de cas : devèr mondaw yn lœrdavs = du lundi au samedi fran gerev dvo yn seg = de deux à six ans (d'âge). _________________ - Pœr æse qua stane:
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| Sujet: Re: L'uropi et l'aneuvien (avec quelques bribes de psolat, peut-être) Dim 16 Juin 2024 - 10:04 | |
| Ce que ça donne chez moi : hotèl = adiqboos ; bon, y a aussi hotel (cf. ci d'ssous) ; taksì = medœṅ ; mais, dans les quartiers internationaux de ma diégèse, on trouve aussi tàxi ; polìz = lùfrad ; ah, là, c'est du pur à-priori ; telefòn... eh bien là, c'est pareil, encore que j'aie aussi la variante orthographique teleqbòn, et aussi ruvsat, qui désigne le combiné (portable ou domestique) ; cokolad = choklad. On est voisins ; j'ai aussi les variantes bevoklad = chocolat à boire# ċhoklad pour "bouchée, tablette, barre, carré" maslòklad = chocolat blanc ; piʒama = kàmih, de kàm (lit) et mih (vêtement) ; un mot-valise mixte, par conséquent ; mama = maama : contrairement à l'italien, c'est le A que j'ai doublé. kafa = kàhwa, pris de l'ancien français "caoua"°; gitàr = luthar, rappelle de quel type d'instrument il s'agit ; banàn, là aussi, exactement la même orthographe ! nas : là, seule la diégèse (Alfazie, province aneuvienne) apporte un nom dialectal proche : nooz. L'aneuvien "académique" a pompé au grec: rhiyn. Si on trouve une petite poignée de mots complètements disjoints, on en trouve aussi des proches, et même deux (téléphone, banane*) qui coïncident parfaitement. # Mais, pour éviter un pléonasme mal venu, on évite bevun ùt bevoklaż, on dirait, par exemple : la kjas pùzer àt æstams Puchkyns bevun ùt choklaż. On dira aussi inzhun chokladen, or kjas særvit ùt bevoklaż ni es et inzhun ù ċhoklaż. Nuance !° J'ai aussi kàffe, mais ça désigne un établissement où on sert exclusivement du café, sur place où à emporter. Les autres débits de boissons (où on peut servir aussi du café) sont traduits du nom æstam.*Ô ! coïncidence ! justement ! Aux premiers temps du téléphone (avant l'automatique), les employées des télécoms enfonçaient à longueur de journée des fiches-bananes dans des tableaux de bakélite noire.
Un poil plus tard, après l'inter de 12:13 (Dopa) : - Doj-pater a écrit:
Àt regdak dæna, rex livent!Le roi (en personne) est mort, vive le ʀoi (que la royauté perdure). Bon... c'est pas moi qui dis ça, c'est une formule (un peu) surannée dans nos contrées. En 1945, après l'exécution de Ruz (diégèse aneuvienne), juste à l'issue de la séance qui le condamna fut clamé : àt despodak dæna, ʀepublik livent!_________________ - Pœr æse qua stane:
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| Sujet: Re: L'uropi et l'aneuvien (avec quelques bribes de psolat, peut-être) Dim 16 Juin 2024 - 23:32 | |
| Bar a en uropi de multiples traductions, puisqu'il corresponnd à : barre (sauf celle de la navigation qui est traduite en rur). barreau bar.
Cela dit, il ne faudrait pas prendre les ténors du barreau pour des piliers de bar.
Une barre, en aneuvien, donne baar (ben tiens, avec deux A, pourquoi pas ? hein !) ; un barreau (de chaise, de fenêtre, de palais de justice) en est un dérivé, puisqu'il donne baared.
Lœb, c'est le poisson.
Æstam*, c'est (comme d'jà évoqué) le débit de boissons à consommer sur place, lequel se compose de sal, pour... la salle (ben tiens) estœr pour... le comptoir, une imbrication de æstam et de koṅtœr, ce n'est donc pas la porte de l'ouest (æst + tœr).
Bàr, eh bien si 1 mbàr = 1hPa, ça revient à dire que 0,001 bàr = 100 Pa, donc 1 bàr = 105 Pa = ùt dekanjúton quarrig cemdemètrev. (c'est pas moi qui l'dis°).
*Y a aussi præskam, mais ce type d'établissement est un peu particulier. Imbrication de æstam (café) avec prask (prestation sexuelle tarifée). °À peu d'choses près, 'videmment ! _________________ - Pœr æse qua stane:
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| Sujet: Re: L'uropi et l'aneuvien (avec quelques bribes de psolat, peut-être) Lun 17 Juin 2024 - 13:29 | |
| - Doj-pater a écrit:
Tiens, ça m'rappelle cette inter. J'y avais même répondu. Du coup, y a rien qu'à suivre les liens. Ruprìz : 50 000 $, mori o ʒivi ! = Lónart: 50 000$, tœn od livis!_________________ - Pœr æse qua stane:
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Dernière édition par Anoev le Mar 18 Juin 2024 - 9:19, édité 1 fois | |
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| Sujet: Re: L'uropi et l'aneuvien (avec quelques bribes de psolat, peut-être) Mar 18 Juin 2024 - 8:49 | |
| Ramassé là-bas : peut-êtreEn fait, on a tous les deux calqué depuis l'anglais maybe (pris de it may be, de deux verbes, "pouvoir" (éventualité) et "être"). On est bien les rares à faire ça, étant donné c'que j'en ai vu dans le pavé de traductions du Wiktio ; l'espéranto donne eble. Ça donne donc mojse en uropi, et on peut donc avoir : he moj so pati = il peut être malade (éventualité) he mojse luʒì = il a peut-être menti. En aneuvien, ce n'est pas le verbe ere qui est utilisé (celui-ci se conjuguant à l'imparfait de la même manière), mais la particule ep qui en est dérivée, accolée au verbe kàn (pouvoir, dans le sens de licence* ou d'éventualité) ; donc les deux phrases donnent différemment : da kàn ere graṅg da kànep chara.Le verbe kàn est défectif : en plus de l'impératif il ne peut pas être utilisé à l'imparfait. On le remplace donc par le prétérit : kànă.
Da kànă kom nàdraquat hoψev = Il pouvait venir à n'importe quelle heure. * Lequel se traduit mozo en uropi, comme pour la capacité°.° Pour la capacité, j'ai pòten : -ka kàn ere tœn... -Da pòten nep dæn; æt • ùt highlander. -Il est peut-être mort... -il ne PEUT pas mourir : c'est un Highlander._________________ - Pœr æse qua stane:
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| Sujet: Peut-être (suite) Mar 18 Juin 2024 - 13:01 | |
| - Doj-pater a écrit:
- Ce qui est important c’est de bien voir la différence entre:
Lu moz ne veno: ils ne peuvent pas venir, et Lu moj ne veno : ils peuvent ne pas venir (sans déplacement de la négation) = Mojse lu v’ne veno : peut-être qu’ils ne viendront pas Là, j'avoue ne pas avoir compris la dernière phrase. Y faut dire que "peut-être que" me semble être un gallicisme, voire un normandisme (p't'êt'ben qu'oui, p't'êt'ben qu'non). J'aurais, chez moi : àr mir kàne kom nep = ils pourront ne pas venir (puisque l'infinitif futur n'existe pas en aneuvien)*. Pour les deux précédentes, j'm'y prends (avec le même verbe) différemment : c'est la syntaxe qui compte : àr nep kàne kom = ils ne peuvent pas venir (ils n'en ont pas l'autorisation)°. ar kàne nep kom = ils ne peuvent pas venir (ils n'en ont pas la possibilité matérielle (c'est trop tard, la porte de la citadelle est fermée, c'que j'sais !)) ar kàne kom nep = ils peuvent ne pas venir. Pour mémoire : àr pòtne nep kom = ils ne peuvent pas venir (ils en sont incapables). ar nep kàne kom est synonyme de àr deve kom nep. Se souvenir que ep kàn signifie "devoir" dans l'acception d'une présomption proche de la certitude : a ep mir kàn lyzhen kràsdaw = il doit pleuvoir demain. * Cas de déséquilibre en aneuvien entre le passé et le futur, puisqu'il peut y avoir : àr kànăr kom nep = ils purent ne pas venir àr kane koma nep = ils peuvent ne pas être venus ; cette dernière phrase exprimant l'infinitif parfait.° Se rendre compte que, à la tournure affirmative, c'est le verbe du procès qui compte : qu'ils en aient la possibilité ou l'autorisation revient plus ou moins au même, en fait, alors que la tournure négative est plus explicite._________________ - Pœr æse qua stane:
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| Sujet: Re: L'uropi et l'aneuvien (avec quelques bribes de psolat, peut-être) Ven 21 Juin 2024 - 8:33 | |
| - Doj-pater a écrit:
- Pour moi, le que avec les comparatifs est bien une conjonction et pas un pronom relatif.
il est plus grand que son frère °veut dire en fait: il est plus grand que ne l'est son frère
aussi dur que le bois = aussi dur que l'est le bois Je reconnais que c'est un argument qui se défend ; seulement, avec un adjectif ou un adverbe devant, ça me coinçouillait vachement aux entournures de mettre une conjonction de subordination ( tep, dans mon cas), surtout une conjonction qui réclame une proposition qui est COD du verbe de la proposition principale. Cela dit, ce qua-là, je ne l'ai pas mis comme pronom relatif non plus ; qua en tant que pronom relatif signifie "qui" (sujet). qua-pronom et qua-préposition ne sont homonymes que par le hasard de la relex, j'étais en mal d'inspiration, j'aurais tout autant pu mettre zha ou ba, c'est tombé comme ça. Pour moi, du moins, y a une différence essentielle entre les deux phrases citées ci d'ssus avec Je sais que son frère est moins grand, traduit chez moi en e stĕ tep ed fràndak dan • minus remmer*.Quand je serai revenu chez moi, je tenterai une traduc en uropi (j'aurai sous la main les liens directs vers le Vordar ; aux pyphes, sans aides, je dirais quelque choses comme : i zav te ha frat se min gren). Alsy kyqer* qua dreven = aussi dur que du bois. Ici, drev est au partitif, le génitif remplace donc l'accusatif comme cas de complément du comparatif. ° Da • remmer qua ed fràndax pour "il est plus grand que son frère". Da • remmer qua ed fràndax en = il est plus grand que mon frère. Se souvenir que + représente exclusivement (du moins chez moi) le signe arithmétique de l'addition qui se traduit plùs (pas oublier le diacritique !) en toutes lettres. Plus (sans diacritique) remmer est une emphase sur remmer et n'est pas normé (1,5* ? 2* ? 5* ou plus ? qu'importe).* Contrairement à l'anglais, la désinence comparative -er s'applique à TOUS les adjectifs aneuviens (roboloner = more comfortable) et à quelque degré que ce soit (y compris égalité et infériorité : alsy làjoner qua = as nice as ; minus rylner qua = less beautiful than)._________________ - Pœr æse qua stane:
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| Sujet: Re: L'uropi et l'aneuvien (avec quelques bribes de psolat, peut-être) Dim 23 Juin 2024 - 14:54 | |
| - Doj-pater a écrit:
- C'est bien ça la différence entre ce qui est permanent: be vark, be skol, be bank, be kerk, be dom…
et ce qui ne l'est pas: be u kongrès, be un insamad, … J'crois qu'j'ai d'jà dû en causer què'qu'part, mais les prépositions de lieu "à" et "en" sont pas traduites chez môô. L'aspect permanent ou occasionnel n'y fait rien, cet aspect-là influe sur la présence d'un article (défini ou non), pour ces derniers cas, l' uropi et l'aneuvien se rejoignent peu ou prou. Àt episkap iψ ofyce à sjælev sant Hubertev tev àt kurdak • ed golàjkadev ad = C'est l'évêque lui-même qui officie à l'église saint-Hubert quand le curé est chez sa maîtresse. Àt ᴋàrdinal pùze masjyż omne vrjesdawe = Le cardinal va à la mosquée tous les vendredis. _________________ - Pœr æse qua stane:
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| Sujet: Uropisation et aneuvisation de noms de villes dans le monde Mar 25 Juin 2024 - 13:03 | |
| Bon, chez moi, y a quelques règles qui sont celles de l'adaptabilité.
Les noms des villes qui s'écrivent dans un autre alphabet que l'alphabet latin sont systématiquement aneuvisés, ainsi, y a Alqàjra pour القاهرة (le Caire) Bæjzhyng pour 北京 (Pékin) Krundhep pour กรุงเทพมหานคร / กรุงเทพฯ (Bangkok)...
... et j'en passe.
Un nom aneuvisé se décline exactement comme un nom aneuvien, sans artifice particulier (trait d'union), ainsi, on peut avoir Dar mir faare Krundheψ àt posviċ audomev = Ils iront à Bangkok à l'automne prochain.
À l'inverse, il y a des noms (en alphabet latin) dont la version originale et la version aneuvisée sont absolument identiques au nominatif, comme Berlin, Helsinki, Lomé, Madrid, Paris, Wellington, et là, on a le choix de mettre un trait d'union ou de ne pas en mettre, tout dépendra de l'inspiration du moment, en essayant, dans la mesure du possible de ne pas faire de mélanges du style : ar faare fran Moskvav dyn Berlin-s.*
Entre ces deux extrêmes, et toujours pour des noms à alphabet latin dans les langues originales, il y a des noms pour lesquels il y a le choix entre la version originale (penser au trait d'union pour la déclinaison de la version originale, sachant que cette déclinaison n'est pas systématiquement obligée) et la version aneuvisée, mais que ces deux versions sont différentes :
Firènc (Firenze) Kottònu° (Cotonou) Nœjork (New-York)...
Certaines différences sont vraiment très ténues, mais elles existent : Lisbòa (Lisboa) Nùrnberg (Nürnberg) Pàrma (Parma) Pràha (Praha) Sevilja (Sevilla).
Pour certaines d'entre elles, la version aneuvisée est largement préférable, l'orthographe originelle devenant un véritable piège pour la prononciation, comme le chapelet de voyelles de "Bordeaux" : ni à staż Bordoos pour "à la ville de Bordeaux", plutôt que ni à staż Bordeaux.
Bientôt, les gentilés.
Et en uropi ?
*Mais fran Paris-ev dyn Berlin-s ne pose aucun problème. °Certaines orthographes ont changé : le Slovkneg d'Idéopédia n'est plus vraiment à jour : Lœṅdon a été remplacé par... London, par exemple. Par ailleurs, y a Brùsel, aussi bien pour Brussel que pour "Bruxelles". Sûr ! _________________ - Pœr æse qua stane:
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| Sujet: Re: L'uropi et l'aneuvien (avec quelques bribes de psolat, peut-être) Mer 26 Juin 2024 - 10:01 | |
| - Dopa a écrit:
- Lion, Marsèj, Nis, Tulùz, Diʒòn, Ren, Nant, Ruèn*, Kempèr, Lil, Potièv, Anʒèv
C'est vrai qu'y a quelques villes francophones (ma langue native) qui me donnent quelques décamètres de fil à retordre pour ma persolangue. Motif : le conflit entre l'orthographe et la prononciation. Certaines d'entre elles ont même changé au cous du temps. Des digrammes comme OU (Toulouse) n'existent pas en aneuvien, pas plus qu'en uropi, d'ailleurs. Les voyelles nasales sont conservées*, toutefois. Du coup, j'ai Keṁpær = Kempèr = Kemper = Quimper Dizhoṅ = Diʒòn = Dijon Naṅte = Nant = Nantes Ruaṅ = Rouèn = Rouen Roàn = Roanne Tulœz = Tulùz = Toulouse Lavàl = Laval (aussi bien au Québec qu'en Mayenne) Marsæj = Marsèj = Marseille (on a eu l'mêm'problème, résolu à peu près d'la même manière ; moi, j'ai pas voulu m'enfoncer avec Qboctad) Nic° = Nis = Nice. Pour les deux dernières (les deux villes en "-ers"), je sèche encore ! Dois-je faire comme toi, ou me baser sur d'autres villes (Villiers (en Bière ? sur Marne ? le Bel ? le Bâcle ? Ça manque pas !), Gennevilliers, Aubervilliers, Survilliers) ? Là, j't'assure, y a d'quoi s'arracher les ch'veux à pleines touffes ! Y en a un paquet d'autres : Qebèk, Moṅréal, Matàn, Charleroj, Namùr, Ljæzh, Arloṅ, Værvj (tiens ! une autre en -ers), Librevil, et j'en passe ! Et p'is y a le Mans, le Havre, la Habana, den Haag ; sans oublier les villes saintes (St-Denis, St-Claude, St-Michel...) là non plus, ça va pas êt'simple ! * Mais pas partout, ce s'rait trop beau ! "Lyon" a été aneuvisé en Lugde.° En aneuvien, évidemment ; Nic en uropi serait plutôt la ville de Niš en Serbie (aneuvisablee en Nich ; pas bien joli, mais j'peux pas faire mieux)._________________ - Pœr æse qua stane:
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Messages : 37585 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Re: L'uropi et l'aneuvien (avec quelques bribes de psolat, peut-être) Jeu 27 Juin 2024 - 11:52 | |
| - Dopa a écrit:
- C'est la même chose avec Venise: Veneza et Venezia = la Vénétie (il Veneto).
Si pour les noms des villes, j'ai des hésitations et des interprétations différentes (aneuvisation... ou non), pour les régions et les pays, j'aneuvise systématiquement°, comme toi tu uropises, en fait. J'aneuvise aussi les gentilés, tank affaire ! Y a certaines régions & contrées sur lesquelles j'me suis pas trop penché, à vrai dire, comme le Poitou, justement (je sèche encore sur "Poitiers", c'est dire !). Venezia est aneuvisé en Veneċ, Veneto en Venedet*. Venedu, c'est un Vénétien, Veneċdu, c'est un Vénitien. ° Encore que dans certains cas, ça risque d'être un peu compliqué, comme Île-de-France, Hauts-de-France, Nordrhein-Westfalen...* Ben tiens ! histoire de pas les confondre à l'accusatif, j'ai pas voulu aneuviser la Vénétie en Venet._________________ - Pœr æse qua stane:
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| | | Anoev Modérateur
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| Sujet: Re: L'uropi et l'aneuvien (avec quelques bribes de psolat, peut-être) Ven 28 Juin 2024 - 13:15 | |
| - Doj-pater a écrit:
- Même mot même chose un pal est un pieu aiguisé (spiti pal) > inpalo = empaler
J'm'y suis pris complètement différemment pour l'aneuvien, en plus ces deux mots ont été créés à plusieurs années d'écart, c'est dire si j'me suis pas servi de l'un pour faire l'autre : skjotj (à-priori)* pour le pieu pàjal (à-postériori)° pour le pal. * J'ai aussi xhàm, mais ça n'a absolument rien à voir, celui-ci étant une déformation de kàm (lit, couche).° Assez curieusement, j'ai traṅpiyk (-a, -ía) pour "empaler"._________________ - Pœr æse qua stane:
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| | | Doj-pater
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| Sujet: Re: L'uropi et l'aneuvien (avec quelques bribes de psolat, peut-être) Ven 28 Juin 2024 - 19:39 | |
| - Citation :
- skjotj (à-priori)* pour le pieu
En famille avec E. Ciotti ? | |
| | | Anoev Modérateur
Messages : 37585 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Re: L'uropi et l'aneuvien (avec quelques bribes de psolat, peut-être) Ven 28 Juin 2024 - 22:24 | |
| - Citation :
- skjotj (à-priori)* pour le pieu
- Doj-pater a écrit:
- En famille avec E. Ciotti ?
En fait, non, j'ignorais jusqu'à son existence quand je créai ce nom. La sonorité (les consonnes surtout) m'on fait penser* à un pieu ou un piquet qu'on plante brutalement à terre. Les mots à-priori non motivés étant de loin les plus difficilement pénétrables. Mais dans l'à-postériori, y a de drôles de surprises aussi : pourquoi Zam' a-t-il choisi birdo pour l'oiseau, alors que ce volatile ne se dit bird QU'EN anglais ? * Pourquoi ? Ô mystère du psychisme de persolangues ! Raison pour laquelle j'aimerais bien visiter le cerveau de concepteurs de LAI à-priori comme le kotava pour savoir qu'est-ce qui les motive de choisir telle combinaison plutôt qu'une autre pour leurs racines ! _________________ - Pœr æse qua stane:
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| Sujet: Re: L'uropi et l'aneuvien (avec quelques bribes de psolat, peut-être) Lun 1 Juil 2024 - 19:16 | |
| Eeeeh ouais ! y faut bien choisir : aligner l'orthographe sur la prononciation, ou bien aligner la prononciations sur l'orthographe. C'est pas toujours facile ! notamment quand on pêche des mots dans le vocabulaire français ou anglais (mais j'suis tranquille, ça doit bien exister avec des mots originaires d'autres langues, comme le danois ou le grec, qui, elles non plus ne sont pas à l'abri de nous réserver quelques surprises croquignolettes). Par exemple (tu pourras me dire comment tu t'en sors), pour "équipe", j'ai pompé à l'anglais team, qui se prononce /'ti:m/. J'avais deux solutions : - soit garder l'orthographe (team), laquelle se serait prononcée /'tɑ:m/ ;
- soit garder la prononciation /'ti:m/, celle-ci s'écrivant tiym chez moi.
Le mots anglais ne manquent pas chez moi, l'adaptation conserve la prononciation, le plus souvent. Comment t'y es-tu pris pour manad ? Pour d'autres (un peu charcutées, j'dois dire !), c'est plutôt l'orthographe (du A, seulement, pa'c'que les autres...) que j'ai gardée : - En anglais, y a wall /wɔːl/, pour "mur", le mur, donne chez moi val /'vɐl/ : le A garde sa prononciation standard aneuvienne. En uropi, y a mur ou vard.
- En anglais (encore un coup), y a fall /'fɔːl/ pour la chute. Plutôt que de garder la consonne, j'ai gardé la voyelle écrite, mais pour éviter une homonymie parfaite, j'ai antériorisé la A, ce qui m'a donné vàl /'val/ (penser aussi au français "dévaler"). L'uropi (pas trop loin non plus), a lui aussi favorisé la voyelle, mais a quand même épargné la consonne (fal). Moi, j'pouvais pas trop, parce que fàl était d'jà pris* pour le verbe "falloir".
* Et pourtant, par ailleurs, j'me suis pas bien gêné pour kàp, traduisant à la fois "tête" et "capter" ; mais ça m'a donné l'occasion d'un nom bisémique : dinkàpdu (trader).
- Dopa a écrit:
En Uropi, on peut dire aussi « Ka s’tu nomen ? = I se nomen…» lit. « Qu’est tu nommé ? - Je suis nommé… »
La forme « ka s’ti nom ? Mi nom se… » se retrouve bien entendu en anglais « What’s your name ? My name is… », mais aussi en néerlandais: « Wat is je naam ? Mijn naam is… » en hindi: « tumhāra nām kya hai ? Mera nām … hai », gujarati: « Tāruṁ nāma śuṁ chē? Mārū nāma … chē » népalais: « Timrō nām kē hō? Mērō nām … hō » , panjabi: « Tuhāḍā nām kī hai? Mērā nām …hai » (lit. « Ton nom quoi est ? Mon nom … est » )… et en kurde: « Navê te çi ye ? Navê min … e » et en Persan « esmetun chi ye ? Esmam…e » (lit. « Nom ton quoi est ? Nom mon… est »)
Dans d’autres langues indo-européennes on utilise un verbe: al. heißen, sué heta, it chiamarsi, esp llamarse, roum să numi, fr s’appeler, rus звать, pol nazywać się, cro zvati se, gr λέγω… En aneuvien, "nom" a deux traductions : Soit il s'agit du nom d'un animal (personne incluse) ou d'une chose (le nom de ce navire), et là, j'ai pris directement du néerlandais naam, et dont les dérivés sont : naamen = nommer (plutôt une chose 1) naames = nominer naamtyn = nomination (aux Césars par exemple) ². Y a, en anglais et en allemand (à la casse près), le nom name. Syljà! ed naam • Zhaan; quat ep ted ?Le... nom, justement ! cet élément grammatical, nommé (!) noun en anglais, donne en aneuvien nam3, avec un seul A, c'est dire si la paronymie est énormément proche avec le précédent. Un nom uropi intraduisible en l'état en aneuvien : ʒikunòm. Y aurait,à la rigueur, aṅùpnam4 (et là, le AA est forcément raccourci, mais c'est bien évident qu'on ne parle pas du sens grammatical !). Le Ṅ est ici une pseudocharnière, prise de aṅt = avant nùpad = mariage. Pour l'explication, voir là. 1 Parce que pour un animal, personne incluse, on a le verbe chœlen (-na, -éna) pour "appeler" dans le sens de "nommer". On fera cependant cette différence :- Med hœndek cem chœlen Djana = Ma chienne s'appelle Diana- Ed nùpkad dem chœlen Djana = Ma femme... aussi. Ne pas confondre avec chœles (-sa, -ésa), qui signifie "appeler" dans le sens de "héler".
2 Par contre, pour le renom (benòm), j'ai pris complètement autre chose : fàm ; du reste, la renommée (benomad) donne fàma, pris directement du latin FAMA -Æ. 3 Petite parenthèse diégétique : Dans le sud de l'Aneuf, la différence entre longues et courte étant assez minime (~1,2 à 1,1*), ces deux... noms sont homophones, mais pas homographes pour autant : le AA subsiste là où il est.4 Une transformation en aṅùpam serait envisageable, ce qui transformerait ce nom en mot-étoile dont le nœud (toujours approximatif, pour cause de diacritique) serait le N. Un mot-étoile divergent, donc._________________ - Pœr æse qua stane:
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| Sujet: Quelques adaptations de noms propres Mer 3 Juil 2024 - 13:21 | |
| - Doj-pater a écrit:
- Féminin de Leòn: Leona
cf De has tiotu Leonu (la maison de Tante Léonie (de M. Proust) à Illiers-Combray) En aneuvien, le prénom Leo (♂) et le nom commun leo (lion, ntr) ne sont que pure coïncidence. Rien à voir non plus avec Leòn, ville castillane se trouvent té ! en Castilla-Leòn. En aneuvien, on a aussi Leà*, un autre prénom, féminin celui-ci, et qui est, à peu d'chose près (ou plus), l'équivalent du français "Léa". Différence essentielle avec Leo : l'emplacement de l'accent tonique. * Peut surtout être utilisé comme diminutif, pour une petite fille dont le prénom est Leòni. Leà étant lui-même (également) le diminutif de leàkad, féminin de leàdu (chérubin, amour, putto, angelot)... avec toutes les allusions sexuelles qu'on peut éventuellement supposer (les pédophiles apprécieront)._________________ - Pœr æse qua stane:
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| Sujet: Re: L'uropi et l'aneuvien (avec quelques bribes de psolat, peut-être) Ven 5 Juil 2024 - 15:16 | |
| Histoire de bien démarrer, on va commencer par Pâques, laquelle a donné tant qu'à faire, les mots qui vont suivre, ben tiens.
En uropi, y a Paska, lequel a donné Pasku (on garde la majuscule !) pour l'adjectif qui en est dérivé, tant qu'à faire. Pour l'uropi, ça s'arrête là, du moins, jusqu'à c'que Dopa nous en dise davantage.
En aneuvien, on a Pasqua pour "Pâques" (pas forcément pour "Charles"), ce qui donne pasquan pour l'adjectif "pascal" (relatif à Pâques), et, beeen sûûr, Pasquaneset, pour l'île de Pâques, à quelques encâblures (diégèse) de l'archipel de Lakùr.
Main'nant, y a Pascal (Blaise), là, l'aneuvien offre le choix : soit l'utilisation directe (attention à la prononciation du C : [k] dans ce cas, et à mettre un tiret entre le nom et le cas de déclinaison, si on choisit de le décliner) : Ar lektar Pascal-ev sĕvekev in = Ils ont lu Pascal dans le texte. Ou bien, comme il s'agit d'une personne qui ne date pas d'hier, on peut choisir de l'aneuviser, et là, foin de tiret pour la déclinaison : Ar lektar Paskalev sĕvekev in. L'adjectif "pascalien", est systématiquement pris sur la version aneuvisée : àt paskalen meaṅtyn = la philosophie pascalienne. Aneuvisée aussi, l'unité de pression, ainsi que ses dérivés, ben tiens : tœsaṅd-dekpent hektopáskale = 1015 hPa. En l'honneur du génie de la fabrication de la première machine à calculer, la bécane en question mérite bien le suffixe -sent (appareil élaboré), même si, main'nant, on fait beaucoup mieux : paskalsent = pascaline*.
*Il la conçut à 19 ans, ce qui est quand même pour l'époque un bel exploit ! _________________ - Pœr æse qua stane:
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| Sujet: Vouloir Dim 7 Juil 2024 - 14:13 | |
| Un verbe vach'ment bizarre : "vouloir".
Déjà, sa conjugaison en français ne manque pas d'surprises, notamment à l'impératif, où on peut avoir : voulez-vous bien vous taire ! veuillez-vous servir.
L'uropi et l'aneuvien on pris du latin, l'uropi a pris directement de la première personne de l'indicatif présent : VOLO (pour les autres personnes, vaut mieux pas en parler !), l'aneuvien a charcuté l'infinitif VELLE : vel.
La conjugaison uropi est tout ce qu'y a de plus régulière i vol = je veux i volì = je voulus i volev = je voudrais volem = voulons (imp.) volan = voulant volen = voulu. Pas de mauvaise surprise, par conséquent.
En aneuvien, s'y a quelques p'tits coups d'poinçon, ça n'atteint pas les affres du français et du latin ! eg vel = je veux, je veuille eg vella = j'ai voulu eg vellă = je voulus er vellăr = nous voulûmes er kjas* velle = nous voudrions tep er velía = que nous ayons voulu. vellun = voulant ; velluna = ayant voulu. Bref : pas de transformation en plein cœur du radical comme en latin, ou de "veu-" en "voul-" ou "voud-" comme en français. Alors, qu'est-ce qui fait de l'aneuvien vel un verbe un peu particulier ? Tout d'abord, s'il y a un verbe immédiatement derrière, celui-ci est à l'infinitif, contrairement à la plupart des autres, et conformément à pòten, kàn, dev, fàl, stĕ et j'en passe : ar vellăr pùze = ils voulurent partir ; alors que eg velyn rokòmun = je désire revenir. Deuxième particularité : ce verbe ne dispose pas de mode impératif. On est donc loin du choix alambiqué de la langue française ! Maizalors, comment traduit-on alors "veuillez ouvrir la fenêtre" ? Eh bien, on adapte l'impératif au verbe du procès, précédé de la particule kjas, servant normalement pour le conditionnel (devant un verbe au subjonctif ou à l'indicatif) ; ainsi, or kjas opent à tœrs (veuillez ouvrir la porte) est plus convivial que le péremptoire or opent à tœrs (ouvrez la porte) ou le cinglant a op'nt'œrs (la louuurde !).
*D'autres particules (ere : imparfait ; mir : futur) sont bien utiles pour les autres temps, à quelque mode que ce soit ; ainsi, je vous laisse deviner comment on pourrait conjuguer : qu'ils eussent voulu il voudra nous voulions que hubiereis querido et j'en passe... _________________ - Pœr æse qua stane:
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| Sujet: Re: L'uropi et l'aneuvien (avec quelques bribes de psolat, peut-être) Dim 7 Juil 2024 - 22:32 | |
| Ouphes ! j'ai pas tout perdu ! notamment parce qu'y avait cette inter, qui n'était pas sortie du 11 me fil de l' uropi. Qu'n est-il, en fait ? Il en est des interférences qu'y peut y avoir, notamment d'une part entre doʒo, nudo, d'une part ; et dev, fàl et un verbe dont je n'avais pas eu le temps de parler, quand j'ai fait ce ripage de doigt su'l'clavier qui fut fatal à une inter en cours d'édition. Dans l'inter en lien, il y eut, entre autre la réponse à Troubadour mécréant, concernant deux sens de ce verbe, à savoir à la fois la nécessité et la probabilité proche de la certitude, et il fut établi que le français et l' uropi n'étaient pas les seuls dans ce cas (cf l'inter d'après, émise par Dopa, dans le même fil). J'ai expliqué que l'aneuvien n'utilisait pas ces deux sens pour le verbe dev, et que, pour la quasi-certitude, ep kàn était de mise. Fermons le ban ! Main'nant, c'que j'ai pas eu le temps de mettre : la traduction du verbe "falloir". Ce verbe, toujours impersonnel en français, est traduit par des verbes toujours personnels en uropi, à savoir : Doʒo, et une phrase comme "il faut travailler", impersonnelle à domphes, est traduite en uropi par un doʒ varko (on doit travailler). tu doʒ deb° mo tri sunte euròs = tu me dois 300 €. Nudo utilisé pour la traduction de "falloir" ou "avoir besoin de" avec un nom derrière. Une combinaison probable de to need (ang.) avec нужно (rus.). La pareil, ce verbe a besoin d'un pronom personnel, même si c'est un (on). un nud u graf = il faut un crayon i nud u gom = j'ai besoin d'une gomme lu nud jedo = ils ont besoin de manger. Comment ça se passe en aneuvien ? Un peu différemment, en fait. Le verbe fàl ( fàlla, falía) peut être utilisé impersonnellement, si un verbe (à l'infinitif, comme avec dev) est planté juste derrière : Ep or dœm tep a fàl pùze tan syvas? = Pensez-vous qu'il faille partir si rapidement ? S'il s'agit d'un nom, celui-ci est sujet du verbe et la syntaxe est inversée : Tiyn boke kœṅdomene fàlle ni das = Il lui faut une boîte de préservatifs. Comme on peut lire, contrairement à sa traduc française, ce verbe dispose d'un pluriel. Mais le verbe "avoir besoin de" existe également en aneuvien ; il se traduit nuzhère (-a, -éra), pris lui-même de nœzh*, pompé lui, quasiment directement du russe нужда (pour la même signification). Ce verbe est transitif et son complément est direct, à l'accusatif, sans adposition ; si c'est un verbe, celui-ci est au participe s'il n'a pas de sujet, au subjonctif s'il en a un. Eg nuzhère ùr fljos ea bolygs = j'ai besoin d'une feuille et d'un stylo. Kar nuzhèrer inzhun = Elles ont besoin de manger Ka ere nor nuzhère tep la ere ădj = Elle avait seulement besoin qu'on l'entendît. Si fàl n'a pas d'impératif, nuzhère en a un : nuzhèret nep ùċ ea o mir verdère ed drœgdak dan = n'aie besoin de rien et tu deviendras son ami. ° Cf ci d'ssous.* Lequel a donné nœch, pour "panne" : quand on est en panne, on a (souvent) besoin d'assistance. Même si nuzhère dérive aussi de ere (être), il ne se conjugue pas pareillement : eg nuzhère signifie bien "j'ai besoin", et pour "j'avais besoin", c'est eg ere nuzhère, comme tous les autres verbes. Comme pour letère, adère et autres verbes du même acabit, attention au sens du diacritique au subjonctif parfait. Obtep ar ere nuzhéra, ar ere nep kovăr ċys = Bien qu'ils en eussent eu besoin, ils n'en eurent pas acheté. _________________ - Pœr æse qua stane:
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| Sujet: Re: L'uropi et l'aneuvien (avec quelques bribes de psolat, peut-être) Lun 8 Juil 2024 - 13:55 | |
| Oupses !!! Donc c'est plutôt tu deb mo tri sunte euròs. comme tu nous as mis. Du coup, y aurait le débit d'un compte et... le débit d'un cours d'eau. J'ai vu, dans le Vordar, qu'il y avait debìt pour les deux. Chez moi, j'ai bien celflok, mais, en fait, ce serait plutôt le débit d'un cours d'eau ; une dette, ce serait plutôt devet#, mais j'ai l'impression de ramer à domphes : un débit (que ce soit un prélèvement ou une dépense), je l'ai pas, mais j'ai "débiteur" ( devnákor). J'ai pas fini d'réfléchir ! Là d'ssus... eh ben... là d'ssus, y a la la bobine débitrice et la bobine réceptrice d'une caméra (avant le numérique) ou d'un projecteur de cinéma. On n'en a pas fini ! Si tu aimes les phrases étranges, va donc faire un tour là-bas. Sans doute nous trouveras-tu une traduque en uropi (surtout, dévoile le spoilère). Chez moi, "désirer", c'est, en fait, velyn (-a, -éa), y a donc une apocope (d'une seule lettre) de velynt (désir), combiné de vel (vouloir) donnant velaṅdet avec velyt (velours), une "écorchure" de l'anglais velvet). Une volonté de velours, en somme. On a donc bien velaṅdas° (volontairement) et velyntas (volontiers)*. # Mais à bien y réfléchir, je m'demande si j'vais pas t'suivre, et mettre debet pour la dette ; pour le verbe j'aurais debj (-a, -ía), afin de ne pas confondre l'impératif avec le nom ci d'ssus ; il resterait à trouver le débit (depuis un compte) ; ben entendu, "débiteur" devrait changer.° Particularité de velaṅdon (volontaire ; l'ancien adjectif étant velaṅdar) : il est bien pris de vel (vouloir) mais aussi de aṅd (marcher) : que les volontaires avancent de trois pas.* Le -T- pourrait bien sauter un jours ou l'autre de cet adverbe. À réfléchir. Sinon, les deux adverbes uropis sont assez proches également l'un de l'autre, puisqu'on a, respectiv'ment velam et velim. _________________ - Pœr æse qua stane:
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| Sujet: Re: L'uropi et l'aneuvien (avec quelques bribes de psolat, peut-être) Lun 8 Juil 2024 - 17:48 | |
| Y a d'ces choses assez étonnantes, entre la langue européenne à-postériori et la persolangue mixte que ça vaut quand même le coup d'être signalé ! Deux proximités, d'abord : y a, en uropi, dol, pour la douleur (aigüe, par exemple), y a, en aneuvien, dól, pour le mal (uniquement celui qui cause une douleur ; le mal vis-à-vis du bien, c'est dool, homonyme de l'adjectif "mauvais"). Da • dólev hepàtev = il a mal au foie. Pour "douloureux", l' uropi dispose de deux adjectifs : doli & paini, je suppose qu'on devrait avoir u doli vun VS un paini plaj. Paini traduit aussi "pénible", rœṅgon en aneuvien. Chez moi, la douleur, c'est dolob, on n'est pas bien loin, mais j'me suis fendu d'un nom-reflet, une fantaisie. Pour "douloureux", j'en ai deux aussi, mais ils traduiraient tous les deux doli, mais avec une nuance, toutefois : ù dolobor plàm = une plaie douloureuse (c'est la plaie qui est cause de la douleur) ù dolobon digt = un doigt douloureux (la douleur siège au doigt). Il reste donc - lob, et là, il n'y a plus rien de commun, puisqu'en aneuvien, c'est un loup (animal), alors qu'en uropi, c'est une lou... ange. Et voilù.
- Doj-pater a écrit:
- Il y a 2 mots en Uropi: Atenso, atensad = être attentif (= allemand Aufmerksamkeit)
et Pocèr, pocero = faire attention (danger!) (= allemand Achtung !). En fait, chez moi, il n'y a qu'un seul nom (et le verbe qui lui correspond) : rœdh (-a, -ía) qui signifie " faire attention". C'est avec ce(s) mot(s) que j'ai introduit, il y a une belle poignée d'années de ça, la déclinaison en aneuvien, entre autres exemples*. J'ai oublié de mettre rœdhis pour "attentif", mais j'ai bien rœdhan pour "attentionné", et j'ai aussi rœdhyt = signal rœdhad = signalement rœdhes (-a, -ésa) = signaler rœdhik = signalétique rœdhentyn = signalisation rœdhade (-a, -éa) = signaliser. Ces mots ne sont plus bien jeunes, ce serait main'nant, je soignerais un peu plus les affixes. Bref : les dérivés ne manquent pas. Évidemment, un signal, c'est quoi ? un dispositif, justement destiné à éveiller l'attention, entre autres. * Nep spiylete én à stradev, rœdhite nir lorreve = Ne jouez pas sur la route, faite attention aux camions. Or traṅvíkete prodas, rœdhite nir nexàvdune = Roulez prudemment, faites attention aux enfants. Or rœdhite ni ed vihkùlse = Faites attention à vos véhicules (prenez en soin)._________________ - Pœr æse qua stane:
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| Sujet: Re: L'uropi et l'aneuvien (avec quelques bribes de psolat, peut-être) Mer 10 Juil 2024 - 9:19 | |
| Mes connaissances en mandarin (et même dans d'autres langues de l'Empire du Milieu¤) étant proches du zéro absolu, je ne peux pas trop me prononcer quand aux analogies avec l'aneuvien.
Quant aux agglutinations (je réserve le terme de "mot composé" à ceux constitués de plusieurs éléments reliés par quelque chose "en plus"*), elles sont de plusieurs sortes chez moi, notamment la juxtaposition pour qobtœr° (porte à tambour) ; quant à l'articulation (méthode très majoritaire en uropi), elle existe aussi en aneuvien, comme dans ovendu (berger) ; par contre, ce qui n'existe (quasiment) ni en uropi, ni en mandarin, c'est l'imbrication, méthode d'agglutination permettant de raccourcir les mots d'au moins une syllabe, sinon deux.
¤ Pas celui de Marseille ni de Grenoble, mais nettement plus à l'est. *Un trait d'union ou une apostrophe, par exemple, voire une espace ; ces deux derniers peu utilisés en aneuvien. °De qob (tourniquet), mot à-priori figuratif, et tœr, de l'allemand Tür (porte). _________________ - Pœr æse qua stane:
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Dernière édition par Anoev le Dim 18 Aoû 2024 - 10:10, édité 1 fois | |
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| Sujet: Re: L'uropi et l'aneuvien (avec quelques bribes de psolat, peut-être) Sam 13 Juil 2024 - 11:17 | |
| Sang - Doj-pater a écrit:
- Bret gwad + sué blod > Ur glod (sang).
Chez moi, deux mots : dans le sens physique, y a hemàt, pompé au grec αίμα, le T est rajouté à cause de αἱματίτης. Mais je m'demande si j'vais pas l'mettre au pilon et me contenter de hemà. Faut voir. j'ai oublié de mettre "sanguinaire" ; pour "sanguin" ( glodi, sans doute), j'ai hematen, mais je devrais ajouter hematon. J'en ai deux pour la sanguine (art), hemándach (crayon) et hemráv (dessin). J'ai aussi hemàtri pour "boucherie" (carnage) et hemàtordu pour "boucher" dans le même esprit*. Main'nant, l'autre. Le sang dans le sens de "lignée, famille" ; là, j'dois admettre que j'suis un peu parti à la dérive ! alors que "famille" (lignée, dynastie) donne gèmal, j'ai, pour "sang" dans ce sens-là, blœnt, pris de l'anglais blood ou de l'allemand Blut. J'réfléchis pour ceux qui me manquent. * Dans l'esprit commercial, c'est boftedu, hors-sujet (ou presque).
Bien après l'inter publiée par Dopa à 11:23 sur le... cygne. Chez moi, y a un nom mixte, pris de l'anglais swan et de - og, qui serait bien venu de quelque part, si seulement j'pouvais trouver la provenance, sombrée, comme le Titanic, avec Idéolexique. Ça donne, évidemment swog, lequel étant évidemment sexualisable en swoged ou swogek, dont la progéniture étant des nexwòge. En ce qui concerne les exemples cités par Dopa ; Àt lóg àr swogene ; là, rien de particulier Leda ea't swoged ; quand on sait qui est le cygne en question ( Jov), on se doute bien qu'il s'agit d'un cygne mâle*. Quant au dernier, àt kaṅt à swogen irait bien, mais je me dit que c'est un peu simpliste, surtout au sens propre, où on a plutôt affaire à un cri d'agonie de bête mourante. Quant au sens figuré, on peut avoir, éventuellement, à swokáṅt... * Mais bon, rien n'est forcément évident en ce qui concerne Zeus/Jupiter ! Notamment comment il est arrivé à ses fins avec Kallisto (il prit l'apparence d'Artemis/Diane). _________________ - Pœr æse qua stane:
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| Sujet: Re: L'uropi et l'aneuvien (avec quelques bribes de psolat, peut-être) Jeu 18 Juil 2024 - 9:27 | |
| - Doj-pater a écrit:
- Certains mots peuvent être adj. adv. et nom
par ex: bun = bon, bien, le bien (Bun id mal = le bien et le mal)… mais c'est plutôt rare. Ça peut arriver chez moi aussi (plutôt rare itou) qu'on ait à la fois un adjectif et un adverbe qui soient homonymes, comme zyċh pour "soudain", et syv pour "vite" et "rapide". L'adverbe est invariable en nombre, pas l'adjectif. On peut trouver, comme adverbe (en plus, et non à la place) zyċhas et syvas. La différence sémantique est ténue, mais elle existe, surtout entre syv et syvas. On a ça aussi pour le bien et le mal, seul le nom est déclinable. Ar dor dools kœm plàċynev, ær • ùr lajdooldur = ils font le mal par (avec) plaisir, ce sont des pervers ; ar loot dorar pùze = ils ont bien fait de partir. - Doj-pater a écrit:
- Un grand nombre de racines sont verbo-nominales: sop, sed, piv, vok, stop, halt, staj, res… (dormir/sommeil, siège/être assis, arrêt/er, halte/faire H, rester/séjour, repos/er…)
On en rencontre aussi pas mal en aneuvien, et dans bien des cas, ce sont soit les flexions soit les mots autour qui font pencher la balance côté nom ou côté verbe, et des fois la différence n'est révélée que par l'épaisseur d'un diacritique. Àr riyde àr nexàvdune = les rires des enfants àr nexàvdur riyde = les enfants rient. Med klim pœr das = mon amour pour lui e klim das = je l'aime. Pour d'autres, par contre, (des verbes en - e à l'infinitif, par exemple), l'homonymie ne se trouve que si le verbe est au subjonctif ou bien le nom au pluriel du nominatif: àt hàlt àt senten° = l'arrêt de l'appareil ka hàlte àt sentes = elle arrête l'appareil ka waadun tep àt sent dem hàlt = elle attend que l'appareil s'arrête bytàlone hàlte = arrêts fréquents. À la syntaxe des phrases ou des syntagmes, on arrive à s'en sortir. Bientôt, un article plus précis pour "arrêter". Chez moi, res, c'est le riz (pris de ræs pour... pousser, pourtant, y a pas que le riz qui pousse vite, le bambou aussi). ° Deux traductions pour "l'arrêt de l'autobus" : àt hàlt àt busen = de halt de busi : le fait que l'autobus s'arrête àt hàltyn àt busen = de haltia de busi* : l'endroit précis où il s'arrête pour prendre ou laisser des passagers.* Petite différence pour "arrêt de bus" (sans article) dans ce sens : hàltyn busen = busihaltia.
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| Sujet: Re: L'uropi et l'aneuvien (avec quelques bribes de psolat, peut-être) | |
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