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Sujet: Re: Uropi 10 Dim 15 Mai 2022 - 10:40
Quand tu s'ras r'venu du pays du flamenco et des tapas, j'aimerai bien que tu m'expliques le pourquoi du comment de luivibogel pour l'arc-en-ciel, alors que le Vordar spécifie bien bogel pour l'arc qui lance des flèches et ark pour l'arc comme une courbure.
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Anoev Modérateur
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Sujet: Re: Uropi 10 Ven 20 Mai 2022 - 18:13
J'ai traité "athéisme" et "athée", et j'ai donc traité les traductions uropies qui leurs correspondaient, toutes les traductions : y en a quatre pour "athée" (deux adjectifs et deux noms) et deux pour "athéisme". J'oserai ne pas te cacher que je préfère largement les versions avec andoj-* qui sont plus "pur jus uropi" que les versions en ate- qui sont assez communes, et qui rejoignent l'interlingua, l'espéranto, l'ido et le sambahsa, sans oublier les langues naturelles... même si doj est un nom purement à-postériori, comme l'ensemble du vocabulaire uropi, d'ailleurs. On est à la fois dans l'original (sortie des sentiers battus, voire même écrasés, avec la racine a + *theos) et le familier : on reconnait quand même DEVS dans doj, et an- est reconnaissable comme préfixe antonymique (venant de l'anglais, j'présume, mais pas uniquement).
Mais par souci d'impartialité, j'ai traité l'ensemble.
Y a actuellement 1577 pages uropies. Ça avance.
*Et là, on peut pas dire que ce soit par proximité aneuvienne : j'm'y suis pris autrement, en calquant (sans s'savoir d'ailleurs) sur le volapük, sur l'idée "négation de (toute sorte de) dieu".
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Sujet: Re: Uropi 10 Ven 20 Mai 2022 - 22:33
oui, mais c'est proche d'andouille (andoj-) et traiter les athées d'andouilles, ça m'amuse comme idée.
Niluusu kivanu ki-so∂em-korondo-s-uvi gu koyoodnißju. (dudyi) / Midevim iſeet dotſe iJebiriotoẏot éß umowonêyû. (∂atyit) Je rêve que les humains deviennent les jardiniers de la vie dans le système solaire.
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Sujet: Re: Uropi 10 Ven 20 Mai 2022 - 22:53
C'que c'est qu'les faux-amis, hein ! je n'ai pas trouvé la charcuterie bretonne (Guéméné) ou normande (Vire) dans le Vordar, mais ça m'étonnerait quand même que... En plus de ça, le O uropi (et Dopa y tient, je le sais) est un [ɔ], donc suffisamment ouvert pour qu'on ne le confonde pas avec un [u], donc, pas d'danger de c'côté-là. Pour ceux qui auraient des craintes, y reste ateìst, mais avoue que ce serait dommage.
Puisqu'on est dans l'uropi, et que j'ai traité le nom kotava goba pour "esplanade, place" et "parvis", je n'ai trouvé ni "esplanade" dont j'ai avancé splanàd comme supposition ({{?}}), ni "parvis"*. J'espère que les plazas multiples de son pays de villégiature actuelle vont l'inspirer.
*Tu vas rire ! j'ai pas trouvé "parvis" dans le Kerckhoffs non plus !
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Sujet: Re: Uropi 10 Mar 31 Mai 2022 - 16:39
Beaucoup de langues utilisent le mot "arc" (bogel) et non le mot "arche" (ark) pour l'arc-en-ciel qui n'est pas une arche-en-ciel, probablement parce que les humains ont connu l'arc avant de construire des arches:
C'est le cas en grec: ουράνιο τόξο "arc du ciel", en hindi इंद्रधनुष indradhanush (dhanush = arc) mais c'est surtout le cas dans les L. germaniques: rainbow, regenbogen, regenboog, regnbue, regnbåge, d'où l'Uropi liuvibogel liuv de l'espagnol lluvia = pluie
ateic et andoji ce n'est pas le même niveau de langue. Andoji est péjoratif, non pas parce que ça ressemble à andouille, mais parce que c'est "sans dieu"… un sacré handicap pour celui qui le prononce, à la limite de l'insulte, c'est presque "mécréant": miskredan ateic, ateìst, ateisma, c'est plutôt un choix philosophique qui se respecte
Anoev Modérateur
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Sujet: Re: Uropi 10 Mar 31 Mai 2022 - 23:45
Doj-pater a écrit:
ateic et andoji ce n'est pas le même niveau de langue. Andoji est péjoratif, non pas parce que ça ressemble à andouille, mais parce que c'est "sans dieu"… un sacré handicap pour celui qui le prononce, à la limite de l'insulte, c'est presque "mécréant": miskredan ateic, ateìst, ateisma, c'est plutôt un choix philosophique qui se respecte
Ça me bouscule un peu quand même. Pourtant, il vaut mieux être andoji (sans dieu) que d'être anfedi (sans foi). Les anarchistes n'ont pas de dieu, mais ils ont une Foi bien ancrée en eux. Il vaut mieux être sans dieu et avoir une foi (celle en un avenir radieux pour l'Humanité, même si on en est encore loin), plutôt que vouloir propager la Vraie Foi (comme le font les intégristes de tout poil).
Nè doj nè mastor, di s'os de usprès un fedi.
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Sujet: Re: Uropi 10 Mer 1 Juin 2022 - 12:06
Anoev a écrit:
Nè doj nè mastor, di s'os de usprès un fedi.
Bravo ! Juste une petite chose: l'article indéfini est u devant une consonne, pour le distinguer du numéral un (mais il redevient un devant une voyelle)
Uropi id Swedi … et le suédois
He tradomì a Swedia pin jare for
Di miki fraz se gramatikim interesan.
Prim un viz te Uropi uz pasen: V-ì, wim preterìt in Engli mov-ed o Espàni: mud-ó. Pos, Uropi uz for = Swedi för, Dani for, Doski vor (vor fünf Jahren), ba for vid uzen wim advèrb id plasen be fend de frazi wim Engli ago, o Itali fa (cinque anni fa), o Rusi назад (пять лет назад), o Polski temu (pięć lat temu)… i.s.p.
De verb tradomo sin ‘meto dom’, wim in Nizilandi verhuizen
Po zavo maj ov Uropi id Swedi: Vize id os * * * *
Spoiler:
Il a déménagé en Suède il y a cinq ans
Cette petite phrase est intéressante sur le plan grammatical.
On voit d’abord que l’Uropi utilise le passé: V-ì, qui correspond au prétérit anglais mov-ed ou espagnol: mud-ó.
Ensuite pour il y a (temps), l’Uropi utilise for (avant) = suédois för, danois for, allemand vor (vor fünf Jahren), mais for est ici un adverbe placé à la fin de la phrase comme l’anglais ago, l’italien fa (cinque anni fa), le russe назад (пять лет назад), ou le polonais temu (pięć lat temu)… etc.
Le verbe tradomo signifie ‘changer de domicile, de maison’ (dom = foyer, le chez soi), comme en néerlandais verhuizen
Pour en savoir plus sur l'Uropi et le suédois, voir les liens ci-dessus
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Sujet: Re: Uropi 10 Mer 1 Juin 2022 - 12:34
Anoev a écrit:
Nè doj nè mastor, di s'os de usprès un fedi.
Doj-pater a écrit:
Bravo ! Juste une petite chose: l'article indéfini est u devant une consonne, pour le distinguer du numéral un (mais il redevient un devant une voyelle)
'Cus'moi : j'ai fait un aneuvisme. En aneuvien, l'article indéfini, c'est ùt, il reste ùt devant un nom commençant par une consonne qui n'est pas un T ; il ne devient ù que devant un nom commençant deux consonnes, une affriquée, un T ou un Ψ*. Par contre, le numéral ùt garde son T, quoi qu'il arrive, même si celui-ci est amuï :
Tinek-ùt ψin = 21 fourchettes.
Le T est également maintenu avec le pronom indéfini : ùt klotok, àt alj aṅd = l'un galope, l'autre marche.
Fin de ma digression aneuvienne expliquant pourquoi j'ai commis l'erreur de garder le -N.
*Par contre, pour le X, y a quelques largesses : ùt xeliys ou ù xeliys, eu égard au X qui peut se prononcer /ks/ ou /s/. J'pense faire la même chose avec Ċ, mais pas Ψ.
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Sujet: Re: Uropi 10 Jeu 2 Juin 2022 - 12:27
Anoev a écrit:
Le verbe uropi est assez limpide, puisqu'il s'agit de tradomo, de tra- (par), dom (maison, domicile) avec la désinence infinitive -O. Le nouveau verbe aneuvien est abdòme, avec ab- pour l'éloignement, dom pour "domicile" et -E, ici comme désinence verbale.
Pas de confusion avec l'abdomen, pour lequel j'ai choisi une racine kotava (dalkava) pour obtenir dalkav.
Pas de confusion avec usdòme, qui signifie "sortir" (de chez soi, entre autre pour des activités récréatives, mais pas uniquement).
Il convient de préciser que tradomo = usdomo (quitter son domicile: "exménager") + indomo = emménager dans le nouveau domicile… L'idée de "trans-" (transition, passage) exprimée par tra- se retrouve dans différentes langues, par ex. italien tras-loco, tras-locare, rus. пере-ехать, пере-селиться: пере- = tra-, trans-, grec μετα-κομίζω: μετα- = tra-, trans-
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Sujet: Re: Uropi 10 Ven 3 Juin 2022 - 13:54
Anoev a écrit:
Chez
J'ai eu la confirmation ce matin par Dopa soi-même, Be est la traduction de tous les sens de "chez". Mais, en consultant le Vordar, j'ai également vu que be traduit également la préposition locative "à" (à Chartres°), mais aussi "par" dans "deux par deux".
On a donc, Ven be i; i dom be u kopana.
he se be ce = Il est chez elle. cag be liove = la chasse chez les lions bravid be di kwalor = la bravoure chez ce chevalier.
Be "attend" toujours un complément au nominatif, comme c'est quasiment toujours le cas en uropi.
Quelques petites précisions
Be se réfère à un point dans espace, ou à un espace relativement limité (maison, bâtiment…): be skol, be burò, be kerk, be postia… à l'école, au bureau, à l'église, à la poste…
ou à un espace de temps relativement limité (jours, moments de la journée…) Be Lundia, be pri Maj, be morna, be vespen, be dia, be noc… Lundi, le 1er mai, le matin, le soir, le jour, la nuit… Pour un espace ou une période + vaste on emploie in: in pol, in camp, in de vik, in Francia, in Cartre… in Maj, in Agùst, in 2022, in de sedia… à la ville, à la campagne, au village, en France, à Chartres… en mai, en août, en 2022, en semaine, dans la semaine…
Les prépositions sont toujours suivies de l'accusatif des pronoms personnels (comme en fr. d'ailleurs): Be ma, be ta, be ha, be na… chez moi, toi, lui, nous… on a donc he se be ca (ou he s' be ca) = Il est chez elle Ven be ma; i dom be u kopana.
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Bab
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Sujet: Re: Uropi 10 Ven 3 Juin 2022 - 16:06
Doj-pater a écrit:
Po zavo maj ov Uropi id Swedi: vize id os * * * *
C'est bizarre, je n'arrive pas à accéder à ces liens ! Est-ce que celui-ci serait plus efficace ?... (c'est peut-être un problème de mon navigateur)
Dernière édition par Bab le Ven 3 Juin 2022 - 16:13, édité 1 fois
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Sujet: Re: Uropi 10 Ven 3 Juin 2022 - 16:12
Çui-ci marche, 'fectiv'ment.
Il s'agit d'un lexique avec des mots (noms, adjectifs, mots-outils) en suédois, avec leur traduction en uropi. J'dois quand même me rend'compte que l'uropi est plus facile à comprendre que le suédois*. Mais serais-je compris en Suède s'il m'avisait d'y parler uropi ?
Mais ceux de vize et os sont étranges, effectiv'ment.
*Les articles suédois sont pour moi un vrai labyrinthe. Si les articles uropis et aneuviens ont des différences lexicales, on peut trouver quelques analogies en matière d'utilisation. Je ferai peut-être un... article à ce sujet dans le fil que vous savez ; j'ai d'jà plus ou moins commencé là pour l'indéfini.
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Sujet: Re: Uropi 10 Ven 3 Juin 2022 - 18:13
Ça y est, j'ai corrigé les liens, normalement ça marche. Celui de Bab aussi.
Les articles dans les L.scandinaves sont relativement simples: quand ils précèdent le nom, ils sont indéfinis: En båt, ett hus = un bateau, une maison (genre commun, G. neutre = Ur. u bat, u has) quand ils sont collés à la fini du nom, ils sont définis: Båten, huset = le bateau, la maison (= Ur. de bat, de has)
Au pluriel, on ajoute -na au nom pluriel comme article défini Flicka, flickan > flickor, flickorna = fille, la fille > (des) filles, les filles = Ur. ʒika, de ʒika > ʒikas, de ʒikas
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Sujet: Re: Uropi 10 Ven 3 Juin 2022 - 18:41
Doj-pater a écrit:
Les articles dans les L.scandinaves sont relativement simples: quand ils précèdent le nom, ils sont indéfinis: En båt, ett hus = un bateau, une maison (genre commun, G. neutre = Ur. u bat, u has) quand ils sont collés à la fini du nom, ils sont définis: Båten, huset = le bateau, la maison (= Ur. de bat, de has)
Au pluriel, on ajoute -na au nom pluriel comme article défini Flicka, flickan > flickor, flickorna = fille, la fille > (des) filles, les filles = Ur. ʒika, de ʒika > ʒikas, de ʒikas
Le problème (mais ça doit être comme dans d'autres langues, y compris en néerlandais, avec de et het), c'est lequel on doit mettre (ou l'autre) : en ? ett ? ou bien (définis)-e, ? -et ? Ça doit dépendre du genre (commun ou neutre, dans lesdites langues). Chez nous* (comme en espéranto, d'ailleurs), c'esdt nettement plus simple, on verra ça. J'ai remarqué une légère analogie entre de (le, la, les) et di & da (cette, ces _ -ci, _-là). J'en parlerai.
*Si on met de côté le psolat, langue latine qui a emprunté les articles romans, le latin n'en disposant pas.
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Sujet: Re: Uropi 10 Ven 3 Juin 2022 - 19:22
Citation :
Le problème (mais ça doit être comme dans d'autres langues, y compris en néerlandais, avec de et het), c'est lequel on doit mettre (ou l'autre) : en ? ett ? ou bien (définis)-e, ? -et ? Ça doit dépendre du genre (commun ou neutre, dans lesdites langues).
Oui c'est une question de genre (commun ou neutre dans les L. scandinaves; masculin ou féminin dans nos langues romanes) ou 3 genres: masculin, féminin, neutre en allemand… En fait, la difficulté majeure est d'attribuer un genre aux choses, ce qui se fait de manière totalement arbitraire: par ex. der Mond, die Sonne = le lune, la soleil en allemand, ou der Tisch, der Stuhl = le table, le chaise en russe, c'est la même chose, mais c'est plus facile car la terminaison indique le genre, et on n'a pas à choisir entre les articles.
Citation :
J'ai remarqué une légère analogie entre de (le, la, les) et di & da (cette, ces _ -ci, _-là)
Tout à fait; c'est volontaire. L'article de est une forme affaiblie du démonstratif di/da. Dans les langues indo-européennes, c'est courant, par ex. ang this/that > the, nl. dit/dat > de… le en fr vient du démonstratif latin ille/illum…etc
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Sujet: Re: Uropi 10 Ven 3 Juin 2022 - 20:48
Doj-pater a écrit:
Tout à fait; c'est volontaire. L'article de est une forme affaiblie du démonstratif di/da. Dans les langues indo-européennes, c'est courant, par ex. ang this/that > the, nl. dit/dat > de… le en fr vient du démonstratif latin ille/illum…etc
... et da (uro) ne viendrait-il pas de l'allemand da pour "là" ?
Je continue l'article... là-bas. Dopa, pourrais-tu me donner une petite précision sur le partitiif (cas de déclinaison, notamment) ?
Sinon, pour la question des genres, il y a une véritable frontière entre les langues "naturelles" où règle l'anarchie et l'illogisme le plus total, et les langues construites où, quelle que soit la méthode, ça devient quand même un peu plus logique. On va pas r'venir là d'ssus, y a un fil qui traite le sujet en détail. En tout cas, comme en uropi, en espéranto, en ido ou en aneuvien, un article pour l'ensemble des genres, c'est pas plus mal. Main'nant, il reste à déterminer le rôle de l'article. S'il est essentiel pour déterminer le genre du nom, comme en allemand, où on ne peut pas trouver le genre par le seul nom, évidemment, là... En uropi, il sert à définir (défini, indéfini) le nom, c'est d'jà pas mal.
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Sujet: Re: Uropi 10 Lun 6 Juin 2022 - 14:02
Anoev a écrit:
... et da (uro) ne viendrait-il pas de l'allemand da pour "là" ?
Non, pas du tout… c'est pour ça qu'il faut se méfier de l'étymologie et de l'analogie immédiates Cela dit, il y a sûrement un lien entre this, that, the et there, et der, die, das… et da, mais ce n'est pas évident.
Citation :
Sinon, Dopa, comment traduirais-tu ce dialogue ? — Où sont les ciseaux ? — Près des jumelles.
- Ko se de skise ? - Ner de dalokle
Citation :
Enfin, l'article partitif. En psolat et en uropi, il n'existe tout simplement pas. En psolat, le nom est au génitif, en uropi, je sais pas.
Or særvet àt wadren ni es = Servez-moi de l'eau. Ar beve nor wadren = Ils ne boivent que de l'eau.
En Uropi, il n'y a pas d'article partitif - Serve mo vod = servez-moi eau - Lu piv solem vod
Pour exprimer une quantité limitée, on peut employer ek (quelque, une certaine quantité de, cf ang some) ou u poj = un peu de Rest je ek pan ? = est-ce qu'il reste du pain ? Jed u poj pan ! = mange un peu de pain !
Citation :
En uropi, je suppose qu'on pourrait dire (Confirmation ou démenti, Dopa ?) Av vu frate o sestas?
Tout à fait On peut même utiliser un mot valise: Av vu frastas ? < frate + sestas
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Sujet: Re: Uropi 10 Lun 6 Juin 2022 - 14:21
Bien compris. Pour le dernier, je suppose que frasta, nom décliné en -A, qui est une imbrication double plus qu'un mot-valise (j'ai pas trouvé la charnière), le genre doit être épicène et que le pronom qui lui correspond est he. Quand Idéolexique remarchera (quand ? quand ?), je tâcherai ne pas l'oublier de compléter le pavé de "adelphe".
Itou pour ek et (u) poj.
Donc, c'est le nominatif sans article qui est utilisé, compris-saisi, pour le partitif. Comme j'avais spécifié (ainsi que pour le psolat), y en a pas.
Par exemple, pour
J'ai bu cette eau-là J'ai bu de cette eau-là.
On aurait, selon toute vraisemblance :
i av piven* da vod.
Chez moi, on aurait, respectiv'ment
eg beva æt wadres an (on insiste sur le type d'eau : potable, minérale, parfumée ou non etc.) eg beva æt wadren an (on met l'accent (partitif) sur la quantité, quelle qu'elle soit).
*Ou i pivì, faut voir... Sinon après notre entretien téléphonique, pour dire "j'ai bu de cette eau-là" : on insiste sur la quantité limitée (une partie de la carafe, de la bouteille, du réservoir etc), on pourrait s'en sortir avec i av piven ek da vod, qui affinerait le sens vis à vis de i av piven da vod. Non ?
Je sais que tu nous a parlé abondamment du génitif uropi, mais chez moi, y a toujours quelques zones d'ombre, peut-être parce que l'utilisation du génitif aneuvien diverge dans certains... cas... de figure.
Comment dirais-tu "j'ai bu un peu de ton eau"*? Si u poj est considéré comme un syntagme nominal, il est normal, d'après c'que j'en sais, qu'on puisse dire i av piven u poj ti vodi. Main'nant, le tout c'est comment traduire "il boit peu d'eau". Ici, poj est considéré comme un adverbe. Donc vod est un complément d'adverbe.
Plutôt que de faire un long discours ici, j'te convie à consulter la page des remarques de olyg dans le Slovkneg. Mais c'est pas évident que le Vordar fasse pareil. D'où ma demande de précisions.
Petit à petit, j'ai découvert que le partitif, "peu" et "beaucoup" étaient plus intéressants qu'ils ne paraissaient à prime abord. Raison pour laquelle j'essaie de me renseigner sur ce qui se fait ailleurs.
En uropi, mol correspond à muls (anv) et à much (ang) mole correspondrait à mult (anv) et many (ang). Daske mole signifierait "beaucoup de remerciements" ? Y a un truc que je ne comprends pas trop alors, c'est la syntaxe. Pourquoi pas mole daske ?
*Chez moi, ça donnerait eg beva ùt olygs ted wadren. Cf le lien ci d'ssus. Tu vois : encore wadren, encore le génitif, ici complément de ùt olygs, par ailleurs complément de muls. Tu comprends main'nant pourquoi j'exprime le partitif par le génitif. C'est pas forcément par calque du français, mais c'est surtout comme complément de "une partie de" éludée.
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Sujet: Re: Uropi 10 Lun 6 Juin 2022 - 19:16
En fait, ce n'est pas compliqué du tout: Il faut dire: I pivì (u poj/ek) od da vod ou simplifié en i pivì od da vod (od indique la provenance: l'eau que j'ai bue provient, a été soustraite de cette eau là) ce qui est très différent de i pivì da vod (j'ai tout bu)… il ne s'agit pas ici de génitif qui indique l'appartenance
i av piven u poj ti vodi. Non: i av piven u poj od ti vod*
*Voir le proverbe: Nekun moz dezo: od di vod i v'ne pivo Qui correspond à "Il ne faut pas dire "Fontaine, je ne boirai pas de ton eau"
Citation :
Daske mole signifierait "beaucoup de remerciements" ? Y a un truc que je ne comprends pas trop alors, c'est la syntaxe. Pourquoi pas mole daske ?
Pourquoi pas en effet ? Parce que ces crétins d'Européens cherchent toujours à se faire remarquer: C'est pour ça qu'ils disent: merci beaucoup (et pas beaucoup merci), thank you very much, grazie tante, Ευχαριστώ πολύ, Dziękuję bardzo, Děkuji mnohokrát, Hvala vam puno, Tack så mycket, Mulţumesc mult!
Heureusement que dans le tas, il en en a quelques uns de sérieux qui disent Vielen Dank, muchas gracias
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Sujet: Re: Uropi 10 Lun 6 Juin 2022 - 20:21
Doj-pater a écrit:
Heureusement que dans le tas, il en en a quelques uns de sérieux qui disent Vielen Dank, muchas gracias
Chez moi, on dit hropert.
Alors... hropert.
Sinon on aurait : i gus gazivod pour Eg làjden fyfádren*.
*Là, encore un coup, le génitif°! Par ailleurs, fyfádr réunit à la fois fyfon wádr = l'eau naturellement gazeuse fyfan wádr = l'eau gazéifiée (anct : eau de Seltz). Pour celle-ci, je verrais bien gazizen vod, non ? °C'est notamment le cas avec làjden quand il s'agit d'apprécier quelque chose qu'on consomme, gastronomiquement ou... autrement : eg làjden (ou e klim) nexàvduse (attribué à F. Dolto) eg làjden nexàvdune (attribué à G. de Rais).
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Sujet: Re: Uropi 10 Mar 7 Juin 2022 - 11:58
Oui, gazivod… restons simples, agua con gas: on ne va pas entrer dans les détails pour savoir si elle est gazeuse naturellement ou artificiellement.
En revanche… j'ai réfléchi à l'accentuation en Uropi, une présentation simple, elle aussi…
Accentuation en Uropi * * * * La règle La règle de base est que les mots Uropi sont accentués sur la racine, parce que celle-ci porte le sens du mot. Ce qui signifie que ni les préfixes, ni les suffixes, ni les terminaisons ne sont accentués.
Par conséquent, en dehors des monosyllabes, 80% des mots Uropi sont accentués sur l’avant-dernière syllabe (termes qui ont un suffixe ou une terminaison/désinence). Par ex. vOko, kAte, mAni, Itev, pIrar, vIktad, sErios, pAter, Ovel, ʒIna… (parler, chats, d’homme, irait, poirier, victoire, sérieux, père, oiseau, femme)
Mais ce n’est pas toujours le cas: quand un mot n’a ni suffixe, ni terminaison, la racine accentuée correspond à la dernière syllabe (16,5% des cas), par ex. les verbes au présent: tu ruvòk, i oblàs, ce prosèt, nu incèp …(tu réponds, j’oublie, elle présente, nous comprenons) ou les noms au singulier: aksènt, silàb, pronòm… (accent, syllabe, pronom…)
Par ailleurs, quand la racine est suivie d’un suffixe ET d’une terminaison, l’accent tombe sur l’avant-avant-dernière syllabe, ou antépénultième (3,5% des cas): par ex. kOpor-e, mEtad-i, mOren-is, sEnin-u… (acheteurs, du changement, des morts, de la vieille femme)
Exceptions Comme dit le proverbe, « L’exception confirme la règle », et il y a bien sûr quelques (très peu d') exceptions. - Quelques suffixes et terminaisons sont accentués: -èl (instrument), -ìst (partisan ou specialiste), par ex. kotèl, martèl, avièl, tegèl, vaizèl… rasìst, facìst, dantìst, kubìst…(couteau, marteau, avion, parapluie, valise… raciste, fasciste, dentiste, cubiste…) - La terminaison -ì du passé: detì, vestì, trajì, ʒivì, kotì…(fit, habilla, tira, vécut, coupa…) - La voyelle finale des mots d’emprunt étrangers, par ex. burò, fotò (pour ne pas les confondre avec des infinitifs: voko, liso… parler, lire), taksì (≠ adjectifs en -i: miki, lovi… petit, joli), klicè (≠ pluriels en -e: vorde, rode… mots, racines), menù (≠ génitifs en -u: himu, vernu… d’hiver, de printemps)
L’accent écrit Quand la dernière syllabe d’un mot est accentuée, elle prend un accent écrit: `, par ex. motòr, històr, metàl, pedàl, persòn, nasiòn, motìv, pasìv, servìz, delìz, natùr, futùr… (moteur, histoire, métal, pédale, personne, nation, motif, passif, service, délice, nature, futur…) Quand cette dernière syllabe risque d’être confondue avec un suffixe, on doit garder l’accent écrit au pluriel et au génitif également: par ex. likor (laitier) ≠ likòr (liqueur) > likore ≠ likòre (laitiers ≠ liqueurs), domor (habitant) ≠ domòr (demain) > domori (d’habitant) ≠ domòri (de demain)
Déplacement exceptionnel de l’accent En Uropi, comme en italien, il n’y a jamais plus de deux syllabes après l’accent. Par ex. Politik > politiki, politikim (la politique, politique (adj.), politiquement). Mais si dans politikore (politiciens) on garde l’accent sur le premier -i-, on aura 3 syllabes après l’accent, ce qui est difficile à prononcer. Si bien que la règle N°2 dit que l’accent tombe avant le dernier suffixe. Dans politik, -ik est le dernier et unique suffixe, l’accent tombe donc sur le premier -i-: politik, mais dans politikor, le dernier suffixe est -or, l’accent tombe donc sur le deuxième -i-:politikor, politikore, politikoris (politicien, politiciens, de politiciens).
Anoev Modérateur
Messages : 37621 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
Sujet: Re: Uropi 10 Mar 7 Juin 2022 - 12:12
J'ai vu que tu étais dans l'coin, j'espère que tu as reçu ton coup de fil urgent.
J'ai traité gazo, j'aimerais bien que tu y jettes un œil, pour si des fois... (j'ai eu des hésitations ; en plus, j'ai pas vraiment été aidé, ni par le Wiktio, ni par le ridicule nombre de traductions dans les différents idéodicos)..
Autre chose : bosse. Je n'ai trouvé qu'une seule traduc dans le Vordar (tassure-toi, t'es pas l'seul !). Toutefois, j'aimerais bien savoir laquelle des trois y s'agit, si gob ne traduit pas ces trois sens : :excroissance naturelle de certains animaux :déformation du tronc anatomique (j'abrège) :trace de choc sur une anatomie ou sur aut'chose (une plaque de tôle, par exemple).
Voilà, c'est du moins c'que j'ai r'tenu, parce que le Wiktio ne manque pas de définitions, pour certaines d'entre elles, c'est le silence total (y compris chez moi !) côté idéodicos.
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Pœr æse qua stane:
Pour ceux qui restent.
Anoev Modérateur
Messages : 37621 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
Sujet: MEA KVLPA !!! Mar 7 Juin 2022 - 18:04
Anoev a écrit:
Bien compris. Pour le dernier, je suppose que frasta, nom décliné en -A, qui est une imbrication double plus qu'un mot-valise (j'ai pas trouvé la charnière)...
... eh ben j'devais avoir une mauvaise vue ! ou ben, démoralisé par la panne d'Idéolexique j'devais être fatigué ! Frasta est bel et bien un mot-valise, la charnière y est bien ! c'est le T, qui est commun à frat et à sesta !
Le plus effarant, dans l'histoire, c'est que frasta avait été traité... par moi, et j'avais mis en relief ladite charnière ! Il est vrai qu'hier, Idéolexique était encore en charpie et je ne pouvais rien vérifier, 'videmment !
Aut'chose de complètement différent : j'ai bien trouvé obvizi, dans la foulée de "évident", mais j'ai quelque chose qui fait... obstacle à ma compréhension de l'étymologie.
Y a bien viz, pour "vue", là, parfait ! Y a bien aussi -I comme suffixe adjectif, là aussi, pas d'problème ! Le problème, eh ben... c'est ob- J'ai vu dans la grammaire de l'uropi (chapitree des préfixes), ça :
Je vois pas en quoi quelque chose d'évident puisse être un obstacle à la vue, bien au contraire ; d'autant plus que, d'après les exemples cités dans ce paragraphe, j'y voyais plus ou moins une idée d'insistance, d'augmentatif* ou quelque chose dans l'genre, dans ce cas, effectiv'ment obvizi pourrait plutôt bien aller. Je crois que ce qui achoppe, c'est pas vraiment le choix du mot, mais plutôt l'explication du Vordar grammatical qui me semble trouble. Pas à toi ?
Du coup, pour la page, j'ai préféré rester vague... en attendant mieux.
*C'est surtout à obfàl et à obteno que j'ai pensé, pour l'insistance. J't'assure, y a quelque chose à creuser, je parierais que je ne suis pas le seul à pas comprendre.