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Sujet: Re: Uropi 10 Mar 8 Nov 2022 - 17:21
Bon, y a une tripotée de définitions pour chacun des deux noms. J'comprends un peu le désappointement de Dopa à ce sujet ! En ce qui m'concerne (mais j'fais pas partie du comité uropi), j'me suis basé sur la première de chaque, environ, j'vais pas détailler ici.
Troubadour mécréant a écrit:
Le sens élargi de jour pour journée+nuitée est une extension de langage.
Ah bon ? Moi, j'pensais que justement, le sens premier de "jour", c'était les 24 h (pas celles du Mans, mais celle de 0:00 à 0:00 si c'est la date qu'on a en tête).
En fait, une nuitée, c'est une unité (d'ailleurs c'est un anagramme) de temps de séjour (en nuits) à l'hôtel* ou de temps de travail pour un... nuiteux.
*Bref, l'hôte reste quatre nuits, mais paie trois nuitées, compte tenu du houiquènde, si l'hôte lui fait une fleur.
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Oliel
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Sujet: Re: Uropi 10 Mer 9 Nov 2022 - 0:21
Mais si on va chercher toutes les possibilités... et qu'on garde ce qui est pertinent... On se retrouvera avec le français... -ée marque du progressif... Mais "nuitée" sonne comme un diminutif ou un euphémisme. Qui a besoin de décrire la nuit sous l'angle progressif ? "Il passa la nuitée à dormir." Et quel est le mot pour désigner une période de 24h si non journée ?
Anoev Modérateur
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Sujet: Re: Uropi 10 Mer 9 Nov 2022 - 9:39
Oliel a écrit:
Mais si on va chercher toutes les possibilités... et qu'on garde ce qui est pertinent... On se retrouvera avec le français... -ée marque du progressif... Mais "nuitée" sonne comme un diminutif ou un euphémisme. Qui a besoin de décrire la nuit sous l'angle progressif ? "Il passa la nuitée à dormir." Et quel est le mot pour désigner une période de 24h si non journée ?
"Nuitée" a une acception très particulière, comme j'ai vu là. Elle ne remplace pas vraiment "nuit". C'est toujours "il a pu dormir toute la nuit et une partie de la journée", mais "notre chaîne d'hôtels a enregistré deux cent-cinquante nuitées de moins l'année dernière". Et pour la période de 24 heures, eh ben, c'est... le jour, tout simplement.
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Doj-pater
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Sujet: Re: Uropi 10 Mer 9 Nov 2022 - 14:33
Bon je viens encore d'effacer toute ma réponse: je n'ai plus qu'à tout recommencer
Anoev a écrit:
j'm'étais dit que deux cas de déclinaison seulement, c'était à la fois trop et trop peu. Main'nant que j'me suis habitué aux déclinaisons aneuviennes (à quatre cas), je me dis que c'est trop peu. …L'accusatif est utile, même pour les noms, j'm'en suis rendu compte. Je me demande bien pourquoi Otto l'eût shunté.
Tu réagis vis à vis de l'accusatif comme moi je réagis vis à vis du datif et du vocatif : pour les pronoms. Moi, j'ai réagi différemment, je m'suis dit "puisque les pronoms et les noms peuvent avoir les mêmes fonctions, je dois les traiter de la même manière ; je mets un accusatif aux pronoms ? j'dois faire pareil pour les noms".
Moi, j'ai régi en fonction des langues que j'ai apprises: italien, espagnol: pas de déclinaisons, anglais: un seul cas; le génitif "cas possessif", allemand 4 cas, grec moderne 3 cas (et demi si on compte les restes de vocatif), russe 6 cas… (je viens justement de faire un exercice où il faut choisir entre accusatif et génitif pour les c.o.d… charmante soirée !)
J'ai choisi la simplicité: étant donné que ni l'allemand, ni le grec n'ont un accusatif pour les noms féminins et neutres (et ça marche très bien), pourquoi s'embarrasser d'un accusatif ? Pour les pronoms personnels, c'est différent: toutes ces langues auxquelles on peut rajouter les autres langues romanes, germaniques et slaves (y compris celles qui ont éliminé les déclinaisons), ont un accusatif et même parfois un datif pour les p.p. Cela n'alourdit pas la phrase comme les accusatifs du nom et de l'adjectif, bien au contraire: U. Dez ja mo ! ≠ Eo. Diru ĝin al mi et I viz da bel roj roze ≠ Mi vidas tiujn belajn ruĝajn rozojn
Pour le génitif, je suis sur la même longueur d'onde que Jespersen (influencé comme moi par l'anglais et les L.scandinaves): c'est le cas qui a le mieux résisté (par ex. le roumain, seule langue romane à avoir conservé le génitif) et c'est aussi un cas à part: il appartient exclusivement au groupe nominal et n'est jamais complément du verbe (sauf en russe parfois, ha, ha, ha…)
Citation :
Quant au contexte, j'm'en méfie comme de la peste. La preuve, des phrases comme "je l'aime comme sa fille", le contexte ne peut pas faire grand chose ! Je suis un amoureux fou de l'explicite.
Si, le contexte permet de connaître ou d'anticiper les sentiments de tel ou tel protagonsite, d'ailleurs on dirait plutôt "je l'aime autant que sa fille" Si c'est le copain de la fille en question, la phrase est sans ambigüité. (autant que j'aime sa fille) Si c'est le beau-père de la fille en question, c'est aussi parfaitement clair (autant que sa fille l'aime)
Anoev Modérateur
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Sujet: Re: Uropi 10 Mer 9 Nov 2022 - 15:12
Doj-pater a écrit:
Pour le génitif, je suis sur la même longueur d'onde que Jespersen (influencé comme moi par l'anglais et les L.scandinaves): c'est le cas qui a le mieux résisté (par ex. le roumain, seule langue romane à avoir conservé le génitif) et c'est aussi un cas à part: il appartient exclusivement au groupe nominal et n'est jamais complément du verbe (sauf en russe parfois, ha, ha, ha…)
... ben tu vois...
Tu fais comme tu l'sens ; li l'comité l'sent comme toi, c'est encore mieux. Moi, j't'ai dit comme je l'sentais. J'vais pas encore enfoncer l'clou, du moins pas ici (dans l'fil que tu sais, j'peux m'permettre)
Dopa a écrit:
Si, le contexte permet de connaître ou d'anticiper les sentiments de tel ou tel protagonsite, d'ailleurs on dirait plutôt "je l'aime autant que sa fille" Si c'est le copain de la fille en question, la phrase est sans ambigüité. (autant que j'aime sa fille) Si c'est le beau-père de la fille en question, c'est aussi parfaitement clair (autant que sa fille l'aime)
Pour ce qui est du contexte, ma fois, j't'ai dit c'que j'en pensais :
Citation :
Quant au contexte, j'm'en méfie comme de la peste.
même si, quelquefois, ça m'arrive de m'en servir. Il faut ce que celui-ci apparaisse dans la phrase.
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Sujet: Re: Uropi 10 Mer 9 Nov 2022 - 17:01
L'Uropi tient compte de l'évolution des langues indo-européennes, toujours vers une plus grande simplicité:en se débarrassant des déclinaisons et des conjugaisons complexes (comme en russe pour les unes, en italo-espagnol pour les autres), par exemple le hindi n'a plus les déclinaisons du sankrit: il lui reste 2 cas: cas sujet et cas oblique.
L'Uropi se situe vers la pointe de cette simplification, proche de l'anglais pour la grammaire. Il aurait pu être le produit de cette évolution naturelle, sauf bien sûr pour le lexique qui obéit également à d'autres critères.
Pour le génitif, j'adhère à l'argumentation de Jespersen dans An international language que j'ai commentée dans mes 4 articles sur Jespersen et le Novial (voir le lien ci-dessus)
Citation :
Pour ce qui est du contexte, ma fois, j't'ai dit c'que j'en pensais :
Citation :Quant au contexte, j'm'en méfie comme de la peste.
Citation :
même si, quelquefois, ça m'arrive de m'en servir.
Moi, ce qui me gêne, ce sont ces phrases sorties de tout contexte (ou d'un livre de grammaire) La langue sert à communiquer, donc elle ne s'emploie que dans un contexte où plusieurs personnes se rencontrent. Je ne dis pas que le contexte lui-même ne puisse pas être source d'ambigüité, mais la plupart du temps il clarifie les choses. Il est rempli d'éléments de communication non verbale: sourires, moue, grimaces, larmes, air courroucé, triste, indifférent… etc.
Citation :
C'est cette disparité de sens des COI qui m'a incité à "distribuer" le datif vers les trois autres cas. Comment traites-tu ces différences ?
Faites attention aux véhicules en traversant = Itan tra de strad, pocere de vaikle: il faut mettre itan tra de strad avant, sinon on pourrait penser que ce sont les véhicules qui traversent J'ai loué une chambre à son cousin (j'ai pris une chambre en location, c'est son cousin à elle qui me l'a ... louée) I litì u kamar od hi kuzin ≠ i litì u kamar po hi kuzin = à son cousin (pour lui) J'ai parlé pour toi (en ton nom) = i vokì po ta (in ti nom o in ti favòr).
Anoev Modérateur
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Sujet: Re: Uropi 10 Mer 9 Nov 2022 - 18:23
Doj-pater a écrit:
Faites attention aux véhicules en traversant = Itan tra de strad, pocere de vaikle: il faut mettre itan tra de strad avant, sinon on pourrait penser que ce sont les véhicules qui traversent.
Là, j'dois bien avouer que la relex du français pour le gérondif m'a bien aidé !
Ma phrase est, pour cet exemple, or rœdhite nir vihkùleve las kàwun = Faites attention aux véhicules en traversant.
C'est le las qui change tout ! si c'est les véhicules qui traversent, ça donne : or rœdhite nir vihkùleve kàwun, et là, on voit bien que vihkùleve (pourtant au circonstanciel) est bien le sujet de kàwun (véhicules traversant, véhicules qui traversent). Las (comme "en", en français*) empêche ça. Donc or est à la fois sujet de rœdhite et de las kàwun°.
Doj-pater a écrit:
I litì u kamar od hi kuzin.
Malgré un seul verbe pour "louer", l'uropi s'en sort plutôt bien, grâce aux prépositions.
Toutefois, pour celle-ci : i litì u kamar po ci kuzin, j'ai un petit doute :
Est-ce que c'est (comme je suppose) : j'ai mis une chambre en location et c'est son cousin qui est locataire ? auquel cas, j'ai eg alqisa ùt suvrœms ni ed kœsyndax kan ; ou est-ce que c'est "j'ai pris une chambre en location, j'en suis locataire, mais c'est son cousin qui va l'occuper (pour son cousin, avec po comme préposition uropie) ? auquel cas, j'ai eg alqina ùt suvrœms pœr ed kœsyndax kan.
Jaki detàil kont = æq lept rœṅte = chaque détail compte.
Doj-pater a écrit:
i vokì po ta (in ti nom o in ti favòr).
Si c'est "en ton nom" (à ta place, parce que tu n'étais pas là), c'est, comme j'ai mis là-bas : eg lokùta pœr ov. Le circonstanciel indique bien la provenance (toi), mais aussi l'émoignement, il peut exprimer là, la même chose que l'ablatif latin.
Si c'est "en ta faveur" (je parle à quelqu'un d'autre en plaidant ta cause, peut-être parce que l'autre ne veut pas t'entendre personnellement), la phrase aneuvienne devient eg lokùta pœr os.
Le pœr (traduction de po (uropi), est bien important, compare ces deux phrases : àt alvokadu lokùt pœr ed klindus = l'avocat parle pour son client (cf ci d'ssus, par exemple, en s'adressant au procureur) ; àt alvokadu lokùt ni ed klindus = l'avocat parle à son client (il s'adresse directement au cient).
Inter à déménager prochainement.
°Bon, évidemment, j'aurais pu m'en sortir plus originalement, avec or kàwun rœdhite nir vihkùleve. Là, on voit clairement que or est sujet des ceux verbes : celui au participe et celui à l'impératif... sauf que... sauf que or kàhwun est un présent progressif (sujet avec un participe juste derrière), et ce conseil de prudence ne vaut que si l'accompagnateur et les élèves sont déjà sur place et que les élèves ont déjà commencé à traverser. La phrase avec las peut être prononcée PARTOUT, dans une salle de classe, par exemple.
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Dernière édition par Anoev le Mer 9 Nov 2022 - 20:10, édité 1 fois (Raison : Fautes d'orthographe aneuvienne)
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Sujet: Re: Uropi 10 Mer 9 Nov 2022 - 19:33
Anoev a écrit:
Malgré un seul verbe pour "louer", l'uropi s'en sort plutôt bien, grâce aux prépositions.
Toutefois, pour celle-ci : i litì u kamar po ci kuzin, j'ai un petit doute :
Est-ce que c'est (comme je suppose) : j'ai mis une chambre en location et c'est son cousin qui est locataire ? ou est-ce que c'est "j'ai pris une chambre en location, j'en suis locataire, mais c'est son cousin qui va l'occuper (pour son cousin, avec po comme préposition uropie) ?
Non, il y a deux* verbes pour louer: alito = mettre en location et lito = prendre en location I alitì u kamar a hi kuzin = j'ai loué une chambre à son cousin (j'en suis le propriétaire) I litì u kamar po hi kuzin = j'ai loué une chambre pour son cousin (je me suis occupé des démarches)
Il y en a même un troisième: lobo (> lobe = les louanges) "Lobem de Sir!" dezì de prist "louons le Seigneur!" a dit le prêtre
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Sujet: Re: Uropi 10 Mer 9 Nov 2022 - 20:03
Doj-pater a écrit:
Non, il y a (au moins) deux verbes pour "louer" : alito = mettre en location et lito = prendre en location I alitì u kamar a hi kuzin = j'ai loué une chambre à son cousin (j'en suis le propriétaire) I litì u kamar po hi kuzin = j'ai loué une chambre pour son cousin (je me suis occupé des démarches)
Bravo ! au temps pour moi !!!
donc lito = alqin alito = alqis.
J'aime bien cette façon de procéder : j'm'y r'trouve un peu.
T'as opté pour "son cousin à lui" (et non "à elle" comme j'avais démarré), je suis donc le mouv'ment, et on a, par conséquent :
I litì u kamar1 po hi kuzin = Eg alqină ùt suvrœms pœr ed kœsyndax dan.
Correspondance limpide entre nos deux langues.
Pour "j'ai loué une chambre à son cousin" (c'est lui qui en est le proprio), ça serait :
I litì u kamar od hi kuzin. Du coup, toi, tu changerais de préposition (od au lieu de a) comme moi, je change de cas (circonstanciel au lieu de l'accusatif) en gardant ni, non ?
1 J'ai bien kamer chez moi pour "chambre", mais dans celle-ci, il n'y a (en principe²) pas de lit : chambre des députés, _ à air, _ à gaz, d'écho, musique de chambre, et j'en passe. Pas trop loin de l'anglais chamber, en somme, sauf que j'ai vu là que ça pouvait être éventuellement le synonyme de bedroom ; ce qui n'est pas du tout le cas chez moi ; rien à voir avec kàm3, chez moi, qui signifie pourtant "couchette", voire "châlit"4(2). 2 Musique de chambre : kamari muzik = kamermúsik. C'est pas forcément des berceuses qu'on y joue ! C'est, comme tu t'en doutes, des musiques composés pour des petites formations jouant dans des salles de dimensions réduites (donc pas une philarmonie ou un opéra !), donc une dizaine d'instrumentistes, voire douze grand maximum ! 3 Y a bien kam, en uropi, mais ça n'a rien à voir, c'est une pierre ; bon j'vais pas m'lancer dans les traductions aneuviennes, ni sur les analogies (sommier en pierre), parce que là, on en finit pas ! 4 J'ai pas trouvé dans le Vordar ; à un moment donné, j'ai bien pensé à leduj, mais j'suis pas assez sûr de moi. Leduj, que j'ai pas vu non plus pourrait bien signifier "pucier, nid à punaises" ou quelque chose d'approchant. Est-ce que tu as des inspirations d'ce côté-là ?
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Sujet: Re: Uropi 10 Jeu 10 Nov 2022 - 11:50
Il y a peu être un rapport entre kamar = chambre et kam = pierre en PIE *kamarehₐ = voûte (voûte de pierre ?) > chambre voûtée Kam vient du slave: rus kamen' = pierre, v.slave kamy, letton akmens = pierre, gr akmôn = enclume < PIE *h₄ékmōn = pierre > sanskrit áśman- = pierre > hindi āsmān + pers āsmān, kurde asûman, tadjik osmon = ciel Comment paase-t-on de la pierre au ciel ? Encore une fois, le ciel, vu par les tribus du néolithique comme une voûte de pierre… (les Gaulois craignaient bien que le ciel ne leur tombe sur la tête comme une voûte qui s'effondre)
Lit, couche, couchette En Uropi tous ces mots viennent de la racine i-e *legh- = se coucher, être couché > Ur. leʒo = id > led (cf it letto, lat lectus) = lit, leʒia = couche, litière, leʒit = couchette (ou ledit = petit lit, kampiled = lit de camp… etc)
Oliel
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Sujet: Re: Uropi 10 Jeu 10 Nov 2022 - 12:07
Doj-pater a écrit:
Il y a peu être un rapport entre kamar = chambre et kam = pierre en PIE *kamarehₐ = voûte (voûte de pierre ?) > chambre voûtée Kam vient du slave: rus kamen' = pierre, v.slave kamy, letton akmens = pierre, gr akmôn = enclume < PIE *h₄ékmōn = pierre > sanskrit áśman- = pierre > hindi āsmān + pers āsmān, kurde asûman, tadjik osmon = ciel Comment paase-t-on de la pierre au ciel ? Encore une fois, le ciel, vu par les tribus du néolithique comme une voûte de pierre… (les Gaulois craignaient bien que le ciel ne leur tombe sur la tête comme une voûte qui s'effondre)
Lit, couche, couchette En Uropi tous ces mots viennent de la racine i-e *legh- = se coucher, être couché > Ur. leʒo = id > led (cf it letto, lat lectus) = lit, leʒia = couche, litière, leʒit = couchette (ou ledit = petit lit, kampiled = lit de camp… etc)
Et Gaia conçu Ouranos plus grand que elle pour qu'il puisse s'allonger sur elle et la couvrir complètement.
Anoev Modérateur
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Sujet: Re: Uropi 10 Jeu 10 Nov 2022 - 12:11
Doj-pater a écrit:
Lit, couche, couchette En Uropi tous ces mots viennent de la racine i-e *legh- = se coucher, être couché > Ur. leʒo = id > led (cf it letto, lat lectus) = lit, leʒia = couche, litière, leʒit = couchette (ou ledit = petit lit, kampiled = lit de camp… etc)
Bien, ça : donc, je r'viens à mon violon d'Ingres :
leʒitivagòn = voiture-couchette
Et pourtant, j'ai vu sopivagòn (voiture pour dormir) pour "wagon-lit", là où je m'attendais à trouver kamivagòn. Comment fais-tu alors la différence
Cela dit, sopivagòn peut être intéressant quand il s'agit de représenter l'ensemble des voitures pour places couchées d'un train. Cela dit, qu'en est-il alors de ces voitures ?
Complètement différent : fais-tu une différence entre la pierre brute (du caillou à la roche) et la pierre taillée (un immeuble en... pierre de taille, la pierre de Rosette, pierre tombale, et j'en passe). Pour éviter de faire des allers-retours pour si peu, j'te donne mes trads ici : stoon & lith.
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Sujet: Re: Uropi 10 Jeu 10 Nov 2022 - 18:40
Oliel a écrit:
Et Gaia conçu Ouranos plus grand que elle pour qu'il puisse s'allonger sur elle et la couvrir complètement.
Tout à fait: c'est très sexuel
Anoev a écrit:
Et pourtant, j'ai vu sopivagòn (voiture pour dormir) pour "wagon-lit", là où je m'attendais à trouver kamivagòn.
Bien sûr que c'est sopivagòn, comme en anglais sleeping car, al. Schlafwagen, nl. slaapwagen, da sovevogn, sué sovvagn, rus спальный вагон, pol wagon sypialny, tch spací vůz, croate spavaća kola… autrement dit des wagons/voitures équipés pour qu'on puisse y dormir
Quant à kamivagòn "wagon de pierre(s)", je ne vois pas… ne pas confondre avec l'espagnol coche-cama
Doj-pater
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Sujet: Re: Uropi 10 Jeu 10 Nov 2022 - 19:19
Pour changer un peu de sujet:
Relativi pronome in Uropi * * * * Une des particularités de l'Uropi est qu'il a des pronoms relatifs et des conjonctions différents des pronoms et adverbes interrogatifs. Ceux-ci commencent tous par un W- (par ex. we, wa, wo…), alors que ceux-là commencent par un K- (ke, ka, ko…)
Les pronoms relatifs sont: WE, WEN, WEJ, WO… (qui, que, dont, où…)
WE est sujet et WEN objet par ex. De man WE vok = l'homme qui parle - De kat WEN in viz = le chat que je vois
On emploie toujours WEN avec les prépositions: A WEN, OD WEN, KI WEN… par ex. De kid A WEN i vok = l'enfant à qui je parle
De kolèg KI WEN i jeg tenìs = le collègue avec qui je joue au tennis De famìl OD WEN he ven = la famille dont il vient
WEJ est le génitif de WE (we + i, cf rus. чей, it cui, esp cuyo, ang whose, al wessen…) Il correspond toujours à un complément de nom par ex. De vag mi patri se blu > Mi pater WEJ vag se blu = mon père dont la voiture est bleue
Le problème de DONT Dont peut être complément de nom (génitif en Uropi) = WEJ par ex. Di bib av u seni krova > De bib WEJ krova se seni = le livre dont la couverture est vieille
ou complément d'un verbe dans ce cas, on n'emploi pas wej, mais WEN avec la préposition appropriée par ex. voko ov = parler de > De pol OV WEN i vok = la ville dont je parle soino ov = rêver de > De ʒina OV WEN i soin = la femme dont je rêve veno od = venir de > De famìl OD WEN he ven = la famille dont je suis issu
WO renvoie toujours à un lieu par ex. De pol WO i genì = la ville où je suis né; De maristà WO nu it in vake = la station balnéaire où nous allons en vacances
Il ne renvoie jamais à un moment dans ce cas-là, on emploie WAN = quand par ex. de dia wan… de mon wan… de jar wan… = le jour où… le mois où… l'année où… De dia wan i vizì Peter = le jour où j'ai vu Pierre
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Sujet: Re: Uropi 10 Jeu 10 Nov 2022 - 21:09
Je comprends un intérêt, ça permet d'employer des racines un peu différentes et de respecter différents type de langue IE, notamment la distinction w/k. Mais je maintiens que c'est l'une des rares règles uropi (en plus du he à l'anglaise, qui lui, me hérisse_de : er, fr : il, it (lui,egli)), que je trouve étrange dans la mesure où nombre de langues IE occidentales aussi bien côté romanes (français, italien) que germaniques (dans une moindre mesure l'anglais maintient le who et l'allemand wo, de même wenn/wann (quand) restent quand même très proches, si je ne me trompe pas), évitent et ne suivent pas.
Il reste les langues slaves que je ne connais pas ou guère (j'ai bien regardé des méthodes pour un peu apprendre le russe, mais bon..) qui peut être font aussi cette distinction relatif/interrogatif.
Niluusu kivanu ki-so∂em-korondo-s-uvi gu koyoodnißju. (dudyi) / Midevim iſeet dotſe iJebiriotoẏot éß umowonêyû. (∂atyit) Je rêve que les humains deviennent les jardiniers de la vie dans le système solaire.
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Sujet: Re: Uropi 10 Ven 11 Nov 2022 - 12:27
Velonzio a écrit:
Je comprends un intérêt, ça permet d'employer des racines un peu différentes et de respecter différents type de langue IE, notamment la distinction w/k. Mais je maintiens que c'est l'une des rares règles uropi …que je trouve étrange
Ce qui est bizarre, c'est plutôt que ces pronoms aient deux fonctions qui n'ont absolument rien à voir l'une avec l'autre: la fonction interrogative et la fonction relative: L'homme qui parle… et Qui parle ?
Cette bizarrerie remonte sans doute à l'indo-européen puisqu'on la retrouve dans différentes familles i-e pourtant personne ne s'étonne que l'on dise: Fais comme tu veux… et comment fais-tu ? Do as you like… et How do you do it ? Der Mann, der spricht… et Wer spricht ? L'uomo che parla… Chi parla ? Sué. mannen som talar… et Vem talar?
Cette différence ne concerne donc pas seulement les langues slaves, mais elle apparaît comme une exception, alors qu'elle devrait être la règle: rus Человек, который говорит… et Кто говорит? Pol: Osoba, która mówi…et Kto mówi? tch: Člověk, který mluví … et kdo mluví?, slo. Človek, ki govori… et Kdo govori? Hindi: vah ādmī jo bolta hai… et kaun bolta hai? = l'homme qui parle… Qui parle ?
Et si on sort du domaine i-e on retrouve une différence: Finnois: mies, joka puhuu… et Kuka puhuu?, hongrois: a férfi, aki beszél… et Ki beszél?…même si l'on prend une langue africaine comme le lingala, on a: moto oyo alobaka… et Nani alobaka?
Bon, tu vas peut être me dire que les 2 sont apparentés: kto/ktora, joka/kuka, aki/ki… mais c'est le cas aussi en Uropi: we/ke, wa/ka, wen/ken, wo/ko, wan/kan…
Citation :
en plus du he à l'anglaise, qui lui, me hérisse_de : er, fr : il, it (lui,egli))
Tiens donc ? Pourquoi ? On ne peut pas avoir des pronoms personnels exclusivement romans Le he a un look anglais, mais la prononciation diverge: = hé qui se rapproche de "er", mais aussi et surtout du "hij" (= heï) néerlandais, du "han" suédois, da, nor, du hän finnois Le i = je se prononce lui aussi très différemment du I anglais: /i/comme en dialecte poitevin-saintongeais ou en bavarois. Le L en Uropi a été réservé à la 3e personne du pluriel: lu = ils, elles (it: li, le, loro, fr. les, leur)
Anoev Modérateur
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Sujet: Re: Uropi 10 Ven 11 Nov 2022 - 13:16
Doj-pater a écrit:
Le he a un look anglais, mais la prononciation diverge: = hé qui se rapproche de "er", mais aussi et surtout du "hij" (= heï) néerlandais, du "han" suédois, da, nor, du hän finnois.
Le He uropi n'a de point commun avec son homographe anglais que le H, qui n'est pas muet, mais qui est fricatif glottal : [h].
Dopa a écrit:
Le i = "je" se prononce lui aussi très différemment du I anglais: /i/ comme en dialecte poitevin-saintongeais ou en bavarois.
le i (minuscule en uropi sauf en début de phrase) serait plus apparenté, pour sa prononciation, à la lettre I et non à l'anglais. On peut l'apparenter au néerlandais ou au flamand ik. Mais y aurait aussi le franc-comtois "i".
Bon, j'te cacherai pas qu'chez moi, y a aussi un i, mais il n'a rien à voir avec un quelconque pronom personnel, pas même gallo pour "il", puisque c'est l'adjectif le plus fin de la langue aneuvienne : il représente ce qu'il signifie : "fin".
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Velonzio Noeudefée Référent Actualités
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Sujet: Re: Uropi 10 Ven 11 Nov 2022 - 14:20
Pour les pronoms, si tu veux tu restes le maître de l'uropi. Juste tu dis bien que la proximité entre interrogatif et relatif était peut etre déjà présente en PIE, ce serait donc un héritage. L'uropi qui se veut inspiré du PIE et inter langue IE moderne, doit il respecter la logique de différencier ce qui parfois est le cas en langue IE, mais surtout dans des langues non IE ou au contraire régulariser le même double emploi, ce qui souvent est le cas mais pas tout lectrmps chez les langues IE. Comment choisir entre logique, héritage et régularité, là c'est à toi de voir et comment le justifier. L'avantage c'est que ça se correspond en uropi.
Maintenant à l'aspect et en etudiant le début de l'uropi l'influence anglaise ou même dans une moindre mesure une romane me paraît évidente (simplicité des syllabes, 5 voyelles, nombreuses finales vocaliques) et également non négligeable (pour anglais, voire romane), ce n'est pas forcément le cas d'autres langues (allemand, francais pourtant considérées comme SAE ou même italien). En tout cas, c'est peut être personnel, mais c'est l'effet que me fait ce he. Mais à l'heure actuelle il est difficile sinon de kotaviser de s'abstenir de toute influence anglaise. Bien que le Royaume Uni ait toujours été une épine pour l'UE. Linguistiquement ce 2/3 de sabir latino roman sur substrat germanique absolument complexe car intuitif et avec une conception de l'aspect achevé anti SAE reste un beau pont/point milieu entre langues romanes et langues germaniques.
Je reste personnellement plus convaincu de l'uropi (au moins pour l'europe) que de l'esperanto.
Niluusu kivanu ki-so∂em-korondo-s-uvi gu koyoodnißju. (dudyi) / Midevim iſeet dotſe iJebiriotoẏot éß umowonêyû. (∂atyit) Je rêve que les humains deviennent les jardiniers de la vie dans le système solaire.
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Sujet: Re: Uropi 10 Ven 11 Nov 2022 - 17:58
Velonzio a écrit:
Pour les pronoms, si tu veux tu restes le maître de l'uropi.
Là comme ailleurs, on a recherché un certain équilibre entre les langues:
i (anglais-francomtois-saintongeais-bavarois) sans parler de l'italien io tu (toutes les langues i-e ou presque sauf l'anglais et le grec: tu, tum, du, ty, ti, te…) he (Nl, ang, scand.) ce (ang, gaélique sí, finnois se, Bengali sē) je (hindi: yeh = il neutre, ceci, lituanien: jis, ji = il, elle) nu (fr nous, it noi… + slav nas = na accus.) vu (fr vous, it. voi, slave: vy, vi… vas = va) lu (roman: it. li, le, loro, esp. los, las, les, fr. les, leur)
Citation :
Juste tu dis bien que la proximité entre interrogatif et relatif était peut etre déjà présente en PIE, ce serait donc un héritage.
Oui, mais des pronoms relatifs et interrogatifs différents, c'est aussi un héritage (voir les exemples ci-dessus) Entre 2 héritages, nous avons choisi le + logique
Avec tout le reste, je suis d'accord avec ce que tu dis Quand on fait des comparaisons, on voit qu'en dehors de la grammaire et des mots courts, l'anglais n'a pas tellement influencé l'Uropi. Au niveau du lexique (et de la prononciation) c'est l'italien qui arrive nettement en tête
Doj-pater
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Sujet: Re: Uropi 10 Dim 13 Nov 2022 - 12:21
Tej - le thé ****
De du maj intranasioni vorde in mold, wen un find in nerim tale lingas se kafa we ven od Arabi, id tej we ven od Cini 茶 usvoken slogan de regione: ‘tcá’ o ‘te’’.
‘Tcá’ we davì cha, чай, chai, τσάι, çay… ven od Mandorini (de ofisial Cini linga) id je vaizì do west ki karavàne su de famos silkivaje. Un find ja cevim in Azia (India, Persia…), Osteuropa (Rusia, Tcekia, Rumania, Bulgaria, Grecia), Midostia (Turkia, Arabia…), Nord-id-Ostafrika.
‘Te’’ ven od de sudi Cini Minnan dialèkt. Je vaizì do sud id west tra mar, su de nave kargen ki merke do Europa. Un find di vord: te, té, thé, Tee, tea, teh… in Sudazian isle wim Indonesia, Nord-id-Westeuropa, Sud-id-Westafrika id in tal Amerika, aperen pa de Espàni, Engli id Franci kolonizore, usim in Brazìl wo un dez cha wim in Portugia.
Spoiler:
Les deux mots les plus internationaux, que l’on retrouve dans presque toutes les langues du monde sont le café, termequi vient de l’arabe, et le thé qui vient du chinois: 茶 prononcé selon les régions: ‘tchá’ ou ‘té’’.
‘Tchá’ qui a donné cha, чай, chai, τσάι, çay… vient du mandarin (langue officielle de la Chine) et a voyagé vers l’ouest avec les caravanes sur les célèbres routes de la soie. On le retrouve essentiellement en Asie (Inde, Iran…), en Europe de l’est (Russie, Tchéquie, Roumanie, Bulgarie, Grèce), au Moyen Orient (Turquie, Arabie…), en Afrique du nord et de l’est.
‘Te’’ vient du dialecte Minnan du sud de la Chine. Il a voyagé par mer vers le sud et l’ouest, sur les bateaux chargés de marchandises à destination de l’Europe. On retrouve ce mot: te, té, thé, Tee, tea, teh… dans les îles d’Asie du sud comme l’Indonésie, dans le nord et l’ouest de l’Europe, en Afrique du sud et de l’ouest et dans toute l’Amérique, apporté par les colonisateurs espagnols, anglais et français, à l’exception du Brésil où l’on dit cha comme au Portugal.
Anoev Modérateur
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Sujet: Re: Uropi 10 Dim 13 Nov 2022 - 13:21
Intéressante cette carte ! L'Afrique est carrément coupée en deux nord-sud. Les lusophones font bande à part, aussi bien parmi leurs voisins européens qu'en Amérique°. L'Asie, en grosse majorité, est beige, mais quelques taches vertes font exception. Une seule part du monde, semble-t-il, est toute verte, c'est l'Océanie... du moins à ce qu'il en semble. Y a des pays dans les îlots qui ne figurent pas dans la planisphère, comme Fidji, Kiribati, Vanuatu, et j'en passe. Pour en r'venir aux lusophones, Mis à part le Portugal et le Brésil, tous les pays "beiges" représentent un sorte de "Pangée".
°Toute l'Amérique est verte, à l'exception du Brésil.
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Sujet: Re: Uropi 10 Dim 13 Nov 2022 - 13:38
Oui l'Afrique musulmane a sans doute emprunté "shay" à l'arabe. L'Afrique du sud et de l'ouest correspond aux ex-colonies françaises et anglaises. L'Europe aussi est coupée en deux: nord et ouest = té, Europe de l'est = chaï
Anoev Modérateur
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Sujet: Re: Uropi 10 Dim 13 Nov 2022 - 23:36
Quant à l'Europe centrale, y a un peu des deux : Allemagne, Suisse, Autriche : Tee ; Tchéquie, Slovénie, Croatie : Čaj, du moins, j'suppose. En Europe de l'est, y a quand même les trois États baltes qui sont... en vert (Tee pour l'Estonie). Toute l'Europe balkanique est en beige.
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Sujet: Re: Uropi 10 Lun 14 Nov 2022 - 12:02
Les 3 états baltes* font plutôt partie de l'Europe du nord (avec la Finlande, la Suède… etc.) que de l'Europe de l'est: l'Europe slave orthodoxe qui dit čaj… (y compris la Roumanie qui n'est pas slave, mais dit "ceai" qui se prononce pareil) Il n'y a pas d'exception verte dans la masse jaune de čaj. Sauf peut être la Hongrie qui dit "tea" (té-a), mais ils ne sont ni slaves, ni orthodoxes…
La seule exception dans la masse verte est le Portugal qui a importé "cha"… du Japon ?
* ce qui est intéressant, c'est qu'en lituanien, on dit "arbata", à première vue = ni té ni čaj , mais qui vient probablement du polonais herbata qui, lui, viendrait du néerlandais herba thee (thé aux herbes), ce qui permet de classer ces 2 pays en vert.