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Sujet: Re: Aneuvien 2 Mer 13 Mai 2020 - 19:09
Hyeronimus a écrit:
Comment tu fais quand les deux sens sont possibles? Je pense notamment aux cas où le complément est une proposition, par exemple comment tu distingue "je l'ai rencontrée là où tu es né" de "je l'ai rencontrée quand tu es né"?
Je sais bien que la question ne m'était pas adressée, mais j'ai pas pu m'en empêcher... ici, bien sûr : pas question de troller ! Respectiv'ment :
Eg fyplena kas quav o natyva Eg fyplena kas tev o natyva.
Quav est pris de qua (qui) et est, en principe, un pronom relatif* mais peut, comme ici être utilisé comme conjonction de subordination dær (là) passe complètement à la trappe dans c'cas-là.
Tev (quand) est un dérivé de tep (que : conjonction de coordination). Le -V, spécifique au circonstanciel des noms et des pronoms, a été adapté ici à une conjonction, ici bien circonstancielle (de temps). Aṅtev, postev, pavàrtev, rikyptev... ne sont que des variantes (dialectes) de leurs équivalents en -P.
*À adinqboos quav er livsar cem kaṅvsa naams = L'hôtel où on a séjourné a changé de nom.
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Sujet: Re: Aneuvien 2 Lun 25 Mai 2020 - 0:17
Je viens de lire cette phrase dans la présentation du diarrza dans "Idéolexique" :
Citation :
Le diarrza a 4 cas, comme en allemand, dont 3 : accusatif, datif, génitif, avec une déclinaison qui varie aussi selon le genre.
Peut-on en dire aussi de l'aneuvien ? On serait tenté de dire "oui", puisque la plupart des noms à genres se terminent par un -K ou un -D.
Seulement, y a trois gros couacs !
Les noms qui se terminent par -K (et par -X* à l'accusatif) ne sont pas tous féminins, à commencer par ceux qui terminent par -dak, qui concernent l'humanité masculine (vaxèndak, kœsyndak, doktordak, ifàndak...), mais aussi un paquet de noms neutres, entre autres en -ik, par exemple, mais aussi amonak.
Les noms qui se terminent par -D (et par -Ż à l'accusatif) ne sont pas tous masculins, à commencer par ceux qui terminent par -kad, qui concernent l'humanité féminine (zhùvenkad, frànkad, alvokad, regkad...), mais aussi un paquet de noms neutres, comme merkad, tomod, choklad.
Par ailleurs des noms comme paap, imam, rex, zhitœṅ° ne se terminent ni par -D ni par -dak et sont au masculin. D'autres (un peu moins fréquents) se terminent par n'importe quelle lettre, comme dylka (bon, d'accord : apocope de dylkad) ou vuuri°, sont au féminin.
Donc, en aneuvien du moins, on ne peut pas dire que les déclinaisons soient genrées. En psolat, par contre... Mais bon : les rives du Tibre ont beau être loin de l'Aneuf, elles gardent un semblant (psolat) d'influence.
*Tiens ! comme le chromosome, comme c'est marrant ! mais ça marche pas partout. °Ceux-là peuvent être aussi au neutre.
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Velonzio Noeudefée Référent Actualités
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Sujet: Re: Aneuvien 2 Lun 25 Mai 2020 - 14:23
Intéressant.
Bon ce qui est dit sur le diarrza par moi reste un peu ancien. Car à part dans le dialecte méridional ou du sud, qui genre quasiment tout au masculin et féminin et rend la langue plus machiste, mais aussi plus fluide et chantante, les autres dialectes dont notamment le central, neutralisent beaucoup plus, du coup il y a bien 4 cas, toutefois.
Niluusu kivanu ki-so∂em-korondo-s-uvi gu koyoodnißju. (dudyi) / Midevim iſeet dotſe iJebiriotoẏot éß umowonêyû. (∂atyit) Je rêve que les humains deviennent les jardiniers de la vie dans le système solaire.
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Sujet: Re: Aneuvien 2 Lun 25 Mai 2020 - 16:21
Velonzio Noeudefée a écrit:
Car à part dans le dialecte méridional ou du sud, qui genre quasiment tout au masculin et féminin et rend la langue plus machiste, mais aussi plus fluide et chantante...
Les dialectes aneuviens influent assez peu sur la grammaire, en tout cas, pas de par les genres. Sinon, au niveau des appellations (sous réserve), y aurait bien un dialecte aneuvien qui pourrait éventuellement se rappeler du diarrza du sud, ce serait celui du Pelliant. Dans ce patois, un nexav (enfant), même si c'est un petit garçon, n'a, en principe pas droit au pronom da, mais seulement a (neutre), alors que partout ailleurs, un garçonnet se dit nexàvdak, et lui est attribué le pronom masculin da. Et, comme tu peux voir sur le lien, il y a d'autres particularités (comme la tranche jœn-), qu'on ne retrouve nulle part ailleurs en Aneuf, mais qu'on retrouve sous nos latitudes dans le monde réel ( ). Au fait, comme l'Aneuf est dans l'hémisphère sud, les dialectes les plus "ensoleillés" du pays, se trouvent plutôt au nord, voire au nord-ouest (nord de l'Æstmor, notamment, le seul qui dispose du [æ]°, pour lequel le -E final n'est pas muet, et ou le génitif (par exemple) de filtern est filteren et non filtren comme ailleurs). Par contre, le Pelliant se trouve, lui, au sud du pays, c'est la région de son ancienne capitale. Comme j'avais dit j'me rappelle plus où, dans la nouvelle capitale, Kesna, à une trentaine de kilomètres de l'ancienne, on met un point d'honneur à parler l'aneuvien académique (celui de Nakol, où on dit nexàvdak, cf. plus haut), mais avec l'accent un peu étouffé du sud.
°Le Nord-est a aussi des voyelles bien distinctement prononcées, mais à l'inverse, le A est plutôt postérieur ([ɑ] pour le A standard, [ɑ:] pour AA comme dans "Sfaaraies", et, au fin fond, [ɒ:] pour EA. Ce son est ouvert à l'extrême, plus encore que le [ɔ:] dont l'orthographe est OA partout en Aneuf.
Tiens, pour te faire une autre idée des dialectes du sud aneuvien. Partout ailleurs, contrairement à d'autres consonnes (B, G, V), le D final n'est jamais dévoisé. Eh bien il est dévoisé dans le sud (en principe dans une syllabe non accentuée, mais dans le littoral sud santois, on peut avoir des -D dévoisés dans des syllabes accentués, comme pour le V partout en Aneuf), au point, par exemple, qu'une jeune fille écrite zhùnkad se prononce ['ʒynkʌt], avec une finale quasiment presque comme un chat ([-gɐt]).
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Sujet: Re: Aneuvien 2 Mar 26 Mai 2020 - 9:54
Pour le mot du jour, je rame. Je n'ai même pas "narcisse", ce qui aurait bien pu m'aider.... et encore !
J'ai j'té un œil dans l'wiktio. J'me suis toujours demandé quelle analogie les Grecs ont-ils pu trouver entre une amaryllidacée (j'savais mêm'pas qu'ça s'appelait comme ça : j'l'ai pompé sur le Wiktio) et un type à l'amour-propre surdimensionné (demkímdak en aneuvien). Je sais pas comment j'vais m'sortir de là. C'coup-ci, j'vais pas passer par le kotava, à moins de faire un calque... et encore : je ne sais pas si j'ai "garnir", ça pourrait me dépanner, sinon, j'ai la solution de facilité : nàrki, ce qui pour la jonquille, donnerait zhalàrki.
À réfléchir, donc, pour d'éventuelles modifs.
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Velonzio Noeudefée Référent Actualités
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Sujet: Re: Aneuvien 2 Mar 26 Mai 2020 - 10:02
Et un truc du genre fleur jaune, première fleur jaune, etc. Tout ce qui est primevère, crocus, jonquille fleurit assez tôt dans la saison.
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Sujet: Re: Aneuvien 2 Mar 26 Mai 2020 - 10:27
Justement, ça englobe pas mal de plantes assez différentes. Pour "fleur jaune", eh ben... j'ai zhàl gòla. J'ai demandé à Bedal d'utiliser un de ses mots pour "narcisse".
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Sujet: Re: Aneuvien 2 Ven 29 Mai 2020 - 19:17
Velonzio Noeudefée a écrit:
The King and the God Once there was a king. He was childless. Le Roi et le Dieu Il était une fois un roi sans enfant. Kyrnegjee sja Istene Edz-serrdej lejtstu kyrnegje djemeleps-del.
Àt rex ea't div. Ùt fæt ùt regdaken sin neràpdus ere.
Remarque : pour le titre, on met la version courte : rex. ?
Pour l'autre phrase, par contre, la couleur étant annoncée (un roi sans enfant), c'est l'aspect familial et non politique qui en est le sujet, j'ai mis regdak.
Regdak a deux applications possibles : le roi régnant (rex) dans sa vie privée l'époux d'une reine régnante (consort prince, en anglais).
Puisque le dieu est précédé d'un article, le D de div s'écrit en bas de casse (minuscule).
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Sujet: Re: Aneuvien 2 Lun 1 Juin 2020 - 11:39
Il a fallu que je creuse... très profond pour avoir la hauteur (géométrie). Y me manquait le segment ; je l'ai pompé au kotava : pérd (pris de perd).
Main'nant, reste à y agglutiner les deux autres éléments :
kyten pour "droit" (comme un angle) sym, pour le sommet, ce qui qui donne
kyċypérd, avec quelques hésitations quand même, quant à l'accent tonique.
J'avais le choix entre
kyċyperd /'kɪt͡sə,pɛʁd/, /'kɪt͡səpəʁd/ n'étant pas du tout emballant kyċýperd /'kət͡sɪpəʁd/
et le nom que j'ai choisi, mettant l'accent tonique sur l'élément hôte, si j'puis dire (cf ci d'ssus). Le problème, c'est que là, j'avais deux Y inaccentués. L'accentuation secondaire m'a quand même bien aidé, même si dans l'cas présent, le nom ne contient que trois syllabes, ce qui donne /,kɪt͡sə'peʁd/.
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Sujet: Re: Aneuvien 2 Dim 7 Juin 2020 - 14:31
Nemszev a écrit:
Quelques mots de vocabulaire :
Prépositions : - dans : in - avec : me* - sur : na - sous : upo - par, à propos de : per - pour : pro -- pourquoi (but) : kopro - sans, (en-dehors) de : (a)po -- pourquoi (cause) : kopo
*Aussi bien instrumental (avec le marteau) que d'accompagnement (avec mon frère), comme le demande l'européen standard. Lorsqu'il est suivi de la première personne du singulier, on préfère juste dire "me" que "me me". Ou alors, on attache "me" au verbe (ex. meidin = accompagner, venir avec).
Points communs & différences avec l'aneuvien, ainsi qu'une poignée d'traducs :
Les deux langues ont in pour "dans", là, ça ne laisse aucune surprise.
Même si ce n'est pas la même traduction, les deux langues ont une traduction commune pour "avec", que ce soit pour le comitatif ou l'instrumental (et peut-être aussi l'instructif) me en europisk, kœm en aneuvien.
per, dans les deux langues, traduit "par". Pour "à propos de", j'ai àmet pour "quant à".
Les traducs, main'nant :
kœmen (accompagner) traduit la plupart des accompagnements : ka kœmen es pjànov = elle m'accompagne au piano.
Tada eso in dom. = itèmp, eg • domev/hoosev. Is geme me / Is megeme. = Da pùzun kœm es. Per ko vardis tu? = Quan ep o dysert? Kopro idis tu tur? = Setad (bertad*) ep o pùze dær? Kopo es to kun upo to stol? = Setad ep àt hœnd sub àt sedjov?
*Je n'ai qu'un seul "pourquoi", c'est setad, mais je réfléchis quand même à un éventuel bertad pour "dans quel but". À cogiter.
C'est amusant l'aneuvien, il y a quelque chose de slave, de germanique et de roman.
_________________ Le grand maître admin-fondateur est de retour. - Bedal Original, bien justifié, et différent du sambahsa et de l'uropi. - Velonzio Noeudefée Nemszev m'a fait une remarque l'autre jour, et j'y ai beaucoup réfléchi depuis. - Djino J'ai beaucoup de tendresse pour ta flexion verbale. - Doj-Pater Pourquoi t'essaies de réinventer le sambahsa ? - Olivier Simon Oupses ! - Anoev
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Sujet: Re: Aneuvien 2 Dim 7 Juin 2020 - 19:49
Nemszev a écrit:
C'est amusant l'aneuvien, il y a quelque chose de slave, de germanique et de roman.
On pourrait dire la même chose de l'uropi, et pourtant, ces deux langues ont des grammaires assez différentes.
En fait, l'aneuvien fut, à l'origine, un amusement d'ado, et cet amusement d'ado est devenu un amusment d'adulte en activité, puis de retraité. Mais l'esprit est resté le même. Pendant un temps, je faisais du modélisme ferroviaire, ça coûtait les yeux d'la tête, y avait jamais l'modèle que j'voulais, et en plus, moi et l'bricolage, ça faisait deux. Avec le modélisme lexical, je dépense pas un rond, et je peux fabriquer mes mots (presque) comme je veux. J'ai pas mal appris avec les p'tits trains, mais j'apprends pas mal avec les idéolangues. C'est un amusement enrichissant. J'ai réussi à créer une grammaire qui tient, même si elle n'est pas parfaite ('tout'manière, aucune ne l'est : j'suis tranquille). J'ai environ 10000 mots référencés dans le Slovkneg (Idéopédia), dont un nombre non négligeable traités dans Idéolexique : immensément plus que j'aie jamais eu de locomotives de voitures et de wagons. Si j 'avais été doué en modélisme, ferroviaire, j'aurais créé du matériel aneuvien. Eh ben là, je crée des mots aneuviens (mais aussi psolats) avec une grammaire pour en faire des phrases.
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Sujet: Re: Aneuvien 2 Mar 23 Juin 2020 - 8:48
Velonzio Noeudefée a écrit:
Le chien ou la chienne mange la poupée de ma fille/mon fils/mon enfant. Elle, il me hurle donc dans les oreilles. donne fém. : Li chienne mange la poupé de mi fille. Il me hurle donc dans les oreilles. mas. : Lo chien mange la poupé de mon fils. Ol me hurle donc dans les oreilles. neutre : Le chien mange la poupé de mun enfant. Eul me hurle donc dans les oreilles.
En aneuvien, ça donnerait : Àt hœndek inzhun àt lœmyċ ed neràpkaden en. Ka haarha med auryxe in. Àt hœnded inzhun àt lœmyċ ed neràpdaken en. Da haarha med auryxe in.
Pour le troisième, on pourrait bien sûr dire : Àt hœnd inzhun àt lœmyċ ed neràpdun en. A haarha med auryxe in.
Mais c'est un tour peu courant, du moins, à la première personne. À la troisième, où on peut ignorer le sexe de l'enfant considéré, on peut avoir néanmoins :
Àt hœnd inzhun àt lœmyċ ed neràpdun an. A haarha sed auryxe an in.
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Sujet: Re: Aneuvien 2 Dim 28 Juin 2020 - 15:42
Ben, comment te dire, tu fais bien comme tu veux.
Que porte et col soient rendus par le même mot ne me dérange pas. (Port et col_de montagne_ j'ai plus de mal, déjà, mais chacun est maitre chez soi).
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Sujet: Re: Aneuvien 2 Sam 11 Juil 2020 - 11:31
Greenheart a écrit:
Qu'il parte pour le Japon n'est pas ce à quoi je m'attendais. (complétive objet de "je m'attendais") (complétive attribut de "ce n'est pas"). partibot Japonej nei ni evet steu m'attendiram.
= Je ne m'attendais pas à ce qu'il parte pour le Japon. Ni m'attendiram neu partibot Japonej.
***
Je reconnais que cette phrase est un vrai piège pour une traduction en aneuvien.
Pour la dernière phrase, c'est encore possible, à condition de mettre à la trappe "à ce" et que, par conséquent, on transforme le pronom relatif en conjonction de subordination, et ça donne, pour "je ne m'attendais pas qu'il parte (maintenant) au japon" :
Eg dem ere nep waad tep da pùz dyn Nippeċ.*
On pourrait avoir aussi :
Eg dem ere nep waad ed pùzaż dan dyn Nippeċ. (je ne m'attendais pas à son départ vers le Japon).
Inversé, ça donne :
Ed pùzaż dan dyn Nippeċ, eg dem ere nep waad . (Son départ vers le japon, je ne m'y attendais pas).
Mais pour la première phrase, là, ça devient difficile, voire sans solution pour moi.
L'inversion est bloquée parce que "à ce que" ne se traduit pas en aneuvien. Une proposition subordonnée antéposée commençant par tep°, est assez déroutante aussi en aneuvien.
*Y a aussi : Eg dem ere nep waad tep da ere pùz Nippeċ. = "je ne m'attendais pas qu'il partît au japon" (il est d'jà parti au moment où j'dis ça), mais bon, là, c'est hors-sujet. °Par contre, pour les autres (tet, notamment), ça manque pas : Tet eg dem ere wad tep da pùz dyn Nippeċ... = Si je m'attendais qu'il partît pour le Japon...
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Sujet: Re: Aneuvien 2 Jeu 16 Juil 2020 - 23:01
Velonzio Noeudefée a écrit:
Là encore, en allemand les noms faibles (en fait le masculin faible) est un truc assez casse-pied, quelle raison (valable, j'en suis sûr) t'as poussé à le garder ?
S'y avait des noms "faibles" (terminologie inusitée chez moi) en aneuvien, ce serait vraisemblablement les noms qui ne changent pas à l'accusatif, c'est-à-dire les noms terminant par C, Ċ*, CH, Ψ, S, X, Z, Ż (mais ni ZH, ni ŻH*, qui font -es à l'accusatif, comme nœzh (besoin)).
Les noms féminins et masculins changent tous à l'accusatif chez moi, donc...
*Ceux-là, j'suis mêm'pas sûr qu'y en ait, c'est dire !
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Sujet: Re: Aneuvien 2 Lun 20 Juil 2020 - 11:25
Vous vous rappelez le verbe klim, auquel j'avais l'intention d'ajouter un -E ? Eh ben tout compte fait, ce E, je ne l'ajoute qu'au subjonctif passé (accentué : kliméa), ce qui fait que l'itif ne change pas.
On a donc klimet ed parènduse ea parlaṅdes. Pour "aime tes parents et ta patrie".
Sa conjugaison ne change qu'au subjonctif passé, et par conséquent à l'impératif : ça suffit bien comme ça. Mise à jour prévue dans le Slovkneg (Idéopédia) et dans Idéolexique.
La mise à jour dans le Slovkneg et Idéolexique est entérinée : klim fait désormais partie de la première catégorie* et son subjonctif passé est donc kliméa.
*On parle plutôt de catégorie : un groupe en est le sous-ensemble. Par exemple, dans la catégorie -éa, y a les verbes en -E à l'itif et les verbes en consonnes.
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Sujet: Re: Aneuvien 2 Lun 17 Aoû 2020 - 15:53
Velonzio Noeudefée a écrit:
D'ailleurs idéodéfi Anoev : comment traduis-tu "river" et "rivet" en aneuvien ? (réponse demandée sur le fil adéquat s'il te plaît).
Comme promis, j'te réponds à un endroit adéquat. Si le mot avait été traité, j't'aurais répondu dans Idéolexique 4, mais...
Les deux mots n'ont pas le même radical, car pour se river à quelque chose (ou quelqu'un), on n'utilise pas forcément de rivets (heureusement !), même si c'est envisageable, techniquement.
Le verbe, c'est ernípe, de knipe (fixer), tronqué, avec le préfixe emphatique er-.
Un rivet, lui, c'est ertòt, toujours pris du même préfixe (er-) mais devant tot pour "clou". Y a bien le verbe ertòde (le deuxième T est voisé), mais celui-ci signifie "riveter" (garnir de rivets). Le rivetage, c'est ertoad, mais le rivage (qui n'a rien à voir ! ), c'est litor.
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Sujet: Re: Aneuvien 2 Lun 17 Aoû 2020 - 19:23
Merci pour le défi, je pensais pas que tu les avais
C'est dingue le vocabulaire que tu as. Je te nomme Grand maitre de l'idéovocabulaire, bien sûr c'est personnel
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Sujet: Re: Aneuvien 2 Lun 17 Aoû 2020 - 19:39
Y faut dire qu'Idéopédia (pour le Slovkneg) et Idéolexique m'ont quand même vach'ment aidé. Certains mots, certaines pages sont une vraie aventure : un défi de tous les jours, un cas différent*, en français, comme dans les idéolangues que je traite (notamment l'aneuvien, le psolat, l'interlingua, l'uropi, le volapük et partiellement le sambahsa, l'espéranto, l'elko et l'ido).
Cela dit, pour le Grand maître de l'Idéovocabulaire, p't'êt'pas : y faudrait que je connaisse par cœur TOUS LES MOTS du Slovkneg (même ceux-là, j'les connais pas PCR) du Vortaro du lexique interlingua du Ravlemak d'Elkodico du Vordar du Kerckhoffs du Lexicon sambahsa et de tout ce qui a été traité depuis le début d'Idéolexique.
Pour ce qui est d'Idéopédia, j'ai travaillé avec Ziecken sur un paquet de termes qu'il avait ramassés sur le dictionnaire Larousse de la linguistique qu'il avait acheté. Pour les mots que je ne comprenais pas, j'ai rien fait : je ne voulais pas copier-coller des définitions sans les comprendre. Mais pour celles que je connaissais, j'ai pu peaufiner ça, avec des explications de mon cru, avec des termes simples (je ne suis pas linguiste) que tout le monde peut comprendre, puisque je les avais comprises. Le tout agrémenté d'exemples, en langues naturelles (y fallait que je vérifie les traductions : j'allais pas mettre n'importe quoi !) et dans les idéolangues que j'connaissais (dont l'aneuvien, tu penses ben !). Ce dictionnaire est une œuvre Kolossale à l'initiative de Ziecken... et qui n'est pas finie. Comme c'est dans un Wiki, c'est une œuvre collective, qui peut être complétée. Y a tout : des notions de vocabulaire, de grammaire, de phonologie, d'écriture, de rhétorique. Si tu veux, pour les notions que tu connais bien, tu peux ajouter des exemples (traduits) en diarrza, en vélangz, etc.
C'est comme dans Idéolexique : on a besoin de toutes les bonnes volontés.
*Raison pour laquelle je ne suis pas convaincu par la trame universelle préconisée par Ziecken.
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Sujet: Re: Aneuvien 2 Mer 26 Aoû 2020 - 11:27
Hyeronimus a écrit:
... mais quand on traduit "vertigo" par "sueurs froides" je trouve qu'on y perd.
J'me suis rendu compte que j'avais pas "vertige" en aneuvien, mais que j'avais de quoi le faire (tantus mieuxum, comme aurait pu dire Molière, un aficionado du latin de cuisine, cf. Le Malade imaginaire) : j'ai żhogeb pour "la verticale" (nom), et qbob pour "peur". Par conséquent, le vertige pourrait donner żhoghob. Le H est là pour empêcher un chapelet de trois consonnes : GQB, en fait, il remplace le digramme QB dans ce but.
Par contre, il est bien évident que "vertigineux" n'aura pas cette construction ! Pas plus que "un vertige" (un malaise)*.
Post skriptoum : c'est le premier mot avec le digramme GH. Sa prononciation ? /'d͡ʒoɢɔp/, ['d͡ʒɔɢɔp] envisageable.
*Encore que... quand on lit ça...
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Sujet: Re: Aneuvien 2 Mar 1 Sep 2020 - 17:49
J'avais rien, et j'viens de traiter, dans Idéolexique, deux noms pour "ulcère". Les deux sont issus de plàm (plaie).
Le premier : hrlàm est le résultat d'une imbrication avec hroon (temps, durée) : c'est une plaie (externe, surtout) qui cicatrise longtemps voire pas du tout. Elle est souvent spontanée, donc pas forcément provoquée par une blessure (stængys) avec un objet contondant.
Le second : iplàm est le résultat d'une imbrication avec in (dans) : c'est une plaie interne (à l'estomac, par exemple). C'est ce mot auquel est dérivé iplàmes (ulcérer).
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Sujet: Re: Aneuvien 2 Lun 21 Sep 2020 - 21:27
Suite aux suppositions que j'ai émises là, voici ce que ça donne en aneuvien (là, j'suis sûr de moi*).
Da • dav ad = Il est chez lui (non réfléchi) Da pùze das ad = Il va chez lui (non réfléchi) Da • dem ad = Il est chez lui (réfléchi) Da pùze dem ad = Il va chez lui (réfléchi) Er • dem ad = Nous sommes chez nous Er pùzer dem ad = Nous allons chez nous.
Un mot réfléchi pour toutes les personnes (comme je l'ai appris y a pas si longtemps que ça, utilisé en espéranto et les langues slaves) est pour moi très logique et évite les redondances. Ce mot ne doit pas pouvoir être confondu avec un autre pronom : raison pour laquelle j'ai choisi dem.
On fera attention à la différence entre
Ar oppòctar ase fran dem ad = Ils les ont expulsés de chez eux (A ont expulsé B de chez B) Ar oppòctar ase fran ad = Ils les ont expulsés de chez eux (A ont expulsé B de chez A) Ar oppòctar ase fran ave ad = Ils les ont expulsés de chez eux (A ont expulsé B de chez C).
*Quand même !
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Sujet: Une vach'd'hésitation ! Sam 17 Oct 2020 - 23:58
Tout d'abord, j'ai cru que le nom "bauxite" (le minerai d'alu), issue des Baux-de-Provence, là où elle a été trouvée la toute première fois, au XIXe siècle, était un nom typiquement français. Quand j'ai vu la multitude de traductions, TOUTES sur le même modèle, là, j'me suis d'mandé si le nom aneuvien rudal, puis alrud était bien choisi. Même l'indonésien donne bauksit, pourtant, Sumatra n'est pas vraiment voisin des Baux-de-Provence. Y a quand même quèq'chose. L'espéranto donne baŭksito, l'interlingua, eh... ben... bauxite (té !), le sambahsa itou. Le Kerckhoffs (volapük), lui, ne dit rien ; Elkodico et le Vordar non plus. En supposant un peu, on pourrait penser à bauksìt, mais j'préfère que la commission uropie tranche. Une langue est réellement et volontairement restée à l'écart des Baux-de-Provence, vous avez d'viné, c'est le kotava, avec wigi ; y a même wigixo pour la mine de bauxite ! Du coup, pour l'aneuvien, j'hésite. Alrud est un à-postériori latinoslave, bien éloigné, lui aussi des Baux. La solution, dans ce cas, c'est de mettre deux mots : alrud et... bauxid, pour bien rappeler quand même que dans la bauxite, y a de l'alumine (oxyde d'aluminium) ; en plus, ce serait un beau mot-valise, dont le X serait ici une charnière de superposition (entre les Baux et oxid) et non une charnière d'adaptation comme dans... lexent, justement.
J'vais réfléchir. Mais j'crois qu'les deux noms, c'est une soluce qui pourrait valoir. Pas vous ?
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Sujet: Re: Aneuvien 2 Mar 20 Oct 2020 - 21:38
Dopa nous a parlé des fleurs, de leur appellation scientifique (botanique) en blum (comme Léon) et ornementale ou poétique en flor. L'aneuvien ne va pas si loin, et garde l'à-priori (ou presque) gòla pour tous les sens, pris de gol pour "chou"*. La seul différence paraît dans le verbe où on a gòlen pour l'arbre qui fleurit, et gòles pour ce qui est d'orner avec des fleurs. On retrouve, avec ce radical, la dualité -en/-es.
La fleur, qu'elle soit pour les insectes ou pour les décorateurs, c'est la même en aneuvien, puisqu'on parle de la même entité.
Y a bien gol, en uropi, mais c'est la gorge (anatomique), celle qui se traduit gàrgl en aneuvien. quant à gurg (uro), il traduit kealoj... mais kealoj ne traduit pas que l'aspect géologique, il traduit aussi la gorge en technologie (rail à gorge, la gorge d'une poulie, etc).
*Le chou (gol), classifié comme légume sur les étals des maraîchers, est bel et bien une fleur pour les botanistes.Du reste, à un enfant à qui on avait fait croire que baabdake natyve in gòleve ea baabkade ep in gòlave, il avait posé la question (pas si innocente que ça) : quadu ep ùt baabdak natyvuna in ùt gòlav?