Sujet: Re: Elko - aneuvien (étude comparative) Sam 24 Juin 2023 - 14:30
Anoev a écrit:
Pour "moins fort" (j'ai pas trouvé "moins riche", faute d'Elkodico, rappelle-moi l'adresse de ton nuage elkan), si je crois me rappeler, ce serait toera. Chez moi, c'est minus stàroner, autrement dit, la désinence de comparatif subsiste malgré l'adverbe.
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Sujet: Re: Elko - aneuvien (étude comparative) Mar 27 Juin 2023 - 13:47
Ziecken a écrit:
Le vent souffle pourrait se traduire par rilo rili. Mais la répétition de mêmes clés est jugée disgracieuse et pour des raisons euphoniques le nom est souvent remplacé par un simple "o" clin d'œil au suffixe final du nom.
Ça m'a fait penser à quelque chose que j'avais mis y a un certain temps pour une phrase du genre : ce camion coûte cher.
J'étais tombé sur le même genre de décounv'nue
spænden = coûter spændon = cher, coûteux.
Bref le même genre d'appui su'l'champignon qu'avec rilo et rili. Du coup, j'm'en suis tiré avec
Æt lorr • spændon (ce camion est cher).
Bref, le •, qui est la conjugaison de ere au présent de l'indicatif pourrait, après réflexion à rebours, être considéré comme le O elkan, mais... farci°.
°Bon, pas tout-à-fait, qdm, parce que O existe bel et bien en aneuvien, et c'est "tu, toi". la traduction du lo elkan et du ol*... volapük. L'univers des idéolangues est une grande famille. *Ol, en aneuvien, c'est la préposition "autour de", dont le complément diffère selon qu'il y ait mouvement ou pas : àr nexàvdùr ere klatàke ol àt aqéas = les enfants couraient autour du bassin ùr tænde erer ol àt lógev = Il y avait des arbres autour du lac. Toutefois, à la longue, le circonstanciel devrait se généraliser. Mais aussi la préfixe d'origine grecque para- (olqúd = paraphilie). En elko, ça donne quoi ?
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sa c'est l'adjectif réfléchi universel, il renvoi au sujet et s'utilise à toutes les personnes.
J'ai bien compris pour le réfléchi, j'ai d'autant mieux compris qu'y a une nuance aussi en aneuvien.
Particulièrement là :
. go lami mėzo ga . = a ckopun sed lœmyċ an . go lami mėzo sa . = a ckopun sed lœmyċ.
Citation :
kade signifie "à proximité, à côté". sere signifie " à côté" sans notion de proximité.
En fait, sere, c'est "à côté", par opposition à "devant, derrière" ou "en face de", qu'importe que ce soit "près de" ou "à deux mètres" (au delà de deux mètres, on dira plus trop "à côté"). Pour ça, j'ai deux paronymes : làt, c'est "à côté", venant de làter signifiant... té ! "côté" (un à-postériori, encore un, pris du latin), donc, c'est bien explicite quant à la position. let, c'est "près de", c'est l'anacyclique de tel (loin, encore un à-postériori, mais du grec, c'coup-ci).
Ziecken a écrit:
La petite a assit sa poupée à côté...
Là, y a soit une faute de frappe, soit une hésitation mal gérée. C'est soit "la petite fille a assis"... (passé composé) soit "la petite fille assit"... (passé simple).
Du reste, avec la voix pronominale, on voit la différence : elle s'est assise (/asiz/) VS elle s'assit.
Chez moi, quelle que soit la voix, ça donne ka dem sedja VS ka dem sedjă. (/seɟä/ VS /seɟɔ/).
Ziecken a écrit:
Le souci n'est donc pas d'ordre grammatical mais plutôt lexical. Le mot awidmano est bien trop lourd. C'est un peu comme si moi je disais : "la petite joue à la poupée" et toi "le petit descendant d'être humain de sexe féminin joue à la poupée*". Les deux veulent dire la même chose mais ces précisions sont-elles essentielles au discours.
Là, j'reconnais que notre approche lexicale et complètement différente. Même si des fois, je coupe certains détails contextuels. Comme il n'y avait pas de phrase avant, j'me suis dit qu'il fallait mettre toutes les clés et leurs attributs (A-, -H-, -O) d'où ahinmano. C'est sûr que s'y avait eu quelque chose avant, j'aurais coupé court. Mais quoi enlever, alors ? WIN (enfant) ? ou MAN (être humain) ? D'autant plus que mėzo signifie, en plus de "poupée", "figurine" et "modèle" (quel qu'il soit). L'avantage de garder WIN, c'est qu'on peut le remplacer par -hin-. Mais toutes les clés n'ont pas cette particularité. On peut revenir sur le fil du contexte... histoire de pas faire de digression ici. Toutefois, j'en reviens à cette phrase : Cèrent dekpent lerdur ep in æt pirmarskoolev: segek-quàt kade ea pentek-ùt dak. = Il y a cent quinze élèves dans cette école primaire: soixante-quatre filles et cinquante-et-un garçons.
Pas la peine de mettre nexàvkade et nexàvdak (attention aux nombres se terminant par 1 en aneuvien : c'est comme en russe) : vu que c'est des élèves d'une école primaire, on s'en doute un peu°.
*Ben tu vois, t'as abrégé encore un peu : l'idéal ( ) aurait été de mettre : "la personne impubère de sexe féminin s'adonne à une activité ludique avec la reproduction en modèle réduit d'une personne habillée d'âge indéterminé". J'ai pas trouvé plus long ; si t'as mieux... °Je suppose que, dans ce cas d'figure, tu aurais mis neta et nete, sans même mettre le -I- devant, puisqu'y a déjà des données numériques.
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Même si, d'année en année, y a eu quelques progrès de faits dans ce domaine, la classification des verbes est beaucoup moins structurée et rigoureuse en aneuvien qu'en elko. Là où on peut (éventuellement) faire une distinction claire, c'est (pour des verbes ayant un radical commun, toutefois), la distinction des verbes en -ésa vis à vis des verbes en -éna... et encore ! Ça marche pas à tous les coups ! Un verbe comme vègen (recevoir) n'a pas de verbe en -es correspondant ! Son antonyme, pourtant actif, est... gèven, un autre verbe en -en. C'est dire ! Un verbe assez immatériel et passe-partout, comme "arriver" (se produire) est pourtant un verbe en -es. Quant aux autres verbes, c'est le même foutoir que dans les langues naturelles, avec les verbes en -are, ere, -ire, -aть, -ить et j'en passe. Là où j'me rattrape un peu, c'est avec les temps, modes et aspects des conjugaisons. J'ai même deux futurs que n'aurait pas reniés Robert Zemeckis !
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Dernière édition par Anoev le Mer 2 Aoû 2023 - 11:55, édité 1 fois
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. gau sigi tino u weti . = Il faut tirer la porte pour entrer.
Ça donne, en gros, chez moi : a fàl trag à tœrs ber ingænun. Bref, les trois langues ont une syntaxe quasiment analogue, même si les mots utilisés n'ont pas tout-à-fait la même nature. On notera l'absence de pronom impersonnel en elko, et l'usage systématique du participe (entre autre) derrière une adposition en aneuvien. Par contre, un verbe qui suit le verbe fàl reste à l'infinitif, comme en français, en uropi et (je suppose) en espéranto. L'elko n'a pas cette vicissitude, la conjugaison des verbes à tout temps et à tout mode est attribuée à des particules ad hoc.
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. loro nekau hagoe . (La fleur flotte à la surface de la rivière).
Ça m'a fait réfléchir un brin. Bon, "surface", je l'ai bien, c'est aréa, mais cette surface-là, c'est une aire, et non l'inverse de la profondeur. Et cette dernière, j'étais pas sûr de l'avoir. J'suis donc allé trifouiller dans le Slovkneg, et là, j'ai bien vu krændo. Je l'avais, donc, mais ça me plaisait qu'à moitié, parce que j'ai krændor pour "continent". Sachant que le pluriel d'un nom finissant en voyelle est muni d'un -R, tu vois d'ici le désastre ! Du coup, j'ai changé ça. J'ai un nom provisoire : krænet. Mais j'me d'mande si j'vais pas chercher mieux. Je garde le -et comme suffixe, et pour le radical, je pars de pœṅl (profond)*. Le tout, 'videmment ce serait de savoir de quel système d'écriture sera le plus adéquat (akrig, adnébou, arkitanco) pour faire la cuisine.
Pour l'instant, en attendant mieux, j'ai àt gòla fluktun krænetev àt kulleten.
Après mes manipulations, j'te dirai si j'ai trouvé mieux.
Ahaaa ! le lexique !
Ben... même si c'est pas l'idéal, je crois que j'vais quand même garder krænet pour "surface". Voilà c'que j'ai trouvé : Akrig : mœṅfet adnébou : njœṅdet arkitanco : nœṅslet.
Pas d'quoi s'lever la nuit ! En tout cas, aucun système ne peut changer la nasalité° de pœṅl : le O est omnisymétrique dans deux systèmes sur trois. Et en akrig, il a une symétrie-toupie. En symétrie-bascule, ça donnerait maaṅfet. À réfléchir... un brin (encore un coup !).
*Une fois l'radical trouvé, j'pourrai même changer -et pour -on pour l'adjectif "superficiel". °En fait, c'est plus compliqué que ça. C'est en fait le symbole commun à plusieurs phonèmes dont le /ɔ̃/.
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Oui, mais en ce qui concerne les êtres humains le catégorisateur MAN est facultatif puisque par défaut et sous-entendu.
ateko, eteko ou oteko
Ben tu vois, j'm'y prends complètement différemment : dès lors qu'un être humain est concerné, je mets quasiment toujours le suffixe -du. Quasiment, j'reconnais, parce que l'aneuvien ayant quelques aspects naturalistes, y a des mots qui s'échappent de cette règle, Certains sont, comme tu dis, conditionnés au contexte :
Àr nexaléor posgænun ed padhes = Les lionceaux suivent leur père. Là, c'est bien évident que padh ne désigne pas un être humain.
Mais dans ed padh kova ù xeliys ni kas = Son père lui a acheté une voiture. Le syntagme kova ù xeliys marche à domphes dans le sens qu'il s'agit d'un homme ♂.
Y a d'autres exemples, moins fréquents qu'en elko, où un terme n'a pas besoin d'un mot à rallonge, parce que le reste de la phrase donne une information utile, comme ici (nexaléor, kova ù xeliys). Mais si cette information n'apparaît pas dans la phrase, l'info est nécessaire, sauf figure de style voulue.
Tiens, prends cette phrase : "il aime sa sœur autant que sa mère" (j'ai vu un exemple proche dans le dictionnaire de linguistique). J'ai deux traducs en aneuvien :
da klim ed frànkaż alsy mulser qua ed madhes (il aime sa sœur autant qu'il aime sa mère) da klim ed frànkaż alsy mulser qua ed madhes ep (il aime sa sœur autant que sa mère aime sa sœur).
Ça donne quoi en elko ? Moi, j'ai été obligé de mettre madh à l'accusatif dans les deux phrases à cause d'un complément de comparatif. Donc la différence est ailleurs (ep).
Tiens, prends cette phrase : "il aime sa sœur autant que sa mère" (j'ai vu un exemple proche dans le dictionnaire de linguistique). J'ai deux traducs en aneuvien :
da klim ed frànkaż alsy mulser qua ed madhes (il aime sa sœur autant qu'il aime sa mère) da klim ed frànkaż alsy mulser qua ed madhes ep (il aime sa sœur autant que sa mère aime sa sœur).
Ça donne quoi en elko ? Moi, j'ai été obligé de mettre madh à l'accusatif dans les deux phrases à cause d'un complément de comparatif. Donc la différence est ailleurs (ep).
. go basau awipo ra pu awiko ra . (il aime sa sœur autant qu'il aime sa mère) . go basau awipo ra pu awiko ra ausha . (il aime sa sœur autant que sa mère aime sa sœur).
Ici c'est le mot ausha qui a toute son importance pour marquer la nuance.
Le digramme SH sert à la reprise de syntagme. Avant on met le suffixe du premier mot à reprendre, à l'arrière le dernier suffixe.
basau awipo ra au + SH + a
"ra" se traduit généralement par "mon, ma, mes" mais c'est surtout "du sujet" autrement dit : "la soeur du sujet.
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En fait, même si ce n'est pas le même type de mot (ep n'est pas une agglutination, c'est ici un rappel du verbe, contrairement à au+SH+a), ils jouent en gros le même rôle dans la deuxième phrase.
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Cette clé provient de la Gorgone de la mythologie grecque.
Là, j'ai Metùz, qui traduit uniquement le monstre vaincu par Persée ; a donné metùze, pour "méduser". On ne confondra pas. Une méduse, c'est marœng (champignon de mer, vu sa forme, une que j'ai oubliée quand on a traité la mer). Pas sûr que j'puisse faire grand chose avec les deux autres : Stheno et Ĕrjàl.
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Sujet: Les arcanes de l'onomastie Mer 30 Aoû 2023 - 18:53
J'ai mis cette inter ici plutôt que dans le fil de l'aneuvien, parce que je sais que tu utilises également l'onomastie comme source lexicale.
Surtout les mythologies, en ce qui concerne l'elko. Quant à l'aneuvien, ses sources sont vraiment les plus diverses, et parfois les plus inattendues, comme par exemples lugoch (de Lugosi Bela, interprète de Dracula) pour "vampire" voire lwikàtorz pour "fistule". Toutefois, Y a quand même eu des non retenus. Par exemple, pour une poire, y a pas eu lwifilip, compressible en luflip, parce que j'avais déjà un autre à-postériori : piyr (de l'anglais pear), pourtant paronyme de pỳr (plante). Un autre candidat écarté, le marquis de Sade* (pas si divin que ça, à c'que j'ai appris), puisque dokralàjonig traduit l'adjectif "sadique", pris de dor (-a, -ía) = faire kraje (-a, -éa) = souffrir làjden (-a, -éna) = aimer#. avec deux suffixes adjectifs au choix (rien que ça !)°. Leo Sacher-Masoch n'est pas mieux servi, puisque (on va changer un peu : le nom c'coup-ci) le masochisme donne krajesem.
Allez, comme ce fil est à moitié aneuvien, j'peux toujours vous (à toi et à quelqu'un qui serait venu par hasard) faire profiter de ceux que j'ai en tête sans fouiller dans le Slovkneg (sauf peut-être pour y ramasser un point suscrit par-ci par là) : bæchet (Sydney Bechet) = oignon chubær (Franz Schubert) = truite gaṁbet (Léon Gambetta) = ballon (aérostat) lwisæz (Louis XVI) = serrure qud (CVPIDO) = désir sexuel zhùlnad (Rémy Julienne) = cascade (en véhicule) zhyríko (Géricault) = radeau.
En v'là d'jà un'tit'poignée. Y en aura sûr'ment d'autres...
*Par contre, "sadien" du moins, pour le premier sens, donne saden. Mais là, y avait pas moyen de faire autrement. #Par contre, làjden saute pour le nom de la caractéristique, remplacé naturellement par -esem : dokrájesem = sadisme. °Pas tant de choix que ça, en somme, puisque : ùt dokralàjon zholtúrkad = une geôlière sadique ùr dokralàjige gyinete ( ) = des raffinements sadiques.
J'ai mis cette inter ici plutôt que dans le fil de l'aneuvien, parce que je sais que tu utilises également l'onomastie comme source lexicale.
Oui, tu as bien fait.
En effet, l'elko aborde la question de l'onomastique d'une manière particulière, puisque la structure de la langue elle-même le nécessite.
D'un point de vue grammatical, et plus particulièrement morphologique d'abord : Etant donné que toutes les lettres et tous les sons n'existent pas en elko, il a fallu adapter (d'autant que le système d'écriture est, à la base, runique). L'idée de base de l'elko et de se baser sur la prononciation du pays et non sur une langue donnée, puisque l'elko n'est pas une langue a posteriori.
Anoev a écrit:
Surtout les mythologies, en ce qui concerne l'elko.
D'un point de vue étymologique ensuite:
C'est même là, la particularité même de l'elko.
Toutes les clés de l'elko viennent des mythologies. Il n'existe pas d'autres sources de prélèvement que les mythologies. Plus de 40 mythologies différentes ont été utilisées pour prélever les clés.
Les clés sont extraites de noms propres issus des mythologies, principalement des divinités de ces mythologies. D'où le néologisme "thétymologie" pour désigner ce phénomène endémique.
Ces échantillons sont transformés via un protocole morphologique appelé T.O.A (Transcription Onomastique Appliqué)
par exemple :
Règle 1 : Les lettres irrégulières
Une lettre est dite « irrégulière » lorsqu'elle appartient à l'alphabet de l'elko mais n'est pas utilisée pour faire les clés.
F devient P : « Fenrir » donne les clés PEN et RIR H devient S : « Hadès » donne les clés SAD, WES et DES J devient Z : « Janus » donne les clés ZAN, WUS et NUS Y devient Ė : « Harpye » donne les clés SAR et PĖW X ou KH devient K : « Nixe » donne la clé NIK C ou TH devient T : « Thor » donne la clé TOR
Enfin, et pour rappel, le sens apporté aux échantillons est basé sur la particularité du personnage ou ses attributs et jamais sur la signification de son nom à l'origine. Et c'est sur ce point décisif que je précise que l'elko n'est pas une langue a priori.
En d'autres termes, l'elko n'emprunte que quelques lettres, souvent transformées, à un nom propre (et non à des noms communs, comme c'est le cas pour les langues a posteriori) et attribue à cet échantillons minime une valeur sémantique sans rapport avec la signification étymologique du nom emprunté.
Cela fait beaucoup de conditions pour affirmer que l'elko est une langue a priori
Comme le mot "langue" qui vient du latin "lingua" avec le même sens. Ce procédé est vraiment très éloigné de ce qui se passe en elko.
En revanche nous sommes d'accord sur un point. Les clés ne sont pas créées ex-nihilo, elles sont donc "motivées".
Je définis donc l'elko comme une langue a priori motivée, ce qui en fait l'unique représente de cette catégorie. Si elle était rangée dans la famille des langues a posteriori, elle serait rangée au côté de l'espéranto et du volapük auxquels l'elko n'a rien en commun d'un point de vue étymologique.
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Ben tu vois, je voyais plutôt l'elko comme une langue mixte, famille dont l'aneuvien fait également partie.
L'à-postériori, parce que tous ces noms de divinités viennent bien de quelque part (grecques, romaines, incas, hindoues, polynésiennes etc. que tu cites d'ailleurs dans l'origine des clés).
L'à-priori, motivé certes, puisque les combinaisons traitées sont purement elkannes (notamment les paronymies).
Les mots mixtes enfin (mots-tartines), formés de spécificateurs à-priori et de catégorisateurs à-postériori ou bien l'inverse.
Il peut y avoir aussi des agglutinations de clés à-priori ou bien des agglutinations de clés à-postériori, mais ce ne sont pas des mots mixtes.
L'aneuvien marche un peu différemment, puisque ce n'est pas une langue clavique (les radicaux sont de longueur et/ou de structure (combinaison voyelle-consonne) variable). Une grosse majorité des agglutinations elkannes sont des juxtapositions (à l'exception des mots dont les clés comportent des ᚹ (W), qui sont plutôt des imbrications) ; on retrouve ça en espéranto. L'essentiel des agglutinations volapükes et uropies sont des articulations (autour du génitif du premier élément). En aneuvien, y a un peu de tout, j'en ai d'jà causé.
On peut trouver des mots aneuviens issus de clés elkannes, celui qui me vient en mémoire là main'nant, c'est zàw (atome), pris de la clé ZAW, qui a donné zàwig pour "atomique" (zawa en elko). Ainsi, on a là, une combinaison aneuvienne faite d'un radical d'origine elkanne et d'un suffixe grécoromain (-ικός -ICVS).
Une sorte d'à-priori* motivé typiquement aneuvien, c'est celui qui utilise spécifiquement la forme des lettres°, soit de l'alphabet latin, soit du vadora, soit de systèmes d'écritures imaginaires à-priori (akrig) ou à-postériori (adnébou, arkitanco). Là, j'ai trouvé ça dans aucune autre idéolangue.
°L'adjectif le plus fin de la langue aneuvienne, eh ben, c'est i (fin). *Mais pas seulement à-priori, du reste, puisque certains "radicaux de départ" viennent aussi du dehors, mais aussi, chose étrange, certains "radicaux d'arrivée" (très peu, quand même !).
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Y aurait aussi "est-ce que tu veux un peu de glace" (dans ton verre). Et là, la phrase de Ziecken n'a pas besoin d'information complémentaire, et peut être traduite en aneuvien par ep o vel ùt olygs xhiylen (in ted vas°) ? Là, foin de poissons !
Puisqu'on n'est plus dans le fil du mot du jour, j'peux en rajouter une couche :
. lo sau inta sumiso e ? = ep o vel ùt olygs àjsen?
°À noter la différence avec nep rec xhiylen ep in ted vasev = Il n'y a pas assez de glace dans ton verre.
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"les spectateurs se sont endormis" = . jomokeo bau norain . "les spectateurs ont été endormis" = . jomokeo bau norein . "il a endormi les spectateurs = . go bau nori jomokeo . "les spectateurs ont dormi", on a, enfin . jomokeo bau noraun .
J'voulais pas troller le fil spécifiquement elkan avec des propositions aneuviennes ; chez moi, ça donnerait, respectiv'ment :
àr septàkdur dem sliyfar àr septàkdur cem sliyfsar (en plus de changer la particule pronominale, on change aussi le verbe) da sliyfsa àr septàkduse (même verbe que pour la phrase précédente) àr septàkdur sliyfar (même verbe que pour la première phrase).
La seule (petite : c'est pas bien méchant) difficulté réside dans le choix du verbe : sliyf qui n'est pas un verbe représentant un procès exercé d'un agent sur un patient distinct, raison pour laquelle, c'est lui qui PREND la voix réflexive à sliyfes qui lui, a deux valences à la voix active, et qui ne peut pas être réflexif. Par contre, sliyfes peut être conjugué à la voix passive, parce qu'il peut avoir un complément d'agent (ar cem sliyfsar per àt politidakev = ils ont été endormis par le politicien). Cem sliyf serait une forme agrammaticale, fautive, tout comme dem sliyfes.
Y a une petite différence avec les deux verbes renear (-a, renéra) et reneares (-sa, -ésa) pour "fatiguer", mais bon, j'vais pas m'étaler.
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. ro ne nisau lodnia . ("Je n'aime pas le rouge.")
Petite piqûre de rappel grammatical aneuvien (ça fait pas d'mal) :
O làjden nep rubs, eg ep = Tu n'aimes pas le rouge, moi si. O làjden nep hirúże, eg nep = Tu n'aimes pas les sangsues, moi non plus O làjden dem badhun, eg ep1 = tu aimes te baigner, moi aussi. O làjden laṅdas, eg nep² = Tu aimes la campagne, moi pas.
... où on retrouve un des multiples usages de ep, le "couteau suisse" de la langue aneuvienne.
Sinon, j'aurais bien pensé que "rouge" substantivé se serait dit lodnio en elko3. En aneuvien, c'est rub pour les deux. Différence essentielle : l'adjectif n'est variable qu'en nombre (alors que le I- devant un adjectif elkan n'est qu'emphatique), comme dans ùr rube robe4, alors que le nom est déclinable (cf. la phrase ci d'ssus).
1 Mais eg alsy est trouvable... aussi. 2 En version emphatique : eg nép (moi non). 3 En plus de ça . ro ne nisau lodnio . tombe bien, dans la phrastique, alors qu'on devrait avoir . ro ne nisau lodnian . 4 Alors ça, c'est marrant ! je m'rappelle mon premier bouquin d'anglais (... par l'illustration, de Richard & Wendy Hall), qui donnait le même exemple pour le rouge, en gardant la même voyelle : red dress (robe rouge). Chez moi, on retrouve le même exemple, cette fois-ci pour les consonnes : R_B.
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Ta dernière phrase . go waki tapoe . m'a donné des ailes. Voici c'que ça donne, en gros, en aneuvien : ep a aṅd in àt sylev?
Voyons, main'nant, les trois autres types de phrases, en version elkanne et en version aneuvienne :
. go waki tapoen . ≡ a aṅd in àt sylev. . go waki tapoez . ≡ a ep aṅd in àt sylev! . go waki tapoer . ≡ a aṅdet in àt sylev.
Dans les trois cas, il s'agit, évidemment d'un procès itératif, sauf pour la dernière, pour laquelle le mode du verbe aneuvien aṅdet est l'impératif, correspondant au -R du mot final de la phrase elkanne.
Allez ! une autre (à corriger par tes soins, là aussi) :
. igo balan . ≡ ar • gyloode (ils sont bons) . igo bala . ≡ ar ep gyloode! . igo balak . ≡ ep ar gyloode? . igo balar . ≡ ar erete gyloode.
Est-ce que mes traductions tiennent la route ? Je n'ai pas mis la ponctuation en abde, m'appuyant à fond sur ta règle de la dernière lettre. J'aurais eu un peu moins de flemme, j'aurais mis les phrases elkannes en runes : au moins, là j'étais sûr de ne pas pouvoir mettre les ponctuations (? !).
Ex. : . ago sura komo . ("Elle a les cheveux lisses.")
Pour la soie, j'ai aussi kexhôôz : zoj, un à-postériori sans trop de recherche (j'avais la flemme, ce jour-là). En fait, zojon (soyeux) est à la fois doux, lisse et malléable, pas vraiment comme une voile de bateau, par exemple, qui est certes malléable (vaut mieux), mais pour la douceur et le grain de la toile, on r'pass'ra.
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Sujet: Re: Elko - aneuvien (étude comparative) Mar 3 Oct 2023 - 10:55
Ziecken a écrit:
Ex. : . wu lo kowi sada . ("Ce que tu dis est exact.")
Ah, c'est vrai, y a "exact" aussi ; mais là, je n'avais pas les mêmes radicaux, je ne pouvais pas trop le mettre là bas. Pour la traduction de sada, y a bien rigon, peut-être plus adéquat que korgon*, mais y a aussi poṅkon (ponctuel) :
Or mir eret poṅkon àt raṅdevuv = Soyez exact au rendez-vous.
Mais pour "exact", j'ai aussi vryt, une compression de veryd (vrai).
S'en déduisent les adverbes : Eg dikta vrytas àt idem antes ni ase = Je leur ai dit exactement la même chose. À strægen mir pàteze poṅkas hoψev tinek = Le train arrivera exactement à 20:00.
*En fait, on peut dire, par exemple, ùt korgon sryf, kœm ùr rigone bizlose = Un rapport correct, avec des données correctes.
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Sujet: Re: Elko - aneuvien (étude comparative) Mer 4 Oct 2023 - 11:26
Au téléphone, tu as soulevé un cas intéressant avec l'extrait du bus.
Je ne sais pas de quelle nationalité est la série* ni qui a traduit les dialogues en français.
"Combien d'enfants avez-vous", ça donne en aneuvien : keder neràpduse ep or hab. Et la voyageuse peut avoir le nombre d'enfants (quel que soient leur âge), c'est totalement hors contexte pour la montée dans un bus. Par contre, ça peut être utile pour établir le taux de réduction tarifaire d'une carte de famille nombreuse.
Le contexte (entrée dans un bus au nombre de places limités) n'est plus familial, mais demande le nombre d'enfants qui accompagnent la voyageuse, et là, la phrase ci-dessus NE CONVIENT PLUS DU TOUT. La phrase aneuvienne est keder nexàvdur ep kœm ors, phrase bien explicite traduisant "combien d'enfants sont avec vous ?". On pourrait dire aussi keder nexàvdur ep kœmme ors? (combien d'enfants vous accompagnent ?), voire même, si c'est un groupe formel (classe ou groupe ludique sous responsabilité) : keder nexàvduse ep or legáṅten (combien d'enfants accompagnez-vous ?).
Main'nant, voyons un peu.
La conductrice aperçoit l'accompagnatrice avec une douzaine de têtes blondes (comme on dit) : -Keder nexàvduse ep or hab?° -Næqdu. -Kóm ep? ea ær ? -Ær? Ar nep ni es; ar • kœm es. Eg • ed legáṅkad.
-Combien d'enfants avez-vous? -Aucun. -Comment ? et eux ? -Eux ? Il ne sont pas à moi ; ils sont avec moi. Je suis leur accompagnatrice.
Eh bien, un tel dialogue n'aurait pas lieu d'être en Aneuf. Parce que ça ne viendrait pas à l'idée de quelque conducteur de bus que ce soit de faire une telle erreur (écrite en Comic sans).
Qu'est-ce que ça donnerait en elko ?
*Par exemple, si la série est espagnole, ça peut avoir son importance, parce que la langue de Cervantes fait bien la différence entre niños et hijos. Par contre, si c'est de l'anglais (children)... °On fera bien attention aux associations de termes ! Hab n'exprime certes pas que la possession, mais on peut interpréter, dans la phrase en Comic sans, cette idée, bien particulière, qui était de mise à Rome, durant l'antiquité, celle desPVERI DELICATI. Mais bon, à cette époque, y avait plus de chars que d'autobus dans les rues. Toutefois, si on veut bien enfoncer l'clou, on peut toujours remplacer hab par laràke (posséder).
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Dernière édition par Anoev le Jeu 5 Oct 2023 - 19:01, édité 1 fois
Sujet: Re: Elko - aneuvien (étude comparative) Jeu 5 Oct 2023 - 16:00
Oui, la série était espagnole mais je ne me souviens plus du nom.
Français : -Combien d'enfants avez-vous? -Aucun. -Comment ? et eux ? -Eux ? Il ne sont pas à moi ; ils sont avec moi. Je suis leur accompagnatrice.
Aneuvien: -Keder nexàvduse ep or hab?° -Næqdu. -Kóm ep? ea ær ? -Ær? Ar nep ni es; ar • kœm es. Eg • ed legáṅkad.
Elko : -. leja wido tawe ? -. na ! -. se ? tu igo e ? -. igu ne ran . igo te ro . ro ateo igan .
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Sujet: Re: Elko - aneuvien (étude comparative) Jeu 5 Oct 2023 - 19:10
Le pire, c'est que j'avais d'jà fait la faute avant, du moins en français : y a un -S à "enfant" derrière "combien" (j'ai corrigé entre temps). Une faute d'inattention, sans doute, parce que la phrase aneuvienne était bonne (nexàvduse).
Y faudrait que je me penche un peu plus sur keder, pour avoir des phrases du style : keder sœpen ep or vel? = quelle quantité de soupe voulez-vous ?
À la différence de muls/mult et olyg*, ce mot devrait rester invariable°.
La série était donc espagnole, alors, selon le contexte, tout dépend si la conductrice de bus eût dit ¿cuanto niños? ou ¿cuanto hijos? Vu le contexte, j'opterais pour la première soluce... Mais des fois, les doublages offrent des vach'de surprises... déjà avec les séries anglophones. Comment ça se fait que, doublés en français les protagonistes se tutoient, alors que le "tu" n'existe pas dans la langue du chat qu'expire ?
*Qui varie si c'est un nom, même s'il n'a pas de pluriel. °Malgré tout c'que j'viens d'voir là
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Sujet: Re: Elko - aneuvien (étude comparative) Ven 6 Oct 2023 - 13:12
Citation :
Ex. : . go uzsero . ("Il est à droite.") Ex. : . go uzsewo . ("Il va à droite.")
Ça donne chez moi, respectiv'ment : a • drexev a pùzun drex.
Sachant que pour les mots dont le nominatif est /-s/, (comme -S, -C, -X, -Ċ*, -Ψ*) ou en /-z/ (-Z, -Ż*) ne changent pas à l'accusatif, cas entre autre utilisé pour les destination, (datif en elko).
*Pas vraiment trouvables au nominatif, en fait, cette finale étant plutôt l'accusatif de mots en -T, en -P, ou en -D, en fait.
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Tu vois, y a des mots-outils (pronom, articles, adjectifs déterminatifs, notamme'nt) qu'on ne répète pas forcément, mais des fois, on est bien obligé :
Y a un moment de ça, j'avais calqué grammaticalement sur le français° pour les couleurs, et ça donnait :
ùr blu ea hræn xeliyse = des voitures bleu et vert (bicolores) vis à vis de ùr blur ea hræne xeliyse = des voitures bleues et vertes (des bleues et des vertes).
J'ai réfléchi, et j'me suis dit que quelque chose n'allait pas. J'me suis dit "pourquoi on ne fait pas l'accord, alors qu'y a plusieurs voitures bicolores ?". Y a du bleu dans ces voitures, donc ces voitures sont en partie bleues ; et pareil pour le vert.
Du coup, ça m'a donné :
ùr blur ea hræne xeliyse = des voitures bleu et vert (bicolores).
Il fallait donc que je fasse le distinguo avec les voitures bleues et les voitures vertes, sans répéter le mot "voitures". Et là, la répétition de l'article a pris tout son sens :
ùr blur ea ùr hræne xeliyse = des voitures bleues et des vertes*.
D'autres exemples là-bas évoquant le rôle de "bornage" d'un mot-outil déterminatif.
Comment ça donne en elko ?
°Par contre, je n'avais pas suivi le français pour cet exemple : ùr blæne xeliyse = des voitures bleu-vert. C'est encore valable main'nant. Y a pas d'raison que blæn (imbrication de blu et hræn) ne s'accorde pas et que zhub (imbrication de zhàl et rub, pour "orangé") s'accorde. *On peut même aller plus loin avec ùr blur ea ù hræn xeliyse = des voitures bleues et une verte.