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| L'aneuvien, le psolat et l'uropi | |
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Anoev Modérateur
Messages : 37585 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Re: L'aneuvien, le psolat et l'uropi Mar 19 Avr 2022 - 23:12 | |
| - Doj-pater a écrit:
- Vulp - Le loup
Pour ce qui est du canidé, pour ce coup-ci, je me démarque de l' uropi, ayant plutôt opté pour les forêts de la péninsule ibérique, puisque j'ai lob (rien à voir, ni avec l'oreille, ni avec le tennis, par conséquent). C'est le nom de l'espèce, sans distinction d'âge ni de sexe. Sinon, y a loba pour la louve (psolat ; vulpa en uropi) et lobo pour son chéri. L'aneuvien a, d'une part, respectiv'ment lobek et lobed, mais y a également nexalòb pour le louveteau. Pour une personne ambitieuse, on dira plutôt lobdu en aneuvien, modifiable en lobdak et lobkad. Pour le poisson, c'est pear (bar). Attention à l'homonymie parfaite avec "gonfler". Homonymie qu'on retrouve au pluriel (resp. nominatif et indicatif présent). Sinon, en aneuvien seulement, j'ai objaṅd ( obaaj/baṅd) pour le loup du bal masqué (charnière en gras), et lop pour le défaut de fabrication. * Ces deux là en plus, j'me suis rendu compte qu'y ne figuraient pas dans le Slovkneg. Le lobe, par contre, figure bien dans le Vordar (lopel).
Sinon, y a : - Doj-pater a écrit:
- Vokabular
Kovajor < pref. ko- (avec, ensemble) + vaj = chemin: celui avec qui on fait le chemin Valgan = errant, qui vagabonde < valgo = vagabonder < valgi = vague Mogad = puissance, pouvoir < mozo (pouvoir verbe) < rus мощность, pol, tch moc, ser, cro moć, da magt, sué makt, al Macht, ang might
Aplaso = abandonner < laso = laisser (cf al verlassen, nl verlaten, da forlade…) rucepo = récupérer, recueillir < cepo = saisir (< lat capio, cepi) Opgreso = élever (enfants) < pref. op- (vers le haut) + greso = croître Kospeko = considérer < pref- ko- = prout + speko = regarder Korv = cadavre < ang corpse id, fr corps Chez moi : atàre (considérer) ; atàdar (considérable) edùken (élever) ; edùktyn (éducation) emjàles, gyjàlen (recueillir, tout dépend le sens) erliym (abandonner), pris de liym (laisser, céder) kumsor, kumsedu (compagnon) nekro (cadavre animal, humain compris) pòtet (puissance), pòtynd (pouvoir) reanun (errant) : reanun chvaldak = chevalier errant. rogœnes (récupérer), pris de retro + gœnes (prendre), à bien distinguer de bigœnes (prendre une deuxième (ou plus) fois), même si rogœnes peut aussi signifier "reprendre" (quelque chose qu'on a laissé, vendu, donné etc. : gèvun ep gèvun, rogœnsun ep hràpun, encore que...). Pour les compas, j'ai àrxat et noψent. _________________ - Pœr æse qua stane:
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| | | Anoev Modérateur
Messages : 37585 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Re: L'aneuvien, le psolat et l'uropi Mer 27 Avr 2022 - 15:43 | |
| - Dopa a écrit:
- Non je n'ai jamais été fâché avec la géométrie: le compas, c'est kirkèl, instrument qui sert à dessiner des cercles (kirke, cf al Zirkel), et kompàs, c'est la boussole.
Au temps pour moi ! Oupses ! j'ai dû mal diriger mes recherches !!! Chez moi, c'est pas vraiment pareil, c'coup-ci : àrxat, c'est le compas qui sert à dessiner.... des arcs* de cercle. Le compas de marine, c'est noψent ; noψat, eh ben... c'est une boussole ordinaire. les deux sont pris de nob (nord) ; sat et sent, selon l'ampleur du dispositif, dans une poche ou dans le poste de pilotage d'un navire. * Pour l'arc de cercle, on est presque pareil, pourtant, au diacritique et à la prononciation du R près. Pour celui qui sert à tirer des flèches, y a bogel en uropi. J'me suis inspiré de la langue de Walter Scott et du (mythique) Robin de Loxley : bow (lequel se prononce /'bov/ chez moi#) ; ça doit pas être bien loin non plus. Par contre, j'croyais avoir l'arc électrique (blix, comme pour "éclair") mais j'l'avais pas mis dans le Slovkneg. Grosse erreur ! L'arbalète (uro : krosibogel) se traduit raṅkbów, pris de raṅkles pour "armer un dispositif" (par tension d'un ressort, par exemple) ; mais y a aussi la version malyroise° lhemtel prise du nom du héros d'une légende suisse qui a inspiré le compositeur italien Rossini (celui du tournedos).# On ne confondra donc pas avec l'espèce bovine (boov) dont la voyelle est allongée (/'bo:f/). ° Le Malyr, avec sa chaîne de montagne (les Alorynes, dont le point culminant, le mont Alor est à 4108 m) est un peu la Suisse aneuvienne, d'où..._________________ - Pœr æse qua stane:
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| | | Anoev Modérateur
Messages : 37585 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Re: L'aneuvien, le psolat et l'uropi Sam 30 Avr 2022 - 23:57 | |
| V'là un (autre) nom qui va mettre les trois langues en concordance, du moins au nominatif singulier (parce qu'évidemment, après, ça s'écarte); c'est le bec de l'oiseau :
Bek*
Au nominatif singulier donc, non seulement ça s'écrit pareil, mais ça se prononce exactement pareil aussi. Le E étant en syllabe fermée (par le -K final) reste donc ouvert (comme le bec des oisillons au nid).
Ça commence à changer un peu au nominatif pluriel :
En uropi, toutes les voyelles se prononcent, sans exceptions, on a donc (naturellement) ici /'beke/.
En aneuvien, comme le E final est derrière un seul phonème (le /k/), il reste donc muet.
En psolat, le nominatif pluriel est complètement différent, puisque c'est beki /'beki/. Comme d'ailleurs le génitif singulier de ce même nom.
Ben justement on va parler du génitif, cas commun aux trois langues.
Le génitif singulier est commun à l'uropi et au psolat : beki. Le psolat fait ici comme le latin pour pas mal de noms (mais pas tous) un nominatif pluriel identique au génitif singulier. Par contre, au pluriel, les deux langues s'écartent, puisqu'on a bekerum en psolat (le fameux génitif pluriel en -rum que les latinistes connaissent bien) et bekis en uropi. Bekis, on va en r'parler.
Le génitif est un cas commun aux trois langues, certes, mais loin d'être identique, comme on vient déjà d'le voir. L'aneuvien fait bande à part, avec beken au singulier et... bekene au pluriel.
Bekis est donc le génitif pluriel du nom uropi, mais c'est aussi le circonstanciel pluriel (utilisé comme l'ablatif en latin, grosso modo) du nom psolat. Le circonstanciel singulier, eh ben c'est... beke. Le -E final se prononce -E, comme en uropi. Le circonstanciel aneuvien, lui, c'est bekev, bekeve (/'bekəf 'bekɛv/).
Il reste donc l'accusatif, commun à l'aneuvien et au psolat.
En psolat, c'est bekum, beki, rien d'extraordinaire donc.
J'ai gardé le plus croustillant pour la fin. En général, les accusatifs aneuviens se terminent par un -SE. Sauf que pour certains noms (et pronoms, des fois), les consonnes se combinent. Et c'est le cas (entre autres) pour la lettre K : K + S = X°. Donc, à l'accusatif, on a bex ; et comme le X est, comme on dit, un phonème composé /ks/, le E du pluriel n'est pas muet, contrairement aux autres cas et bexe se prononce /'bɛksə/ : c'est comme si on avait "éclaté" le X en deux morceaux. La syllabe du premier E reste fermée, donc ledit E reste ouvert, et comme il y a deux phonèmes devant le dernier -E, celui-ci est ouvert. Compliqué ? Pas tant que ça ! quand on voit les règles de certaines langues naturelles !
*J'ai choisi cette couleur, parce que je sais que Dopa aime bien. °Eh oui, je sais : en uropi, K + S reste ks. _________________ - Pœr æse qua stane:
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| | | Doj-pater
Messages : 4520 Date d'inscription : 04/01/2014 Localisation : France Centre
| Sujet: Re: L'aneuvien, le psolat et l'uropi Dim 1 Mai 2022 - 10:30 | |
| Bravo pour la clarté de ton explication. Je vois que le covid n'a pas affecté tes "facultés". Kim it je to ? Comment ça va ? Ce n'est pas trop pénible ? | |
| | | Anoev Modérateur
Messages : 37585 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Re: L'aneuvien, le psolat et l'uropi Dim 1 Mai 2022 - 10:50 | |
| - Doj-pater a écrit:
- Bravo pour la clarté de ton explication.
Je vois que le covid n'a pas affecté tes "facultés". Kim it je to ? Comment ça va ? Ce n'est pas trop pénible ? C'est r'dev'nu négatif ce matin. Merci. Tiens, je suis tombé sur poro pour "trouer", je pense que ça doit pas être trop loin de "pore", du grec πόρος via le latin PORVS -I. Tu peux m'répondre dans Uropi 10, je le consulte largement autant que celui-ci. En tout cas, poro (qui partagera sa page avec un nom elko (hasard) et un nom espéranto (pore)), aura un pavé local, puisqu'il signifie aussi "percer" ; en aneuvien, j'ai deux paronymes : pekes (trouer) et pĕrkes (percer). En fait, c'est un peu plus compliqué que ça. le premier serait avec une épingle, le deuxième plutôt avec un foret. Tu verrais ta femme se faire percer l'oreille avec une perceuse ? même une AEG ?
On s'méfiera jamais des faux-amis entre deux langues, déjà quand ils sont proches, comme por en aneuvien pour "pore" et en uropi pour "trou". On aurait pu penser, dans le même esprit qu'en ajoutant - ys comme calque approximative de "-ure", pas comme dans "chaussure" ou "pointure", mais plus "coupure, piqûre" ou "fêlure", on aurait... on aurait... quoi, d'ailleurs ? En fait, porys n'est pas le résultat de por + - ys, mais l'anacyclique de syrop, un terme à-priori représentant une image formée au fond d'une chambre noire où on a percé un petit trou ( pek). Porys étant, à l'origine, cette image inversée. Par la suite, c'est devenu le négatif de l'image en question. Voilà pour l'histoire (fictive, très fictive). Por n'est donc pas le petit trou pour les toutes premières images (on se contentera de pek en aneuvien, de porit en uropi), mais bien le pore, c'est à dire le trou tellement petit qu'on ne le voit pas, le trou qui rend la peau perméable dans un sens (eau, air) comme dans l'autre (sueur) ou bien le même pore pour les végétaux, mais aussi des textures moins naturelles, utilisées dans l'industrie. Bref, l'exacte traduction de... pora (uro). Au fait, il n'y a donc jamais d'adjectifs qualificatifs en -U en uropi (comme il y en a en -I) ? En tout cas, poros serait donc commun, comme j'ai d'jà dit, j'pense, entre l' uropi et le psolat. La différence c'est que l'adjectif uropi est invariable, alors que, à l'instar du latin, l'adjectif psolat se décline, et ça donne | S | P | N | poros | porosi | A | porosum | porosi | G | porosi | poroserum | C | porose | porosis |
L'adjectif aneuvien ( poron), lui, ne se décline pas, il n'est variable qu'en nombre ( porone). _________________ - Pœr æse qua stane:
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| | | Anoev Modérateur
Messages : 37585 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: L'expression de la condition. Lun 2 Mai 2022 - 21:06 | |
| En uropi, il n'y a que deux temps (formes) du conditionnel : le présent et le passé. Une phrase avec une expression conditionnelle a SES DEUX VERBES, concordés (au présent ou au passé) au conditionnel. Une méthode qu'on retrouve dans la langue latine, mais avec trois nuances du subjonctif (mode inexistant en uropi), ainsi : SI VENIAS FELIX SIM = is tu venev, i sev felic. = Si tu venais, je serais heureux. C'est une option envisageable, la personne peut venir.. Dans le cas contraire, mais toujours au présent, les phrases uropie et françaises ne changent pas, mais en latin, ça donne SI VENIRES FELIX ESSEM. On va y revenir. Si la condition n'a pas pu se réaliser, et qu'on parle après coup (la personne n'a pas pu venir dimanche, on est le lundi suivant), on a : SI VENISSES FELIX FVISSEM = is tu avev venen, i avev sen felic = Si tu étais venu, j'aurais été heureux. Qu'est-ce que ça donne en aneuvien ? Les deux phrases (plus la phrase latine à l'imparfait du subjonctif) expriment un souhait ou un regret. Dans ces cas, la proposition subordonnée aneuvienne suit exactement l'exemple latin, sauf qu'on a kjas en plus (mode conditionnel) dans la proposition principale, et ça donne (j'vais mettre : tet o kom, e kjas er hàrlon tet o ere kom, e kjas er hàrlon tet o ere komía, e kjas eréa hàrlon.Évidemment, avec un verbe comme kom, le subjonctif est imperceptible, mais il ne faut quand même pas oublier que, contrairement au français ou à l'anglais, en aneuvien, on ne met ni prétérit ni imparfait de l'indicatif dans une proposition conditionnelle. Au pluriel, ça se voit mieux (sauf vouvoiement), car le subjonctif est invariable : tet ar kom, er kjas er hàrlon = s'ils venaient, nous serions heureux tet ar ere kom, er kjas er hàrlon (idem, mais hélas...) tet ar ere komía, e kjas eréa hàrlon = s'ils étaient venus, nous aurions été heureux. L'utilisation de l'imparfait ou du PQP du subjonctif sert aussi pour l'opposition ( anqtet = même si) ou le soulagement. Reste un cas non abordé : la simple éventualité, là, on met simplement le présent de l'indicatif dans la subordonné, et derrière kjas dans la principale, une forme, elle aussi identique : Tet da hid strægens, da kjas pàteze lyper dem ad = S'il prenait le train, il arriverait plus tôt chez lui. Là, on voit bien que le conditionnel ( kjas) est utilisé avec l'indicatif ( pàteze). Et en psolat ? eh ben c'est comme en aneuvien, avec les conjugaison du psolat. Ainsi, comme traductions respectives des phrases ci d'ssus, on a : si venias, esario felix si veniavas, esavio felix si veniarivas, esarid felix.Ce que j'aimerais savoir, c'est comment on s'en sort en uropi avec les subordonnées derrière la locution " au cas où" ( kosev quan). _________________ - Pœr æse qua stane:
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| | | Anoev Modérateur
Messages : 37585 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Re: L'aneuvien, le psolat et l'uropi Mar 3 Mai 2022 - 16:27 | |
| - Doj-pater a écrit:
- Uropi vagin = vagin > vagini = vaginal (avec le son [g] de gare)
. Pas d'problème : comme j'ai dit là-bas, nos trois langues, en fait, rassemblent, pour le G (du latin, du français, notamment, on met de côté l'italien, l'interlingua et l'anglais avec l'affriquée, le castillan avec la jota) l'essentiel des prononciations qu'on peut trouver, mais évidemment avec l'adaptation orthohraphique de chacune des langues : l' uropi garde le G, bien sûr, pris du G latin (postérieur à Ruga) le psolat adopte le [g] d'avant Ruga, à savoir, évidemment, un C quant à l'aneuvien, lequel disposant de l'intermédiaire français (va gin), ne saurait l'écrire comme tel, puisque le G, en aneuvien, se prononce comme en uropi. Le [ʒ], qui donne par ailleurs Ʒ en uropi et Ž en psolat (langue latine utilisant les recettes slaves de Jan Hus) s'écrit ZH* en aneuvien (cf. Doctor Zhivago, lequel a d'ailleurs davantage arpenté la taïga (selon B. Pasternak) que la forêt pandaise). * ZH ([ʒ]) étant un résultat logique depuis le Z ([z]), comme ĊH ([t͡ʃ]) pour le Ċ ([t͡s]), le CH ([ʃ])pour le C ([s]), le ŻH ([d͡ʒ]) pour le Ż ([d͡z]). Attention, SH ([ç]) obéit à une autre logique (S + consonne sourde = [ç] ; le H n'est pas ici qu'une consonne sourde, elle est, en plus, muette, bref : une consonne sourde-muette).
Tu m'as dit que j'avais le souci (obsessionnel ? non !) du détail. N'empêche que je ne suis pas le seul ! je suis tombé par hasard sur l'adjectif "électronique" et on est quand même trois idéolinguistes à avoir donné des traductions différentes selon les acceptions proposées. Y a ... moi (tu t'en serais douté) avec elèktronis (qui a trait spécifiquement aux électrons) elèktronig (qui concerne l'appareillage utilisant les semi-conducteur ou son utilisation) ; les deux venant de elèktroṅ. Mais également... toi, avec elektroni, pris directement de elektròn, pour le premier sens elektroniki, pris, lui, du nom international elektronik, pris de elektròn (étymologie en chaîne dont je t'ai parlé précédemment). Ziecken a fait encore plus fort, puisqu'il utilise deux clés différentes : TAR (foudre) pour le premier sens ( tara) SON (boîtier) pour le deuxième ( sona). Ce qui est intéressant de savoir, c'est comment chacun de nous aborde les nuances, les différences, et selon quels besoins (persolangue, langue internationale, artistique, expérimentale etc). Mon obsession, c'est de pouvoir exprimer le plus de nuances possible avec le moins de radicaux possible. C'est pas toujours évident, mais j'y parviens, entre autre, avec les paronymes, ça c'est pour le vocabulaire. Pour la grammaire, je m'en sors avec les combinaisons. Si ça t'intéresse, j'peux t'envoyer une pincée de liens vers la grammaire aneuvienne d'Idéopédia*. * Notamment, comment combiner les particules verbales avec les différentes flexions de mode et de temps ; comment combiner les adpositions (pré- ou postpositions) avec les 4 cas de déclinaisons. Et encore ! j'ai pas tout exploité !_________________ - Pœr æse qua stane:
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| | | Anoev Modérateur
Messages : 37585 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Re: L'aneuvien, le psolat et l'uropi Mer 4 Mai 2022 - 10:50 | |
| - Doj-pater a écrit:
- Flo = souffler (intr. & trans.) (...) Lat : flo = souffler.
Ça y est ! j'ai fait le nécessaire, mais comme tu peux te douter, je suis allé au plus court, l'"homonymie" latine me tendait des bras longs comme ça ! On est pas trop éloignés, du moins en aneuvien, parce que le psolat dispose de suflar*, pas trop éloignés non plus, si on creuse un peu. Comme je disais, l'aneuvien, orthographiquement, n'est pas trop éloigné, par contre, côté étymologie, c'est un verbe à-priori, dont l'orthographe donne l'imitation de ce qu'on fait quand on souffle (sur des bougies, par exemple) : c'est pris, évidemment de fof pour "souffle". Il a des mots assez voisins, comme fiyn (vent 1) et fyf (gaz). Ces lemmes ont chacun toute une famille. Pour flo, j'ai fait comme tu m'as dit, j'ai gardé le Ì pour le prétérit. J'ai remarqué que, comme pour so (et d'autres verbes très courts, je présume), la deuxième personne de l'impératif est en tout point identique (au singulier et au pluriel) ; en plus, on ne peut pas utiliser de pronom personnel pour les départager, parce qu'alors on se retrouve avec l'indicatif. On a, à titre de comparaison, pour les personnes disponibles dans les trois langues : | URO | PLT | ANV | 2S | fle | vu suflaı | or fofet | 1P | flem | suflaımos | er fofete | 2P | fle | vu suflaıtes | or fofete |
Ah, au fait, j'ai ajouté fleso au pavé. Du coup, y me vient une idée... * Suflir, c'est "souffler la bonne (en principe) réponse" ; fòdik en aneuvien. Et en uropi ?_________________ - Pœr æse qua stane:
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| | | Anoev Modérateur
Messages : 37585 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Re: L'aneuvien, le psolat et l'uropi Mer 11 Mai 2022 - 11:50 | |
| - Doj-pater a écrit:
- Et puis je ne comprends pas trop cette insistance pour les infinitifs en -i qu'on ne trouve qu'en espéranto: on trouve un -i final dans certaines langues slaves comme le croate, mais la désinence de l'infintif est -iti, comme dans govoriti (parler); l'important est le -it- que l'on retrouve dans les autres L.slaves et pas le -i: (tch mluvit, rus, govorit'… etc.)
Cette construction avec -o- intermédiaire vient du grec où elle ne correspond ni à un génitif, ni à un adjectif, mais plutôt à un nominatif masculin simplifié, par ex. anemomylos = moulin à vent, de anemos vent et mylos = moulin. On retrouve en uropi la volonté d'une unicité des finales des verbes, qu'on retrouve notamment en espéranto (-I), en ido (- ar), en volapük (- ön) etc. et c'est cette finale (infinitive) qui est soit tronquée ( uropi) soit remplacée pour les autres modes. Cette unicité est rattrapée par les infixe -iz-, -iv- (et y en a sans doute d'autres, qui me viennent pas ici à l'esprit, sans oublier les postpositions ( ito ap) et les préfixes ( for-)) qui empêchent les confusions. En aneuvien et en psolat, c'est assez différent, puisqu'on retrouve comme dans des langues naturelles, plusieurs groupes de verbes. Le psolat, en ça, rejoint les langues ibériques plutôt que le latin, puisqu'il n'y a que trois groupes ( -ar, -er, -ir), sauf que les irrégularités sont nettement moins fréquentes. L'appartenance à des groupes différents crée des paronymies là où, dans des langues naturelles, on a exactement le même verbe pour des acceptions différentes. Deux exemples, parmi un paquet de cas de figures : FRA | PLT 1 | PLT 2 | Aimer | amar (aimer profondément) | amir (apprécier bien) | Boire | bever (ingérer un liquide) | bevir (boire de l'alcool) |
D'où l'intérêt d'une conjugaison différente : on économise des radicaux. L'aneuvien marche un peu différemment, quoi qu'il y ait des groupes, comme en psolat. Les deux exemples ci d'ssus sont traduits par des verbes complètement différents. Les quatre groupes aneuviens diffèrent par pas grand chose, d'où la nécessité d'avoir des radicaux différents (resp t : klim/làjden et bev/tryg), ils ne diffèrent que par le subjonctif passé (temps non pratiqué en uropi) et son corollaire, l'impératif. Où se passe la différence ? Notamment entre des verbes en - éna et les verbes en - ésa. Deux exemples en vrac : kœnditordu vlokes choklaż = le pâtissier fond le chocolat choklad vloken hoog celsysev = le chocolat fond à haute température Corvisart partùrsa Marie-Louise-s = Corvisart accoucha Marie-Louise Marie-Louise partùrna àt regdax Roman = Marie-Louise accoucha du roi de Rome. Là aussi, on économise des radicaux, mais pas de la même manière. _________________ - Pœr æse qua stane:
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| | | Anoev Modérateur
Messages : 37585 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Re: L'aneuvien, le psolat et l'uropi Lun 16 Mai 2022 - 14:48 | |
| La page sambahsa agrent m'a permis de traiter la page française de "cultivateur" et du coup de mettre deux mots ici.
Point commun du sambahsa, de l'uropi et de l'elko : y a UN mot qui traduit "agriculteur" et "cultivateur", ce qui, au premier regard, peut se comprendre. Mais vous savez c'que c'est, y a toujours des p'tits détails qui font que. Certes, un cultivateur cultive (la terre, de préférence). Parmi les cultivateur, y a les agriculteurs (champs), les horticulteurs (jardins), les sylviculteurs (en tirant un peu sur les... branches des arbres). Si on se contente du premier sens de "agriculture" (uniquement la culture des champs, en mettant de côté l'élevage, on a donc, pour l'uropi agrizor (agriculteur ET cultivateur), pris de agrizad (agriculture). Par contre, j'ai pas trouvé "horticulture" ni "horticulteur".
En aneuvien, on a kultordu* pour toute culture dans son premier sens (terrestre), englobe : agrúltordu si c'est spécifiquement pour la culture des champs (de blé, de betteraves, de patates, de tournesols, c'que j'sais !) hortendu pour "jardinier" et... "horticulteur" (en attendant mieux).
En psolat, ça donne (sans surprise, puisque, là aussi, pompé au latin) : kultivor pour "cultivateur" acrikultor pour "agriculteur" hortultor pour "horticulteur", pris de hortor (jardinier), pris lui-même de hortus (jardin), pris directement du latin.
*À la différence de agrúldu, on NE REMPLACE PAS -tor par -du, pour "cultivateur" ! Parce que kuldu a une autre signification, plus en rapport avec le culte qu'avec la culture ! _________________ - Pœr æse qua stane:
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| | | Anoev Modérateur
Messages : 37585 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Re: L'aneuvien, le psolat et l'uropi Mer 18 Mai 2022 - 14:31 | |
| Des noms assez proches, pour l'arc (hors celui des flèches) et l'arche, dans ces trois langues. Les deux plus proches étant l' uropi et le psolat : ark aussi bien pour l'arc (forme courbe) que l'arche (du pont, par exemple). On, a même un génitif singulier commun : arki. C'est ailleurs que ça change. au pluriel, l' uropi fait arke, arkis, dans les mêmes cas en psolat, on a droit à arki, arkerum. L'aneuvien a gardé le Q (issu sans doute du français "arquer", va savoir !). Alors évidemment, la déclinaison s'en ressent, dès l'accusatif singulier, et on a (aussi bien pour l'arc (1) que pour l'arche (1) : | S | P | N | àrq | àrqe* | A | àrqus | àrquse | G | àrqun | àrqune | C | àrquv | àrquve |
Tant qu'y peut, le Q s'accompagne d'un U, donc*. Pour les autres arches, l' uropi dispose d'un nom dérivé : arka. Mais là, l'aneuvien, et même le psolat ne suivent pas. Pour le coffre de l'Alliance, l'aneuvien dispose de ʜrògel, le psolat de ᴋofrum : bref, on prend les mêmes et... on met une petite capitale, histoire de distinguer, tant qu'on peut. Pour le bateau de Noé, l'aneuvien dispose d'une agglutination : zoxhip. Là où j'hésite, c'est pour le psolat : j'ai mis ᴀrš, mais je suis plus trop sur de moi. * À l'Académie de Nakol, des p'tits malins avaient même proposé -qur au nominatif pluriel. Ils n'ont pas eu assez de suffrages, on a donc évité l'pire !_________________ - Pœr æse qua stane:
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| | | Anoev Modérateur
Messages : 37585 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Re: L'aneuvien, le psolat et l'uropi Mer 18 Mai 2022 - 20:28 | |
| Là, la petite comparaison entre des mots proches (voire homographes, on va voir ça) ne se limite pas à l'uropi, au psolat et à l'aneuvien, mais on peut également inviter le sambahsa, l'interlingua et l'espéranto, tant ces langues ont, comme les langues habituellement évoquées ici, une origine latine, pour le verbe qui nous intéresse, on ne peut pas le... nier.
Voyons d'abord le sambahsa (on présente les invités d'abord) et l'aneuvien. L'infinitif est le même : nege, après, eh ben... pour le sambahsa, voilà. C'est, certes un peu plus compliqué que l'aneuvien, mais ça reste régulier : les désinences sont prévisibles, et il n'y a pas de mutation vocaliques : ouphes. Attention à la prononciation toutefois, le sambahsa est la seule langue présentée dans cette inter où le G ne se prononce pas... [g]. Ça peut surprendre.
On a, en espéranto, trois variantes : nei, negi et neigi. Cependant, la conjugaison ne réserve aucune surprise, et le G est bien stable.
Tout aussi stable est le G uropi et la conjugaison du verbe, bien huilée.
J'ai quand même gardé l'meilleur pour la fin.
En interlingua, "nier" se dit, sans surprise, negar, bon, ça, on s'en doutait un peu. Ça se prononce /'negar/, quasiment comme en psolat (en psolat, seul le -R diffère, parce qu'il n'est pas dans une syllabe accentuée, et ça donne /'negɐʁ/), seulement, comme la lettre G n'existe pas en psolat, ça s'écrit... necar. Eeeeh oui ! comme... "noyer" en interlingua (/'nekar/). Et nier la lettre G en psolat, ce n'est pas noyer l'poisson, j'ai d'jà expliqué pourquoi. _________________ - Pœr æse qua stane:
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| Sujet: Le poste et la poste : enchevêtrement dans nos trois langues ! Mar 31 Mai 2022 - 18:07 | |
| Tout d'abord, le poste (je mets de côté l'appareil de radio, quand même).
En aneuvien, c'est poct en psolat, c'est post en uropi, c'est posta.
C'est dire si les noms sont proches !
Ensuite, pour la poste (service du courrier).
En aneuvien, c'est post en psolat, c'est postal (page pas encore traitée, elle promet plusieurs chapitres) ; en uropi, c'est post, il signifie aussi "courrier"... on a le même en sambahsa.
Post est un mot commun, donc à l'aneuvien, à l'uropi, au psolat, au sambahsa... mais aussi à l'interlingua et à l'espéranto, pour "après"*.
On trouve posta en espéranto pour "arrière" (adj.) et "ultérieur" en interlingua pour "LA poste" en uropi pour "LE poste". en aneuvien, ce n'est que le parfait du verbe poste (poster).
Et on boucle la boucle avec poste un verbe aneuvien (d'jà évoqué juste au d'ssus) en espéranto, c'est l'adverbe qui se traduit "ensuite, puis" et... en français, pour ses deux sens.
*Et là, y a d'quoi lire ! parce que "après", ça se dit pos en aneuvien, en calusto, en sambahsa, en uropi et en volapük ! _________________ - Pœr æse qua stane:
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| Sujet: Déménager Mer 1 Juin 2022 - 13:36 | |
| V'là un verbe que j'ai modifié chez moi, l'ancien ( usdukùres) étant compliqué à l'envi et ne voulait pas dire grand chose. Le verbe uropi est assez limpide, puisqu'il s'agit de tradomo, de tra- (par), dom (maison, domicile) avec la désinence infinitive -O. Le nouveau verbe aneuvien est abdòme, avec ab- pour l'éloignement, dom pour "domicile" et -E, ici comme désinence verbale. Pas de confusion avec l'abdomen, pour lequel j'ai choisi une racine kotava ( dalkava) pour obtenir dalkav. Pas de confusion avec usdòme, qui signifie "sortir" (de chez soi, entre autre pour des activités récréatives, mais pas uniquement). La phrase uropie : He tradomì a Swedia pin jare fortraduite en mot à mot en aneuvien, donne : Da abdòmă Svæ rges pent jàreve aṅt.1Les deux langues ont opté pour le postpositionnement, respectivement de for et de aṅt. Toutefois, j'aurais une préférence pour Da indòmă Sværges pent jàreve aṅt. = Il emménagea en Suède il y a cinq ans. Y a aussi : Da dolíven Sværgev devèr pent jàreve. = Il habite en Suède depuis cinq ans. Y a aussi cette phrase, que je t'invite à traduire en uropi : Da abdòma tiyn deawe pavàr ea indòma tern deawe pavàr = Il a déménagé en deux jours et emménagé en trois. Là, évidemment, on compte le temps pour vider l'ancien appartement et remplir l'actuel. La durée de tradòm n'étant pas forcément la somme des deux². 1 Ce qui me gêne, dans cette phrase, c'est qu'il y a un verbe avec ab- avec un complément à l'accusatif (de destination)3. Par contre, là : Da abdòmă Sværgev tiyn jàreve aṅt. = He tradomì od Swedia du jare for = Il déménagea de Suède il y a deux ans ; ça pose pas de problème, et là non plus, il n'y a pas besoin d'adposition, celle-ci est facilement remplacée par le préfixe verbal.2 Da kaṅvsa doms seg deawe pavàr = Il a changé de domicile en six jours (s'y a un trajet assez long entre les deux).3 Bon, d'accord, abliyd (emmener : Quav ep ar abliyde ese? = Où nous emmènent-ils ?) et abfær (emporter) peuvent avoir aussi un complément à l'accusatif, tout comme abdòme, d'ailleurs, sauf que là, il ne s'agit pas d'un complément de lieu, mais un complément d'objet : Àt grœp abdòma ed fàkturse Lothretev4 = Le groupe a déménagé ses usines de Lorraine. Àt grœp indòma ed fàkturse Nizherjas = Le groupea déménagé ses usines au Nigéria.4 Par contre, on peut dire : àt grœp ere vel abdòme ed fàkturse Lothreten = Le groupe voulait déménager ses usines de Lorraine._________________ - Pœr æse qua stane:
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| Sujet: Re: L'aneuvien, le psolat et l'uropi Jeu 2 Juin 2022 - 20:19 | |
| Tiens, un autre verbe : "laisser". L'uropi s'est inspiré de l'allemand, avec lassen (ou laßen, j'sais pas trop, le Wiktio n'est pas trop précis de c'côté-là) pour tous les sens, là le Wiktio en donne une tripotée. Le verbe uropi a, cependant, des postpositions bien utiles, notamment pour les mouvements, vers dedans, vers dehors etc.
L'aneuvien dispose de deux verbes, qui sont plus ou moins une déformation de leur source (anglaise) :
liym, pris de to leave. Celui-ci n'appelle pas de commentaire particulier, sinon qu'il traduit également "quitter" et "céder" (de bonne grâce). Il a pour paronyme lyym pour "céder" (sous la contrainte), notamment.
L'autre, læd, c'est le calque de to let, comme on a pu deviner. Sa particularité est que s'il y a un verbe qui suit IMMÉDIATEMENT (sans sujet intercalé pour le verbe du procès, comme c'est le cas pour le causatif), celui-ci est à l'infinitif et non au participe (laso, en uropi, peut précéder un verbe à l'infinitif, quel que soit le cas d'figure : factitif ou causatif).
Læd et liym ont un subjonctif passé en -ía, ce qui leur donne un impératif en -it.
Eg læd àr peroduse dorun = Je laisse faire les pros (causatif).
Par contre (factitif) :
Ar dem læde ere = ils se laissent aller (ils se laissent être) Cem lædit dor = Laisse-toi faire.
Pour un laissez-passer, l'uropi dispose de lasipàs. Moi, j'croyais l'avoir dans mon Slovkneg, mais non : un oubli ! pasnòt pourra... passer.
Le laisser-aller, traduit dislasad en uropi, pourra donner, en aneuvien, erulet, en attendant (peut-être) mieux.
Bientôt, "chez".
Be ou be dom en uropi ; _ ad (postposition) ou int (ambiposition) en aneuvien._________________ - Pœr æse qua stane:
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| Sujet: Re: L'aneuvien, le psolat et l'uropi Ven 3 Juin 2022 - 11:11 | |
| ChezJ'ai eu la confirmation ce matin par Dopa soi-même, Be est la traduction de tous les sens de "chez". Mais, en consultant le Vordar, j'ai également vu que be traduit également la préposition locative "à" (à Chartres°), mais aussi "par" dans "deux par deux". On a donc, he se be ca = Il est chez elle. cag be liove = la chasse chez les lions bravid be di kwalor = la bravoure chez ce chevalier. Be "attend" toujours un complément au nominatif, comme c'est quasiment toujours le cas en uropi. Pour ça, l'aneuvien est assez différent, aussi bien pour le sens que pour les cas de déclinaison utilisés. Commençons par la préposition de lieu. L'aneuvien la traduit par ad qui est pris directement pris du latin AD (mouvement) ou bien la contraction de APVD (sans mouvement). Mais contrairement au latin qui utilise toujours l'accusatif, qu'il y ait destination ou emplacement, la Langue à l'Étoile fait varier le cas de déclinaison comme pour la préposition in : accusatif (destination) ou circonstanciel (emplacement). De plus, comme la préposition ad signifie "vers" (à proximité)*, comme en latin (avec accusatif, comme en latin), ici, ad pour "chez" est en postposition, et on a : Da • kav ad. Cependant, on aura, comme expliqué ci d'ssus : Da pùzun kas ad = Il va chez elle. La fonction du syntagme entier importe : Da • ad kas ad = Il est vers chez elle. Da pasun per kav ad = Il passe par chez elle. Ka gænă rikyp das ad = Elle alla jusqu'à chez lui. On a aussi : àr klave kan ad = les clés de chez elle Ka ad • lynd = c'est joli chez elle (chez elle est joli). Maintenant, l'autre sens de "chez". En aneuvien, c'est int, utilisable (avec le circonstanciel), aussi bien en préposition (coutume, rituel) qu'en postposition (comportement, qualité interne, émotion...). Y a donc : hœṅtad int leov = la chasse chez le lion Pravid* æt xapídakev int = La bravoure chez ce chevalier. ° Pas traduit chez moi, que ce soit pour la destination ou l'emplacement, le verbe et le cas de déclinaison du complément se chargent de l'intelligibilité de la phrase : Ar dolívne Bordoov = Ils habitent à Bordeaux. Ar faare Lyon-s omne jàreve = Ils vont à Lyon tous les ans. Une localité au nom aneuvisé et une autre non, pour voir la différence.* Ajoutée pour la circonstance ; du coup, j'me suis inspiré de l'uropi ; l'initiale est dévoisée. _________________ - Pœr æse qua stane:
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| | | Anoev Modérateur
Messages : 37585 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Re: L'aneuvien, le psolat et l'uropi Ven 3 Juin 2022 - 19:11 | |
| Les articles.
J'en avais déjà parlé un peu en mars, quand j'avais évoqué les indéfinis.
L'uropi a donc, pour l'indéfini singulier, un /un/, mais il s'efface au pluriel, comme en anglais (et peut-être d'autres langues, en tout cas, pas le suédois). Cet article perd sa consonne devant un nom commençant par une consonne (ou une glide ?).
Le psolat a aussi un, du moins au neutre singulier, car dans ce type de langue, les articles s'accordent en genre et en nombre (mais pas en cas ! ça va bien comme ça !).
On a donc uni au neutre pluriel, uno au mas. (unoı au plr.) et una au fém. (unaı).
L'aneuvien a donc ùt. Point commun partiel avec l'uropi, la perte de sa consonne, en tant qu'article (mais pas en tant que numéral ni pronom), Il perd aussi sa consonne, mais seulement si le nom (ou l'adjectif : ùt ryln nexàvkad) a déjà un T ou deux phonèmes consonantiques : ù trakkov, ù glas...
À bientôt pour les définis et... partitifs. _________________ - Pœr æse qua stane:
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| | | Doj-pater
Messages : 4520 Date d'inscription : 04/01/2014 Localisation : France Centre
| Sujet: Re: L'aneuvien, le psolat et l'uropi Ven 3 Juin 2022 - 19:36 | |
| - Citation :
- L'uropi a donc, pour l'indéfini singulier, un /un/, mais il s'efface au pluriel, comme en anglais (et peut-être d'autres langues, en tout cas, pas le suédois).
Mais si, en suédois c'est comme en anglais: J'ai des chats = ang. I have cats = sué. Jag har katter = Ur. I av kate | |
| | | PatrikGC
Messages : 6728 Date d'inscription : 28/02/2010 Localisation : France - Nord
| Sujet: Re: L'aneuvien, le psolat et l'uropi Ven 3 Juin 2022 - 19:41 | |
| Comme proposé ailleurs : faire la distinction entre le numéral et l'indéfini. Exemple : en (indéfini), un (1, 2, 3...)
On pourrait aussi avoir 2 articles définis : le classique et le générique. Je repique les exemples : manger le bœuf (article défini), manger du bœuf (article générique). | |
| | | Anoev Modérateur
Messages : 37585 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Re: L'aneuvien, le psolat et l'uropi Ven 3 Juin 2022 - 21:43 | |
| L'article défini, main'nant (on verra le partitif après) : En uropi, de, invariable, existe aussi bien ainsi au pluriel qu'au singulier, d'après le néerlandais de (commun) mais qu'on peut aussi rapprocher de l'allemand da (là), qui est aussi le démonstratif distant uropi pour "ce _-là. De est donc à utiliser pour définir un ou des exemplaires bien précis : De kat de nersanis av tri oje = le chat des voisins a trois yeux. N'est pas utilisé pour évoquer une généralité : Liov av ne korne = le lion n'a pas de cornes. Cette fois-ci, c'est pas le psolat qui va passer en deuxième, mais plutôt l'aneuvien, eu égard à la proximité entre l'article et l'adjectif démonstratif. En aneuvien, l'adjectif (tout comme le pronom, d'ailleurs, seule différence : le pronom est déclinable) démonstratif, c'est l'à-priori æt /'ɛ:t/. Eh ben descendez un peu sur le Trapèze, autrement dit, ouvrez un peu plus la bouche, un peu moins longtemps (voyelle courte), et vous aurez l'article (accentué, lui aussi) àt. Contrairement à leurs homologues uropis, ils sont variables en nombre ( ær, àr ; contrairement, par exemple, aux possessifs et au personnel indirect ( ed), clitiques et invariables). Comme en uropi, l'article défini porte bien son nom : il définit un (ou plusieurs) exemplaire(s) précis, comme le démonstratif, en somme : Àt gat àr viċyndune hab tern ojse (traduc ci d'ssus). Leo hab nep tỳrgese (itou). Sinon, Dopa, comment traduirais-tu ce dialogue ? — Où sont les ciseaux ? — Près des jumelles. - Je m'y prendrais de la façon suivante:
— Quav ep àt dulkùsar? — Ad àt zhùmelles.
L'article reste àt, parce qu'il s'agit ici d'UNE PAIRE DE ciseaux, jumelles... Voir par là.
Évidemment, il y a d'autres façons de traduire :
— Quav ep àr dulkùsate? — Ad àr zhùmellese.
Mais ça donnerait, en fait
— Où sont les ciseaux (à bois, par exemple) ? — Près des (paires de) jumelles.
Ce qui est notablement différent.
Comme spécifié, le psolat est, certes, une langue latine, ça ne l'empêche pas d'avoir des articles variables en nombre et en genre (mais pas en cas ; lesdits articles ont une sacré analogie avec ceux des langues qu'on connait bien (le castillan, le catalan, l'italien). Le est neutre, lo est masculin, la est féminin (au pluriel, on ajoute un I, avec ou sans point, selon c'qu'y a d'vant). Pour dire "les frères et sœurs"*, on mettra l'article pluriel neutre. Enfin, l'article partitif. En psolat et en uropi, il n'existe tout simplement pas. En psolat, le nom est au génitif, en uropi, je sais pas. En aneuvien, on peut mettre l'article défini devant le nom (toujours au génitif), selon le cas de figure : Or særvet àt wadren ni es = Servez-moi de l'eau. Ar beve nor wadren = Ils ne boivent que de l'eau.
Un truc que j'ai oublié de dire, concernant l'article aneuvien. Son rôle est prépondérant, en ce qui concerne le "bornage" du syntagme. Je m'explique : On a, par exemple, "une chemise et un pantalon vert". Bon, évidemment, pour dissiper l'ambigüité, on peut toujours dire "un pantalon vert et une chemise". Ça donne, en aneuvien : ùt horla ea ù hræn legsàrgLà, c'est sûr, il n'y a que le pantalon qui est vert. Même si on intervertit les deux habits, on a ù hræn legsàrg ea ùt horla. Là, pareil : hræn ne s'applique qu'à legsàrg. Même si on le met au pluriel (des chemises et des pantalons verts), auquel cas, on a : ùr hræne legsàrge ea ùr horlar. Maintenant, supposons que tous les habits soient verts. Commençons par un de chaque, on a ùr hræne legsàrg ea horla. Là, il n'y a plus qu'un seul article*, et l'ensemble ùr hræne s'applique aux deux vêtements : le pantalon et la chemise. Et s'il y a plusieurs vêtements de chaque (ce qui donne une ambigüité en français, tout du moins dans cet ordre), on a ùr hræne legsàrge ea horlar. Ùr hræne, là aussi s'applique à l'ensemble ( legsàrge + horlar) puisque l'article (et l'adjectif qui l'accompagne) s'applique à l'ensemble. * Ça vous dit rien ? Y a bien, en français, la phrase "avez-vous des frères et sœurs ?", traduit en aneuvien ep or hab ùdat fràndus?° Si on réfléchit un peu, la phrase française est, pour un logicien du moins, sujette à caution. Celui qui n'a qu'un frère ou qu'une sœur pourra répondre, en toute bonne foi "non", alors qu'il n'est pas enfant unique, puisque le connecteur logique ET n'est pas assuré. Par contre, quelqu'un qui a au moins un frère OU une sœur répondra jo (oui) a la question énoncée en aneuvien. Mais bon, j'm'évade, là. On s'échappe des articles. En uropi, je suppose qu'on pourrait dire (Confirmation ou démenti, Dopa ?) Av vu frate o sestas?° Qui pourrait se traduire par la phrase française, un peu pompeuse je r'connais : "avez-vous au moins un adelphe ?"._________________ - Pœr æse qua stane:
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| Sujet: Re: L'aneuvien, le psolat et l'uropi Lun 6 Juin 2022 - 21:24 | |
| Pour "gazer" et "gazéifier", en uropi, y a deux verbes, un de chaque :
gazizo pour "gazéifier", d'où gazizen vod pour "eau gazéifiée" (eau à laquelle on a ajouté du gaz, pour faire des bulles).
Pour "gazer", quel qu'en soit le sens (puisque je n'ai pas vu de précisions dans le Vordar), c'est gazo.
Passons à l'aneuvien. Là, c'est à la fois un peu plus précis et un peu plus compliqué.
Pour "mettre une bande de gaze" (sur une blessure ou une brûlure, laquelle bande se dit... gaza, comme celle de... Palestine), on a, en aneuvien kùrtes.
Pour le sens néfaste, on a fyftòx (fyf + itòx), ou, définitif, fyfmát (mat est pris de l'arabe, via le castillan, pour "tuer").
Sinon, on a fyfen, qui a tendance à remplacer fyfes pour la signification de "gazéifier" (ajouter du gaz)., ce qui correspond quand même mieux à l'adjectif verbal fyfan. Une mise à jour devrait être entreprise prochainement dans le Slovkneg ; comme quoi l'aneuvien est bien une langue humaine, rien n'y est parfait : y a toujours des p'tites bidouilles à corriger. Avant, fyfen voulait dire entre autre "gazer" dans le sens de "chauffer les gaz", ou, au sens figuré : "péter l'feu, bien aller"°.
°Mais j'me tâte, j'peux bien, après tout, garder la bisémie... _________________ - Pœr æse qua stane:
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| Sujet: Re: L'aneuvien, le psolat et l'uropi Dim 12 Juin 2022 - 20:14 | |
| Un doʒ pivo po ʒivo id ne ʒivo po pivo. Il faut boire pour vivre et non pas vivre pour boire. Là, j'dois avouer que cette phrase me donne plusieurs décamètres de fil à retordre, et aussi bien en psolat qu'en aneuvien ! Pour une raison essentielle, dans mes deux langues, il y a DEUX verbes qui traduisent "boire". Ceci à fin d'explicite ! Commençons par le psolat, où les deux verbes ont le même radical (latinité oblige) y a bever qui signifie simplement ingurgiter un liquide, soit au verre, soit à la bouteille (ou à la gourde, ou au robinet) soit en lapant. Verbe en - er, de la deuxième conjugaison, proche (du moins à l'infinitif) de son homologue castillan beber. Donc pas grande difficulté, ce verbe est de plus transitif. À côté de ça, il y a bevir, intransitif, qui signifie "boire de l'alcool à des quantités et à des fréquences non conformes au raisonnable", pour faire... court. La conjugaison est en tout points différente de celle du précédent ; on peut vérifier là et là, entre autres. L'aneuvien éloigne encore plus ces deux procès. Respectiv'ment, on a bev (-a, -éa) pour le premier (même provenance que ci-d'ssus), et tryg (-a, -ía) pour le second, pompé à l'anglais ( to drink) à l'allemand ( trinken, qui pourrait avoir donné le français "trinquer"), au néerlandais drinken. Bref, là, on risque pas de confondre. Donc la traduction aneuvienne du proverbe uropi, tombe un peu à l'eau ou... dans l'vin, c'est selon. Une petite tentative, quand même, par civilité : A fàl bev ber livun; nep liv ber... trygun.Sinon, y a aussi ça : Od trigun od traṅvikun ? Egiψ... bev, siă, e kàn traṅvik.Comment traduire ça ? - Doj-pater a écrit:
- C'est en principe le proverbe français: ce n'est pas moi qui l'ai inventé.
En allemand c'est aussi gratiné: "une bouche ivre dit la vérité" En néerlandais: "le vin dans le corps, le cœur dans la bouche" En russe: "Ce que le sobre a dans la tête, l'ivrogne l'a sur la langue" En espagnol: "Après avoir bu, chacun donne son opinion". 'Cus'moi, je connaissais pas ce proverbe, je n'en connaissais que sa version latine dans le texte. Chez moi, y aurait : verydet • kaṅdev vasen*; ùt ebron sylma dik verydeċ ; viynen somev in, kàred sylmav in ; quas elitrýgdu hab kàpen in, trygdu hab lànin én ; postev tryguna, æqdu gènen ed mensilaċ.*Je connaissais verydet • kaṅdev làqolen = la vérité est au fond du puits. _________________ - Pœr æse qua stane:
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| Sujet: Re: L'aneuvien, le psolat et l'uropi Mer 15 Juin 2022 - 23:55 | |
| - Doj-pater a écrit:
- Accentuation en uropi.
Y a pas mal de points communs entre l' uropi et le psolat. Notamment ceux-là : Le fait qu'en principe, l'accent tonique se place (sauf indication contraire par un diacritique) juste avant la désinence du nom (ou du verbe, ou de l'adjectif), bref : avant -O, -A, -E, -I, -um, -us, -is, -er, -ar et j'en passe. Par contre, évidemment, si la dernière voyelle porte le diacritique, eh ben... elle est accentuée. Si la dernière voyelle est accentuée, eh ben le nom est... neutre, ainsi, on distingue pumá (tous les pumas, quels qu'ils soient), d'ailleurs, on n'oubliera pas l'article, parce qu'on a le pumá, li pumá. puma, accentué sur le U (avant la désinence, donc), là, c'est "Mme puma"*; on a, d'ailleurs : la puma, laı pumaı. * M. puma étant traduit pumo.
À ce propos, y a, en psolat, une différence d'accentuation avec un des deux noms qui sont assez proches de l' uropi. Politik s'accentue sur le dernier I, puisqu'il n'y a pas de désinence derrière (à l'accusatif, ça fait politikum, et là, on retrouve biezn l'accent juste avant la désinence. Pour l'adjectif, c'est pareil : on remplace seulement ici le -K par un C ([g]). Par contre, en aneuvien, changement de décor : politik est accentué sur le -O-, ainsi que tous ses dérivés, quelle qu'en soit la longueur, qu'ils soient préfixés ou non. Et s'ils sont préfixés ( elipólitig = apolitique), il y a un diacritique (ici un accent droit) qui confirme que l'accent n'est plus sur la première syllabe de cet adjectif que le O en question est bien fermé, comme pour le radical, le O étant en fin de syllabe (/'po.li.tik/). _________________ - Pœr æse qua stane:
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| Sujet: Re: L'aneuvien, le psolat et l'uropi Dim 19 Juin 2022 - 0:37 | |
| - Bab a écrit:
- Pour ce qui est de l'accent tonique, l'idéal serait qu'il n'y en eut pas du tout, un peu comme en Français.
C'est ce que j'avais pensé faire, au début, pour l'aneuvien ; et plus j'avançais, plus j'me rendais compte qu'il me fût bien utile (à l'époque pourtant, je ne connaissais pas encore les nuances uropies entre les adjectifs en -I et les prétérits en -Ì, nivel, nivèl, likor, likòr, domor, domòr etc. mais j'avais d'jà été intéressé par les diacritiques castillans, tchèques, polonais (vers la droite), italiens (vers la gauche), catalans (des deux côté, et pas seulement pour le E (fr), c'est du reste ce qui m'a motivé). Je commençais à plancher sur les déplacement d'accents sur les verbes pour le subjonctif passé. sans oublier quelques paronymes à l'accent près (comme un uropi, mais je ne le savais pas). En plus, les "accents gauches" allaient m'aider à enrichir l'aneuvien en phonèmes vocaliques. Bref : l'accent tonique, j'ai vraiment fini par en avoir besoin. Mais ce dont j'avais besoin, c'est un accent tonique facile à repérer. J'ai opté pour la première syllabe, tant qu'il n'y avait ni accent marqué (gauche ou droit, la brève ne comptant pas pour un accent). J'avais cinq diacritiques (dont deux signalant un accent tonique pas à sa place normale), je suis retombé à quatre après la réforme du C ; le point suscrit est réservé aux consonnes, et ne concerne donc pas non plus l'accent tonique. Les voyelles longues (facilement repérables) sont, elles aussi, accentuées (ce qui n'est pas systématiquement le cas en hongrois). En psolat, c'est à la fois plus simple (un seul sens pour l'accent, le plus courant : celui des hispanophones, des magyarophones, des tchécophones etc.) mais aussi un peu moins stable. Cela dit, l'accent non marqué (en principe, juste avant la désinence, s'y en a une, sinon , en dernière syllabe : l'inverse de l'aneuvien) est moins important qu'en aneuvien où on a ce genre de finesses. _________________ - Pœr æse qua stane:
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| Sujet: Re: L'aneuvien, le psolat et l'uropi Lun 20 Juin 2022 - 14:59 | |
| Le participe
En uropi, on le trouve sous deux apparences : en -an, pris notamment du latin -ANS -ANTIS (notamment pour les verbe de la première conjugaison en -O -ARE -AVI -ATVM), via des langues romanes en -ante, lesquelles ont donné également le participe présent espéranto en -anta. Ce participe s'utilise soit seul dans des propositions participiales ou bien avec l'auxiliaire so pour les procès s'étalant sur une durée notable. Il ne se distingue pas de l'adjectif verbal qui en découle, car les deux sont invariables : le premier comme verbe invariable (comme tant d'autres) le deuxième comme adjectif (comme tant d'autres). On ne les reconnaîtra qu'à la syntaxe.
la forme en -en, peut avoir plusieurs origines, mais la plus évidente est (sauf erreur de ma part) germanique, prenant de participes passés réguliers comme par exemple geschlössen, ou irréguliers comme l'anglais gotten. Cette forme, elle aussi a une utilisation verbale (aux temps accomplis avec l'auxiliaire avo et à la voix passive avec l'auxiliaire vido), mais aussi adjective, comme épithète d'un nom (antéposée) ou attribut (via un verbe d'état comme so*).
En aneuvien, on change un peu de décor, car la terminaison du participe présent est l'à-priori -un. Un point commun avec le français : en tant qu'adjectifs verbaux, les formes en -un s'accordent avec les noms... en nombre seulement, toutefois (de toute manière, y a pas d'accord en genre des adjectifs aneuvien : ça simplifie bien des choses !). Sinon, le participe présent -un, qu'il soit utilisé dans une proposition participe ou dans un temps progressif (mais seul ou avec des particules plutôt qu'un auxiliaire), est invariable : omnar ere trælun = ils tremblaient tous ar erer lal trælune = ils étaient tout tremblants.
Le participe passé (peu employé) est -una. C'est une forme EXCLUSIVEMENT VERBALE et toujours invariable, par conséquent :
Àr nexàvdur, kœnaduna ed devyndese, kànăr spiyl = Les enfants, ayant fini leurs devoirs, purent jouer.
On peut retrouver cette forme avec une particule : Ar ere kœnaduna ed devyndese, siă ar kànăr spiyl = Ils avaient fini leurs devoirs, alors ils purent jouer°.
Ou bien, plus inattendu :
O mir bisgœnsuna àt jarknègs ni Biff-ev = Tu reprendras l'almanach à Biff (en 1955 ; on est en 1985).
Par contre, pour l'adjectif verbal dit "perfectif" ou "passif", c'est selon, c'est un adjectif, et il n'est JAMAIS utilisé comme un verbe. Au lieu d'ajouter un -A au participe -un, on remplace le -U- par un -A-. On fera une différence entre ces phrases :
eg vedjă àt opan tœrs = je vis la porte ouverte (c'était son état au moment où je la vis). eg vedjă à tœrs cem opun per àt fiynev = je vis la porte (étant) ouverte par le vent (je ne vis pas que la porte, je me rendis compte AUSSI de l'action du vent sur la porte). eg vedjă à tœrs; a cem ere opnă per àt fiynev= Je vis la porte ; elle avait été ouverte par le vent. (là, plus de participe, encore moins d'adjectif verbal)
*So ne sert pas d'auxiliaire pour la voix passive en uropi, mais seulement de verbe d'état devant un adjectif (ici verbal) : de dor s'opren = la porte est ouverte (état constaté) de dor vidì opren = la porte fut ouverte (à ce moment-là). °À comparer avec cette phrase itérative : Ar ere kœnadar ed devyndese, siă ar ere kàne spiyl = Ils avaient fini leurs devoirs, alors ils pouvaient jouer. Kœnadar, à l'indicatif, est donc variable (pluriel, s'accorde avec ar). _________________ - Pœr æse qua stane:
Pour ceux qui restent.
Dernière édition par Anoev le Dim 10 Juil 2022 - 17:55, édité 1 fois (Raison : via) | |
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