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 L'aneuvien, le psolat et l'uropi

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Anoev
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MessageSujet: Re: L'aneuvien, le psolat et l'uropi   uropi - L'aneuvien, le psolat et l'uropi - Page 33 EmptyMer 22 Juin 2022 - 17:50

J'ai eu une  pensée émue pour Dopa dont le toit a été écrasé par un tronc d'arbre. Bref... la TUILE !

Pour cette tuile-là, j'ai rien trouvé, pas plus en uropi qu'en aneuvien, puisque le Vordar spécifie bien un exemple dans sa colonne d'observations : il s'agit bien de la tuile du toit.


Celle-ci, justement, qui donne tigel en uropi. J'ai rien vu dans le Vordar étymologique, mais y aurait bien TEGVLA -Æ, mais y faudrait bien quelque chose de plus profond (indo-européen) pour expliquer le -I-. En psolat et en aneuvien, j'ai joué la détente facile (avec un F comme "flemme"), avec teclum (pris du latin pour le psolat, ben tiens ! j'ai comprimé et changé le genre) et tàjel, pris de l'anglais tile pour l'aneuvien. Si ça peut réconforter Dopa et l'aider à réparer son toit...


Pour les autres tuiles (de carrelage, de jeu, p. ex), l'aneuvien et le psolat s'alignent respectiv'ment sur l'anglais et le latin, ben tiens !

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MessageSujet: Re: L'aneuvien, le psolat et l'uropi   uropi - L'aneuvien, le psolat et l'uropi - Page 33 EmptyMer 22 Juin 2022 - 19:37

Moi, les tuiles, je les préfère aux amandes et recouverte d'une belle couche de chocolat, miam.

Bon, ben bien désolé pour Dopa, et vivement qu'il ait plein de tuile comme je les aime et pas comme il vient de le vivre.

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MessageSujet: Re: L'aneuvien, le psolat et l'uropi   uropi - L'aneuvien, le psolat et l'uropi - Page 33 EmptyMer 22 Juin 2022 - 19:54

Velonzio Noeudefée a écrit:
Moi, les tuiles, je les préfère aux amandes et recouverte d'une belle couche de chocolat, miam.
Je connaissais pas. Je les ai pas vu dans les idéodicos, j'opterais pour kàjuga, un enclavement de tàjel (cf plus haut) dans kuga (biscuit°).


°J'ai aussi kugo pour "biscuit", mais celui-ci casserait les dents et laisserait un sacré poids sur l'estomac !

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MessageSujet: Re: L'aneuvien, le psolat et l'uropi   uropi - L'aneuvien, le psolat et l'uropi - Page 33 EmptyJeu 23 Juin 2022 - 20:55

Entre autres faux-amis entre l'uropi et l'aneuvien, y a, notamment :

mata ("mère" en uropi) qui signifie "avoir tué", en aneuvien, l'itif passé de mat (tuer), celui-ci venant de l'arabe, après avoir fait un passage par le castillan (matar) ;

si pol c'est une ville en uropi (pris du grec πόλις pour "cité"), en aneuvien, c'est... une poche, pris du castillan bolsa ("bourse" ou "poche") : j'ai sucré le S, mais bon, pas d'panique ! on l'retrouve... à l'accusatif.

Y en a d'autres, bien entendu, comme klem : le nom uropi est emprunté à l'allemand Klemme et veut dire "pince", le nom aneuvien est un très vieil à-priori et signifie "restaurant". Du reste, une cafétéria est un nom composé en aneuvien et se traduit entre autre° dem-klem.

Y a aussi kad, en uropi pour un bouc, et en aneuvien pour une femme ou une fille.

Y a aussi vulp, un renard pour l'aneuvien (en parallèle avec gœpyl), le psolat et le sambahsa, mais pour l'uropi, c'est un loup (le renard uropi, c'est vols, le loup aneuvien, c'est lob).

Là où on n'est pas trop loin (mais où on ne coïncide pourtant pas), c'est avec men : en uropi, c'est la pensée (dœmet chez moi) ; en aneuvien, c'est l'esprit (mais y a aussi nyv, entre autres). L'esprit, en uropi, du moins dans ce sens, c'est ment ou vist.

Et p'is y a gal qui désigne un poulet (et par extension, un gallinacé en général) en aneuvien, et qui est spécifiquement un coq en uropi. Le coq aneuvien, c'est galed. La poule (pas celle du rugby, ni la femme entretenue) donne respectiv'ment galek et gala (pas confondre avec galà).


°L'autre, c'est dem-æstam, c'est un nom mixte, puisque si dem est bien la particule pronominale utilisée en postposition au sujet pour "soi-même", æstam est un à-postériori tiré du français "estaminet".

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MessageSujet: Re: L'aneuvien, le psolat et l'uropi   uropi - L'aneuvien, le psolat et l'uropi - Page 33 EmptyVen 24 Juin 2022 - 18:20

Un terme commun à l'aneuvien et à l'uropi : le nom commun "politique". Il s'écrit politik dans les deux langues. Là s'arrête la ressemblance ! Parce qu'au niveau de la prononciation, de l'accentuation, de la déclinaison et des dérivés, c'est l'éparpillement garanti !

En aneuvien, le O étant en fin de syllabe, est fermé... mais bon, comme il n'y a pas de diacritique, une prononciation ouverte (Æstmor) est admise, vu que ledit O n'est pas à la fin du mot. L'accent tonique, lui, n'est pas à la même place d'une langue à l'autre. Il est en première syllabe en aneuvien (/'politik/), en avant dernière syllabe en uropi (/pɔ'litik/).

Des déclinaison, on s'en doute, sont différentes, mais là, c'est normal, c'est le cas pour tous les noms aneuviens vis à vis de tous les noms uropis. Prenons un cas commun aux deux : le génitif. Ça donne politikene en aneuvien, politikis en uropi.

Les dérivés :

politique (adj.) : politig & politiki
politiquement : politigas (le -ig reste, ici, contrairement à d'autres) & politikim
politicien : politidu (voire nechpólitidu* : là, le Ó est manifestement fermé°) & politikor.


*Ce qui donnerait politikujor en uropi, vraisemblablement, non ?
°Ce qui laisserait à penser que (dans la diégèse aneuvienne uniquement), la version dialectale æstmorienne ne serait pas (pour ce mot) que phonique, mais aussi orthographique : nechpòlitidu.

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Dernière édition par Anoev le Sam 25 Juin 2022 - 22:46, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: L'aneuvien, le psolat et l'uropi   uropi - L'aneuvien, le psolat et l'uropi - Page 33 EmptyVen 24 Juin 2022 - 22:29

Bab a écrit:
Dans politikor on a deux suffixe -ik- et -or-, même si le premier n'est pas un suffixe Uropi (en effet -ik- n'a aucun sens précis en Uropi), il n'en est pas moins considéré comme un suffixe, "international" en quelque sorte. Or il y a une règle en Uropi, en ce qui concerne l'accentuation, qui précise que à partir de deux suffixes ajoutés à la racine, l'accent tonique descend sur l'avant-dernier suffixe. C'est le troisième et dernier principe des règles d'accentuation.
Donc ici, politikor est bien accentué, naturellement (du moins en Uropi), sur  -ik-, et on évite un accent écrit inutile.

D'autre part, si on mettait un accent sur le dernier I de politik, on pourrait le prendre au premier coup d'œil, et même à l'oreille, pour un mot composé, ce qu'il n'est pas vraiment : pol + i (intercalaire) + tik (pseudo-racine accentuée)
Rien de tout ça en aneuvien : tous les mots de la famille politik, qu'ils soient nom, adjectif, adverbe... sont accentués sur la même voyelle, et la même syllabe par conséquent, la première : le O. Et si quelque chose (un préfixe) vient contrarier cette place, un diacritique (ici l'accent droit) enfonce le clou sur l'endroit où se trouve l'accent.

C'est donc on ne peut plus simple !

La seule pierre d'achoppement à cette règle (que j'oserais appeler) idyllique, c'est la brève (Ă et Ĕ), car ce diacritique n'est pas un accent EN LUI-MÊME. Si certains mots comme sĕt# ou ădía ne posent pas vraiment de problème, c'est d'jà plus flou avec povĕg. Est-ce le O ou le Ĕ qui est accentué ? Si on prend la règle de base (rien n'empêche de la prendre, puisque la brève, contrairement aux accents gauches et droits, ne localise pas un accent tonique°), c'est le O qui est accentué, et le nom, au nominatif se prononce /'povœk/. Mais on pourrait tout aussi bien dire que le O est le raccourcissement (pour cause de désaccentuation) du OA de poaf (fumée, puisque povĕg est une cheminée), dans ce cas, on aurait /po'vœg/*. Bref : deux possibilités sont admises, ce qui ouvre la voie à des versions dialectales, puisque l'aneuvien est AUSSI une langue de diégèse. Bref : si on trouve un nom aneuvien avec cette petite cuvette sur un A ou un E, on peut être appelé à un petit exercice mental (heureusement, ils n'envahissent pas le Slovkneg), mais sur ceux-là et ceux-là uniquement, ET ENCORE ! uniquement si la cuvette n'est pas sur la première voyelle ET SI y a ni accent gauche ni droit ni voyelle longue ailleurs dans le nom ! Un autre exemple : arragĕra. Un peu compliqué, çui-ci. C'est le subjonctif parfait de arràger (vomir). J'reconnais que si on sait pas, on peut pas d'viner, d'où l'intérêt d'un dico ! L'accent de ce verbe à l'infinitif est sur le deuxième A (et antériorisé qui plus est, par l'accent gauche), dans sa flexion au subjonctif passé, il a foutu l'camp. Pour aller où ? sur le premier A ? Rien ne le justifie, puisqu'en fait, au subjonctif parfait, l'accent touche toujours l'avant-dernière voyelle (comme le prétérit uropi touche le dernier I). Du coup, là, l'accent touche le Ĕ de arragĕra ; là, côté place de l'accent°, il n'y a pas d'alternative !


Té ! la brève dans l'accentuation, j'viens de m'rend'compter que j'en ai d'jà parlé ; mais mis à part povĕg où j'me suis un peu répété, les articles peuvent être complémentaires.

#Encore que... Quelqu'un qui veut chercher un'petit'bête (de la taille d'une amibe !) pourra me dire que stĕ (verbe "savoir") est accentué, (forcément), alors que lĕd est clitique, puisqu'il s'agit du pronom-adjectif possessif qui signifie "leur" (c'est d'ailleurs le seul clitique à disposer d'une brève, ouphes !).
*Ben là, le G ne serait pas dévoisé, même au singulier puisqu'il serait dans la syllabe contenant l'accent. Alors, du coup, pour reconnaître plus facilement ce nom au nominatif pluriel, la règle standard (qui dévoise un G final) est par conséquent la mieux appropriée. Y a des fois, c'est pas la peine d'aller chercher trop loin.
°Par contre, côté type d'accent, y en a une, bien plus simple ! c'est arragéra, mais qui, bien évidemment, se prononce /ɐʀɐ'geʀɐ/ au lieu de /ɐʀɐ'gœʀɐ/. Alors évidemment, le [e] sera plus éloigné du [ə] de l'infinitif arràger que pouvait sembler l'être le [œ] de arragĕra. Faut voir...

Tet da eréa en æt manèzhev, da kjas arragĕra ed al spiysaż = S'il avait été sur ce manège, il aurait vomi tout son déjeuner.

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MessageSujet: Re: L'aneuvien, le psolat et l'uropi   uropi - L'aneuvien, le psolat et l'uropi - Page 33 EmptyMer 29 Juin 2022 - 13:48

Histoire de tromper l'ennui, provoqué par la (x + 1)ème panne d'Idéolexique, je me suis intéressé à un nom : "sens", et à ses traductions en uropi et en aneuvien.

En uropi, on a
sin pour la signification d'un mot
sens (comme en français) pour le mode de perception (pas celle du Trésor)
et doregad pour une direction à prendre.

Pour ces trois... sens, y a, en aneuvien :
sugal (que j'ai pompé au kotava sugdala)
àċ, à-priori, pour chacun des cinq*
tàweg pour le sens obligatoire, le sens interdit, le sens opposé, le sens des aiguilles d'une montre, et j'en passe, à-priori également.

à ceux-ci s'en ajoutent deux :
sænd, pour le bon sens (j'ai pas trouvé "sensé" dans le Vordar ; chez moi, j'ai sændan ; cela dit, y s'rait pas impossible que je le transforme en sændon, tout compte fait).
boq, qui ne désignerait pas spécifiquement une direction pour un déplacement, mais plutôt une disposition, puisqu'étant une combinaison (par suppression du L) de blo (endroit) et olq (envers ; j'prévois même de sucrer complètement le L°).

Ainsi "ce discours n'a pas de sens" se traduirait de deux manières en aneuvien :

æt pàrlog hab nep sugals (il est incompréhensible)
æt pàrlog hab nep sændes (il est complètement dépourvu de raison).

Un faux-ami à noter : sin, en aneuvien (pris du castillan), signifie "sans" (ane en uropi ; lequel a donné le préfixe antonymique an-).


*Lequel a donné, entre autres àċalon pour "sensuel" et àċemdar pour "sensible". Les lettres en vert ne désignant pas de simples variantes, mais des nuances notables :
ainsi, àċedar signifie "qui peut ressentir", alors que àċemdar signifie "notable, qui peut être ressenti". Àċal signifie "qui flatte les sens" (la vue et le toucher, surtout) ; àċalon traduirait aussi "épicurien".

°Ce qui, évidemment, influerait sur l'accusatif du deuxième (peu utilisé quand même, on utilise plutôt le circonstanciel : o mida ted zhaṅdajs olquv = t'as mis ton pull à l'envers) oqs plutôt que olqus.

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MessageSujet: Re: L'aneuvien, le psolat et l'uropi   uropi - L'aneuvien, le psolat et l'uropi - Page 33 EmptyMer 6 Juil 2022 - 18:20

Citation :
Factitif
Faites-le suivre
J'ai un texte à faire traduire (la phrase corollaire du jour)
Laisse-toi faire
Ils ont fait tuer le dictateur.
Causatif
Laissez-moi faire
Faites-le travailler
J'ai fait venir le plombier.
Ça donne, en aneuvien :

Or dorit posfaar ob das
Cem lædit dor
Ar dorar mat àt despodus.

Or lædite es dorun
Or dorite das làporun
Eg dora à tùprodax komun.


Deux voix différentes : deux modes différents pour le verbe du procès. C'est la place du complément qui change, selon qu'il soit complément du verbe du procès ou bien complément du semi-auxiliaire. De toute façon, le sujet est DEVANT le verbe qui lui correspond. Seule différence, c'est avec la troisième phrase (laisse-toi faire) : là, il n'y a pas de complément en aneuvien, contrairement au français (toi) : il est simplement remplacé par la particule passive cem, bien appropriée ici. Par ailleurs, en aneuvien, l'infinitif ne peut pas avoir de sujet (contrairement au français, au latin, au psolat et je suppose à l'uropi), donc, il est remplacé en toute bonne logique par le participe.

Oh ! un'dernière, pour le feûne !

J'ai fait remplacer le carreau par le vitrier.

Chez moi, j'ai un causatif, en tout état de... cause :

Eg dora àt viterprodax* aljáṅvsun àt quarraċ

Main'nant, à vous (Bab ou Dopa, ou même les deux). C'est ces petites nuances qui font vivre la grammaire d'une langue. Elles font vivre la langue.

Ah, au fait, c'est bien à toi, Dopa, que j'avais évoqué ces trois phrases :
Faites servir les invités
Faites servir les domestiques
Faites servir le rôti.

Il me semble que tu m'avais donné les réponses, mais j'me rappelle plus où. Est-ce dans Uropi 10 ou ailleurs ?


*Créé pour la circonstance, tu vois, y a pas que dans l'Vordar qu'y manquait, chez moi aussi.




J'ai fouillé dans les fonds de tiroirs, et j'ai trouvé cette intéressante :

Urko a écrit:
Alors comment distinguer "je ne dis pas" de "je dis non" ?*
C'est très simple, et c'est là que l'accent en Uropi démontre son utilité:
I dez ne = je ne dis pas ≠ i dez ne = je dis non; i dez aj = je dis oui.
J'avais réfléchi y a un temps, parce que, chez moi aussi, y a eu pendant longtemps nep pour "non" et "ne pas". Là aussi en aneuvien, l'accentuation va (un peu) sauver la donne, sauf qu'évidemment y faut que ça s'entende à la diction et que... ça se lise (d'où l'importance des diacritiques). Ma première idée fut de mettre un accent redondant à nep° : nèp. Bonne idée... mais insuffisante. Pour qu'on se rende compte de quelque chose, on doit VRAIMENT enfoncer l'clou sur le E de nep pour "non". Et c'a donné... nép. Par la suite, la particule grammaticale négative est devenue clitique.

Eg dikta nep «nép» = je n'ai pas dit non. /ək'diktɐnəp'nep/.


°En fait, l'accent redondant (nèp) avait un défaut : pourquoi en mettre un à nep et non à jo () pour "oui" ? Différence de traitement ? Ça je voulais l'éviter. La justification du diacritique, dans ce cas, c'était évidemment de forcer la fermeture du E.

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MessageSujet: Re: L'aneuvien, le psolat et l'uropi   uropi - L'aneuvien, le psolat et l'uropi - Page 33 EmptyJeu 7 Juil 2022 - 18:03

Doj-pater a écrit:
Phrases
au
Factitif
Faites-le suivre > Dete ha slogen (lit. Faites-le suivi: de man vid slogen)
J'ai un texte à faire traduire (la phrase corollaire du jour) > I av u tekst a deto traduten (de tekst ve vido traduten)
Laisse-toi faire (ce qui n'est pas très logique, car toi, en l'occurence, tu ne fais rien) > luz ta (lâche-toi), las ta ito (laisse-toi aller)
Ils ont fait tuer le dictateur. > Lu detì tuden de diktator (o de diktator tuden) (de diktator vid tuden)
Ben tu vois, su c'coup-là, j'ai eu tout faux, du moins pour le factitif, puisqu'en uropi, ce n'est pas l'infinitif qui est de mise, mais le participe passé/passif (en -en), ce qui, dans le système uropi, est assez logique.

Y a une différence entre "se laisser faire" et "se laisser aller". Dans "se laisser faire", y a l'idée de passivité par rapport à un procès (mains baladeuses, pour ne citer que cet exemple), raison pour laquelle j'avais mis cem lædit dor, alors que "se laisser aller" revêt une autre idée (chez moi : dem læd ere = se laisser être, et là, on change de particule : c'est dem qui est de la partie).

Donc, on a le tableau suivant

factitifcausatif
UROparticipe passé
(valeur passive
vido élidé)
infinitif
ANVinfinitifparticipe présent
La syntaxe au factitif est différente entre les deux langues, puisque le complément est devant le verbe au participe en uropi, puisqu'en fait, c'en est le sujet, on a comme calque :

URO : faites lui étant suivi
ANV : faites suivre lui.

Pour "je fis remplacer la prise par l'électricien", je sais pas ce que ça donne en uropi, si on favorise le factitif avec un complément d'agent :

I detì de pigia replasen pa de elektrikor.

ou bien le causatif :

I detì de elektrikor replaso de pigia.

En ce qui me concerne, j'ai opté fermement pour cette dernière soluce : ça m'évite un complément d'agent :

Eg doră àt elekwárdus aljáṅvsun àt kyntes.


Sinon, j'ai trouvé deux autre exemples :

la fermière a fait saillir sa vache
la fermière a fait saillir son taureau.

Ça donne, chez moi :

àt færmkad dora gozlák sed boovex
àt færmkad dora sed booveż gozlákun.


J'ai pas trouvé "saillir"* dans le Vordar. Je te laisse donc l'initiative.

*J'ai, pour ce sens là, du moins, gozlák, comme tu a pu voir, pris de
goox = sexe
zo = animal
iláke = remplir, lui-même de lakis pour "plein".

Pour les autres, j'ai deux à-postériori, d'origine grecque
surizes (suriza, surizesa), qui traduit aussi "jaillir"
surizen (-na, -éna) pou "être en saillie, dépasser d'une surface".
Attention au participe ! commun aux deux, alors qu'on a, en français, respectiv'ment "saillissant" et "saillant". Le contexte (jet d'eau ou lattes de plancher) y pourvoira, pour une fois.






Un mot qu'il pourrait être intéressent de traiter, c'est blokad (uro), lequel est à la fois la traduction de "blocage" et de "blocus". On a le même rapprochement en sambahsa avec blockade (faudrait trouver la source I-E commune, les deux langues ayant cette référence). Par contre, en aneuvien, s'y a blok pour "bloc", comme en uropi, le nom blokùs° est pris du néerlandais via le français sans passer par "bloquer" (bloko en uropi), lequel est traduit par l'à-priopri kolk (-a, -ía), et le blocage se dit donc kolkad chez moi, c'est pas bien éloigné de l'uropi, mais c'est pas pareil.


°Lequel traduit également "siège" (besedad en uropi).




Y a un point commun entre l'uropi et l'aneuvien : ce sont deux langues qui ont une grammaire stable, les seuls changements dans ce domaine ne seront que d'éventuels ajouts, aucune refonte absolue (du style : changer totalement les terminaison d'un mode de conjugaison, ou bien alors bousculer les cas de déclinaisons). Ce qui est donc susceptible de changer plus ou moins, c'est le lexique, certes pas en profondeur (heureusement), mais là, des remplacements peuvent être envisagés. Pour l'uropi, c'est, notamment, les adjectifs en -ali remplaçant ceux en -al, qui leur ferait rejoindre, par conséquent, les adjectifs en -I. Je suis en pleine remise à jour du Slovkneg, et y a quelques mots qui ont été purement et simplement remplacés, pour certains, le changement fut pas trop profond (lokatlokùd), pour d'autres, ce fut un peu plus radical (padæchklórd).

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MessageSujet: Re: L'aneuvien, le psolat et l'uropi   uropi - L'aneuvien, le psolat et l'uropi - Page 33 EmptyVen 8 Juil 2022 - 14:10

Doj-pater a écrit:
C'est un mot métissé entre i (slave), and, und (germanique), y, i, et, e/ed (roman)
Ben tu vois, J'avais mis (par erreur) "à-priori" pour ea en aneuvien, alors que c'était plutôt une déformation du portugais ou de l'italien e ; mais à bien y réfléchir, d'après c'que j'en ai vu là, j'pourrais, sans trop rougir (juste un peu, quand même), prétendre qu'il s'agit d'un métissage multiple entre les deux langues sus-citées (plus la troncature du français) et des langues comme le finnois, l'estonien, le gallois, le guarani (là, on s'approche de l'Aneuf), le polonais (on s'en éloigne), le tchèque le slovaque et j'en passe. Cependant, j'oserais pas (même si c'est pas si énorme que ça) le faire voir comme une compression du basque... eta*.


*On ne confondra pas.

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MessageSujet: Re: L'aneuvien, le psolat et l'uropi   uropi - L'aneuvien, le psolat et l'uropi - Page 33 EmptyDim 10 Juil 2022 - 13:56

Doj-pater a écrit:
Déjà en latin equus est concurrencé par caballus (cheval de trait); cette racine n'est pas indo-européenne, mais on la retrouve un peu partout en Europe: grec kaballês (cheval de trait), gaulois caballos, vieil irlandail capall… et dans les langues modernes: it cavallo, esp caballo, por cavalo, cat cavall, cors cavallu, fr cheval, ch'ti kvau, kva, roum cal, albanais kalë, irl capall… et aussi rus , tch, slk kobyla, pol kobyła, cro, ser, slo, ukr, bul kobila, etc.

C'est donc bien la racine moderne la plus prolifique… qui a donné l'Uropi kwal
Si elle n'est pas indo-européenne, elle est quoi, alors ? puisque le latin est une langue indo-européenne.

En aneuvien, kaval existe bien mais... ce n'est pas l'animal ; il est donc strictement neutre* puisqu'il désigne soit l'agrès de gymnastique, soit la pièce des échecs. L'animal, c'est hippo, qui donne hippod pour un étalon et hippok pour une jument. l'hongre, c'est ckutíp, le poulain, c'est nexíp (nexíppod si c'est un étalon en devenir), le cavalier, c'est hippodu, et l'écurie, c'est hipoos (on fera donc attention à l'accusatif du cheval).

En psolat, c'est equs, sexualisable respectiv'ment en equo et equa. Attention, le U reste, où qu'il soit ! si on a bien stili pour "de style" (de poinçon), on a equi pour "de cheval". Pour le cheval de gymnastique ou des échecs, c'est equm (même  remarque).





*Pas de kavak ni de kavad, par conséquent, du moins, pour ce sens.

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MessageSujet: En vrac   uropi - L'aneuvien, le psolat et l'uropi - Page 33 EmptyMer 13 Juil 2022 - 16:56

Les loups et la hyène


Bab a écrit:
Je s' ne u vulp wen tu vizì, ba u hien


Là, pas d'problème, on est d'accord ; chez  moi, ça donne :
Nep ùt lobs o vedja do ùt hykíkins.

Bref, c'est assez simple, dans les deux langues, tant que le sexe des bestiaux n'est pas pris en compte, on se rejoint.

Bab a écrit:
Je s' ne u mazi vulp, wen tu vizì, ba u femu vulp
   je s' ne u vulp wen tu vizì, ba u vulpa.
Je s' ne u mazivùlp, wen tu vizì, ba u vulpa.

Là, la forme des mots pour les loups est la même, y a que la terminaison qui change (et non des  formules en deux parties pour ta première phrase, Pour ta deuxième, je me perds en conjectures, quant à la troisième (ma proposition) : elle a un défaut : on retrouve les constructions de l'espéranto, avec vir- côté mâle et -in- côté femelle. Bof  Suspect .

L'aneuvien s'en tire avec nep ùt lobeż o vedja do ùt lobex. Les deux sexes des loups (et autres animaux) sont à la même enseigne. Poil-poil !

Les enfants


D'une part, là où kid rassemble d'une part bobit/ʒikita/kida et son/dota, il y a, respectiv'ment :

d'une part : neràpdu, mot dont le radical (pouvant servir d'adjectif) est l'anacyclique* et l'antonyme de parèn (parent), lequel est juxtaposé au suffixe -du, pris de (personne), une apocope de dunérat (être humain), qu'on va beaucoup retrouver par la suite. Neràpdù peut donc être sexualisé en neràpdak (fils) ou neràpkad (fille). Dak (♂) et kad (♀) sont deux anacycliques sexuels qu'on va aussi beaucoup retrouver.

d'autre part, nexàvdu. Le radical nexàv (enfant adj.) est l'anacyclique de vaxèn, pris du suédois vuxen pour la même signification (adulte). Donc, on a
nexàvdu = enfant (que ce soit un garçon, une fille...)
nexàvdak = garçonnet
nexàvkad = fillette.
cas jeunes gens ayant, en gros, un âge inférieur ou égal à 13 ans.

mais, pour un âge inférieur à sept ans, voire six, on a un radical, pris du latin (pourtant), alors qu'à cet âge, y causent, et pas qu'un peu :
ifàndu = bambin (kidit en uropi, sans doute) ; trouvables également : ifàndak & ifànkad.

Plus jeunes encore (≤ 2 ans ; beb en uropi), y a
baabdu, baabdak & baabkad.

Voilà ce que ça donne, en gros, en aneuvien.

En psolat, je me rappelle plus trop pour la parentèle, je crois qu'il y a filıe, filıo et filıa, mais j'attends le retour d'Idéolexique pour en avoir une confirmation franche.

En face de nexàvdu et nexàvdak, il y a puer, exactement comme en latin, du moins, au nominatif singulier, parce que les autres cas diffèrent selon qu'il s'agisse d'un enfant (sexe non précisé) ou spécifiquement d'un garçon. Le genre du nom est soit au neutre (contrairement au latin) soit au masculin. Le génitif singulier est pueri ou pueroı, respectiv'ment.

En face de ifàndu et ifàndak, y a, respectiv'ment, pulle et pullo (peu utilisé).

En face de nexàvkad et ifànkad, y a pulla.

J'pense pas avoir de terme psolat pour baabdu, ou alors, j'm'en souviens plus. En tout cas, latinité oblige, c'est pas le radical bab- qui a des chances d'être utilisé.


*Au diacritique près.

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MessageSujet: Re: L'aneuvien, le psolat et l'uropi   uropi - L'aneuvien, le psolat et l'uropi - Page 33 EmptyMer 13 Juil 2022 - 18:48

Bab a écrit:
Préférer un flou... artistique ou esthétique ou autre.
Ça peut exister chez moi aussi. Même si je mets dans l'Atelier l'aneuvien académique (celui de la précision et de la rigueur linguistique), l'aneuvien, c'est aussi la langue d'une diégèse, avec ses dialectes, et ses façons des fois un peu étranges de voir les choses.

J'ai réussi à savoir, grâce à Ziecken, qui avait rédigé l'article dans Idéopédia, que les versions santoises de l'aneuvien (celle du Pelliant, notamment) étaient, en quelque sorte les basilectes de celui de Nakol (académique).

À Kesna (nouvelle capitale fédérale, depuis 1990, à 20 km à l'est d'Hocklènge, capitale fédérale précédente*, mais encore capitale du Pelliant et des Santes), on s'efforce de parler l'Aneuvien de Nakol, mais on a gardé les accents du sud. Un mélange un peu étrange, en conclusion.



*Nakol fut la capitale du royaume d'Aneuf, et la capitale de la République, de 1892 à 1897, remplacé par Hocklènge. L'Académie ne déménagea pas, uniquement pour des questions de commodité.

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MessageSujet: Re: L'aneuvien, le psolat et l'uropi   uropi - L'aneuvien, le psolat et l'uropi - Page 33 EmptySam 16 Juil 2022 - 12:24

Doj-pater a écrit:
Le français et l'italien (ci, ne) sont, à ma connaissance, les 2 seules langues (avec les ânes) à avoir y-en
les autres langues analysent le y et le en, qui ont des sens très divers:

Citation :
Comment traduirai-t-on ?

Je n'y ai rien compris: y = à cela, à ce sujet: I av incepen nit ov da: ov = au sujet de (cf rus. об этом, ang about this)
J'y pense……………………………………………………….: I men ov ja (ou da)
Je n'en pense pas grand chose…………………….: I men ʒe poj ov da: ʒe poj = bien peu, vraiment peu
Je vous en ai parlé.……………………………………….: I vokì vo ov ja

Pour "en", je n'ai pu trouver que la préposition de lieu ou assimilé ou presque :
J'habite en France
Je pourrais le traduire en uropi.

Citation :
Mais pas forcément j'y passe = je passe par là > i it (à pied), i far (en véhicule) tra za
j'en passe (c 'est un idiomatisme du fr.) > id mole altene (et beaucoup d'autres)
j'en viens = je viens de là = i ven od za : od indique la provenance
Pareil pour "j'y viens, vous en êtes ?". (encore un idiomatisme)
Je dirais plutôt "J'y vais, vous en êtes ?" > I it za, ven vu ki ma ? ki na ? (vous venez avec moi ? avec nous ?)
Merci pour toutes ces précisions, et celles d'avant (banda, qui n'est donc pas si péjoratif que ça, dans l'fond, même si j'continue encore à me perdre en conjectures avec band signifiant à la fois l'orchestre et le... bandeau.

Pour "y" et "en", j'ai un radical commun, à-priori et synthétique (non utilisable seul), c'est ċy-. Comme tu sais, les trois terminaisons de déclinaisons aneuviennes sont  -s, -en et -ev. Eh ben on va les retrouver ici, et pour la traduction des deux mots ici ; à peu de choses près, on va voir ça.

On va faire un distinguo entre le pronom et l'adverbe.

Pour "en" et "y" pronoms indéfinis, on a ċys comme COD et comme COI dans la plupart des cas.

Eg hab nepjó ċys = je n'en ai plus.
Eg lokùt nepjó ni ċys = j'y parle plus (familier)
Eg pàn1 ùr lorte ċys! = J'en passe, et des meilleures !

Particularité, quand même, ċys peut être omis², comme par exemple dans :
E dhep gœnes tern = j'en prends trois.

Les autres cas de COI sont au génitif (ċyn) :
Nepjó dœmet ċyn = n'y pense plus
E kred nep ùċ ċyn² = je n'en crois rien
Eg prukes yn ċyn = j'y viens (au sujet dont on parle).
— O ep ċyn, nep æt? = Tu en es, n'est-ce pas ?
— Jo! ea ep trănd ċyn! = Oui ! et j'en suis fier.

Maintenant, pour ce qui est du lieu, on utilise ċyv, y compris pour une destination, ce qui fait la différence avec les noms, qui sont, dans ce cas, à l'accusatif :
— O pùze ep staż? = Tu vas en ville ?
— Jo, eg ep ċyv. = Oui, j'y vais (rappel de pùze par ep)
Eg era ċyv = J'y ai été hier.
E kom fran ċyv = J'en viens
Nep mir paset1 ċyv krasdaw: æt cem mir klosen = N'y passe pas demain : ce sera fermé.

Bref : j'ai réussi à faire plus simple encore qu'en français, avec un seul mot, de la manière qu'y faut3.


1 Deux traductions différentes du verbes "passer" ; y en a d'autres.
2 Mais ni ċyn ni ċyv, y fait quand même faire le distinguo entre
Ar vedje nep ùċ = ils ne voient rien (ils sont aveug... euh... non-voyants)
Ar vedje nep ùċ ċyv = ils n'y voient rien (y fait trop sombre).

La intele nep ùċ ċyn = on n'y comprend rien (c'est abscons).
Or intèle nep ùċ = Vous ne comprenez rien (vous êtes vraiment ...4)

3 À, au fait, ce "y" là est un peu différent, il est simplement traduit par le pronom neutre a (sujet). Un peut, comme on dirait, dans l'Bourbonnais (ou ailleurs) : d'la manière qu'a faut. Sauf que le A aneuvien est tout-à-fait prévu par la grammaire aneuvienne :
Eg vedja nep àt lobs, a ere rec telert = J'ai pas vu le loup, il était trop loin.

Pas de confusion non plus à faire avec tys, qui est la virgule littérale (mais aussi numérique si non décimale), et qui se décline normalement (ou presque : acc. = nom. comme les autres noms en -/s/), au singulier comme au pluriel : tyse, tysene, tyseve.

4 Ça rime avec "abscons", en plus ! Razz

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MessageSujet: Re: L'aneuvien, le psolat et l'uropi   uropi - L'aneuvien, le psolat et l'uropi - Page 33 EmptySam 16 Juil 2022 - 16:57

Aut-chose de complètement différent : y a (entre pas mal d'autres) un nom qui est commun à l'uropi et à l'aneuvien, mais qui est traité un peu différemment dans chacune des deux langues, on va voir ça.

Le prince


En uropi, il est traduit par prins, quel qu'il soit, que ce soit le Prince de Monaco, le prince charmant ou bien le petit prince (de miki prins, la traduction du titre du roman de St-Exupéry). Sa déclinaison est des plus traditionnelles qui soient pour la langue concernée, à savoir :

SP
Nom.prinsprinse
Gtfprinsiprinsis
et désigne aussi bien le titre (prn. : je) que celui qui le porte (prn. he). Le féminin est prinsa, déclinable aussi le plus habituellement qui soit pour les noms uropis en -A (-s, -u, -us).

En aneuvien, on a aussi prins. C'est un des rares cas aneuviens qui observe un déséquilibre au niveau des genres (la noblesse étant, comme le clergé par ailleurs, fâchée avec l'égalité sexuelle). Du coup, prins est au masculin, coup comme dùk°, rex, paap... Toutefois, contrairement à ce dernier, le pluriel peut être neutre si on désigne des princes ET des princesses, et le pronom personnel pluriel peut être ar au lieu de dar. Le terme prins, masculin au singulier, donc, est le terme principalement politique (du latin PRINCEPS). Il existe un autre terme, tout aussi masculin, utilisable dans d'autres cas de figures, comme par exemple, dans sa vie privée, tout comme dans les contes merveilleux de notre enfance, où il séduit la belle endormie* (entre autres#). Dans ce cas, c'est prinsdak qui est utilisé, avec donc -dak montrant explicitement à qui on a affaire.

Voici ce qu'en donnent les déclinaisons :

SPSP
Nom.prinsprinseprinsdakprinsdake
Acc.prinsprinseprinsdaxprinsdaxe
Gtfprinsenprinseneprinsdakenprinsdakene
Circ.prinsevprinseveprinsdakevprinsdakeve
Preuve de ce déséquilibre, il y a un seul féminin aux deux : prinskad, utilisable dans tous les cas de figure : vie officielle et vie privée.

À prinskad adjàlă àr aṁbàsaduse àr viċyne laṅdene = La princesse reçut les ambassadeurs des pays voisins.
À prinskad anqbină àt paazhdax pavàr ùt hoψev in sed privsalev kan = La princesse reçut le page pendant une heure dans son boudoir.

°Par contre, duk (l'oiseau), est neutre.
*Mais Antoine de St-Exupéry n'est pas oublié, sauf que là, on a explicitement : àt nexavprínsdak, eu égard à la dédicace qui fut faite en préface de ce livre.
#Y aurait eu une version, beaucoup moins connue, où à la fin de Blanche-neige, le prince aurait emmené dans ses bras un des nains : celui qui dort tout l'temps (et qui servit de cobaye et mordit dans la pomme servie par la sorcière). La Reine ayant appris ça par son miroir magique étouffa de rire et en creva.

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MessageSujet: Re: L'aneuvien, le psolat et l'uropi   uropi - L'aneuvien, le psolat et l'uropi - Page 33 EmptyLun 18 Juil 2022 - 14:10

Dopa a écrit:
Oui, en Uropi, les titres de noblesse sont sans surprise:
raj, raja = roi, reine (cf sanskrit, hindi rāja, esp rey, por rei, lat rex, irl rí, … du PIE *h₃rḗǵs)
prins, prinsa
duk, duka
markìz, markiza
baròn, barona
imperor, imperora… etc.
Par ex. De raj od Prusia, De prins od Monako, de duk od Edimbùrg
Y a quelques petites surprises, chez moi, même si l'Aneuf (diégèse) est devenu une république depuis pas mal de temps.

Rex, regdak = roi ; même remarque que pour prins, sauf que rex peut être neutre au singulier. La reine, c'est regkad, sans aucune surprise ; sauf la reine des abeilles, des fourmis : rek.

Raṁbel (à-priori), raṁbeldak, raṁbelkad pour "marquise". La raison ? la voici.

Baron ? Eh ben... j'ai pas : pas plus le baron Haussmann que le baron Empain ou les barons de la drogue. Y faudrait que j'm'y penche.

T'as oublié gref, dans ta liste, c'était pourtant le plus intéressant, car non pris du latin ou du français, mais plutôt de l'allemand (Graf)... eeeeh ! non ! ce n'est pas le greffe du tribunal, lequel se dit... eh ben j'ai pas trouvé ! je n'ai trouvé que LA greffe. Tu pourras convoquer Bab et d'autres membres du comité pour vous y pencher. En tout cas, pour le comte (et la comtesse, par voie de conséquence), on n'est pas trop loin, puisque j'ai greav (avec la même règle que pour les autres).

Et pour finir, l'empereur. Qu'il soit romain, corse ou japonais, y donne imperor en uropi, iprízhor (avec presque* les mêmes variantes) en aneuvien et acustor en psolat (on s'y s'rait presque attendu).




*Des petites différences, quand même :
iprízhordak = empereur dans sa vie privée.
iprízhdak = époux d'une impératrice régnante
iprízhorkad = impératrice régnante, évoquée aussi bien sur le trône qu'ailleurs (à la cuisine, au jardin, sous la douche, sur l'autre trône etc).
iprízhkad = épouse d'un empereur régnant.
Bref : là, j'ai fait l'plein.

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MessageSujet: Re: L'aneuvien, le psolat et l'uropi   uropi - L'aneuvien, le psolat et l'uropi - Page 33 EmptyLun 18 Juil 2022 - 20:06

Doj-pater a écrit:
Alors pourquoi pas graf ? Parce que ça veut dire un crayon (du grec graphô = écrire, cf stylographe, biographe… etc.), grav ? Gravo = creuser (da, nor grave, nl graven, sué gräva, isl grafa, al graben…).
Pour ça, on n'est pas trop loin, mais on coïncide pas pour autant, parce que chez moi, hràv, eh ben c'est... dessin (trasen en uropi, lequel n'est pas bien loin de tras (trace) qui s'écrit trac en aneuvien). Quant au crayon, c'coup-ci, on n'est pas vraiment voisins, puisque chez moi, c'est karandach, lequel peut aisément être comprimé en kandach (tant qu'à faire !).

Pour ce qui est de creuser ou de graver (dans la pierre, le bois...), là, on peut comparer. Bien sûr, y a gravo en uropi (j'avais même fait une erreur de séparation dans le pavé adéquat, où y avait... [[Gravog#-|ravo]] : erreur corrigée, j'ai mis le g à sa bonne place !). Chez moi, y a gerrer (lœles est spécifique pour "creuser un trou") : cette multiplicité de R m'a fait penser à une idée... d'excavation (mot sans R, pourtant, mais bon, on rrrrâcle dans le sol...). L'uropi a ingravo (creuser dans), l'aneuvien a... hraav, le paronyme de... hràve, là où l'uropi a traso qui donne à la fois "tracer" et "dessiner". La boucle est bouclée. Mais bon, on s'est bien éloigné du comte.

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MessageSujet: Re: L'aneuvien, le psolat et l'uropi   uropi - L'aneuvien, le psolat et l'uropi - Page 33 EmptyMer 20 Juil 2022 - 20:56

Ben tu vois, j'avais quand même fait deux erreurs aux phrases que j'avais proposées pour l'uropi. La première, c'est une erreur d'article (pas d'article indéfini pluriel en uropi, or j'avais mis l'article défini de comme pour dire "aux touristes"). La deuxième est une erreur d'adposition (de préposition, pour être plus précis), où j'ai mis A qui est spécifiquement dative dans ce cas-là en uropi, donc, du coup, quand c'est une provenance (on verra ça après), la préposition n'est évidemment plus la même. Le rôle des adpositions est nettement plus important en uropi qu'en aneuvien, pour cette langue, une partie du rôle s'en est déchargée vers les cas de déclinaison.

Ni, chez moi, signifie "à", pour quelque COI que ce soit. Ce qui va changer, c'est le sens du COI, et donc le cas de déclinaison qui va  suivre.

J'ai bien vu
Citation :
pocero ekwa (menace), pocero ov (prendre soin) : Pocèr/-e de kun ! = faites attention au chien ! pocèr ov de vase ! = fais attention aux verres !#
Là où j'ai pas compris, c'est pourquoi tu n'as pas mis pocèr ekwa de kun.

Pour "faites attention au chien", j'ai trois phrases :

Or rœdhit nit hœndes (soignez-le bien)
Or rœdhit nit hœnden (ne l'écrasez pas, ce qui pourrait donner en uropi pocèr ov de kun)
Or rœdhit nit hœndev (prenez-y garde, la traduction exacte de ta phrase avec ekwa°).

Mais revenons aux locations. On a (après les corrections) :
Lu av aliten li vila a turiste = Ar alqisar lĕd dorvoos ni ùr làmyladuse
Lu alitì li vila a turiste=  Ar alqisăr lĕd dorvoos ni ùr làmyladuse.


Là, on peut presque dire que c'est du mot-à-mot entre les deux langues. Seule petite différence, le parfait est d'un seul tenant en aneuvien, mais c'est pas l'sujet ici.

Lu av liten u kastèl od u gref = Ar alqinar ùt kàstels ni ù greavdakev
Lu litì u kastèl od u gref = Ar alqinăr ùt kàstels ni ù greavdakev.


Les points (presque) communs entre les deux langues :
le château et l'article indéfini qu'on retrouve en uropi, puisqu'il est au singulier : seuls les diacritiques (et l'antériorité du U en aneuvien) font la différence.
Le fait qu'on a un autre verbe pour "louer" dont le sujet n'est plus le loueur mais le locataire.

Les différences :
l'aneuvien garde la même préposition (ni), mais le cas de déclinaison change. Ni ne spécifie pas expressément "à l'intention de", il indique simplement une relation avec un complément indirect, sans plus de précision. Voir ci d'ssus avec le chien.
J'ai mis greavdak plutôt que greav, parce que les comtes, de nos jours n'ont plus guère de pouvoir politique en tant que tels (du moins en France* et en Aneuf), donc il est utilisé ici à titre personnel.

Voilà, en gros. Nous avons effacé, avec des chemins différents, les imprécisions de notre langue maternelle. En psolat, on a locir pour alqis et alito ; et locar pour alqin et lito. Les compléments (turisti et komdu) suivent exactement la même règle qu'en aneuvien (pourquoi s'emm... bêter !).

#Chez moi :
or rœedit nir vase (nettoyez-les et emballez-les bien) ; or rœdhite nir vasene (ne les cassez pas).

°Petit aparté complètement hors-sujet, chez moi (en psolat), equa, c'est une jument. Pocèr ekwa di kwala; ce rac = Faites  attention à cette jument, elle  rue !
*S'il pouvait arriver qu'un comte fût député chez nous, il aurait certes un pouvoir, mais législatif, en tant que député, pas en tant que comte.

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MessageSujet: Re: L'aneuvien, le psolat et l'uropi   uropi - L'aneuvien, le psolat et l'uropi - Page 33 EmptyJeu 21 Juil 2022 - 17:54

Pour dod (depuis), j'ai trouvé cet exemple. I se vartan dod des id mij, ce qui donne comme traduction : j'attends depuis 10:30, à ce que m'a confirmé Dopa au téléphone.

Par contre si c'était "j'attends depuis dix heures et demie" (de durée, ce qui commence quand même à faire vach'ment long, et ici, i se vartan* est pleinement justifié !), c'aurait donné : i se vartan dod des hore id mij.

En aneuvien, on est assez proche, sauf que le nom "heure" n'est pas élidé, y compris pour l'heure qu'il fut au début de l'attente, et on a :

eg waadun devèr hoψev dek ea ternek
eg waadun devèr dek hoψeve ea halev.


Od, en uropi, indique aussi toute idée de point de départ, de provenance, d'origine locale ou temporelle.

Od Lundia a Wendia = devèr mondaw yn vrjesdavs = du lundi au vendredi.
Od da fort, un vald de val  = Depuis ce fort, on domine la vallée
le tren od Chartres = le train de Chartres.

Pour les deux derniers exemples, je n'ai pas mis (tout de suite) la traduction en aneuvien, parce que là, comme il ne s'agit plus d'une origine temporelle, devèr ne convient plus, et pour l'aneuvien est utilisé fran pompé à frå (scd.). les traductions sont donc :
fran æt bastydev la erklère àt waals.
à strægen fran Chartres-ev.


Dans les acceptions "de ... à", seul devèr ... yn revêt une idée strictement temporelle, par contre on aura, par exemple :
fran à stàtynev dyn àt postkoṅtœrs = dod de stasia a de postia = de la gare à la poste
ifàndur: fran tiyn jàreve seg yn = kidite : de du a ses jare = bambins : de 2 à 6 ans.
æt kàbyn kàn indòle fran ùt yn dek-ok dùse = di kabin moz inteno od un a desoc persone = cette cabine peut contenir d'une à dix-huit personnes.

Il n'y a jamais, en aneuvien devèr ... dyn ...




*Un peu comme Sylvie, en 1963, quand Johnny avait oublié le RDV.

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MessageSujet: L'idée du W se prononçant [v]   uropi - L'aneuvien, le psolat et l'uropi - Page 33 EmptySam 23 Juil 2022 - 16:12

... je l'ai depuis un joli paquet de temps. Pourtant, je n'ai jamais eu "wagon" comme nom aneuvien, lequel se dit waan.

Ça s'est fait petit à petit, et ça s'est bien ancré quand les déclinaisons se sont ancrées dans la langue aneuvienne. Y a, parmi les noms aneuviens, quelques uns qui finissent en V, comme klav (clé), ruv (appel téléphonique) et une poignée d'autres. Le V final aneuvien se prononce comme le B final russe : [f]. D'un autre côté, j'avais pas vraiment envie d'avoir pour le circonstanciel (qui se termine naturellement en -ev chez moi, et que je lâcherai pour rien au monde), des orthographes en -vev (veuf), d'où l'idée d'escamoter le -E- et de coller les deux V ensemble. ce qui donne klaw, ruw, greaw et j'en passe. Ayant été prof d'anglais, tu t'es fatalement r'trouvé face à face à des mots en W final (draw, law et j'en passe). Eh ben une chose sûre, la meilleure manière de ne pas r'trouver avec des mots imprononçables, c'était, pour moi du moins, à peu ptès, de prononcer la fin de klaw comme celle de Wrocław : avec un [v]. Bon évidemment, j'suis tombé sur quelques déconv'nues, ainsi, j'avais klaw, klave et klawe qui se prononçaient pareil. Là aussi où j'ai été un peu obligé de charcuter, c'est avec un nom comme dorv (village, pompé à l'allemand Dorf). On va y r'venir.

Y a un cas où le W se prononce à l'anglaise : c'est quand il est juste derrière une consonne de la même syllabe, comme dans twàlet (/'tvalət/ ou /'tfalət/ faisaient vraiment dissonants, peut-être le voisinage occlusif non voisé avec le fricatif voisé, parce que l'adjectif dvon (2me) ne pose aucune difficulté). C'est ainsi que j'ai zwàw qui se prononce comme le français zouave (c'est sa signification).

Revenons à dorv. Si on garde la déclinaison de ruv au circonstanciel, ça fait dorw. Là, y a manifestement un problème ! impossible de prononcer un [w] avec une consonne devant et rien derrière ! C'est comme ça que naissent des irrégulatités en aneuvien... et ailleurs aussi, j'présume (ainsi, par  exemple, il pousse des -E à l'indicatif d'une poignée de verbes uropis). Bref : avec dorv, eh  ben... on retrouve le circonstanciel traditionnel en -ev (dorev) : pourquoi ne pas faire simple ? En plus de ça, dorv a un avantage sur klav et sur ruv, c'est qu'il n'y a aucune homophonie entre le nominatif et le circonstanciel, quel que soit le nombre ! La démo par un tableau (les autres cas mis de côté) :

SPSP
Nruv
/'ʁuf/
ruve
/'ʁuv/
dorv
/'dɔχf/
dorve
/'dɔʁvə/
Cruw
/'ʁuv/
ruwe
/'ʁuv/
dorev
/'dɔʁəf/
doreve
/'dɔʁɛv/
Æt • àt fej dorev* = C'est la fête au village.

Sinon, y a pas mal de mots aneuviens commençant par un W... issus de l'anglais (mais chez moi, ils se prononcent /v.../),

waad (to wait = attendre)
wach (to wash = laver)
wadr (water = eau) potable chez moi
warem (warm = chaud)
wark = (to work = travailler)
wàrn (warning = alerte)
wæder (weather = temps qu'il fait)
wær (to wear= porter un vêtement)
wræg (wreck = ruine, épave)
wỳt (white = blanc)...

Sans oublier les dérivés qui suivent derrière (suffixés) ou... devant (préfixés).

Tiens ! un verbe en V, pour le fün :

vœnd (found, prétérit de to find pour "trouver").





Du reste, en aneuvien aussi, le W, c'est un double V (dopel Ve). Alors, tant qu'y peut, autant qu'il se prononce comme un V ordinaire. En anglais, c'est un double U ; pourquoi les anglophones ne l'ont-ils pas écrit ω ? du moins, en bas de casse ! Aaach! les noms des lettres ! on a d'ces surprises hein ! tiens, le Z castillan... qui se nomme ceta ! et qui n'a pas un seul Z dans son nom ! Quant au Y (jeté aux orties par les uropistes), nommé I grec par les francophones et les hispanophones, et nommé U simple par les héllénophones, nommé "pourquoi" (why?) par les anglophones. En aneuvien, le Y est nommé tend (pris de tænd pour "arbre"). Y avait bien aussi le Ψ, mais il est d'jà pris par la fourche (ψĕ : on peut pas tout avouèèèr, non plus, hein !).



*Pas confondre avec ar erar doṅrev = Ils ont eu tort.

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MessageSujet: Re: L'aneuvien, le psolat et l'uropi   uropi - L'aneuvien, le psolat et l'uropi - Page 33 EmptyLun 25 Juil 2022 - 11:21

Un nom commun au psolat et à l'uropi : aktor ; l'aneuvien n'est pas bien loin, avec un diacritique en plus, pour antérioriser le A : àktor.

Les noms en psolat et en uropi sont tellement proches que même le féminin (du moins au nominatif singulier) coïncide.. Qui plus est, dans ces deux langues, aktor concerne les deux sens : agent et comédien.

Où est donc la différence entre les deux langues ? Ben déjà au génitif (je ne parlerai pas des deux autres cas (accusatif et circonstanciel) non utilisés en uropi, les déclinaisons n'étant pas les mêmes.

En uropi, on a :

UROSP
Nom.aktoraktore
Gtf.aktoriaktoris
En principe, le pronom personnel est he.

En psolat, on a, pour un nom neutre :

PLTSP
Nom.aktoraktori
Gtf.aktoriaktorrum
Le psolat a suivi le latin (à peu près, le pluriel en vrai latin, c'est ACTORES). Le pronom personnel (très éventuel) est il, lui aussi neutre. Là où ça change, c'est si on parle d'UN acteur de théâtre ou de cinéma (les exemples ne manquent pas, que ce soit Jacques Villeret, Clint Eastwood, Gérard Philipe ou Jean Vilar, pour ne citer qu'eux. Là, on a :

PLTSP
Nom.aktoraktoroı
Gtf.aktoroıaktororum
Le pronom personnel est ilo.

Le féminin n'offre pas de surprise notable :

UROSP
Nom.aktoraaktoras
Gtf.aktoruaktorus
PLTSP
Nom.aktoraaktoraı
Gtf.aktoraıaktorarum
Les pronoms personnels respectifs sont ce et ila.


Main'nant, l'aneuvien. La différence avec les deux autres langues est un peu plus épaisse qu'un diacritique. Elle concerne déjà la déclinaison, pour les cas communs aux trois langues concernés, y a :

PLTSP
Nom.àktoràktore
Gtf.àktorenàktorene
D'une part, on peut remarquer  un nominatif pluriel commun avec celui de l'uropi. Mais bon, les deux langues diffèrent, déjà pour le diacritique (d'jà évoqué), mais aussi parce que le -E pluriel aneuvien est caduc (presque toujours amuï). D'autre part, ce nom est neutre et concerne uniquement le premier sens. Il traduit aussi "agent" dans le sens de "qui agit".

L'acteur de théâtre, de cinéma ou de télévision, c'est spécifiquement àktordu. Les noms genrés àktordak et àktorkad peuvent à la rigueur être des précisions de àktor, mais bon ; il sera plutôt utilisé pour àktordu.

Les pronoms personnels sont :
a pour àktor et àktordu
da pour àktordak
ka pour àktorkad.

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Dernière édition par Anoev le Lun 25 Juil 2022 - 22:35, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: L'aneuvien, le psolat et l'uropi   uropi - L'aneuvien, le psolat et l'uropi - Page 33 EmptyLun 25 Juil 2022 - 13:45

Dopa nous a fait un bel énoncé d'anatomie uropi avec des planches toutes neuves.

Y doit me manquer deux~trois termes, peut-être, pour d'autres (oj, par exemple), on a des appellations communes. Pour d'autres (la main, l'œil, la bouche...) j'ai quelque peu peaufiné, avec deux termes au lieu d'un.


On va voir ça.

Pour la main (avec ses doigts), déjà, y a mand, en uropi, qui est une combinaison de MANVS -VS avec hand. Un joli mot-valise, puisqu'il y a une charnière représentée par -an-. Bravo.

J'ai deux noms pour "main".

Le terme de base, la main, non seulement de l'homme, mais de tout primate, celle qu'on montre, un point c'est tout, est pompée au grec χείρ et a donné chez moi hhir (pas la peine de chercher côté prononciation : hh en aneuvien, c'est comme H pour l'uropi, l'espéranto, l'allemand, l'anglais etc).

hænt (pas la peine de dire d'où ça vient, hein ? le H de début de mot est muet, sauf s'y a un H ou un R derrière) est muet chez moi, comme en castillan), c'est la main qui prend, qui tient, qui travaille.

Ça m'a bien avantagé d'avoir ces deux mains... euh... ces deux mots.
ù srov in à hhirev = une vis dans la main (suite à une opération chirurgicale)
ù srov in àt hæntev = une vis dans (le creux de) la main.

même pour les expressions figurés (avec in en postposition, c'te fois-ci)
ùr formike à hhirev in = des fourmis dans les mains (une démangeaison)
ù piyl àt hæntev in = un poil dans la main (une ardeur au travail plus que relative).

on peut aussi distinguer
hhirlàbl = un gant (en soie)
hentlàbl = un gant (en caoutchouc).

On va "rentrer" un peu dans la main.

Pour la paume de la main, l'uropi a mandipàlm. Pourquoi cette précision ? Tout simplement parce que palm en uropi, c'est... une palme.
Une palme en aneuvien, c'est pàlem... et une paume, eh ben, c'est... palm.

Chose marrante, y a un À à mandipàlm et à pàlem, mais c'est pas pour les mêmes raisons, et pas à la même place.

À l'intérieur, y a les carpes (pas les poissons) et les métacarpes.

Là, j'dois dire que, côté aneuvien, j'ai un peu planté, je devrais mettre hhirtaq pour les métacarpes, pour les carpes, ce serait plutôt pœntaq. À réfléchir, donc.

En uropi, j'ai bien vu karp. Mais j'ai des doutes. J'attends donc une réponse de Dopa. Sinon, pusikos irait peut-être...

J'ai pas vu "phalange" en uropi. Chez moi, pour cette phalange-là, j'ai un mot-valise : digtaq : c'est le T qui sert de charnière. En uropi, j'verrais bien digikos. Là aussi, à confirmer ou à démentir.

Les doigts en question :

FRAUROANV
poucepolsgundígt
thœmp
indexdikidigigt
majeur
médius
magidigilidígt
annulaireringidigrindígt
auriculaireoridigqidígt
On voit clairement la différence de construction entre les deux langues :

l'articulation en uropi, sauf pour magidig, qui est la juxtaposition d'un adjectif (magi = grand) et d'un nom.

l'imbrication en aneuvien.

Le pouce, pour l'uropi et une des appellations aneuvienne, fait bande à part (un pouce bandé ?) : Pris (entre autres) du latin POLLEX (-ICIS) pour l'uropi et de l'anglais pour l'aneuvien. L'autre appellation aneuvien (gundígt) est pris de gœṅt (prise) lui-même de gœnes (prendre), puisque c'est parce que ce doigt est opposé aux autres qu'on peut saisir les objets.


Comment évoquer le doigt sans évoquer l'œil (se mettre le doigt dans l'œil, au doigt et à l'œil) ? Y a un terme commun entre l'uropi et l'aneuvien, c'est oj. Chacun d'yeux... euh... d'eux a sa déclinaison respective, bien entendu. La planche du visage uropie montre les yeux d'une jeune femme, avec les paupières, les cils, les sourcils... ah... cet œil-là, en aneuvien, c'est plus oj (qui concerne strictement le globe oculaire : la rétine, l'iris, le cristallin, la cornée) mais obaaj. Du reste, le deuxième sens de "regard", c'est obaaja. L'uropi glad rassemble ckopa et obaaja, comme il rassemble oj pour... oj et obaaj.

"Les yeux dans les yeux". Chez moi, ça donne las ckopun obaajeve in, alors, du coup, "regarde-moi dans les yeux", ça donne, évidemment ckopet med obaajeve in. En uropi, j'ai pas trouvé.


Pour la suite, eh ben... on verra ça plus tard. Après la confirmation ou le démenti de mes suppositions pour l'uropi.

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MessageSujet: Re: L'aneuvien, le psolat et l'uropi   uropi - L'aneuvien, le psolat et l'uropi - Page 33 EmptyMar 26 Juil 2022 - 10:49

Mandipalm: l'accent sur le -a- de palme est optionnel puisqu'il suit l'articulation -i-
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MessageSujet: Re: L'aneuvien, le psolat et l'uropi   uropi - L'aneuvien, le psolat et l'uropi - Page 33 EmptyMar 26 Juil 2022 - 18:16

Doj-pater a écrit:
karp est, bien entendu le poisson.
Donc tu pourras me dire, le cas échéant, si pusikos pourrait aller pour le carpe ?

En fait, après consultation, ce serait plutôt pusikose (plurale tantum).

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MessageSujet: Re: L'aneuvien, le psolat et l'uropi   uropi - L'aneuvien, le psolat et l'uropi - Page 33 EmptyMer 27 Juil 2022 - 11:12

Carpe, carpe et métacarpe
"Mets ta carpe dans la poêle avec un peu d'huile d'olive… miam, miam"

Anoev a écrit:
Donc tu pourras me dire, le cas échéant, si pusikos pourrait aller pour le carpe ?

En fait, après consultation, ce serait plutôt pusikose (plurale tantum).

D'abord, la carpe = karp (rien de très original, mais très international… entre carp, karp, kapr et krap…)
pour le carpe c'est une très bonne idée:
pusikose* (os du poignet) pour le carpe et on peut même ajouter mandikose (os de la main) pour métacarpe…

* Preuve par le chinois
Il est parfois utile de vérifier le bien fondé d'un mot composé Uropi par le mandarin:**
Carpe = 腕骨 wàngǔ = poignet + os
** par ex: Lǎnchē = kablivag (cable + voiture) = téléphérique, ou Bèibāo = rukisak (dos + sac) = sac à dos.

Di, da, zi, za, zadàl, zis, zas

Di = ce…ci (ou ceci)…> diz = celui/celle-ci, dize = ceux/celles-ci
Da = ce…là (ou cela)…> daz = celui/celle-là, daze = ceux/celles-là
Di bib se mìa id daz se tìa = Ce livre est à moi id celui-ci est à toi

Zi = ici, za = là, zadàl (lit. là-loin) = là-bas
Ici = proche du locuteur (moi), là = plus éloigné: proche de l'interlocuteur (toi); zadàl = très éloigné (lui, elle, qui ne sont pas forcément présents)
Ven zi ! = viens-ici, It za ! = vas-y (lit. va là)

Zis (= zi se lit. ici est) = voici; zas (= za se lit là est) = voilà
Zis Lidia id zas Paul = voici Lydia et voilà Paul
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