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Sujet: Re: L'aneuvien, le psolat et l'uropi Sam 25 Déc 2021 - 11:20
OK !
Anoev Modérateur
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Sujet: Re: L'aneuvien, le psolat et l'uropi Mar 28 Déc 2021 - 23:15
Je me suis inspiré du tableau là-bas pour y insérer l'aneuvien :
fançais
aneuvien
uropi
thialim
citron
lymon
limòn
siüz
clé
klav
klij
liéz
barbe
choṁpyt
bard
wetça
sourcil
enobaaj
brov
mesji
dent
tosh
dant
deisc
donner
gèven
davo
asta
dix
dek
des
dyahe
deux
tiyn, dvo
du
ßoi
arbre
tænd
drev
dende
or
aur
gor
xau
bœuf
ckubooved
gov
sorv
joug
jug
yiye
me, moi
es, eg
ma
n'ie, m'ie
ongle
nekel
nag
gek
mère
madh
mata
tçen
père
padh
pater
buki
pied
fœnt
pod
cadam
chaud
warem, igun
varmi
ankla
femme
waxènkad
ʒina
aka
Pour le bœuf, y a deux termes, boov quand on évoque les bovins en général ou bien leur viande, pour l'animal mâle dont on a ôté ce qui aurait pu en faire un taureau, c'est ckubooved. On dira, notamment :
eg làjden booven = j'aime le bœuf er habe ok boovexe, seg ckuboovse ea tiyn booveże = nous avons huit vaches six bœufs et deux taureaux.
Kad représente tout être humain féminin quel que soit son âge. On ajoute vaxèn s'il est nécessaire de spécifier l'âge adulte, sinon : tern kade làpore æt poctev = trois femmes travaillent à ce poste.
Y me manque "joug".
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Doj-pater
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Sujet: Re: L'aneuvien, le psolat et l'uropi Jeu 30 Déc 2021 - 15:06
Thialim ?
Anoev Modérateur
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Sujet: Re: L'aneuvien, le psolat et l'uropi Jeu 30 Déc 2021 - 15:31
Va voir par là : c'est un chantier d'essai de Velonzio.
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Sujet: Re: L'aneuvien, le psolat et l'uropi Jeu 30 Déc 2021 - 18:57
Daske mole !
Anoev Modérateur
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Sujet: Re: L'aneuvien, le psolat et l'uropi Jeu 30 Déc 2021 - 19:12
En réponse à ton inter, moi aussi je te souhaite, et à tous ceux qui passent par ce fil, une bonne année 2022.
Hàrlon nev jàret tinek-tinek-tiyn ni omnose.
Y a quand même l'Omikron qui va nous pourrir la vie pour les premiers mois (surtout janvier). Sinon, après, y a l'échéance électorale, là... je garde mes opinions, c'est pas l'sujet ici.
Tev nepjó er nuzhèrer wærun vazmús?:
Quand n'aurons-nous plus besoin de porter de masque ?
Ça donne quoi en uropi ?
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Anoev Modérateur
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Sujet: Re: L'aneuvien, le psolat et l'uropi Jeu 6 Jan 2022 - 13:36
Barrage
Tout dépend lequel, en fait.
S'il définit le fait d'empêcher, de stopper un processus, l'aneuvien a baarad, pris de baar, pour "barre", comme celle qu'on mettait aux portes et aux fenêtres, pour empêcher d'entrer (en principe), avec -ad, comme suffixe de processus.
S'il s'agit du dispositif assurant cette défense, j'ai baarsat, qui signifie aussi "barrière".
L'uropi dispose d'un nom commun à ces deux sens : trabàr, pris de tra (en travers d'une surface, en diagonale) et bar, pour "barre".
Maintenant, l'autre barrage, celui de l'eau.
Commençons, cette fois-ci, par l'uropi. La langue (indo-)européenne dispose de tradiga, pris, lui aussi de tra (cf. ci d'ssus) et diga, pour "digue".
L'aneuvien a bien "digue", qui est aqbársat° qui empêche bien l'eau de passer (àq + baarsat), par contre, pour le barrage, y a aqáln (àq + kaln), parce que là, il faut bien que l'eau passe (kaln= porte*) pour créer une force électromotrice. On fera quand même attention à des mots proches, qui, eux ont une traductions très différentes en français, et même aussi en uropi :
°Attention, cette juxtaposition entraîne un changement de prononciation, dû au -qb- : /ɐ'ɸɐχsɐt/. *Même si celle-ci est sur un cours d'eau artificiel, comme un canal. Tœr et kaln signifient tous les deux "porte", mais à des échelles différentes : kaln (qui signifie aussi "col de montagne") est plus conséquent : Or dorite open àr kalnese à staden = faites ouvrir les portes de la ville. Dor pour les deux en uropi. Chez moi, dor est un verbe correspondant à deto...
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Sujet: Re: L'aneuvien, le psolat et l'uropi Jeu 6 Jan 2022 - 16:32
Je n'ose imaginer un film plein de vannes en aneuvien, pas sûr qu'il y ait plein d'aqtœr, lol.
Niluusu kivanu ki-so∂em-korondo-s-uvi gu koyoodnißju. (dudyi) / Midevim iſeet dotſe iJebiriotoẏot éß umowonêyû. (∂atyit) Je rêve que les humains deviennent les jardiniers de la vie dans le système solaire.
Anoev Modérateur
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Sujet: Petite conjugauson comparée... Jeu 6 Jan 2022 - 17:48
... entre l'uropi et l'aneuvien.
Rappel : En uropi, la conjugaison n'est "à la personne" que pour le mode impératif (un seul temps répertorié). À l'intérieur de chaque temps, pour les autres modes, le verbe est identique. On trouve l'indicatif, l'impératif, le conditionnel, le participe et l'infinitif. L'aspect duratif utilise le verbe so avec le participe présent, l'accompli utilise avo avec le participe passé (c'est d'ailleurs le cas pour le conditionnel passé).
En aneuvien, les verbes sont traités comme d'autres mots variables, à savoir avec le singulier et le pluriel, tout du moins pour un temps donné de l'indicatif, de l'impératif et d'un aspect du conditionnel présent. Les autres modes (participe, infinitif et subjonctifs) donnent des verbes identiques à toutes les personnes.
Pour la voix active, on va prendre un verbe assez ressemblant entre les deux langues : faar = faro = aller à bord d'un véhicule.
Pour l'indicatif présent, on a donc :
i far
eg faar
je vais
nu far
er faare
nous allons
On vois déjà que les deux langues construites sont nettement plus simples que le français.
Pour le prétérit, si, pour le français, c'est un peu plus simple qu'au présent, ça n'égale pas la simplicité de l'uropi et de l'aneuvien, la preuve :
i farì
eg faară
j'allai
nu farì
er faarăr
nous allâmes
Ici, l'aneuvien et le français sont une distinction entre le passé itératif (l'imparfait) et le passé révolu (passé simple), à la différence de l'uropi et de l'anglais, qui le regroupent dans une seule conjugaison. On a donc :
eg ere faar
j'allais
er ere faare
nous allions
Pour le parfait, l'uropi et le français se rejoignent dans une construction composée. Différence pour l'uropi, l'auxiliaire ne change pas :
i av faren
eg faara
je suis allée
nu av faren
er faarar
nous sommes allées
Pour le futur de l'indicatif, seul le français est d'un seul tenant. Toutefois, le radical se détache vach'ment de celui de l'infinitif :
i ve faro
eg mir faar
j'irai
nu ve faro
er mir faare
nous irons
Le futur antérieur s'en déduit :
i ve avo faren
eg mir faara
je serai allée
nu ve avo faren
er mir faarar
nous serons allées
Je ne vais pas m'étaler davantage sur l'indicatif. Le passé antérieur et le plus-que-parfait coïncident en uropi, comme en anglais, d'ailleurs, dans le pluperfect. Ce qui donne :
i avì faren
eg ere faaraă
j'étais/je fus allée
nu ve avo faren
er ere faaraăr
nous étions/fûmes allées
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Dernière édition par Anoev le Ven 22 Avr 2022 - 11:54, édité 5 fois (Raison : Deux A en trop pour l'uropi)
Doj-pater
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Sujet: Re: L'aneuvien, le psolat et l'uropi Jeu 6 Jan 2022 - 18:05
Pour l'Uropi, c'est juste dans l'ensemble, sauf qu'il n'y a jamais 2 a dans far, faro, faren En Uropi, il n'y a jamais 2 voyelles identiques qui se suivent, même jamais 2 voyelles, sauf dans les diphtongues: au, ai, eu, ei, oi, ui…ia, ie, io, iu…
Anoev Modérateur
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Sujet: Re: L'aneuvien, le psolat et l'uropi Jeu 6 Jan 2022 - 18:53
Doj-pater a écrit:
Pour l'Uropi, c'est juste dans l'ensemble, sauf qu'il n'y a jamais 2 a dans far, faro, faren En Uropi, il n'y a jamais 2 voyelles identiques qui se suivent, même jamais 2 voyelles, sauf dans les diphtongues: au, ai, eu, ei, oi, ui…ia, ie, io, iu…
Les deux voyelles successives concernent les A, E O U et Y et produisent les voyelles longues. Ne sont pas concernés le Æ, le Œ qui sont déjà des voyelles longues, et le I pour cette raison. Les voyelles longues m'ont quand même vach'ment bien aidé. On va voir ça assez vite.
J'ai dû laisser une coquille à un tableau (nu av faaren) que j'ai corrigée.
Le conditionnel
i farev
e kjas faar e kjas far
j'irais éventuellement j'irais pourtant bien
nu farev
er kjas faare er kjas far
nous irions éventuellement nous irions pourtant bien
Pour le conditionnel aneuvien, je n'ai mis que deux exemples, mais le deuxième (celui qui utilise le subjonctif aneuvien) n'exprime pas que le regret, mais aussi le souhait, l'opposition, le soulagement... Détails par là.
Main'nant, le conditionnel passé :
i avev faren
e kjas faría
je serais allée
nu avev faren
er kjas faría
nous serions allées
On constate que, dans les trois langues, ce mode est en deux morceaux. Le deuxième concerne, pour l'uropi et le français, le participe passé. En aneuvien, on a une particule invariable (comme l'est l'auxiliaire uropi) précédant le verbe du procès au subjonctif passé (puisque le procès a été contrarié, ou quasiment). J'ai eu l'inspiration par le latin.
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Dernière édition par Anoev le Sam 8 Jan 2022 - 23:12, édité 3 fois
Velonzio Noeudefée Référent Actualités
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Sujet: Re: L'aneuvien, le psolat et l'uropi Jeu 6 Jan 2022 - 19:12
Pour le français, l'exemple est mal choisi, il n'y a pas plus irrégulier qu'aller (sinon avoir et être), il serait plus judicieux de comparer avec un verbe du 1er groupe.
Niluusu kivanu ki-so∂em-korondo-s-uvi gu koyoodnißju. (dudyi) / Midevim iſeet dotſe iJebiriotoẏot éß umowonêyû. (∂atyit) Je rêve que les humains deviennent les jardiniers de la vie dans le système solaire.
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Sujet: Re: L'aneuvien, le psolat et l'uropi Jeu 6 Jan 2022 - 19:17
Velonzio Noeudefée a écrit:
Pour le français, l'exemple est mal choisi, il n'y a pas plus irrégulier qu'aller (sinon avoir et être), il serait plus judicieux de comparer avec un verbe du 1er groupe.
J'avais que celui-là en tête comme ressemblance entre l'aneuvien et l'uropi. Mais pour analyser la voix passive, je prendrai un verbe transitif. Pour l'instant, j'en ai pas fini : me reste le participe, l'impératif et... l'infinitrif, évidemment.
Coté irrégularités, c'est pas mal choisi :
L'uropi n'en a quasiment pas (sauf les monosyllabiques à l'infinitif, et encore !) L'aneuvien en a une petite pincée le français en a des pleines poignées, parmi lesquelles, certaines bien profondes (comme "aller", par exemple, té !) !
Le participe
Là, c'est un peu plus délicat, notamment par rapport au français où la formule castillo-anglo-uropie auxiliaire "être" + participe présent n'est pas de mise.
Le mode verbal participe à ceci de commun entre le français, l'uropi et l'aneuvien, c'est qu'il est invariable, du moins au présent. Au passé, il est invariable dans les deux langues construites (les règles emberlificotées du participe passé qui s'accorde ou pas, on les a laissées dehors !). Mainnant, voyons l'usage.
L'aspect progressif est donc commun au castillan, à l'anglais, à l'uropi et à l'aneuvien. Particularité pour l'uropi, il enfonce le clou sur la durée !
lu se faran dod sepdes oc dias = Ça fait soixante-dix-huit jours qu'y roulent, volent, voguent, chevauchent etc.
En aneuvien, on se passe simplement du verbe ere (être) du moins au présent et au futur, le participe derrière un nom suffisant largement, sans même la puce qui souvent remplace ep : ar faarun devèr heptek-ok deawe.
Or nep mir ruvit es kràsdaw: eg mir faarun = Ne m'appelle pas demain, je serai en déplacement.
Maintenant, voyons vois les autres usages du participe. Comme vous avez pu voir ci d'ssus, le participe n'est pas utilisé en aneuvien comme en français, en anglais, en castillan etc. et en uropi pour l'aspect accompli, ni d'ailleurs pour les voix passive ou réflexive, réciproque, etc. Il est pourtant abondamment utilisé, puisqu'il remplace l'infinitif dans presque tous les usages dans les langues ci-avant énumérées. Par exemple, il n'y a pas de proposition infinitive en aneuvien :
eg vedja ase faarun = i av vizen la faro = je les ai vus partir (à bord).
Mais pas que :
i gus faro = eg làjden faarun = j'aime me déplacer à bord d'un véhicule.
Et pourtant, le participe passé (-en en uropi) existe bien en aneuvien, mais il est beaucoup moins utilisé qu'en uropi. Par exemple, faaruna signifiant spécifiquement "ayant voyagé" : faaruna oktek deawe, da dem upòlă = Ayant voyagé 80 jours, il se reposa.
Il remplace aussi un infinitif passé. Voyons cette phrase avec deux participe passés en français et en uropi, traduire de la manière suivante : da cem chymonă ber goorkuna ùt nexàvkaż = he vidì perʒuden po avo inviolten u kida = Il fut condamné pour avoir violé une petite fille.
.
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Sujet: Re: L'aneuvien, le psolat et l'uropi Ven 7 Jan 2022 - 13:38
Citation :
L'aspect progressif est donc commun au castillan, à l'anglais, à l'uropi et à l'aneuvien. Particularité pour l'uropi, il enfonce le clou sur la durée !
L'aspect progressif existe aussi en italien: sto lavorando et en français: je suis en train de travailler
Anoev Modérateur
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Sujet: Re: L'aneuvien, le psolat et l'uropi Ven 7 Jan 2022 - 13:53
Doj-pater a écrit:
L'aspect progressif existe aussi en italien: sto lavorando
Ça j'savais pas, mes connaissances en grammaire italienne étant quand même assez faibles
Dopa a écrit:
... et en français: je suis en train de travailler.
Oui, mais là, ça tient plus de la rhétorique que de la conjugaison. Je n'ai vu aucun temps progressif dans les tableaux de conjugaison française. C'est comme "je suis en train de banlieue", ça veut pas dire la même chose, mais c'est la même conjugaison.
Main'nant, prends ces trois phrases :
Je le vis travaillant je le vis travailler je le vis en train de travailler.
En aneuvien ça donne exactement la même traduction :
eg vedjă das warkun
Et en uropi*?
*Moi, j'pense à i vizì ha varkan, mais i vizì ha varko serait-il envisageable (contrairement à l'aneuvien, où ce tour infinitif n'est pas de mise) ?
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Doj-pater
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Sujet: Re: L'aneuvien, le psolat et l'uropi Ven 7 Jan 2022 - 17:29
Citation :
*Moi, j'pense à i vizì ha varkan, mais i vizì ha varko serait-il envisageable (contrairement à l'aneuvien, où ce tour infinitif n'est pas de mise) ?
Tout à fait le 2e = je l'ai vu travailler (effectivement, il travaille: ce n'est pas le fainéant qu'on nous présente) le 1er = je l'ai vu en train de travailler… on insiste sur la durée.
Anoev Modérateur
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Sujet: Re: L'aneuvien, le psolat et l'uropi Ven 7 Jan 2022 - 17:54
Doj-pater a écrit:
Je l'ai vu en train de travailler… on insiste sur la durée.
C'est bien l'insistance sur la durée qui crée deux formes uropies différentes. Car même dans la première (i vizì ha varko), quand je l'ai vu, il était en train de travailler. Pour énoncer l'clou sur la durée, l'aneuvien doit enfoncer l'clou sur la phrase :
Al hroonev quas eg vedjă, da ere warkun = Tout le temps que je l'ai vu, il travaillait.
Mais j'ai aussi cette phrase, exprimant quelque chose de différent :
Omne fæteve quas eg ere vedj, da ere wark = Toutes les fois que je le voyais, il travaillait.
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Sujet: Suite des conjugaisons comparées Sam 8 Jan 2022 - 23:15
L'impératif
L'impératif uropi est le seul mode conjugué à la personne, ce qui reste malgré tout simple, puisque seules trois personnes sont concernées directement.
far, farem, fare.
Mais à peu près comme* en anglais, il y a une autre forme pour les autres personnes puisqu'on peut avoir, par exemple : las he far ap.
L'impératif aneuvien, lui, se conjugue au nombre, comme l'indicatif, il nécessite, en principe#, un pronom personnel, comme en espéranto, ainsi, on a
eg faarit
mi veturu
or faarite°
vi veturu
a faarit
li veturu
er faarite
ni veturu
ar faarite
ili veturu
Pas besoin de m'étaler sur l'utilisation et les différentes modalités de l'impératif aneuvien : un p'tit tour par là peut donner quelques endications en supplément.
*Je dis bien À PEU PRÈS, car, à l'opposé de l'anglais, l'uropi ne confond pas "qu'il parte" (let him go), avec "laisse-le partir", qui se dirait las ha faro ap. #Toutefois, dans des cas bien particuliers, où aucune ambigüité n'est permise (existence de possessifs), le pronom personnel sujet peut être omis : e gœnsa med mease, gœnest veże = J'ai pris mes valises, prenez les vôtres. Pas besoin de mettre or, veże suffira bien. °Petite explication quand même, puisqu'on a quatre combinaison aneuvienes pour une seule espérantiste : faarit = va or faarit = allez (formel) faarite = allez (à plusieurs, informel) or faarite = allez (formel, à plusieurs).
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Dernière édition par Anoev le Sam 12 Nov 2022 - 17:49, édité 1 fois
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Sujet: Re: L'aneuvien, le psolat et l'uropi Dim 9 Jan 2022 - 10:58
Le subjonctif
Là où j'me tâte, c'est si je vais aborder le subjonctif ou non. Ce mode, très important en aneuvien et en psolat, est inexistant en uropi. Dopa nous a expliqué pourquoi : l'utilisation du subjonctif diffère d'une langue inspiratrice (de l'uropi) à l'autre. Dopa a préféré jeter l'éponge plutôt que de trouver un cas où il y aurait une utilisation commune pour les langues considérées. C'est une décision qui en vaut bien une autre. Cependant, sur les trois langues traitées ici, le subjonctif en occupe quand même deux : l'aneuvien et le psolat.
Pour la conjugaison, le psolat s'est largement inspiré du latin, en ce sens que la conjugaison des verbes en -E- est en -A-, celle des verbes en -A- est en -E-, et celle des verbes en-I- est en -ia-. On retrouve le subjonctif futur, pur produit de la concordance des temps, et emprunté au castillan et au portugais. L'usage du subjonctif est commun à l'aneuvien et au psolat, normal, dans la diégèse, c'est un Aneuvien qui a créé le psolat. En aneuvien, sa conjugaison déborde même sur le conditionnel, puisqu'à deux temps sur trois, on a une forme subjonctive derrière la particule kjas (lire cette inter).
En aneuvien, le subjonctif ne varie pas en nombre, en psolat, il varie à la personne comme annoncé plus haut.
Le présent, l'imparfait et le futur :
En aneuvien, le subjonctif présent est assez proche de l'indicatif, il lui ressemble au singulier pour une bonne partie des verbes, cependant, on notera trois différents pour les verbes suivants :
les verbes en -E perdent le -E : a pùz = il aille les verbes en -en (sauf open°) perdent -en : eg pòt = je puisse les voyelles longues sont raccourcies : o gunes = tu prennes (pris de gœnes).
L'imparfait et le futur s'en déduisent naturellement, contrairement à ce qu'on peut voir dans les langues inspiratrices (surtout le français pour l'imparfait !) :comme pour l'indicatif, on met ere ou mir devant le verbe conjugué :
ka ere pùz = elle allât eg ere pòt = je pusse o ere gunes = tu prisses.
ka mir pùz = ella fuere eg mir pòt = pudiere o mir gunes = tomares.
Quelques petites irrégularités par-ci par là, comme er ekeb = nous détestions (pris de ekben) ar sĕt = ils sachent or au = vous bâilliez eg er signifie à la fois "je sois" et "je fusse". On fera donc attention.
Le passé (parfait), le PQP et le futur antérieur. C'est, pour la composition, les mêmes règles que pour l'indicatif. Cependant, le verbe conjugué a sa forme à lui, et comme l'aneuvien n'est pas une LAI, ces formes sont... multiples, d'accord, mais pas si variées que ça. Un bref aperçu là. Résumé ici : un verbe se terminant par un -E à l'infinitif à toutes les chances d'avoir son subjonctif passé en -éa ; un verbe en -J l'aura en -ía, un verbe en -en, -es, -er etc... l'aura en -éna, -ésa etc. Particularité de ce temps : l'accent tonique quitte le radical (lequel se raccourcit au besoin) et va se poser sur l'avant-dernière voyelle : -É, -Í etc*. Les verbes les plus embêtants (toute proportions gardées), sont ceux dont l'infinitif et l'indicatif présent sont en consonne. Faut savoir de quel groupe de verbe il s'agit, d'autant plus que ce fameux subjonctif passé sert à obtenir l'impératif : lajdéna ► làjdent, puzéa ► pùzet, ădía ► audit#.
Les temps composés qui en découlent : le PQP avec ere, le futur antérieur avec mir, le conditionnel passé avec kjas :
eg ere poténa = j'eusse pu o mir poténa = hubieres podido ar kjas poténa = ils auraient pu.
Bref : des temps composés aussi, mais pas de la même manière.
Question à un caramel mou : comment traduire en uropi des phrases rédigées en aneuvien (comme en d'autres langues, d'ailleurs). Pas trop l'choix, on se rabat sur l'indicatif, éventuellement avec le conditionnel (cf plus haut).
Malgré l'apport ibérique (futur), le subjonctif psolat est nettement plus simple que son homologue latin ou espagnol, exemple avec kantar et quelques autres temps d'autres modes.
Ind.pr
Ind.prf
Sbj.pr
sbj. pas
Sbj ftr
sbj.ftr.ant.
FRA
je parle
j'ai parlé
je parle
j'aie parlé
CST
hablo
he hablado
hable
haya hablado
hablare
habré hablado
ANV
eg lokùt
eg lokùta
eg lokùt
eg lokutéa
eg mir lokùt
eg mir lokutéa
PLT
parlo
parlari
parlem
parlerim
parlero
parlerid
On remarque que pour lokùt, le subjonctif et l'indicatif sont identiques en aneuvien. C'est vrai pour un certain nombre de verbes en consonnes, au singulier uniquement. C'est un peu comme en français avec les verbes du premier groupe
(que) je parle = (tep) eg lokùt nous parlons = er lokùte (que) nous parlions = (tep) er lokùt.
Pour ça, le psolat est moins ambigu que l'aneuvien, latinitude oblige, en somme.
°C'est dû à l'existence d'un autre vebe : eg op = j'opte, je choisisse. *Ça vous rappelle rien ? Si, la formation du prétérit uropi ! On ne s'est pourtant mêm'pas consultés. #C'est ainsi que klim (aimer d'amour) a changé de groupe, et son subjonctif passé est passé de klima à kliméa.
Sinon, rien à voir avec ce qui précède :
ANV
FRA
URO
ENG
livun
vivant
ʒivi
alive
sliyf
dormir
sopo
to sleep
tœn
mort
mori
dead
lov
bas
nizi
low
rocjen
russe
Rusi
Russian
gèven
donner
davo
to give
dek
dix
des
ten
tiyn
deux
du
two
tænd
arbre
drev
tree
diner
argent
denie
money
deav
jour
dia
day
tœr
porte
dor
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es
me
ma
me
nekel
ongle
nag
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mère
mata
mother
poaf
fumée
fum
smoke
gàrgl
gorge
gol
throat
jœng
jeune
jun
young
toov
pigeon
kolb
dove
Pour cet inventaire, tu as choisi les bons mots.
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Anoev Modérateur
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Sujet: Re: L'aneuvien, le psolat et l'uropi Lun 10 Jan 2022 - 12:36
Et pour finir1,
l'infini... tif
L'infinitif est nettement plus utilisé en psolat et en uropi qu'en aneuvien. Ça tient à plusieurs raisons.
Le psolat est une langue latine. En latin, les propositions infinitives ne se limitaient pas seulement aux verbes de perceptions, mais étaient utilisables abondamment : quel latiniste a oublié la fameuse phrase SCIO VITAM ESSE BREVEM ? Le psolat n'en est certes pas là, mais contrairement à l'aneuvien, les propositions infinitives ne sont pas jetées au rebut. L'infinitif psolat est, comme pour les autres langues², le mode lexical par excellence. Il détermine, comme en interlingua, et dans les langues naturelles romanes, le groupe dont le verbe fait partie. En psolat, deux verbes à un radical commun (am-, bev- etc) peut changer de sens si, par exemple, il est du premier (ou du deuxième) ou bien du troisième groupe3, les conjugaisons s'en déduisent. On a des infinitifs derrière d'autres verbes comme dans ilo amit kantar (il aime chanter), l'uropi peut faire pareil (he gus santo), pas l'aneuvien (da làjden kaṅtun).
L'uropi dispose de l'infinitif, non seulement comme le psolat, mais aussi pour conjuguer des verbes au futur, à l'instar de l'anglais (particule will), de l'allemand (verbe werden, conjugué à la personne), du russe (быть, itou), mais aussi du futur proche français, dont le verbe "aller" sert d'auxiliaire devant l'infinitif en question. Ce système est un peu rigide, car si on peut bien avoir i ve jedo pour "je mangerai" ou "je vais manger", et même i ve avo jeden pour "j'aurai mangé", je ne vois guère (sauf si Dopa a une solution) comment on pourrait s'en sortir pour avoir en uropi "j'allais manger". Comme dit plus haut, c'est aussi l'infinitif (toujours en -O) qui sert à indiquer les verbes dans le Vordar. À l'impératif et à l'indicatif singulier, on enlève le -O. On fera gaffe à ce qu'il y a devant : u sant = un chant, un sant = on chante ; de sante = les chants, sante = chantez. Mais j'm'évade !
À la différence des deux autres langues de ce fil, l'aneuvien a une forme commune à l'infinitif et aux trois premières personnes de l'indicatif présent (et même, pour certains verbes, du subjonctif présent). Par conséquent, pour ne pas risquer de le confondre avec ces modes4, on ne peut pas l'utiliser tel quel derrière un sujet. L'infinitif aneuvien est un mode totalement impersonnel, dans tous les sens du termes, mais ça ne s'arrête pas là ! Seuls certains verbes (pòten, kàn, stĕ, fàl, dev, vel, dor, læd) peuvent précéder un verbe à l'infinitif. Sinon (cf plus haut), c'est le participe qui est de mise, y compris dans des expression comme "il a fini par l'embrasser", où c'est le gérondif qui se met de la partie : da kœnada las smlàkun kas. L'infinitif passé (identique au parfait de l'indicatif, mais invariable) est d'emploi encore plus rare, mais pas inexistant toutefois : da ere kàn koma aṅt hoψev tinek-ùt = il pouvait être venu avant 21:00.
1 ... ou presque : y a les voix et les tournures à traiter, et là, j'ai des trous dans le psolat. 2 À l'exception notable du sambahsa, pour un certain nombre de verbes, où pour obtenir l'infinitif, on ajoute un -E au référent lexical. 3 Entre le 1er et le 3me groupe ou entre le 2me et le 3me ; jamais entre le 1er et le 2me. 4 Pas de to comme en anglais, ni de a comme en roumain. Mais le kotava a été bien plus loin : comme le grec actuel, cette langue ne dispose d'aucun infinitif.
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Dernière édition par Anoev le Mar 11 Jan 2022 - 18:32, édité 2 fois
Anoev Modérateur
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Sujet: Re: L'aneuvien, le psolat et l'uropi Lun 10 Jan 2022 - 15:31
Les voix
Diathèses, pour les intimes.
Là, j'vais être obligé de mettre le psolat de côté, la conjugaison étant en cours d'élaboration. En tout ca, la voix passive ira bien au delà du latin, parce que ce sera d'un seul tenant, y compris pour les "temps accomplis".
Restent donc l'uropi et l'aneuvien.
Ces deux langues font une distinction notable entre le statif (un état) et un procès dynamique conjugué à la voix passive. On va voir comment.
Prenons d'abord la phrase "la porte est ouverte". La première chose qui nous vien à l'esprit, c'est une image : celle d'une porte qu'on voit ouverte. Il n'y a pas d'action, c'est un état, c'est tout ; et là, les deux langues font exprimer cette image de la même manière : avec le verbe "être" et un adjectif verbal, et on aura :
à tœr • opan de dor s'opren.
Voilà.
Bon, ben main'nant, on va pouvoir aborder la VRAIE VOIX PASSIVE.
La porte est ouverte par le serviteur.
Là, l'image est différente : c'est celle d'un processus : quelqu'un appuie sur la poignée de la porte et pousse (ou tire) pour que le panneau s'écarte du chambranle ou glisse. On ne parle plus d'état, mais de processus. D'une part, les deux langues s'éloignent du français, mais s'éloignent l'une de l'autre.
En uropi, on utilise la formule "auxiliaire + participe passé", commune à pas mal de langues indo-européennes, sauf que l'auxiliaire n'est plus le verbe so (être), mais vido (devenir), un auxiliaire de changement d'état, faisant passer de l'état fermé à l'état ouvert. de dor vid opren pa de servan Dans tous les temps, tous les modes, c'est main'nant l'auxiliaire qui est conjugué, le verbe du procès restant au participe... passé. On a, par conséquent : de dor av viden opren = la porte a été ouverte (et l'est encore) de dor vidì opren = la porte fut ouverte (et on l'a refermée depuis) de dor ve vido opren = la porte sera ouverte de dor videv opren = la porte serait ouverte (on ouvrirait la porte).
En aneuvien, le processus est complètement inverse : c'est le verbe du procès qui est conjugué, et précédé d'une particule invariable, toujours la même : cem. Cette particule, dite pronominale est toujours au plus près possible du sujet (patient) du procès.
À tœr cem open per àt ancyldakev = la porte est ouverte (le serviteur l'ouvre de temps en temps, régulièrement). À tœr cem opna = la porte est ouverte (on l'a ouverte), la porte a été ouverte (et elle l'est encore) À tœr cem opnă = la porte fut ouverte, la porte a été ouverte (mais on l'a fermée depuis). À tœr cem mir open = la porte sera ouverte (observez bien la place des deux particules !).
Cette voix (avec cem) traduit aussi des phrases où le français utilise (pour un procès pourtant passif) une voix active : àt kovoos cem open hoψev dek = le magasin ouvre à 10:00 àr tœre àt kovoosen cem opne hoψev dek = le magasin ouvre ses portes à 10:00 ou la voix pronominale : ær horlar cem loot thóger = ces chemises se vendent bien.
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Sujet: Re: L'aneuvien, le psolat et l'uropi Lun 10 Jan 2022 - 15:38
Le français est encore plus vicieux, puisque tu as des phrases pronominales qui peuvent exprimer tout un tas de chose : statif, passif, bénéfactif, maléfactif, factitif, etc., telle
- la porte s'est ouverte, très proche de ON/quelqu'un, quelque-chose a ouvert la porte (au sens premier), mais insistant sur le résultat (donc l'état actuel) : maintenant la porte est ouverte.
Niluusu kivanu ki-so∂em-korondo-s-uvi gu koyoodnißju. (dudyi) / Midevim iſeet dotſe iJebiriotoẏot éß umowonêyû. (∂atyit) Je rêve que les humains deviennent les jardiniers de la vie dans le système solaire.
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Sujet: Re: L'aneuvien, le psolat et l'uropi Lun 10 Jan 2022 - 17:11
J'te fais point y dire, comme on dit : y a des tas d'nuances, mais on n'exprime pas ces nuances de façon explicite.
Prends ces deux phrases :
celle déjà énoncée : ces chemises se vendent bien
et celle-là : ce mercenaire se vend au plus offrant.
Crois-tu que "vendre" à la voix pronominale est justifiée dans les deux cas de figures ?
La voix pronominale française est une des voix les plus imprécise qui soient ! Sans oublier les verbes qu'ont dit "essentiellement pronominaux" ! là, ça frise le délire. J'voudrais bien en parler, mais j'ai de grosses lacunes dans mes connaissances dans ce domaine en uropi, et le psolat a des trous gros comme ça !
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Sujet: Re: L'aneuvien, le psolat et l'uropi Lun 17 Jan 2022 - 11:56
J'me suis rendu compte aussi, en lisant les exemples du Vordar, que alden valait pour les deux sens (le sens relatif (qu'on retrouve dans desalden = ado) et le sens absolu : vieux, syno. : seni).
On aurait alors : des alden persone = dix personnes âgées desalden persone = des personnes adolescentes.
Comment tu vois les choses. Moi, comme synonyme de seni, j'verrais bien aldi, non ?
Comment j'm'y suis pris ?
En aneuvien, j'ai opté à fond pour la paronymie.
Pour le sens relatif, rien de plus simple : j'ai pris ger (âge) avec le suffixe adjectif -on. Pour le sens absolu, j'ai pris, toujours depuis le grec, mais par l'intermédiaire du français "géronte" pour la nasalisation du N et l'apparition du T : geroṅt (on célèbre actuellement le quadricentenaire de Molière, ça valait bien de parler de Géronte dans les Fourberies de Scapin). D'où sont venus geroṅet, geroṅdu. "Vieux" pour autre chose que des animaux (parce que ça concerne aussi les animaux : àt geroṅt leo = le vieux lion) se dit von (l'inverse de nóv pour "neuf") : ùt von kœṁputr = un vieil ordinateur.
En psolat, les adjectifs sont complètement différents : cerad &, vetis.
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Sujet: Re: L'aneuvien, le psolat et l'uropi Mer 19 Jan 2022 - 17:05
Doj-pater a écrit:
J'ai consulté mon Gaffiot: ces deux termes en latin n'ont pas le même sens: senex = vieux, vieillard… qui s'oppose à juvenis = jeune vetus veut dire d'abord de l'année passée (cf gr etos = année), voir aussi vitulus = veau (de l'année), ensuite: pas récent: il s'oppose à novus = nouveau > vinum vetus = vin vieux > d'autrefois, du passé, ancien > scriptores veteres = les auteurs anciens, veteres philosophi = les anciens philosophes > vetustus = de longue durée, ancien, du vieux temps, archaïque
d'où l'Uropi: seni = vieux, veti = ancien d'autres langues i-e ont fait le choix inverse, par ex. le letton: vecs = vieux, sens = ancien.
À bien dire vrai, c'est ni plus ni moins que la suite de l'inter précédente, avec deux trois ajouts par ci par là :
SENEX = seni = geroṅt = vieux, pour un animal, humain compris.
ùt geroṅt hippok = une vieille jument ùt geront hœnd = un vieux chien ùr manige geroṅdur = des vieillards maniaques.
Pour VETVS -ERIS, c'est quand même un poil plus compliqué chez moi. Obsession de la précision ? pas tout-à-fait.
Bien entendu, VETVS pourrait bien traduire geroṅt, mais c'est pas tout-à-fait ça quand même. En aneuvien, j'ai von pour "vieux" pour tout ce qui ne concerne pas les animaux :
ùt von hoos = une vieille maison ùt von xeliys = une vieille voiture ùt von telvéżent = une vieille télé.
Cet adjectif en fait peut signifier "loin d'être neuf" (nóv) : euphémisme.
Mais j'ai un adjectif qui correspond bien à "ancien" (l'antonyme de "nouveau"), c'est ven (l'anacyclique de nev), on remarquera la différence avec cette phrase : Sed ven klavsat • nor jàrev tern = son ancien clavier n'a que deux ans.
Bref, ven est surtout utilisé de manière relative, par rapport à quelqu'un ou quelque chose de plus récent. Sinon, on utilisera von ou geroṅt. La reen dor àr vene trakkove rolun = On fait encore rouler les anciennes locomotives.
Le psolat est nettement moins précis : il a antic pour ven et pour von. Par contre, il a vetis pour geroṅt. Cela dit, ça pourrait changer en faveur de senis.