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 L'aneuvien, le psolat et l'uropi

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MessageSujet: Re: L'aneuvien, le psolat et l'uropi   L'aneuvien, le psolat et l'uropi - Page 40 EmptySam 18 Fév 2023 - 14:40

Ed kœre neràpdur.

Madh - tev à traṅvidu mir prgœnte ed gers on, mir diktet «jàrev hep» nep «ok»: la mir temes dek ljàrse.
Traṅvidak - quat gerev ep or, zhùndak?
Neràpdak - jàrev hep, eddak
Traṅvidak - ea tev mir or ere ok?
Neràpdak - las uspùzun àt busev.


Un peu différent de la version originelle et de sa traduction d'uropi en français,

... puisque là, ça donne:


Par ailleurs, voici la traduction de la légende de la deuxième image :
Æt nexàvdu eskœma àt lort usaż telvéżenten.

... et la traduction de ma réponse :

Nep kaam itèmp, kœm litar paṅtaleve.

Étant donné que j'ai pas mal parcouru le Vordar, j'suis tombé là d'ssus pour "découvrir" :

dikrovo (enlever ce qui couvre) diskrovo (trouver). Une paronymie assez fine y faut l'avouer, j'm'en suis pas rendu compte tout d'suite : c'est le S qui fait TOUTE la différence. Chose que je ne peux pas faire chez moi, puisque le S est déjà dans dyskówe (-a, -éa), la traduction de dikrovo. Alors, pour les Amériques, les vaccins, le radium et tutti quanti, j'ai donc fait appel à l'à-priori, avec eskœme (-a, -éa).


Du coup, la réplique facétieuse :

-J'ai découvert...
-Moi aussi, j'ai des couverts, j'mange pas avec les doigts.
tombe à plat chez nous. On fait pas toujours c'qu'on veut, hein !

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Dernière édition par Anoev le Mar 21 Fév 2023 - 10:39, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: L'aneuvien, le psolat et l'uropi   L'aneuvien, le psolat et l'uropi - Page 40 EmptySam 18 Fév 2023 - 23:58

Doj-pater a écrit:
Oui mais tout le monde n'est pas un maniaque de la précision: dans le texte original, on a TV. (Je n'ai pas la version espagnole, mais une version italienne: "Questo bambino ha scoperto il lato migliore della tv.")
Cette dualité "téléviseur/télévision" ne vient pas spécifiquement de moi (ça s'saurait !). J'ai découvert ça y a un paquet de temps quand j'avais appris le russe. Quand on dit "on regarde la télévision" les russophones disent (j'me rappelle plus la phrase exacte, excuse moi-z'en) "on regarde le téléviseur", autrement dit "l'image que nous diffuse le téléviseur" ; mais cela dit, j'ai pas voulu faire la même chose en aneuvien, et je suis resté à "on regarde la télévision", si c'est bien de l'image qu'il s'agit. Cela dit, j'ai bien gardé sous l'coude "regarder un téléviseur", pour l'objet en lui-même : son écran (même éteint), ses connexions (alim, péritel (†), VGA, HDMI, son), ses dimensions... son épaisseur notamment, et là, l'image du garçon, monté sur l'appareil, m'a tout  de suite parlé...

I av ne mojen vizo Laurent Delahousse in televìz: de televizèl sì be avarij*
E kàna nep vedj Laurent Delahousse-s telvédynev: à telvéżent ere nœchev.



*À confirmer ou à corriger, ben évidemment.

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MessageSujet: Re: L'aneuvien, le psolat et l'uropi   L'aneuvien, le psolat et l'uropi - Page 40 EmptyLun 20 Fév 2023 - 14:18

Doj-pater a écrit:
he se pati dod Lundia: il est malade depuis lundi. Dod ka longim se vu varkan zi ? : Depuis combien de temps travaillez-vous ici ?


Chez moi, ça se traduit de deux manières différentes :

Devèr keder tempev ep or warkun iyr?
Devèr keder tempev ep or wark iyr?



Expliqûres :

Le premier est un présent progressif, et on peut, par exemple, remplacer temp par hoψe (heures).

Devèr keder hoψeve ep or warkun iyr? = depuis combien d'heures travaillez-vous ici ?

Bref, il s'agit de travail continu (non comptées les pauses devant la machine à café).


Le deuxième est un présent itératif, on peut remplacer tempev, par exemple, par deawe, hepteawe, monedeve, jàreve... (jours, semaines, mois, années...). Le présent aneuvien de l'indicatif ne sert pas qu'au présent itératif, puisqu'il est également utilisé pour des verbes "mal à l'aise" avec le présent progressif, comme, ere*, simère, hab, klim et j'en passe, bref, des verbes à utiliser pour un processus dont la notion de limite dans le temps est difficile à établir (ce qui ne veut pas dire que ces verbes ne disposent pas de participe, seulement, le participe ne peut pas être utilisé de cette manière : e klimun kas). Il sert (comme le présent du subjonctif, d'ailleurs) à la place du présent du conditionnel français, comme futur relatif à un procès passé de la proposition principale : eg ere teràd tep ar epítuge = j'étais certain qu'ils réussiraient. MAIS eg ere pryl teràd tep ar epítug = j'étais pourtant certain qu'ils réussiraient.


*Da • graṅg devèr mondaw. et non da erun graṅg...

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MessageSujet: En fait, voilà, comment utiliser...   L'aneuvien, le psolat et l'uropi - Page 40 EmptyLun 20 Fév 2023 - 19:00

... le présent, le parfait et le prétérit en uropi et en aneuvien ?


Vaste sujet, en fait. Les deux langues ont deux manières d'aborder le présent, quant à la différence entre le parfait et le passé, c'est un peu plus compliqué que ça  n'y paraît.


Déjà, on a vu un premier exemple avec "depuis combien de temps travaillez-vous ici ?".

L'uropi utilise le participe, précédé de se (indicatif présent de so), lorsqu'on veut enfoncer le clou sur une durée notable. Son équivalence aneuvienne (le participe, itou, mais sans rien devant), est utilisée dès lors qu'un procès est en cours :
nep iprtúnit: la spiysun = ne dérangez pas : on déjeune.

Bref, c'est clair, net et sans bavure.

Bien entendu, pour un processus continu, en durée, l'aneuvien utilise le progressif comme l'uropi utilise le duratif : æt achýn warkun devèr tinek-quàt hoψeve = di makin se varkan dod dudes kwer hore = cette machine marche depuis 24 h.

Maintenant, j'aimerais savoir comment on exprime, en uropi, une phrase comme j'ai exprimée tout-à-l'heure  : j'étais certain qu'ils réussiraient.

Sinon, Jacques klim Lison-s ea Séverine-s = Jak liam Lizon id Severina = Jacques aime Lison et Séverine.

Pour ce qui est du parfait et du passé (prétérit), là, c'est un poil plus délicat. Dopa m'a repris avec cette phrase :

I mozì ne vizo LD be televìz: de televizèl sì avarijen., là où j'avais mis i av ne mozen, me figurant que les deux temps étaient possibles (pour l'aneuvien, j'avais mis, pour le même motif : e kàna nep vedj LD.... Or, la traduction exacte en aneuvien de la phrase de Dopa, c'est : e kànă nep vedj Laurent Delahousse-s telvédynev. La réponse de Dopa, là voilà.

Comme on peut voir, ça tient à pas grand chose. Par ailleurs, voyons voir la deuxième partie de la phrase : de televizèl sì avarijen = à telvéżent ere nœchev.

L'uropi utilise le prétérit (), qui est un temps révolu, ce qui peut expliquer mozì ; l'aneuvien utilise un temps (ô ! combien !) imperfectif : l'imparfait, lequel donne en gros, aussi bien

le téléviseur était en panne, donc on n'a pas pu voir l'émission (et on peut toujours pas)
le téléviseur était en panne, donc on ne put pas voir l'émission (à ce moment-là).


Alors, 'videmment, j'aurais très bien pu mettre  à telvéżent eră nœchev, ce qui aurait été la traduction on ne peut plus précise de de televizèl sì avarijen (le téléviseur fut en panne), et là, la remarque de Dopa était tout-à-fait compréhensible : le téléviseur fut en panne... mais il ne l'est plus, d'où le prétérit dans les deux parties de la phrase uropie. Mais comme expliqué plus haut, ce n'est pas le même cas en aneuvien : le verbe de la deuxième partie de la phrase est à l'imparfait. Un temps du passé, certes, mais suffisamment vague  pour qu'à la première partie, on puisse mettre un prétérit (c'est du passé, c'est fini) ou un parfait (c'a commencé dans l'passé, mais... ça continue).


Du coup, quelle est, en uropi, la traduction de l'imparfait indicatif en français, en aneuvien et dans d'autres langues ? C'est à dire un temps passé dont on ne peut pas dire précisément s'il est révolu ou non, justement parce que c'est le temps imperfectif dans toute sa définition.

En tout cas, y a au moins un imparfait en uropi : c'est l'imparfait duratif, qui est l'équivalent (avec la notion de durée bien appuyée, comme au présent) du participe imparfait personnel aneuvien, et l'équivalent aussi du progressive preterite anglophone : i sì skucan muzik wan de telefon dringì = eg ere lisun musiken tev à telefon driynă = I was listening some music when the phone rang = J'écoutais de la musique quand le téléphone sonna.

Sinon, dernier p'tit truc : t'as une idée pourquoi l'imparfait, en aneuvien, ne se termine ni en -A ni en -Ă ?

Sinon, complètement différent : jette un œil ici sur l'inter du 18 février, notamment le dialogue dans le bus. Comment est traité l'âge en cours (école latine) et l'âge révolu (école française) en aneuvien.

Il faut avoir eu 18 ans pour pouvoir voter. Et pas forcément être dans sa dix-neuvième année (la première année de majorité). Ainsi, je peux voter (quand même !), mais ça fait belle lurette que ma dix-huitième année est derrière moi. Eg hab plus multer qua dek-ok jàrse (eg • jàrev segek-ok).

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MessageSujet: Re: L'aneuvien, le psolat et l'uropi   L'aneuvien, le psolat et l'uropi - Page 40 EmptyMar 21 Fév 2023 - 21:22

J'ai eu la réponse sur le fil résident, et c'est vrai qu'il y a des différences entre nos deux langues.

En fait, le présent itératif est surtout exprimé chez moi implicitement, ou bien comme j'ai dit, avec des verbes qui ne pouvaient pas être conjugués au participe personnel (ere, hab, klim, làjden...).

Quand je dis (phrase bateau) : eg ere stĕ tep o kom (je savais que tu viendrais), le verbe kom, qui est conjugué au conditionnel en français et en uropi, est bien conjugué au présent de l'indicatif, et pourtant il n'est pas itératif.

Là où il y a un glissement entre les deux langues, c'est entre le progressif et le duratif. Comme son nom l'indique, le duratif exprime une durée (té !), mais en uropi, elle exprime aussi bien un procès continuel qu'un procès réitéré.

Chez moi, le "duratif pur" n'existe pas : il est exprimé tout simplement à l'indicatif si c'est un procès répété, ou bien au participe, si c'est un procès en cours d'exécution. La seule manière d'enfoncer l'clou, c'est d'y mettre un circonstant explicite... comme l'uropi fait pour l'itératif.

Tenons ces deux phrases traduisant "il pleut depuis une semaine" :

æt lyzhen devèr ùt heptaw : là, tous les jours ont été des jours de pluie, mais il y a eu des intermittences, quelques éclaircies, quand même...
æt lyzhun devèr ùt heptaw : la pluie est tombée en continu, sans aucun répit ! d'ailleurs, les rues sont devenues des rivières... et ça continue !


Voyons main'nant l'utilisation du passé et du parfait. Là aussi, y a une différence. Le parfait, en aneuvien est considéré comme un passé (à la différence du present perfect anglais, notamment), la différence avec le prétérit, c'est que le procès a ses conséquences dans le présent ; voyons ces deux phrases :

Da kova æt xeliys tinek jàreve aṅt = il a acheté cette voiture il y a vingt ans (et il roule encore avec).
Da kovă æt xeliys tinek jàreve aṅt = il acheta cette voiture il y a vingt ans (mais ça fait belle lurette qu'il en a changé).

Tiens, un autre exemple :

François Hollande cem enlèktă præsident jàretev 2012 = F. Hollande fut élu président en 2012 (il a été remplacé depuis).
Emmanuel Macron cem enlèkta præsident jàreteve 2017 ea 2022 = E. Macron a été élu élu président en 2017 et 2022 (et il est encore là!).

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MessageSujet: Re: L'aneuvien, le psolat et l'uropi   L'aneuvien, le psolat et l'uropi - Page 40 EmptyMer 22 Fév 2023 - 14:02

Doj-pater a écrit:
Is i avev zaven, i avev ne venen
En aneuvien, ça donne :
tet eg ere seta, e kjas nep komía.

À savoir, le subjonctif PQP à la subordonnée et le conditionnel passé à la principale, ce qui n'est pas sans rappeler (par calque uniquement) le conditionnel passé deuxième forme°, tournure délicieusement surannée de notre langue : si j'eusse su, j'eusse pas venu (Le p'tit Gibus lui-même n'y eût pas pensé !).

°En aneuvien, c'est le conditionnel présent, qui a deux formes différentes, et encore, proches, très proches, tellement proches au point d'en être homonymes parfaites au singulier d'un joli paquet de verbes en consonnes comme kom, kàn, open#, dev, hab et une kyrielle d'autres. Elles sont homophones au pluriel, et elles sont paronymes pour d'autres verbes. La différence, c'est que comme en français et en anglais, pour un paquet de verbes (mais pas les mêmes, beeen sûûr !), le présent se ressemble à l'indicatif et au subjonctif (e gœnes = je prends ; e gunes = je prenne*), ce qui n'est le cas ni en latin, ni en castillan, ni en italien, ni en portugais, ni en psolat.
#Open (-na, -éna), c'est un cas particulier : c'est le seul verbe en -en qui ne perde pas son -en au subjonctif présent. Pourquoi ? Parce qu'il existe le verbe op (-ta, -téa) qui signifie "opter" ou "choisir". Pour "nous choisissions", en aneuvien, y a trois traducs possibles :
er ere opte (indicatif imparfait)
er op (subjonctif présent)
er ere op (subjonctif imparfait)
la quatrième (er ere optun) n'a pas cours, encore un verbe guère en phase avec l'aspect progressif.

*Mais eg pòten = je peux ; eg pòt = je puisse.

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MessageSujet: Re: L'aneuvien, le psolat et l'uropi   L'aneuvien, le psolat et l'uropi - Page 40 EmptySam 25 Fév 2023 - 14:39

Dopa a écrit:
Se ne mi tas teji

J'avais bien compris. T'auras compris que moi, cependant...

J'ai trouvé ça aussi pour la mer, en grec. Là où j'me perds en conjecture, c'est que la plage, c'est pas vraiment en haute mer, pourtant*!

En tout cas, on a mar en commun, sauf que j'ai aussi maar. Mais mar, est vu (neutre chez moi, té !) du littoral (port, plage, rochers) ; maar, c'est non seulement la pleine mer, mais presque tout le reste, y compris sur les cartes (maape).

Ainsi, y a une différence (ténue, je l'reconnais) entre

pùze ad mars = partir à la mer
pùze én maarev = partir en mer
pùze én Màrs = partir sur Mars.

Pourquoi le deuxième est-il au circonstanciel et les deux autres sont-ils à l'accusatif.

Pour une raison bien simple. Pour le premier et le troisième, on n'est pas encore au bord de la mer ni sur Mars, donc, y a une destination, d'où l'accusatif, comme en latin. Par contre, pour le deuxième, on n'est certes pas encore en pleine mer, mais on est déjà sur l'eau : partir en mer, c'est déjà avoir quitté le port, donc on est déjà sur place, même si on a le verbe "partir", et comme on est déjà sur place, on a droit au circonstanciel, mis ici pour un superessif (pour un bateau) ou un inessif (pour un sous-marin), c'est selon.

Comment tu t'y prends ? tout du moins pour les deux premiers, encore que tu puisses traiter le troisième, mais pour toi, ça pose moins de problème, puisque tu n'as pas, comme moi, de déclinaison en -S (sauf pour le nombre).


Par contre, pour la marée, j'ai vu flud dans le Vordar (penser à fluj pour "flux"). Chez moi, y a deux mots :
dermár, pour la marée montante ou descendante, mais aussi la marée noire, verte etc.
maarprod, pour toutes les victuailles provenant des chalutiers ; là, par contre, j'ai pas vu de traduc dans l'Vordar.
Cependant, je ne peux pas utiliser dermár pour "marée humaine", tu comprendras bien pourquoi. J'ai flœk pour le flot, flœka pour le flux... ben tiens ! pour la marée humaine, j'peux toujours m'en sortir avec duflœka.


Mais pour l'horaire des marée, j'ai dû m'en sortir avec une compression : dermábel°. pris de dermár et tàbel.


*Mais en fait, c'est pas l'mêm'mot ! piège, donc !
°Quasiment presque un mot-valise ! au diacritique (sur le A) près.

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MessageSujet: Re: L'aneuvien, le psolat et l'uropi   L'aneuvien, le psolat et l'uropi - Page 40 EmptyLun 27 Fév 2023 - 13:20

Ты не хочешь проветрить комнату ? - Я недавно открывал окно.……Tu ne veux pas aérer la pièce ? 
Vol tu ne alizo de sal ? - I oprì de fent ne longim for………………………………J'ai ouvert la fenêtre il n'y a pas longtemps
(la fenêtre est fermée)

Nep o kjas ærent àt sals?
Eg opnă à blajs ùt olygev tempen aṅt.


Bon, là, pas de problème particulier : la fenêtre est refermée, d'où prétérit aussi en aneuvien. Particularité aneuvienne pour la première phrase : l'impératif à la tournure interrogative.

Кто открыл окно? - Не знаю, может быть Наташа.………………………………Qui a ouvert la fenêtre ?
Ke av opren de fent ?  - I zav ne, mojse Nataca.……………………………………Je ne sais pas, peut être Natacha
(La fenêtre est ouverte)

Quadù ep opna à blàjs? E stĕ nep. Natacha kànep.

Particularité de  la langue russe : le verbe qui s'accorde en genre au passé (ou au parfait, si verbe perfectif). On ne sait pas qui a ouvert la fenêtre, et pourtant, открыл est au masculin. Tu penses ben que je n'allais pas avaler ça pour l'aneuvien ! D'toute manière, le genre a une importance quasi-nulle en grammaire chez moi. Seule influence : les pronoms de la troisième personne. Le genre de référence, c'est le neutre. Kànep a une syntaxe de verbe : toujours derrière un nom s'il y en a un qui est susceptible d'être le sujet°. Ce mot peut être mis pour kàn (pouvoir) et ep (ici la répétition d'un verbe déjà cité, ici opna). Peut être pris comme le calque approximatif de mojse, maybe, peut-être... Ep servant chez moi à tout un tas d'choses.


Ты не забыл минеральную воду? - Нет, я принёс её …………………………Tu n'as pas oublié l'eau minérale ? 
Av tu ne oblasen minerali vod ? - Ne, i av aperen ja…………………………….. Non, j'en ai apporté.

Nep o olvýnda àt rudál wadres? Nep eg afæra ċys.

У Паскаля есть ваш  номер телефона? - нет, я ему не давал……………Est-ce que Pascal a ton numéro de téléphone ?
Av Paskàl ti numer telefoni ? - Ne, i davì ne ja ho.…………………………………Non, je ne lui ai pas donné.
Ep Paskal hab ted numars telefonen?
Nep, e gèvnă nep as ni das
(je vais corriger cet oubli d'ici peu)
Nep, e gèvna nep as ni das (j'ai pas du tout l'intention de le lui donner).

On peut oublier as, mais attention au verbe !

Почему вино стоит в холодильнике? - Я не знаю, кто поставил его тудаPourquoi est-ce que le vin est au frigo ?
Parkà se de vin in de frijèl ? - I zav ne ke av seten ja za……………………………….Je ne sais pas qui l'a mis là.

Setad ep àt viyn à kolvádebev?
E stĕ nep quadùs midda as dær.


On peut oublier dær.

Марина здесь? - Да, она пришла сегодня утром.………………………………Est-ce que Marina est ici ?
Se Marina zi ? - Aj, ce venì di morna…………………………………………………… Oui, elle est arrivée ce matin

Ep Maryn iyr? Jo, ka pàteza vynébav.

Comme Maryn est encore ici, c'est le parfait qui est de mise en aneuvien.

Костя уже у тебя ? - Нет, он ещё  не пришёл……………………………………Est-ce que Kostia est déjà chez toi ?
Se Kostia ʒa be ta ? - Ne, he av ne jok avenen……………………………………Non il n'est pas encore arrivé
(sa non-venue est toujours d'actualité)

Ep Kosti lóm ov ad? Nep, da pateza neprén.

°Oui, parce que dans ce genre de phrase :
Quadùs mir eg hranqb vynòxev in med suvrœms? kànep Kàmils ? = Qui vais-je inviter cette nuit dans ma chambre? Peut-être Camille ? Kàmil, à l'accusatif, relié à quàdus se place bien entendu derrière kànep.

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MessageSujet: Re: L'aneuvien, le psolat et l'uropi   L'aneuvien, le psolat et l'uropi - Page 40 EmptyMer 1 Mar 2023 - 13:04

Doj-pater a écrit:
Ce n'est pas une particularité de la langue russe, mais des langues slaves par ex en serbe:
Ko je otvorio prozor ?
lit. = qui est ouvert la fenêtre ?

C'est donc une sorte de passé composé avec l'auxilaire être (qui, bien sûr a disparu en russe) et otvorio ou открыл sont des sortes de participes, ce qui explique qu'ils s'accordent au féminin et au neutre > otvorila, otvorilo… otkryla, otkrylo
L'auxiliaire "être", comme en espéranto. Pour le choix d'auxiliaires conjugués, j'me suis pas foulé entre "être" et "avoir" : j'en ai pris aucun des deux.

Dopa a écrit:
Ke av opren de fent ?
fent d'ailleurs rappelle le mot "vent" comme dans l'esp. ventana ou dans l'anglais window et curieusement il rappelle aussi le mot chinois 风 fēng = le vent
La fenêtre, en aneuvien, c'est blàj, au départ mot typiquement à-priori... et p'is... coïncidence :, j'ai visité Blaye : fenêtre de la Gironde.

Dopa a écrit:
On peut se demander quel est le sexe de Kàmil ? En Uropi Kamìl est un masculin et Kamila un féminin, comme en tchèque Kamil = M, ou en arabe Kamila = F
Y a quelques prénoms éppicènes, comme en Français "Claude, Dominique, Yann" ou... "Camille". On peut notamment citer, en plus de Kàmil :
Klood (Mais Glood est ♂)
Dominik
Qudan
(Désirée)
Màri (Marie, Mario, Maria)
Zhoclyn
.

Ça peut rendre service à certaines.

Là d'ssus, y a aussi des faux-épicènes, dont l'orthographe varie un chouïa (le deuxième est ♀), comme
Nikol/Nikòl
Gavjel/Gavjæl (mais Gavril est toujours ♂)
Pavel/Pavèl
Fraṅċ/Fraṅs
Zhaṅ/Zhaan
Kàrym/Kàryn.

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MessageSujet: Le cliché, les spaghetti et c'qui s'ensuit...   L'aneuvien, le psolat et l'uropi - Page 40 EmptyVen 3 Mar 2023 - 21:48

En uropi, pour le cliché, y a l'ultra-à-postériori klicè (accentué sur la finale, mais qu'on ne s'y trompe pas : le È final est bien... fermé). Nom ne variant qu'en nombre, comme tous les noms à voyelle finale accentuée ; et comme c'est une voyelle, eh ben le pluriel est en -S : u gren numar klicès (là, par contre, comme y a une consonne derrière, je suppose /kli'ʃɛs/). Par contre, comme les définitions ne manquent pas, je me demande si par hasard...

En aneuvien, un cliché (plaque contenant des images destinées à l'imprimerie) se dit prnys, pris de prind (-a, -ía), lui-même pompé à l'anglais to print. Un à-postériori lui aussi, par conséquent. J'ai vu, là, qu'il pouvait s'agir aussi du négatif d'une photo, mais là, j'ai porys, qui est l'anacyclique d'un nom assez ancien, et à-priori ex-nihilo : syrop. Porys est, on s'en doute, un peu moins utilisé depuis l'essor et la toute-puissance de la photo numérique, je le garde, pour une image inversée chromatiquement.

Pour le troisième sens, eh ben... j'avoue sécher à domphes !

Pour les spaghetti, eh ben on a un nom commun à chacune de nos langues, à savoir le pluriel spagete, les différences, les voici :
la prononciation : /spa'gete/ en uropi ; /'çpɐgɛt/ en aneuvien, du moins, au pluriel...
parce que le nom aneuvien dispose, lui, d'un singulier : spaget, lequel se prononce, naturellement /'çpɐgət/.
On trouve aussi spaghetti (plurale tantum), nom non aneuvisé, en principe indéclinable.


Pour le bureau, on est aussi très proches, pas au point des spaghetti, puisqu'y a burò en uropi et bùro en aneuvien.

Ce qui change :
la prononciation (antériorité du U et aperture du O) et l'accentuation (accent sur le Ò en uropi).
En aneuvien, on a bùro pour les deux sens extrêmes : la pièce d'étoffe sur la table et l'assemblée de personnes ayant un travail commun de secrétariat ou de décisions. Sinon, j'ai
bùrmes pour ladite table
bùrsal pour la pièce où se trouve ladite table.
Par ailleurs, j'ai koṅtœr, pompé au norvégien (lamykoṅtœr = bureau de tourisme).


Aaaah ! le menu un mot bien français, qui a fait le tour du monde et qui, bien sûr, a atteint l'uropi : fallait bien ça, pour une langue internationale. Là par contre, je m'en suis totalement démarqué, puisque j'ai
spyslíst, au restaurant
serlíst ou warlíst partout ailleurs (par exemple, sur l'écran d'un appareillage).

Un autre mot nous sépare... en fait, pas complètement, parce que, pour "taxi", c'est comme pour "spaghetti", j'ai deux versions, sauf que là, elle sont complètement dissemblables. Prenons la plus commune : tàxi, accentué comme bùro, sur la première syllabe, à la différence des noms uropis taksì et burò. Autre différence, le X en aneuvien, non reconduit en uropi (c'a évité à Dopa un choix cornélien pour le X : [x] ou [ks] ?). L'autre nom aneuvien, c'est medœṅ, à-postériori* lui aussi.




*Dans la diégèse aneuvienne, les deux noms sont mentionnés aux aéroports internationaux et à leurs environs, ainsi qu'à certains lieux à forte fréquentation internationale, mais PARTOUT AILLEURS, seul medœṅ est mentionné.

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MessageSujet: Re: L'aneuvien, le psolat et l'uropi   L'aneuvien, le psolat et l'uropi - Page 40 EmptyDim 12 Mar 2023 - 11:14

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