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 L'aneuvien, le psolat et l'uropi

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MessageSujet: Re: L'aneuvien, le psolat et l'uropi   L'aneuvien, le psolat et l'uropi - Page 21 EmptyJeu 28 Jan 2021 - 15:46

Doj-pater a écrit:
Ven ti sesta po ta ?
Kan ve ti goste od London aveno ?
Ι ve so felic ito za.
De strade se polen ki liente
Sed niz ner ma zi !
Lu oprì tale dore id fente.
Je s’ priʒe anlezi findo un eglivez su ruk un elefanti
.

Ça donnerait quoi en aneuvien (j'manque sérieusement de vocabulaire pour le psolat, j'en suis navré) ?
Ep ed frànkad kom pœr osv?*
Tev ep ed adíqbedur fran London-ev° on pàtezer?
Eg mir ere hàrlon pùzun ċys.
Àr gede • lakise dĕne.
Dem sedit let es, iyr.
Ar opnar omne tœrse ea blàjse.
Æt • noger maak vœndun iqbòż en quabev lefaṅten.

Les traductions françaises respectives:

*Deux cas (de déclinaison) peuvent se présenter :
ta sœur vient pour te voir : pœr os (acc.)
ta sœur vient à ta place, pour te représenter : pœr ov (circ.)

°On a le choix entre Londonev (aneuvisé) et London-ev (non aneuvisé : en deçà du tiret, l'orthographe originelle du nom ne change pas d'un poil). Avec London, Paris ou Madrid, Praha, Berlin, on sent pas trop la différence en dehors du tiret ; par contre, on aura Roma-v et Ròmav, Nürnberg-ev et Nùrnbergev, Lyon-ev et Lugdev... Les villes de pays à alphabet non latin sont toujours aneuvisées : Moskwav, Delhiv, Krundhepev... Ici est donné le circonstanciel, mais pour les autres cas, la règle est la même : ar pùzar New-York-es, ka làjden Athinas, gede Kiyven...

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MessageSujet: Re: L'aneuvien, le psolat et l'uropi   L'aneuvien, le psolat et l'uropi - Page 21 EmptyLun 1 Fév 2021 - 17:46

Doj-pater a écrit:
Il faut aussi tenir compte du fait que le nombre des finales en Uropi n'est pas infini
C'est un peu le même cas chez moi, j'essaie de regrouper, cependant, il reste des différence, selon la nature du mot, selon son sens et j'en passe :

Deux exemples :

-if (adj) VS -if (nom).
aadis sithæz fàrgene = adizi sintèz kloris = synthèse additive des couleurs.
ut lipon aadynd = a dipi adizen = un additif gras.

Les deux langues ont pour chaque nature de mot, un suffixe différent.

in-

ùt elidùn hrik = an anhuman klaj = un cri inhumain
ùt antodùn bovoar = an anhumani bedutad = un comportement inhumain.
L'uropi a le même préfixe, mais ajoute un suffixe. Pour antodùn, c'est, en fait un remplacement de préfixe. Anto, (le calque de "anti"-) ne traduit pas que "in-" (quelques rares cas dont celui-ci), mais aussi "anti-" (ben tiens !) et également "contre" (aux côtés de ob-) : antoprodœntis = gonprodutivi = contreproductif VS eliprodœntis = anprodutivi = improductif.

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MessageSujet: En avant la musique !   L'aneuvien, le psolat et l'uropi - Page 21 EmptyMar 9 Fév 2021 - 11:55

En aneuvien et en psolat, c'est la même orthographe et la même prononciation... surtout du S qui reste un [s] (comme en latin, en castillan...). Seul l'accent tonique change : sur la première syllabe en aneuvien, sur la dernière en psolat. La déclinaison est, on s'en doute, très différente, mêmes si la dénomination des cas aneuviens m'a inspité pour le psolat :

anvSP
nom.musikmusike
acc.musixmusixe
gén.musikenmusikene
cir.musikevmusikeve
pltSP
nom.musikmusiki
acc.musikummusiki
gén.musikimusikerum
cir.musikemusikis
Si la racine est commune, l'uropi se distingue des deux langues de l'Aneuf par son orthographe et sa prononciation : il opte pour le Z, qu'on retrouve en néerlandais (muziek), en croate (muzika), en malgache (mozika), en polonais (muzyka), en roumain (muzică)... et bien évidemment dans des langues à alphabet cyrillique où c'est le 3 qui joue le rôle de [z]. On retrouve donc le voisement ([z]) qu'on trouve également en allemand (Musik), en français (musique) et en italien (musica).

En matière de déclinaison :

uroSP
nom.muzikmuzike
gén.muzikimuzikis
... on a quelques similitudes avec les deux autres langues, mais pas forcément aux mêmes cas (génitif en uropi, circonstanciel en psolat).

Bref, un pur produit de l'indo-européen, puisque venant du grec via le latin, même si d'autres langues indo-européennes, comme  le tchèque ou le slovène ont des noms complètement différents. De même des langues hors du circuit indo-européen ont opté pour cette racine (finnois, same, estonien, basque...).




Doj-pater a écrit:
HIMA - L'hiver
C'est de circonstance…
Donc, y en aurait deux : hima & vima.

Chez moi, c'est l'automne qui m'a fait "danser" d'un pied sur l'autre : audun* & audom. Du coup, j'ai traité le deuxième dans Idéolexique, le premier pourrait passer pour une forme surannée ou dialectale (et encore ! de quelle province ?).


Pour l'hiver, j'ai encore rien pour le psolat, y faut qu'je trouve ; pour l'aneuvien, eh ben... j'ai ivèrn : je croyais que ça venait de l'italien inverno, mais j'ai beaucoup plus proche : le gallo et l'occitan. Alors là ! si j'me doutais ! Pile-poil ! la copie conforme ! diacritique compris ! Pour une coïncidence, c'est une p... de coïncidence !


*Je l'ai lâché, parce que pour un nom, y ressemblait trop à un participe présent.

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MessageSujet: Re: L'aneuvien, le psolat et l'uropi   L'aneuvien, le psolat et l'uropi - Page 21 EmptyJeu 11 Fév 2021 - 12:44

Doj-pater a écrit:
En Uropi Hima(la)ja serait plutôt, le lieu, le domaine de l'hiver, ce qui ne change pas grand chose…
Quant à l'éternité, on peut se poser des questions quand on voit que ses glaciers fondent et s'effondrent…
Pour ce qui est des neiges éternelles, je sais pas en uropi, mais en aneuvien, le terme sikúnon (sans bout = éternel) n'est pas utilisé : j'ai eligýrten nỳv pour "neige (au singulier) non saisonnière".

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MessageSujet: Re: L'aneuvien, le psolat et l'uropi   L'aneuvien, le psolat et l'uropi - Page 21 EmptyJeu 11 Fév 2021 - 13:50

Très facile:
Evi sneve !
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MessageSujet: Re: L'aneuvien, le psolat et l'uropi   L'aneuvien, le psolat et l'uropi - Page 21 EmptyDim 14 Fév 2021 - 19:46

Doj-pater a écrit:
*h₂/₃orbʰos = orphelin (= Ur. orfàn), héritier > al. Erbe (héritier), nl erven, da arve, sué ärva, isl erfa (hériter)
Chez moi, y a ça :

nekpárdu, c'est l'orphelin. Contrairement à d'autre mots en -párdu (franpárdi, ajpárdu, kuspárdu), ceui-ci a une construction différente. Il signifie celui qui a un de ses deux parents (padh od madh) défunt (nekro-). Pour enfoncer l'clou, y a neqpárdu : qui n'a plus ni père ni mère. neq- venant de næq = aucun.

Héritier, c'est nervègdu ou traṅvègdu, selon le type d'héritage, en fait. L'héritage, c'est nervèga. Un testament, c'est netrànt. Un testataire, c'est nektraṅvègdu.

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MessageSujet: Re: L'aneuvien, le psolat et l'uropi   L'aneuvien, le psolat et l'uropi - Page 21 EmptyLun 15 Fév 2021 - 15:44

OK !
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MessageSujet: Re: L'aneuvien, le psolat et l'uropi   L'aneuvien, le psolat et l'uropi - Page 21 EmptyJeu 18 Fév 2021 - 21:42

Un nom qu'y va falloir que j'traite (un, peu) avant les autres, c'est strag, pour "effroi". La page existe déjà, mais pour un faux-ami aneuvien, pour "peine" (effort). Non que j'aie peur de l'effort, mais des fois, y faut parfois jongler avec des tessons de bouteilles bien acérés. Y faut y aller prudemment. Pour rester dans l'sujet, y a, pour "effroi" et "frayeur" :

en uropi, strag que je viens de citer et usfràg pour "effroi" ; fràg pour "frayeur".
en aneuvien, c'est le même pour les deux : skæret.
pour le psolat, je m'tâte, j'ai d'jà pavor pour "peur" et effroi" (comme en interlingua, les deux étant issus du latin), j'me d'mande si j'vais pas ajouter "frayeur". De toute façon, le nom est neutre, beeen entendu !

Main'nant, y a le verbe "effrayer", là, chacune de ces trois langues s'en va de son côté :

Seul le verbe aneuvien skære (à-postériori) est traité, son synonyme rymùles* (à-postériori itou, mais pas de la même source) n'a pas encore sa page ; il traduit aussi "paniquer" (v. tr.).
Y faudrait que j'ajoute pavorir au pavé du verbe "effrayer", pour le psolat.
Enfin, pour l'uropi, le verbe afrajo devrait avoir deux traductions : "effrayer", bien sûr, puisqu'il est dans le Vordar-thème, maus aussi "apeurer", dont je n'ai vu que l'adjectif verbal afrajen, aussi bien dans le Vordar-version que le Vordar-thème pour "apeuré". Donc affaire à suivre. Y a d'jà d'quoi faire. Continuer dans les adjectifs, j'ai bien vu afrajan pour "effrayant", mais j'ai rien vu pour "effroyable". Est-ce aussi afrajan ? après tout peut-être, pourquoi pas ? Y a pas énormément d'idéolangues qui ont un adjectif pour chaque.



*Pour celui-ci, j'me tâte : Je savais plus ou moins qu'y avait deux sens, j'en ai eu la confirmation là. Rymùles est le sens actif (paniquer des gens, paniquer la terre entière avec ce p... de Covid). Pour "paniquer devant le danger", j'aurai bien évidemment rymùlen (avec ou sans -N, j'sais pas encore). D'après ce que j'ai vu dans le vordar, paniko correspondrait à rymùlen, par contre, pour rymùles, j'ai rien vu mais je subodorerais bien panikizo. D'après toi ?

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MessageSujet: Re: L'aneuvien, le psolat et l'uropi   L'aneuvien, le psolat et l'uropi - Page 21 EmptyJeu 18 Fév 2021 - 23:07

Anoev a écrit:
Un nom qu'y va falloir que j'traite (un, peu) avant les autres, c'est strag, pour "effroi". La page existe déjà, mais pour un faux-ami aneuvien, pour "peine" (effort). Non que j'aie peur de l'effort, mais des fois, y faut parfois jongler avec des tessons de bouteilles bien acérés. Y faut y aller prudemment. Pour rester dans l'sujet, y a, pour "effroi" et "frayeur" :

Ben tiens, en algardien, strag signifie rail, barre, poutre.

C'est un mot a posteriori, je te laisse deviner de quelle (idéo)langue il est tiré Razz

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MessageSujet: Re: L'aneuvien, le psolat et l'uropi   L'aneuvien, le psolat et l'uropi - Page 21 EmptyJeu 18 Fév 2021 - 23:46

Bedal a écrit:
Ben tiens, en algardien, strag signifie rail, barre, poutre.
Y aurait (peut-être) strægen, en aneuvien, pour "train", mais j'ai de sérieux doutes. Est-ce que les trains font partie de la diégèse algardienne ? D'après la description dont j'me souviens, on est plutôt dans le médiéval fantastique, avec des sorciers et des créatures magiques, alors les trains...

Sinon, je verrais, dans l'à-peu près, Stange (de) ou stang (nl) pour "barre". En tout cas, j't'invite à compléter la page. Itou pour "rail" en romanais*.



*Au pif, j'verrais bien rotia /ro.'ti.a/° ou /rɔ.'ti.a/°, d'après l'italien rotaia. Mais bon, c'est toi qui vois.
°J'ai vu là qu'il n'y avait pas de glide, donc le I se prononcerait bien /i/ et que le mot aurait trois syllabes.

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MessageSujet: Re: L'aneuvien, le psolat et l'uropi   L'aneuvien, le psolat et l'uropi - Page 21 EmptyVen 19 Fév 2021 - 9:38

Anoev a écrit:
Bedal a écrit:
Ben tiens, en algardien, strag signifie rail, barre, poutre.
Y aurait (peut-être) strægen, en aneuvien, pour "train", mais j'ai de sérieux doutes. Est-ce que les trains font partie de la diégèse algardienne ? D'après la description dont j'me souviens, on est plutôt dans le médiéval fantastique, avec des sorciers et des créatures magiques, alors des trains

Pas encore de trains, mais les rails et les wagonnets de mine existent pour transporter le minerai en dehors de la mine, et des tramways hippomobiles existent à Harvtsa. (Projet en cours de faire des tramways magiques)

Et sinon, rail est bien pompé de strægen, c'est un hommage à l'aneuvien Smile

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MessageSujet: Re: L'aneuvien, le psolat et l'uropi   L'aneuvien, le psolat et l'uropi - Page 21 EmptyVen 19 Fév 2021 - 9:52

Bedal a écrit:

Pas encore de trains, mais les rails et les wagonnets de mine existent ...(Projet en cours de faire des tramways magiques)
qui rouleraient sur des rails de coke, avec, en fonction du genre, préservation magique du réchauffement climatique ou transport féerique par effet psychopompe de la substance...


Dernière édition par odd le Ven 19 Fév 2021 - 9:53, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: L'aneuvien, le psolat et l'uropi   L'aneuvien, le psolat et l'uropi - Page 21 EmptyVen 19 Fév 2021 - 9:52

Ma première supposition était juste : merci pour l'hommage. Very Happy

odd a écrit:
qui rouleraient sur des rails de coke...
Faut pas oublier le fer : l'acier (des rails) est fait certes de charbon, mais aussi de fer. Quant au charbon, je ne suis pas assez calé en matière de sidérurgie, mais je suis pas certain que ce soit du coke.


À moins que... ce ne soit pas de sidérurgie dont tu causes, mais de narcotique. Là, je jette l'éponge.

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MessageSujet: Re: L'aneuvien, le psolat et l'uropi   L'aneuvien, le psolat et l'uropi - Page 21 EmptyVen 19 Fév 2021 - 10:07

Anoev a écrit:
À moins que... ce ne soit pas de sidérurgie dont tu causes, mais de narcotique. Là, je jette l'éponge.
les gares sont des lieux de vente usuels bien que souvent clandestins en matière de tickets pour l'ailleurs...
qu'on pourrait presque imaginer les remplacer par des lieux de départ désormais par transports immobiles à base de rail tout virtuel dans un monde magique et respectueux de la planète...
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MessageSujet: Re: L'aneuvien, le psolat et l'uropi   L'aneuvien, le psolat et l'uropi - Page 21 EmptyVen 19 Fév 2021 - 10:57

Anoev a écrit:
en uropi, strag que je viens de citer et usfràg pour "effroi" ; fràg pour "frayeur".

En Uropi strag = terreur, effroi, épouvante vient du russe страх qui signifie la même chose, d'où stragi = terrible, Ivan de Stragi = Ivan le terrible, strago = terrifier
Mais
usfràj = effroi vient de fraj = peur frayeur (< ang fright, fr. frayeur); le préfixe us- ici a une rôle intensif: afrajo = faire peur, effrayer; usfrajo = épouvanter

Mais frag n'a rien à voir = fragment, petit morceau, frago = briser en mille morceaux

Quant à apeurer, voici la d"finition de CNRTL: "Faire peur, effrayer", c'est donc bien afrajo, comme les autres

frajo = avoir peur, prendre peur, s'effrayer
Pour effroyable, on peut avoir usfraji, usfrajli
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MessageSujet: Re: L'aneuvien, le psolat et l'uropi   L'aneuvien, le psolat et l'uropi - Page 21 EmptyVen 19 Fév 2021 - 11:46

Merci de l'info. Et pour "paniquer", est-ce que panikizo peut marcher, par exemple pour les présentateurs de jités qui paniquent les télespectateurs ?

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MessageSujet: Re: L'aneuvien, le psolat et l'uropi   L'aneuvien, le psolat et l'uropi - Page 21 EmptyMar 23 Fév 2021 - 12:22

Doj-pater a écrit:
Ah, ce fichu accord du participe passé ! Que de maux de tête et que de temps perdu !
>
En Uropi: adjectifs et participes invariables
Ça tu peux l'dire ! Je me suis pas penché d'ssus pour le psolat, mais pour l'aneuvien, les adjectifs (dont verbaux) sont variables, par contre, le participe est un mode verbal invariable, qu'il soit au présent (mode progressif ou impersonnel) ou au passé (toujours impersonnel).

Pour "thriller", je pense ajouter trois noms à rymùlsag : skærsag, hahrasag et shivsag.

Skærsag & hahrasag seraient synonymes, ils feraient intervenir l'horreur (ler pire pour le deuxième, le premier, ce serait plutôt l'épouvante).

Shivsag serait plutôt une histoire à suspense ; rymùlsag serait une histoire dont on croit qu'elle va bien finir et... qui finit mal.

Par contre, lùfrasag est un roman policier (enquête, où le lecteur est invité à trouver lea coupable), desperasag est une histoire de truand*ou autre criminel.


*Comme Leà-bùnez qui raconte l'enlèvement, le viol et le meurtre d'un enfant, sans n'omettre aucun détail, le tout vu par le criminel.

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MessageSujet: Re: L'aneuvien, le psolat et l'uropi   L'aneuvien, le psolat et l'uropi - Page 21 EmptyJeu 25 Fév 2021 - 19:00

Bon, j'ai rien trouvé à "tanner, tannerie, tanneur" : j'ai fait chou blanc. Par curiosité (vraiment par curiosité : je l'avais pas non plus), j'suis allé voir si par hasard, dans les E-O, s'y avait pas "mégir, mégissier, mégisserie" : pareil.

Au départ, moi, j'étais parti de laadh (cuir), et j'me suis rendu compte que j'avais pas "tan" (ce dont on se sert pour tanner), donc du coup, j'ai changé ma peau d'bête d'épaule, et j'ai opté pour l'allemand gerben (tanner : ça conv'nait bien) pour faire kærb. De là, évidemment, j'me suis étalé vers kærbe, kerbéa... kærbor. Main'nant, j'me tâte pour savoir si j'vais pas m'en servir pour "mégis" et ses dérivés. Parce qu'en fait, si la technique est peut-être un peu différente, la finalité est la même : le traitement et la vente de peaux de bêtes, mais lesquelles, d'ailleurs ? pour la tannerie, Wiktio nous a parlé de vaches* et de chevaux et pour la mégisserie : de chèvres et de moutons. Mais pour les autres ? les loups (faut ben qu'y ait des loups, puisqu'y a des chèvres) ? les cochons ? les sauriens ?

Ah, au fait, j'ai pas trouvé non plus l'mot du jour en uropi ( Arrow embêter).



*Chez le boucher, toutes les vaches sont bœufs, chez le tanneur, tous les bœufs sont vaches.

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MessageSujet: Re: L'aneuvien, le psolat et l'uropi   L'aneuvien, le psolat et l'uropi - Page 21 EmptyJeu 25 Fév 2021 - 19:18

Anoev a écrit:
"mégir, mégissier, mégisserie"

Ben, tu vois, je connaissais même pas.

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MessageSujet: Re: L'aneuvien, le psolat et l'uropi   L'aneuvien, le psolat et l'uropi - Page 21 EmptyJeu 25 Fév 2021 - 20:38

J'connaissais un peu°, mais pas dans l'détail*. Je ne savais pas que la différence avec la tannerie, c'était pas les mêmes bestioles, mais ça s'arrêtait là.


°Tout ça parce qu'à Paris, dans la banlieue d'Ivry-sur-Seine  Razz , y a, au bord de la Seine, le Quai de la Mégisserie, et c'est là que, jadis... Je l'ai su y a un certain laps de temps.
*Pour ça, y faudrait que, parmi les idéolinguistes qui interviennent ici, y ait quelqu'un du métier. C'est pas mon cas.

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MessageSujet: Re: L'aneuvien, le psolat et l'uropi   L'aneuvien, le psolat et l'uropi - Page 21 EmptyLun 1 Mar 2021 - 21:18

Ben tu vois, dans le pavé de "encollage", y a deux langues traitées : l'uropi et l'aneuvien. Ces deux langues ont un suffixe commun : -ad, ce qui est normal dans ce cas, puisqu'en fait, le suffixe aneuvien, je l'ai emprunté à l'uropi. Pour le reste des mots, c'est assez différent, encore que, pour le radical (klev & pĕlm), ça tient du calque, puisque l'uropi est pris du néerlandais et du polonais (entre autres, doit ben y avoir une racine I-E qui se cache derrière, mais pour Idéolexique, j'opère par proximité), alors qu'ici, l'aneuvien est un à-priori motivé par le choix des consonnes : plm, un ensemble qui colle bien (surtout les deux bilabiales). Pour le préfixe, là, on est complètement éloignés : même si l'initiale (F) est la même : l'uropi prend for (avant), l'aneuvien fait référence au produit appliqué qui devient un vrai film adhésif, qui colle si bien que le résultat en est un mot-valise.

Deux motivations différentes (la compréhension internationale ou le ressenti personnel), mais dans les deux cas, la recherche d'une logique tout ce qu'y a de plus linguistique. Y m'reste plus qu'à traiter les autres. Ah, au fait : dans Idéolexique, l'uropi dispose de 1320 pages.







*Mon ancien suffixe : -at, je l'utilise encore pour distinguer certains mots, comme nùpat qui est la cérémonie de mariage VS nùpad qui est l'institution, la vie de couple (X années de mariage, par exemple).

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MessageSujet: Re: L'aneuvien, le psolat et l'uropi   L'aneuvien, le psolat et l'uropi - Page 21 EmptyJeu 4 Mar 2021 - 0:58

Doj-pater a écrit:
Les feuilles (fole) peuvent être aussi des feuilles d'arbre; ça risque d'être ambigu, surtout en automne.
Ça, je savais pas qu'il y avait, en uropi, les même feuilles sur les arbres et dans les classeurs. C'est donc comme en psolat et en espéranto (mais pas les même termes évidemment*).

Sinon, pour les feuilles, en aneuvien, j'ai luff (une déformation à domphes de l'anglais leaf°) pour le végétal et flio pour la feuille de papier.


*Un moment, j'avais imaginé papèl, inspiré du castillan. Ben, justement, avec les noms en -èl, j'suis tombé sur un qui n'avait rien d'un outil : ustèl.
°J'ai pas voulu prendre blade, j'avais d'jà blàd pour la lame. À c'propos, le Wiktio s'est bien défoncé sur le terme, jusqu'à aller chercher les jeux de cartes allemands, où le roi de pique devient un roi de feuille. Pas étonnant que dans les langues germaniques, on ait blad/Blatt/blade. Mais bon, entre une feuille et une pique, je préférerais me torcher avec la première ! faute d'avoir un vrai rouleau.

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MessageSujet: Re: L'aneuvien, le psolat et l'uropi   L'aneuvien, le psolat et l'uropi - Page 21 EmptyJeu 4 Mar 2021 - 9:33

Comme quoi, dans le fil dis-moi comment tu écris, c'est pas passé loin : luft/flio.

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MessageSujet: Re: L'aneuvien, le psolat et l'uropi   L'aneuvien, le psolat et l'uropi - Page 21 EmptyJeu 4 Mar 2021 - 20:14

J'ai repris les exemples du Kanalblog et les ai traduits en aneuvien, s'ensuivent quelques commentaires :

Moz ti frat danso bun ? = Can your brother dance well? = Ep ed fràndak on stĕ loot daṅs? = Est-ce que ton frère sait bien danser ?

On s'est partagé les verbes : tu as opté pour le calque de l'anglais (can › mozo), moi pour celui du français (savoir › stĕ). J'explique mon choix par la raison suivante :

je peux danser = je n'ai pas (par exemple) d'entorse au genou
je sais danser = je connais les pas.

Ven ti sesta po ta ? = Is your sister coming for you? = Ep ed frànkad komun pœr ov? = Est-ce que ta sœur vient pour toi ?

Là, j'avais plusieurs soluces. J'ai choisi "est-ce que ta sœur vient à ta place ?" et ai mis o au circonstanciel. Comme il y avait un pronom derrière, pas besoin de mettre ed frànkad on. Pour la conjugaison, j'ai calqué sur l'anglais.

Av de nersane iten ap po hima ? = Have the neighbours gone away for the winter? = Ep àr viċyndur pùzar ber ivèrnev? = Est-ce que les voisins sont partis pour l’hiver ?

Pas de commentaires particuliers, sinon que l'aneuvien est la seule de ces quatre langues à ne pas faire usage d'un auxiliaire pour le parfait.

Kan ve ti goste od London aveno ? = When will your guests from London arrive? = Tev mir ed adíqbedur on London-ev pàtezer. =  Quand tes hôtes de Londres vont-ils arriver ?

On a ici la conjugaison interrogative avec un temps composé : pas de ep : c'est mir qui le remplace. C'est presque comme en anglais et en uropi, sauf que l'indicatif remplace l'infinitif.

Βeòp su de koln, in u miki hut, ʒivì u vis seni ʒina. =  On top of the hill, in a small cabin, lived an old wise woman. = Hoogev àt kaginen, in ùt qit drevosev, ùt soqb geroṅkad ere liven. = En haut de la colline, dans une cabane, vivait une vieille femme sage.

La syntaxe aneuvienne ne fait pas intervertir le sujet et le verbe, comme c'est le cas pour les trois autres langues.

Nu doʒev jedo maj lanim. = We should eat more slowly.= Er kjas inzhete paṅsaser. =  Nous devrions manger plus lentement.  

Est-ce qu'on peut dire lanimes en uropi ? L'aneuvien applique ici kjas à l'impératif.

Vu moz jego pos de skol. =  You can play after school. = Or kàne spiyl pos skoolev. = Vous pouvez jouer après l’école.

En anglais, j'aurais mis you may, non ? En aneuvien, kàn correspond à l'anglais may. Point commun entre toutes les langues, le verbe jouer est à l'infinitif (sans to en anglais). Le -E grisé en aneuvien correspond au pluriel.

De strade se polen ki liente. = The streets are full of people. = Àr gede • lakise dĕne. = Les rues sont pleines de monde.      

En aneuvien, ça donne "les rues sont pleines de gens", comme en uropi.

Av tale fole falen ap de drev ? = Have all the leaves fallen off the tree? = Ep omne luffe vàlar fran à tændev? = Toutes les feuilles sont-elles tombées de l’arbre ?

Comme pour les voisins, pas d'auxiliaire pour le parfait aneuvien. Ep est une particule, ici interrogative, l'équivalent (à peu près) de l'espéranto ĉu.

Sed niz ner ma zi ! = Sit down here near me! = Dem sedit iyr let es. = Assieds-toi ici près de moi !

Pas de point d'exclamation dans ce cas en aneuvien. Il s'agit plutôt, là, d'une invite (cordiale, sinon plus).

Lu oprì tale dore id fente. = They opened all doors and windows. = Ar opnăr omne tœrse ea blàjse. = Ils ouvrirent toutes les portes et fenêtres.

Comme toutes les autres langues utilisaient les prétérit, j'ai mis le passé simple en français. Plus logique, non ?

Stop ti jeg id staj tici. = Stop you game and stay still. = Stopit ed spiyls ea staṅt qiydon. = Arrête ton jeu et reste tranquille.

Il y avait deux possibilités. Si c'avait été un jeu sur une console, c'aurait été l'ordre de l'arrêt d'un appareil, et le verbe aurait été hàltet. Stop signifie aussi "cesser". Pour "jeu" dans le sens de "rôle d'acteur, de musicien", y a aussi kœnda. L'aneuvien (pompé sur le russe ici) a un impératif distinct des flexions infinitive° et indicative.


Do de fend somu, dias vid mol maj kurti. = Toward the end of summer the days grow much shorter. = Ad kœnadev estyven, deavar verdèrer plus kortere. = Vers la fin de l’été les jours deviennent beaucoup plus courts.

En aneuvien, deav, c'est la période totale de rotation d'une planète sur 360° ; deava, c'est la période pendant laquelle il y a l'éclairage d'une étoile principale (chez nous : le soleil), avec ou sans nuages. Par ailleurs, pour un comparatif supérieur emphatique, on utilise la flexion comparative avec l'adverbe plus.

He cepì u mandipol kamitis id basì la in de lag. = He seized a handful of pebbles and threw them into the lake. = Da ergœnsă ùt pœṅglax kàlkene ea zlàtă ase dyn àt lógs = Il saisit une poignée de cailloux et les jeta dans le lac.

Nu mozì vizo na in de vod. = We could see ourselves in the water. = Er ere kàne dem vedj en àquv. = Nous pouvions nous voir dans l’eau.

Comme nous voyons notre reflet à la surface de l'eau, on a en àquv. Par ailleurs, la phrase anglaise le dit (ourselves), c'est chacun de nous qui voyait soi-même. Par contre, si nous étions en plongée et que nous nous voyions l'un l'autre dans une eau transparente, la phrase aurait été er ere kàne aṁb vedj in àquv.

In di sta nu ve mako ni dom. = In this place we will make our home. = Er mir fàkte nos hoos æt poctjev. = Dans cet endroit nous ferons notre maison.

Sans virgule, on met le complément à la fin. Si j'avais écrit la phrase æt poctjev er mir fàkte nos hoos, c'aurait donné "c'est à cet endroit que nous ferons notre maison".

Ce vest sia in u ʒel klad. = She dresses with a yellow dress.= Ka dem mihes kœm ùt zhàl robev. =  Elle s’habille avec une robe jaune.

Je remarque le pléonasme anglophone. C'est la seule langue n'utilisant pas la forme pronominale. L'uropi est proche du français (sia = se). L'aneuvien utilise dem à toutes les personnes : or dem miheste = habillez-vous.

Un doʒ meno for akto. = You have to think before you act. = A fàl kugýnte aṅt aktun. = Il faut réfléchir avant d’agir

Pour le pronom personnel, l'aneuvien a pris sur le français. Particularité : "réfléchir" et "agir" ne sont pas au même mode dans cette langue.

Ι spekì de snevifloke falan. = I watched the snowflakes falling. = Eg ere ckope àr nytúvse vàlun. = Je regardais les flocons de neige tomber.

Pour "tomber", seul le français a opté pour l'infinitif ; les trois autres utilisent le participe.

Se tu sat varmi num ? = Are you warm enough now? = Ep o rec warmev itèmp? = As-tu assez chaud maintenant ?      

On fera attention ! la phrase aneuvienne ne traduit pas (bien qu'elle le semble) "es-tu assez en chaleur maintenant?" ! "être en chaleur" (ou en rut) se dit en aneuvien ere qudev*.

I vekì ma pru, vestì ma hastim id itì niz po prijedo. = I woke up early, got dressed hastily and went down for breakfast. = Eg dem uslífa lyp, dem mihna rĕchev ea  lægaka ber usnòspun. = Je me suis réveillé tôt, me suis habillé à la hâte et suis descendu pour prendre le petit déjeuner.

Y a un verbe aneuvien pour "prendre le petit déjeuner", c'est usnòspe, de

ùs = hors de
nox = nuit
spiys = manger
-le E de pas mal de verbes.


°L'uropi aussi, mais seulement au pluriel.
*Tout comme ere koldev signifie "avoir froid". "Être en froid", c'est ere hostev.

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MessageSujet: Re: L'aneuvien, le psolat et l'uropi   L'aneuvien, le psolat et l'uropi - Page 21 EmptySam 6 Mar 2021 - 0:34

Faites-les servir (les invités)
faites-les servir (les serveurs)
faites-les servir (les plats).

Citation :
Au pif, je dirais (reprends moi si des fois...), respectiv'ment :
deze servo lo.
deze la servo.
deze servo la.
En aneuvien, ça donnerait, toujours respectiv'ment :

Or dorite særv ni ase
or dorite ase særvun
or dorite særv ase.


Contrairement à l'uropi, qui dispose d'un datif pour les pronoms personnels (en -O), en plus de l'accusatif (en -A), l'aneuvien traite, grammaticalement les pronoms à la même enseigne que les noms : les cas existent bel et bien, mais il n'y a pas de datif, à cette raison qu'un COI peut avoir plusieurs utilisations assez différentes quant au sens qu'on veut bien, lui donner. On n'a pas cette particularité étonnante, en aneuvien :

Epèstet ni kas = écris-lui
Dœmet ni kas = pense à elle.

Ces deux exemples sont aussi assez parlants :

Da kova ùt legsàrges ni ed neràpkaż = Il a acheté un pantalon à sa fille
Da kova ùt legsàrges ni àt nætedakev = Il a acheté un pantalon au tailleur.
Le premier COI est à l'accusatif (attribution), le second est au circonstanciel (provenance). La préposition ni (calque de "à" en français pour les COI) est la même. Différence avec la langue de Villers-Cotterêts : cette préposition est gardée y compris pour les pronoms (comme si on disait "écris à elle").

Le factitif et le causatif s'en trouvent largement simplifiés et on sait toujours où on en est :

Dorit fàk as = fais-le faire (fait faire ça : factitif)
dorit das fàktun = fais-lui faire (causatif)
dorit das warkun = fais-le travailler (causatif).

En français, on a deux pronoms différents pour une même voix (le causatif ; on avait déjà vu ça pour la voix active avec un COI), la syntaxe est la même pour les deux voix, cependant. En aneuvien, on a le même type de pronom, mais la syntaxe change selon la voix.

Deux phrases assez voisines en français, traitées différemment (syntaxe et mode verbal) en aneuvien :

Ka cem læd dor = elle se laisse faire.
ka læd kas dorun = elle la laisse faire.

Ça donnerait quoi en uropi ?

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