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| L'aneuvien, le psolat et l'uropi | |
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Anoev Modérateur
Messages : 37583 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Re: L'aneuvien, le psolat et l'uropi Dim 24 Nov 2019 - 21:31 | |
| - Doj-pater a écrit:
- Qu'est-ce que c'est que Dælqboj ?
Le οί est, glidisé [ɔj], c'coup-ci*. Le qb se prononce [ɸ] quant au ε de la ville grecque, il a été allongé en Æ : [ε:]. Le Δ qui était fricatif en grec est devenu occlusif en aneuvien, dental ("académique") ou alvéolaire (dialectal diégétique : Æstmor). Comme le mot originel n'est pas écrit en alphabet latin (mais en alphabet grec), il est, par conséquent aneuvisé pour son adaptation orthographique latine. * Au lieu de [o.i]. Un nom en -J derrière une voyelle se décline tout c'qu'y a d'plus normalement : Dælqbojs, Dælqbojen, Dælqbojev. Seul le nominatif gagne une syllabe._________________ - Pœr æse qua stane:
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| | | Anoev Modérateur
Messages : 37583 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Re: L'aneuvien, le psolat et l'uropi Mar 3 Déc 2019 - 19:21 | |
| - Doj-pater a écrit:
Pour l'aneuvien, j'ai opté pour l'intrus, à savoir le grec ῥίς (ῥινός), qu'on trouve à peu près nulle part, sauf dans "rhinocéros, otorhino, rhinite" et j'en passe, ç'a donné rhiyn chez moi. Mais nooz a quand même survécu comme terme dialectal, en Alfazie et (dans une moindre mesure) au sud de l'Æstmor (la corne* d'Erlob, notamment). * Et non la corne de... rhinocéros ! tyrhiyner, chez moi._________________ - Pœr æse qua stane:
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| | | SATIGNAC
Messages : 2120 Date d'inscription : 06/11/2012 Localisation : Fustilhan
| Sujet: Re: L'aneuvien, le psolat et l'uropi Mar 3 Déc 2019 - 23:40 | |
| - Anoev a écrit:
- Doj-pater a écrit:
Pour l'aneuvien, j'ai opté pour l'intrus, à savoir le grec ῥίς (ῥινός), qu'on trouve à peu près nulle part, sauf dans "rhinocéros, otorhino, rhinite" et j'en passe, ç'a donné rhiyn chez moi.
Mais nooz a quand même survécu comme terme dialectal, en Alfazie et (dans une moindre mesure) au sud de l'Æstmor (la corne* d'Erlob, notamment).
*Et non la corne de... rhinocéros ! tyrhiyner, chez moi. D'abord, je note que ce tableau, superbe dans son principe, bâcle passablement la part des langues celtiques: serait-ce un oubli (in-)volontaire ? Pour le méhien j'ai opté pour la combinaison de l'intrus ῥίς (ῥινός), et de NASVS pour faire : rìnase, avec son adjectif rinasa/-e/-o: nasal. | |
| | | Anoev Modérateur
Messages : 37583 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Re: L'aneuvien, le psolat et l'uropi Mar 3 Déc 2019 - 23:55 | |
| - SATIGNAC a écrit:
- D'abord, je note que ce tableau, superbe dans son principe, bâcle passablement la part des langues celtiques: serait-ce un oubli (in-)volontaire ?
Non, c'est simplement que les mots de ces langues n'ont rien à voir, de près ou de loin, avec *H xnàs* : breton : fricornique : frygow, troengaélique : srón (irlandais), sròn (écossais) gallois : trwyn. * Seuls les Asturiens et Galiciens sont cités, mais là, leur référence est plutôt latine, voire latibères : nariz pour les deux, comme en castillan._________________ - Pœr æse qua stane:
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| | | Doj-pater
Messages : 4519 Date d'inscription : 04/01/2014 Localisation : France Centre
| Sujet: Re: L'aneuvien, le psolat et l'uropi Mer 4 Déc 2019 - 13:16 | |
| En fait, le graphiste, qui a réalisé ces panneaux, a dû recopier ce panneau-ci: où il y a effectivement les langues celtiques. autre erreur qui m'a été signalée par une visiteuse polonaise à l'expo: mère, en polonais et en tchèque est matka et non makta… Je lui ferai bien évidemment corriger gratuitement, mais c'est l'impression grand format qui coûtera cher. | |
| | | Anoev Modérateur
Messages : 37583 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Re: L'aneuvien, le psolat et l'uropi Mer 4 Déc 2019 - 13:29 | |
| C'que c'est, hein, que les modules standardisés ! raison pour laquelle pour Idéolexique, on ne peut pas "copier" une trame indéfiniment pour tous les mots. Y a bien des grandes lignes qu'on peut suivre, pour qu'y ait un air de famille entre les pages, comme y a un air de famille entre les modules des noms uropi et leurs racines, mais on ne peut pas traiter "de" comme on traite "déclaration".
Sinon, pour reprendre les deux exemples cités dans ton illustration, j'ai nỳv en aneuvien pour la neige (sans S- devant), ce qui me rapprocherait des langues romanes mais aussi (surtout) du gallois ; et pour la mère, j'ai un métissage (méthode uropie bien rodée main'nant) entre l'anglais (mother) et certaines langues romanes (madre) pour donner madh. _________________ - Pœr æse qua stane:
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| | | Bedal Modérateur
Messages : 6798 Date d'inscription : 23/06/2014 Localisation : Lyon, France
| Sujet: Re: L'aneuvien, le psolat et l'uropi Mer 4 Déc 2019 - 13:48 | |
| - Doj-pater a écrit:
- En fait, le graphiste, qui a réalisé ces panneaux, a dû recopier ce panneau-ci:
où il y a effectivement les langues celtiques. autre erreur qui m'a été signalée par une visiteuse polonaise à l'expo: mère, en polonais et en tchèque est matka et non makta… Je lui ferai bien évidemment corriger gratuitement, mais c'est l'impression grand format qui coûtera cher. Surtout que sur le panneau de "mata", les langues celtiques et baltes sont inversées... faudra tout reprendre ! _________________ "L'Atelier" alas a bin jerli foromte! : L'Atelier est le meilleur des forums Idéolangues : algardien, nardar, helfina, mernien, syrélien, brakin, nurménien, leryen, romanais. Idéomondes : Univers d'Heimdalir, Iles Romanes Non au terrorisme et à la barbarie. Oui à la paix, la fraternité et la solidarité. Quelles que soient notre religion, notre langue ou notre couleur de peau. | |
| | | Anoev Modérateur
Messages : 37583 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Re: L'aneuvien, le psolat et l'uropi Mer 4 Déc 2019 - 14:08 | |
| Oui, c'est vrai ! ça s'voyait comme le nez au milieu d'la figure et j'y ai mêm'pas fait attention ! Comme si Laugavpils était en plein pays d'Galles. Dopa, passe un savon à ton designer.
- Doj-pater a écrit:
- Quelques exemples de racines -
i-e *bhei- → Ur. bej = abeille (vz Eng bee), *deiḱ- → diko = montrer (vz Gr. δείχνω, Fr. (in)diquer, Hindi dikhāna), *h1dont → dant = dent (vz Lit dantis, Hin dañt, gal dant), *ghostis → gost = hôte, invité, (vz Rus гость, cro gost, al Gast, ang guest), *ǵenh1- → geno = naître (vz Gr. γεννιέμαι, Lit gimti, Bret (ganet = genen), *gwou- → gov, gova = bœuf, vache (vz let. govs, Arm gov, Pers gaw, ang cow, Lat bos, bovis#), *h1edie → odia = aujourd’hui (vz Lat hodie, let šodien, It. oggi, gal heddiw), *h3ŕēǵs → raj = roi (vz Hin rāja, Rum rege, Esp rey, Fr roi), *kaulos → kaul = chou (vz Sué kål, al Kohl, It cavolo, Esp col, Fin kaali) *ḱred-dheh1- → kredo = croire (vz Lat credo, It credere, Rum crede, Por crer) *kwō → ko ? = où ? where ? (vz Alb ku ? Lat quo ?, Lit, let kur ? Pers kojā
*leukos → luc = lumière (vz Gr. λευκός (blanc), It. luce, Esp luz, al licht, Sué ljus) *men- → meno = penser (vz Alb mendoj, Lit manyti, Sué mena, Nl menen… It. mente, Eng mind (= esprit) *muhxs- → mus = souris (vz Nl muis, Da mus, ang mouse, Alb mi, Pol mysz, cro miš) *néwos → novi = nouveau (Vz Srb novi, Pol nowy, Por novo, It nuovo, Lit naujas *nokwts → noc = nuit (vz Esp noche, Gr νύχτα, Rus ночь, Slo noč, Tc noc, Lit naktis…). Pour certaines d'entre elles, l' aneuvien s'en rapproche à peu près : bej = bæj geno = genes* kaul = gol kredo = kred luc = lug mus = mooz novi = nóv° noc = nox.Et y en a d'autres, cependant, y a des confusions à ne pas faire, pour cause de proximités étymologiques : men signifie "pensée" en uropi, en aneuvien, c'est "esprit" (2) ; pour "pensée", en aneuvien, c'est dœmet (pris du russe), pour "esprit" en uropi, c'est ment (pour le deuxième, on n'est qdm pas loin !). mus, en aneuvien, c'est l'équivalent de l'anglais to miss. L'uropi, avec miso, n'est pas loin, mais pas pour le même sens ( gutípe en aneuvien). Et puis ne pas oublier gal, qui en uropi signifie "coq" et en aneuvien "poulet" (le gallinacé, voire sa viande). Comment dirais-tu "j'ai les poules à m'occuper" ? Chez moi, ça donnerait : eg dev dem lojen galse (je dois m'occuper des poule ts). Pas oublier dem : on comparera avec cette phrase : eg dev lojen ed neràpduse = je dois occuper mes enfants (leur donner une occupation). # Comme tu as cité le latin, j'peux te dire que, pour les bovins, j'ai une prise directe (en gardant le B) : boov, pour "bovin en général", et tout ce qui en dérive : boovek = vache, booved = taureau, babboov = veau, ckubooved = bœuf et j'en passe.* Pour tout ce qui n'est pas un être vivant (organisation, civilisation, et j'en passe), sinon, j'ai natyv. Sinon, pas confondre avec gæn qui signifie "aller" (par ses propres moyens : à pied ou à la nage).° Pour "neuf" uniquement. Pour "nouveau", j'ai nev._________________ - Pœr æse qua stane:
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| | | Doj-pater
Messages : 4519 Date d'inscription : 04/01/2014 Localisation : France Centre
| Sujet: Re: L'aneuvien, le psolat et l'uropi Jeu 5 Déc 2019 - 15:21 | |
| - Anoev a écrit:
- Oui, c'est vrai ! ça s'voyait comme le nez au milieu d'la figure et j'y ai mêm'pas fait attention ! Comme si Laugavpils était en plein pays d'Galles. Dopa, passe un savon à ton designer.
C'est ma faute, j'aurais dû y regarder de plus près: j'ai fait corriger certaines choses, mais ça, ça m'a échappé, il faut dire à ma décharge, qu'avec les 43 panneaux + la préparation de la conférence, j'étais très occupé. | |
| | | Anoev Modérateur
Messages : 37583 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Re: L'aneuvien, le psolat et l'uropi Jeu 5 Déc 2019 - 17:53 | |
| - Doj-pater a écrit:
- Ça c'est un exemple intéressant qui montre que le terme générique n'est pas forcément de forme "masculine". On dira "galas", parce que dans une basse-cour, il y a en général un coq pour X poules, et comme la plupart du temps la majorité l'emporte…
I doʒ benemo ma ki de galas (je dois m'occuper des poules), on peut dire aussi galine = poulets. C'est la différence essentielle entre l'aneuvien et l'uropi : dès lors qu'en aneuvien on sait, ou même on suppose qu'il y pourrait y avoir des individus de sexes différents dans un groupe, quelle qu'en soit la proportion : ça peut être 1/400, on mettra toujours un terme non sexué, donc neutre.... sauf s'y a une précision explicite : Àr galeke • in àt galéav; àr tiyn galede stanar àt galoosev. = Les poules sont dans le pré ; les deux coqs sont restés au poulailler. Bon, y a quatre fois le radical gal répété, mais y a rien de mieux à faire ! _________________ - Pœr æse qua stane:
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| | | Anoev Modérateur
Messages : 37583 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Re: L'aneuvien, le psolat et l'uropi Sam 14 Déc 2019 - 14:06 | |
| - Doj-pater a écrit:
- SO id AVO (être et avoir)
**** Les verbes ÊTRE et AVOIR sont souvent les premiers verbes que l’on rencontre quand on étudie une langue étrangère. Ce qui ne veut pas dire que ce sont les plus faciles à apprendre, ni les plus réguliers. Chez moi, on coupe plus ou moins la poire en deux. L'aneuvien : Seul ere est auxiliaire, et encore : uniquement parce qu'il se transforme en particule (invariable) pour l'imparfait. Ere est l'archétype de l'irrégularité aneuvienne en fait de conjugaison, et pourtant, il est plus simple que bien des langues naturelles : et y en a d'autres ! Le verbe hab n'est, à l'inverse d'un de ses inspirateurs (cst. : haber) pas du tout un auxiliaire, et c'est un verbe totalement régulier. Il se conjugue comme ort, c'est à dire que son subjonctif passé finit en - éa. Le psolat : L'inspiration latine de cette langue a une influence sur la régularité de ces deux verbes. Cela dit, l'aspect auxiliaire ne transparait pas plus qu'en aneuvien, plutôt moins, d'ailleurs. Le parfait passif et les temps qui en découlent (en chantier) ne devraient pas y faire référence, contrairement au latin AMATVS EST passé de AMATVR. Pour ce qui est de l'irrégularité des conjugaisons ( eser & haver), c'est assez concis : rien à voir donc avec les langues naturelles, même si c'est un peu plus "tordu" que l'elko, l'espéranto ou l'uropi, par exemple. Dopa, dans ton tableau, t'aurais dû mettre que se devant une voyelle se transforme en s'. _________________ - Pœr æse qua stane:
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| | | Anoev Modérateur
Messages : 37583 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Re: L'aneuvien, le psolat et l'uropi Sam 14 Déc 2019 - 20:46 | |
| En fait, on retrouve ici le même problème que pour les verbe monosyllabiques totaux (désinence comprise, donc) uropis. J'ai un problème similaire en aneuvien avec le verbe stĕ quant il doit être conjugué au subjonctif présent. J'm'en suis sorti en intervertissant les deux dernières lettres : aṅtep ar sĕt = avant qu'ils sachent. Le problème, chez moi, subsiste avec des verbes agglutinés comme kógstĕ. Pourquoi ? pour la principale raison est, non parce que kógstĕ fait partie du groupe de stĕ, mais surtout que kógst est imprononçable. _________________ - Pœr æse qua stane:
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| | | Anoev Modérateur
Messages : 37583 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Re: L'aneuvien, le psolat et l'uropi Sam 28 Déc 2019 - 0:31 | |
| - Doj-pater a écrit:
- Quant à cougar, non seulement l'étymologie en est incertaine (Buffon aurait oublié de recopier la cédille du portugais çuçuarana (< tupi) et aurait calqué la terminaison sur jaguar…), mais le mot est beaucoup moins international que puma, donc autant s'abstenir et le garder pour le sens figuré.
J'ai donc eu l'nez creux (sans l'savoir, je l'avoue sincèrement) en ne prenant pas kœgar pour l'aneuvien. J'ai réagi là comme en uropi et m'en suis tenu à pœma. Je pense faire d'ailleurs la même chose pour le psolat (c'est d'ailleurs d'jà fait), à cette différence c'est que le nom générique reste accentué sur la dernière syllabe pour rester neutre : pumá. On aurait donc alors, pour ce lion des montagnes (des Andes, surtout) : FR | ANV | AVK | PLT | URO | puma | pœma | wasol | pumá | puma° | puma mâle* | pœmad | wasolye | pumo | mazi puma | puma femelle* | pœmak | wasolya | puma° | femu puma |
L'aneuvien et le psolat pourraient passer pour des langues amies des zoologistes, tant les représentations sexuées sont particulièrement simples, comparées à leurs homologues française et uropie, mais le kotava n'est pas en reste : d'un seul tenant aussi, même s'y a une syllabe en plus. * En français, on aurait pu avoir un pumâle et une pumelle, mais bon, ça marche pas avec tous les bestiaux, alors oublions.° Pour les déclinaisons, on ne confondra pas : en psolat, pumas ne concerne que l'accusatif pluriel du nom féminin. L'accusatif neutre, lui, reste pumá, l'article sera donc utile._________________ - Pœr æse qua stane:
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| | | Doj-pater
Messages : 4519 Date d'inscription : 04/01/2014 Localisation : France Centre
| Sujet: Re: L'aneuvien, le psolat et l'uropi Sam 28 Déc 2019 - 19:46 | |
| - Citation :
- Le problème, chez moi, subsiste avec des verbes agglutinés comme kógstĕ. Pourquoi ? pour la principale raison est, non parce que kógstĕ fait partie du groupe de stĕ, mais surtout que kógst est imprononçable.
Oui mais kógsĕt ne l'est pas. En Uropi, les composés de sto, flo… etc conservent la voyelle mobile au présent, par ex in- + flo (souffler) > inflò = gonfler: he inflè de bal = il gonfle le ballon. | |
| | | Anoev Modérateur
Messages : 37583 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Re: L'aneuvien, le psolat et l'uropi Sam 28 Déc 2019 - 22:16 | |
| - Doj-pater a écrit:
- Oui mais kógsĕt ne l'est pas.
C'est bien ça : du coup, kógsĕt est gardé pour le subjonctif présent, comme sĕt (sache s*, sachions, sachiez...)*. * Chose marrante entre l'aneuvien et le français : en français, l'impératif et le subjonctif se conjuguent avec le radical "sach-" ; en aneuvien, il y a deux formes très voisines, et assez proches, néanmoins, de stĕ :
- sĕt pour le subjonctif, non seulement présent, pour (que) "je sache, tu saches... ils sachent", mais aussi eg ere sĕt pour "je susse" etc. sans oublier eg mir sĕt pour le castillan yo supiere.
- set, pris du subjonctif parfait seta, pour l'impératif, et qui donne or sete pour "sachez".
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| | | Anoev Modérateur
Messages : 37583 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Re: L'aneuvien, le psolat et l'uropi Dim 29 Déc 2019 - 20:45 | |
| Une réponse en aneuvien à cette inter : Ùt zómetul boovene. Boov englobe aussi bien bœufs ( ckuboovede), vaches ( booveke), taureaux ( boovede), veaux ( nexaboove). Bref, c'est un mot général par excellence. Pour "une armée de 230 000 soldats", j'ai ùt armad tinèrent-ternekœsaṅde milesdune. La également, le neutre (incluant l'épicène, chez wam) règne. _________________ - Pœr æse qua stane:
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| | | Anoev Modérateur
Messages : 37583 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Re: L'aneuvien, le psolat et l'uropi Lun 30 Déc 2019 - 21:48 | |
| - Doj-pater a écrit:
- L'exemple de medicera explique bien les choses: on aurait pu avoir mediki cerora lit. "soigneuse médicale", mais bonjour la longueur ! On a donc condensé en medicera selon l'exemple du russe медсестра et du letton medmāsa (et même en cera)
Avant la réforme, le masculin correspondant était ceror, mais alors le féminin aurait dû être cerora (mots qui subsistent avec le sens de soigneur, soigneuse). Par souci d'équilibre (puisqu'on nous a souvent reproché de construire le féminin sur le "masculin" - en fait l'épicène -en ajoutant -a), on a donc décidé qu'on pouvait construire le masculin sur le féminin en ajoutant -n, d'où ceran pour l'infirmier, veda/vedan = la mariée, le marié… etc.
Les noms d'habitants restent en -an/-ana; il suffit de connaître le nom de base en -a pour savoir s'il s'agit d'une personne ou d'une ville: Roma >I kon u Roman; he se ceran Cera >I kon u Romana; ce se cera C'est quand même (à mon humble avis) bien compliqué. Pour "infirmier/-ère", chez moi, ainsi que, je suppose en elko et en kotava, on a exactement la même longueur (et la même construction : a- & e- en elko ; - ya & - ye en kotava), ce qui simplifie bien les choses : e kogen ùt romadax, da • flegendak e kogen ùt romakaż, ka • flegenkad.seul inconve ici : la redondance triplée. Au pluriel on aurait, de la même manière e kogen ùr romaduse, ar • flegendur.On aurait aussi e kogen ær romaduse kes flegenduse. = je connais ces Romains comme infirmiers. Pourquoi j'ai-je pas vu kidiceran pour "puériculteur" dans le Vordar ? - Doj-pater a écrit:
- Pour "la langue", le Sambahsa dit bahsa, utilisé en Inde et Indonésie; l'Uropi linga, de l'indo-européen *dn̩ǵʰuha- que l'on retrouve en latin et italien: lingua, mais aussi dans au moins 34 langues indo-européennes anciennes et modernes.
C'est sûr que si j'avais connu un tant soit peu d'indo-européen quand j'ai lancé le mot "langue" (parlée, écrite) en aneuvien, j'aurais choisi un de ces deux noms... mais ce ne fut pas l'cas, alors j'ai choisi sprat, qui est une déformation de Sprache. On fait avec c'qu'on a. _________________ - Pœr æse qua stane:
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| | | Anoev Modérateur
Messages : 37583 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Re: L'aneuvien, le psolat et l'uropi Dim 5 Jan 2020 - 14:47 | |
| - Doj-pater a écrit:
- ceror, un soigneur, n'est généralement pas un médecin diplômé, cf kwaliceror = palefrenier; il faudrait dire bestimedikor… bonjour la longueur, par rapport à Tierarzt !
Oupses !!! C'est vrai ! besticeror serait plutôt "infirmier assistant d'un vétérinaire", où ,là, c'est plutôt l'uropi qui gagnerait en concision par rapport au français. Chez moi, un vétérinaire, c'est zomedíkdu ou tyrmedíkdu, pas plus long en syllabes que le français et l'uropi. C'est un nom mixte, puisque dù est à-priori. Là où l'aneuvien et le français sont plus courts (d'une syllabe) par rapport à l'uropi, c'est au féminin ( veterinora) et au pluriel ( veterinore). Sinon, j'viens de m'rendre compte que "vétérinaire" n'est pas traité dans Idéolexique. Veterinor vaut-il aussi pour l'adjectif ou ne concerne-t-il que le nom (dit-on veterini klinik comme on dit kliniki cere ?) ? Chez moi, par compression du radical medík-, l'adjectif est zoméden et tyrméden. Comment distinguer les deux mots (comme pour zomedíkdu et tyrmedíkdu) ? Zomed- concerne tous les vétérinaires, aussi bien pour les animaux de compagnie ( peżor, combinaison anglogrecque, prise de pet et ζῷον), les animaux d'élevage ( zóm)... que les animaux sauvages ( tyyre, de l'allemand Tier) qui, eux ont leurs propre vétérinaires : ar tyrmedíkdur, et l'adjectif correspondant tyrmédon. _________________ - Pœr æse qua stane:
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Dernière édition par Anoev le Mer 27 Oct 2021 - 20:46, édité 1 fois | |
| | | Doj-pater
Messages : 4519 Date d'inscription : 04/01/2014 Localisation : France Centre
| Sujet: Re: L'aneuvien, le psolat et l'uropi Dim 5 Jan 2020 - 15:35 | |
| Tiens, l'animal sauvage, le fauve, se dit presque pareil: tier en Uropi (prononcé comme 1/3 et pas comme en allemand), de l'indo-européen *ǵʰwēr- qui a donné le grec θηρ, mod θηρίο, lat fera (> féroce), lit zvėris, rus зверь + al Tier, nl dier, ang deer, sué djur, da dyr
L'adjectif est veterinori | |
| | | Anoev Modérateur
Messages : 37583 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Re: L'aneuvien, le psolat et l'uropi Dim 5 Jan 2020 - 23:51 | |
| - Doj-pater a écrit:
- Tiens, l'animal sauvage, le fauve, se dit presque pareil: tier en Uropi (prononcé comme 1/3 et pas comme en allemand), de l'indo-européen *ǵʰwēr- ...
L'état de la savane, de la banquise et de la jungle aurait donc donné le tiers-État . Pour "fauve", j'ai des doutes, j'opterais soit pour un félin de grande taille (mais j'adhère pas trop), soit un animal de toute espèce (y compris un lapin domestique) qui aurait un pelage fauve. En tout cas, tyyr ne concerne pas que les fauves, mais va du fennec ( arépyl) à l'hippopotame ( hipotam, flumíp) en passant par le zèbre ( zybar) ou la gazelle ( kazel)*. * Respectiv'ment : hipopotàm, zeber, gazèl, j'ai pas trouvé de fennec dans le Vordar ; peut-être fenèk ?_________________ - Pœr æse qua stane:
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| | | Anoev Modérateur
Messages : 37583 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Re: L'aneuvien, le psolat et l'uropi Lun 6 Jan 2020 - 13:29 | |
| - Doj-pater a écrit:
- Au loin (pour bedàl).
Su'c'coup là, on n'a pas grand chose de commun : telev chez moi. Ça vient de la substantivation de tel, pompé au grec, déclinée au circonstanciel ici, mais qui peut être à l'accusatif dans l'exemple en lien. Y faudrait que je complète dal avec l'uropi : la page existe, mais l'uropi manque… C'est fait. _________________ - Pœr æse qua stane:
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| | | Anoev Modérateur
Messages : 37583 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Re: L'aneuvien, le psolat et l'uropi Mar 7 Jan 2020 - 20:33 | |
| Je viens de lire l'article sur l'accentuation uropie et ça m'a semblé à peu près aussi compliqué que le psolat, l'espéranto ou toute langue dont l'accent est situé par rapport à la fin du mot (dernière ou avant-dernière place) sans oublier les diacritiques qui jouent à "un coup j'te vois, un coup j'te vois pas". On peut supposer que, quand il n'y a pas de diacritique, le mot est accentué sur l'avant-dernière syllabe, y compris quand il y a un suffixe ET une désinence grammaticale. Heureusement, le diacritique est là pour nous guider un peu. Mais des fois, on se perd un peu en conjecture quand même : certes, dans profesore et lucitore, l'accent est à la même place : sur le O, sauf qu'au singulier, y en a un qui s'écrit profesor et l'autre lucitòr. Pas évident quand même. Quand j'ai créé le psolat (langue latine), j'ai été confronté un peu au même problème. Afin de pallier ça, j'ai mis l'accent en dernière place du radical. Mais je ne peux quand même pas éviter quelques pièges, notamment quant y a des suffixes.
Pour l'aneuvien, qui n'avait pas d'accent tonique à l'origine, je m'suis dit, quand je les ai mis, que ceux-ci devaient rester sur le radical (sauf subjonctif passé) et être toujours repérables. J'ai opté pour la première syllabe du mot... sauf quand y avait un diacritique (accent gauche, surtout) ou une voyelle longue (bien décelable). Pari réussi... ou presque. pour des mots comme povĕg, c'est un peu la partie de cache-cache : le Ĕ est-il accentué comme dans kogstĕ ? puisque la brève, contrairement aux accents marqués, ne repère pas forcément un A.T.
A.T. et suffixes. Pendant un temps, j'avais comme suffixe accentué : -ésem (le calque de -isma, en fait) ; je m'en suis défait quand j'ai créé les accents secondaires. Qu'on s'rassure : les accents secondaires n'ont aucun rôle grammatical ou orthographique et sont juste là pour donner une rythmique aux mots longs. Pas d'panique, donc. Mais y a aréa (aire, surface) qui a donné tout un tas de mots en -éa, et là, pas question de s'en défaire ! Mais bon, ce suffixe peut être interprété comme un morceau de radical, et l'accent sera toujours repéré : cjertéa (cerisaie) est accentué comme liséa (lycée, aussi bien celui d'Aristote que le lycée actuel).
Point commun entre les trois langues : jamais d'accent sur les préfixes (peut-être un A.S. en aneuvien... et encore). Par contre, en aneuvien, même si c'est évident, on mettra un accent (diacritique), comme dans hyrmèrkad (hypermarché : une rareté en Aneuf). _________________ - Pœr æse qua stane:
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| | | Doj-pater
Messages : 4519 Date d'inscription : 04/01/2014 Localisation : France Centre
| Sujet: Re: L'aneuvien, le psolat et l'uropi Mer 8 Jan 2020 - 14:06 | |
| - Anoev a écrit:
- telev chez moi.
Ça vient de la substantivation de tel, pompé au grec, déclinée au circonstanciel ici, mais qui peut être à l'accusatif dans l'exemple en lien. Mais qui te dit que tele- et dal n'ont pas une origine commune ? Je pense aux mots baltes let. tālu et lit toli = loin qui sont entre les 2 Sur l'accentuation, je réponds dans le fil Uropi | |
| | | Anoev Modérateur
Messages : 37583 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Re: L'aneuvien, le psolat et l'uropi Mer 8 Jan 2020 - 17:30 | |
| - Doj-pater a écrit:
- Mais qui te dit que tele- et dal n'ont pas une origine commune ?
Ça m'étonnerait qu'à moitié : une voyelle antérieure ouverte entre une consonne occlusive dentale et une spirante latérale... Même si c'est pas les mêmes phonèmes, on a vu des rapprochement moins flagants, non ? Seuls les périphériques (préfixe chez toi & flexion chez moi) sont notoirement différents. J'ai remarqué (c'est la raison de ce fil) plus de similitudes entre l'aneuvien et l'uropi qu'entre l'aneuvien et l'espéranto. S'il n'avait pas été créé avant l'uropi, on aurait pu croire que l'aneuvien, c'est une espèce de mélange d'uropi et de volapük... mais j'm'égare ! _________________ - Pœr æse qua stane:
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| | | Doj-pater
Messages : 4519 Date d'inscription : 04/01/2014 Localisation : France Centre
| Sujet: Re: L'aneuvien, le psolat et l'uropi Mer 8 Jan 2020 - 20:18 | |
| J'ai cherché: apparemment, ce n'est pas le cas: le grec τήλε "têle" viendrait d'une racine i-e *kwel-, apparenté au breton, gallois pell = loin, alors que dal-, daleko viendrait d'une racine *del- = long qui a donné le grec δολιχός "dolikhos" = long (cf dolichocéphale), rus долгий, длинный "dolgiï, dlinnyï" = long, vSlave daljẹ = loin, et *(d)longos > long, pers dirang, lat longus, al lang = long | |
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