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 L'aneuvien, le psolat et l'uropi

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MessageSujet: Re: L'aneuvien, le psolat et l'uropi   L'aneuvien, le psolat et l'uropi - Page 26 EmptyMer 28 Juil 2021 - 20:12

J'ai mis les pavés à jour. Main'nant, reste plus qu'à traiter les adjectifs & adverbes uropis. Ça devrait être fait avec diligence (huuuue !!!).

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MessageSujet: Re: L'aneuvien, le psolat et l'uropi   L'aneuvien, le psolat et l'uropi - Page 26 EmptyJeu 29 Juil 2021 - 15:18

C'est fait, main'nant, une devinette ; j'ai vu que t'avais klif pour la falaise, comme le novbasa pour la même traduction, et comme le volapük pour le rocher ; pris de l'anglais cliff, vraisemblablement pris de l'indo-européen. J'suis pas loin, puisque j'ai klyv en aneuvien... mais j'ai aussi laṅvál.

Main'nant, la devinette (dont la soluce est là) : quelle différence y a-t-il entre les deux ?

Un indice:

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MessageSujet: Re: L'aneuvien, le psolat et l'uropi   L'aneuvien, le psolat et l'uropi - Page 26 EmptyLun 2 Aoû 2021 - 21:18

Pour ces deux noms, les trois langues coïncident... à leir manière.

Doktor et profesor s'écrivent exactement pareil, là s'arrête la ressemblance.

Pour doktor, on a, sensiblement les mêmes sens : quelqu'un qui a empoché son doctorat, en médecine ou ailleurs.

Commençons par l'uropi et le psolat. Pour le masculin et le neutre (commun ou épicène en uropi), on a le même terme au nominatif singulier... sauf qu'en psolat, la déclinaison masculine et la déclinaison neutre se sont pas vraiment identiques ; c'est pareil avec profesor.

Pour ces deux langues, le féminin est le même, mais évidemment, la déclinaison diffère. Mettons le nominatif et le génitif, commun aux deux langues :
PLTSP
Nm.doktoradoktoraı
Ge.doktoraıdoktoribus
Là, la filiation latine est indiscutable, même avec les écorchures par-ci par là.
UROSP
Nm.doktoradoktoras
Ge.doktorudoktorus
N'empêche que là aussi, on trouve des consonances latines, même si elles sont assez différentes. Différence notable avec le latin et le psolat : le génitif singulier distinct du nominatif pluriel.

Avec l'aneuvien, on change complètement de registre. Doktor est, en principe, grammaticalement neutre et désigne aussi bien un homme (da) qu'une femme (ka). On ne mettra doktordak et doktorkad que si (et seulement si) on veut enfoncer l'clou (à cet endroit de l'anatomie, comme ailleurs, ça fait mal !). Sinon, on peut très bien mettre ka • doktor qbisiken (elle est docteure en physique), on aura compris.

Ces considérations grammaticales se retrouvent (déclinaisons comprises) avec profesor. Sauf que, lexicalement, l'uropi se détache du lot : profesor désigne uniquement le tenant du titre universitaire correspondant. Pour le professeur de lycée, de collège, ou des écoles qui n'en a pas le titre (et là, on ne peut pas mettre Pr. devant son nom sur les cartes de visite), on a, dans la LAI européenne, dictor. On aura, par conséquent :

Elle était professeure au lycée Einstein :
Ce sì dictor be de licea Einstein
Ila esev profesor le lisee Einstein
Ka ere profesor àt liséav Einstein-ev.

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Dernière édition par Anoev le Ven 22 Avr 2022 - 13:34, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: L'aneuvien, le psolat et l'uropi   L'aneuvien, le psolat et l'uropi - Page 26 EmptySam 7 Aoû 2021 - 15:30

Voici une version très allégée de ce fil, puisqu'elle ne concerne que l'aneuvien, le psolat et l'uropi (et peut-être deux~trois autres, à ,mes connaissances dans celles-ci). J'mettrai les dialectes de côté.

A : prononcé en principe [ɐ] en aneuvien, mais peut être antériorisé [a] avec l'accent gauche : À. Peut aussi être postériorisé (EA).
En psolat, est antériorisé sous l'accent tonique, central ([ɐ]) ailleurs.
En uropi, en principe [a], mais comme c'est une langue internationale, ça dépendra des locuteurs ([a] en Espagne, [ɐ] au Portugal, [ɑ] en Scandinavie)...

B : sans commentaire.

C : très disparate :
[s] en aneuvien (sauf quelques noms étrangers non aneuvisés : [k])
[g] en psolat
[ʃ] en uropi, en mundeze, en kotava...

D : alvéolaire ou dental, ça dépend surtout des locuteurs.

E. Là, ça d'vient spécial !
en aneuvien, se prononce [e], [ɛ], [œ], [ə], [ø] ou pas du tout, tout dépend de ce qu'y a derrière ou... au d'ssus.
un peu plus simple pour le psolat : [e] ou [ɛ] ; [ə] non accentué dans une syllabe fermée.
encore plus simple en uropi : [e] ou [ɛ] ; pas de [ə].

F : sans commentaire.

G : en uropi et en aneuvien, toujours [g] ; cette lettre n'existe pas en psolat (cf. plus haut pour le C).

H : muet en psolat, [h] en uropi, allez versatile en aneuvien :
muet en début et en fin de mot.
participe à une kyrielle de digrammes
coup de glotte (occlusive glottale) entre deux voyelles non muettes
comme en uropi ([h]) si doublé.

I : Toujours [і] en aneuvien (jamais glidé)
Peut être glidé en uropi ; en psolat, ne peut être glidé que s'il n'y a pas de point dessus.

J : Toujours [j] en uropi.
en aneuvien, peut être prononcé [ɪ] si le [j] est impossible. Pas de J en psolat.

K & L : sans commentaire notable (sauf les digrammps LH ([ɫ]) et SL ([ɬ]) en aneuvien).

M & N : en aneuvien, si diacrités d'un point, nasalisent la voyelle qui précède, sinon, pas de commentaire.

O : dépend de la syllabe en aneuvien et en psolat ; toujours ouvert en uropi (comme... en espéranto).

P : pas de commentaire.

Q : n'existe pas en uropi. Prononcé [k] en aneuvien devant un U, [q] ailleurs, sauf dans qb ([ɸ]). En psolat, toujours QU, comme en latin.

R : toujours roulé en uropi ; en aneuvien, n'est roulé que si apparaissant en double ([ʀ] ou [r])

S : toujours [s] en psolat et en uropi. En aneuvien, ben...

T : comme D.

U : toujours [u] en psolat et en uropi. En aneuvien, c'est d'jà plus problématique.

V : [v] presque partout, sauf à la fin des mots ou au voisinage d'une sourde en aneuvien.

W : Toujours [w] en uropi. [v] en aneuvien, sauf [w], derrière une consonne faisant partie de la même syllabe. En aneuvien, Ẇ = [ɥ]. Pas de W en psolat.

X : [ks] (jamais [gz]) en psolat et en aneuvien. Peut être prononcé [s] derrière une autre consonne (TX, KX...). XH = [kʃ]. Pas de X en uropi.

Y Pas plus de Y dans cette langue. En psolat, se prononce [y]. En aneuvien, en principe  [ɪ], mais bon...

Z : Ouf : c'est enfin la récré ! pas d'commentaire... sauf peut-être en aneuvien où ZH = [ʒ].

Le Ʒ justement, spécifique à l'uropi. Comme lettres particulières, on retrouve les Æ, Œ, Ψ (anv, qui a même le digramme ΨH), et les lettres à caron du psolat (Č, Š & Ž).

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MessageSujet: Re: L'aneuvien, le psolat et l'uropi   L'aneuvien, le psolat et l'uropi - Page 26 EmptyLun 9 Aoû 2021 - 18:48

Dopa est absolument injoignable et son silence m'inquiète un peu ; encore qu'il est peut-être parti en vacances. J'étais bien isolé d'Internet quand je fus parti en Loire atlantique.

En attendant, Mercure a des points communs dans la traductions des trois langues de ce fil (et d'autres beeen sûûr), on va voir ça :

Mercure vient du latin MERCVRIVS, comme vous savez d'jà. Pas de pluriel, même si on cite à la fois le dieu et la planète.

Merkur est à la fois un nom aneuvien et un nom psolat. En aneuvien, c'est le dieu romain, en psolat, c'est la première planète (par la distance avec le soleil). Le nom est, par conséquent, masculin en aneuvien (mais sa seule influence grammaticale est sur le pronom personnel : da) et neutre en psolat ; là, l'influence grammaticale est plus notable, puisqu'elle agit aussi  sur les adjectifs.

Merkùr est à la fois un nom aneuvien et un nom uropi. En aneuvien, c'est la planète, ça vient toujours de MERCVRIVS, mais via le français, pour l'antériorité du Ù ; eu égard à la fusée Ariane, même si celle-ci n'a jamais envoyé de sonde autour de cette planète, à la fois ardente et glacée. C'est, bien entendu, un nom neutre (a). Le nom uropi, lui, prononcé /mɛr'kur/ est masculin (he) ou neutre (je) selon qu'il désigne le dieu ou la planète.

Il reste donc le dieu en psolat. Celui-ci se dit Merkuro, avec le -O du masculin d'un joli paquet de langue romanes. Merkuro est aussi un nom espéranto, désignant le dieu et/ou la planète. S'il n'y a pas de Merkuroj en espéranto (parce que nom n'a pas de pluriel), il y a bien un Merkuroı en psolat, même s'il n'y a pas davantage de pluriel pour ce nom dans cette langue pseudolatine, c'est tout simplement le génitif singulier, lequel accompagne Merkurom (acc.) et Merkuru (circ).

Voilà donc où qu'on en est.

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MessageSujet: Re: L'aneuvien, le psolat et l'uropi   L'aneuvien, le psolat et l'uropi - Page 26 EmptyLun 9 Aoû 2021 - 19:07

Anoev a écrit:
Dopa est absolument injoignable et son silence m'inquiète un peu ; encore qu'il est peut-être parti en vacances. J'étais bien isolé d'Internet quand je fus parti en Loire atlantique.

Il n'est pas toujours facile à joindre, c'est certain...
En espérant qu'il ne soit pas malade, car il y a une saloperie de virus qui traîne actuellement.
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MessageSujet: Re: L'aneuvien, le psolat et l'uropi   L'aneuvien, le psolat et l'uropi - Page 26 EmptyLun 9 Aoû 2021 - 21:52

J'ai ouvert une boîte de Pandore avec le Vaccin. On pourrait peut-être transférer ce début de conversation au Café ? Au moins à ce café-là, on n'a pas besoin de masques.

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MessageSujet: Re: L'aneuvien, le psolat et l'uropi   L'aneuvien, le psolat et l'uropi - Page 26 EmptyLun 9 Aoû 2021 - 21:54

Anoev a écrit:
J'ai ouvert une boîte de Pandore avec le Vaccin. On pourrait peut-être transférer ce début de conversation au Café ? Au moins à ce café-là, on n'a pas besoin de masques.

Pas de pb : vas-y Smile
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MessageSujet: Re: L'aneuvien, le psolat et l'uropi   L'aneuvien, le psolat et l'uropi - Page 26 EmptyLun 9 Aoû 2021 - 22:05

PatrikGC a écrit:
Pas de pb : vas-y Smile
C'est fait : c'est .

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MessageSujet: Accentuation   L'aneuvien, le psolat et l'uropi - Page 26 EmptyJeu 16 Sep 2021 - 23:23

L'accentuation est plus limpide en aneuvien qu'en psolat et en uropi, là, c'est à peu près certain. Pour ce qui est du psolat, c'est un peu d'ma faute. Pour l'uropi, pour la plupart des radicaux d'une ou deux syllabes, j'arrive à m'en sortir, mais avec les affixes et les désinences, malgré toutes les explications de Dopa, ça devient un peu le brouillard.

À côté de ça, petit rappel de l'accentuation aneuvienne.

Mis à part des mots-outils monosyllabiques sans voyelle longue (æt) ou sans diacritiques (àr), comme eg, od, qua etc. tous les mots (noms, adjectifs, verbes etc.) sont accentués sur la première syllabe, comme gat, keder, komaṅd etc.


... si rien ne s'y oppose par ailleurs, et les deux premières causes qui pourraient s'y opposer sont bien visibles (et lisibles, par ailleurs) :

une voyelle à accent marqué (droit : aigu ; ou gauche : grave) ailleurs qu'en première syllabe. Ça peut arriver dès qu'un mot dispose d'un préfixe, puisque la première syllabe du radical n'est plus en première, mais (au moins) en deuxième position. Donc comme il faut localiser l'accent, celui est marqué d'un diacritique, dans un sens ou dans l'autre, selon la prononciation (en principe, l'accent droit ne fait que marquer l'accent tonique ; en prime, avec le E et le O, il "force" ou confirme la fermeture de la voyelle). Ce type de déplacement d'accent peut se remarquer dans les agglutinations de racines, mais aussi au subjonctif passé (et dérivés) d'un verbe.

Une voyelle longue ou une diphtongue. Celles-ci sont facilement repérables (AA, AU, EA, Æ, EE, EI, EU, IY, OA, OE, OO, Œ, UU, YY) et sont toujours accentuées, où qu'elles soient : ajouter un préfixe à un tel nom ne change donc pas l'orthographe du radical.


Maintenant, un passage un peu plus délicat, mais qui n'écorche pas l'orthographe : pour une diction fluide, il peut arriver que certains accents passent à la trappe lors de l'élocution. Pour ça, quelques petites règles sont à observer.


Maintenant (encore), quelques (petites) vicissitudes : La brève (Ă, Ĕ) ne localise pas forcément un accent tonique, il est donc possible qu'un  accent tonique s'y trouve... ou non. Dans bien des cas, il reste malgré tout assez facile de le localiser, comme dans stĕ (verbe à syllabe unique donc accentuée, pour "savoir") ou bien a ădía (le I est coiffé d'un accent droit, donc est accentué, donc le Ă ne l'est pas, pour "il ait entendu"). Pour d'autres, je vous avouerai que c'est un peu moins simple : a arragĕra pour "il ait vomi", là, ça va encore tant qu'on sait qu'au subjonctif passé, l'A.T. est TOUJOURS en avant-dernière syllabe (toujours sur la dernière au prétérit uropi), donc le Ĕ est accentué, même si ça crève pas les yeux du lecteur). Pour povĕg (cheminée)*, ça aurait pu être le grand mystère ; en fait, on garde la règle de départ, l'accent est sur la première syllabe. La seule difficulté (facultative) est dans l'aperture du O sans diacritique : soit on tient compte de l'étymologie (poaf + vĕg) et le O reste ouvert, soit on fait à ce que chaque syllabe commence par une consonne : po + vĕg, la première syllabe étant ouverte, le O est fermé. Heureusement, il n'y a pas de paronyme. Comme c'est la première syllabe qui est accentuée, la deuxième ne l'est pas ; Ça change rien pour le Ĕ, par contre, le G final est dévoisé : /'povœk/. Heureusement, de tels mots n'envahissent pas le Slovkneg !


*Toutefois, pour couper court à cette pierre d'achoppement, un projet de simplification est envisagé : pòveg, on remplace vĕg (chemin) par veg (voie), ce qui ne change pas grand chose pour le sens (j'aurais même dû y penser plus tôt). Du coup, le O est systématiquement ouvert (raccourcissement du OA de poaf), et le E perd sa cuvette et se transforme en schwa : /'pɔvək/ : nettement plus limpide. Pòvĕg est également envisageable, mais ça fait une surcharge de diacritiques (un à chaque voyelle).

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MessageSujet: Re: L'aneuvien, le psolat et l'uropi   L'aneuvien, le psolat et l'uropi - Page 26 EmptyVen 17 Sep 2021 - 13:47

Doj-pater a écrit:
Les noms de pays, adjectifs de nationalité, gentilés, etc…, c'est un cas particulier.
1) mot-racine = nom de peuple: u Franc/a adj. Franci > Francia, un Argentìn/a > Argentini > Argentinia

2) mot-racine = nom de lieu (ville ou pays) Tunìs > Tunisi > Tunisin/a = tunisois, Parìs > Parisi > Parisin/a, Maròk > Maroki, Marokin/a, Niʒèr > Niʒeri > Niʒerin/a = Nigérien
Mais Tunisia > Tunisian/a, Niʒeria > Niʒerian/a
3) Nom de lieu en -a > adjectif et gentilé en -an: Roma > Roman, Kanada > Kanadan, Korea > Korean
De Roman imperor rain su tale Romane

Avec ces 3 cas on embrasse toute la diversité des pays et des peuples...
À la lecture de ce passage, je m'suis rendu compte que le gentilé nominal (ou nom-gentilé) s'écrit avec une majuscule, comme en français (mais c'est pas la seule langue).

En aneuvien, le suffixe -du° suffit pour bien distinguer le nom de l'adjectif, et par conséquent, la majuscule n'est pas nécessaire. Ce en quoi l'aneuvien rejoint le castillan, l'italien, le portugais, le suédois, le basque, le russe et l'espéranto. Là où j'ai pas trop compris, c'est en anglais et en néerlandais, où on a à la fois le suffixe -man et la majuscule (en allemand, tous les noms prennent une majuscule).


Le problème ne se pose mêm'pas pour les langues à écriture monocamérale (géorgien, hébreu, arabe, chinois, coréen etc).

Eke France vok uropi = quelques Français parlent uropi.
Okène fraṅsdur lokùte anoevens = quelques Français parlent aneuvien*.

En fait, les gentilés, en français sont de véritables trappes. Je sais pas comment tu t'en sors avec certains pays ou régions, mais moi, j'ai du mal :

Afghanistan → afghan (c'est d'actualité !  Crying or Very sad )
Ouzbékistan → ouzbek
Pakistan → pakistanais.

Allemagne → allemand
Bretagne → breton
Grande-Bretagne → britannique
Espagne → espagnol

Pologne → polonais
Sologne → solognot
Gascogne → gascon

et j'en passe !

Comme il s'agit de pays réels avec des fois, leurs particularismes, dans certains cas, j'ai bien été obligé de m'adapter, et j'ai, en aneuvien, quelques écorchures, comme celles que j'ai actuellement au bras droit.

Les noms sans suffixes, comme Fraṅs, sont les plus simples, voir ci d'ssus fraṅsen (adj.) fraṅsedu
Astryg, astrygen, astrygdu
Mexík, mexíken, mexíkdu
Brasyl, brasylen, brasyldu
Anoev, anoeven anoevdu

mais
Panama, panaman, panamadu.

Un -E- est susceptible d'être intercalé pour éviter des chapelets de consonnes difficilement prononçables.

Pour les noms en -et, comme Italet, on remplace -et par -en ou -du, comme
Hungáret, hungáren, hungárdu
Italet, italen, italdu
Polset, polsen, polsedu
Korjet, korjen, korjedu
Bolivet, boliven, bolivdu
.

Une petite écorchure (ça commence déjà !)
Rumánet, rumán, rumándu
Kolœmbet, kolœmben, kolœmdu

D'autres plus importantes :
Spanet, spanjol, spanjoldu (spanen ne se dit que pour la langue, et encore, quand on évoque l'espagnol hors d'Espagne, en Amérique, par exemple)
Tùrket, tùrk, tùrkedu
Syldavet, syldav, syldavdu
.

Les noms en -laṅd :
Hrænlaṅd, hrænlaṅden, hrænlaṅdu
Nederlaṅd, nederlaṅden, nederlaṅdu
Irlaṅd, irlaṅden, irlaṅdu
Islaṅd, islaṅden, islaṅdu

Mais
Dyshlaṅd, dysh, dyshdu
Hrvatlaṅd, hrvat, hrvatdu
.

Les noms en -staṅ :

Kazaqstaṅ, kazaqen, kazaqdu
Œzbekistaṅ, œzbeken, œzbekdu
Tażhikistaṅ tażhiken, tażhikdu  
Afganistaṅ, afgan, afganidu
Pakistaṅ, pakisten, pakisdu.

Bref : ça s'en va dans tous les sens, même si c'est moins flagrant qu'en français.

Et y en a d'autres ! comme

Burkenafaso, burkenan, burkenadu
Kaṁbúdj, kaṁbúdin, kaṁbúdu
Ùtarane morestade Amériken, umòrestan, umòresdu
Sauden Arabet, sauden, saudu
.

En somme, les écorchures (sauf cas comme spanjol ou dysh) sont surtout dues à des voisinages de lettres, comme par exemple, dans polsedu.

En Uropi, ça donne quoi ?

°Peut évidemment être remplacé par -dak ou -kad.
*Dans la diégèse évidemment ! Dans la réalité, ils sont... un, et encore !




Pour les Congos, j'me suis pas foulé, puisque les deux pays sont francophones, j'ai gardé la voyelle nasale et c'a donné Kœṅgo, kœṅgon, kœṅgodu. Au besoin, pour la république du Congo-Brazzaville, on dira, pour le pays, æsten Kœṅgo. Autre pays autre nasale : le Gabon, qui donne Gaboṅ, gabon, gabondu.


Bref, tous (nom et adjectifs gentilés) ont plus ou moins un air de famille, mais il n'y a pas une règle au poil près, parce que les pays sont constitués d'hommes, avec leurs particularités et (des fois), leurs incohérences. Ça peut donner des trucs assez amusants. À la fin du siècle dernier, y avait un pays, Jugoslènvet, qui donnait, comme gentilés, jugosláv et jugoslávdu. Dans la même époque, on avait Covjeten ùtyn (là, la majuscule était à... l'adjectif, y compris à la forme longue : Ùtyn àr sosjesone Covjetene Republikene). Les gentilés étaient quand même plus simples : covjeten & covjedu. Un autre pays s'étant éteint avec la "guerre froide"° : Dysh demokratig republik (DDR, comme en allemand). Appelée par l'AKA* : demokratig Dyshland (Allemagne démocratique : y a qu'la foi qui sauve), par d'autres partis aneuviens, même à gauche : DDR, par une partie de la droite et du centre : asten Dyshland, et enfin, par la frange la plus à droite : Covjetýshland ou rocjen Dyshland. Bref, pour un ancien pays d'Europe centrale parmi les controversés (le pays du Mur), les appellations ne manquaient pas plus en Aneuf qu'ailleurs, pourtant, le pays était quand même vach'ment loin des rivages du Pacifique.


Fin de la digression diégétique. Pourtant les pays mentionnés ont réellement existé.

°Plus tranquille quand même que main'nant : même aux temps les plus forts de ladite guerre froide, aucun avion n'est venu s'encastrer dans une tour délibérément.
*Anoeven Konserteson Àlljaṅs. Fit scission de l'AKP en 1946 quand sa frange (stalinienne, menée par Timor Zetorg) fut mise en minorité lors du troisième congrès dudit AKP.

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MessageSujet: Re: L'aneuvien, le psolat et l'uropi   L'aneuvien, le psolat et l'uropi - Page 26 EmptyDim 19 Sep 2021 - 13:24

Quatre façons de voir les choses pour "collecter" (action concrète de rassembler) et "collectionner" (garder et ranger ce qu'on a... collecté) :

L'uropi a deux racines différentes :
kosamo (qui traduit aussi "recueillir")
kolekto (collectionner)

L'aneuvien a aussi deux verbes, issus de la même racine (emjàl pour "recueil", à-priori) :
emjàles (même remarque que pour l'uropi)
emjàle (collectionner)

L'espéranto a le même verbe (kolekti), qui traduit un paquet de significations : "assembler, cueillir, collecter, collectionner, ramasser, rassembler, réunir, regrouper" (Reta vortaro dixit).

Pour le psolat, c'est un peu plus compliqué : deux racines différentes (comme en uropi) mais paronymes : kolikir & kolektar. Visiblement, les deux verbes n'ont pas été créés en même temps !

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MessageSujet: Re: L'aneuvien, le psolat et l'uropi   L'aneuvien, le psolat et l'uropi - Page 26 EmptySam 25 Sep 2021 - 19:01

Doj-pater a écrit:
Il n'est donc pas envisageable de réduire l'extraordinaire diversité des langues et des cultures à un modèle standard au nom de l'unité: ce n'est pas l'armée, ni le Meilleur des Mondes, ni 1984… on fait un grand pas vers l'unité avec le suffixe -ia*, mais on ne va pas se mettre en défaut d'internationalité en supprimant tous les -stan et -land qui sont très internationaux.
Tu vois, malgré la grande variété phonémique de l'aneuvien, je n'ai pas pu m'adapter à l'appellation originelle de chaque pays ; du coup, il a fallu que je me réduise à une cote mal taillée, raison pour laquelle il y a tant, en aneuvien, de pays en -et (ici calque de "-ie", alors que dans d'autres applications, c'est un calque de "-té"). Mais la cote mal taillée a des limites. Pour la Hongrie, prendre la racine du nom du pays (magyar) ne pouvait pas aller, parce que le GY aneuvien ne se prononce pas comme en hongrois ([ɟ]), du reste, y peut pas y avoir, en aneuvien, GY devant une voyelle, ce qui "résout tout". La cote vraiment mal taillée serait d'orthographier magjar- ou pour s'approcher de la prononciation magyare : madjar- Ouuuuh !!! Ça s'présentait (très) mal. Du coup, j'ai r'culé d'un cran et m'en suis tenu à Hungáret ; les gentilés étant hungáren et hungárdu. Pour la Finlande, les Finlandais et la langue finnoise, c'a été quand même beaucoup plus simple ! C'est Suomet, suomen et suomdu. Par contre pour l'Albanie et les Albanais (qu'on me dise pourquoi on dit "les Albanais" pour l'Albanie , "les Italiens" pour l'Italie et "les Bulgares" pour la Bulgarie !), là non plus j'ai pas repris le nom originel du pays et j'ai pris Albenet, alben & albendu.

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MessageSujet: Re: L'aneuvien, le psolat et l'uropi   L'aneuvien, le psolat et l'uropi - Page 26 EmptyDim 26 Sep 2021 - 16:38

Doj-pater a écrit:
L'aneuvien, le psolat et l'uropi - Page 26 Weid_c10
Chez moi, y s'agit de deux mots aux racines bien disparates, puisque pour "sage", j'ai pompé sur le grec σοφός, et j'en ai déduit les deux adjectifs sof ("sage" dans le sens de "tranquille") et soqb (celui-ci dans le sens de "prudent, réfléchi" et qui a donné l'anacyclique qbos pour "fou" dans le sens de "téméraire, tête brûlée").

Par contre, pour "voir" (avec ses yeux), on peut éventuellement voir un rapprochement, parce que j'ai une déformation du latin VIDEO qui a donné vedj pas trop éloigné non plus du russe видеть.

Mais là où on s'éloigne de nouveau, c'est que j'ai un autre verbe pour "voir" : dans le sens de "se rendre compte, s'apercevoir que...", et là, on risque pas d'se r'trouver, parce que j'ai tapé dans l'à-priori : sygen.

Eg ere sygen ep tep ka ere char ni es devèr àt danœkev. = Je voyais bien qu'elle me mentait depuis le début.
Dem sygent! = Rends-toi compte !


A donné (avec compression) quelques termes de famille recomposée :
sykpárdak = beau-père...
syknèrkad = belle-fille (par contre, une bru, c'est nupnèrkad)
sykfrànkad ~ demi-sœur.

Pour "savoir", j'ai stĕ, lequel a kogstĕ comme principal dérivé. Ce dernier me donne encore un peu de fil à retordre, dans la mesure où je m'demande si je ne vais pas (aussi) l'orthographier kogste, pour régler une fois pour toute le problème de l'accent tonique. Stĕ est un des rares verbes qui peuvent précéder un verbe à l'infinitif. C'est le seul qui puisse à la fois précéder un verbe à l'intinitif ET disposer d'un mode impératif (contrairement à d'autres, comme vel, pòten, dev, kàn...), celui-ci étant (un peu) irrégulier : set* sjàdes aṅt ed kœṅzheve ene maarev = Sache nager avant nos vacances en mer.


*Qu'on évitera de confondre avec le subjonctif présent (ou ses dérivés : imparfait, futur) :
Kom ere o vellă tep eg ere sĕt as! = Comment eus-tu voulu que je le susse!

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MessageSujet: Re: L'aneuvien, le psolat et l'uropi   L'aneuvien, le psolat et l'uropi - Page 26 EmptyDim 26 Sep 2021 - 17:40

OK !
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MessageSujet: Re: L'aneuvien, le psolat et l'uropi   L'aneuvien, le psolat et l'uropi - Page 26 EmptyDim 26 Sep 2021 - 23:29

En fait, même si elle est encore très différente (parce qu'elle n'est que latine avec une pincée de langues romanes et de grec, et non indo-européenne tous azimuts), la langue de l'idéomonde de l'Aneuf la plus proche de l'uropi est quand même le psolat. Ce qui rapproche le psolat de l'uropi, c'est le son [k] produit par la lettre K (contrairement à l'interlingua,, entre autres), ce qui le rapproche également, c'est la lettre A pour les noms féminins et certains noms neutres*. Tu m'diras, c'est assez maigre, comparativement au reste (le O non accentué pour le masculin en psolat, les conjugaisons, la lettre C : [ʃ] en uropi, [g] en psolat et j'en passe). Mais des fois, quand je traite des noms psolats dans Idéolexique (quand ça marche), je remarque des fois des similitudes...


*Sauf qu'en psolat, les noms en -A sont féminins et ceux en Á sont neutres, y a pas d'exceptions. Un exemple significatif : pumá qui est le puma générique, madame puma étant puma... comme en uropi, tiens ! En aneuvien, ça s'en éloigne pas trop, puisqu'on a pœma pour le bestiau vu de loin; pœmad pour monsieur et pœmak pour madame. C'est un peu plus exotique qu'en uropi et en psolat, mais ça reste (presque) familier.

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MessageSujet: Re: L'aneuvien, le psolat et l'uropi   L'aneuvien, le psolat et l'uropi - Page 26 EmptyLun 4 Oct 2021 - 21:27

Bien qu'ayant des sources complètement différentes, les traductions aneuvienne et uropie de "berceuse" ont un je n'sais quoi d'approchant. En plus, quand on prend la version aneuvienne comprimée (labjáṅsyn), on a le même nombre de syllabes !

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MessageSujet: Re: L'aneuvien, le psolat et l'uropi   L'aneuvien, le psolat et l'uropi - Page 26 EmptyMer 13 Oct 2021 - 17:40

Doj-pater a écrit:
Par exemple, pour l'eau, on a choisi la racine i-e *wodr- qui a donné...
... wadr* chez moi ! Un coup d'plus, j'ai jourdanisé.

Chez moi, wadr, c'est l'eau destiné à la boisson, ou à la rigueur pour se laver les dents, faire cuire des pâtes ou des plats en pression. L'eau en général (potable ou non), c'est àq, pris, vous l'aurez d'viné, de AQVA -Æ.




*Bevdar wadr est un pléonasme, bevdar àq est inutile, puisque wadr existe. elibèvdar wadr est une faute ; elibèvdar àq est ce que trop d'enfants consomment dans les pays pudiquement appelés "émergents".

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MessageSujet: Re: L'aneuvien, le psolat et l'uropi   L'aneuvien, le psolat et l'uropi - Page 26 EmptyMer 13 Oct 2021 - 20:01

Pour "berceuse" l'espéranto lulkanto crorrespond exactement à l'Uropi lalisant, mais je vois que tu n'as pas ajouté l'Uropi.
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MessageSujet: Re: L'aneuvien, le psolat et l'uropi   L'aneuvien, le psolat et l'uropi - Page 26 EmptyMer 13 Oct 2021 - 20:45

En fait, lalisant y était bien, mais comme j'ai oublié d'incrémenter  l'pavé et que l'uropi passait en dernier (pas d'berceuse en volapük ni en wágelioth : les bambins s'endorment sans effort), il n'est évidemment pas apparu. Erreur réparée.

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MessageSujet: Re: L'aneuvien, le psolat et l'uropi   L'aneuvien, le psolat et l'uropi - Page 26 EmptyJeu 14 Oct 2021 - 12:19

Citation :
« La secrétaire » demanda le patron.
La secrétaire demanda le patron.
«De sekretora» pragì de bos.
De sekretora pragì de bos.
Chez moi, ça donne :

«Àt skribkad» àt erkàpdak requèdă.
Àt skribkad requèdă àt erkàpdax.



Àt skribkaż requèdă àt erkàpdak tient d'une syntaxe OVS qui n'est pas de mise en aneuvien.

Quant à Àt skribkad, requèdă àt erkàpdak, c'est une erreur de ponctuation, malgré la virgule.




Doj-pater a écrit:
«De sekretora ?» pragì de bos[i]
Là, on a ce qui s'appelle en aneuvien, un vocatif (mais là, on n'invoque pas comme dans [i]«De sekretora !» pragì de bos[i], on évoque) glissant, et le cas de déclinaison est susceptible de changer, comme avec àmet (quant à) :
[i]
«Àt skribkad?» àt erkàpdak diktă, «ka • kœṅzhev partùren»
: «La secrétaire ? » dit le patron, «elle est en congé maternité».
«Àt skribkaden?» àt erkàpdak diktă, «ed poct • kœchun rikyp yn dekàmbers» : «La secrétaire ? » dit le patron, «son poste est vacant jusqu'à décembre».
«Àt skribkaden?» àt erkàpdak diktă, «eg làjden ed wark kan» : «La secrétaire ? » dit le patron, «j'aime son travail».
«Àt skribkaż?» àt erkàpdak diktă, «Ùt lùradu requèda ni kas quav ere eg sàrdvaw» : «La secrétaire ? » dit le patron, «un policier lui a demandé où j'étais hier».

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MessageSujet: Re: L'aneuvien, le psolat et l'uropi   L'aneuvien, le psolat et l'uropi - Page 26 EmptyVen 15 Oct 2021 - 18:48

Doj-pater a écrit:
En Francopi, ça donne
I vul aceto u novi vetùr po mi fija = 100% français
(* en fait, c'est plutôt une resyntactification)
J'la connaissais pas, celle-là.

Doj-pater a écrit:
En vrai Uropi, ça donne: (Ce qui nous permet de mesurer le degré d'internationalité de chacun des mots Uropi (j'ai laissé de côté les mots grammaticaux pour ne pas trop allonger la sauce): L = langues

I………vol………kopo………u………novi………vag………po………mi………dota
        25L       17L*                 40L        21L                             20L **
Origine:
i-e….*welh₁………………………… *néwos*wóghos…………………*dʰuǵ(hₐ)tḗr
Latin……………caupo (aubergiste)
* auxquelles on pourrait rajouter les langues romanes dont les termes s'en rapprochent: comprar, comprare, cumpăra
** sans parler des mots estonien et finnois qui sont très proches: tütar, tytär
En aneuvien, ça donne :

Eg vel kove ùt nev xeliys pœr ed neràpkaż.

Pour le début, ça marche assez bien :

eg est tiré de EGO, assez limpide, quand même
vel est pas trop éloigné de VOLO, mais est plus proche encore de l'infinitif VELLE (rien à voir, donc avec "vêler").

où ça ce complique un peu, c'est avec kove : "couvrir" ou "acheter" (de kaufen) ? en fait, on est pas trop (euh !) loin de l'uropi kopo : c'est bien "acheter" :

ùt, bon, on peut penser à un mot outil, en fait, c'est "un" ou "une"* ;

nev : on peut penser à new ou à neu.

avec xeliys, on est en plein dans l'à-priori immotivé, en plein aussi, dans le caractère "persolangue" de l'aneuvien. Si on n'a pas la traduction, ne serait-ce que dans une autre langue à côté, c'est comme si un latiniste convaincu découvrait le turc, le basque ou le same.

pœr : si on arrive à savoir comment se prononce le Œ ([u:]), on peut s'en sortir ;

ed : un mot-outil mystérieux pour qui ne connait pas l'aneuvien. En fait, il se rapporte à eg : c'est "mon" ou "ma" ;

et enfin, neràpkaż. Là, c'est du quasi-à-priori, et même de l'à-priori total pour qui ne sait pas comment a été fabriqué neràp-.

Ce qui est à peu près compréhensible, c'est "je veux acheter un nouveau" ou "une nouvelle"... Pour la suite, "feuilleter" Idéolexique (ben oui, parce que le Slovkneg marche dans l'autre sens).

Ce qui sauve (à condition d'avoir la phrase (au moins) en uropi sous la main) : c'est exactement la même syntaxe.


*Proche, à l'antériorité du U près, de l'article uropi un. Détail marrant : y faut, au mot qui suit, deux phonèmes-consonnes ou un phonème affriqué pour transformer un ùt en ù. En uropi, une seule consonne suffit :
ù stad = u pol = une ville
ùt pol = u pok = une poche
ùt avnù = un avenia = une avenue.






Maintenant, prenons cette phrase : C'est mon frère qu'on assassine.

Si l'aneuvien était, syntaxiquement une relex du français, ça donnerait :

Æt • med fràndak quas la mataukun.

Bon, rien d'emballant, n'est-ce pas !

La syntaxe aneuvienne est différente parce que "c'est ... qui ; c'est ... que" et "c'est... dont" ne se traduit pas en aneuvien. Ici, la syntaxe traditionnelle SVO ne s'applique pas parce que l'emphase est mise sur le patient : "c'est mon frère" ; et la phrase donne, en "véritable" aneuvien :

Ed fràndax en la mataukun.

Nettement plus court, n'est-ce pas ?

On retrouve le ed de l'exemple d'avant, sauf que là, il signifie "mon" et non plus "ma", le mot qui suit est fràndax , il est à l'accusatif, comme neràpkaż ; ici, c'est un COD et non un COI (le datif n'existe pas comme cas en aneuvien, pas même pour les pronoms personnels). Il est devant, je viens d'expliquer pourquoi. Il y a un petit mot en plus, c'est en. Celui-ci est utile parce que le pronom personnel principal de la phrase n'est plus à la première personne, contrairement à el vel kove... mais à la troisième (la = on). Comme on doit savoir à qui se rapporte ed, on met un PP au génitif (frère de moi). Mat, tiré du castillan (pris lui-même à l'arabe) sinifie "tuer", auk signifie plan, projet ; un assassinat, c'est un meurtre avec préméditation, d'où matauk pour assassiner ; mataukun est au participe. Comme il est précédé d'un PP sujet (la), c'est un présent progressif. Pas besoin de • pour le verbe être, le participe suffit, puisqu'il y a un sujet devant.

Dernier truc, on n'utilise, en principe*, pas un possessif (med, ted, ... lĕd) devant des personnes (eg vedja ekkaż Martin kœm ed baabdus = J'ai vu Mme Martin avec son bébé).

En uropi, ça donne quoi ?


*Quelques petites exceptions compréhensibles, toutefois...




J'ai pas trouvé "congestion" en uropi, chez moi, y a

ANV : kolbach
PLT : kucestıó.




Y a un truc sur lequel j'aimerais revenir, c'est sur "un" : ce sont les mêmes termes, avec la même prononciation, en uropi et en psolat, que ce soit pour l'article indéfini ou pour le  numéral. Là où je sèche encore, c'est pour la traduction de "on" : j'essaie d'avoir la même logique que pour l'aneuvien (la), mais comme le psolat est à-postériori, c'est moins évident. Là où je sèche pas mal aussi, côté psolat, c'est pour la voix réciproque (traduite unaltem en uropi). Bref : le psolat n'a ni l'avancée de l'uropi ni celle de l'aneuvien. Ce qui correspond à unaltem (URO) en aneuvien, c'est aṁb, la seule particule pronominale variable en nombre.
Ar aṁb klime = ils s'aiment (tous deux)
ar klime aṁb = ils s'aiment (deux par deux)
ar klime aṁbe = ils s'aiment (tous ensemble, les uns les autres).

Puisque j'en suis venu à parler de l'un, j'peux parler de l'autre. Les trois langues partent du latin, mais pas de la même manière.
Le latin a ALIVS -A -VM pour "un autre" et ALTER -RA -RVM pour "l'autre", mais aussi l'un, selon qu'il y ait deux article ou davantage.
L'aneuvien n'a que alj pour "un autre" ; pour "l'autre", eh ben, il y a àt alj, bref : on omet l'article indéfini pour "un autre", alj suffit, mais on le met pour "l'autre", comme dans the other, el otro etc.
L'uropi n'a que alten, par contre, pour "un autre", je ne sais pas si on dit un alten (attention à la paronymie avec l'adverbe unaltem).
Le psolat, comme le latin, a les deux, le premier transformé en alıe, mais ils ne sont pas utilisés de la même manière qu'en latin. Le premier évoque une addition, une énumération, même s'il n'y en a que deux ; alter évoque, lui, un remplacement. Y aura une différence entre
amo alıam femam
amo altram femam.

Le deuxième aveu sera encore plus dur à supporter par la conjointe que le premier.

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MessageSujet: Re: L'aneuvien, le psolat et l'uropi   L'aneuvien, le psolat et l'uropi - Page 26 EmptyLun 18 Oct 2021 - 23:31

Va falloir que j'me penche sur un nom commun au psolat et à l'uropi : kamp.

En uropi, c'est toute sorte de camp.

En psolat, c'est, au sens propre, la moitié du terrain attribuée à une équipe ; au sens figuré, un courant politique. Le sens 1 : une installation (cf. le lien), c'est kampum (on fera donc gaffe au génitif et au circonstanciel*).

Il y a aussi le nom aneuvien kaṁp qui désigne la moitié du terrain de jeu.

Pour le reste, eh ben... suivre le lien.



*J'prévois, pour le psolat, un changement pour le sens 3 : soit une variante (kampó ou kampá) soit un autre radical, quelque chose du style ismá. J'me tâte.




Deux trios de mots qui sont vraiment très proches entre nos langues :

D'une part, kamp en uropi et en psolat, et kaṁp en aneuvien. Y a une divergence, en plus du point sur le M en aneuvien et des déclinaisons, c'est que kamp, en psolat* et kaṁp en aneuvien ne concernent que la moitié d'un terrain de jeu° ; en uropi, c'est toute sorte de camp : j'ai vérifié dans le Vordar.


Là où les trois langues se rapprochent, c'est en ce qui concerne kampad et kaṁpad : c'est indiscutablement de camping qu'il s'agit : du séjour lui-même. Pour ce qui est du terrain, qu'il soit rudimentaire ou supérieurement équipé, là, les trois langues repartent chacune de leur côté, sans trop s'éloigner toitefois, puisque, à côté de kampia pour l'uropi, le psolat a kampá (création récente) et l'aneuvien a kaṁpéa° à côté du nom "international" kaṁping (on fera gaffe à l'accent tonique, mais j'prends personne en traître : là où il n'est pas mentionné, et comme y a pas de voyelle longue, c'est le A pour ce dernier : la première syllabe, comme d'hab).



*Pour le troisième sens (figuré), je cherche quelque chose de mieux pour le psolat ; cf la première partie de l'inter.
°Pour le premier sens de "camp", l'aneuvien ne manque pas de possibilités, la base étant aréa (aire, surface, zone etc.) et on trouve zientéa (scientifique), miléa (militaire), zholéa (prisonniers)# et donc... kaṁpéa pour le camping. En somme, pas trop éloigné de l'uropi -ia.
#Et même dentéa.

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MessageSujet: Re: L'aneuvien, le psolat et l'uropi   L'aneuvien, le psolat et l'uropi - Page 26 EmptyMer 20 Oct 2021 - 15:10

Oui, tu as raison, c'est toute sorte de camp: en tous cas tous ceux qui sont mentionnés ici
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MessageSujet: Re: L'aneuvien, le psolat et l'uropi   L'aneuvien, le psolat et l'uropi - Page 26 EmptyMer 20 Oct 2021 - 15:34

Pââârfait ! je n'ajoute donc pas de chiffre entre parenthèse à la traduction uropie du mot.

J'ai pas encore trouvé pour le psolat (3).

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