Uropi 4

Anoev a écrit:

Cependant, en dehors du forom, j'y suis allé de mes p'tites étiquettes sur le mobilier urbain toulousain.

Est-ce légal?

Silvano a écrit:

Est-ce légal?

J'ai pas amené l'Dalloz avec moi. Mais c'est pas moins légal qu'un tag, comme là :

Légal ou pas, je crois que tu as un peu perdu ton temps. À moins de bien expliquer ce que tu promeus par des affichettes, seul l'espéranto a, parmi les langues construites, assez de notoriété pour qu'une part significative du public (et même pas tout le monde!) sache de quoi elles parlent. Et si quelqu'un écrivait Ĉu vi paroles Esperante?, le E final suffirait à dérouter la plupart des gens.

od² a écrit:

Et vos productions propres, vous avez squatté la clientèle Uropi ? (tract, autocollant, prosélytisme,...)

J'ai quelques fois fait des digressions sur la pratique de l'idéolinguistique, mais seulement pour les visiteurs qui se montraient intéressés.

...

Silvano a écrit:

Légal ou pas, je crois que tu as un peu perdu ton temps.

Je n'estime pas avoir perdu mon temps, ce qui est, pour moi, le principal. Même s'il n'y a qu'un (et encore) locuteur de l'aneuvien, s'il n'y a ne serait-ce qu'un ou deux curieux qui viennent dans un des trois sites que j'ai mentionnés (pas dans la même affiche : alternativement) et s'y intéresse, même pour d'autres langues que l'aneuvien, ces affichettes auront tenu leur rôle.

Quand je lis ça, je sais que je n'ai pas perdu mon temps à peaufiner l'aneuvien !

bedal a écrit:

Silvano a écrit:

Il me semble qu'on m'avait déjà reproché, dans ce fil ou dans l'un de ses ancêtres, de ne pas me limiter à la langue mais de parler aussi de diffusion...

j'ai lu récemment les anciens fils uropi :

qqch que tu as dit et qui t'a été reproché m'a fait réagir :

je suis d'accord avec toi sur (je reformule tes propos, j'ai la flemme d'aller chercher la page où tu l'as dit   )


: "il n'ya pas que la linguistique : les idéomondes et la diégèse sont inhérents aux persolangues et on les titillera sur ça, alors pour les LAI, c'est pareil : la diffusion et les organismes de contrôle (ULK?) sont le coeur des LAI et on se doit de les comparer vis à vis de ce critère"

(pffiou de tête !!! )

donc je disais que je suis d'accord, et si cela reste en termes courtois, on peut très bien en discuter ici... car oui les diégèses ne sont pas linguistique et pourtant elles sont inséparables des langues artistiques...

Je suis d'accord, et je trouve que le fait qu'on puisse parler ici abondamment de la présence de l'uropi au Forom des langues de Toulouse justifie qu'on puisse parler aussi de la structure ou des actions de l'ULK, de la multiplication des sites web sur l'uropi et tutti quanti...

Questions à Anoev et Mardikhouran, observateurs neutres et in situ de l'uropi au réel:

- le public qui s'est arrêté au stand de l'uropi a-t-il été nombreux (plus de 30" de station et de 3 mots d'échange)?
- avez-vous senti un intérêt réellement fort pour le principe d'une langue construite, en général?
- des gens connaissaient-ils l'existence de l'uropi avant?
- quelles ont été les questions les plus pertinentes et, surtout, celles les plus susceptibles de dénoter une "adhésion" éventuelle?

Tout d'abord je voudrais remercier Mardikhouran et Anoev de nous avoir rendu visite au Forom des langues du monde de Toulouse et d'avoir participé activement à l'animation de notre stand en accueillant les visiteurs et en leur expliquant l'Uropi: ils ont été très efficaces !

Je ne sais pas si j'ai le droit de cité sur ce fil, qui, aux dernières nouvelles s'appelait encore "Uropi 4", mais semble surtout s'intéresser aux diverses possibilités de pirater le stand Uropi au Forom de Toulouse

Je ne sais pas non plus si j'ai le droit de répondre à Troubadour, car, bien qu'in situ, je ne suis évidemment pas neutre
Je voudrais quand même répondre à la 1e question: impossible de compter les visiteurs qui peuvent arriver par vagues, s'agglutiner à une discussion déjà en cours (bien que l'Uropi ne soit pas une langue agglutinante ) et chacun des animateurs (nous étions 6) a eu les siens et ignore tout de ceux des autres. Enfin quand on est pris dans une discussion intéressante, on ne pense même pas à chronométrer.

En tous cas, plus de 3 secondes et plus de 3 mots échangés, c'est certain… pour tous, à l'exception de ceux qui regardent les publications et à qui on demande "je peux vous aider?" -"Non merci, je regarde." Mais c'était, en tous cas en ce qui me concerne, une infime minorité.
Il y en a même qui sont revenus 2 fois (3 en ce qui me concerne).

Les photos d'Anoev
On été prises le matin sur un Forom désert (ouverture à 10 h), juste à la fin du montage du stand pour lequel Anoev nous a donné un coup de main (merci Anoev! ), mais vous remarquerez sur la 2e photo que nous avions déjà notre premier visiteur (le monsieur en chemise bleu pâle)

Mardikhouran a écrit:

Je suis resté plus longtemps que toi (j'ai aidé à démonter le stand) et le trafic n'a pas faibli. Un trait marquant parmi les questions qui nous ont été posées (vous nous auriez vu, Anoev et moi, chacun à un coin du stand à tout expliquer), c'est que les Français demandaient à chaque fois "ah, c'est comme l'espéranto ?", ce qui n'était presque pas le cas des étrangers (Chacun de notre côté, on s'est même pris à raconter une fois l'histoire des LAI depuis Schleyer Razz ).
Oui, 10% des questions qui m'ont été posées directement concernaient la diffusion.
En tous cas, ce fut un plaisir de parler uropi !

Merci encore, Mardikhouran de nous avoir aidé à démonter le stand. "Le trafic n'a pas faibli", c'est vrai. D'ailleurs, en ce qui me concerne, la discussion la plus intéressante, je l'ai eue un quart d'heure avant la fermeture avec une jeune russe étudiante en fr. et son copain étudiant en russe.
Plus que la quantité, je crois que c'est la qualité des échanges qui compte, et là, nous avons été servis. Entièrement d'accord avec Mardik, les étrangers, nombreux, ont été parmi les plus intéressants et intéressés.

Doj-pater a écrit:

D'ailleurs, en ce qui me concerne, la discussion la plus intéressante, je l'ai eue un quart d'heure avant la fermeture avec une jeune russe étudiante en fr. et son copain étudiant en russe.

Une discussion sérieuse pour une présence de quelques jours, croyez-en mon expérience, c'est très bien. Et ce n'est pas de l'ironie. Les gens se fichent habituellement pas mal des langues construites.

Daske mole !
Des discussions sérieuses, nous en avons eu plusieurs, ce dimanche du Forom - souvent avec des gens qui font des études de langue (étrangers qui étudient le français, ou français qui étudient les langues) ou enseignent (ou ont enseigné des langues).

En ce qui me concerne, ce qui les accroche au départ, c'est l'origine commune des L. indo-européennes; les rapports de l'Uropi avec leur propre langue: voir Komùn punte ki alten lingas

...

@Od2

Ma remarque ne te visait pas particulièrement; elle a plutôt été déclenchée par le message de Troubadour qui ne s'adresse qu'à Anoev et Mardikhouran, comme si nous n'étions pas présents, n'avions pas créé le stand Uropi et ne l'avions pas animé d'année en année.

Je dois dire encore - excusez-moi de me répéter - que Mardikhouran et Anoev, dans leur rôle "d'animateurs" du stand Uropi ont été parfaits : pas un seul dérapage, pas une seule digression: (un bref historique des langues construites du Volapük à nos jours - en passant par l'indo-européen - est de toute façon indispensable pour resituer l'Uropi dans son contexte).

Le tout dans une atmosphère de franche camaraderie… (très loin du climat délétère qui a parfois régné sur l'Atelier lors des séances d'Uropi-bashing).
Un des enseignements de ces années à Toulouse, c'est que le fait de rencontrer des gens, leur parler face à face, capter un regard, un sourire, des gestes font que ces discussions se déroulent dans la chaleur (aux 2 sens du terme ) et la cordialité, quels que soient les points de vue des uns et des autres.

Jok eke fotòs ov de Tuluzi Forum
Encore quelques photos du Forom de Toulouse



Le stand Uropi et le  premier visiteur du matin



Le "mur extérieur" (celui qui donne sur la rue).



Dans la chaleur d'un milieu d'après-midi

y a rien à dire !  c'est vraiment une journée majeure pour l'uropi !

espéons qu'il y ait eu des gens qui soient vraiment intéressés par l'apprentissage cette langue !

mais même dans le cas contraire, c'est une journée où on discute dans la bonne humeur et la chaleur... à  réitérer chaque année donc !

ah la la , j'aimerais avoir un stand, mais ça doit être hors de prix 

au fait mardikhouran est-il l'homme en t shirt bleu clair particulièrement enthousiaste sur la 3e photo? (ou sinon je me trompe dsl)

Le stand, quoique situé dans un coin, était en fait excellement situé. Que l'on vienne de la rue de Rémusat ou celle de Lafayette (en un seul mot là-bas), le premier stand du forom qu'on découvre, c'est ceui de l'uropi, avec son mur de présentation très indo-européen. On pouvait pas mieux rêver. Je pense que ç'a participé au succès.

Citation :

bedal a écrit:
au fait mardikhouran est-il l'homme en t shirt bleu clair particulièrement enthousiaste sur la 3e photo? (ou sinon je me trompe dsl)

I ve neeeevos dezo !

En fait, on peut bien l'avouer, Mardikhouran est… caché sous la table chaque fois qu'on a pris une photo (nous respectons l'anonymat ; d'ailleurs vous ne verrez nulle part Doj-Pater avec sa vénérable barbe )

Anoev a écrit:

Le stand, quoique situé dans un coin, était en fait excellement situé. Que l'on vienne de la rue de Rémusat ou celle de Lafayette (en un seul mot là-bas), le premier stand du forom qu'on découvre, c'est ceui de l'uropi, avec son mur de présentation très indo-européen. On pouvait pas mieux rêver. Je pense que ç'a participé au succès.

Tu as tout à fait raison: l'endroit était stratégique: côté rue, les panneaux "généraux" intriguent et attirent les passants (en particulier l'arbre des langues indo-européennes), qui viennent ensuite visiter le stand.
Mais d'un autre côté, quel que soit l'emplacement de notre stand au cours des années, l'intérêt n'a jamais faibli.
C'est, comme le dit Bedal:

Citation :

une journée où on discute dans la bonne humeur et la chaleur...

à la fois humaine et solaire…

Doj-pater a écrit:

C'est, comme le dit Bedal:

Citation :

une journée où on discute dans la bonne humeur et la chaleur...

à la fois humaine et solaire…

Ça résume bien cette journée, étonnamment différente, chaque année, même si le thème ne change pas. En tout cas l'approche des uns et des autres semble évoluer, vers plus de "profondeur" (je ne trouve pas d'autres mots pour le moment, contentons-nous de celui-ci provisoirement).

Si parler Uropi peut créer un lien pratique entre les peuples, parler de l'Uropi crée un lien effectif entre les personnes, cette journée "humaine et solaire" l'a démontré

oh salut elbab, ta dernière intervention remonte un peu !

je dois dire que depuis, j'ai lu deux fois les 4 fils uropi    

et j'ai pu me construire un pt de vue objectif... 

bref, le calme est revenu, on peut peut-être recommencer à parler de langue dans la bonne humeur.

Georges Brassens a écrit:

Je vivais à l'écart de la place publique,
Serein, contemplatif, ténébreux, bucolique...
Refusant d'acquitter la rançon de la gloir',
Sur mon brin de laurier je dormais comme un loir.
Les gens de bon conseil ont su me fair' comprendre
Qu'à l'homme de la ru' j'avais des compt's à rendre
Et que, sous peine de choir dans un oubli complet,
J' devais mettre au grand jour tous mes petits secrets.

.../...

Après c'tour d'horizon des mille et un' recettes
Qui vous val'nt à coup sûr les honneurs des gazettes,
J'aime mieux m'en tenir à ma premièr' façon
Et me gratter le ventre en chantant des chansons.
Si le public en veut, je les sors dare-dare,
S'il n'en veut pas je les remets dans ma guitare.
Refusant d'acquitter la rançon de la gloir',
Sur mon brin de laurier je m'endors comme un loir.

Alors embouchons la trompette caustique des mal embouqués...  

Au-delà du plaisir convivial de se retrouver et de goûter au soleil de la Ville Rose, qu'apporte de tangible au mouvement uropi cette présence renouvelée année après année? Pas le simple amortissement du matériel d'expo déjà investi, des tee-shirts et autres documents photocopiés, j'imagine?

Cette manifestation génère-t-elle de nouveaux adeptes, des comptes-rendus de presse, des interviews médias, quelques sous dans une cassette? Les nuits d'hôtel, les repas, les frais de déplacement sont-ils remboursés aux vaillants soldats jamais avares de conviction?

Et sinon, honnêtement, entre vous, conversez-vous en uropi (ce qui est bien le but, ce me semble)?

y a til un site internet, un blog ou ne page FB de l'évènement...FOROM des langues?

ainsi on pourrait y raconter nos impressions du stand uropi et y faire une ptite propagande 

pour les comptes-rendus de presse, si y a qqun de l'Atelier qui bosse dans ne serait-ce qu'une chronique inutile d'un journal inconnu, pourrait faire une ptite description des LAI non?

mais sinon il est vrai qu' avoir ne serait-ce que 10 % des personnes qui sont venues au stand retenir qqe chose de leur journée, et 10 % parmi eux qui consulteraient les sites de l'uropi...et comencer à l'apprendre...

mais je rêve...le nombre de locuteurs de l'uropi n'augmentera pas aussi facilement,...ptet qu'à l'atelier si on s'y met tous   

sinon j'ai une question : comment Olivier Simon arrive t il à "diffuser" le sambahsa ?  car j'imagine qu'il a plusieurs dizaines de locuteurs non?

j'arrive pas à comprendre pq l'uropi ne "décolle" pas...


ah tiens j'ai une autre question : avoir un stand à ce FOROM est-il payant? comment présenter une langue? peut on y présenter une persolangue?

bedal a écrit:

Ah tiens j'ai une autre question : avoir un stand à ce FOROM est-il payant? comment présenter une langue? peut on y présenter une persolangue?

Je suppose que oui, même si ça n'atteint pas les "sommets" financier d'"Expolangues" (que je qualifierais plus volontiers de "foire" que d'"exposition", avec tout ce que le mot "foire" peut contenir de mercantile ). Main'nant, dans quelles modalités, ça... Faudrait d'mander à Dopa.


Présenter une persolangue ? J'avoue que le pari est un peu hardi ! Pour une langue auxiliaire, l'argument est simple : c'est la communication entre plusieurs personnes d'horizons différents ; pour une langue artistique, on peut toujours approcher les fans de telle épopée romanesque (le Hobbit), cinématographique (le Klingon de Star trek, par exemple), de BD (le syldave) ou lyrique (le kobaïen), mais une persolangue... Je me demande quel alibi je devrais présenter pour faire approcher des visiteurs. À moins d'être EXTRÊMEMENT CHARISMATIQUE, j'vois vraiment pas. Dans un forum télématique, c'est déjà beaucoup plus simple.

Troubadour a écrit:

Et sinon, honnêtement, entre vous, conversez-vous en uropi (ce qui est bien le but, ce me semble)?

Dans mes MP avec Doj-pater, la moitié du texte est en uropi (messages reçus et envoyés). Au Forom, je reconnais n'avoir conversé qu'avec une personne, au début, pour les présentations (moi-même et stand). L'ennui, c'est qu'on était entre francophones... ça n'incite guère à parler !

bedal a écrit:

ah tiens j'ai une autre question : avoir un stand à ce FOROM est-il payant? comment présenter une langue? peut on y présenter une persolangue?

Il me semble que ce sont des associations qui avaient des stands. Alors, du moment que celles-ci s'occupent de langues... tu peux tenter de déposer des statuts (dans la région de Toulouse, bien sûr) !

Mardikhouran a écrit:

L'ennui, c'est qu'on était entre francophones... ça n'incite guère à parler !

Les espérantistes ont un terme pour ça.    Ils ont établi ce qu'on pourrait qualifier de règle : dans un contexte espérantiste, on parle espéranto. Sinon, comment se préparer au jour où on rencontrera des allophones ?