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| Kotava | |
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Auteur | Message |
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Anoev Modérateur
Messages : 37636 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Re: Kotava Mer 6 Aoû 2014 - 10:29 | |
| - Troubadour a écrit:
- Quelque part, j'ai lu un rapprochement osé entre Rome la ville éternelle et rom... Fantasmes?
Si c'est le cas, le fantasme est très germanique, puisque la Ville Éternelle se dit Rom en allemand. | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Kotava Mer 26 Nov 2014 - 17:50 | |
| - Troubadour a écrit:
- Donnez-nous un lien, que je puisse consulter cette version en russe (voire la télécharger). J'ai beau chercher sur tous vos sites, je ne trouve rien. Merci d'avance.
À ce propos, sais-tu quand les 12 dernières leçons de la méthode d'apprentissage du kotava seront disponibles? Et le seront-elles un jour dans d'autres langues que le français? |
| | | Troubadour mécréant
Messages : 2107 Date d'inscription : 20/01/2013 Localisation : Aquitaine, France
| Sujet: Re: Kotava Sam 29 Nov 2014 - 21:18 | |
| - Silvano a écrit:
- À ce propos, sais-tu quand les 12 dernières leçons de la méthode d'apprentissage du kotava seront disponibles? Et le seront-elles un jour dans d'autres langues que le français?
Je n'en ai aucune idée. Sinon, il en existe aussi sur le site Wikiversité de Wikipédia: http://fr.wikiversity.org/wiki/D%C3%A9partement:Kotava Pour d'autres langues que le français, il va falloir que je cherche. | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Kotava Lun 8 Déc 2014 - 21:16 | |
| - Troubadour a écrit:
- 3) Des locuteurs, je dirais quelques dizaines (en cumul sur le temps sûrement plus). Chiffre estimable au vu des oeuvres produites, des traductions accessibles et des personnes rencontrées (5 pour ma part, un écrivain, ma correctrice favorite sénégalaise, un breton grand voyageur, un congolais de passage en France et une envoûtante ...).
Et vous vous parliez en kotava? |
| | | Troubadour mécréant
Messages : 2107 Date d'inscription : 20/01/2013 Localisation : Aquitaine, France
| Sujet: Re: Kotava Mar 9 Déc 2014 - 14:28 | |
| Très partiellement, surtout moi. En revanche, j'écris désormais assez systématiquement en kotava quand j'échange avec ma correctrice préférée, notamment à propos de la collection littéraire "Kotava dem Suterot" que je pilote avec son aide précieuse. | |
| | | Djino Admin
Messages : 5283 Date d'inscription : 06/06/2012 Localisation : Bruxelles
| Sujet: Re: Kotava Lun 22 Déc 2014 - 13:42 | |
| - Troubadour a écrit:
C'est aussi le principe général utilisé par le kotava. Ainsi, on a: ayik = homme, être humain (indistinctement de sexe) --> ayikya = femme, être humain femelle --> ayikye = homme, être humain mâle
jaftol = bovin, vache, taureau, boeuf (indistinctement de sexe) --> jaftolya = vache, bovin femelle --> jaftolye = taureau, bovin mâle
Ce système marche parfaitement, est très pratique à l'usage et à la mémoire... et est neutre. Une question me taraude... La composition en kotava se forme en plaçant le déterminant avant le déterminé. Ex : intakudja (inta = bois, kudja = statue), soit l'équivalent de kudja kum inta (statue en bois). Sachant ceci, j'aimerais savoir pourquoi certains affixes sont des préfixes et d'autres des suffixes ? Quelle est la logique ? Tous les suffixes substantivants sont effectivement des déterminés (-ak, -akola, -ava, -eba, -eem, -eva, -ik, -oc, -onya, -xa...), SAUF ceux qui marquent le masculin et le féminin (-ya et -ye). Pourquoi ? De même, les préfixes "totaux" (négatif, contraire, renforcement, répétition) méritent bien leur place en tant que déterminants, mais ce n'est plus le cas des préfixes verbaux (ko-, div-, run-, art-, tu-, gri-, gu-). Pourrait-on éclairer ma lanterne ? ^^ | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Kotava Lun 22 Déc 2014 - 16:45 | |
| Si je comprends bien, en kotava, maman se dit gadya, et papa, gadye. A-t-on pensé au pauvre bébé qui devra appeler ses parent aya et aye ? |
| | | Mardikhouran
Messages : 4314 Date d'inscription : 26/02/2013 Localisation : Elsàss
| Sujet: Re: Kotava Lun 22 Déc 2014 - 17:16 | |
| - Silvano a écrit:
- Si je comprends bien, en kotava, maman se dit gadya, et papa, gadye. A-t-on pensé au pauvre bébé qui devra appeler ses parent aya et aye ?
Il est moins malheureux que le petit Klingon qui a une SoS [ʂoʂ] et un vav [vɑv]... | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Kotava Lun 22 Déc 2014 - 17:17 | |
| - Mardikhouran a écrit:
- Silvano a écrit:
- Si je comprends bien, en kotava, maman se dit gadya, et papa, gadye. A-t-on pensé au pauvre bébé qui devra appeler ses parent aya et aye ?
Il est moins malheureux que le petit Klingon qui a une SoS [ʂoʂ] et un vav [vɑv]... Il faut bien habituer les Klingons à surmonter des épreuves et ce, dès le plus jeune âge. |
| | | Troubadour mécréant
Messages : 2107 Date d'inscription : 20/01/2013 Localisation : Aquitaine, France
| Sujet: Re: Kotava Lun 22 Déc 2014 - 17:30 | |
| - Djino a écrit:
- Sachant ceci, j'aimerais savoir pourquoi certains affixes sont des préfixes et d'autres des suffixes ? Quelle est la logique ?
Tous les suffixes substantivants sont effectivement des déterminés (-ak, -akola, -ava, -eba, -eem, -eva, -ik, -oc, -onya, -xa...), SAUF ceux qui marquent le masculin et le féminin (-ya et -ye). Pourquoi ? Quel pourrait-être le sens premier de ya et de ye dans ce cas? Être vivant de nature de femelle/être vivant de nature mâle? C'est peut-être plus compliqué que ça n'en a l'air pour le fixer? Non, précisément je suis bien incapable de dire pourquoi ces suffixes-là n'existent pas en même temps en tant que lexèmes autonomes. Quoique, en poussant le bouchon, on trouve bien dans le dictionnaire le mot ye, qui signifie " caillou". Le mâle serait-il le caillou dans la chaussure (ou autre chose) de la femme? Cela serait trop drôle. Et en extravaguant un peu plus, si tu considères la quasi homophonie de -ye (suffixe masculin) avec ie (qui signifie " cri") et de -ya (suffixe féminin) avec iá (qui signifie " fabriquer"), il y aurait peut-être là aussi une genèse subtile... Va savoir? Au-delà, je me suis plusieurs fois fait la réflexion que ces suffixes devaient avoir quelque chose à voir avec le yin et le yang. - Citation :
- De même, les préfixes "totaux" (négatif, contraire, renforcement, répétition) méritent bien leur place en tant que déterminants, mais ce n'est plus le cas des préfixes verbaux (ko-, div-, run-, art-, tu-, gri-, gu-).
Là, cela me parait plus limpide. Les quatre premiers sont d'abord des prépositions locatives, et verbalisent des noms. En revanche les trois derniers sont de purs préfixes (sans existence propre, bien qu'on peut discuter à propos de gu), qui s'appliquent à des radicaux adjectifs pour en faire des verbes. D'ailleurs, il semble bien y avoir une spécificité des affixes appliqués aux adjectifs. En effet, de la même manière, les suffixes qui les concernent ( -aca, -e, -ik, -uca nominalisateurs, et -on adverbialisateur) n'existent également pas en tant que lexèmes autonomes. - Silvano a écrit:
- Si je comprends bien, en kotava, maman se dit gadya, et papa, gadye.
Absolument! Et on a aussi, affectueusement: yaya (jeune fille), abegya (chérie), velya (fillette), listya (ma beauté, ô beauté), guazya (ma vieille, babouchka), veygadya (mamie), etc. | |
| | | Mardikhouran
Messages : 4314 Date d'inscription : 26/02/2013 Localisation : Elsàss
| Sujet: Re: Kotava Lun 22 Déc 2014 - 18:18 | |
| - Troubadour a écrit:
- Djino a écrit:
- Sachant ceci, j'aimerais savoir pourquoi certains affixes sont des préfixes et d'autres des suffixes ? Quelle est la logique ?
Tous les suffixes substantivants sont effectivement des déterminés (-ak, -akola, -ava, -eba, -eem, -eva, -ik, -oc, -onya, -xa...), SAUF ceux qui marquent le masculin et le féminin (-ya et -ye). Pourquoi ? Quel pourrait-être le sens premier de ya et de ye dans ce cas? Être vivant de nature de femelle/être vivant de nature mâle? C'est peut-être plus compliqué que ça n'en a l'air pour le fixer? Non, précisément je suis bien incapable de dire pourquoi ces suffixes-là n'existent pas en même temps en tant que lexèmes autonomes. L'équivalence suffixe/radical permise en espéranto (et du coup, en arwelo ?) est à mon sens une erreur du bon docteur. Cela a pour effet qu'il n'existe aucun morphème lié, à part les terminaisons verbales et les voyelles caractéristiques : ce sont tous des lexèmes ( -et- "diminutif" -> eta "petit", etc.). Pour une langue a priori ratione (comme dirait od²), voilà qui est intéressant, mais pour une langue parlée par des humains, eh bien... | |
| | | Djino Admin
Messages : 5283 Date d'inscription : 06/06/2012 Localisation : Bruxelles
| Sujet: Re: Kotava Lun 22 Déc 2014 - 23:10 | |
| - Mardikhouran a écrit:
L'équivalence suffixe/radical permise en espéranto (et du coup, en arwelo ?) est à mon sens une erreur du bon docteur. Cela a pour effet qu'il n'existe aucun morphème lié, à part les terminaisons verbales et les voyelles caractéristiques : ce sont tous des lexèmes (-et- "diminutif" -> eta "petit", etc.). Pour une langue a priori ratione (comme dirait od²), voilà qui est intéressant, mais pour une langue parlée par des humains, eh bien... Je ne vois pas le problème (?), bien au contraire... @Troubadour, merci pour ta réponse. En revanche excuse-moi parce que je me suis mal exprimé. Je reformule ma question : - Pourquoi les suffixes -ya et -ye sont-ils des suffixes ? Il aurait été plus logique que les affixes qui marquent le féminin et le masculin soient des préfixes, puisqu'ils sont des déterminants et non des déterminés. - De même, pourquoi les préfixes verbaux (ko-, div-, run-, art-, tu-, gri-, gu-) sont-ils des préfixes ? Il m'aurait semblé plus cohérent d'en faire des suffixes, puisque ce sont des déterminants. En gros, parmi tous les affixes, qu'est-ce qui a motivé le fait d'en faire des préfixes, ou des suffixes ? | |
| | | Anoev Modérateur
Messages : 37636 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Re: Kotava Lun 22 Déc 2014 - 23:22 | |
| - Djino a écrit:
- - Pourquoi les suffixes -ya et -ye sont-ils des suffixes ? Il aurait été plus logique que les affixes qui marquent le féminin et le masculin soient des préfixes, puisqu'ils sont des déterminants et non des déterminés.
Je ne sais pas si Troubadour te confirmera, mais j'vois les choses comme ça : -ya et -ye (comme chez moi -k et -d) sont des données qu'on peut considérer comme accessoires et qu'on ne met que pour une évidence déclarée (fromage de chèvre) ou bien lorsqu'on veut enfoncer le clou vis-à-vis d'une personne donnée (si c'est ma cousine qui m'a dit ça, c'est pas mon cousin). Mais le mot est d'abord déterminé par son radical (caprin, cousin). V'là un peu comment j'vois les choses. Mais je suppose que l'interprétation en arwelo ou en elko peut avoir des motifs différents. _________________ - Pœr æse qua stane:
Pour ceux qui restent.
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| | | Djino Admin
Messages : 5283 Date d'inscription : 06/06/2012 Localisation : Bruxelles
| Sujet: Re: Kotava Mar 23 Déc 2014 - 0:36 | |
| Certes, ce ne sont que des morphèmes, mais qu'ils soient "accessoires" ou non, je pense que le kotava aurait gagné en cohérence s'il marquait le genre/sexe avec des préfixes, pour garder cette logique de déterminant-déterminé propre à sa composition lexicale. | |
| | | Anoev Modérateur
Messages : 37636 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Re: Kotava Mar 23 Déc 2014 - 0:52 | |
| Là, tu m'coinces, parce que je ne connais pas assez profondément le kotava pour déterminer (ben tiens !) si tel type d'affixe est plus à même de tenir tel rôle pour telle utilisation. _________________ - Pœr æse qua stane:
Pour ceux qui restent.
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| | | Leo
Messages : 2324 Date d'inscription : 26/03/2009 Localisation : Peut-être
| Sujet: Re: Kotava Mar 23 Déc 2014 - 1:04 | |
| Je crois que le choix de la position des affixes a été pris sur le modèle de certaines langues naturelles plutôt que motivé par une réflexion sur leur rôle dans l'assemblage. Par exemple, ro- (possibilité), je le verrais bien en suffixe -ro, puisque les morphèmes qu'on peut accumuler à la fin du verbe s'appliquent à la possibilité plutôt qu'à l'action/état du verbe nu. Ca permettrait aussi d'appliquer les affixes totaux soit à la possibilité, soit au verbe, voire aux deux. Je ne crois pas que ça soit possible en l'état. | |
| | | Troubadour mécréant
Messages : 2107 Date d'inscription : 20/01/2013 Localisation : Aquitaine, France
| Sujet: Re: Kotava Mar 23 Déc 2014 - 14:56 | |
| - Djino a écrit:
- @Troubadour, merci pour ta réponse. En revanche excuse-moi parce que je me suis mal exprimé. Je reformule ma question :
- Pourquoi les suffixes -ya et -ye sont-ils des suffixes ? Il aurait été plus logique que les affixes qui marquent le féminin et le masculin soient des préfixes, puisqu'ils sont des déterminants et non des déterminés. - De même, pourquoi les préfixes verbaux (ko-, div-, run-, art-, tu-, gri-, gu-) sont-ils des préfixes ? Il m'aurait semblé plus cohérent d'en faire des suffixes, puisque ce sont des déterminants.
En gros, parmi tous les affixes, qu'est-ce qui a motivé le fait d'en faire des préfixes, ou des suffixes ? Pour les suffixes sexués, j'aurais le même raisonnement qu'Anoev, outre le fait qu'il n'existe pas en kotava de préfixe nominalisateur sur nom, uniquement des suffixes. Par contre, pour les préfixes que tu cites, je le redis, cela s'explique par leur nature différente: les premiers sont à la base des prépositions, et donc ne peuvent qu'être préfixes. Quant aux préfixes sur radical adjectif (les 3 derniers), effectivement on peut se poser la question. Mais il faut alors aussi considérer d'autres interactions, et notamment celle de la combinaison possible avec le suffixe intransitivant. Par ex: listaf (beau) -> tulistá = embellir, rendre beau (v. tr.) ; grilistá = désembellir, inverser le processus d'embellissement; gulistá = garder, conserver en beauté--> tulistawé = embellir, devenir beau (v. intr); gulistawé = se conserver beau, rester beauLe suffixe intranstivant -wé est obligatoirement final en tant que radical. Sinon il aurait fallu sursuffixer ( -tuwé; -griwé; -guwé), en sachant qu'en outre est toujours potentielle la présence d'un suffixe total ( -p-, -m-, -ck-, etc.), et sans oublier les désinences de conjugaison et les "suffixes temporels". Cela aurait peut-être fait beaucoup, si tu imagines: - tulistawepetel = tu deviendras très beau (forme correcte: 1 préfixe + 4 suffixes) -> listatuwepetel (avec sursuffixation, forme incorrecte: 5 "suffixes" enchaînés) Je pense que c'est cette volonté de ne pas "alourdir" la suffixation et le refus d'éventuels suffixes synthétiques ( tu- -wé fondu en un unique -té par exemple) contraires à tous les principes de base de la langue, qui a conduit à ce choix pragmatique. Et à l'usage cela ne fonctionne pas mal. C'est davantage les combinaisons de suffixes du genre -wenyeyé qui ne passent pas bien. - Leo a écrit:
- Je crois que le choix de la position des affixes a été pris sur le modèle de certaines langues naturelles plutôt que motivé par une réflexion sur leur rôle dans l'assemblage. Par exemple, ro- (possibilité), je le verrais bien en suffixe -ro, puisque les morphèmes qu'on peut accumuler à la fin du verbe s'appliquent à la possibilité plutôt qu'à l'action/état du verbe nu. Ca permettrait aussi d'appliquer les affixes totaux soit à la possibilité, soit au verbe, voire aux deux. Je ne crois pas que ça soit possible en l'état.
Je ne suis pas trop d'accord, surtout concernant les préfixes représentant des modalités. Si tu les analyses, je pense qu'il faut les considérer comme des raccourcis, en imaginant qu'une modalité peut toujours être exprimée sous forme d'une subordonnée (laide et lourde certes, mais possible). Par ex. - va in ko golda rokevlanití = je pourrai allez le chercher à la gare= rotití da va in ko golda kevlanitíEn somme c'est plus une concaténation, à la manière de deux verbes enchaînés (d'autant qu'il n'y a pas d'infinitif en kotava), dont le "préfixe" emprunte au radical du verbe modalisateur. Et ces modalités (plus les sous-modalités), il y en a bien une trentaine... (30 suffixes...?) En outre, il ne faut pas oublier l'importance des participes et des dérivés, notamment pour le possibilitif. Ex. wí = voir-> win = qu'on voit, vu--> rowí = pouvoir voir---> rowin = visible, qu'on peut voir----> rowinon= visiblement, de façon visible; rowinuca = visibilité | |
| | | Leo
Messages : 2324 Date d'inscription : 26/03/2009 Localisation : Peut-être
| Sujet: Re: Kotava Mer 24 Déc 2014 - 0:30 | |
| C'est un point de vue mais il ne me convainc pas non plus Je n'aurais rien contre wiroh, wiron, wironuca (mis à part le clash avec le -o interdit aux verbes). Mais bon, je radote, j'avais déjà lancé un fil pour un dialecte du kotava qui fonctionne comme ça. | |
| | | Anoev Modérateur
Messages : 37636 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Re: Kotava Mer 24 Déc 2014 - 0:41 | |
| - Troubadour a écrit:
- Le suffixe intranstivant -wé est obligatoirement final en tant que radical. Sinon il aurait fallu sursuffixer (-tuwé; -griwé; -guwé), en sachant qu'en outre est toujours potentielle la présence d'un suffixe total (-p-, -m-, -ck-, etc.), et sans oublier les désinences de conjugaison et les "suffixes temporels". Cela aurait peut-être fait beaucoup, si tu imagines:
- tulistawepetel = tu deviendras très beau (forme correcte: 1 préfixe + 4 suffixes) -> listatuwepetel (avec sursuffixation, forme incorrecte: 5 "suffixes" enchaînés). Le système -wé est très intéressant, et je m'y suis mis sur le tard (et pas systématiquement, en plus de ça°), avec des couples de verbes en -es (transitifs) vis à vis de verbes en -en (vrbs intransitifs & transitifs indirects*). Àt kœnditordu vlokes choklaż = le pâtissier fond le chocolat. Àt choklad vloken = le chocolat fond. ° Ka uspùza kœm àt hœndes = elle est sortie avec le chien. ka uspòcta àt hœndes = elle a sorti le chien.* Et encore : da partùrsă tern upòmkaże = il accoucha trois patientes ka partùrnă ùr dopenàdaxe = elle accoucha de jumeaux._________________ - Pœr æse qua stane:
Pour ceux qui restent.
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| | | Djino Admin
Messages : 5283 Date d'inscription : 06/06/2012 Localisation : Bruxelles
| Sujet: Re: Kotava Mer 24 Déc 2014 - 4:19 | |
| - Troubadour a écrit:
- Par contre, pour les préfixes que tu cites, je le redis, cela s'explique par leur nature différente: les premiers sont à la base des prépositions, et donc ne peuvent qu'être préfixes.
Pourquoi pas ? widava ke winka (ville de province) = winkawidavakudja kum inta (statue en bois) = intakudjaPourquoi pas de même avec les préfixes ? C'est en tout cas comme ça que fonctionne l'arwelo : tcahoso a kalezo (température d'hiver) = kaleza tcahoso (température hivernale) le mizi e tcuko (il vient en train) = le mizi tcuke (il vient " trainnement") Me dazi es le bia. La te, kyes te dazi ? (Je pars à deux heures. Et toi, quand pars-tu ?) - Troubadour a écrit:
- Quant aux préfixes sur radical adjectif (les 3 derniers), effectivement on peut se poser la question. Mais il faut alors aussi considérer d'autres interactions, et notamment celle de la combinaison possible avec le suffixe intransitivant. Par ex:
listaf (beau) -> tulistá = embellir, rendre beau (v. tr.) ; grilistá = désembellir, inverser le processus d'embellissement; gulistá = garder, conserver en beauté --> tulistawé = embellir, devenir beau (v. intr); gulistawé = se conserver beau, rester beau
Le suffixe intransitivant -wé est obligatoirement final en tant que radical. Sinon il aurait fallu sursuffixer (-tuwé; -griwé; -guwé), en sachant qu'en outre est toujours potentielle la présence d'un suffixe total (-p-, -m-, -ck-, etc.), et sans oublier les désinences de conjugaison et les "suffixes temporels". Cela aurait peut-être fait beaucoup, si tu imagines: - tulistawepetel = tu deviendras très beau (forme correcte: 1 préfixe + 4 suffixes) -> listatuwepetel (avec sursuffixation, forme incorrecte: 5 "suffixes" enchaînés)
Je pense que c'est cette volonté de ne pas "alourdir" la suffixation et le refus d'éventuels suffixes synthétiques (tu- -wé fondu en un unique -té par exemple) contraires à tous les principes de base de la langue, qui a conduit à ce choix pragmatique. Et à l'usage cela ne fonctionne pas mal. C'est davantage les combinaisons de suffixes du genre -wenyeyé qui ne passent pas bien. En effet, mais là encore, je ne trouve pas cohérent que les "affixes totaux" (-p-, -m-, -ck-...) soient des suffixes. Étant donné qu'ils ont une valeur en tant que déterminants, il aurait été plus cohérent d'en faire des préfixes, ce qui revient à peu près au même que maintenant en terme de "lourdeur". | |
| | | Troubadour mécréant
Messages : 2107 Date d'inscription : 20/01/2013 Localisation : Aquitaine, France
| Sujet: Re: Kotava Mer 24 Déc 2014 - 17:47 | |
| - Djino a écrit:
- Pourquoi pas de même avec les préfixes ?
Encore une fois, les préfixes cités sont de base des prépositions locatives (et il n'existe absolument aucune postposition en kotava). Mais surtout, leur tel usage est cadré à la verbalisation de noms. Par ex. - lima = charrette --> kolimá = encharretter, mettre sur charrette - Citation :
- En effet, mais là encore, je ne trouve pas cohérent que les "affixes totaux" (-p-, -m-, -ck-...) soient des suffixes. Étant donné qu'ils ont une valeur en tant que déterminants, il aurait été plus cohérent d'en faire des préfixes, ce qui revient à peu près au même que maintenant en terme de "lourdeur".
Je ne crois pas qu'on puisse considérer ces "suffixes" sous l'angle de déterminants. En réalité et en usage, ils fonctionnent fondamentalement comme des "degrés" ou des "appréciatifs de jugement" appliqués à un sémème. Ils sont purement optionnels, totalement dépendants du locuteur. Et ils ne sont jamais considérés comme appartenant au "radical sémantique" (ce qui est le cas avec un préfixe). C'est d'ailleurs le terme même de "suffixe total" (voire de "préfixe total" aussi) qui est inapproprié. Un autre terme, plus spécifique, serait peut-être à trouver les concernant. | |
| | | Djino Admin
Messages : 5283 Date d'inscription : 06/06/2012 Localisation : Bruxelles
| Sujet: Re: Kotava Mer 24 Déc 2014 - 18:25 | |
| - Troubadour a écrit:
- Je ne crois pas qu'on puisse considérer ces "suffixes" sous l'angle de déterminants. En réalité et en usage, ils fonctionnent fondamentalement comme des "degrés" ou des "appréciatifs de jugement" appliqués à un sémème. Ils sont purement optionnels, totalement dépendants du locuteur. Et ils ne sont jamais considérés comme appartenant au "radical sémantique" (ce qui est le cas avec un préfixe).
C'est d'ailleurs le terme même de "suffixe total" (voire de "préfixe total" aussi) qui est inapproprié. Un autre terme, plus spécifique, serait peut-être à trouver les concernant. Tu veux dire que le -p- n'est pas comparable avec le -eg- de l'espéranto ? lista paf ≠ bel ega ? Parce que, pour moi, dans les 2 cas, qu'il s'agisse ou non d'un appréciatif de jugement totalement optionnel et dépendant du locuteur, ça reste des déterminants. La fonction syntaxique du déterminant est d'actualiser le radical en indiquant un certain nombre de précisions concernant celui-ci. - Engels a écrit:
- Ces messieurs croient avoir changé les choses quand ils en ont changé les noms.
lol | |
| | | Troubadour mécréant
Messages : 2107 Date d'inscription : 20/01/2013 Localisation : Aquitaine, France
| Sujet: Re: Kotava Mer 24 Déc 2014 - 18:47 | |
| Si, le -p- est globalement équivalent au -eg- de l'espéranto, même si je pense qu'il est beaucoup plus usité en kotava. Mais note au passage qu'en espéranto ce sont aussi des suffixes, dans une logique constructive assez comparable. On ne peut pas qualifier ces suffixes, tant en kotava qu'en espéranto, de déterminants, ni conséquemment parler d'actualisation. Un article, un démonstratif, un interrogatif, etc. actualisent un prédicat, pas des équivalents d'adjectif qualificatif comme le sont ces suffixes totaux. mona = maison --> monama = petite maison, maisonnette (= pinafa mona) *@Engels : un riche héritier croit comprendre le peuple quand il rejette son milieu et porte casquette, mais garde toutefois l'argent... Tout comme les dames patronesses... Au passage, je viens d'apprendre que l'ex-trotskyste et désormais ministre Le Guen jouit d'un beau patrimoine de plusieurs millions d'euros. Comme quoi, en changeant d'étiquette on peut bien changer de gamelle.@Djino : passe de bonnes fêtes. | |
| | | Djino Admin
Messages : 5283 Date d'inscription : 06/06/2012 Localisation : Bruxelles
| Sujet: Re: Kotava Mer 24 Déc 2014 - 20:07 | |
| - Troubadour a écrit:
- On ne peut pas qualifier ces suffixes, tant en kotava qu'en espéranto, de déterminants, ni conséquemment parler d'actualisation. Un article, un démonstratif, un interrogatif, etc. actualisent un prédicat, pas des équivalents d'adjectif qualificatif comme le sont ces suffixes totaux.
Là tu me parles de déterminants en français. Moi je te parlais de déterminants dans une composition lexicale, comme dans intakudja. À la base, "inta" n'est pas non plus un déterminant, mais dans une composition il y a toujours un élément déterminé par un autre. En quoi le suffice -p- n'est-il pas un déterminant ? D'ailleurs, si on traduit "listapaf", le -p- correspond à "très", qui est aussi un déterminant en français. S'il n'actualise pas le déterminé, que fait-il ? - Troubadour a écrit:
- *@Engels : un riche héritier croit comprendre le peuple quand il rejette son milieu et porte casquette, mais garde toutefois l'argent... Tout comme les dames patronnesses...
Au passage, je viens d'apprendre que l'ex-trotskyste et désormais ministre Le Guen jouit d'un beau patrimoine de plusieurs millions d'euros. Comme quoi, en changeant d'étiquette on peut bien changer de gamelle. Pour commencer, Engels ne croyait pas comprendre le peuple. Il faisait une analyse matérialiste de la société sur base du développement des contradictions du système. Ensuite je ne vois pas où tu veux en venir avec ton argumentum ad hominem ? Je ne connaissais pas Le Guen, mais je connais d'autres ex-trotskistes qui ont retourné leur veste, comme Jospin. Je connais aussi beaucoup de vieux trotskistes qui n'ont jamais changé, tout comme je connais beaucoup d'ex-capitalistes qui sont devenus trotskistes. Et alors ? - Troubadour a écrit:
- @Djino : passe de bonnes fêtes.
Merci, joyeux Noël !! | |
| | | Troubadour mécréant
Messages : 2107 Date d'inscription : 20/01/2013 Localisation : Aquitaine, France
| Sujet: Re: Kotava Ven 26 Déc 2014 - 18:32 | |
| - Djino a écrit:
- Là tu me parles de déterminants en français. Moi je te parlais de déterminants dans une composition lexicale, comme dans intakudja. À la base, "inta" n'est pas non plus un déterminant, mais dans une composition il y a toujours un élément déterminé par un autre.
En quoi le suffice -p- n'est-il pas un déterminant ? D'ailleurs, si on traduit "listapaf", le -p- correspond à "très", qui est aussi un déterminant en français. S'il n'actualise pas le déterminé, que fait-il ? L'actualisation est une notion linguistique précise, qui n'a rien à voir ici. De même parler de "déterminants". Ce que tu évoques, ce sont les notions de composition dans lesquelles il y a un élément caractérisé (ou déterminé) et un caractérisateur (ou déterminant). Mais surtout, composition et affixation sont deux procédés de nature différente. Pour ce qui est du kotava, relis en détail les facultés et restrictions d'emploi appliquées à chaque catégorie d'affixes. Un suffixe (issu d'un lexème autonome) nominalisateur sur radical nominal (par ex. -ak ou -eem) a une sorte de correspondance potentielle en tant que complément de nom avec introduction prépositive ( intakudja = kudja kum inta ou même intafa kudja; nevak = ak tori neva, etc.) En revanche, je le répète, les suffixes totaux n'existent pas en tant que lexèmes indépendants. Il ne peuvent exister qu'en qualité de morphèmes liés (et exclusifs les uns des autres). Tu ne trouveras nul part un " pa" indépendant qui signifierait " grand". Ce mot n'existe simplement pas (je ne parle pas de pá = indigner). Donc, on est bien là dans un schéma de pure affixation, et de suffixation en raison de ce que j'ai décrit auparavant. Réellement je ne vois pas, au regard de la logique adoptée par le kotava, où il y aurait problème ou contradiction. *Sans Engels, Marx n'aurait jamais publié ni été connu. Sans Marx il n'y aurait jamais eu Lénine ni Trotski. Sans Lénine, jamais d'URSS, de Staline ni de Mao, pas de goulag, de kholodomor et de dictatures rouges aux 40 et plus millions de morts. Voilà pourquoi je n'aime pas Engels. Je n'aime pas plus Gobineau cela étant. | |
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