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 Lulia et son histoire

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Amh

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MessageSujet: Lulia et son histoire   Lulia et son histoire EmptyMar 12 Mar 2019 - 8:53

L'immense Encyclopédie (éd. française), Tome V : Histoire générale : L'Ère Industrielle (Chapitre I : Lulia)


"Lulia, ou Luliapole (Lŭli̩͑pōl) est une ville est une ville cosmopolite industrielle, fondée sur une colline en bordure des montagnes luliennes, située au cœur du Déluge, une pluie qui n'a plus cessé depuis ce que les Luliens appellent la Première Goutte, le 1er Pluviôse 1560. Ne s'y trouvait avant qu'un petit village, ainsi qu'un château qui fut abandonné. Le village cependant persista, jusqu'au milieu du XVIIIème siècle, au cours duquel la Guilde s'intéressa à ce phénomène climatologique.
Elle envoya ainsi une première expédition entre 1756 et 1758, à l'initiative d'Alde, alors maître de la Guilde. Celle-ci permit plusieurs découvertes, notamment celle des cristaux de pluie, petites gemmes bleutées que l'on nomme aussi parfois [/i]"fossile de pluie"[i], dont la présence semble liée au Déluge, quoique la question soit encore en débat actuellement. On sait cependant aujourd'hui que ces cristaux se trouvent dilués dans les gouttes du Déluge, et cristallisent sous-terre lorsque l'eau s'infiltre dans une faille suffisamment large. Ces pierres qui cristallisent une grande quantité d'énergie permirent ainsi le développement fulgurant de Luliapole. La seconde découverte fut celle de nombreux gisements d'organérales, telles que de la graisse rouge et noire, de la mélasse, de la nacre, de l'ambre ou encore du corail.
La seconde expédition arriva le 18 Pluviôse 1760, et marque la fête nationale. Le 2 Ventôse de la même année, la Guilde édita la première langue de korakien, langue des habitants du village, faisant de celle-ci l'une des langues officielles de cette dernière. La Guilde entreprend alors les Premiers Grands Travaux, au cours desquels furent construit la Fabrique, immense usine d'automate, la Soufrière, principale mine d'organérale, ainsi que le vaste système de canalisations souterraines qui permet de drainer l'eau du Déluge hors de Lulia, tout en exploitant son énergie pour alimenter les deux premières constructions. Ces Grands Travaux s'étendirent entre 1765 et 1782, et provoquèrent les premières grandes vagues d'immigrations, notamment naines et mis, entre 1778 et 1800. Nombre d'entre eux rejoignirent la Guilde, en particulier les Mis qui entretiennent avec elle une relation privilégiée depuis l'épidémie d'Hiver au début du siècle (cf. L'immense Encyclopédie, Tome IV).
En 1782, Sëns succède à Alde à la tête de la Guilde. Il s'installe à Lulia alors que le cœur de la ville commence à se bâtir, et entreprend les Second et Troisième Grand Travaux, qui s'étendent respectivement de 1789 à 1838, et de 1838 à 1852, et au cours desquels furent construit les bâtiments les plus emblématiques de la ville, tels que la Tour du Peintre, la Grande Bibliothèque, l'Opéra, le Muséum... (Seconds Grands Travaux) et l'Observatoire, l'Hôpital-Hiver, les Quatre Salles... (Troisièmes Grands Travaux).
Au cinquantenaire de la seconde expédition, le 18 Pluviôse 1810, Sëns décide de l'installation définitive de la Guilde à Luliapole. Une première constitution est alors rédigée, permettant à la Guilde de diriger la ville jusqu'à ce que celle-ci soit achevée, c'est-à-dire jusqu'à la fin des Troisièmes Grands Travaux.
Le 5 Floréal 1838 est créé le premier golem Sihid (ȿɿʗɿζ). Cet événement précipite le début des Troisièmes Grands travaux la même année, et leur fin en 1852 grâce à leur grande force. Il entraîne aussi une seconde grande vague d'immigration, arak, humaine et mis essentiellement.
C'est au cours des Troisièmes Grands Travaux que la Guilde se subdivise en guildes mineures (guildes des horlogers, des alchimistes, des runistes, des philosophes, linguistes et imprimeurs, des arts, des sciences naturelles, des historiens, des ouvriers et des mineurs, des pilotes, des commerçants, des apothicaires et chirurgiens, des cuisiniers, etc.).
L'année 1853, appelée l'Année des Lois, marque la fin définitive des Grands Travaux. Le 22 Vendémiaire est votée une loi reconnaissant le statut d'être sentient des golems, leur accordant par là les exactes mêmes droits que les autres populations de Lulia. Le 22 Frimaire est rédigée une nouvelle constitution, et c'est le 10 Fructidor que la Guilde se retire définitivement de la politique de la ville.

Aujourd'hui, la ville de Lulia compte 6,7 millions d'habitants, essentiellement des Mis (2,3 millions), des Humains (2,1 millions), des Nains (1,5 millions) ainsi que des Araks, des Corbeaux et environ 1500 Golems. L'on y parle le korakien moderne et l'alchi, qui en sont les deux langues officielles, ainsi que le remenya, l'athèl, le runique moderne, le ferys, l'arakéen, le dolce et l'italien."


Dernière édition par Amh le Mar 12 Mar 2019 - 19:04, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Lulia et son histoire   Lulia et son histoire EmptyMar 12 Mar 2019 - 16:52

C'est très comsopolite ça, j'aime beaucoup Very Happy
Je vois par contre que tu caches encore pas mal de trucs, avec toutes ces références à tes autres textes
Et le calendrier, c'est inspiré du révolutionnaire ?

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MessageSujet: Re: Lulia et son histoire   Lulia et son histoire EmptyMar 12 Mar 2019 - 17:08

Par rapport à l'image que tu as mise sur l'autre fil. Je ne sais si tu connais mais ça m'a rappelé les Cités Obscures de Schuiten Peteers.
Si tu connais pas, je te conseille et ça se trouve dans toutes les bonnes bibliothèques.

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MessageSujet: Re: Lulia et son histoire   Lulia et son histoire EmptyMar 12 Mar 2019 - 18:16

L'immense Encyclopédie (éd. française), Tome III : Histoire générale : Préhistoire et Antiquité (Introduction : Les calendriers)


"Les calendriers utilisés par les différents peuples du monde sont nombreux et diverses. [...]
Le calendrier galique est un calendrier calqué sur les saisons et l'agriculture galique. On y retrouve en effet associé à chaque jour un nom de fruit, de légume, d'animaux ou encore d'instrument agricole. Celui-ci est divisé en douze mois [...]
Le calendrier galique fut adopté par le pays d'Omikuni le 18 Brumaire 1776, après le renversement de l’Empereur, afin de marquer le refus des traditions et la rupture avec la vieille époque. En effet, ce calendrier est en complet décalage avec les saisons que connaît le pays, ainsi qu'avec son agriculture. Ils fut repris à l'an 0, première année de l'ère Kotei Nashi, soit l'ère sans empereur. [...]
Lulia reconnaît et utilise deux versions du calendrier galique : l'une se référant à l'ère classique, et l'autre se référant à l'ère industriel, dont l'an 0 est fixé à l'année 1760 de l'ère classique. Cette seconde version est plutôt utilisée par les Mis, qui ont l'habitude d'ères courtes."

(N.d.É. : (>Levas/Alis) Oui, c'est bien le calendrier révolutionnaire, mais il n'a rien de révolutionnaire dans le monde de Lulia ; (>Velonzio Noeudefée) Je prends bien note de la référence, merci beaucoup !)
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MessageSujet: Re: Lulia et son histoire   Lulia et son histoire EmptySam 16 Mar 2019 - 14:59

L'immense Encyclopédie (éd. française), Tome VII : Alchimie théorique (extraits)


(Introduction)
"L'alchimie est l'étude du phénomène de transmutation par détournement de l'énergie du courant fort.
Le courant fort est un courant d'énergie dite thaumique traversant le ciel entre 200 et 5000 mètres d'altitude. Son origine ainsi que sa nature sont encore âprement débattues au sein de la communauté savante. Il demeure néanmoins certain que ce phénomène est lié aux cristaux de pluies, voire qu'il en soit à l'origine. En effet, l'énergie cristallisée dans ces pierres est de même nature. Une autre certitude est que le courant fort interagit d'une façon encore peu clair avec les êtres dits sentients (c'est-à-dire capable d'un langage réflexif). C'est par cette interaction qu'est rendue possible l'alchimie.
Le principe élémentaire de l'alchimie est de réorganiser et de réagencer la matière en puisant dans cette énergie, par l'utilisation de son propre corps comme moyen de médiation de l'énergie.
Les alchimistes, pour mieux canaliser cette énergie, ont recours aux cercles de transmutations, selon un principe similaire à celui des runes.
Par l'alchimie, il est par exemple possible de créer un objet à partir de matière brut de façon quasi-instantanée. Il est aussi possible de modifier la structure particulaire d'un matériau pour en obtenir un nouveau. Cette création est cependant limitée par la loi dite de l'échange équivalent, théorisée en 1668 par Da Civi, et qui constitue la première loi alchimique, ainsi que la base de l'alchimie moderne :

Loi I : L'on ne peut rien obtenir sans donner quelque chose en retour. Pour chaque chose reçue, il faut en abandonner une autre de même valeur.

D'un point de vue chimique, cela signifie que l'on ne peut créer la matière, mais seulement la modifier. Cette loi est équivalente au principe de Lavers en chimie.
En alchimie plus particulièrement, les énergies mises en jeu ne permettent pas d'aller au-delà d'une modification moléculaire. Il est donc possible d'obtenir du fer à partir de sang, du bois à partir de carbone, d'hydrogène et d'oxygène, mais pas de changer une particule alchimique en une autre particule alchimique."


(Le cercle alchimique)
"Un cercle alchimique est un dessin runiques servant à canaliser l’énergie du courant fort pour réaliser une transmutation.
La transmutation se réalise en trois étapes, auxquelles correspondent un niveau de cercle de transmutation. On a ainsi :
– L’analyse : Il s’agit d’identifier l’organisation moléculaire d’un corps. Il est toujours de nécessaire de connaître ledit corps pour le transmuter. Le cercle d’analyse n’est pas à proprement parlé un cercle alchimique.
– La destruction : Cela consiste à détruire le corps en particules alchimiques. S’il n’est pas suivi d’une création, le phénomène se résorbe aussitôt, les molécules reviennent à leur état antérieur, mais le corps en lui-même est brisé (par exemple, s’il s’agissait d’une pierre, elle éclate en poussière). Le cercle de destruction est appelé cercle partiel.
– La création : Une fois le corps détruit, on peut alors restructurer ses composants pour obtenir un nouveau corps de nature différente. Cependant, celui-ci se brisera s’il n’est pas stable, d’où la nécessité d’utiliser un cercle adapté. Le cercle de création ou cercle de transmutation, est appelé cercle complet.
Le cercle alchimique se compose avant tout d'un cycle, c'est-à-dire d'un cercle, dans lequel on agence différent prismes, qui sont des polygones réguliers, ainsi que d'autres formes géométriques plus complexes. Son dernier élément le noyau, au centre, dans lequel se produit la transmutation."

Quelques exemples de cercle :

Double tétracercle de niveau I-C/I-Li canalyste à trois pétales et un cycle interne
Lulia et son histoire Double10

Double tétracercle de niveau I-LiLi canalyste
Lulia et son histoire Double13

Double hexacercle de niveau II-B amplifiste à cinq sépales
Lulia et son histoire Double11

Double tétracercle de niveau I-LiSup/I-LiHyp canalyste à un cycle interne
Lulia et son histoire Double14

Double cercle de niveau I-Ne/I-BB catalyste à rosace-Ne
Lulia et son histoire Double15


(N.d.É : Le terme 'particule alchimique' désigne en réalité l'atome. Évidemment, tout cela est très inspiré de FullMetal Alchemist, mais j'ai tout de même essayer de ne pas en faire un bête plagiat, et même si l'alchimie de Lulia est quasiment la même que celle du manga, les autres peuples de mon monde en font des usages différents et plus originaux. Je détaillerai une autre fois la nomenclature des cercles alchimiques, qui est franchement compliquée et hasardeuse pour le moment)
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MessageSujet: Re: Lulia et son histoire   Lulia et son histoire EmptySam 16 Mar 2019 - 20:26

L'immense Encyclopédie (éd. française), Tome XVII : Philosophie (chapitre III : L'invience)


"L'invience est une philosophie de vie qui s'est manifestée au cours du XVIIème siècle sous diverses aspects dans de nombreuses grandes villes de l'époque et de façon presque systématiquement indépendante. Les multiples manifestations de l'invience ont pour origine le rejet du vieux monde et des traditions par les jeunes générations. Ces mouvements sont parmi les principaux facteurs des révolutions naine et mis. Une autre caractéristique de l'invience et la soif de liberté, acquise par le savoir et le non-respect des traditions.
Le terme d'invience vient du français, à partir du mot vie et sur le modèle des mots indolence, insouciance, inconstance, impertinence, indécence, et insolence, qui en sont les six aspects.
D'un point de vue philosophique, l'invience est matérialiste, existentialiste et relativiste. Elle rejette ainsi l'existence d'outre-mondes et de valeurs transcendantes, et place l'essence en-deçà de l'existence. De là vient que l'invience est systématiquement anti-théiste. Le monde invient est donc absurde et dénué de sens, de même que la vie, et l'être sentient et la chose au monde qui n'a pas de nature. Il lui appartient donc de déterminer sens et nature par lui-même, ce qui doit passer par l'accomplissement d'une passion, qui est une forme de création. L'invient rejette l'ordre sociétal qu'il juge absurde, d'où l'insolence, l'indécence et l'impertinence, qui sont les moyens de s'y opposer. Il privilégie le présent sur tous les autres temps, et vit donc chaque jour indépendamment et sans souci de continuité, d'où l'inconstance, dont découle l'indolence et l'insouciance puisqu'ainsi l'invient s'abstrait des soucis du passé et du futur.
L'invience est aussi souvent qualifiée de lunatique, terme se rapprochant de l'inconstance et de l'indolence, et hérité de La Chanson de la Reine aux yeux verts, chanson dolce dont la date d'écriture ainsi que l'auteur sont incertains. [...]
La vie inviente se caractérise aussi par une totale liberté sentimentale. Il met au centre de la vie amoureuse le consentement mutuel et l'échange de cœur, c'est-à-dire que l'un doit appartenir à l'autre comme l'autre appartient à l'un, ce qui ne doit pas pour autant contraindre deux amants dans une seule relation. Ainsi, les invients rejettent aussi le mariage, et préfère souvent se fiancer sans y donner suite comme l'exigerai la tradition."



La chanson de la reine aux yeux verts :


Fu sulla tiglie una pura,
L’ocula soia verte, lune.
Fu sulla tiglie una luna,
La re͜in’all’oja verte.

Troffe͜onte la pura vageva
La fi͜òr, la lune ch’igne͜óvano.
Troffe͜onte la pura reclamò
Fianſire pella luna.


Valsa, valsa… !
Non coceta…
Valsa, valsa… !
Lune mira.

Valsa, valsa… !
Non coceta…
Valsa, valsa… !
Mire͜i.

E non ffebe che ce,
Qua morta resugerà.
La festa non cessant’u.
La festa non cessant’u.


Lorche marie, « Non » ſe dissè.
È saeve munde illę.
Lorche marie, ille fugò,
Nel pre don’ pure valsò.

Fuga pella lun’ inseghente,
Pichi, forchi, morient’u !
Fuga pella lun’e nun ce.
È saeve munde illę.


Valsa, valsa… !
Non ancore…
Valsa, valsa… !
Non la fine !

Valsa, valsa… !
Non ancore…
Valsa, valsa,
Sempèr !

E non ffebe Morte,
Qua morta resugere͜i !
La festa non cessant’u !
La festa non cessant’u !

E non ffebe Morte,
Qua morta resugere͜i !
La festa non cessant’u !
La festa non cessant’u !

Traduction:


(N.d.É : Cette philosophie est un aspect essentiel de mon idéomonde, car elle explique en quelque sorte pourquoi il n'y a ni guerre ni racisme ni rien de tout cela dans ledit monde. En effet, l'invience, qui est clairement le courant de pensant dominant à l'époque où je le raconte, prône en plus une égalité totale entre tous, non pas concernant l'argent mais plutôt l'accès à la connaissance (ce en quoi la Guilde aide énormément) et aux besoins primaires. La richesse est régulée d'une autre façon que j'exposerai une autre fois ; Pour ceux que ça intéresse, la mélodie sur laquelle j'ai écrite les paroles et celle de Brothers, de l'OST de FullMetal Alchemist)


Dernière édition par Amh le Lun 16 Déc 2019 - 13:49, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Lulia et son histoire   Lulia et son histoire EmptyMar 30 Avr 2019 - 15:18

L'immense Encyclopédie (éd. française), Tome XVIII : L'art dramatique (chapitre I : La fiale)

"La fiale est un genre théâtral dolce, consistant en une tragrédie de trois actes écrite en vers antiques, qui se termine systématiquement de façon ambiguë, et traitant le plus souvent d’amour et de l’opposition entre la passion d’un jeune couple et le devoir de famille. Le style évolue avec l’émergence du courant de pensée inviente, et devient une critique acerbe de ce même devoir autrefois sacralisé. Les nombreuses innovations de cette époque (vers chantés, jeu mesuré, troupe d’acteurs, passage à cinq actes et multiplicité d’action) sont à l’origine du merille, théâtre invient.
La fiale se caractérise aussi par sa scène, situé à même l’eau, généralement sur les rives d’un lac. La scène est un simple carré de dalles claires, entourée par la moitié de balcons souvent très décorés et couverts de lierre, d’où leur nom d’hederei. Le public s’installent ou bien sur les balcons ou bien au parterre (piatierre), une plate-forme semblable à la scène sur laquelle jouent les acteurs, mais situées sous le balcon le plus proche de la rive, et où l’on s’asseoit â même le sol. Le côté ouvert du carré donne sur le lac. Se trouve à un mètre de celle-ci l’ophidie (offidi), une sorte de fontaine extrêmement travaillée, sculptée en forme de serpent marin, dont les jets encerclent la scène. Il s’agit d’un outil de mise en scène propre à la fiale, symbolisant une sorte de créature toute-puissante qui intervient systématiquement dans la pièce, et dont le rôle a largement évolué au fil de l’histoire de la fiale. Il s’agissait d’abord d’une sorte de deus ex machina symbolisant l’action de dieu sur l’action de la pièce, puis sa nature divine a progressivement disparu pour laisser une créature puissante, parfois mauvaise et parfois bonne, puis simplement inviente dans les fiale les plus tardives. Cette figure perd progressivement en puissance, passant de deus ex machina à simple témoin de la scène, elle devient par là l’occasion d’une narration en vers chantée.
Une fiale ne se joue qu’avec un nombre très réduit d’acteurs (entre 2 et 6). Ceux-ci voyagent seuls de théâtre en théâtre et s’accordent généralement sur une année pour monter une pièce et la jouer avant de partir pour un autre théâtre où ils s’accorderont avec d’autres acteurs.
Ils jouent avec très peu d’accessoires, quoique ceux-ci se multiplient avec l’arrivée de l’invience, et ne portent généralement qu’une robe d’été blanche pour les femmes, et une chemise blanche et un pantalon sombre pour les garçons. Chaque personnage se reconnaît à un accessoire spécifique, et il est fréquent que plusieurs acteurs se relaient pour jouer le même rôle. Le jeu est dit grandiloquent, mettant l’emphase sur les émotions des personnages plutôt que sur la situation. On privilégie donc souvent les longues tirades déclamées avec verve et les jeu de scènes purement gestuels sont rares. L’exagération est systématique. L’action de la pièce est unique.
Il n’y a pas de coulisse, et les acteurs qui ne jouent pas s’asseoient simplement sous les balcons de droite et de gauche, mais pas cachés du public, à des bancs que l’on nomment ombri car ils sont dans l’ombre des balcons. Il n’y a évidemment pas de décor. Il n’y a pas de metteur en scène, et les dramaturges auteurs des pièces sont souvent les acteurs eux-mêmes.
Ces pièces sont toujours jouées au crépuscule, car les théâtres sont tournées vers l’ouest, et l’on se sert ainsi du soleil comme source de lumière et comme outil dramatique car celui-ci décroit à mesure que monte la tension.

L’arrivée de l’invience entraîne de nombreuses évolutions, notamment l’émergence de véritables troupes d’acteurs ambulantes, comptant parfois une vingtaine d’acteurs, et qui permet l’apparition de pièces plus fouillées en personnages et en actions. Par ailleurs, comme chaque acteur a désormais un seul personnage, il n’y a plus de contrainte aux costumes qui se diversifient rapidement. On observe aussi l’apparition d’un narrateur qui s’exprime en vers chantés, voire parfois d’un chœur de deux ou trois personnes. Ceux-ci se mettent derrière l’ophidie. Un semblant de décor apparaît sous la forme de fausses ruines, de bancs et d’un arbuste. Le jeu devient plus gestuel, moins excessif, tout en conservant les vastes tirades lyriques des premières fiale. Surtout, il y a une volonté de briser le vers. C’est ce qu’on appelle le jeu mesuré, car il se veut plus naturel et moins emphatique."

(N.d.É : Ça fait longtemps que j'ai plus écrit sur le forum, je profite de mes vacances mais je continue d'écrire ma réécriture de Cyrano (qui n'est pas une fiale, mais qui en reprend certaines caractéristiques). Je compte néanmoins en écrire plus tard, en particulier La fiale (La fiole en français), qui est la première pièce de ce type et qui donne son nom au genre. Comme je me suis dit qu'une mise au point serait pas mal, vu que j'ai un peu tendance à tout garder dans ma tête sans l'écrire, j'en ai profiter pour donner un peu de grain à moudre à ceux que mon univers intéresse.)

Point vocabulaire :

*fiale, du nom de la pièce La fiale, ou "La fiole".
*merille, qui désigne le style baroque et le théâtre qui succède à la fiale, le mot s'explique exactement de la même façon que pour baroque en français (perle irrégulière), mais comme le portugais n'existe pas dans mon univers, et que l'étymologie de ce mot est obscure, j'ai donc dû faire venir celui-ci du runique par l'athèl meril (flemme de l'écrire en athèl).
*hederea, de hedere "lierre", désigne les balcons en surplomb de la scène.
*piatierre, le parterre situé sous le premier balcon.
*offidi (même racine que "ophidien"), je voulais originellement le nommer "léviathan", sauf que manque de bol, l'hébreu n'existe pas lui non plus dans mon univers. Il s'agit de la fontaine sculptée située en retrait de la scène et qui a un rôle narratif et dramatique important dans la fiale.
*ombre, "ombre" en dolce, cela désigne ici les bancs situés sous les balcons pour les acteurs lorsqu'ils ne jouent pas.
Pour des précisions sur l'invience, se référer au précédent post.

Dessin fait à la va-vite :

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MessageSujet: Re: Lulia et son histoire   Lulia et son histoire EmptySam 14 Sep 2019 - 13:52

La gastronomie à Lulia :

La gastronomie de Lulia est évidemment dépendante de son climat (on ne peut pas cultiver n’importe quoi sous le Déluge). La céréale principale est le riz, un riz fin et gluant. Sont aussi cultivés un certains nombres de fruits et de légume qualifiés de « luliens » (le terme désigne toute plante ou animal qui a su s’adapter à la pluie perpétuelle). Ce sont essentiellement des fruits du genre abricots, pêches, mirabelles, prunes, les variétés lulienne étant généralement plus grasses et plus sucrées que les autres, ainsi que des fruits secs, amandes, noix de pécan… Parmi les légumes, on peut citer les haricots rouges, les poireaux, les blettes, et surtout les champignons, qui poussent eux dans les grottes des montagnes luliennes. On compte aussi une grande variété d’herbes aromatiques, thym, menthe, basilic… ainsi que du gingembre et du thé. Mais par-dessus tout, le fruit symbolique de Lulia est la figue lulienne, une variété aux reflets bleutés, excessivement douce. Concernant la viande, c’est essentiellement du bœuf, plus précisément une espèce lulienne au poil très fin et sombre, assez maigre comparativement aux bœufs de notre monde (ressemblent vaguement aux bœufs sacrés d’Inde dans la physionomie). Sont aussi consommés les poissons des nombreux lacs, torrents et rivières des montagnes luliennes, ainsi que nombre d'espèces troglodytes (crevettes blanches, poissons aveugles, etc.). Reste les organérales, à savoir la mélasse et le sirop (la mélasse est une patte épaisse, gluante et très sucrée couleur ambre sombre, et le sirop consiste en de la mélasse concentrée sous forme de cristaux durs et lisses, mais très liquide une fois chauffé), utilisés en confiserie, et la graisse rouge, utilisée pour les fritures. Lulia importe aussi du chocolat du second continent. Personne ne mange d’œuf ni de volaille à Lulia, tout simplement par égard pour les Corbeaux.
Les plats sont essentiellement faits à partir de nouilles de riz très épaisses (en gros des udons), dans un bouillon de poisson, de bœuf ou de légume, accompagné d’herbes aromatiques et de légumes. Les gâteaux de riz fourrés aux haricots rouges sont aussi une spécialité. Les crevettes blanches frites à la graisse rouge constituent un autre plat très réputé. Mais ce sont surtout les confiseries luliennes qui font sa gastronomie, et notamment les chocolats fourrés à la pâte d’amande, les pâtes de fruits, fruits confits (notamment gingembre) et enfin la pâtisserie, extrêmement raffinée.

Les luliens ne mangent que deux fois par jour, le midi et le soir. Le repas du soir est particulièrement copieux. La plupart des érudits, étudiants, commerçants et autres mange à un restaurant le midi, ou bien sur leur lieu de travail un plat qu’ils se sont préparé le matin.

À Lulia, et plus généralement dans toutes la partie ouest du continent (grandes plaines centrales, territoire arakéen et montagnes luliennes), on mange avec des baguettes, ainsi qu’une cuillère pour les bouillons/nouilles ou les soupes et bouillons (dans les montagnes naines, on utilise un couteau, et parfois une pique, dans la zone indo-européenne, on utilise couteau et fourchette, et dans le pays mulots, on utilise parfois des baguettes, mais on mange souvent sans couvert). Les luliens mangent à une table, assis, tenant d’une main leur plat, de l’autre les baguettes.
L’étiquette stipule entre autre que lors d’un repas à plusieurs, on ne peut pas se servir soi-même, seulement les autres, et ainsi, chacun doit veiller à ce que l’autre a ce qu’il lui faut, de sorte à ce que personne n’ait besoin de se servir soi-même.
Les assiettes sont très petites, en bois, et carrés, et pour chaque assiette, il y a un seul petit plat (comme au Japon, quoi ; depuis le début, je ne fais qu’adapter la façon de manger au Japon à Lulia). On mange surtout dans des bols. Les verres sont au contraire hauts, fins, en terre cuite épaisse, de même que les tasses. Le thé luliens est aussi assez réputé.
L’alcool principal à Lulia est évidemment le vin de figue, et dans une moindre mesure l’alcool de riz. Le premier est un alcool souvent assez fort (équivalent au vin) qui se boit dans une coupe plus plate que haute.
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Lulia et son histoire
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