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Anoev Modérateur
Messages : 37640 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Le voisement du S en aneuvien Sam 25 Jan 2020 - 15:09 | |
| Pendant des années j'ai voulu l'éviter à tout pris, le chassant par la porte, jusqu'à ce qu'il revienne par la fenêtre.
Comment et pourquoi ?
J'ai voulu éviter la règle française (et italienne) du voisement du S intervocalique, me disant que ça ne servait à rien, et que ça ne faisait que compliquer les choses, surtout avec la kyrielle d'"à-côté" qui faisait mentir ladite règle, comme d'une part : asymétrie, asexué d'autre part : transat, transition...
Et j'en passe.
Seulement c'était compter sans certains mots où ce S (non voisé, en principe) voisinait avec des consonnes voisées comme B, D*, G & V. Là, par assimilation ledit S était voisé... par la force des choses. et des mots comme kàbse ("cap", à l'accusatif pluriel) finissaient par se prononcer /kabzə/. Du coup, par ailleurs, j'en ai fini par voiser le S intervocalique, mais uniquement quand il précédait un E final muet (fra : "valise"), ne serait-ce, au moins dans ce cas, de reconnaître un pluriel à E muet d'un singulier (accusatif de gòlar (fleurs) : gòlas (sng. /'gɔlɐs/) gòlase (plr. /'gɔlɐz/). Par contre, même si on a er gœnese /əʁ'gu:nɛz/ pour "nous prenons" vis à vis de e gœnes /ə'gu:nəs/, pour "je prends", on garde /ə'gu:nesɐ/ pour "j'ai pris" : la transformation en /z/ n'est d'aucun intérêt. Quant à la prononciation du S devant une consonne, c'est plus ou moins le même principe, même si ça n'aboutit pas aux mêmes phonèmes :
[ʝ] (voisé) devant B, D G & V. [ç] (sourd) devant P, T, K, F, H, mais aussi M, N [ɬ] en digramme avec un L.
Il n'y a pas d'exception.
*Toutefois, depuis quelque temps d'jà, DS est remplacé par Ż. TS par Ċ, KS par X° et PS par Ψ. °Mais GS reste GS : le X ne se prononce jamais [gz], contrairement au français dans "inexact". _________________ - Pœr æse qua stane:
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Dernière édition par Anoev le Jeu 27 Avr 2023 - 23:03, édité 2 fois | |
| | | Ziecken Modérateur
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| Sujet: Re: Aneuvien 2 Sam 25 Jan 2020 - 15:13 | |
| bien souvent la création d'idéolangue aide à comprendre le fonctionnement des langues naturelles, et surtout, les raisons de certaines de leur exceptions. _________________ Idéolangues : elko, kelep, englo, ... (+27) Idéomondes : Multivers d'Aegis, monde du Losda | |
| | | Anoev Modérateur
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| Sujet: Re: Aneuvien 2 Sam 25 Jan 2020 - 15:37 | |
| Les exceptions françaises à la règle du S français, je crois les deviner : Pour le S normal (non voisé) entre deux voyelles, ça peut être parce que la voyelle précédente est la dernière lettre d'un préfixe : a-symétrique, bi-sexuel ; bon, d'accord, mais comment expliquer alors "une bisaïeule bisexuelle" ? Pour le S voisé derrière un N, ça pourrait être parce que là aussi, on est derrière une consonne qui n'en est pas vraiment une et ne fait que nasaliser la voyelle qui la précède : transatlantique, transat, transistor, transiter... foutaises ! et le transept (dans une église), y s'prononce bien avec un [s], non ? Et on appelle ça les "richesses" d'une langue ! _________________ - Pœr æse qua stane:
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| | | Anoev Modérateur
Messages : 37640 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Re: Aneuvien 2 Mer 29 Jan 2020 - 13:22 | |
| Sur les conseils de Ziecken, que je remercie pour le plan pédagogique qu'il ma présenté, voici donc un cycle d'apprentissage de l' aneuvien, pour qui ça pourrait intéresser. L'aneuvien facile - Leçon 1Leçon déménagée. _________________ - Pœr æse qua stane:
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| | | Bedal Modérateur
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| Sujet: Re: Aneuvien 2 Mer 29 Jan 2020 - 14:31 | |
| Pour plus d eclarté, ce serait pas mieux d'ouvrir un fil à part, comme les différents fils de leçons déjà existants ? (comme ceux de l'elko, du leryen, romanais, deyryck, canéen etc...) En tous cas, heureux de voir enfin une leçon d' aneuvien sur ce forum ! _________________ "L'Atelier" alas a bin jerli foromte! : L'Atelier est le meilleur des forums Idéolangues : algardien, nardar, helfina, mernien, syrélien, brakin, nurménien, leryen, romanais. Idéomondes : Univers d'Heimdalir, Iles Romanes Non au terrorisme et à la barbarie. Oui à la paix, la fraternité et la solidarité. Quelles que soient notre religion, notre langue ou notre couleur de peau. | |
| | | Anoev Modérateur
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| Sujet: Re: Aneuvien 2 Mer 29 Jan 2020 - 14:41 | |
| Figure toi que j'hésitais un max, ayant peur de me disperser, mais je crois que tu as raison, je vais déplacer l'inter, comme ça, pour voir. Elle a déménagé : elle est là. _________________ - Pœr æse qua stane:
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| | | Anoev Modérateur
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| Sujet: Re: Aneuvien 2 Sam 1 Fév 2020 - 21:04 | |
| - Anoev a écrit:
Sauf que là, dans skasál, y a une vach'd'erreur côté charnière !!! Le L fait bien charnière, c'est vrai, mais pas le S, lequel apparaît deux fois : skasál. Et pas question de comprimer en enlevant un des deux S ! on aurait soit skaal, un peu trop proche de skal (échelle) soit sakál... quand même moins reconnaissable que skasál. _________________ - Pœr æse qua stane:
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| Sujet: Re: Aneuvien 2 Dim 9 Fév 2020 - 0:38 | |
| - Velonzio Nœudefée a écrit:
- ... et pas de patrina pour mère, ou de fratina pour sœur...
Pour ces deux paires de mots, je m'en suis sorti très différemment. Pour le père et la mère, j'ai pris l'à-postériori direct (ou quasiment), car ces mots sont les... parents de beaucoups de langues, et j'avais pas envie, pour celui-ci, de m'en sortir avec un bricolage étrange comme pour patrino en espéranto : parènkad me semblait bizarre. J'ai donc opté pour madh, qui tenait à la fois de mother et de madre, ce qui, évidemment, en faisait un mot "hors normes" (aneuviennes). Alors, du coup, j'ai fait (presque) pareil pour padh (père), et parèndur est la traduction directe de l'espéranto gepatroj. Seulement, je n'ai pas étendu padh et madh aux autres parentés. Ceux-ci avaient (on le comprend) un régime de faveur : ce sont ceux qui engendrent et qui s'occupent régulièrement de leurs enfants. Pour les autres parents (beau-père, tante, grand-mère et j'en passe), c'est beaucoup plus régulier, et c'est le comprimé pardu qui sert de radical. Pour les frères et les sœurs, c'est vrai que je suis parti du latin FRATER -RIS, qui était masculin au départ, mais qui a été "neutralisé" en fràndu, le N venant sans doute de "frater nité". Le frère (♂) étant fràndak, ce qui donne frànkad à la sœur ; comme franpárdak pour "oncle", franpárkad pour "tante", nupfrànkad pour "belle-sœur"* etc. Ça évite de multiplier des noms à l'envi, comme sorella, uncle, aunt, brother-in-law, AVVS et j'en passe. * Cf la variante en 4._________________ - Pœr æse qua stane:
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| | | Anoev Modérateur
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| Sujet: Re: Aneuvien 2 Mer 12 Fév 2020 - 21:56 | |
| J'ai retiré "corpulence" comme traduction de balsòmet, maintenant, il reste à ce mot "obésité" et "embonpoint", ce qui correspond bien à un des éléments du radical : ball : ballon. Pour la corpulence, je n'ai plus que laxòmet.
Je n'ai toujours rien trouvé en aneuvien pour "indien" des Amériques. J'me perds en conjectures ! J'essaie de trouver un nom thub ou ptahx qui signifierait quelque chose comme "habitant au delà de la mer, au levant", évidemment puisque l'Aneuf se situe à 2000 milles marins à l'ouest des côtes de l'Amérique du sud ; l'Inde, se situant à plusieurs milliers de kilomètres... à l'opposé, donc pas question d'"indiens" d'Amérique pour les Aneuviens. Pas oublier que ce que nous appelons le Proche (et le Moyen)-orient s'appelle là-bas æsten Osiet (Asie occidentale). Les appellations dépendent toujours du lieu où on se trouve. N'oublions pas par exemple que, pour les Aléoutes, l'Amérique est à l'est et la Russie à l'ouest._________________ - Pœr æse qua stane:
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| Sujet: Re: Aneuvien 2 Lun 17 Fév 2020 - 20:36 | |
| - Wojnicz a écrit:
- La phonotaxe, c'est les règles de construction des syllabes.
Tu m'apprends quelque chose ! Là, j'dois admettre que l' aneuvien est dans un à-peu près vraiment dramatique, et le pire, c'est que j'peux guère faire autrement. J'ai vraiment du mal à ce que le découpage en syllabes suive de manière précise le découpage radical-affixes. Quelques exemples : Pùze est monosyllabique : le -E est caduc, voire muet : eg pùze àt kinosals donne donc /ək'pyz at'kinosɐls/ par contre, avec des voisinages problématiques de consonnes, y a des changements : eg pùze ċyv donne là /ək'pyz ə't͡sɪf/ ; avec la désinence du parfait, là, pas d'hésitation : y a deux syllabes : pùza, mais comment ? /py.zɐ/ ou /pyz.ɐ/ ? La logique étymologique et grammaticale préférerait la dernière. Mais comme je répugne, en cas de césure, de laisser une lettre isolée en début de ligne, j'opterai plutôt pour la première. _________________ - Pœr æse qua stane:
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| Sujet: Re: Aneuvien 2 Jeu 20 Fév 2020 - 19:51 | |
| - Ziecken a écrit:
- Je me demandais juste si le mot "quelqu'un" existait en aneuvien et pourquoi tu ne l'avais pas utilisé.
Les indéfinis, comme on les appelait, quand j'étais môme (main'nant, c'est plutôt les corrélatifs, y m'semb'bien, détrompe poi, si au cas où...) ont une utilisation assez rigoureuse en aneuvien. J'ai partiellement pompé ça au latin, j'ai puisé dans mes réminiscences de ly... euh, de collège*. Mais c'est surtout entre la (on) et okèndu (quelqu'un) que j'ai voulu enfoncer l'clou au niveau de la différence. La est complètement indéfini, il est déclinable en aneuvien, il peut signifier "autrui" de la manière la plus vague possible : Or silente, la komun. = Taisez-vous, on vient (on sait pas qui) Or dœmet ni las = Pensez à autrui, pensez aux autres (qui que ce soit). Eg waadun okèndus = J'attends quelqu'un (quelqu'un de bien particulier, en fait) Eg vedja nep àr aliduse = Je n'ai pas vu les autres (ceux qui devaient venir) Eg vedja nep aliduse = Je n'en ai pas vu d'autres. Et y a encore des paquets de nuances, comme al (toujours singulier, pour "tout, dans son entier") VS omen, omne pour "tout, tous". * C'était le premier cycle avant Haby.
Tiens, puisque j'suis chez moi et qu'on parle des indéfinis, pourquoi m'priver ! Pour ceux qui ne connaissent pas uniquement, je veux bien parler de ċys, qui est un pronom typiquement aneuvien et qui se traduit soit par "en" soit par "y". La quintessence de l' indéfinitude*! Ce pronom (déclinable, mais invariable en nombre) est assez utilisé, mais peut être aussi éludé ; par exemple : E gœna ċys = J'en ai pris E gœna tiyn = J'en ai pris deux Eg hab ċys = J'en ai Eg hab alise = J'en ai d'autres. Eg dœm nep ùten ċyn = Je n'en pense rien, mais Eg dœm nep ùten = je ne pense à rien. Peux être décliné au génitif, dans certains cas de figure : Eg dœm ċyn = J'y pense Ep o ċyn? = T'en es ? mais Ep o ċyv? = T'y es ? Ċyv est plutôt vu comme la version adverbiale de lieu que le circonstanciel de ċys, puisqu'on peut dire Eg pùza ċyv pour "j'y suis allé", alors que la règle des déplacements à destination est de mettre l'accusatif : ep o pùza à stàtyns? = Est-u allé à la gare ? E dhep koma ċyv = J'y viens°. E dhep koma fran ċyv = J'en viens. * Eh ! Ségolène ! Moi z'aussi, j'invente des mots "français" !° Il s'agit uniquement du sens propre : j'y viens (à tel endroit) ; au sens figuré (j'y viens, à ce que tu nous a proposé), ça donnera e prukes yn ċys ; et là, c'est le pronom qui reprend du service._________________ - Pœr æse qua stane:
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Dernière édition par Anoev le Sam 17 Aoû 2024 - 10:16, édité 1 fois (Raison : faute de cas de déclinaison) | |
| | | Anoev Modérateur
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| Sujet: Re: Aneuvien 2 Mer 18 Mar 2020 - 15:07 | |
| Après m'être trituré l'cerveau pour changer le mot aneuvien pour "écrivain" (skribor au lieu de skripdu), je m'suis rendu compte que je n'avais pas "éditeur" ni "édition". Bien entendu, pour "édition", y a plusieurs sens, et j'peux toujours mettre, entre autres, edityn, mais à côté de ça, j'ai trouvé un à-postériori assez mignonnet : isbóntor, pris de l'anglais ISBN pour International Standard Book Number.
Affaire à suivre. _________________ - Pœr æse qua stane:
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| | | Anoev Modérateur
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| Sujet: Re: Aneuvien 2 Sam 4 Avr 2020 - 21:17 | |
| - Doj-pater a écrit:
- Tu as tout à fait raison.
C'est d'ailleurs ce que nous dit l'étymologie de "grave": i-e *gwer- = lourd > sanskrit gurúh = lourd, important, pers; girān , kur. giran = lourd, gr barus (mod varys) = lourd, lat gravis = lourd, sérieux, grave, let. grūts = lourd, dur, difficile
-> Uropi war = lourd (< + i-e *wer-, *swer- = lier, aligner, accrocher > lit sverti = peser, svarus = solide, lourd, grave, al schwer, nl zwaar = lourd.) < + hindi, bengali… bhārĩ = lourd < i-e *bher- = porter
Donc: lourd > grave > sérieux > important… c'est l'évolution normale… mais de là à passer à sacré, saint, c'est plutôt là que c'est capillotracté
- Citation :
- Sinon Vélonzio, c'est un code qui en gros intervertissait sourde sonore plus deux trois autres choses et correspond à mon vrai prénom.
Tiens, c'est marrant, j'y voyais plutôt lo zio, l'oncle… mais velon ???? Vedi lo zio ? Tu vois l'oncle ? Pour grave, je suis complètement passé à côté de l'étymologie, puisque chez moi, ça donne : Vylb comme contraire d' akùt ("aigu"). Sojw comme contraire de wjos ("bénin"). Pour vylb, je m'demande où j'ai ben pu prendre ça ! Vraisemblablement pas du kotava, puisqu'en kotava, le Y est une glide, alors que là, il est entre deux consonnes. Sojw, c'est d'jà plus limpide, c'est l'anacyclique de wjos (ben tiens !). _________________ - Pœr æse qua stane:
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| | | Anoev Modérateur
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| Sujet: Re: Aneuvien 2 Mer 8 Avr 2020 - 21:48 | |
| C'est vrai que pour "manège" (hors chevaux), j'me suis pas trop foulé, puisque j'ai opté pour manèzh. Mais j'en ai déduit quand même un verbe plutôt sympa (du moins, je crois) : manefaar. Faar signifiant "circulé véhiculé", dont les deux A ont enlevé l'accent tonique à manèzh. Le -zh est lui aussi passé à la trappe.
"Il a fait deux tours de manège" se traduit se traduisant da manefaara tiyn fæteve. On gagne rien côté syllabes par rapport au français*, mais par rapport à da dora tiyn vỳraże manèzhen°, là, on en gagne deux.
*Par rapport à d'autres idéolangues, j 'aimerais ben savoir. #Ben oui : vỳraże et non roċe ! Encore que pour une grande roue, on pourrait hésiter. °Manezhene s'il en a utilisé plusieurs. C'est le seul avantage par rapport à manefaar, pour lequel ce genre de nuance est étouffé. _________________ - Pœr æse qua stane:
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| | | Anoev Modérateur
Messages : 37640 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Re: Aneuvien 2 Jeu 9 Avr 2020 - 18:41 | |
| - Velonzio Noeudefée a écrit:
- Y'a de l'idée, sans être aussi extrême.
Disons que hors cas spécifique : armée, urgence, au téléphone avec les pompiers, éventuellement en cas avancé de drague, une question directe sans formule de politesse (à développer) d'atténuation passe pour très rustre, grossier, malpoli effectivement. Mais si formulée avec une formule de politesse, ça passe tout à fait et le k sert alors de marqueur interrogatif et comme il est assez rare, c'est pratique.
Comme ça se veut "elfique", on peut imaginer qu'une question directe puisse faire partie des échanges (vertueux) entre combattant d'un duel, façon manga. Si l' aneuvien de la réalité (celui de l'Atelier et de nos Wikis, en fait) utilise la tournure interrogative d'une manière aussi directe, voire abrupte qu'en français ou autres langues réelles, dans la diégèse (hors interrogatoire ou enquête bien poussée, ou quelque chose dans l'genre), on utilisera des formes plus feutrées, dans le genre : Ep la stĕ setad ka pùza? = Sait-on pourquoi elle est partie ? Ep la kàn stĕ setad ka pùza? = Peut-on savoir pourquoi elle est partie ? Kjas la kàn stĕ setad ka pùza? = Pourrait-on savoir pourquoi elle est partie ? Beaucoup moins péremptoire que Setad ep ka pùza? = Pourquoi est-elle partie? À des questions trop directes, voire frisant l'indiscrétion, on répondra (comme traduit ailleurs) : Tet okèndu prgœnte, o diktet stun nep. = Si quelqu'un te le demande, tu dis que tu sais pas (si quelqu'un demande, dis ne pas savoir). _________________ - Pœr æse qua stane:
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| | | Anoev Modérateur
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| Sujet: Re: Aneuvien 2 Dim 12 Avr 2020 - 21:07 | |
| - Dosei a écrit:
- Le premier verbe prend la personne, le temps, le mode, et le gérondif, tandis que le deuxième reste a l'infinitif.
- Le premier verbe prend la personne, le temps, le mode, et le gérondif, tandis que le deuxième prend seulement une personne. Cette utilisation du gérondif sert a exprimer une simultanéité entre deux actions qui ne sont pas produites par la même personne.
- Le premier verbe prend la personne, le temps et le mode, tandis que le deuxième prend le gérondif.
- Le premier verbe prend la personne, le temps et le mode, tandis que le deuxième prend une personne et le gérondif. Cette utilisation a le même rôle que la deuxième.
J'aurais dû y penser, du moins à deux d'entre elles. Pour l'instant, j'ai Zhàk lokùt las sliyfun (Jacques parle en dormant), ça correspond au premier et troisième cas de figure zeldards. Mais je n'ai pas pensé à Zhàk lokùt Kàtryn las sliyfun, qui aurait correspondu au deuxième et quatrième cas de figure zeldard*. J'ai, à la place de ça : Zhàk lokùt pavàrtep Kàtryn sliyf (Jacques parle pendant que Catherine dort). * En fait, là où j'aurais un risque d'ambigüité, ce serait si le premier verbe est transitif et le deuxième sujet dont l'accusatif serait semblable au nominatif. Là, on risque d'avoir des résultats étranges._________________ - Pœr æse qua stane:
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| | | Dosei
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| Sujet: Re: Aneuvien 2 Dim 12 Avr 2020 - 22:33 | |
| - Anoev a écrit:
- J'aurais dû y penser, du moins à deux d'entre elles.
Pour l'instant, j'ai Zhàk lokùt las sliyfun (Jacques parle en dormant), ça correspond au premier et troisième cas de figure zeldards.
Mais je n'ai pas pensé à Zhàk lokùt Kàtryn las sliyfun, qui aurait correspondu au deuxième et quatrième cas de figure zeldards.
J'ai, à la place de ça : Zhàk lokùt pavàrtep Kàtryn sliyf (Jacques parle pendant que Catherine dort). Je suis ravie d'avoir pu contribuer a ta réflexion ! | |
| | | Anoev Modérateur
Messages : 37640 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Re: Aneuvien 2 Dim 12 Avr 2020 - 23:50 | |
| En fait, pour le gérondif, je n'ai pas fait preuve d'une grande originalité quant à la structure (participe précédé d'une particule, comme en français), toutefois, ce gérondif aneuvien est utilisé pour traduire des gallicismes comme :
"Ça va finir par se savoir" qui, évidemment n'est pas du tout traduisible mot-à-mot.
Déjà, on remplace le futur proche par un futur conventionnel, le futur proche a un délai assez court, alors que là, le délai, on n'en a aucune idée.
Ensuite, la voix pronominale comme elle est exprimée ici ne va pas en aneuvien, c'est le même style que "ces chemises se vendent bien". Stĕ est inconjuguable à la voix réflexive en aneuvien. Un peu d'bon sens !
Et enfin, "par + infinitif" est traduit mot pour mot par... le gérondif : il a fini par accepter = il a fini en acceptant.
Bon, la phrase que j'ai citée en début d'inter, ça donne :
Æt mir kœnade cem las stun, ou bien, mieux : æt mir kœnade cem las dokun. Ça va finir en étant su ; _____________ ça va finir en étant appris. _________________ - Pœr æse qua stane:
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| | | Ziecken Modérateur
Messages : 13140 Date d'inscription : 23/03/2008 Localisation : Nointot, Normandie
| Sujet: Re: Aneuvien 2 Lun 13 Avr 2020 - 10:54 | |
| Cet angle de vue est intéressant et donne des idée. Bravo !
On est, en effet, ici, loin du fonctionnement du français. _________________ Idéolangues : elko, kelep, englo, ... (+27) Idéomondes : Multivers d'Aegis, monde du Losda | |
| | | Anoev Modérateur
Messages : 37640 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Re: Aneuvien 2 Dim 19 Avr 2020 - 17:45 | |
| - Velonzio Noeudefée a écrit:
- Il ne parle pas avec moi.
- Pourtant, il apprend aussi l’éjuaxis et l’éjuaxis n’est pas facile.
- Dis lui bonjour !
- Il sourit, il sourit aussi.
- le soleil est brillant.
Ça donnerait, chez moi :
- Da lokùt nep kœm es.
- Pryl, da ler egwaris, ùt nep kaam spraċ.
- Diktet «loodav» ni das!
- Da liymilun ep.
- Àt sœn brilun.
- Interprétations:
2. Pourtant, il apprend l'egwaris, une langue pas facile. 4. Il sourit bien (après tout).
_________________ - Pœr æse qua stane:
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| | | Velonzio Noeudefée Référent Actualités
Messages : 8444 Date d'inscription : 14/02/2015 Localisation : Rhône-Alpes
| Sujet: Re: Aneuvien 2 Dim 19 Avr 2020 - 17:52 | |
| Pour la 4, A raconte que B sourit (en fait à C, phrase précédente) et que C sourit aussi (en fait à B). Donc pas sûr que ton interprétation convienne. _________________ En collaboration : yazik ; en pause : dudyi, ∂atyit En pause : ditaiska köojame, llîua, diònith, frenkvëss, thialim, (monurpilf), yadios, Epçune !, endietc Aboutie : suok et lignée pré-mihia-thialim, thianshi, diarrza, uosmigjar (essai : ortogrévsinte, sinywila, SESI, KISSI) langues parlées: allemand - italien - elko - baragouin de globish
Niluusu kivanu ki-so∂em-korondo-s-uvi gu koyoodnißju. (dudyi) / Midevim iſeet dotſe iJebiriotoẏot éß umowonêyû. (∂atyit) Je rêve que les humains deviennent les jardiniers de la vie dans le système solaire.
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| | | Anoev Modérateur
Messages : 37640 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Re: Aneuvien 2 Dim 19 Avr 2020 - 18:19 | |
| 'fectiv'ment, j'avais pas tout lu. Ça donnerait, par conséquent : Soit B liymilun, C epSoit B ea C aṁb* liymilun. * Aṁb, particule réciproque, convient aussi bien à des COI qu'à des COD, en fait, là, c'est un COD, puisque liymil°, contrairement à sa traduction française, est considéré comme transitif direct (on ne sourit pas quelque chose à quelqu'un), il y a la mêle chose avec plaċ (plaire) dans tous les sens : lui qui aimait l'aventure, la perspective d'un voyage en Corée du nord lui souriait.° Avec deux [і] bien étirés dont un long, la bouche bien large, comme pour un sourire.
- Ziecken a écrit:
- Cet angle de vue est intéressant et donne des idée. Bravo !
On est, en effet, ici, loin du fonctionnement du français. En fait, côté appellations, l' aneuvien est proche du français, et même d'autres langues indo-européennes (subjonctif, articles, genres, déclinaisons etc.) mais a une grammaire parfois complètement différente, voire parfois déroutante. En fait, parfois, j'ai créé des règles plutôt originales (du moins, je l'espère*) sous des oripeaux plutôt familiers. C'est parfois, avec ces termes familiers que j'ai créé des temps vraiment inédits. L'exotisme peut être parfois à notre porte. Rappelle-toi ce que je t'avais dit sur le subjonctif. On peut très bien faire des trouvailles fantastiques avec ce mode, plutôt que de ce limiter à de simples relex du français : déjà, j'ai étendu mes applications au conditionnel (latin) et au futur (langues ibériques), mais jette un peu un œil là d'ssus. * Comme par exemple, les articles servant de "bornage" à la portée des adjectifs qualificatifs. Ça, ça existe peut-être ailleurs, mais moi, j'l'ai vu nulle part dans les langues que j'ai apprises. Les articles n'ont peut-être pas de genre, contrairement à ceux des langues romanes, mais ils ont une importance énorme. T'as r'marqué que àt (le, la) est une forme"atténuée" de æt (ce, cette), ainsi n'est-ce pas étonnant qu'on ne l'utilise pas pour dire leo liven savanev : le lion vit dans la savane (lion vit en savane)._________________ - Pœr æse qua stane:
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| Sujet: Re: Aneuvien 2 Mer 29 Avr 2020 - 11:02 | |
| - Velonzio Noeudefée a écrit:
- La dernière leçon d'egwaris était difficile, non ? demanda-t-il
Oui, très ! répondit-il. Da prgœntă «àt aṅviċ leret egwarisen ere maak; nep æt?» Àt alidak repligă «rjo! ep!»._________________ - Pœr æse qua stane:
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| Sujet: Re: Aneuvien 2 Mer 6 Mai 2020 - 12:57 | |
| - Mardikhouran a écrit:
- Par exemple [manger] [vouloir] aurait deux interprétations selon que l'acteur est le premier ou le second membre : (je) veux manger maintenant, manger est actuellement (mon) désir et (ma) volonté était de manger, il y a une volonté mais plus de manger, si je comprends bien.
Pour le verbe "vouloir", chez moi (j'ai pas voulu troller là-bas), y a pas trop de soucis, du moins à l'indicatif. En plus, le verbe que vel précède est à l'infinitif : eg vel inzh = je veux manger. eg ere vel inzh = je voulais manger etc. Là où ça commence à coincer, c'est aux autres modes. Au subjonctif présent (et imparfait, et futur imperfectif), au singulier, la forme est homonyme à celle de l'indicatif ; au pluriel, il est invariable : er ere zhœṅge tep ar ere vel vedj àr resúleċe = Nous craignions qu'ils ne voulussent voir les résultats. L'utilisation du conditionnel seul tient plutôt du gallicisme : pour "je voudrais aller au cinéma", on interprète plutôt "je désire aller au cinéma". En aneuvien, ça fait moins pompeux qu'en français, car le verbe "désirer" est pris sur "vouloir" : velyn. Différence : le verbe qui suit est au participe, comme pour la plupart des verbes : eg velyn pùzun kinos. Comme ce n'est pas à proprement parler un verbe d'action, mais plutôt un procès qui exprime une volonté, un desideratum, les formes progressives ne sont pas de mise, et seule les utilisations impersonnelles sont utilisées, comme dans : velun amòte kàgrev, ka tragă àt henprèms = Voulant démarrer en côte, elle tira le frein à main. Vel fait partie des verbes qui n'ont pas de mode impératif. Pour "veuillez ne pas sortir de chez vous" (c'est d'actualité, hein !), on utilisera une autre formulation : l'impératif du verbe à utiliser précédé de la particule kjas (celle utilisée pour le conditionnel) et ça donne : or kjas nep usdòmet. Voilà, je pense avoir fait le tou... ah non : y manquait le gérondif. Pas vraiment utilisé là non plus, on utilisera plutôt le verbe "tenter" ( las gæsun). _________________ - Pœr æse qua stane:
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| Sujet: Re: Aneuvien 2 Sam 9 Mai 2020 - 20:26 | |
| - Velonzio Noeudefée a écrit:
- Exemple
Dans l'exemple donné suivant que je fais varier, il correspond à l'une des premières phrases qu'analyse Ampère dans son projet
L'ambassade/ambassadeur (n.) de France voyage à cheval. Ambasadedy Franso eigyres asiaras si.
avec : Ambassadeur : ambasadedy (neutre) France : Frans, Fransy voyage : asiar, asiary voyager : asiaras-si cheval : eigyr Ça donne, chez moi : Aṁbasadu Fraṅsen faar hippov (eh ben il est pas arrivé ! Même s'il est en poste à Rome). PlurielAṁbasadur Fraṅsen faare hippovNégationAṁbasadu Fraṅsen faar nep hippovNep aṁbasadu Fraṅsen faar hippovinterrogatif :Ep aṁbasadu Fraṅsen faar hippov?Quadù faar hippov?Kóm ep aṁbasadu Fraṅsen faar?conditionnelprésent :Aṁbasadu Fraṅsen kjas faar hippov.passé :Aṁbasadu Fraṅsen kjas faría hippov.Peu utilisé sans subordonnée de condition. GenresAṁbasadak Fraṅsen faar hippov Aṁbasakad Fraṅsen faar en ùt hippodev Aṁbasadak Fraṅsen faar en ùt hippokev.TempsAṁbasadu Fraṅsen ere faar hippov Aṁbasadu Fraṅsen mir faar hippov Aṁbasadu Fraṅsen faara hippov Aṁbasadu Fraṅsen ere faara hippov Aṁbasadu Fraṅsen ăk faar hippov.
Aṁbasadu Fraṅsen faar hippov dyn Italeċ._________________ - Pœr æse qua stane:
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