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| Uropi : réformes et vocabulaire 1 | |
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Auteur | Message |
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Ziecken Modérateur
Messages : 13140 Date d'inscription : 23/03/2008 Localisation : Nointot, Normandie
| Sujet: Re: Uropi : réformes et vocabulaire 1 Mer 10 Fév 2016 - 8:44 | |
| C'est décidé, je vais m'intéresser à l'Uropi, j'y décèle de plus en plus de choses intéressantes. _________________ Idéolangues : elko, kelep, englo, ... (+27) Idéomondes : Multivers d'Aegis, monde du Losda | |
| | | Anoev Modérateur
Messages : 37622 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Re: Uropi : réformes et vocabulaire 1 Mer 10 Fév 2016 - 10:50 | |
| Tu verras, tu ne seras pas déçu. Au niveau grammatical, c'est bien limpide et on n'est pas dépaysé (c'est le propre des LAI* de ne pas trop "bousculer" les coutumes des locuteurs ayant des habitudes indeuropéennes). Au niveau lexical, c'est à la fois assez familier au niveau des racines, mais ça ne manque pas de nuances, entre les mots en - ad et ceux en - id, entre les mots en - èl et ceux en - el. La conjugaison des verbes n'est pas vraiment plus difficile que celle des verbes elkans : une toute petite irrégularité (que j'appellerais "irrégularité d'appoint") concerne le verbe so, qui, bien sûr ne fait pas S mais se ou s' à l'indicatif présent. Sinon, pour la grammaire je n'ai que deux~trois regrets, mais c'est surtout une opinion personnelle. L'orthographe des mots est aussi simple qu'en espéranto. Il n'y a qu'un seul diacritique : le ` qui sert à localiser l'A.T. ailleurs que sur l'avant-dernière syllabe (en fait, sur la dernière). Il est bien pratique, notamment pour distinguer un verbe au prétérit d'un adjectif qualificatif : ce becizì = elle décida di se becizi = c'est décisif. Il n'y a aucune lettre à emm... contrairement à l'interlingua, au sambahsa et à l'aneuvien. Seule entorse (pas bien méchante) à "une lettre = un phonème" : le I qui est glidé devant une voyelle : mias /mjas/ = viande. Le C se prononce [ʃ], comme en kotava (entre autres). Y a pas de Y, ni Q ni W, mais y a, emprunté à l'API et au same (hors de l'I-E, doncques) le Ʒ, qui se prononce (lui aussi) comme il s'écrit. Au chapitre des regrets :
- le O toujours ouvert (mais ça ne te choquera pas : c'est pareil qu'en elko) ;
- pas de subjonctif, mais bon, Dopa semble y être allergique, donc, c'est surtout une question de convenance ;
- Deux cas (autant qu'en espéranto et en ido, même si le génitif remplace l'accusatif), c'est trop ou pas assez. Là aussi, question de convenance, et Dopa ne voulait avoir que des flexions à une seule lettre (sauf le -em de l'impératif de la première personne et les participes) servant une seule fois pour toute la grammaire (toutes natures de mots confondus), donc ce qu'il avait à sa disposition en fait de voyelles n'était pas suffisant.
- le féminin comme un dérivé du masculin : c'est l'unique vrai reproche que je fais à une langue qui, contrairement à l'espéranto et au volapük, ne date pas du XIXe siècle, mais de la fin du XXe. Mais bon, on va pas y r'venir, j'me suis déjà exprimé à ce sujet dans l'fil adéquat
* À l'exception notable et notoire (pour nous) du kotava.. _________________ - Pœr æse qua stane:
Pour ceux qui restent.
Dernière édition par Anoev le Jeu 11 Fév 2016 - 9:18, édité 2 fois | |
| | | Doj-pater
Messages : 4530 Date d'inscription : 04/01/2014 Localisation : France Centre
| Sujet: Re: Uropi : réformes et vocabulaire 1 Mer 10 Fév 2016 - 13:09 | |
| Merci Ziecken ! Merci Anoev ! Tout cela mérite une réponse plus élaborée, mais là, vous m'excuserez, je suis vraiment à la bourre… | |
| | | Anoev Modérateur
Messages : 37622 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Re: Uropi : réformes et vocabulaire 1 Mer 10 Fév 2016 - 13:47 | |
| - Doj-pater a écrit:
- mais là, vous m'excuserez, je suis vraiment à la bourre…
T'en fais pas ! Tu prendras l'temps quand tu l'auras (évident, non ?). Tu pourras nous peaufiner des précisions. Tiens, j'suis tombé là d'ssus : puéricultrice | kidicera, bebicera |
J'suppose que "puériculteur" se dit kidicer ou bebicer ? et qu'on dit bebi/kidicere si on désigne une équipe mixte. J'ai ifankùrdur° dans ce cas ( ifankùrdake + ifankùrkade*). Point commun entre l'aneuvien et l'uropi dans la traduction de "puériculture" : le suffixe (- ad) : kidicerad, bebicerad (URO) ; ifankùrad* (ANV). ° À distinguer de nexamedíkdur (pédiatres) dont je n'ai pas vu de traduction dans le vordar ; peut-être kidikiatrìste ?* Attention à la paronymie... qu'on retrouve aussi (à une lettre près, pas la même) en uropi._________________ - Pœr æse qua stane:
Pour ceux qui restent.
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| | | Doj-pater
Messages : 4530 Date d'inscription : 04/01/2014 Localisation : France Centre
| Sujet: Re: Uropi : réformes et vocabulaire 1 Jeu 11 Fév 2016 - 12:50 | |
| Merci Anoev pour tous ces compliments. Je voudrais cependant apporter quelques précisions: - Citation :
- Au niveau grammatical, c'est bien limpide et on n'est pas dépaysé (c'est le propre des LAI* de ne pas trop "bousculer" les coutumes des locuteurs ayant des habitudes indeuropéennes).
L'Uropi se revendique comme LAI indo-européenne, même si certains aspects de la conjugaison du verbe (par ex. le présent) sont plus chinois qu' i-e, et d'autres sont partagés avec le hongrois ou l'arabe. - Citation :
- La conjugaison des verbes n'est pas vraiment plus difficile que celle des verbes elkans : une toute petite irrégularité (que j'appellerais "irrégularité d'appoint") concerne le verbe so, qui, bien sûr ne fait pas S mais se ou s' à l'indicatif présent.
Oui, il s'agit là de la voyelle mobile -e qui peut s'ajouter au verbe au présent pour l'euphonie. Par ex. servo (servir) fait serv au présent, mais on peut dire: Zi un serve solem pasta (ici on ne sert que des pâtes), pour éviter de prononcer RVS - Citation :
- Sinon, pour la grammaire je n'ai que deux~trois regrets, mais c'est surtout une opinion personnelle.
Seule entorse (pas bien méchante) à "une lettre = un phonème" : le I qui est glidé devant une voyelle : mias /mjas/ = viande. Avant, on écrivait effectivement mjad (ancien mot pour viande) vajz pour voyage, vajkel pour véhicule… etc, mais j a été remplacé par -i pour des raisons esthétiques de la graphie. - Citation :
- Au chapitre des regrets :
le O toujours ouvert (mais ça ne te choquera pas : c'est pareil qu'en elko) ; En principe, on a toute latitude pour prononcer le O + ou moins ouvert ou fermé (la différence entre ouvert et fermé n'est pas pertinente). Mais le O ouvert est recommandé pour éviter, en particulier de prononcer les finales de l'infinitif comme des pluriels fr. en e/aux: cepo, kopo, teno (= attraper, acheter, tenir), prononcés à l'italienne et pas comme chapeau, copeau, tonneau… - Citation :
- pas de subjonctif, mais bon, Dopa semble y être allergique, donc, c'est surtout une question de convenance ;
Personnellement, je ne suis allergique qu'à l'emploi du subjonctif en italien: quand j'en mets un, il n'en faut pas; quand je n'en mets pas, il en faut un. Mais je crois qu'il faut surtout penser aux anglophones, pour qui un subjonctif est un véritable cauchemar. Ils ne se sont pas gênés pour me le dire au Forom des langues de Toulouse… et j'ai pu les rassurer. Un point qu'on n'a pas abordé, c'est que le subjonctif, même s'il existe dans beaucoup de L. européennes, il n'a pas la même valeur, ni le même emploi d'une langue à l'autre. (C'est donc un sac de noeuds). - Citation :
- Deux cas (autant qu'en espéranto et en ido, même si le génitif remplace l'accusatif), c'est trop ou pas assez.
Là je cède la parole au linguiste Otto Jespersen: - Citation :
- "Parmi les nombreux cas que l'on rencontre en indo-européen primitif, et qui sont si bien conservés en sanskrit et en grec, celui qui a le mieux résisté à l'érosion que l'on trouve dans toutes les langues est sans aucun doute le génitif…"
Probablement parce que "le sens de ce cas est mieux défini que celui d'autres cas comme le datif ou l'accusatif …" Il existe apparemment "un désir naturel d'exprimer de façon pratique un lien entre deux notions (noms) comme celui qu'indique le génitif: "appartenant à"… et un peu plus loin, sur l'accusatif: - Citation :
- L'espéranto met des accusatifs partout: aux substantifs, adjectifs, pronoms… seul l'article est épargné. Par exemple: la bonan homon = l'homme bon, la bonajn homojn = les hommes bons.
J. "On ne peut nier que Zamenhof avec sa règle très stricte a créé de grandes difficultés pour ses disciples qui doivent, à tout moment, analyser chaque phrase grammaticalement". Même en latin, en allemand, en russe, en grec, il y a de nombreuses formes qui ne distinguent pas l'accusatif du nominatif (le neutre, le pluriel, quelquefois le féminin: N die Frau / A die Frau…) - Anoev a écrit:
- donc ce qu'il avait à sa disposition en fait de voyelles n'était pas suffisant.
le féminin comme un dérivé du masculin : c'est l'unique vrai reproche que je fais à une langue qui, contrairement à l'espéranto et au volapük, ne date pas du XIXe siècle, mais de la fin du XXe. Mais bon, on va pas y r'venir, j'me suis déjà exprimé à ce sujet dans l'fil adéquat Oui, nous avons eu de longues discussions à ce sujet. En fait, le féminin n'est pas dérivé du masculin, mais de l'indifférenciéQuand on dit: u katça peut être un chat mâle, femelle, neutre (en peluche), hermaphrodite, transsexuel ou assexué… ça n'a aucune importance: le sexe ne nous intéresse pas: par ex. i gus mi kat (j'aime mon chat). Ou: i vol vizo de doktor (je veux voir le docteur): peut importe le sexe, c'est la fonction qui nous intéresse. Si on ajoute un -a, on précise effectivement le sexe: féminin: kata, doktora. Evidemment, la logique voudrait qu'on puisse aussi préciser le sexe masculin: on pourrait par ex. ajouter -o (ce que fait le novial; oui, mais alors, les infinitifs ???) Et puis, pourquoi s'arrêter en si bon chemin: il nous faut une terminaison pour les neutres (inanimés): pourquoi pas -e (comme en russe: o/e) ? Oui, mais alors le pluriel ? ça nous obligerait à avoir partout des pluriels en S: -as, -os, -es… mais alors les adj. en -os ?, les comparatifs/superlatifs en -es ???? Le Novial paie très cher cette variété de terminaisons du nom: il n'a pas d'infinitifs. Personnellement, je pense qu'il est plus important d'avoir des infinitifs que de mobiliser entièrement le -o pour désigner le masculin. Car, en Uropi, comme en Novial on n'a que les 5 voyelles de base, prononçables par tout le monde: a, e, i, o, uSi on pousse jusqu'au bout le principe d'économie, pourquoi alors s'embêter à distinguer le féminin ? En dehors du fait que la plupart des langues le font, la non-distinction créerait un grand nombre d'ambigüités: je me souviens avoir lu récemment, dans un des derniers romans de P.D James en anglais, tout un chapître ou j'ai cru que X était un homme, alors que c'était une femme: si on dit student, teacher, doctor, servant… etc. on ne sait jamais. - Citation :
- J'suppose que "puériculteur" se dit kidicer ou bebicer ? et qu'on dit bebi/kidicere si on désigne une équipe mixte.
ça c'est amusant, car ça montre que l'on peut très bien "dériver" le "masculin" du "féminin". le mot de base: cer = soin > cero = soigner > kidicere = soins donnés aux enfants, bebicere = soins donnés aux bébés… là on court-circuite carrément le "masculin" en formant kidicera = puéricultrice: le masculin sera kidiceror et c'est valable pour tous types de soins: medicera (" cera") = infirmière, mediceror, mandicera, podicera (manucure, pedicure), mandiceror… On a aussi cela avec veda = la mariée (< vedad = la noce sia vedo = se marier) > vedor = le marié. | |
| | | Anoev Modérateur
Messages : 37622 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Re: Uropi : réformes et vocabulaire 1 Jeu 11 Fév 2016 - 13:17 | |
| Bon, j'vais pas r'faire l'uropi à ma sauce, j'ai d'jà à faire avec l'aneuvien, c'est d'jà ça. Comme j'ai dit, c'était des appréciations personnelles. Mais bon, pour ce qui est de l'éventuelle distinction masculin/infinitif, y aurait bien la possibilité de mettre une consonne (mais laquelle ?) derrière le -O verbal. D'tout'manière, 'tant donné que toutes les voyelles sont prises, ça serait pas évident de mettre un génitif masculin (on a -i pour le génitif des noms en consonnes et -u pour celui des noms en -a, aussi bien pour le neutre que pour le féminin/masculin).
Pour ce qui est la distinction ou la non-distinction du féminin, je suis assez proche de l'elko et du kotava, en ce sens que je ne la pratique que quand c'est jugé nécessaire pour la compréhension de la phrase, sinon (ah, au fait, t'as lu ma parenthèse sur bebicer(a) ?), la mention est absente. On aura lerdur lisne istitúntors (les élèves écoutent l'instituteur/trice) pour évoquer une généralité, et foin du sexe de l'enseignant ou des élèves, ça n'a pas d'importance dans la phrase. Par contre, on pourra avoir, pour un cas mentionné : àr lerdur làjdene æt istitúntordax (les élèves aiment cet instituteur) pour désigner quelqu'un de bien spécifié. _________________ - Pœr æse qua stane:
Pour ceux qui restent.
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| | | PatrikGC
Messages : 6732 Date d'inscription : 28/02/2010 Localisation : France - Nord
| Sujet: Re: Uropi : réformes et vocabulaire 1 Jeu 11 Fév 2016 - 14:12 | |
| On peut très bien ne pas marquer le féminin par le suffixe -a, ce qui libère cette voyelle qu'on retrouve parfois en fin de racine. On peut aussi utiliser des mots-composés pour marquer le genre, du style 3indoktor/mandoktor... | |
| | | Anoev Modérateur
Messages : 37622 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Re: Uropi : réformes et vocabulaire 1 Jeu 11 Fév 2016 - 14:45 | |
| - PatrikGC a écrit:
- On peut aussi utiliser des mots-composés pour marquer le genre, du style ʒindoktor/mandoktor...
Cette solution est utilisable seulement pour les êtres humains (comme les suffixes aneuviens - dak & - kad). Pour les (autres) animaux, y faudrait trouver aut'chose. Or la meilleure des solution, c'est la solution unique. J'verrais bien une solution à préfixe, mais en o- et en a-. Ainsi, on aurait direktor = directeur/-trice odirektor = directeur ♂ adirektor = directrice kwal = cheval okwal = étalon akwal = jument ekwal = hongre gov = bœuf/taureau/vache ogov = taureau agov = vache egov = bœuf swin = cochon oswin = verrat aswin = truie haz = lièvre ohaz = lièvre ♂ ahaz = hase. Bon ça ne libèrerait pas la déclinaison en -a, puisqu'il y a des mots comme centra, mais on pourrait, par exemple s'en servir pour des mots figurés, comme agala = poule (femme entretenue) ogala = coq (de village : séducteur). On aurait, encore moins qu'avant, des mots en -a féminins, mais il en resterait, bien sûr. Par exemple, on a, actuellement pater, qui fait patre, patri, patriset mata, qui fait matas, matu, matus (la déclinaison est donc différente). Eh ben, on pourrait avoir (plus proche du latin, mais aussi du russe мать, du castillan madre et du mot "matrice") mater qui se déclinerait comme pater. Mais bon, tout ça n'est que suppositions, du style "si ma tante en avait". Comme j'ai dit : ce n'est pas à mot d'entamer une réforme de l'uropi. Mais la commission uropi, sans forcément les appliquer, pourrait y j'ter un œil? _________________ - Pœr æse qua stane:
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| | | Doj-pater
Messages : 4530 Date d'inscription : 04/01/2014 Localisation : France Centre
| Sujet: Re: Uropi : réformes et vocabulaire 1 Jeu 11 Fév 2016 - 14:58 | |
| - PatrikGC a écrit:
- On peut très bien ne pas marquer le féminin par le suffixe -a, ce qui libère cette voyelle qu'on retrouve parfois en fin de racine.
On peut aussi utiliser des mots-composés pour marquer le genre, du style 3indoktor/mandoktor... C'est ce qui distingue à mon avis une "persolangue" d'une langue commune. On n'a pas une liberté totale: on reprend la structure qui est la plus internationale à savoir le -a (langues romanes, slaves, grec et arabe) contre le -in- de l'espéranto = allemand + accessoirement autres L. germaniques (cf sué lärarinna) et quelques prénoms fr. Justine, Clémentine, Honorine, Célestine…) il n'y a pas photo. Notons que Jespersen reprend le -a pour le Novial, lui aussi. Voir D'autant plus que, je le répète, il ne faut pas se focaliser sur le masc/fem.; il y a toute une ribambelle de noms neutres en -a: kin (menton) ≠ kina = cinéma, stel = étoile ≠ stela = stèle … une terminaison vocalique pour le nom est nécessaire. Quant à le 2e proposition, c'est celle de l'anglais: considérablement lourd et maladroit: woman doctor, female elephant, she-cat, nanny-goat… Il faut un équilibre entre dérivation et composition. - Anoev a écrit:
- Mais bon, pour ce qui est de l'éventuelle distinction masculin/infinitif, y aurait bien la possibilité de mettre une consonne (mais laquelle ?) derrière le -O verbal.
ça aussi, ç'a déjà été fait: en Ido, en Neo: infinitifs en -ar (bonjour la lourdeur): ça ne passe que s'ils sont accentués sur la fin, comme en espagnol. cantar, tener, venir - Citation :
- °À distinguer de nexamedíkdur (pédiatres) dont je n'ai pas vu de traduction dans le vordar ; peut-être kidikiatrìste ?
*Attention à la paronymie... qu'on retrouve aussi (à une lettre près, pas la même) en uropi. Tu veux parler de kadas = les chèvres ? pédiâtre: on avait effectivement kidiatrìst, mais le pb c'est qu'on n'a pas iatrìst pour médecin (grec iatros, mais Uropi medikor): seul psikiatrìst est international. On peut effectivement dire kidimedikor, c'est un peu long, ou kidilogìst en le raccrochant à toute la série des spécialistes en -logìst: biologìst, karʒilogìst, nirilogìst (néphrologue), etc. | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Uropi : réformes et vocabulaire 1 Jeu 11 Fév 2016 - 15:25 | |
| Attention, pédiatre et psychiatre n'ont jamais pris de circonflexe. |
| | | Bab
Messages : 948 Date d'inscription : 12/02/2014 Localisation : dins ch' Nord (France)
| Sujet: Re: Uropi : réformes et vocabulaire 1 Jeu 11 Fév 2016 - 15:26 | |
| Je ne voudrasi pas relancer le débat sur le féminin et le masculin, mais il faut bien constater que pratiquement toutes les langues distinguent le féminin et le masculin, ne serait-ce qu'à l'aide des pronoms personnels, singuliers, et parfois pluriels aussi.
Et ça me paraît logique, ou au moins plein de bon sens, parce que concrètement cette distinction existe, pas dans le sens où elle est faite encore trop souvent, plus ou moins consciemment, en terme de inférieur/supérieur, mais plutôt en terme de différence et de complémentarité, de yin et de yang (dont la symbolique admet qu'il y a un peu de yang dans le yin, et un peu de yin dans le yang, l'un engendrant l'autre et vice versa).
Ne pas faire cette distinction relèverait, à mon avis, d'un non-sens et d'une grande hypocrysie, finalement très machiste. En amalgamant la femme à l'homme (car je suis persuadé qu'on envisagerait difficilement le contraire), on achèverait ainsi de la nier encore davantage.
Sur un plan pratique, je pense que l'Uropi, qui cherche à partager et à refléter ce qu'il y a de plus commun entre les langues (indo-européennes, particulièrement), se doit d'offrir également la possibilité de faire cette distinction, de la manière la plus simple, par exemple à l'aide de ce -a final, raccourci facultatif mais plutôt bien utile, et moins lourd que certaines autres constructions composées (avec ʒinu et mani ou femu et mazi), qui sont toujours possibles.
PS : désolé pour ma réponse visiblement simultanée avec celle de Doj-Pater
Dernière édition par elBab le Jeu 11 Fév 2016 - 15:28, édité 1 fois (Raison : ajout PS) | |
| | | Anoev Modérateur
Messages : 37622 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Re: Uropi : réformes et vocabulaire 1 Jeu 11 Fév 2016 - 15:30 | |
| J'avais pas pensé aux chèvres, mais à la proximité entre kidicera et kidicerad comme y a chez moi entre ifankùrkad et ifànkùrad. - Doj-pater a écrit:
- Le masculin sera kidiceror et c'est valable pour tous types de soins: medicera ("cera") = infirmière, mediceror, mandicera, podicera (manucure, pedicure), mandiceror…
Le masculin ( ifankùrdak) mais aussi le neutre ( ifànkùrdu), si on suit ce que tu nous a dit y a pas si longtemps. - Doj-pater a écrit:
- mais le pb c'est qu'on n'a pas iatrìst pour médecin
... et pourtant, ce mot, je ne l'ai pas supposé en l'air, puisque je me suis inspiré de que j'ai trouvé dans l'vordar. Mais bon, je viens d'avoir la réponse (- iatrìst réservé à la psychiatrie*). J'opterais plus pour kidimedikor que pour kidilogìst. Ce dernier serait plus un parasynonyme de pedagogìstn du moins, à mon sens. * Là, j'ai toedu l'coup au mondialisme, puisque pour le psychiatre, j'ai choisi un mot mixte : menedíkdu, de men, de MENS -TIS medík-, de MEDICVS dù = personne, à-priori. La charnière, c'est le M._________________ - Pœr æse qua stane:
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Dernière édition par Anoev le Jeu 11 Fév 2016 - 15:48, édité 3 fois | |
| | | Bab
Messages : 948 Date d'inscription : 12/02/2014 Localisation : dins ch' Nord (France)
| Sujet: Re: Uropi : réformes et vocabulaire 1 Jeu 11 Fév 2016 - 15:31 | |
| - Silvano a écrit:
- Attention, pédiatre et psychiatre n'ont jamais pris de circonflexe.
Je pense que c'était une manière de rendre hommage aux accents circonflexes, suite à la polémique actuelle sur la réforme de l'orthographe | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Uropi : réformes et vocabulaire 1 Jeu 11 Fév 2016 - 15:40 | |
| - elBab a écrit:
- Je ne voudrasi pas relancer le débat sur le féminin et le masculin, mais il faut bien constater que pratiquement toutes les langues distinguent le féminin et le masculin, ne serait-ce qu'à l'aide des pronoms personnels, singuliers, et parfois pluriels aussi.
La question n'est pas celle de distinguer le masculin du féminin, mais de distinguer le masculin du genre indéterminé, représentant une personne dont le sexe est inconnu, le médecin que je vais consulter aux urgences, par exemple, ou le prochain président des États-Unis. |
| | | PatrikGC
Messages : 6732 Date d'inscription : 28/02/2010 Localisation : France - Nord
| Sujet: Re: Uropi : réformes et vocabulaire 1 Jeu 11 Fév 2016 - 15:56 | |
| C'est vrai que le français ne permet pas bien de distinguer les 3 genres : masculin, féminin et neutre/indéterminé. Dans le cas de l'uropi, on pourrait avoir doktor pour l'indéterminé, doktora pour le féminin et par exemple doktore pour le masculin puisque le "o" est réservé à l'infinitif. | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Uropi : réformes et vocabulaire 1 Jeu 11 Fév 2016 - 16:03 | |
| - PatrikGC a écrit:
- Dans le cas de l'uropi, on pourrait avoir doktor pour l'indéterminé, doktora pour le féminin et par exemple doktore pour le masculin puisque le "o" est réservé à l'infinitif.
Si on voulait vraiment résoudre ce problème, il faudrait réécrire toute la grammaire de l'uropi. La finale -e est déjà utilisée, pour la masculin pluriel nominatif. Et l'impératif pluriel deuxième personne. L'uropi est à prendre tel quel ou à laisser. Comme les traités de libre-échange. |
| | | PatrikGC
Messages : 6732 Date d'inscription : 28/02/2010 Localisation : France - Nord
| Sujet: Re: Uropi : réformes et vocabulaire 1 Jeu 11 Fév 2016 - 16:12 | |
| Rien n'est éternellement gravé dans le marbre Doktor, doktorman et doktor3in iront très bien... | |
| | | Anoev Modérateur
Messages : 37622 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Re: Uropi : réformes et vocabulaire 1 Jeu 11 Fév 2016 - 20:16 | |
| - Silvano a écrit:
- La finale -e est déjà utilisée, pour la masculin pluriel nominatif. Et l'impératif pluriel deuxième personne.
On a, par conséquent nave pour "naviguez" (imp.) ou "des navires", puisque l'article indéfini pluriel n'existe pas au pluriel. Comme pour certains mots aneuviens (mais pas l'impératif, qui a une flexion spécifique), on s'en tire avec ce qu'il y a autour*. * J'ai pas tous les éléments sous les doigts : mais si on dit "des navires en cale sèche", c'est ben évident qu'on ne traduira pas "naviguez en cale sèche" . _________________ - Pœr æse qua stane:
Pour ceux qui restent.
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Uropi : réformes et vocabulaire 1 Jeu 11 Fév 2016 - 20:24 | |
| - Anoev a écrit:
- *J'ai pas tous les éléments sous les doigts : mais si on dit "des navires en cale sèche", c'est ben évident qu'on ne traduira pas "naviguez en cale sèche" .
Dans une phrase, sans doute pas. Mais on peut certainement imaginer des affiches qui auraient deux sens. |
| | | Anoev Modérateur
Messages : 37622 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Re: Uropi : réformes et vocabulaire 1 Jeu 11 Fév 2016 - 20:29 | |
| - Silvano a écrit:
- Dans une phrase, sans doute pas. Mais on peut certainement imaginer des affiches qui auraient deux sens.
... pour que l'humour ne perde pas ses droits. _________________ - Pœr æse qua stane:
Pour ceux qui restent.
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| | | Doj-pater
Messages : 4530 Date d'inscription : 04/01/2014 Localisation : France Centre
| Sujet: Re: Uropi : réformes et vocabulaire 1 Ven 12 Fév 2016 - 14:27 | |
| - Silvano a écrit:
- Attention, pédiatre et psychiatre n'ont jamais pris de circonflexe.
Tu as raison. Il n'y a aucune raison qu'il en prenne un puisque le mot vient du grec iatros. J'ai dû me laisser emporter par la prononciation. En effet (moi en tous cas) je prononce "psychiatre" comme "pâte" et non comme "patte" - elBab a écrit:
- Je pense que c'était une manière de rendre hommage aux accents circonflexes, suite à la polémique actuelle sur la réforme de l'orthographe
Oui, ça doit être ça ! En tous cas, je milite pour la conservation de l'accent circonflexe, ornement de la langue française, et qui permet de distinguer les voyelles courtes ouvertes patte, cotte des voyelles longues fermées: pâte, côte… Ce qui ne signifie pas que je sois opposé à toute réforme de l'orthographe: si on commençait par se débarrasser de toutes les incohérences et aberrations orthographiques? - PatrikGC a écrit:
- Dans le cas de l'uropi, on pourrait avoir doktor pour l'indéterminé, doktora pour le féminin et par exemple doktore pour le masculin puisque le "o" est réservé à l'infinitif.
Tu connais la théorie des dominos: il suffit d'en bouger un pour que tout l'édifice s'écroule. Je crois qu'il faut préserver un certain équilibre entre termes dérivés d'une part et termes composés d'autre part: ne pas trop abuser des terminaisons et des suffixes, ne pas trop abuser non plus des mots composés. Et puis surtout, ne pas trop charger la barque: 4 genres au lieu de 2: indifférencié, masc, fem, neutre… ça rend la langue 2 fois plus difficile. Même chose lorsque l'on multiplie les formes verbales. - Anoev a écrit:
- On a, par conséquent nave pour "naviguez" (imp.) ou "des navires", puisque l'article indéfini pluriel n'existe pas au pluriel. Comme pour certains mots aneuviens (mais pas l'impératif, qui a une flexion spécifique), on s'en tire avec ce qu'il y a autour*.
*J'ai pas tous les éléments sous les doigts : mais si on dit "des navires en cale sèche", c'est ben évident qu'on ne traduira pas "naviguez en cale sèche" N'oublions pas non plus que l'impératif a obligatoirement un "accompagnement" à l'écrit comme à l'oral qui rend la confusion impossible, si tant est que le contexte permette une telle confusion. Ecrit: point d'exclamation: Nave mi frame, nave aròn mold ! Naviguez, mes amis, faites le tour du monde. Oral: intonation. En parlant de confusions possibles, en Novial, la racine verbale s'emploie pour l'infinitif (et le futur avec sal), le présent, l 'impératif et le participe passif (dans les formes passives), par exemple: Me voli lekte, me sal lekte, me lekte, lekte! lum bli lekte = je veux lire, je lirai, je lis, lis! il sera lu,… Eh, oui, n'oublions pas l'humour ! | |
| | | PatrikGC
Messages : 6732 Date d'inscription : 28/02/2010 Localisation : France - Nord
| Sujet: Re: Uropi : réformes et vocabulaire 1 Ven 12 Fév 2016 - 14:46 | |
| - Doj-pater a écrit:
- Tu connais la théorie des dominos: il suffit d'en bouger un pour que tout l'édifice s'écroule.
Je crois qu'il faut préserver un certain équilibre entre termes dérivés d'une part et termes composés d'autre part: ne pas trop abuser des terminaisons et des suffixes, ne pas trop abuser non plus des mots composés.
Et puis surtout, ne pas trop charger la barque: 4 genres au lieu de 2: indifférencié, masc, fem, neutre… ça rend la langue 2 fois plus difficile. Même chose lorsque l'on multiplie les formes verbales. Je vais me faire l'avocat du diable : si en bougeant un élément, l'édifice s'écroule, c'est qu'il y a une erreur de conception qqpart Un mot composé est une bonne façon de palier à un manque de suffixes. Doctor/Doctora -> Doctiman / Docti3in, ça me va... 4 genres, c'est compliqué ? 3 me suffisent (masc/fém/neutre). Devoir jongler avec 2 genres distincts quand on parle par exemple d'un groupe contenant des femmes et des hommes, ce n'est pas folichon Faire trop simple, c'est parfois mauvais. Faire trop compliqué, c'est pire... | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Uropi : réformes et vocabulaire 1 Ven 12 Fév 2016 - 14:57 | |
| - Doj-pater a écrit:
- Silvano a écrit:
- Attention, pédiatre et psychiatre n'ont jamais pris de circonflexe.
Tu as raison. Il n'y a aucune raison qu'il en prenne un puisque le mot vient du grec iatros. J'ai dû me laisser emporter par la prononciation. En effet (moi en tous cas) je prononce "psychiatre" comme "pâte" et non comme "patte"
- elBab a écrit:
- Je pense que c'était une manière de rendre hommage aux accents circonflexes, suite à la polémique actuelle sur la réforme de l'orthographe
Oui, ça doit être ça ! En tous cas, je milite pour la conservation de l'accent circonflexe, ornement de la langue française, et qui permet de distinguer les voyelles courtes ouvertes patte, cotte des voyelles longues fermées: pâte, côte…
Justement, personne ne veut éliminer ces accents. Mais, à entendre des Français, je ne suis pas certain qu'on fasse systématiquement la distinction de longueur outre-Atlantique. Par ailleurs, même si moi aussi, le prononce le A de podiatre comme celui de pâte, c'est aussi le même dans espace, grâce ou grasse... Et celui de patte se retrouve dans face, fasse, masse... Et je prononce mangea et mangeât de la même manière, ainsi que sûr, sur et sur, mou et moût, paraît et parait, île et il... Distinguez-vous faite et fête? |
| | | Mardikhouran
Messages : 4314 Date d'inscription : 26/02/2013 Localisation : Elsàss
| Sujet: Re: Uropi : réformes et vocabulaire 1 Ven 12 Fév 2016 - 15:34 | |
| - Silvano a écrit:
Distinguez-vous faite et fête? Oui, le second est long pour moi. Je distingue aussi grasse et grâce selon le même schéma de longueur. Par contre, le /a/ de "espace" est court chez moi. Je crois que mes oppositions dérivent surtout de la manière dont le mot est écrit, étant donné que le français n'est pas ma langue maternelle. De même, je disais /føtys/ et /ødip/ au lieu de /fetys/ et /edip/, et ces dernières prononciations ont encore une saveur "précieuse" à mes oreilles. | |
| | | Doj-pater
Messages : 4530 Date d'inscription : 04/01/2014 Localisation : France Centre
| Sujet: Re: Uropi : réformes et vocabulaire 1 Ven 12 Fév 2016 - 15:46 | |
| - PatrikGC a écrit:
- Je vais me faire l'avocat du diable : si en bougeant un élément, l'édifice s'écroule, c'est qu'il y a une erreur de conception qqpart
Non, c'est qu'il n'y a que 5 voyelles utilisées au maximum de leurs possibilités. Encore une fois, l'Uropi n'a pas l'ambition d'être la langue idéale, mais une langue commune et on ne peut guère faire + commun que le féminin en -a. L'avantage, c'est que c'est prononçable par à peu près tout le monde sur la planète; j'ai fait l'expérience avec: Po resikuro ha (pour le rassurer). La palme de la meilleure prononciation revient cette fois aux Slovaques, talonnés de très près par les Finnois, mais les Indonésiens, ce n'est pas mal non plus… - Citation :
- Devoir jongler avec 2 genres distincts quand on parle par exemple d'un groupe contenant des femmes et des hommes, ce n'est pas folichon
Il n'y a absolument pas à jongler: on dira u grup doktoris (medikoris), u grup studanis… qui sont automatiquement des médecins et des étudiants des 2 sexes. C'est spécifier le genre qui serait plutôt bizarre: pourquoi cette différence ? Dans le cas d'un club où les femmes seraient exclues (dans certaines contrées hyper-réactionnaires de la vieille Angleterre ) on dirait dans ce cas-là: Nu acèp solem mani mimbore.Mais c'est suffisamment rare pour que cela n'entraîne pas un bouleversement de la langue. L'Uropi ne fait que refléter ce que l'on observe dans la plupart des langues i-e. Faites et fêteMoi, je fais la différence et je prononce fête comme faîte. Mais je sais qu'à Orléans, qui n'est pas si loin de Paris, on mange des "pattes" en marchant à quatre "pattes". | |
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