Quelques cartes de l'Europe

On profitera de cette carte instructive pour ramener l'Ukraine à de justes proportions... (cf. mon post plus haut...)

Pour ce qui est de la Pologne, Yalta a fait le travail, en détachant, entre autre, la Bielorussie (En fait il s'agissait plutôt d'entériner l'accord Ribentrop...), et c'est l'Allemagne qui a en fait les frais en perdant des terres allemandes depuis plusieurs siècles (Poméranie, Silésie)...

Ce qui est dommage, c'est que les années ne fussent pas mentionnées.

Anoev a écrit:

Ce qui est dommage, c'est que les années ne fussent pas mentionnées.

Cet imparfait du subjonctif n'est-il pas abusif ? (Ce qui est dommage, c'est que les années ne soient pas mentionnée / n'aient pas été mentionnées)

Patrick Chevin a écrit:

Anoev a écrit:

Ce qui est dommage, c'est que les années ne fussent pas mentionnées.

Cet imparfait du subjonctif n'est-il pas abusif ? (Ce qui est dommage, c'est que les années ne soient pas mentionnée / n'aient pas été mentionnées)

Oups ! J'aurais dû mettre le passé : "que les années n'aient pas été mentionnées". Je savais qu'il fallait mettre un temps du passé (puisque la carte est faite et diffusée, on ne peut pas rev'nir dessus), mais c'est vrai, l'imparfait ne s'imposait aucunement, ATPM.

Olivier Simon a écrit:

Ces frontières restent mauvaises, il vaudrait mieux des territoires bilingues.

Comment verrais-tu le fonctionnement de ces territoires bilingues ? Avec des Belges et des Québécois sur le site (où sont les Suisses ?), on peut parler bilinguisme assez sérieusement, n'est-ce pas ?

Qui dit bilinguisme dit usage de deux langues, même à des degrés divers.

Un cas de multilinguisme intéressant est le Luxembourg, avec le luxembourgeois pour la communication courante, le français pour ce qui est officiel et l'allemand pour une partie de la culture.

Bien sûr, c'est un cas extrême, mais le gouvernement d'un land allemand voisin, la Sarre, a annoncé qu'il aimerait que le français devienne langue de communication courante dans quelques décennies.

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od² a écrit:

Olivier Simon a écrit:

le gouvernement d'un land allemand voisin, la Sarre, a annoncé qu'il aimerait que le français devienne langue de communication courante dans quelques décennies.

C'est purement intéressé c'est pour attirer les francophones frontaliers....Pour des motifs bassement économiques...

Les francophones frontaliers y vont déjà; et beaucoup de Français de l'autre côté connaissent déjà l'allemand...

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od² a écrit:

Mais la Sarre en perte de vitesse serait bien contente d'importer massivement des français supplémentaires... Sinon pourquoi ce tel élan de francophile ?

La Sarre, c'est petit, tu peux prendre le bus depuis Forbach ou Sarreguemines pour aller à Sarrebruck.
C'est plutôt pour affirmer l'existence de ce land et son identité, alors que celle-ci est remise en cause par les Länder riches.

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od² a écrit:

J'avais entendu divers commentaires sur cette nouvelle, mais ceux qui paraissaient les plus évidents était liés à l'économie (principal moteur de toutes décisions politiques (depuis qu'il n'y a plus de politiques)
cf http://www.lesechos.fr/economie-politique/regions/lorraine/0203271889015-la-sarre-veut-devenir-un-land-bilingue-646034.php

Oui, il y a ça aussi. En fait, si tu vas à Sarrebruck, tu devrais arriver à t'en sortir en français. Surtout les plus âgés ont gardé un bon niveau, et puis, plus tu vas du côté de la gare, plus tu entendras des gens parler français.... Dans la majorité des commerces, ça devrait marcher aussi.

Mais quand le gouvernement a annoncé ça, beaucoup de gens ont râlé à la radio (car j'écoute la radio sarroise quotidiennement) et on dit que l'anglais serait plus utile, alors que le français est déjà relativement répandu....

Sous certains égards, notre situation dans la région frontalière semble être parfois l'opposé des régions de contact linguistique du Canada.

Le Canada reconnaît officiellement le bilinguisme et de nombreux services officiels sont fournis dans les deux langues. En revanche, dès que tu sors du Québec, trouver un commerce où te faire servir en français devient difficile.
Dans ce pays, même si le bilinguisme réel des habitants n'est pas souvent la règle, l'idée du bilinguisme comme partie de l'identité nationale est acceptée, du moins au niveau officiel, et ce ne sera pas incongru de s'intéresser à l'"autre" langue officielle.

Dans mon morceau d'Europe, il ne sera pas trop difficile de se faire servir dans l'autre langue si on reste dans la zone frontalière. En revanche, nos nations sont fondées sur l'idée de "une langue = un peuple", et les initiatives pour promouvoir le bilinguisme sombrent parfois dans l'incrédulité : "pourquoi s'intéresser à la langue des étrangers ?"

Cette politique (ou cette démarche) en faveur du français de la part du gouvernement sarrois a été nommée "Frankreich-politik" (politique "France") alors que le français devrait être vu comme un élément de l'histoire de la Sarre (française jusqu'en 1815) et que j'ai cru bon de rappeler dans un courriel à cette radio, que le français est parlé plus hors de France que dedans....

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od² a écrit:

J'ai lu quelque part que le Bade-Wurtemberg avait essayé une réforme similaire mais c'était cassé les dents sur l'anglopholie contemporaine...

Il faut dire que la Sarre a certaines dispositions (ex: écoles où l'apprentissage du français est favorisé) ainsi qu'un passé francophone, même assez récent (années 50) ce qui n'est pas le cas du Bade-Wurtemberg. Finalement, il n'y a pas si longtemps, leurs voisins alsaciens parlaient quasiment le même dialecte...

Pour aller encore plus loin que Djino : une fédération européenne de 148 États!

Les Suisses vont être contents de voir qu'ils ont été avalés par leurs voisins. Et les Aragonais bouffés par les Catalans. C'est incroyable cette manie de certains de rejouer le Congrès de Vienne ou les cartes de coloriage de leur enfance!

Sans oublier certains États complètement charcutés et privés de régions économiquement vitales. Il aurait dû (mais peut-être n'avait-il pas la place) mentionner la capitale de chacune de ces nouveaux États...


J'suis pas vraiment preneur non plus.

Où l'on continu de priver la Bretagne de sa capitale historique...
Une telle carte ne peut pas être tracé arbitrairement, les frontières des peuples doivent être posées par les peuples eux-mêmes....

Herr Kouak' a écrit:

Où l'on continue de priver la Bretagne de sa capitale historique...
Une telle carte ne peut pas être tracé arbitrairement, les frontières des peuples doivent  être posées par les peuples eux-mêmes....

Ah ouais ! en plus ! J'avais pas fait attention ! Mettre Nantes en plein Poitou, faut être quand même gonflé !

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Od² a écrit:

Pour ce genre d'activité les "peuples" sont toujours partants, mais rarement d'accord...

Tout dépend de ce qui se cache entre les guillemets... le véritable peuple, ou un énième dictateur/gouvernement etc. ne cherchant qu'à voire croitre ses frontières?

Moi aussi j'adore colorier des cartes  mais bon quand ça devient sérieux, c'est autre chose

Troubadour a écrit:

C'est incroyable cette manie de certains de rejouer le Congrès de Vienne ou les cartes de coloriage de leur enfance!

Ce n'est pas un projet politique, mais d'une idée personnelle.
T'imagines si les gens devaient faire le même genre de commentaire sur les idéolinguistes ?

Herr Kouak' a écrit:

Où l'on continu de priver la Bretagne de sa capitale historique...
Une telle carte ne peut pas être tracé arbitrairement, les frontières des peuples doivent  être posées par les peuples eux-mêmes....

Personnellement, je suis contre le rattachement de la Bretagne à Nantes, ville franco-française, capitale du duché français de Bretagne, forme dégénerée du Royaume Breton fondé par Nominoé, représentant de l'Empereur franc dans la bonne ville romaine de Vannes, celle-là même qui demanda le rattachement du Duché à la France, lequel duché devint province, puis région, avec pour capitale Rennes, autre ville française, qui a donné à la France le club des jacobins, et à la Bretagne, une fausse langue, un faux hymne et un faux drapeau...

Kotave a écrit:

Moi aussi j'adore colorier des cartes  mais bon quand ça devient sérieux, c'est autre chose

Moi, c'est un peu pareil... Si on s'prend au sérieux, c'est plus du tout marrant, et alors...