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| Urgent : recueil de propositions infinitives | |
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Auteur | Message |
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Agathtarin
Messages : 190 Date d'inscription : 29/01/2023 Localisation : La Terre
| Sujet: Re: Urgent : recueil de propositions infinitives Dim 26 Fév 2023 - 3:50 | |
| - Velonzio Noeudefée a écrit:
- Avec la Valence, je pense que tu tiens sinon le pourquoi du comment.
Une phrase complexe avec infinitif comme une modalité ou des verbes sériels dans d'autres langues ont en fait en complexifiant le groupe ou la locution verbale d'agir sur la valence.
Autrement dit plutôt que de considérer d'une part entendre et d'autre part jouer considérer entendre jouer avec un sujet 1 objet1 objet1 qui edt aussi sujet 2 (ce qui est possible dans le cas de verbe seriel).
Qu'est-ce que tu entends par "verbe sériel" ? S'agit-il d'un verbe marqueur de modalité, ou d'aspect ? C'est ce que j'appelle un semi-auxiliaire – qu'on comprenne mutuellement la terminologie employée par l'autre. | |
| | | Velonzio Noeudefée Référent Actualités
Messages : 8444 Date d'inscription : 14/02/2015 Localisation : Rhône-Alpes
| Sujet: Re: Urgent : recueil de propositions infinitives Dim 26 Fév 2023 - 12:46 | |
| PS : j'avais oublié un mot, posté rapidement avant de me coucher sur mon téléphone qui était que tu tenais, à mon avis, le sens ou bien le sujet (sinon le pourquoi du comment).
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Les verbes sériels, c'est ce qui existe dans les langues africaines et du SE asiatique aussi, où tu n'as que quelques verbes simples et c'est en les combinant se faisant suivre (un peu à la façon de l'agglomération lexicale allemande) que tu crée des verbes d'autres sens et plus complexes, mais ce ne sont pas vraiment des modaux ou semi auxiliaire ils ne perdent aps leur sens pour avoir un rôle grammatical. C'est plus sens du verbe 1+sens du verbe 2 = sens du verbe 3.
J'essaierai de mettre quelques photos de mon livre à propos du baoulé.
Je ne suis pas expert du sujet, n'hésite pas à interroger d'autres gens, Hanhol semblait bien connaitre le sujet aussi. _________________ En collaboration : yazik ; en pause : dudyi, ∂atyit En pause : ditaiska köojame, llîua, diònith, frenkvëss, thialim, (monurpilf), yadios, Epçune !, endietc Aboutie : suok et lignée pré-mihia-thialim, thianshi, diarrza, uosmigjar (essai : ortogrévsinte, sinywila, SESI, KISSI) langues parlées: allemand - italien - elko - baragouin de globish
Niluusu kivanu ki-so∂em-korondo-s-uvi gu koyoodnißju. (dudyi) / Midevim iſeet dotſe iJebiriotoẏot éß umowonêyû. (∂atyit) Je rêve que les humains deviennent les jardiniers de la vie dans le système solaire.
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| | | Troubadour mécréant
Messages : 2107 Date d'inscription : 20/01/2013 Localisation : Aquitaine, France
| Sujet: Re: Urgent : recueil de propositions infinitives Lun 27 Fév 2023 - 18:04 | |
| - Agathtarin a écrit:
- Cela dit, ça ne change rien au problème que j'ai relevé : outre la présence d'une conjonction de coordination (que j'avais omise), ta phrase mêle des caractéristiques de la juxtaposition et de la coordination. Par conséquent, elle est agrammaticale.
Ce que tu dis ensuite est faux : la proposition complétive infinitive de hurler sa joie n'a pas de sujet, un infinitif n'a jamais de sujet en français ! Cette subordonnée constitue le complément de l'adjectif subjugué et rien de plus. Pour le coup, nous ne sommes pas d'accord. Ma phrase n'est peut-être pas facile à analyser et à classer dans les bonnes cases normatives de la grammaire traditionnelle ou « moderne », mais elle est française, j'en suis absolument certain. Cela fait un paquet d'années que je grenouille dans le milieu de l'édition, littéraire ou journalistique, et ce type de construction et de procédé n'est pas un hapax. Et quant à affirmer que " hurler sa joie" serait le complément de l'adjectif " subjugué", non. Enlève l'adjectif, " et le public de hurler sa joie" reste complètement valide : public est bien, désolé de te contredire, le sujet réel du verbe à l'infinitif : qui hurle sa joie ? le public. Cela montre vraiment, qu'en français, l'infinitif est vraiment un « mode » multiforme et multi-fonctionnel, offrant bien plus d'exemples d'emplois marginaux ou surprenants que de définitions canoniques. Et c'est justement sa souplesse phénoménale d'emploi qui en fait tout le charme et le maintient bien plus vivant et productif que subjonctif, gérondif ou même conditionnel. - Agathtarin a écrit:
- Jacques Brel a bien dit : Je les vis s'en allant.
Je trouve que ça fait peu naturel parce que plus personne ne s'exprime comme ça de nos jours. Mais en poésie et en chant, évidemment, qui constituent des registres de langue spéciaux, on peut bien se le permettre. Qui plus est, cet exemple illustre très bien la fonction syntaxique de la subordonnée participiale : attribut du CD. Tu es un peu restrictive. Je les ai vus se foutant de ma gueule !, c'est juste un poil plus haut en registre que : ... se foutre de ma gueule !Pour le coup, je suis assez d'accord avec Anoev pour dire que infinitif et participe, c'est parfois bonnet blanc et blanc dubonnet... - Agathtarin a écrit:
- Avez-vous une autre hypothèse, concernant je les ai entendu(s) jouer ? N'hésitez pas à la proposer, mais de préférence, en fournissant des arguments linguistiquement pertinents et corrects.
Pour ma part, j'en tiendrais plus volontiers pour le verbe semi-auxiliaire. Ou plus exactement, un emploi marginal de type semi-auxiliaire d'un verbe transitif de perception (dont la liste doit bien dépenser les 40 ou 50 verbes). - Agathtarin a écrit:
- Anoev a écrit:
- Ben... j'dirais qu'à voir des propositions infinitives, y m'semblait pourtant que les verbes de ces propositions avaient bien, en apparence, un sujet.
Et pourtant ! Le seul cas où un infinitif puisse avoir un sujet, à ma connaissance, c'est quand on parle "neu-neu". ex : Moi vouloir taper toi. Il va peut-être falloir introduire d'autres astérisques. Mon "désormais fameux (pas fumeux) exemple handballistique" (dé)montre qu'à l'autre extrémité du spectre registral, on peut aussi trouver des infinitifs dotés d'un sujet. | |
| | | Troubadour mécréant
Messages : 2107 Date d'inscription : 20/01/2013 Localisation : Aquitaine, France
| Sujet: Re: Urgent : recueil de propositions infinitives Lun 27 Fév 2023 - 18:28 | |
| - Velonzio Noeudefée a écrit:
- Les verbes sériels, c'est ce qui existe dans les langues africaines et du SE asiatique aussi, où tu n'as que quelques verbes simples et c'est en les combinant se faisant suivre (un peu à la façon de l'agglomération lexicale allemande) que tu crée des verbes d'autres sens et plus complexes, mais ce ne sont pas vraiment des modaux ou semi auxiliaire ils ne perdent aps leur sens pour avoir un rôle grammatical. C'est plus sens du verbe 1+sens du verbe 2 = sens du verbe 3.
J'ai l'impression que cela rejoint un peu le principe des modalités (et sous-modalités) du kotava. Justement, le fait qu'il n'y existe pas d'infinitif a induit d'autres schémas : soit on dispose de modalités (pouvoir, devoir, savoir, tâcher de, s'imaginer, être autorisé à, etc.), il y en a 22 potentielles de mémoire, soit sinon on doit en passer par des subordonnées relatives ou conjonctives, souvent assez lourdes et pas très courues de ce fait. | |
| | | Anoev Modérateur
Messages : 37642 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Re: Urgent : recueil de propositions infinitives Lun 27 Fév 2023 - 20:21 | |
| Aaaah ! l'infinitif ! Y en a tout un fil ! guère épais (celui-ci le talonne, s'il ne le dépasse pas), ça est bien dommage. Mais y a d'ailleurs de quoi lire ! on y a tous plus ou moins participé. Tu devrais y j'ter un œil, Agathtarin... _________________ - Pœr æse qua stane:
Pour ceux qui restent.
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| | | Oliel
Messages : 136 Date d'inscription : 04/07/2022 Localisation : Québec
| Sujet: Re: Urgent : recueil de propositions infinitives Mar 28 Fév 2023 - 0:21 | |
| - Troubadour mécréant a écrit:
- Agathtarin a écrit:
- Bref :
- l'actrice n'est pas le sujet du verbe jouer, parce qu'un infinitif n'a jamais de sujet. Un infinitif n'a pas de sujet ? Mais dans une phrase telle que : - Le génie Karabatic réussit à la dernière seconde un kung-fu magistral, et le public subjugué de hurler sa joie ! Public n'est-il pas sujet de hurler ? Il s'agit de la locution "de hurler" ; non "hurler" tout court. Je ne sais pas ce que c'est, mais c'est pas pareille, j'imagine. C'est comme "Il aime à rire.". | |
| | | Troubadour mécréant
Messages : 2107 Date d'inscription : 20/01/2013 Localisation : Aquitaine, France
| Sujet: Re: Urgent : recueil de propositions infinitives Mar 28 Fév 2023 - 7:43 | |
| - Oliel a écrit:
- Troubadour mécréant a écrit:
- Agathtarin a écrit:
- Bref :
- l'actrice n'est pas le sujet du verbe jouer, parce qu'un infinitif n'a jamais de sujet. Un infinitif n'a pas de sujet ? Mais dans une phrase telle que : - Le génie Karabatic réussit à la dernière seconde un kung-fu magistral, et le public subjugué de hurler sa joie ! Public n'est-il pas sujet de hurler ? Il s'agit de la locution "de hurler" ; non "hurler" tout court. Je ne sais pas ce que c'est, mais c'est pas pareille, j'imagine. C'est comme "Il aime à rire.". Là, tu tiens peut-être une part de l'explication profonde. On est bien en présence d'un infinitif, mais il est obligatoirement introduit par la préposition "de", à moins qu'il ne s'agisse d'un "de" article partitif. Personnellement, je vois plutôt ce type de construction comme une espèce de gérondif très particulier, dont la valeur serait non pas concomitante à l'action de la principale mais conséquente à celle-ci. Et ce "gérondif infinitif" serait constitué de ces trois éléments impératifs : conjonction de liaison ET ; préposition DE ; infinitif présent. Sinon, l'alternative la plus évidente me parait être une proposition apposée participiale : " Le génie Karabatic réussit à la dernière seconde un kung-fu magistral, le public subjugué hurlant [alors] sa joie !" En introduisant l'adverbe " alors" on restituerait la valeur conséquente vis-à-vis de la principale ; sinon, on sent qu'il manque quelque chose ou serait compris comme concomitant et non successif. | |
| | | Anoev Modérateur
Messages : 37642 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Re: Urgent : recueil de propositions infinitives Mar 28 Fév 2023 - 8:16 | |
| Voici c'que j'en ai vu dans Wikipédia, entre autre, pour "grenouilles de sauter". J'dois admettre que j'me sers jamais de ce tour syntaxique, mais il existe... en français. Ça passe pour un aoriste, on s'en sert à peu près aussi souvent aujourd'hui que le passé simple ! c'est dire ! Complètement inusité en aneuvien où -l'infinitif n'a pas de sujet -"de" n'est pas traduit pour ce tour de phrase.
Je laisse ça aux amateurs.
Sinon, dans l'autre paragraphe, y a aussi "je regarde les gents rire".
J'ai quand même retenu cette phrase : Le fait que le verbe soit à l'infinitif n'empêche pas qu'il ait un sujet. État de fait possible, en français (et aussi en latin, si j'ai bonne mémoire, bien que ce sujet soit à l'accusatif, puisque aussi COD de la principale), de même qu'en psolat, en uropi etc. mais pas en aneuvien.
Ça donne donc, chez moi : e ckopun àr dĕse riydun (je regarde les gens riant), qui n'en en fait, que la version condensée de e ckopun àr dĕse qua riydun (je regarde les gens qui sont en train de rire).
Seule différence entre les deux phrases : le sujet de riydun (verbe au participe) : -àr dĕse dans la première phrase, lequel est aussi COD de e ckopun ; -qua, pronom relatif, dont l'antécédent est... àr dĕse. Si grammaticalement, les deux phrases ne sont pas identiques (une proposition participe et une proposition relative), elles ont au moins un point commun : le verbe de la subordonnée, quelle qu'elle soit, est au même mode... donc foin d'infinitif !
Sinon, j'ai vu, comme dernier exemple de ce paragraphe : "je vois la neige tomber" (eg vedjun àt nỳvs vàlun), avec, en guise de transformations possibles :
"je vois la neige qui tombe", et là, on a le même type d'ajout : eg vedjun àt nỳvs qua vàlun "je vois que la neige tombe" ; sauf que là, on n'a plus le duo participe/relative, puisque la proposition subordonnée est conjonctive : elle n'est plus complément du nom "neige", elle est, comme la proposition infinitive, le complément du verbe "vois" : eg vedjun tep àt nỳvs vàlun ; assez différent, quand même de eg vedjun quas vàlun (je vois ce qui tombe) : àt nyvs a été remplacé par quas, lequel est le condensé de æċ qua.
J'quitte (provisoirement) Wikipédia, et vous propose un peu d'élevage, à l'approche du salon de l'agriculture. Deux phrases : Il a fait saillir sa vache Il a fait saillir son taureau.
Seule la deuxième phrase est pourvue d'une proposition infinitive. Je suppose que vous devinez pourquoi.
Chez moi, ça donne, respectiv'ment : Da dora gozlákes sed boovex Da dora sed booveż gozláxun.
Chez moi, la proposition infinitive du deuxième exemple est donc remplacée par une proposition participiale. Ça se remarque tout de suite, non seulement au mode du verbe gozlákes (saillir, terme d'élevage), mais aussi à la syntaxe (chez moi, le sujet est toujours devant le verbe). _________________ - Pœr æse qua stane:
Pour ceux qui restent.
Dernière édition par Anoev le Mar 28 Fév 2023 - 22:25, édité 1 fois | |
| | | Agathtarin
Messages : 190 Date d'inscription : 29/01/2023 Localisation : La Terre
| Sujet: Re: Urgent : recueil de propositions infinitives Mar 28 Fév 2023 - 16:22 | |
| - Troubadour mécréant a écrit:
- Et quant à affirmer que "hurler sa joie" serait le complément de l'adjectif "subjugué", non. Enlève l'adjectif, "et le public de hurler sa joie" reste complètement valide : public est bien, désolé de te contredire, le sujet réel du verbe à l'infinitif : qui hurle sa joie ? le public.
Mille excuses ! Je me suis renseignée sur ce type d’emploi de l’infinitif, et il se trouve que je n’avais encore jamais rencontré pareille construction. Pardonne mon jeune âge et mon manque d’expérience – et aussi mon aversion pour la littérature, due au traumatisme que fut le bac de français. - Troubadour mécréant a écrit:
- Cela montre vraiment, qu'en français, l'infinitif est vraiment un « mode » multiforme et multi-fonctionnel, offrant bien plus d'exemples d'emplois marginaux ou surprenants que de définitions canoniques. Et c'est justement sa souplesse phénoménale d'emploi qui en fait tout le charme et le maintient bien plus vivant et productif que subjonctif, gérondif ou même conditionnel.
Tu fais bien de mettre « mode » entre guillemets : c’est un terme de grammaire classique qui est définitivement à proscrire, parce qu’il ne reflète pas du tout la réalité scientifique. L’infinitif est multifonctionnel, c’est vrai. Mais de là à dire que ça le rendrait plus productif que le conditionnel ! L’infinitif reste le plus productif en proposition subordonnée (complétive, interrogative, circonstancielle ou relative), sans sujet, ou derrière un semi-auxiliaire. Le conditionnel, lui, est le mode marqué du français par excellence, par opposition au mode non marqué qu’est l’indicatif. Il marque des modalités aléthiques ou épistémiques, il est souvent le seul marqueur de modalité dans ses contextes d’emploi (au contraire du subjonctif qui ne se rencontre plus qu’en subordonnée, derrière un verbe dont le sens contient déjà une part de subjectivité). En plus, il est facile à former et à distinguer de l’indicatif : il suffit d’une base verbale toute mimi, tout innocente, avec des affixes -r- et -ai- (la plupart du temps). A côté de ça, le subjonctif est extrêmement semblable à l’indicatif et même, chez de nombreux verbes, quasiment identique ! - Troubadour mécréant a écrit:
- Tu es un peu restrictive. Je les ai vus se foutant de ma gueule !, c'est juste un poil plus haut en registre que : ... se foutre de ma gueule !
Je n’exclus pas que les deux existent ; au contraire, ces infinitives et ces participiales sont parfaitement commutables. L’infinitive aura tendance à porter des fonctions syntaxiques de SN*, et la participiale des fonctions syntaxiques de SAdj. Or ça tombe bien, parce que la fonction attribut du CD peut être portée aussi bien par un SN que par un SAdj. Cela dit, tu seras d’accord pour dire que les deux n’ont pas les mêmes connotations culturelles, qu’elles ne relèvent pas du même registre. Et ces connotations faciliteront d’autant plus le choix entre l’une ou l’autre. Je trouvais simplement dommage qu’Anoev et toi vous focalisiez sur celle des deux tournures qui est la moins courante à l’oral, celle qui est la moins productive. En plus, je me garde souvent d’utiliser ces subordonnées participiales par peur qu’un grammairien, un jour où il s’emmerde, vienne me dire qu’on ne peut pas en avoir dans tel ou tel contexte, parce que l’Académie a dit que… et puis Voltaire écrivait comme ci, comme ça… et puis parce que c’est un pléonasme, ou une connerie du genre. J’ai beau être linguiste et me la péter, les remarques que je reçois sur mon français m’affectent toujours. - Troubadour mécréant a écrit:
- Pour ma part, j'en tiendrais plus volontiers pour le verbe semi-auxiliaire. Ou plus exactement, un emploi marginal de type semi-auxiliaire d'un verbe transitif de perception (dont la liste doit bien dépenser les 40 ou 50 verbes).
Ah ! On est bien d’accord que cette hypothèse mérite qu’on se penche un peu dessus. - Troubadour mécréant a écrit:
- Il va peut-être falloir introduire d'autres astérisques. Mon "désormais fameux (pas fumeux) exemple handballistique" (dé)montre qu'à l'autre extrémité du spectre registral, on peut aussi trouver des infinitifs dotés d'un sujet.
Les astérisques, en sciences du langage, sont utilisées pour souligner le caractère agrammatical de certaines séquences (souvent virtuelles, inventées). Dans le cas du « moi + infinitif », qu’on trouve entre autres choses dans le « parler neu-neu », on peut parler d’agrammaticalité, en effet. Cependant, c’est un type d’erreur qu’on utilise pour parodier l’agrammaticalité : dans des phrases prononcées par des apprenants du français, ou par des individus dont les habiletés psychologiques (y compris la compétence linguistique) seraient moindres que celles des neurotypiques (comme nous autres). Est-ce qu’une erreur commise exprès, en parfaite connaissance de cause, constituant un paradigme linguistique avec une connotation culturelle incontournable, qui lui est propre, et ayant même une fonction pragmatique unique en son genre, peut-être considérée comme une véritable erreur ? Le débat est ouvert... Mais bon, dans le doute, on va quand même dire que oui. Considérons que le « parler neu-neu » soit un contournement volontaire des règles linguistiques, pour des besoins pragmatiques, et mettons l’astérisque. *SN = syntagme nominal | |
| | | Agathtarin
Messages : 190 Date d'inscription : 29/01/2023 Localisation : La Terre
| Sujet: Re: Urgent : recueil de propositions infinitives Mar 28 Fév 2023 - 16:55 | |
| - Anoev a écrit:
- J'ai quand même retenu cette phrase : Le fait que le verbe soit à l'infinitif n'empêche pas qu'il ait un sujet. État de fait possible, en français
Oui enfin, ce n'est quand même pas courant ! Les ressources en ligne de ma fac refusent de marcher aujourd'hui, me privant d'accès aux ouvrages que j'ai l'habitude de consulter. Donc faute de mieux, je me suis rabattue sur le Grévisse de mon grand-père. Les tests linguistiques qui y sont appliqués pour justifier certains propos sont critiquables, mais s'il y a une chose qu'on ne peut pas reprocher à ce livre, c'est qu'il dresse l'inventaire de tous les emplois littéraires de l'infinitif, même les plus désuets. Or je n'en ai trouvé que deux qui permettent à l'infinitif d'avoir un sujet : les phrases de type exclamatif comme "moi, pleurer !" et les fameux infinitifs de narration comme "et le public de hurler sa joie". Le premier peut s'entendre encore à l'oral, parfois, mais le deuxième ! Comme je le disais à Troubadour mécréant, avant qu'il ne me parle de l'exploit sportif de Karabatic, je n'avais jamais rencontré une telle construction. L'infinitif, c'est surtout la forme verbale qu'on utilise en français quand on veut marquer le moins de catégories sémantiques possible : pas d'aspect, pas de temps, pas de sujet. C'est aussi la forme qu'on utilise quand on a besoin que le verbe occupe une fonction syntaxique de SN (donc dans le cadre d'une subordonnée infinitive). Voilà son rôle par défaut. Après, comme on l'a vu, il peut avoir un sujet dans certains cas. Mais c'est tellement rare ! Même le subjonctif est plus courant que ces genres d'infinitif, c'est dire. Un infinitif peut aussi avoir un aspect et un temps, si on force un peu. ex : avoir mangé, être mort, aller pisser | |
| | | Troubadour mécréant
Messages : 2107 Date d'inscription : 20/01/2013 Localisation : Aquitaine, France
| Sujet: Re: Urgent : recueil de propositions infinitives Mar 28 Fév 2023 - 17:38 | |
| - Agathtarin a écrit:
- Or je n'en ai trouvé que deux qui permettent à l'infinitif d'avoir un sujet : les phrases de type exclamatif comme "moi, pleurer !" et les fameux infinitifs de narration comme "et le public de hurler sa joie". Le premier peut s'entendre encore à l'oral, parfois, mais le deuxième ! Comme je le disais à Troubadour mécréant, avant qu'il ne me parle de l'exploit sportif de Karabatic, je n'avais jamais rencontré une telle construction.
Je suis bien d'accord pour dire que ce type d'emploi littéraire et un poil élitiste serait vraiment une rareté à l'oral. Mais cela me conforte dans une réflexion que je me fais assez souvent, à savoir que l'écrit, en français tout au moins, utilise de nombreux mécanismes ou tournures réellement indéclinables à l'oral, et cela notamment par l'exploitation purement visuelle des mots, de leur façon de s'enchaîner ou s'enchasser, même de la simple ponctuation (qui, paradoxalement, se comprend beaucoup plus en étant lue qu'entendue). Le signe et le discours écrit visuel génèrent leur propre image, différente de celle qu'on obtient oralement. Alors, si certaines langues, comme l'arabe ou le chinois, transcendent la calligraphie pour en faire un art expressif total, j'ai vraiment le sentiment que des langues littéraires anciennes et riches, comme le français ou l'anglais qui sont très dissociées entre écrit et oral, jouent, elles, à fond sur la grammaticalité et les subtilités de leur immense panoplie formelle pour développer une autre sorte d'expressivité. La poésie génère ce même type de dichotomie, entre oralité pure d'un côté - merveilleuse quand elle est portée par de vrais poètes et non de simples rimailleurs - et poésie formelle écrite avec tous ses jeux malheureusement déprisés de nos jours. | |
| | | Velonzio Noeudefée Référent Actualités
Messages : 8444 Date d'inscription : 14/02/2015 Localisation : Rhône-Alpes
| Sujet: Re: Urgent : recueil de propositions infinitives Mar 28 Fév 2023 - 18:16 | |
| Pas tout à fait, tout de même sur cet exemple.
moi je verrai bien le genre commentaire sportif.
But !!!!!!! Et le public de jubiler et de communier !
Or c'est de la langue on ne peut plus orale. _________________ En collaboration : yazik ; en pause : dudyi, ∂atyit En pause : ditaiska köojame, llîua, diònith, frenkvëss, thialim, (monurpilf), yadios, Epçune !, endietc Aboutie : suok et lignée pré-mihia-thialim, thianshi, diarrza, uosmigjar (essai : ortogrévsinte, sinywila, SESI, KISSI) langues parlées: allemand - italien - elko - baragouin de globish
Niluusu kivanu ki-so∂em-korondo-s-uvi gu koyoodnißju. (dudyi) / Midevim iſeet dotſe iJebiriotoẏot éß umowonêyû. (∂atyit) Je rêve que les humains deviennent les jardiniers de la vie dans le système solaire.
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| | | Agathtarin
Messages : 190 Date d'inscription : 29/01/2023 Localisation : La Terre
| Sujet: Re: Urgent : recueil de propositions infinitives Mar 28 Fév 2023 - 18:38 | |
| - Velonzio Noeudefée a écrit:
- Pas tout à fait, tout de même sur cet exemple.
moi je verrai bien le genre commentaire sportif.
But !!!!!!! Et le public de jubiler et de communier !
Or c'est de la langue on ne peut plus orale. Quel commentateur sportif a déjà dit ça ? | |
| | | Anoev Modérateur
Messages : 37642 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Re: Urgent : recueil de propositions infinitives Mar 28 Fév 2023 - 19:20 | |
| - Agathtarin a écrit:
- Un infinitif peut aussi avoir un aspect et un temps, si on force un peu.
ex : avoir mangé, être mort, aller pisser L'infinitif est le mode (je continue à prétendre que c'est un mode #) le plus pauvre qui soit dans la grammaire française (par contre, le portugais est un peu plus disert là d'ssus), et tes trois exemples ne sont que des locutions verbales dont le premier et le deuxième, certes, utilisent un infinitif, mais pas celui du verbe du procès, mais d'un auxiliaire ; quant au troisième, certes, il y a deux infinitifs (de deux verbes différents), mais ça n'en fait pas une flexion différente de la forme de départ*. Pour "être mort", en français, c'est assez délicat, car j'ai toujours considéré ça comme un état formé d'un verbe d'état (être) et d'un adjectif verbal (mort). C'est dommage qu'on ait pas la flexion : "il a mouru la semaine dernière"... mais bon... on a "il mourut"°. Mais bon, là, on s'éloigne de l'infinitif. # On pourrait se poser la question : qu'est-ce qu'un mode verbal ? J'ai un semblant de réponse : c'est une façon définie d'utiliser un verbe. Et même si cette façon n'est que le fait de mettre un type de flexion dans l'dictionnaire, sans même pouvoir l'utiliser dans une phrase, c'est d'jà un mode. Nos téléphones portables ont bien un mode "silencieux". Pourquoi les verbes n'auraient-ils pas un mode qui ne sert à rien ?* Tu m'diras, chez moi, y a bien des temps de l'indicatif qui marchent avec des particules, auxquelles on adjoint le présent, le parfait ou le prétérit...° Ka pòten nepjó telten: ka • tœn = Elle ne peut plus témoigner : elle est morte. Da dæna àt aṅviċ heptaw = Il est mort la semaine dernière. Da dænă ùt vaskolmàv = il mourut d'une embolie... encore que là, on peut toujours mettre le parfait plutôt que le prétérit, parce qu'y a peu de chance qu'il ressuscite._________________ - Pœr æse qua stane:
Pour ceux qui restent.
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| | | Agathtarin
Messages : 190 Date d'inscription : 29/01/2023 Localisation : La Terre
| Sujet: Re: Urgent : recueil de propositions infinitives Ven 3 Mar 2023 - 1:29 | |
| - Anoev a écrit:
- Agathtarin a écrit:
- Un infinitif peut aussi avoir un aspect et un temps, si on force un peu.
ex : avoir mangé, être mort, aller pisser L'infinitif est le mode (je continue à prétendre que c'est un mode#) le plus pauvre qui soit dans la grammaire française (par contre, le portugais est un peu plus disert là d'ssus), et tes trois exemples ne sont que des locutions verbales dont
le premier et le deuxième, certes, utilisent un infinitif, mais pas celui du verbe du procès, mais d'un auxiliaire ; quant au troisième, certes, il y a deux infinitifs (de deux verbes différents), mais ça n'en fait pas une flexion différente de la forme de départ*. Pour "être mort", en français, c'est assez délicat, car j'ai toujours considéré ça comme un état formé d'un verbe d'état (être) et d'un adjectif verbal (mort). C'est dommage qu'on ait pas la flexion : "il a mouru la semaine dernière"... mais bon... on a "il mourut"°. Mais bon, là, on s'éloigne de l'infinitif. Oh tu sais, la frontière entre flexion et construction isolante n'est pas absolue, c'est un continuum. En tout cas, on est d'accord pour dire que l'infinitif en français a ce rôle de marqueur "zéro" : pas de temps, pas d'aspect, pas de sujet (la plupart du temps). Et ça rend d'autant plus intéressant le fonctionnement de l'infinitif portugais, qui a un sujet quant à lui ! Depuis quelques semaines maintenant, je suis une dessinatrice brésilienne sur Instagram, très talentueuse, qui poste régulièrement de petites bédés. La plupart sont en anglais mais elle en fait aussi en portugais brésilien, et c'est un moyen vraiment ludique pour apprendre la langue. Et c'est ainsi que j'ai pu observer que l'infinitif, au Brésil en tout cas, est utilisé dans quasiment chaque subordonnée complétive. Si quelqu'un parle portugais, ou connaît quelqu'un qui le parle, peut-il (ou peut-elle) éventuellement ouvrir un nouveau fil pour en parler ? PS : je vous invite à visiter le compte @nikkiyan_arts sur Instagram https://www.instagram.com/nikkiyan_arts/ | |
| | | Anoev Modérateur
Messages : 37642 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Re: Urgent : recueil de propositions infinitives Ven 3 Mar 2023 - 9:09 | |
| Malheureusement, mes notions de portugais sont juste un peu moins nulles que celle (pourquoi déranger le pluriel !?) du lituanien, c'est dire !
Pour en r'venir à l'infinitif, y a guère qu'en psolat* que j'e lui ai donné un peu plus de place, latinité oblige ; mais même là, j'ai pas eu le culot de calquer sur la langue de Mario Soares° ou Luiz Inácio Lula da Silva°.
*Langue que j'ai créé peu après mon inscription à l'Atelier en réaction aux romanoclones comme l'occidental, l'interlingua et autres plus récentes qui poussaient par-ci par-là. Malheureusement, cette langue a été plombée en plein vol par le dysfonctionnement, puis la mort d'Idéolexique. °Tout ce que je sais, en fait de différence entre les deux langues, c'est que "train" (mon mot-phétyche) se dit comboio en portugais (d'Europe, mais aussi d'Afrique, y semblerait) et trem en portugais du Brésil. Un autre truc que j'ai appris, aussi, c'est l'échelle des grands nombres qui n'est pas la même : bilhão traduit "billion" de ce côté-ci de l'Atlantique et "milliard" au delà. _________________ - Pœr æse qua stane:
Pour ceux qui restent.
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| | | Velonzio Noeudefée Référent Actualités
Messages : 8444 Date d'inscription : 14/02/2015 Localisation : Rhône-Alpes
| Sujet: Re: Urgent : recueil de propositions infinitives Ven 3 Mar 2023 - 12:03 | |
| - Agathtarin a écrit:
- Velonzio Noeudefée a écrit:
- Pas tout à fait, tout de même sur cet exemple.
moi je verrai bien le genre commentaire sportif.
But !!!!!!! Et le public de jubiler et de communier !
Or c'est de la langue on ne peut plus orale. Quel commentateur sportif a déjà dit ça ? Je n'ai pas un exemple précis et daté de qui l'aurait dit. Mais en tout cas, c'est dicible et en contexte, ça ne paraît pas étonnant en tournure...en tout cas pour moi, peut être qu'en région lyonnaise et Rhône-ALpes, maintenant Auvergne , nous parlons trop différemment ou encore que je sois un animal bizarre (ce qui ne serait guère étonnant). Mais ça me parait et tout à fait faisable et naturel, et tout à fait correct. PS : et de communier de joie avec les joueuses et avec Mme ... pour ce super but. Quel talent !!!! _________________ En collaboration : yazik ; en pause : dudyi, ∂atyit En pause : ditaiska köojame, llîua, diònith, frenkvëss, thialim, (monurpilf), yadios, Epçune !, endietc Aboutie : suok et lignée pré-mihia-thialim, thianshi, diarrza, uosmigjar (essai : ortogrévsinte, sinywila, SESI, KISSI) langues parlées: allemand - italien - elko - baragouin de globish
Niluusu kivanu ki-so∂em-korondo-s-uvi gu koyoodnißju. (dudyi) / Midevim iſeet dotſe iJebiriotoẏot éß umowonêyû. (∂atyit) Je rêve que les humains deviennent les jardiniers de la vie dans le système solaire.
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| | | Troubadour mécréant
Messages : 2107 Date d'inscription : 20/01/2013 Localisation : Aquitaine, France
| Sujet: Re: Urgent : recueil de propositions infinitives Lun 6 Mar 2023 - 12:24 | |
| Lu hier dans un grand quotidien français ce bel enchaînements d'infinitifs : - Sud Ouest a écrit:
- Après une défaite logique face à xxx (35-26), les coéquipières de xxx n’avaient d’autre choix que de s'imposer pour continuer à pouvoir espérer venir jouer les trouble-fêtes dans l’accession à la Nationale 2.
*J'ai xxxé le nom de l'équipe et d'une joueuse (de handball, of course !) | |
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