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| Heve nívalin | |
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+5Ziecken Levas/Alis Neyyin Anoev Ewesi 9 participants | |
Auteur | Message |
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Ewesi
Messages : 110 Date d'inscription : 21/08/2018 Localisation : Angers
| Sujet: Heve nívalin Mar 9 Oct 2018 - 23:51 | |
| J'ose enfin publier ici quelque chose sur ma première langue (qui fleurit maintenant sur le terreau de nombreux essais infructueux la précédant) sobrement nommée "Heve nívalin" (langues des esprits), en attendant de trouver un meilleur nom. Je vous préviens tout de suite, elle n'est pas encore très développée, et je ne posterai ici que les éléments "stables". De plus, je travaille lentement et j'ai malgré moi un côté perfectionniste, ne vous attendez pas à des avancées fulgurantes. Je ferai plusieurs posts pour détailler ce qui est déjà développé
Comme son nom le suggère, il s'agit d'une langue-pont de communication pour les hommes et les créatures surnaturelles, qui, dans une diégèse qui n'est pour l'instant qu'un grand brouillard au fond de mon esprit, et dont je parlerai sûrement ici un jour, a été créée par un.e quelconque d.ieu.éesse (nommé.e X pour l'instant). Elle n'a donc pas d'évolution interne, en tout cas, pas encore, il est possible que je la fasse évoluer par la suite, mais on n'est pas rendu là ! De plus, son origine et son objectif justifient quelques éléments de grammaire, comme la présence des genres inanimé, animé et surnaturel (on ne mélange pas les esprits avec les hommes, voyons !)
Mon premier moteur de création est esthétique, je veux créer une langue "élégante" (je ne saurais pas comment expliquer précisément), et ce moteur me conduit à un résultat qui ressemble beaucoup au Quenya, d'une certaine manière. Heve nívalin est une langue a priori, et sa grammaire est assez inhabituelle (enfin il me semble...), mais son vocabulaire, pour l'instant maigre, contient beaucoup d'easter eggs et de références plus ou moins cachées.
Après cette peut-être trop longue introduction, passons maintenant à la langue en elle-même !
Phonologie : Elle est plutôt épurée au niveau des consonnes, les seuls éléments peu communs sont les rétroflexes et les spirantes sourdes, le système vocalique est en comparaison assez complexe. m n p b þ /t̪/ (En utilisant ces deux lettres islandaises pour les dentales, je libère t et d pour les rétroflexes, et je trouve que ces deux lettres vont bien aux dentales, même si elles représentent normalement des fricatives.) ð /d̪/ t /ʈ/ d /ɖ/ k g s f h /h/ possède plusieurs réalisations, à peu près calquées sur le finnois : [h] en début de syllabe, [x] après une voyelle postérieure, en fin de syllabe, [ç] après une voyelle antérieure, en fin de syllabe. l r /ɽ/ j /j/ hj /ç/ hy et hv peuvent être toutes deux réalisées comme des fricatives ou des spirantes, sans distinction. v /v/ possède deux réalisations : /w/ lorsqu'il apparaît dans des groupes de consonnes, /v/ ailleurs hv /ʍ/
Toutes les voyelles fonctionnent en paires, l'une est brève et relâchée, l'autre est longue et tendue. a /a/ á /ɑ:/ ä /æ:/ (ä est une voyelle à part, qu'on utilise comme contrepartie longue de a dans certains cas) e /ɛ/ é /e:/ i /ɪ/ í /i:/ o /ɔ/ ó /o:/ u /ʏ/ ú /u:/ (u est plutôt central, réalisé entre ʏ et ʊ) y /œ/ ý /y:/ Tous les accents aigus peuvent être remplacés par des circonflexes ou des macrons selon votre clavier ou vos préférences. Les diphtongues sont : ai, au, eu /ɛu/, oi /ɔi/ et yi /œy/
La structure des syllabes est, au maximum, CCVC. Je n'autorise pas tous les groupes de consonnes, que ce soit à l'initiale ou au milieu d'un mot. Je suis même plutôt strict sur ce point. Cependant la sélection se fait surtout à l'oreille et je n'ai pas fait de liste des groupes de consonnes autorisés ou interdits.
L'accent tonique est assez faible et régulier, il tombe sur l'avant-dernière syllabe si elle est lourde (voyelle longue ou finit par une consonne), sur l'anté-pénultième sinon (comme en latin).
C'est déjà fini pour aujourd'hui ! Nous reprendrons plus tard ! Forme seni ! (Bonne nuit !)
Dernière édition par Ewesi le Lun 15 Oct 2018 - 15:17, édité 1 fois | |
| | | Anoev Modérateur
Messages : 37610 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Re: Heve nívalin Mer 10 Oct 2018 - 0:21 | |
| Beau système phonologique, avec de nombreux phonèmes, riche en voyelles (ça j'aime bien !*).
Ça promet !
*Surtout qu'y a des voyelles que j'ai pas ! comme le [u] central, qui en fait, est un [ʉ] (voir là) ; le [ʍ] (là, on passe dans les consonnes), j'l'ai pas non plus. _________________ - Pœr æse qua stane:
Pour ceux qui restent.
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| | | Neyyin
Messages : 66 Date d'inscription : 18/08/2018 Localisation : Suisse
| Sujet: Re: Heve nívalin Mer 10 Oct 2018 - 1:23 | |
| Salut, Joli début Comme Anoev, j'aime bien les voyelles, l'accent aigu pour allonger le son me fait penser à l'irlandais, une langue que j'apprécie énormément ! | |
| | | Levas/Alis Référent Actualités
Messages : 603 Date d'inscription : 27/01/2018 Localisation : Banlieue parisienne orientale
| Sujet: Re: Heve nívalin Mer 10 Oct 2018 - 7:28 | |
| J'aime beaucoup ! Le système vocalique complexe permet t-il de contraster deux mots par une simple voyelle longue ? Ça pourrait donner lieu à de bons jeux de mots | |
| | | Ewesi
Messages : 110 Date d'inscription : 21/08/2018 Localisation : Angers
| Sujet: Re: Heve nívalin Mer 10 Oct 2018 - 9:12 | |
| Merci pour vos retours ! Pour mon u, je n'utilise pas /ʉ/ parce que c'est une voyelle relâchée, de même que /ɪ/ n'est pas tout à fait /i/ mais je ne crois pas qu'il y ait de symbole API pour bien décrire ce que je veux. La longueur de la voyelle est très importante ! Dans la conjugaison, on peut retrouver aussi bien -aþ que -áþ et -äþ, aux sens très différents. Un autre exemple de contraste peut être alia/alja(=au vent, datif) alía (voler, comme un oiseau, pas comme un voleur) Par contre cet exemple montre que je ne contraste pas vraiment j et i (ni u et v), en tout cas pas partout.
Dernière édition par Ewesi le Lun 15 Oct 2018 - 15:28, édité 2 fois | |
| | | Anoev Modérateur
Messages : 37610 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Re: Heve nívalin Mer 10 Oct 2018 - 9:57 | |
| - Ewesi a écrit:
- Pour mon u, je n'utilise pas /ʉ/ parce que c'est une voyelle relâchée, de même que /ɪ/ n'est pas tout à fait /i/ mais je ne crois pas qu'il y ait de symbole API pour bien décrire ce que je veux.
J'ai vu, effectiv'ment, ce phonème serait en fait un ʊ̈, que je n'avais jamais vu auparavant. Y a dû y avoir encore une mise à jour récente, d'une part à l'API (association phonétique internationale, qui entretient ledit alphabet) puis chez Wikipédia. On en apprend tous les jours ! Main'nant, pour le r'tenir... Pour toi, ce sera facile, car tu l'utilises, mais moi... le [ʏ] n'est qu'un allophone dialectal du /y/, et le [ʊ] n'est utilisé que dans la diphtongue au. Alors le [ʊ̈*]... * Marrant, ça, quand même ! à voir cette lettre, on dirait un chaudron de potion ou de philtre magique d'où s'échappent de grosses bulles !_________________ - Pœr æse qua stane:
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| | | Ewesi
Messages : 110 Date d'inscription : 21/08/2018 Localisation : Angers
| Sujet: Re: Heve nívalin Mer 10 Oct 2018 - 18:19 | |
| Pour mon u si particulier, j'ai trouvé la transcription /ᵿ/, je ne crois pas qu'elle soit officielle, mais elle se comprend assez bien : on utilise la barre comme pour les voyelles centrales fermées. Je l'utiliserai probablement désormais. J'ai un peu plus longuement réfléchi au contraste entre i et j : il va être important là où le i est accentué je pense, en particulier dans les mots de la forme (C)iV/(C)jV, parce que les mots composés d'une seule syllabe et se finissant par une voyelle ont toujours une voyelle longue, ce qui, si on raccourcit un i et j, force l'allongement de la voyelle suivante, et je trouve que ça fait une trop grande différence. D'ailleurs, dans mon vocabulaire, j'ai déjà une paire qui fonctionne ainsi : tie (aller) vs tjé (trois)
Dernière édition par Ewesi le Lun 15 Oct 2018 - 15:19, édité 1 fois | |
| | | Anoev Modérateur
Messages : 37610 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Re: Heve nívalin Mer 10 Oct 2018 - 18:37 | |
| - Ewesi a écrit:
- D'ailleurs, dans mon vocabulaire, j'ai déjà une paire qui fonctionne ainsi : tie (aller) vs tyé (trois)
Toi aussi t'as des paronymes ? Moi également, j'en ai des pleins chariots ! _________________ - Pœr æse qua stane:
Pour ceux qui restent.
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| | | Ziecken Modérateur
Messages : 13140 Date d'inscription : 23/03/2008 Localisation : Nointot, Normandie
| Sujet: Re: Heve nívalin Mer 10 Oct 2018 - 21:18 | |
| Je rédigerai demain une présentation de cette très jolie idéolangue sur Idéopédia.
Quels sont les nombres de 0 à 10 en heve nivalin ?
existe-t-il un petit lexique ? _________________ Idéolangues : elko, kelep, englo, ... (+27) Idéomondes : Multivers d'Aegis, monde du Losda | |
| | | Ewesi
Messages : 110 Date d'inscription : 21/08/2018 Localisation : Angers
| Sujet: Re: Heve nívalin Mer 10 Oct 2018 - 22:50 | |
| Aujourd'hui, nous allons voir le système nominal et en particulier les déclinaisons, complexes mais tout de même régulières. Ce morceau est le plus gros de ma grammaire, et j'introduis ici aussi un concept morpho-phonétique qui sera utile pour le reste : la distinction entre un a plein et un a bouche-trou.
Comme dit plus tôt, Heve nívalin possède trois genres : inanimé, animé et surnaturel. En plus de déterminer l'accord des adjectifs et des verbes (ma conjugaison tient compte du genre à la 3ème personne), le genre d'un nom détermine son groupe de déclinaison : j'en ai 4, un pour chaque genre, qui ont des formes et des terminaisons bien définies + une "poubelle", tous les noms qui n'ont pas la bonne terminaison pour rentrer dans les cases sont dans la poubelle, mais ils sont très peu nombreux. Cependant la plus grosse partie de la déclinaison est d'une certaine manière indépendante du groupe de déclinaison (vous verrez ça va devenir plus clair...)
Il existe 3 nombres : singulier, pluriel et collectif. Le collectif désigne soit un ensemble uni, on ne considère plus les éléments individuellement mais le tout qu'ils forment (là où le pluriel sera plutôt hétérogène), soit un ensemble regroupant l'entièreté des éléments, et qui peut être singulier ou pluriel en français, le plus souvent traduit par "tout le..." "tous les..." mais parfois simplement par un article défini à valeur générale.
Il n'y a pas d'article, la distinction défini/indéfini se fait par d'autres moyens : l'usage du collectif, d'un démonstratif, l'ordre des mots et surtout le contexte suffisent largement.
Il y a neuf cas (les uns diront que c'est beaucoup, les autres que c'est très raisonnable), qui ont tous des champs d'utilisation assez larges, que voici : -l'actif et le passif forment le duo de base. Mon alignement morpho-syntaxique est particulier : on met à l'actif les sujets des verbes transitifs et au passif les objets de ces mêmes verbes. Pour les verbes intransitifs, on met l'un ou l'autre selon que le sujet provoque volontairement l'action (actif) ou bien qu'il la subit ou la provoque par accident (passif). Ainsi on peut avoir "Asséan laser-hja þímusme" "Cet homme est tombé de la falaise", au passif vs "Asséar lasar-hja þímusme" "Cet homme a sauté de la falaise", à l'actif, qui ne diffèrent que par le cas de "lasar" et la conjugaison du verbe qui s'adapte en conséquence. -le datif est le cas de l'objet indirect, mais aussi du bénéficiaire d'une action. Il est aussi utilisé après beaucoup de prépositions -le génitif est le cas de la possession. Il est aussi utilisé après certaines prépositions. -les trois cas spatiaux : l'ablatif, pour le lieu d'où on vient, le locatif, pour le lieu où on est et l'allatif/directif (je ne sais pas quel nom je suis censé utiliser ^^) pour le lieu où on va. Mais leur rôle n'est pas que spatial, le locatif s'utilise aussi pour donner les indications temporelles fixées, l'ablatif traduit la cause, l'allatif/directif la conséquence ou le but (liste non exhaustive) -l'instrumental traduit l'outil, le moyen, il sert aussi pour des constructions factitives (faire faire quelque chose à quelqu'un). Particularité importante : il est tout à fait interdit d'appliquer l'instrumental à un nom surnaturel, car il est impensable de pouvoir se servir d'êtres surnaturels (les formes existent, mais ne sont pas utilisées) -l'opiniatif est un peu mon cas fait maison, qui traduit la préposition "selon". Il s'utilise aussi pour remplacer entre autres les verbes de perception et de volonté et les subordonnées qui vont avec : Je vois que... = Selon ma vue, ... / Il faut que... = Selon le besoin, ...
Maintenant, passons à la formation de ces cas : les formes pour l'actif, le passif et le datif sont données par le modèle de déclinaison, et varient complètement d'un modèle à l'autre. Tous les autres cas, ainsi que les marques du pluriel et du collectif, sont formés à partir de ceux-ci, avec des terminaisons qui, elles, ne dépendent pas du modèle de déclinaison.
Pour les inanimés, le modèle est ainsi : Actif : V+s (heves) Passif : V (heve) Datif : a (heva) Plus précisément : as/a/á // es/e/a // os/o/a // ys/y/a // is/i/ia (ou ja) // us/u/ua (ou va)
Pour les animés, le modèle se base sur le changement de la dernière voyelle du mot, qui peut être suivie d'une consonne. Pour le passif, on "se rapproche" du i, pour le datif, on "se rapproche" du o. Actif : -a- -e- -i- -o- -u- -y- Passif : -e- -i- -í- -y- -y- -e- Datif : -o- -y- -e- -ó- -o- -o- Par exemple : Lasar, laser, lasor
Pour les surnaturels, le modèle est celui-ci Actif : Racine avec une voyelle longue + n Passif : Racine avec une voyelle longue + l Datif : Racine nue (voyelle courte) Par exemple : Sínan, sínal, sina
Pour la formation des autres cas : Ablatif : On prend la racine de l'actif et on ajoute -ne si la racine finit par un n, -me si c'est possible (=si ça ne forme pas un groupe de consonne odieux comme dm), sinon -e Locatif : On prend la racine de l'actif et on ajoute -hi si elle finit par une voyelle, -i si elle finit par une consonne, qui est géminée au passage si possible (s, m, n, l sont géminables) Allatif/directif : On prend la racine de l'actif et on ajoute -u, qui peut être modifié par la voyelle précédente (a->au, e->eu, i->iv, o->ó, u->ú, y->yi) Génitif : On prend la racine du passif et on ajoute -r si elle finit par une voyelle, ou -i si elle finit par une consonne. Instrumental : On prend la racine du datif et on ajoute -þ si elle finit par une voyelle, -þa si elle finit par n, l, s, -ta si elle finit par r, -pa si elle finit par m, et -aþ si elle finit par une autre consonne. Opiniatif : On prend la racine du passif et on remplace la dernière voyelle par y, si cette voyelle fait partie de la terminaison, qui change avec la déclinaison. Si la racine est tout à fait nue, on ajoute y, qui ne remplace rien, donc.
Le problème des "a bouche-trou" : dans la déclinaison surnaturelle en particulier, on trouve des noms, qui, lorsqu'ils se déclinent, prennent un -a- pour éviter que deux consonnes se touchent. C'est le cas de nívan, níval, niv, qui devrait être nívn, nívl, niv, mais vous comprendrez aisément que c'est tout à fait laid. Ces noms-là ont une déclinaison particulière, les voyelles qui devraient se placer en suffixe écrasent le -a- et prennent sa place. Comparons deux déclinaisons pour le voir, une avec et une sans ce phénomène: nívan sínan níven sínanne nívin sínanni nívun sínanu níval sínal nívil sínali niv sina nivaþ sinaþ (ces deux formes instrumentales sont interdites, mais montrées ici pour l'exemple) nivy siny La distinction entre un a plein et un a bouche-trou est fondamentale dans toute la grammaire du Heve nívalin : un a qui est là pour des raisons euphoniques ne se comporte pas du tout comme un a faisant vraiment partie du mot, cette notion est à garder en mémoire pour d'autres choses, et s'applique aussi plus rarement à des e.
La formation du pluriel : il y a une terminaison plurielle pour les trois cas "de base" (actif, passif, datif), le pluriel des autres cas se forme en prenant la forme plurielle de base et en ajoutant la marque de cas correspondante, comme on le fait au singulier. A l'actif : on "durcit" la dernière consonne, et on ajoute un -a si cela forme un groupe de consonnes, puisqu'on ne peut pas avoir de groupe de consonnes en finale : s, l -> þ // n -> nþa // m -> mpa // r -> t // h -> k // f -> p. Si la dernière consonne n'est pas dans cette liste, on ajoute -þ à la racine de l'actif à la place. Au passif : On ajoute -n si le singulier finit par une voyelle, -an s'il finit par une consonne. Au datif : on ajoute -r si le singulier finit par une voyelle, -ar s'il finit par une consonne.
La formation du collectif est tout à fait similaire à celle du pluriel, seulement on ajoute à tous les cas -(e)m à la racine du singulier, avant d'appliquer les terminaisons des autres cas.
Voilà, toute la déclinaison nominale est là. Elle m'a demandé un temps fou à créer ex nihilo, et je comprendrai que ça puisse donner mal à la tête.
Dernière édition par Ewesi le Lun 15 Oct 2018 - 15:24, édité 1 fois | |
| | | Ewesi
Messages : 110 Date d'inscription : 21/08/2018 Localisation : Angers
| Sujet: Re: Heve nívalin Mer 10 Oct 2018 - 23:03 | |
| Désolé Ziecken de ne pas t'avoir répondu directement, j'avais déjà commencé à rédiger le précédent message. Effectivement, une présentation Ideopedia ne me dérangerait pas ^^ J'utilise un système duodécimal (que j'ai créé cet après-midi à la demande de Janko Gorenc), voici les nombres de 0 à 12 donc. 0 - ler 1 - hem 2 - as 3 - þjé 4 - mus 5 - tis 6 - anþe 7 - sum 8 - asse 9 - hví 10 - ram 11 - noi 12 - sen
Le peu de vocabulaire que j'ai créé est éparpillé çà et là sur des feuilles. Il faudra que je fasse un lexique, oui. Pour l'instant, je n'ai fait des nouveaux mots que lorsque j'en avais besoin pour traduire une phrase, mais prochainement je vais commencer à plus le potasser.
Dernière édition par Ewesi le Dim 4 Nov 2018 - 21:24, édité 2 fois | |
| | | Levas/Alis Référent Actualités
Messages : 603 Date d'inscription : 27/01/2018 Localisation : Banlieue parisienne orientale
| Sujet: Re: Heve nívalin Jeu 11 Oct 2018 - 7:12 | |
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| | | Ziecken Modérateur
Messages : 13140 Date d'inscription : 23/03/2008 Localisation : Nointot, Normandie
| Sujet: Re: Heve nívalin Jeu 11 Oct 2018 - 11:52 | |
| Voilà, je viens de créer ébauche de présentation de heve nivalin sur Idéopédia. Merci pour les nombres. _________________ Idéolangues : elko, kelep, englo, ... (+27) Idéomondes : Multivers d'Aegis, monde du Losda | |
| | | Ewesi
Messages : 110 Date d'inscription : 21/08/2018 Localisation : Angers
| Sujet: Re: Heve nívalin Jeu 11 Oct 2018 - 15:57 | |
| J'avais mentionné la déclinaison poubelle, mais en publiant j'ai oublié de l'expliquer dans la suite ! On prend la racine du mot et on ajoute les terminaisons suivantes pour former les cas de base (les cas "composés" suivent les règles normales) : Actif : -(a)s Passif : -(a)n Datif : -(a)l Cependant, selon le genre du nom, un de ces cas ne porte pas de marque, mais simplement le mot nu. Les animés ne marquent pas l'actif, les inanimés le passif et les surnaturels le datif. (On peut noter que dans la déclinaison habituelle, les formes "nues" des mots correspondent aussi à ces cas selon leur genre)
Pour l'instant ce modèle de déclinaison ne me sert pas vraiment, mon lexique est petit et j'ai utilisé les trois autres modèles. Je le garde cependant car je risque d'en avoir besoin pour des dérivations, des noms propres, ...
Du coup, je pense plutôt utiliser "allatif" dans ma terminologie.
Merci pour cette petite page ! Est-ce qu'il y a moyen que je la complète ? (Je n'ai pas vu de lien pour s'inscrire sur Ideopedia... ) | |
| | | Anoev Modérateur
Messages : 37610 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Re: Heve nívalin Jeu 11 Oct 2018 - 16:11 | |
| Trois genres, donc : l'animé (vraisemblablement les animaux, humains compris), l'inanimé (éléments naturels paraissant fixes, comme les montagnes, la terre, les rochers, mais aussi les artefacts : chaise, table, mur etc).
Et donc, le genre surnaturel où peut-être on pourrait y trouver : dragon (pas celui de Komodo : celui-ci est dans les animés) vampire (pas les chauves-souris d'Amérique centrale, itou) fantômes chimères dieux & ½dieux démons anges etc.
Mais où mettrais-tu automate, robot torrent cadavre volcan les noms abstraits (gaîté, aptitude, colère, sensation....) ? _________________ - Pœr æse qua stane:
Pour ceux qui restent.
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| | | Ewesi
Messages : 110 Date d'inscription : 21/08/2018 Localisation : Angers
| Sujet: Re: Heve nívalin Jeu 11 Oct 2018 - 16:54 | |
| Pour les genres : L'inanimé sert pour la grande majorité des concepts abstraits, en plus des objets. Ca peut paraître bizarre, mais le mot "vie" est inanimé, car il désigne un concept abstrait. L'animé sert pour les êtres vivants en général, mais aussi les émotions. Le surnaturel ne va pas seulement à des créatures surnaturelles, mais aussi des objets ou certains éléments naturels (d'ailleurs à un moment j'ai pensé à distinguer quatre genres : inanimé profane, animé profane, inanimé sacré, animé sacré, mais j'ai réuni les deux derniers dans la case "surnaturel") Pour les éléments naturels, ça dépend : -S'il est magique, mystique, marqué par la présence d'un dieu ou inexplicable et étrange, il sera surnaturel (forêt magique, volcan, foudre ) -Sinon, s'il est dangereux ou n'est pas fixe, il sera animé (torrent, tempête) -Les éléments naturels fixes, sans présence magique, et peu dangereux sont inanimés. Ainsi on peut avoir des doublets voire triplets de mots se différenciant par le genre et la connotation. Le mot pour une rivière rapide sera animé, celui pour un fleuve tranquille sera inanimé. Je pense que pour les cas particuliers, ça va être fixé assez arbitrairement. L'inanimé me semble plus approprié pour un cadavre en tant qu'"objet", mais l'animé si on considère la personne que c'était. Ce n'est pas vraiment décidé encore. Pour les automates, je n'en ai pas prévu dans ma diégèse, mais je pense qu'elles seraient inanimées. | |
| | | Anoev Modérateur
Messages : 37610 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Re: Heve nívalin Jeu 11 Oct 2018 - 17:07 | |
| Bon courage. Si ça t'intéresse, voici ce que j'avais fait pour le Ŧupƀ (couramment transcrit thub). C'est assez proche, même si c'est différent (le surnaturel n'intervenant pas). Là où j'ai été embêté aux entournures, avec ce classement, c'est pour les noms de métier. Comme il s'agissait d'êtres humains, ça devait être normal que je les misse dans "naturel", mais d'un autre côté, la profession est une notion abstraite, même si l'acte demandé contre rétribution peut être concret. Bref... _________________ - Pœr æse qua stane:
Pour ceux qui restent.
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| | | Levas/Alis Référent Actualités
Messages : 603 Date d'inscription : 27/01/2018 Localisation : Banlieue parisienne orientale
| Sujet: Re: Heve nívalin Jeu 11 Oct 2018 - 17:45 | |
| Cette différenciation entre torrent puissant et rivière tranquille m'enchante beaucoup ! Je verrais bien de la poésie pour ta lague, ces genres me paraissent parfaitemant adaptés pour jouer sur les sens des mots | |
| | | Ziecken Modérateur
Messages : 13140 Date d'inscription : 23/03/2008 Localisation : Nointot, Normandie
| Sujet: Re: Heve nívalin Jeu 11 Oct 2018 - 23:09 | |
| Pour t'inscrire sur Idéopédia, il faut contacter son administrateur : Wikimistusik à l'adresse suivante : wikimistusik@europalingua.eu
Il faut lui communiquer ton pseudo et ton mot de passe. _________________ Idéolangues : elko, kelep, englo, ... (+27) Idéomondes : Multivers d'Aegis, monde du Losda | |
| | | Ziecken Modérateur
Messages : 13140 Date d'inscription : 23/03/2008 Localisation : Nointot, Normandie
| Sujet: Re: Heve nívalin Ven 12 Oct 2018 - 11:18 | |
| Je viens de faire un peu de pub pour l'heve nívalin sur le groupe Facebook de l'Atelier. _________________ Idéolangues : elko, kelep, englo, ... (+27) Idéomondes : Multivers d'Aegis, monde du Losda | |
| | | Ewesi
Messages : 110 Date d'inscription : 21/08/2018 Localisation : Angers
| Sujet: Re: Heve nívalin Ven 12 Oct 2018 - 23:13 | |
| Oui, la question des genres est compliqué et les choix sont parfois arbitraires, mais c'est comme ça, et ça peut aussi être intéressant pour voir la manière de penser des "locuteurs" et les connotations qui vont avec. Concernant la poésie, quand ma langue sera un peu plus développée j'ai déjà prévu de m'y atteler. C'est une langue de magie, et aucune incantation digne de ce nom ne saurait être en prose ! Cependant j'ai beaucoup à penser concernant le système poétique, je ne peux pas simplement reprendre le vers français, c'est trop différent. | |
| | | Hankol Hoken
Messages : 511 Date d'inscription : 06/09/2018 Localisation : Belke
| Sujet: Re: Heve nívalin Ven 12 Oct 2018 - 23:28 | |
| Pour la distribution arbitraire des noms animés et inanimés, t'es-tu inspiré des langues algonquines ? | |
| | | Ewesi
Messages : 110 Date d'inscription : 21/08/2018 Localisation : Angers
| Sujet: Re: Heve nívalin Ven 12 Oct 2018 - 23:36 | |
| C'est surtout la nécessité et le flou des concepts (et les extensions de sens que j'avais commencé à mette en place) qui me l'ont inspirée. Je vais toujours essayer d'avoir la distribution la plus logique et explicable possible, mais je ne peux pas assurer qu'elle le sera toujours. | |
| | | Tonio103
Messages : 154 Date d'inscription : 01/09/2016 Localisation : Suisse
| Sujet: Re: Heve nívalin Sam 13 Oct 2018 - 11:28 | |
| Langue très intéressante, dommage que je l'ait raté dés sa sortie. J'ai une question, tu as utilisé <ä> pour /æː/ et pour /œ/. N'aurais-tu pas pu imaginer plutôt pour /æː/ et <ö> pour /œ/ ? Personnellement je trouverais plus logique puisqu'ainsi la voyelle brève(≈simple) s'écrit avec un seul symbole et la voyelle longue(≈double) avec deux. En plus, ça éviterais le trigramme lourd . Après je crois savoir pourquoi tu as fais ça comme ça : je suppose que c'était pour réservé les accents aux longues tendues. À ce moment là, si tu as accès aux lettres trémas, pourquoi ne pas avoir pris ü pour /yː/ ?
Bon bref je chipote, la dictature des mauvais claviers et du système ASCII frappe à nouveau. C'est souvent difficile de se débrouiller avec. Au final, c'est dur (voir impossible) d'obtenir un système parfait sans utiliser un clavier spécial.
J'applaudis l'alignement ni-ergatif, ni-accusatif, ni-tripartite que tu nous proposes, bien joué pour ça.
Le sytème de genre me rappelle grandement celui de l'alpha-savir (et oui petite auto-promo je sais c'est chiant, ça fait AW étoutavu). La différence est que son abstrait regroupe le surnaturel et les notions telles que "vie". | |
| | | Ewesi
Messages : 110 Date d'inscription : 21/08/2018 Localisation : Angers
| Sujet: Re: Heve nívalin Sam 13 Oct 2018 - 16:18 | |
| Honnêtement, je ne pense pas que l'orthographe soit le plus important, c'est avant tout une manière de retranscrire ma phonologie. Mais j'y ai quand même beaucoup réfléchi. Je ne voulais pas utiliser ö et ü parce que ces deux voyelles ne sont pas liées à o et u, d'un point de vue grammatical, contrairement à a et ä. Et puis, utiliser les digrammes est un peu un moyen de lier /œ/et /y:/ entre elles à l'orthographe (même si c'est un moyen assez maladroit, je te l'accorde). Il me faudrait sinon un œ accent aigu, ou bien une autre voyelle inaccessible à mon clavier. J'ai bien pensé à y et ý, mais mon ordinateur n'y a pas accès (d'ailleurs pour les autres voyelles j'utilise sur ordinateur les circonflexes, y^ ne fonctionne pas!, * mais plutôt les accents aigus sur téléphone), et puis j'utilise déjà y pour /j/, et je ne peux pas utiliser j pour ça, il est pris par ma rétroflexe. Avec un autre clavier je pourrais utiliser þ et ð pour mes dentales, t et d pour mes rétroflexes, j et hj pour /j/ et /ç/, et donc y et ý pour les voyelles...
* j'utilise ici une virgule d'exclamation, écrite !, (sans espace avant, et sans majuscule après, comme une virgule), de même qu'une virgule d'interrogation ?, que je trouve très pratiques. | |
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| Sujet: Re: Heve nívalin | |
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| | | | Heve nívalin | |
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