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| Langue Commune | |
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Auteur | Message |
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Yatem
Messages : 902 Date d'inscription : 26/02/2017
| Sujet: Langue Commune Sam 21 Juil 2018 - 4:16 | |
| Voici donc l'ébauche d'une langue commune dans un univers autre que le nôtre. Originellement, il s'agissait de s'amuser à créer la Langue Commune de Westeros, le monde du Trône de Fer duquel est tiré la série Game Of Thrones. Je dis bien s'amuser, le souhait n'étant pas que ce soit une version officielle ou je sais pas trop quoi bref toussa toussa...
Voici ce que j'ai pour l'instant :
ALPHABET a : [a] á : [ɑ̃] de maman b : [b] c : [k] d : [d] e : [e] ou [ɛ] g : [g] h : muet au sud, très aspiré ([h]) au nord i : [i] í : [ɪ], sert également pour le son [j] l : [l] ll : [ʎ] vestige d'un équivalent au gl italien devant i et e m : [m] n : [n] o : [o] ou [ɔ] ó : [ɔ̃] comme dans oncle p : [p] r : [r] s : [t] u : [u] et [w] v : [v]
LES NOMS Les noms ne possèdent pas de terminaisons particulières, et ne possèdent pas de genre en eux-même: renug /renug/ = orage mírsin /mɪrsin/ = parure, bijou aría /arja/ = premières neiges Ils ne se déclinent pas en cas. Ils ne possèdent pas de distinction entre le défini et l'indéfini.
LES ADJECTIFS Les adjectifs dérivent des noms selon des systèmes qui diffèrent en fonction de la longueur du nom. Si ce dernier fait moins de trois syllabes, il suivra le système suivant : 3 premières lettres du noms -> si première voyelle nasale, alors on la dénasalise et vice versa, si c'est une voyelle qui ne se nasalise pas, on y touche pas.
renug = orage ren = orageux mírsin = parure mir = paré (aussi le nom de la ville de Myr) tombo = /tɔmbo/ orge tóm /tɔ̃m/ = forgé Si le nom excède trois syllabes, c'est un peu au pifomètre. Reste la règle de la première voyelle, et on essaye de "compresser" le mot. gállimien /gɑ̃l:imiɛm/ = glace gallim /gal:im/ = glacé doruálvim /dorwɑ̃lvim/ = difficulté dóruau /dɔ̃rwau/ = difficile Ils se placent toujours derrière le nom, jamais devant.
LES VERBES Il existe 3 groupes de verbes : -ll, -io, -íeu.
1 GROUPE : -ll On prend comme base l'adjectif. La terminaison en -ll s'accole aux adjectifs finissant par une voyelle. Exemple : dóruau = difficile -> dóruaull = rencontrer des difficultés. S'ajoutent ensuite les terminaisons des pronoms personnels : dóruaulla = je rencontre des difficultés dóruaulle = tu rencontres des difficultés dóruaulluá = il/elle rencontre des difficultés dóruaulleo = nous rencontrons des difficultés dóruaulluo = ils/elles rencontrent des difficultés
2 GROUPE : -io Cette forme s'accole aux adjectifs de deux syllabes maximum terminant par une consonne. Exemple : mir = paré -> mirio = parer mirioga = je pare miriose = tu pares miriocuá = il/elle pare miriodeo = nous parons mirioco = ils/elles parent
3 GROUPE : -íeu Celui-ci s'ajoute aux adjectifs se terminant par une consonne de plus de deux syllabes. Exemple : sucoim = givré -> sucoimíeu = givrer Les terminaisons sont les mêmes que pour le 2ème groupe. Le 3ème groupe est bourré de verbes type meníeu = régner, qui ne correspond pas aux règles mais qui est là quand même parce que... parce que. Voilà. XD
VOCABULAIRE a = doux, gentil, bon ari = neige ~ SYN : sucomi, gállimien, tartaróe, iane ario = neiger ariná = le bruit de la neige aría = premières neiges de novembre catelín = pierre précieuse cátel = précieux doruálvim = difficulté dóruau = difficile dóruaull = rencontrer des difficultés ellag = lion gaime = matin gallim = glacé gallimíeu = glacer gállimien = glace gófrei = don des dieux men = régi menía = royaume meníeu = régner mir = paré, décoré mirio = parer mírsin = parure, bijou (de femme) mírsinhu = boutique de bijoux mírsinir = joaillier renug = orage ren = orageux sa = lumière du soleil sandor = passé difficile sermen = roi sersei = rouge écarlate (nom) sersi = rouge écarlate (adjectif) stanis = tranchant d'une lame stán = tranchant stánio = trancher sucomi = givre sucoim = givré sucoimíeu = givrer tíuin = fierté ti = fier tombo = forge tomir = forgeron tóm = forgé tómgull = métal tómio = forger valig = épée, dans un sens plus large, armes valighu = boutique d'armes valigir = le fabricant d'armes valigná = le maniement d'une arme váu = armé váull = armer
LES PRÉNOMS J'avais envie de donner des significations aux noms que l'on rencontre dans les livres. Certains doivent avoir des origines terriennes, mais qu'importe, j'avais envie de faire un peu mumuse.
aría = premières neiges de novembre sansa = lueur du soleil entre les feuilles d'arbre brandon = de brandónir, le chasseur au faucon catelín = un des mots pour pierre précieuse gofrei = don des dieux tommen = de tomir, le forgeron, et menía, le royaume, le bâtisseur de l'empire mírsella = de mírsin, la parure, et ellag, le lion, le bijou du fauve sersei = rouge écarlate gaime = matin (l'avènement, la naissance de quelque chose de grandiose) tírion = de tírionir, le faiseur d'ange tíuin = fierté stanis = tranchant d'une lame renlí = de renug, l'orage, líhor, la menace, la menace de l'orage
ET ENFIN... Quelques petites phrases de début : Ce matin, l'orage menace. Renug lihíeucuá gaime o.
Elle se pare de rouge écarlate. Miriocuá sersei a ci.
Il forge une arme pour le roi. Tómiocuá sermen es valig. | |
| | | Anoev Modérateur
Messages : 37642 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Re: Langue Commune Sam 21 Juil 2018 - 9:47 | |
| D'après tes indications, j'ai mis des lettres API partout pour que ta liste fasse plus homogène. Toutefois j'ai laissé les indications en place, sauf pour le O (évidence).
J'ai ajouté quelques transcriptions à des mots, toujours en suivant tes indications. Comme je ne connaissais pas la place de l'accent tonique ([']), je n' l'ai pas mis.
Si quelque chose ne colle pas, tu peux toujours les enlever ou les remplacer. _________________ - Pœr æse qua stane:
Pour ceux qui restent.
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| | | Levas/Alis Référent Actualités
Messages : 603 Date d'inscription : 27/01/2018 Localisation : Banlieue parisienne orientale
| Sujet: Re: Langue Commune Sam 21 Juil 2018 - 14:57 | |
| J'aime bien, c'est curieux et intéressant Sinon, comment exprimes-tu la 2e personne du pluriel (toi & toi ; toi & lui / elle.s / eux), car je n'ai pas vu pour les verbes une terminaison pour " vous " | |
| | | Leo
Messages : 2324 Date d'inscription : 26/03/2009 Localisation : Peut-être
| Sujet: Re: Langue Commune Dim 22 Juil 2018 - 3:34 | |
| La formation des adjectifs par troncation des substantifs... C'est inspiré d'une langue terrienne existante? Comment on gère les ambiguïtés? vu qu'on enlève de l'information en tronquant et qu'on risque des collisions. | |
| | | Yatem
Messages : 902 Date d'inscription : 26/02/2017
| Sujet: Re: Langue Commune Jeu 13 Sep 2018 - 18:51 | |
| LES PARTICULES POST-VERBALE En Walogie, il existe ce qu'on nomme des particules post-verbale, qui permettent de donner des précisions sur l'appréciation (ou le fait que ça déçoit, que ça énerve, que ça rend triste, etc.) de l'action décrite par le verbe. Voici un exemple : Wálsiocuá ellach ig póhisu. = Mon chat mordille le fauteuil. La syntaxe du Walogie est en VSO. wálsiocuá (mordiller, troisième personne du singulier), ellach (chat, neutre), ig(particule possessive à la première personne du singulier) et póhisu (fauteuil, litt. trône de maison). Il n'y a ici pas de précision sur si le chat apprécie son action ou si le locuteur apprécie l'action du chat. Wálsiocuá ru ellach ig póhisu. = Mon chat mordille le fauteuil (et ça m'énerve). La particule ru, utilisée pour la dépréciation du locuteur envers l'action, est toujours et comme toute autre particule, placée après le verbe, et ne permet pas d'élément (tel que le sujet par exemple) entre elle et le verbe. Dans certaines transcriptions, on agglutine directement la particule au verbe (= wálsiocuáru). Wálsiocuá pu ellach ig póhisu. = Mon chat mordille le fauteuil (et ça l'énerve). La particule pu sert aussi à exprimer la dépréciation, mais notez la subtilité entre elle et ru : là où cette dernière servait pour la dépréciation du locuteur envers l'action, la première a pour rôle d'exprimer la dépréciation du sujet envers sa propre action. Ici, ce n'est pas moi que l'action énerve, mais mon chat. Cette distinction sujet et locuteur est présente pour toutes les particules. J'en dresserai une liste si cela vous intéresse | |
| | | Anoev Modérateur
Messages : 37642 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Re: Langue Commune Jeu 13 Sep 2018 - 19:01 | |
| - Yatem a écrit:
- Wálsiocuá ru ellach ig póhisu. = Mon chat mordille le fauteuil (et ça m'énerve)
(...) Wálsiocuá pu ellach ig póhisu. = Mon chat mordille le fauteuil (et ça l'énerve). Belle analyse de nuance. Comment ferais-tu pour sous-entendre "et ça m'amuse", "et ça l'amuse" ? Puisqu'on en est aux exemples félins, comment traduirais-tu ? Le chat mange la souris avec ses pattes (il ne sait pas se servir de couverts : ce n'est qu'un chat) Le chat mange la souris avec ses pattes (toute la souris ! y compris les pattes). Moi, j'ai ça. _________________ - Pœr æse qua stane:
Pour ceux qui restent.
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| | | Mardikhouran
Messages : 4315 Date d'inscription : 26/02/2013 Localisation : Elsàss
| Sujet: Re: Langue Commune Jeu 13 Sep 2018 - 19:17 | |
| Tu as déjà une liste étoffée de ces particules ?
Comment se prononce ellach ? Il n'y a pas de ch dans le premier post. | |
| | | Ziecken Modérateur
Messages : 13140 Date d'inscription : 23/03/2008 Localisation : Nointot, Normandie
| Sujet: Re: Langue Commune Ven 14 Sep 2018 - 18:40 | |
| - Mardikhouran a écrit:
- Tu as déjà une liste étoffée de ces particules ?
Comment se prononce ellach ? Il n'y a pas de ch dans le premier post. Si une telle liste existe, on pourrait la publier sur Glossopédia. _________________ Idéolangues : elko, kelep, englo, ... (+27) Idéomondes : Multivers d'Aegis, monde du Losda | |
| | | Yatem
Messages : 902 Date d'inscription : 26/02/2017
| Sujet: Re: Langue Commune Mer 19 Sep 2018 - 15:37 | |
| - Anoev a écrit:
- Belle analyse de nuance. Comment ferais-tu pour sous-entendre "et ça m'amuse", "et ça l'amuse" ?
Avec les deux particule hi (locuteur) et i (sujet). Wálsiocuá hi ellach ig póhisu. = Mon chat mordille le fauteuil (et ça m'amuse). Wálsiocuá i ellach ig póhisu. = Mon chat mordille le fauteuil (et ça l'amuse). On peut mettre des particules post-verbales à la suite l'une des autres. Ainsi on pourrait dire : Wálsiocuá ru i ellach ig póhisu. = Mon chat mordille le fauteuil (ça m'énerve et ça l'amuse). Je ne saurais pas encore traduire ces phrases, je t'avoue. LES PARTICULES EN FIN DE PHRASESA la fin d'une phrase, il est tout à fait possible de ne rien mettre du tout. Cependant, on a régulièrement recours à des particules de fin de phrase (comme en japonais, pour les connaisseurs), pour exprimer des concepts tels que : - Le constat : dá. "Je vois Louise avec Margot." - L'hypothèse : ho. "C'est Louise et Margot... (je crois)" (attention ! elle ne traduit pas forcément peut-être). - Le cheminement : ti. "Si il y a Louise et Margot, alors..." (quand on résout un problème de maths par exemple, ou qu'on analyse quelque chose). | |
| | | Anoev Modérateur
Messages : 37642 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Re: Langue Commune Mer 19 Sep 2018 - 17:18 | |
| Comment traduirais tu ?
J'aime Louise autant que j'aime Camille. J'aime Louise autant que Camille l'aime*.
*Chez moi, ça donnerait E klim Lwiz altan Kàmijs. E klim Lwiz altan Kàmijs ep.
_________________ - Pœr æse qua stane:
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| | | Yatem
Messages : 902 Date d'inscription : 26/02/2017
| Sujet: Re: Langue Commune Jeu 20 Sep 2018 - 9:44 | |
| Lioga lioga Camí sel Luis dá. litt. J'aime (et) j'aime Camille autant Louise. On utilise là le constat.
Lioga liocuás Camí sel Luis en ho. J'aime (et) Camille l'aime autant Louise.
Là on utilise la particule hypothétique (ho) par politesse, avec tout de même une forme dite noble (en) devant afin d'appuyer sur le fait que c'est une hypothèse fort probable (c'est en fait, une façon polie de faire un constat).
Il est considéré offensant le fait de faire un constat sur les sentiments de quelqu'un d'autre, puisque nous ne sommes pas à même de connaître l'étendu de leur intérieur. Ici, je ne saurai jamais vraiment si Camille aimé Louise autant que moi, et par respect pour Camille, j'utilise l'hypothétique.
Dernière édition par Yatem le Jeu 20 Sep 2018 - 18:20, édité 1 fois | |
| | | Anoev Modérateur
Messages : 37642 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Re: Langue Commune Jeu 20 Sep 2018 - 10:18 | |
| - Yatem a écrit:
- Ici, je ne saurai jamais vraiment si Camille aimé Louise autant que moi, et par respect pour Camille, j'utilise l'hypothétique.
Dans ce cas, je pourrais à la rigueur, dans la deuxième phrase, tourner de la manière suivante : E klim Lwiz altan Kàmijs kjas._________________ - Pœr æse qua stane:
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| | | Yatem
Messages : 902 Date d'inscription : 26/02/2017
| Sujet: Re: Langue Commune Dim 23 Sep 2018 - 0:04 | |
| LA NOBLESSE ET LA PAUVRETE DES MOTS Anoblir un mot : se dit d'ajouter une marque de respect ou d'importance à un verbe, une particule ou encore un nom.
Appauvrir un mot : se dit de retirer une marque de respect ou d'importance à un verbe, une particule ou encore un nom originellement noble, marquant une impolitesse.
Lorsque l'on parle de quelque chose, il se peut que ce quelque chose soit noble. Ce sont pour la plupart du temps des choses ou des concepts religieux (dieux, figures mythologiques), vitaux (eau, nourriture, sommeil...), des personnages, dates ou lieux historiques, des choses qui suscitent l'admiration (certains animaux, éléments naturels...) ou des personnes importantes (roi, prince...).
Voyons avec un exemple.
Sill geha ta dá. = Il y a de l'eau. litt. Être eau maintenant [constat].
L'eau est quelque chose de vital, par conséquent de noble. On doit donc l'anoblir. Pour anoblir un mot, il ne s'agit pas d'ajouter une terminaison au mot en lui-même, mais de le marquer sur la particule de fin de phrase : ici le constat. dá est la particule pauvre. eniá est son équivalent noble.
Sill geha ta eniá. = Il y a de l'eau.
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| | | Anoev Modérateur
Messages : 37642 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Re: Langue Commune Dim 23 Sep 2018 - 0:25 | |
| - Yatem a écrit:
- Lorsque l'on parle de quelque chose, il se peut que ce quelque chose soit noble. Ce sont pour la plupart du temps des choses ou des concepts religieux (dieux, figures mythologiques), vitaux (eau, nourriture, sommeil...), des personnages, dates ou lieux historiques, des choses qui suscitent l'admiration (certains animaux, éléments naturels...) ou des personnes importantes (roi, prince...).
Voyons avec un exemple.
Sill geha ta dá. = Il y a de l'eau. litt. Être eau maintenant [constat].
L'eau est quelque chose de vital, par conséquent de noble. On doit donc l'anoblir. Pour anoblir un mot, il ne s'agit pas d'ajouter une terminaison au mot en lui-même, mais de le marquer sur la particule de fin de phrase : ici le constat. dá est la particule pauvre. eniá est son équivalent noble.
Sill geha ta eniá. = Il y a de l'eau. Ben en attendant, j'sais pas si la nature est noble, mais pas plus le naturalisme que le naturisme ( premier sens du terme) ne doivent l'être, car dans les dicos qui m'on servi à remplir les pavés de ces deux noms, c'est plutôt la... pauvreté ! Un pavé de quatre langues pour chacun des deux mots, et encore ! L'espéranto et l'interlingua ont un nom commun pour chaque nom proposé, l'elko a une déduction pour "naturalisme" et la quatrième langue, eh ben... c'est l'aneuvien, qui a un mot commun ( natùresem) pour les deux. J'vais voir si l'ido peut sauver un des deux noms... eh ben non ! Il passe de "nature" à "naufrage", et çui-là, c'en est un ! _________________ - Pœr æse qua stane:
Pour ceux qui restent.
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| | | Rémy
Messages : 316 Date d'inscription : 07/05/2017 Localisation : Avignon
| Sujet: Re: Langue Commune Dim 23 Sep 2018 - 11:15 | |
| J'aurais plus vu l'eau comme quelque chose de pauvre et de pas noble. Le vin étant noble. Ou alors j'ai pas compris le principe, possible. | |
| | | Anoev Modérateur
Messages : 37642 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Re: Langue Commune Dim 23 Sep 2018 - 12:57 | |
| - Rémy a écrit:
- J'aurais plus vu l'eau comme quelque chose de pauvre et de pas noble. Le vin étant noble. Ou alors j'ai pas compris le principe, possible.
Sans eau, pas de vie ! On ne saurait trouver moins noble ! L'eau est un des quatre Éléments de la nature. Nature, naturisme, naturalisme ! la boucle est bouclée ! _________________ - Pœr æse qua stane:
Pour ceux qui restent.
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| | | Yatem
Messages : 902 Date d'inscription : 26/02/2017
| Sujet: Re: Langue Commune Mar 16 Oct 2018 - 20:51 | |
| Bien le bonjour ou bonsoir, en fonction de votre localisation sur le globe terrestre. Bref, cette langue change toutes les deux semaines grammaticalement, je m'en excuse, je suis surtout au stade ardue de la réflexion. Du coup, vous vous en doutez, des choses ont changé grammaticalement.
LES PARTICULES DE FIN DE PHRASE Les particules de fin de phrase permettent de préciser le but de cette prise de parole. Cela donne comme contrainte de se poser la question du pourquoi je décide de dire quelque chose en cet instant. Il existe comme particules de fin de phrases, soit PFP : - Le constat : je parle pour rendre compte de quelque chose pour ce qui est d'une action ou d'un état. = C'est chiant l'attente. = Il y a beaucoup d'eau ici.
- L'hypothèse : je ne suis pas sûr de ce que je suis en train de dire. = Certainement qu'il ne l'aime pas. = Je l'aime autant que Marie l'aime. (On est jamais certain des sentiments d'une autre personne)
- L'informatif : j'explique, apprends une chose à quelqu'un. = Pas tout de suite, je finis les cours dans une heure. = Il faut faire attention avec l'alcool.
Ce sont les 3 principales. Cependant, on distingue trois configurations de particules : les actives, les identitaires et les locatives. Et cela s'applique aux PFP : autrement dit, il existe trois façons différentes de faire un constat, ou une hypothèse ou d'informer. Aujourd'hui on verra le constat.
1 - Les actives C'est lorsqu'une action se déroule. C'est utilisé surtout pour les verbes. Ainsi : Je mange du chat [constat] = Durnólíeuga ellach pá. (= Durnólíeug ella'p) ~ Le constat est fait sur une action, on utilisera donc la particule de constat d'action : pá/-áp.
2 - Les identitaires Tout ce qui touche à l'identité d'une personne : son nom, son physique, ses goûts... Il est solitaire [constat] = Orsavád (ou Orsavdá) ~ Utilisation du constat identitaire : dá/-ád. ATTENTION : Le constat identitaire ne peut pas être utilisé pour des émotions immédiates tel que "Il est heureux aujourd'hui" ou "Il a découvert qu'il aimait monter à cheval". ATTENTION : On utilisera la particule de constat identitaire et non pas active pour les phrases type "Il neige". Le fait qu'il neige est considéré comme une part de l'identité de la neige, au même titre que le fait d'être en vie l'est pour nous.
3 - Les locatives Tout ce qui est en rapport avec une localisation dans un espace réel ou spirituel. Elle est dans la maison [constat] = Silluá stovenám (ou stovenmá) Il n'est pas sûr de ses sentiments [constat] = Brígar ónmue ícám ~ Utilisation du constat de localisation : má/-ám. | |
| | | Yatem
Messages : 902 Date d'inscription : 26/02/2017
| Sujet: Re: Langue Commune Sam 20 Oct 2018 - 22:35 | |
| QUELQUES TRADUCTIONS POUR COMPRENDRE LES PARTICULES Les particules de fin de phrase devraient plutôt se nommer "particules d'intention". Une particule d'intention, tel que l'hypothétique ou l'informatif, n'est pas forcément en fin d'une phrase comme on le verrait de manière traditionnelle.
ZUCCO. - Si je te le disais, je mourrai. LA GAMINE. - Même si tu dois mourir, dis le moi quand même.
COMMENT TRADUIRE CET ÉCHANGE. ZUCCO = "Si je te le disais" : Zucco avance ici une hypothèse d'action, qui est le fait de dire quelque chose. On utilisera donc la particule d'intention hypothétique d'action : po/op. Refioga lá po = Dire-moi toi [PIHA]. On voit donc ici que cette particule d'intention n'est pas forcément en fin de phrase.
"[...], je mourrais" : Là, Zucco parle d'un état potentiel, la mort. La mort fait partie de l'identité même d'une personne morte, c'est ce qui la caractérise. On utilisera donc l'identitaire pour le fait de mourir, et non pas l'action, bien que mourir soit un verbe : do/od. Vísloníeugod = Mourir-moi[PIHI] ~ Ici on accole la particule pour plus de concision.
ZUCCO - Si je te le disais, je mourrais. = Refioga lá po vísloníeugod.
LA GAMINE = "Même si tu dois mourir" = Là encore, on avance une hypothése identitaire sur le fait de potentiellement mourir. On utilisera encore une fois do/od. Óvísloníeule do = affixe(obligation)-mourir-toi [PIHI]
"[...], dis le moi quand même" : Là, il s'agit d'une inquisition. Pour cela, cette langue [encore sans nom] va utiliser une formule pour traduire l'impératif : Affixe(obligation)-Mot + maintenant + constat d'action. Ófeán ta pá = affixe(obligation)-parole maintenant [PICA]
LA GAMINE - Óvísloníeule do ófeán ta pá.
TRADUCTION FINALE : ZUCCO. - Refioga lá po vísloníeugod. TIRELLS. - Óvísloníeule do ófeán ta pá. | |
| | | Yatem
Messages : 902 Date d'inscription : 26/02/2017
| Sujet: Re: Langue Commune Dim 11 Nov 2018 - 19:46 | |
| LES PRÉFIXES MODAUX En Naslen, la plupart de nos verbes modaux (vouloir, savoir, devoir, etc) sont sous formes de préfixes. Il s'accole au verbe. Nous utiliserons le verbe "sario" (courir), pour nos exemples.
LES ORIGINELS
á- = pouvoir Ex : ásariog = Je peux courir ó = devoir Ex : ósariot = Tu dois courir u- = vouloir Ex : usarioc = Elle veut courir e- = savoir Ex : esariod = Vous savez courir i- = sembler Ex : isarios = Nous semblons courir
LES ASSEMBLÉS
SEMBLER ei- = sembler savoir -> eisarioc = Il semble savoir courir ui- = sembler vouloir -> uisariod = Vous semblez vouloir courir ói = sembler devoir -> óisarios = Nous semblons devoir courir ái- = sembler pouvoir -> áisariot = Tu sembles pouvoir courir
VOULOIR eu- = vouloir savoir -> eusariog = Je veux savoir courir áu- = vouloir pouvoir -> áusariot = Tu veux pouvoir courir
DEVOIR eó- = devoir savoir -> eósarioc = Il doit savoir courir áó- = devoir pouvoir -> áósarios = Nous devons pouvoir courir
LEUR NÉGATION La négation en Naslen se fait au moyen de l'affixe AR. Sariogar = Je ne cours pas
Il préfixe le modal en s'amputant du A si il y a négation sur ce dernier : Rusariog = Je ne veux pas courir Ráisariot = Il ne semble pas pouvoir courir | |
| | | Velonzio Noeudefée Référent Actualités
Messages : 8444 Date d'inscription : 14/02/2015 Localisation : Rhône-Alpes
| Sujet: Re: Langue Commune Dim 11 Nov 2018 - 20:57 | |
| Y-a-t-il une logique au préfixes modaux ? D'où viennent-ils ? _________________ En collaboration : yazik ; en pause : dudyi, ∂atyit En pause : ditaiska köojame, llîua, diònith, frenkvëss, thialim, (monurpilf), yadios, Epçune !, endietc Aboutie : suok et lignée pré-mihia-thialim, thianshi, diarrza, uosmigjar (essai : ortogrévsinte, sinywila, SESI, KISSI) langues parlées: allemand - italien - elko - baragouin de globish
Niluusu kivanu ki-so∂em-korondo-s-uvi gu koyoodnißju. (dudyi) / Midevim iſeet dotſe iJebiriotoẏot éß umowonêyû. (∂atyit) Je rêve que les humains deviennent les jardiniers de la vie dans le système solaire.
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| | | Anoev Modérateur
Messages : 37642 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Re: Langue Commune Lun 12 Nov 2018 - 0:59 | |
| - Velonzio Noeudefée a écrit:
- Y-a-t-il une logique au préfixes modaux ? D'où viennent-ils ?
Et notamment, viennent-ils de verbes "complets" utilisés dans d'autres cas de figure, comme par exemple un verbe du type ¤¤O¤¤ utilisé dans "tu m'dois cent balles", ou bien ##E## utilisé dans "je sais c'que tu vas m'dire" ou alors ||I|| utilisé dans "il semble soucieux", etc. Yatem, comment t'y prends-tu pour faire la différence ? entre ils semblent dormir (là, c'est i- devant le verbe "dormir" conjugué, j'présume) ils font semblant de dormir (y a-t-il un un préfixe modal pour "faire" ?). _________________ - Pœr æse qua stane:
Pour ceux qui restent.
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| | | Yatem
Messages : 902 Date d'inscription : 26/02/2017
| Sujet: Re: Langue Commune Lun 12 Nov 2018 - 4:58 | |
| - Vélonzio a écrit:
- Y-a-t-il une logique au préfixes modaux ? D'où viennent-ils ?
Sincèrement, je ne sais pas d'où ces préfixes viendraient. Je les trouve pratiques, du coup je n'ai pas vraiment approfondi le pourquoi du comment. - Anoev a écrit:
- ils font semblant de dormir (y a-t-il un un préfixe modal pour "faire" ?).
Pour "sembler", ce sera en effet le préfixe i- devant le verbe dormir conjugé : Itersiob = Ils semblent dormir. Ta question est très intéressante, parce qu'elle me permet d'aborder le suffixe -ah et le mot "hor". "- Est-ce qu'ils dorment ? - Ils font semblant." Au lieu de répondre non et de devoir expliquer ensuite qu'ils font mine de dormir, "hor" permet de dire qu'il s'agit d'un mensonge. Ils ne dorment pas, mais c'est ce qu'on pourrait croire. Ça donnerait donc : "- Tersiob pinei ? - Hor / Tersiobah." Un autre exemple : "- Est-ce qu'elle l'aime ? - Elle fait comme si." Ça donnerait : "- Ludioc ca pinei ? - Hor / Ludiocah." | |
| | | Levas/Alis Référent Actualités
Messages : 603 Date d'inscription : 27/01/2018 Localisation : Banlieue parisienne orientale
| Sujet: Re: Langue Commune Lun 12 Nov 2018 - 8:18 | |
| Si j'ai bien compris, le "hor" permet d'exprimer négation+opposition, comme "non, mais ..." ou "non, cependant ..." ? Je ne saurais par contre supputer le degré de négation s'il y en a comme en français : mais ; cependant ; or | |
| | | Yatem
Messages : 902 Date d'inscription : 26/02/2017
| Sujet: Re: Langue Commune Dim 18 Nov 2018 - 21:10 | |
| LE COMPLÉMENT DU NOM Le schéma d'utilisation de la possession est comme suit : [Possédé] [Possesseur] [Particule] Le naslen fait la distinction entre la possession productive, marquée par la particule a :
bendóris var a Le tableau de l’homme → C’est lui qui l’a peint
tismi geons a La pomme de l’arbre → C’est lui qui l’a produit
tinruc leídos a Le fils de la mère → C’est elle qui l’a créé.
La possession aliénable, marquée par la particule í :
lástilien var í Le cheval de l’homme → C’est un lien aliénable
tismi var í La pomme de l’homme → On peut la lui voler, la manger…
gudrov var í L’ami de l’homme → Leur amitié peut se terminer demain. La possession inaliénable, marquée par la particule oí :
gervá var oí Le corps de l’homme → On ne peut pas séparer l’homme de son corps
hran turen oí Les doigts de la main → On ne peut pas les séparer de la main
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| | | Anoev Modérateur
Messages : 37642 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Re: Langue Commune Dim 18 Nov 2018 - 23:03 | |
| - Yatem a écrit:
- LE COMPLÉMENT DU NOM (...)
bendóris var a Le tableau de l’homme → C’est lui qui l’a peint
lástilien var í Le cheval de l’homme → C’est un lien aliénable En fait, bendóris var í signifie "le tableau de l'homme" (il lui appartient). As-tu prévu un cas (!) pour "le tableau de l'homme" (il le représente) *? *J'ai les trois cas d'figure, à savoir :
àt ărpar àt dakev = bendóris var a àt ărpar àt daken = bendóris var í àt ărpar àt dax = bendóris var ¿¿¿ = le tableau de l'homme (représentant l'homme)._________________ - Pœr æse qua stane:
Pour ceux qui restent.
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