Presque parfait ! Deux erreurs seulement, bravo !!
Exos:
1) Je voudrais prendre un ordinateur pour mon fils
Perfect !
2) Si c’est pour jouer, vous devriez acheter ceux-là sinon il y a ceux-là
Super !!
3) Je ne peux pas acheter celui-là à cause du prix mais mon fils en veut un pour jouer
Magnifique !
4) Ceux-là sont en solde, ça serait une solution
Eeeet encore parfait !
5) C’est parfait, merci
Nickel Chrome !
1) Kontara isàaktapa’
Super !
2) Kontara tiébakéi ikèrkéipanû a
kèrkéi => safa
C'est assez amusant comme choix de thème en revanche. En japonais le verbe "wakaru" peut justement s'employer dans ces deux sens là. Petite précision supplémentaire comme tu es en avance sur le sujet de la contraction : "nû a" peut se contracter "na".
3) Nid inû id tivèylipas
Il y a beaucoup à dire sur ce que tu as fait là ! Voilà ce que je comprends : "Il est pour quelqu'un d'autre que moi. Je dis ça parce que tu en voulais un." L'utilisation de l'objectif non-naturel est assez bizarre ici. Ce n'est pas parce que son fils veut un ordinateur qu'il a dit ce qu'il a dit, mais c'est pour cela qu'il a acheté l'ordinateur. Maintenant, une chose intéressante serait donc de faire de ton objectif un coeur :
Nid inû id tivèylipa'
Cette fois, je comprends : "Tu le voulais pour quelqu'un d'autre que moi."
On y est toujours pas... ~
En réalité, je pense que l'on a passé tellement de temps à parler d'objectifs naturels VS non-naturels que la distinction complets VS incomplets est trop passé sous silence. Hors ici, c'est bien le meilleure moyen d'exprimer cela :
La phrase est la suivante (pour rappel) : Il n'est pas pour moi. Tu en voulais un.
On pourrait, en toute simplicité traduire les deux phrases en deux expressions : nid i idna id tivèylipa'
Le truc c'est que si je disais juste : "Il n'est pas pour moi." Cela n'exprimerait pas vraiment ce que je veux dire. Même chose si je disais juste "Tu en voulais un.". Les deux faits sont parfaitement liés, donc, logiquement, ils font partie de la même expression. Dans ce genre de cas là, on utilise un objectif incomplet :
nid i idno id tivèylipa'
Ainsi, on dit bien que l'ordinateur n'est pas pour nous mais on indique également que ce n'est pas tout ce que l'on a à dire sur le sujet. Puis on enchaîne sur le fait que notre fils en voulait un.
C'est la traduction que j'attendais. Cela étant dit, ton idée de départ n'est pas nécessairement mauvaise. De toute évidence, tu maîtrises à la perfection la traduction d'objectif.
Hésite pas à me reposer des questions sur tout ce que j'ai dis là.
4) Anaza amas
Parfait ! Le piège aurait été de dire uniquement : "Amas", hors il n'y aurait pas eut de coeur. Nickel !
1) Nid i kontara ibêbsàaktapa sakis 2) Id has’mota tisàakta dolomas 3) Ibabsàaktalinû vèlois 4) I tièba ikah a 5) Tistari amas
1) Sache que Papa m’a acheté un ordinateur 2) Je l’ai su 3) C’est Papa qui te l’a dit, je suppose 4) Oui, ton père me l’a montré 5) Je voulais te le montrer, je suis déçu…
Aquila Ex Machina
Messages : 2163 Date d'inscription : 15/01/2012 Localisation : Reims
Eh bien tu vois ! A l'exception d'un petit cafouillage, c'est un sans faute ! Bien joué !!
Exos:
1) Nid i kontara ibêbsàaktapa sakis
Parfait !
2) Id has’mota tisàakta dolomas
dolomas => bôlomas Je pense que c'est juste une erreur d'inattention, je ne suis même pas sûr que doloma soit un thème qui existe actuellement en deyryck. x) Je ne t'en tiens pas rigueur.
3) Ibabsàaktalinû vèlois
Parfait !
4) I tièba ikah a
Parfait !
5) Tistari amas
Nickel !
1) Sache que Papa m’a acheté un ordinateur
Yup !!
2) Je l’ai su
Je l'ai su ça donne l'impression qu'elle ne le sait plus mais ok !
3) C’est Papa qui te l’a dit, je suppose
Nickel !
4) Oui, ton père me l’a montré
Super !
5) Je voulais te le montrer, je suis déçu…
Parfait !
Aquila Ex Machina
Messages : 2163 Date d'inscription : 15/01/2012 Localisation : Reims
Sujet: Re: Leçons de deyryck Jeu 1 Mar 2018 - 15:11
Leçon 7 : Le pluriel (PART I)
Le pluriel est une des notions les plus importante à comprendre en deyryck. Fort heureusement, c'est également une des plus simples. En revanche, il y a pas mal de chose à voir et, comme ce n'est pas primordiale de tout savoir tout de suite, je préfère donc voir tout cela en deux fois. C'est pourquoi il y a deux parties.
Pluriel faible
Les pluriels forts seront vus dans la deuxième partie (qui ne sera pas la prochaine leçon). Le pluriel faible est tout simplement le pluriel le plus classique possible. Il s'exprime sous la forme de la marque suffixe (post marque => POST_M) "-n".
Exemple :
dénéram => maison déréran => maisons
Et .... voilà, vous savez presque tout ce qu'il y a à savoir sur le pluriel faible... Deux précisions à ajouter toutefois :
Les formes filiennes en "is" vont fusionner avec la marque du pluriel pour donner "in".
dénéris => habitant de la maison dénérin => habitants de la maison (dénérisn existe mais est très rare)
La deuxième remarque est que TOUT peut être au pluriel.
Interrogation
Cette partie provient directement du fait que tout puisse être au pluriel. L'objectif détermine l'intention qui se trouve derrière une expression. Ainsi, si l'objectif est au pluriel, il indique l'intention qu'il y a derrière plusieurs expressions. C'est pourquoi, le seule moyen de créer une forme interrogative en deyryck est de mettre l'objectif au pluriel.
Exemple :
i tirama a => Tu me regardes. i tirama an => Me regardes-tu ?
Il existe quatre autres types de pluriel, qui seront vu en détail plus tard, qui permettent d'être plus précis dans l'attente de l'interrogation :
-pn : demande d'information, un lieu, une date, une raison, etc...
-bn : demande d'action, "tu m'apportes le beurre ?"
-tn : question fermée, on peut y répondre : oui, non, peut être, je ne sais pas
-dn : approbation, on attend un oui ou un non et on part du principe que ce sera nécessairement la bonne réponse "Maman, je peux sortir dehors ?"
On peut parfois trouver un "ê" avant la marque pour faciliter la prononciation.
Exemples
Phrases en français :
Vous allez voir votre employé qui ne s'est pas présenté au travail hier :
Je suis furieux que tu ne sois pas venu travailler hier, de plus, tu n'as pas prévenu. Comment cela se fait-il ? Ma femme accouchait, je suis désolé. Je sais ce que c'est, ça ira pour cette fois. Vous lui avez donner un nom ? Non, pas encore.
Phrases en deyryck :
métapa tikohosnû o sûzvéanû dôvargasêpn lakisangûva omos ikèrkéikéi kahasas naka atn so o hônû a
La prochaine leçon concernera les contractions, je vous mets en spoiler les versions contractées des phrases d'exemple pour que vous puissiez commencer à comprendre le fonctionnement des contractions :
Je = I Tu/Toi = Ti Il/Elle = Aro Ils/Elles = Arès Impersonnel = Gû Être pressé = Mri Gâteau = Riréya Rien = Nassé Devoir (obligation d'autrui) = Féra Ménage = Séléséa Amitié/Appréciation = Léka Gentillesse, bonté = Stara Opinion, avis = Séraya Deux fois = Pasp Aide = Ata (Rappel)PRE_S de cause = Môd Musique = Maaha Choix = Cûspéa Oublie = Èndmara Fête = Nééra Merci = Ama Désolé = Omo (Rappel)MARI_S de lien = Mi Mère = Bab Bon goût = élôrga Marque de recommencement (faire à nouveau) = Hâ Graisse/Gros = Vodla Savoir = Safa Indifférence = Cagû Quand même = Léha (Léhi, en début de phrase est toujours considéré comme un contexte) Manger = Védla Pouvoir = Kréi Marque suffixe du passé = pa Marque suffixe du futur = pôn Marque suffixe de la négation = nû Marque suffixe de ce qui c'est déjà produit = hô Don, Cadeau = Anaza Venir = Kohos Content = Saka Parler = Sprah MARI_S et = Ta MARI_S ou = To Boisson = Vidla Volonté = Vèyli Peur = Sara (ICI)Beau = ski Chien = (har')daga Soeur = Vav Frère = Vêv Danse = Gaba Lire = Béra Ordinateur = Kontara Fils = Mêm Id = ça, ce, cela Idén = Ceux, Ces PRE_S d'objectif = Nôd Sinon = nui (expliqué dans une leçon ultérieure) Achat, dépense = sàakta Prix élevé = jàgda Mais, malgré tout, pourtant = Ano Solution (à un problème) = Idrida Baisse des prix, solde = Zàgzàg Idéal = Sasca PRE_S de bénéficiaire = Nid Utilisation = éba Vérité = has' / hos' (has' => vérité absolue, hos' => ce que l'on est persuadé qui est vrai) Temps = mota Vrai temps => has'mota Perdre son temps = Dépense de vrai temps Prudence = bôloma Jalousie = vèloa Accord = kah Supposition = sérona Oui = Sa' Non = so Image, montre = amina Déception = mowa Hier = métapa Information = sûzvéa Colère = dôvarga Laisser passer, laisser faire, autorisation = kahasa Femme/Compagne/Petite amie = Lakisan Enfant = gûva Désolé = Omo Musique = maaha => Rock = har'wôka (har' ne sera pas précisé si l'on sait que l'on parle de musique, idem pour les suivants) => Pop = har'pôpa => Jazz = har'djaza => Classique = har'klaska écoute = cûra (cûrûa) grand-père = bibê grand-mère = biba Dire = ofio école = takûia nouveauté = sûfoa toute la jounrée = ah'méta jeu du silence = mê:ada parent = bûb
Exercices d'abordage
Vous parlez de musique avec votre ami, Jules.
Traduisez en français :
maaha léka apn
klaska a ti apn
pôpa o léka atn
safanû a cûra abn
kah a
Traduisez en deyryck :
Vous êtes à un repas de famille et le mari de votre cousine, Anthony(àtoni) a été invité. ("-" indique quelque chose qui n'a pas d'objectif exprimé. Par exemple, quand vous appelé quelqu'un par son nom. Exemple : "Jules, tu viens ?" => "jul - tikohos an")
Maman, est-ce que le grand-père d'Anthony vient ?
Non, il ne peut pas venir.
J'ai le droit de savoir pourquoi ?
Anthony te le diras.
D'accord.
Exercices de validation
(La leçon étant assez simple, les exercices de validation font également office de validation pour la leçon courente)
Traduisez en deyryck :
Vous voulez parler avec votre père de votre nouvelle école.
Papa, tu veux que je te parle de mon école ?
Oui. Tu as pu te faire de nouveaux amis ?
Non. Nous ne devions pas parler.
Comment ça ?
On était en train de jouer au jeu du silence toute la journée.
Choisissez la bonne réponse :
Pas de contexte particulier
ibêb isprahhos a == Je (suis en train/veux) de parler à mon père.
Mes parents doivent venir. == bûbnkohos(mo/réi) a
tikohosli sakaz iréinû sokos == Je suis content que tu (puisses/veuilles) venir, malheureusement, moi je ne (veux/peux) pas.
sakin iramakéinû a == Je ne (veux/sais/peux) pas regarder les gens heureux.
ti iramaréili a == Je (veux pouvoir/peut vouloir) te regarder.
Aquila Ex Machina
Messages : 2163 Date d'inscription : 15/01/2012 Localisation : Reims
Sujet: Re: Leçons de deyryck Jeu 1 Mar 2018 - 16:04
Leçon 8 : Les contractions
On quitte la partie sur les bases pour entrer sur le deyryck plus concret. C'est pour la leçon précédente fusionnait la validation de la leçon précédente avec la sienne. Aussi cette leçon n'aura pas d'exercice de validation. En revanche, les exercices d'abordage seront très conséquents. La leçon en elle-même n'est pas nécessairement compliquée, mais elle peut prendre du temps à assimiler.
Préambule
Qu'est-ce que la contraction en deyryck ? Il s'agit d'une des parties les plus importantes, le deyryck aime contracter autant que possible ses expressions. Les contractions s'accompagnent souvent de nouveaux phénomènes qui leur sont propres. La capacité à contracté correctement une expression indique clairement le passage d'un cap dans la maîtrise du deyryck. Avec les concepts de base vue auparavant, il est techniquement parlant possible d'exprimer presque n'importe quoi avec un peu plus de recherche. Il s'agit maintenant d'entrer dans le vif du sujet.
Contraction d'idée
La contraction d'idée est une des plus importantes. Vous l'avez probablement déjà remarquée puisqu'elle est inhérente au deyryck. On ne cherchera jamais à exprimer plusieurs fois le même concept dans une même expression, ni même dans une suite d'expression. Par ailleurs, on ne cherchera pas non plus à exprimer certains concept évident grâce au contexte. Ainsi, si vous parlez de vous-même, il est courant de ne pas préciser "i". De plus, le fait qu'un fait soit passé ou futur est souvent évident compte tenu du fait, on ne précisera alors pas le temps.
Exemple :
Vous croisez un ami dans la rue qui vous demande ce que vous faites :
korin ikohoshos a = Je suis en train d'aller chez Corine. Devient alors : korin kohos a = Je suis en train d'aller chez Corine.
Contraction atomique
Il existe certains termes en deyryck qui, au cas par cas, possèdent une contraction possible. C'est très souvent le cas pour les termes possédant en eux les suites de caractères suivantes : "ûrû", "ûhû", "ûû".
Ainsi le jeu qui est originellement "mûhûa" donne comme terme équivalent : "mûûa", puis "mê", et a fini par créé un nouveau terme "ma" qui a presque le même sens mais implique souvent une notion de "partie".
Certains terme sont presque toujours contracté, c'est le cas de "kohos" qui sera presque systématiquement contracté : "ko".
Notre expression de tout à l'heure donnera alors :
korin kohos a
Contraction de rythmée
Les rythmées (notées R) sont le nom que le deyryck donne à ce que vous appelerez "voyelles". Et celles-ci possèdent de nombreuses contractions qu'il faut connaitre lorsqu'elles se suivent entre deux termes.
a a : a'
o R : wR
û R : wR ou juste R
i R : yR
R i : Ry
R o : Rw
Ainsi, reprenons quelques fin d'expression que l'on peut avoir l'habitude de voir :
...pa a => ...pa' ...nû a => ...na ...rama a => ...rama'
A cela s'ajoute quelques exceptions dues à l'usage. Certains termes se finissant par "o" vont se contracter comme si c'était un "û" laissant le "o" disparaître.
On retrouve parmi ceux là :
ihimbo
ko (de kohos)
mo (de démo)
Ainsi, peut contracter encore plus l'expression vue plutôt :
korin ka
Comme ces contractions sont des exceptions assez grosses, on les indiquera parfois avec une apostrophe :
korin k'a
Mais ce n'est pas obligatoire.
La distinction entre : "korinka" et "korin ka" sera vue plus en détail dans la leçon suivante sur la promotion syntaxique.
Le h
Pour cette partie, il vous faut prendre un camp, et ce sera de plus en plus le cas. Vous pouvez soit décidé d'adopté un deyryck sudiste soit un deyryck centriste (je ne vous enseignerai pas le nordique, parce que je n'aime pas ça :p). Le vision centriste (et nordique) est que la contraction derrière un "h" est vulgaire et à éviter autant que possible. Du point de vue du camp sudiste c'est une contraction banale.
Cela implique majoritairement deux contractions :
ha a => ha' ah a => ah'
Exemple :
ikah a => Je suis d'accord. Deviendrais kah'
Mon conseil et d'utiliser cette contraction pour ne pas être déstabilisé lorsque vous la rencontrerez, puis de l'utiliser ou non par choix quand vous saurez sûr de la maîtriser.
Exemples
Expressions des examples précédents :
Leçon 1 : aro isprah a piµa arorama a ti ilaka a piµa i arosprah a
Leçon 2 : ibêb isprah a lakam ilaka a idajarki a idlizisûnis irama a
Leçon 3 : ti na ibêb isprah a dajkia nè ti irama a ivèdla ni isaki a nid ti iodika a
Leçon 4 : miimanivav ti mirama a i mitabêb ti aro mikohos a bêb itamani bab a sprah tita sprah a
Leçon 5 : mriz iriréya a nassé tiféra séléséas arolékisstari sérayaz pasp ata môds maahacûspéi èndmaras
Leçon 6 : ti ikohosli a tiramaréinû a o ti iataréi a id arobéramo a
Leçon 7 : métapa tikohosnû o sûzvéanû dôvargasêpn lakisangûva omos ikèrkéikéi kahasas naka atn so o hônû a
Contractions :
Leçon 1 : ro sprah' piµa rorama' ti laka' piµa i rosprah'
Ti devant une rythmante(consonne) peut perdre son "i", tirama => trama Aro perd souvent son a => ro Arès => ès Nassé => nass' Kohos => ko Id => id + a => da Sa' est en réalité "sa a" contracté cûrûa => cûra (déjà précisé plus tôt)
Exercices d'abordage
Vous l'aurez peut être déjà compris. Il y a ici deux exercices. Le premier consiste à reprendre toutes les expressions que vous eut dans les exercices précédents et à vous entraîner à les contracter. Inutiles de TOUTES les faire si vous pensez avoir bien prit le coup de main après quelques unes. L'autre objectif et de revoir un peu toutes les autres leçons avant de passer à la suite.
Yatem
Messages : 902 Date d'inscription : 26/02/2017
Sujet: Re: Leçons de deyryck Sam 21 Avr 2018 - 17:12
Un moment sans deyryck et l'impression d'avoir complètement perdu la main... Mais j’essaye.
Exercices d'abordages - leçon 7:
- Quelle musique aimes-tu ? - La musique classique et toi ? - La pop, tu aimes ? - Je ne sais pas, tu me fais écouter ? - D’accord
bab – àtonibibêko an ‘so rokoréinû a isafaréi apn ti àtoniofiopôn a kah a
Aquila Ex Machina
Messages : 2163 Date d'inscription : 15/01/2012 Localisation : Reims
Sujet: Re: Leçons de deyryck Dim 22 Avr 2018 - 13:27
Sans faute !
Yatem
Messages : 902 Date d'inscription : 26/02/2017
Sujet: Re: Leçons de deyryck Jeu 26 Avr 2018 - 0:34
Exercices:
Itakûia na ti sprah tivèylyan Sa’ tilékisréipan (improvisation parce que j’ai pas su le faire) ‘so sprahmonû a Sprahmonû apn Ah’méta ni mê:ada mêhospa a
Mon père est en train de parler Bûbnkohosmo a Je suis content que tu veuilles venir, malheureusement, moi je ne peux pas Je ne sais pas regarder les gens heureux Je veux pouvoir te regarder
Aquila Ex Machina
Messages : 2163 Date d'inscription : 15/01/2012 Localisation : Reims
Sujet: Re: Leçons de deyryck Jeu 26 Avr 2018 - 22:51
Exercices:
Itakûia na ti sprah tivèylyan
Il manque 'bêb -' au début.
‘so sprahmonû a
Quasi ok, juste, il faut séparé le "so" du reste, sinon le sens est différent. Donc soit : "so o ..." soit : "so a ..."
Sprahmonû apn
C'est grammaticalement correcte, mais ce n'est pas très deyryck, répéter tout plein de chose comme ça :O "dapn" voire même "apn" aurait suffit.
Le reste est nickel !
Hankol Hoken
Messages : 511 Date d'inscription : 06/09/2018 Localisation : Belke
Sujet: Re: Leçons de deyryck Dim 21 Oct 2018 - 1:07
Spoiler:
Déterminez quelles parties de ces phrases françaises appartiennent à quelles parties de la syntaxe deyryck :
Il pleut sur elle. [CŒUR (=il pleut) CIBLE (=sur elle)]
Je regarde dehors. [ORIGINE (=je) CŒUR (=regarde) CIBLE (=dehors) (sauf si l'on considère "dehors" comme stimulus amorçant le procès, auquel cas il est l'ORIGINE, et donc "je" la CIBLE), ou encore, plus francocentré comme analyse, on pourrait traiter "dehors" comme CONTEXTE, par ex si le stimulus est plus spécifique (et alors sous-entendu)]
Dehors, il fait froid. [CONTEXTE (=dehors) CŒUR (=il fait froid), mais on pourrait analyser "dehors" comme l'expérient (en olyen, c'est possible en tt cas), donc en terminologie deyrykologique comme la CIBLE]
Mon frère et moi sommes heureux. [CIBLE (=mon frère et moi) CŒUR (=sommes heureux)]
Je veux voir mon père. [ORIGINE (=je) CŒUR (=veux (voir)) CIBLE ((voir) mon père), mais "mon père" pourrait être analysé comme l'OBJECTIF, limitant alors la CIBLE à "voir"]
En tout cas, cette grille de lecture syntaxique est vraiment rafraichissante et allie souplesse interprétative et rigueur
Aquila Ex Machina
Messages : 2163 Date d'inscription : 15/01/2012 Localisation : Reims
Sujet: Re: Leçons de deyryck Dim 21 Oct 2018 - 1:51
J'admire l'effort de reflexion que tu mets dans tes réponses ! J'ai essayés d'être aussi complet que possible dans les réponses que je t'ai apporté, mais vu l'heure, n'hésite surtout pas à me demander si je ne suis pas clair !
(J'ai retiré les passages où il n'y avait rien à redire)
Spoiler:
Je regarde dehors. [ORIGINE (=je) CŒUR (=regarde) CIBLE (=dehors) (sauf si l'on considère "dehors" comme stimulus amorçant le procès, auquel cas il est l'ORIGINE, et donc "je" la CIBLE), ou encore, plus francocentré comme analyse, on pourrait traiter "dehors" comme CONTEXTE, par ex si le stimulus est plus spécifique (et alors sous-entendu)]
Pour rappel, l'origine fait partie, avec le fait, du coeur. Il ne peuvent pas être discossié. Donc je vais partir du principe que quand tu dis coeur, je dois comprendre "fait".
Ta première analyse est très clairement celle attendue... Mais tu vas plus loin. (Nos conversations vont être intéressantes si tu continues à pousser le truc comme ça :p)
(sauf si l'on considère "dehors" comme stimulus amorçant le procès, auquel cas il est l'ORIGINE, et donc "je" la CIBLE)
Je dois faire le même effort que toi pour comprendre tes termes, haha ! Je vais me coucher plus cultivé aujourd'hui qu'hier.
Pour aller au plus simple, que se passe-t-il si "dehors" devient l'origine et "je" la cible.
i piµarama'
Il y a deux possibilités :
Il s'agit d'un ordre classique : "Dehors me regarde." Ce qui hors contexte pourrait presque être interprêté "Quelqu'un me regarde de dehors."
Il s'agit d'une promotion syntaxique : pour rester simple, traduisons par un passif : "dehors est regardé par moi."
En générale une promotion syntaxique si proche du coeur est notifiée via la synthèse "i piµarama sa".
Donc, il est globalement très improbable que le "dehors" devienne cible. D'autant que "i piµarama sa" serait plus équivalent à "C'est moi qui regarde dehors.". Cela dit, dans la théorie, cela reste possible en effet !
ou encore, plus francocentré comme analyse, on pourrait traiter "dehors" comme CONTEXTE, par ex si le stimulus est plus spécifique (et alors sous-entendu)
Ca, par contre, ce n'est pas possible. Si dehors était le contexte alors la phrase aurait un sens différent, cela voudrait dire que "Je suis dehors et que je regarde ."
Dehors, il fait froid. [CONTEXTE (=dehors) CŒUR (=il fait froid), mais on pourrait analyser "dehors" comme l'expérient (en olyen, c'est possible en tt cas), donc en terminologie deyrykologique comme la CIBLE]
Oui et non. Le description d'un état en deyryck ne place pas l'objet qui a l'état comme cible d'un fait mais comme l'origine. Le fait est l'état en lui-même, cet état, s'il n'est pas causé, à pour origine ce qui est à cet état. Ainsi, si je suis heureux, le fait "être heureux" a pour origine ma personne. Non pas parce que je me rends heureux, mais parce que JE suis heureux que je dis que je suis heureux. Il peut y avoir plusieurs origines à un même fait. C'est le locuteur qui choisi le fait qui est à l'origine du fait qu'il exprime le fait.
Je reviens un peu sur le point que je n'avais pas voulu détaillé. Tu n'as pas compris ce que j'avais voulu dire parce qu'il y a un bug d'affichage qui masquait un bout du truc x) Dans cette partie : F(CC) - OF - E(CC) On a F(CC), une cible et un contexte pour le fait. Puis E(CC) à la fin, une cible et un contexte pour l'expression. Le fait est le fait. Mais l'origine est un mixte, elle porte à la fois sur l'expression est le fait. C'est l'origine du fait qui est à l'origine de l'expression du fait. (quand un choix est fait)
Donc dans je suis heureux, je pourrais vouloir dire pourquoi je suis heureux, et c'est cette raison qui serait l'origine. Mais je veux parler de moi, donc c'est moi l'origine.
Doooooooooonc, tu as raison sur l'idée : "Dehors, il fait froid." et "Dehors est froid." sont deux phrases qui indiquent globalement la même chose. Mais dans "Dehors est froid." alors ici dehors est bien origine et non cible. C'est en partie pour éviter ce genre de problématique aux gens qui suivent cette leçon que j'évite de trop mentionner la décomposition du coeur.
Je veux voir mon père. [ORIGINE (=je) CŒUR (=veux (voir)) CIBLE ((voir) mon père), mais "mon père" pourrait être analysé comme l'OBJECTIF, limitant alors la CIBLE à "voir"]
Bien, l'objectif pose problème (c'est tellement plus simple quand on a la personne en face pour celui là haha). Je vais reprendre la traduction que j'ai fait tout à l'heure du seigneur des anneaux, cette phrase là :
Ne le mettez pas au doigt, car les serviteurs du Seigneur des Ténèbres sont attirés par son pouvoir.
La partie soulignée est un objectif. Pourquoi ? Parce que cela décrit la raison pour laquelle : "Ne pas mettre au doigt" est exprimé. L'objectif ne peut pas appartenir à la partie fait, il ne traite que de l'expression. L'objectif doit répondre à la question "Pourquoi je dis ça ?".
Alors peut être que du point de vue olyen, on peut voir la chose de la manière suivante : je veux = coeur ;; voir = cible Pourquoi est-ce que je dis que je veux voir ? Parce que (je veux voir) mon père.
Mais pas en deyryck. Le père est ici indiscossiable du fait, je ne dis pas vouloir voir, mais bien vouloir voir mon père. Cela fait partie de l'idée exprimée. Cela ne peut donc pas être un objectif.
Pour les voir entre parenthèse, en effet, il y a deux façons de voir les choses :
Je : origine veux voir : fait mon père : cible
____________
Je : origine veux : fait ((je) : origine voir : fait mon père : cible) : cible
Littéralement : je veux que je vois mon père.
Les deux sont possibles, dans la théories comme dans la pratique : ibêb ifiolya ibêb ifio ivèylya
Hankol Hoken
Messages : 511 Date d'inscription : 06/09/2018 Localisation : Belke
Sujet: Re: Leçons de deyryck Dim 21 Oct 2018 - 2:41
Dernière édition par Hankol Hoken le Mer 9 Mar 2022 - 19:16, édité 1 fois
Aquila Ex Machina
Messages : 2163 Date d'inscription : 15/01/2012 Localisation : Reims
Sujet: Re: Leçons de deyryck Dim 21 Oct 2018 - 11:38
Hanhól Hoguèm a écrit:
Effectivement, pour moi, la partie soulignée est un second oiseau coordonné au premier plus qu'un de ses composants (OBJECTIF), il me faudra donc creuser davantage cette nature grammaticale.
Comme le reste à l'air plutôt clair, je reviens juste sur ce point là. Il est tout à fait possible de voir la partie soulignée comme une seconde expression. Il n'y JAMAIS qu'une seule manière de traduire quelque chose en deyryck. Mais j'espère que l'exemple permet quand même de saisir un peu la nature de l'objectif. En général, l'objetif est plus une chose qu'on utilise en deyryck et qu'on peine à traduire ensuite en français qu'une chose que l'on voit en français et que l'on transcrit en deyryck. Comme il n'y a pas d'équivalent.
Hankol Hoken
Messages : 511 Date d'inscription : 06/09/2018 Localisation : Belke
Sujet: Re: Leçons de deyryck Mer 9 Mar 2022 - 19:25
Je m'étais amusé à pondre une petite grammaire du dèyrik (oui j'aime le nom natif) telle qu'elle aurait pu être rédigée par un linguiste humain, raisonnant à partir de sa formation, d'abord dans un petit .txt, maintenant sur google docs, dispo ici !.
Si tu passes par là, Chaest, et as le temps de jeter un oeil, n'hésite pas à faire part de tes remarques
Velonzio Noeudefée aime ce message
Velonzio Noeudefée Référent Actualités
Messages : 8441 Date d'inscription : 14/02/2015 Localisation : Rhône-Alpes
Sujet: Re: Leçons de deyryck Mer 9 Mar 2022 - 21:55
C'est super génial, merci pour lui.
J'ai survolé, je m'y appesantirai plus tard, mais rien que ça, ça aide à comprendre, c'est cool merci.
Juste une remarque, même si à la seconde lecture je comprends ce truc : "bien que les pronoms personnels agentifs-génitifs se distinguent par leur proclise à leur tête (verbe ou nom de l’entité possédée)". Un peu plus détaillé et expliqué ce charabia-jargon linguistique : ça peut aider à la compréhension de l'amateur.rice.
Exemple : bien que les pronoms personnels employés soit comme agent, soit comme possesseurs se distinguent par une forme contractée préfixée à la tête du groupe déterminé (respectivement verbe/nom de l'entité possédée).
Ca a l'air de rien mais cette 2ème formulation m'est beaucoup plus claire et signifie la même chose, mais n'emploie pas, il est vrai, tout le jargon linguistique.
Niluusu kivanu ki-so∂em-korondo-s-uvi gu koyoodnißju. (dudyi) / Midevim iſeet dotſe iJebiriotoẏot éß umowonêyû. (∂atyit) Je rêve que les humains deviennent les jardiniers de la vie dans le système solaire.
Hankol Hoken
Messages : 511 Date d'inscription : 06/09/2018 Localisation : Belke
Sujet: Re: Leçons de deyryck Mer 9 Mar 2022 - 22:45
Velonzio Noeudefée a écrit:
C'est super génial, merci pour lui.
J'ai survolé, je m'y appesantirai plus tard, mais rien que ça, ça aide à comprendre, c'est cool merci.
Espérons
Citation :
Juste une remarque, même si à la seconde lecture je comprends ce truc : "bien que les pronoms personnels agentifs-génitifs se distinguent par leur proclise à leur tête (verbe ou nom de l’entité possédée)". Un peu plus détaillé et expliqué ce charabia-jargon linguistique : ça peut aider à la compréhension de l'amateur.rice.
Exemple : bien que les pronoms personnels employés soit comme agent, soit comme possesseurs se distinguent par une forme contractée préfixée à la tête du groupe déterminé (respectivement verbe/nom de l'entité possédée).
Ca a l'air de rien mais cette 2ème formulation m'est beaucoup plus claire et signifie la même chose, mais n'emploie pas, il est vrai, tout le jargon linguistique.
Moui, c'était peut-être un peu rédigé à l'arrache dans le txt d'origine et aurait dû être reformulé, au moins en utilisant "déterminé" plutôt que "tête", qui est un calque de head, terme assez utilisé chez les anglophones mais peu chez les francophones, même si perso je trouve la métaphore anatomique plus parlante, mais c'est un peu subjectif je l'admets
Par contre "clitique" (et ses rejetons "enclitique", "proclitique", "mésoclitique" (et "circonclitique", oui oui j'en=⟩connais⟨=un)) et "affixe", ce sont bien deux types de morphèmes distincts, même si là encore je l'admets, la frontière n'est pas toujours nette sur le terrain (et dans le temps, les clitiques tendant à se solidifier et spécialiser en affixes).
Or ces morphèmes de personne dèiriks agentifs-génitifs (ou "possessifs" si tu préfères, pour le coup j'admets que c'est kiffe-kiffe ) tels qu'utilisés dans les phrases-exemples du topique, ils m'ont plutôt l'air d'être clitiques, tout comme ils ne me semblent pas contractés par rapport à leurs versions indépendantes
Aquila Ex Machina
Messages : 2163 Date d'inscription : 15/01/2012 Localisation : Reims
Sujet: Re: Leçons de deyryck Jeu 10 Mar 2022 - 2:48
Je viens de finir de lire.
Dans un premier temps, je tiens à te remercier très fortement pour ce que tu me présentes là. Je n'ai pas les mots pour exprimer l'émotion que m'a proccuré cette lecture ! Merci infiniment !
Ensuite, je tiens à préciser que, même si je suis familier avec une partie des termes de la grammaire "terrienne" ^^, je n'ai clairement pas ton niveau et ne suis pas (encore) entièrement capable de comprendre certains passage de ce que tu as écris. Je ferais une seconde lecture avec un ami qui est plus versé dans le domaine quand j'aurais l'occasion de le voir pour te faire un retour poussé.
Citation :
les pronoms personnels agentifs-génitifs se distinguent par leur proclise à leur tête (verbe ou nom de l’entité possédée)
Je pense ne pas me tromper en pensant qu'une petite nuance peut être apportée ici.
Dans le cas dans l'entité possédée, si je ne m'abuse, cela inclurait aussi, en français, des possessifs comme "le mien/la mienne". Dans ce cas là, il y aura absence de proclise.
Dans le cas d'un "verbe", un pronom peut former le coeur sans proclise. Dans ce cas, il peut être soit uniquement "origine" (je reviens au termes dèyrik ^^) soit "fait".
Quelques exemples :
idénéram a (je suis une maison) pourra aussi être exprimé dénéram ya (contraction de "dénéram i a"). (dajarka est aussi le thème de la maison, mais plus foyer/habitation) Le pronom "i" est alors origine et coeur et sans tête.
Un verbe/fait peut également être sous entendu : bab kûfés' djaébêb ya Explique à maman, s'il te plait. (Moi,) J('explique) à papa.
(NB, j'utilise "bêb ya" pour l'exemple, mais "ibêb (d)a" sonnerait plus natif dans ce cas)
Dans ce cas là, par "répétition". Dans d'autre cas, par évidence : mam ya => Je ... une fille (daughter) =~> Je vais avoir une fille.
(idem "imam'a" sonnera plus natif)
C'est d'autant plus commun avec d'autres marques : sa tkoli sa ropa' => Tu veux y aller, comme lui l'a voulu.
Citation :
On peut mentionner les suffixes -d’usage très fréquent, et ajoutés au verbe “coeur”
Je sais que ce n'est pas ce que tu dis, mais j'insiste tout de même sur le fait qu'une marque peut être utilisée sur n'importe quel élément de la phrase : métapa mam timé babhô méonéa' => Hier, j'ai croisé ta fille qui est déjà mère.
Et reprécise qu'une marque n'est pas nécessairement affixe : pa iléko da = J'aime le passé/C'est le passé que j'aime.
Citation :
Nombre de radicaux d’usage fréquent ont une forme contractée, notamment lorsqu’ils peuvent servir d’auxiliaires : kohos > hos (ko est aussi attesté) “venir”, marque d’aspect progressif, vèyli > li “vouloir”, kréi > réi “pouvoir, être capable”, démo > mo “devoir”, kèrkéi > kéi “savoir (savoir-faire)” et fio, “voir” mais utilisable comme clitique évidentiel ajouté au verbe/coeur, augmentant souvent sa valence en introduisant un témoin (pas forcément oculaire) du procès, à noter que sa forme contractée se conjugue le cas échéant (=fia, =fiâ [respectivement =1/2SG et =1/2PL], =fio, =fiô [respectivement =3SG et =3PL]).
Plusieurs petites choses. Effectivement, presque tous les mots Dèyrik peuvent être contractés. En revanche, la distinction avec les "contractables" doit être bien faite. Il s'agit d'un type de contraction bien spécifique qui ne s'applique qu'à 6 mots "vèyli, kréi, démo" (parfois safa aussi) pour les faibles/prévisibles "kèrkéi, fio, kohos" pour les forts. Autre petite remarque, les contractables, ne sont pas contractables parce qu'ils peuvent servir d'auxiliaire.
Pour les faibles, ils le sont pour permettre une réduction de précision.
Ainsi, pour les trois/cinq "vrais" contractables :
Li :
Une fois contracté porte un sens imprécis par rapport à ces trois ci :
vèyli: (personnel) volonté
tira: (autrui) désire/objectif/aspiration
tcokika(tcoka): (physique) besoin
Réi:
Une fois contracté porte un sens imprécis par rapport à ces cinq ci :
Une fois contracté porte un sens imprécis par rapport à ces quatreci :
démo: (personnel) devoir personnel
ganza/afio: (autrui) devoir/règle
féra: (physique) nécessité/règle
Kéi :
Une fois contracté portait un sens imprécis par rapport à ces trois ci :
kéo(disparu): (personnel) savoir faire
haféa: (autrui) déléguer/faire faire (usage sortis de la contraction)
kèrkéi: (physique) compréhension (usage sortis de la contraction)
Kéi devient donc un "fort" parce que son usage a évolué.
Fa(Safa) :
Une fois contracté (rarement) porte un sens imprécis par rapport à ces trois ci :
safa: (personnel) savoir/compréhension
koréa: (autrui) connaissance
myoka: (physique) évidence/logique
Pour le forts, c'est du cas par cas. Kéi est cité plus haut.
La contraction de Kohos est expliquée sur le fils du Deyryck de la manière suivante :
Citation :
KOHOS :
Kohos est l'exception absolue. Il est techniquement parlant un mot en "o", mais ne se termine pas par un "o". Il est presque tout le temps contracté "ko", du coup, il se termine quand même généralement par un "o". Il fait également partis des rares termes qui peuvent contracter "o+a" en "a" (ko a => ka). Il agit également comme un terme pouvant devenir une marque, mais cette marque est forte. Ainsi, il donne la marque "êhos" qui indique un fait en cours.
La raison de la naissance de cette marque est assez simple en faite. Les "je viens ..." sont devenus dans l'usage des "je vais ..." puis des "je ... tout de suite", pour finir en des "je suis en train de ...". Et comme kohos est presque tout le temps contracté "ko" (même au nord), la deuxième partie a conservée seule cette dérive.
Enfin "fio" a juste évolué de manière erratique pendant les différentes guerres et changements de langues pour donner cet usage-ci.
Citation :
Les plus fréquents sont
Les dérivés de "ûn" sont pour moi à ajouter dans la liste des "plus fréquents" :
ûn = sous
ûm = sur
ûr = au dessus
ûl = en dessous
ûp = au même endroit
ûs = à côté
ût = loin
ûf = autour
ûv = au milieu
ûc = dans
ûj = entre (deviens marien)
Ainsi que, très important, le "da" et le "di" qui sont très courant. Se sont des PRE_S qui introduisent respectivement un contexte et une cible. Ils n'apportent pas d'autres informations mais permettent de les distinguer plus simplement et, surtout, de pouvoir avoir plusieurs cibles/contextes.
Citation :
De plus, il faut noter que les morphèmes existentiels, le plus usité étant ga ~ gû “il y a, il existe, se trouver, estar”, sont à la fois le prédicat/coeur et objectif/filien d’une phrase
"gû" est un pronom comme les autres. "ga" est la contraction "gû a", tout comme on pourrait avoir "go" pour "gû o". Comme expliqué plus haut, un pronom peut former un coeur seul, ce n'est pas propre à gû. Pour ce qui est du deuxième exemple donné "(ôr')pidza gû kohoss", ici gû forme seul le coeur, et "kohoss" est l'objectif.
Citation :
Un peu à l’exemple des langues d’Asie de l’Est, il n’y a presque pas de marquage des parties du discours, leur distinction s’opérant contextuellement ou par le sens commun
J'ai commencé à apprendre le japonais plusieurs années après avoir commencé le dèyrik. J'avoue que je me suis un peu retrouvé chez moi. ^^
Citation :
Le lexique se base en grande partie sur un socle de racines “clefs” en nombre réduit et aux invariants sémantiques parfois très larges, ayant propension à être juxtaposées et composées en créant des significations souvent fort éloignées de celles de leurs composants. Il existe néanmoins en parallèle des stratégies dérivationnelles pour créer de telles significations . Quant à la nature lexicale ou à la partie du discours d’un mot, comme susmentionné, elle est davantage renseignée par le contexte et sa position dans la phrase que par des procédés morphologiques comme la dérivation.
Je pense qu'il pourrait être intéressant de rediscuter assez longuement de ce paragraphe. Je suis globalement d'accord, mais j'apporterais quelques précisions.
Encore une fois, un grand merci ! C'est très dépaysant. Franchement, j'adore !
Si tu poursuis surtout, tiens moi au courant ! Et bien sûr, si tu souhaites des précisions, n'hésite pas !
Hankol Hoken
Messages : 511 Date d'inscription : 06/09/2018 Localisation : Belke
Sujet: Re: Leçons de deyryck Sam 12 Mar 2022 - 1:58
Merci à toi aussi pour ce compte-rendu fourni, j'en tiens compte pour faire en sorte que ma petite grammaire décrive au mieux la la langue, tout en essayant de rendre plus accessibles certains passages trop "jargonisés"
Déjà, pour les pronoms personnels, je devrais utiliser de simples codes (des lettres, tout bêtement) plutôt qu'à tout prix leur coller des étiquettes/labels à rallonge (et à tirets) peu digestes et en fait peu compréhensibles en voulant être précis (en fait c'est plutôt du réductionnisme). Les mayanistes le font pour les marques polypersonnelles, en parlant de "set A" et "set B", l'un englobe en gros les patients (sujets d'intransitifs et objets de transitifs, selon le temps, etc, c'est de l'ergativité scindée -càd qui ne s'applique pas dans tous les cas- bien galère) et l'autre...tout le reste, ce qui va des agents aux possessifs
Spoiler:
D'ailleurs, c'est que j'ai fini par faire pour ma dernière langue, tant les utilisations de chaque "set" est large ("syncrétique" comme on dit dans le milieu). Dans une autre, pareil pour les cas des noms : cas A, cas B tout bêtement, mais c'est plus élégant que les forêts d'"-if" partout qui ne sont au final pas plus parlantes .
Velonzio Noeudefée Référent Actualités
Messages : 8441 Date d'inscription : 14/02/2015 Localisation : Rhône-Alpes
Sujet: Re: Leçons de deyryck Sam 12 Mar 2022 - 9:33
Je me demande tout de même un peu avocat du diable et de mauvaise foi si la linguistique est vraiment autre chose qu'un jargon intellectuel anglophone pour prêt à parler pour anglophone.
Du coup j'aimerais bien voir parce que la description du deyryck par Chaest me plaît tant ce que donnerait une ideo linguistique descriptive façon deyryck.
Niluusu kivanu ki-so∂em-korondo-s-uvi gu koyoodnißju. (dudyi) / Midevim iſeet dotſe iJebiriotoẏot éß umowonêyû. (∂atyit) Je rêve que les humains deviennent les jardiniers de la vie dans le système solaire.
Aquila Ex Machina
Messages : 2163 Date d'inscription : 15/01/2012 Localisation : Reims
Sujet: Re: Leçons de deyryck Sam 12 Mar 2022 - 13:58
Hankol Hoken a écrit:
Merci à toi aussi pour ce compte-rendu fourni, j'en tiens compte pour faire en sorte que ma petite grammaire décrive au mieux la la langue, tout en essayant de rendre plus accessibles certains passages trop "jargonisés"
Hâte de voir ça !
Velonzio Noeudefée a écrit:
Du coup j'aimerais bien voir parce que la description du deyryck par Chaest me plaît tant ce que donnerait une ideo linguistique descriptive façon deyryck.
Ca pourrait être intéressant. Je ne saurais pas trop par où commencer en revanche.
Hankol Hoken
Messages : 511 Date d'inscription : 06/09/2018 Localisation : Belke
Sujet: Re: Leçons de deyryck Sam 12 Mar 2022 - 14:19
Velonzio Noeudefée a écrit:
Je me demande tout de même un peu avocat du diable et de mauvaise foi si la linguistique est vraiment autre chose qu'un jargon intellectuel anglophone pour prêt à parler pour anglophone.
De là à dire que ce n'est que du jargon techn(ocrat)ique, y a un pas que je franchis pas perso, mais je suis d'accord que c'est souvent affaire de convention, et que tous ces ifs, ce sont parfois les arbres qui cachent la forêt. En tout cas sois rassuré, je suis pas un partisan du générativisme, qui m'inspire à moi aussi -je reste profane- un certain biais anglocentré (ne serait-ce que l'ordre "profond" supposé SVO et n'acceptant pas d'adverbes entre le verbe et son objet, comme en anglais tiens...et si tel ne parait pas être le cas dans d'autres langues, ce n'est que le fameux ordre "de surface", tellement pratique)
Citation :
Du coup j'aimerais bien voir parce que la description du deyryck par Chaest me plaît tant ce que donnerait une ideo linguistique descriptive façon deyryck.
Effectivement, et ça nous permet de revenir au sujet du topique, j'y avais déjà pensé, du style la notion d'"oiseau" vs son "plumage", ou celle de "coeur" pour le verbe/prédicat, pourquoi pas, au moins pour une grammaire intra-diégèse ?
Aquila Ex Machina
Messages : 2163 Date d'inscription : 15/01/2012 Localisation : Reims
Sujet: Re: Leçons de deyryck Sam 12 Mar 2022 - 17:16
Hankol Hoken a écrit:
Effectivement, et ça nous permet de revenir au sujet du topique, j'y avais déjà pensé, du style la notion d'"oiseau" vs son "plumage", ou celle de "coeur" pour le verbe/prédicat, pourquoi pas, au moins pour une grammaire intra-diégèse ?
J'ai peur de faire un peu redite avec ce que j'ai expliqué sur certains posts concernant le Dèyrik, mais pourquoi pas. Je vais travailler sur un premier jet.
Agathtarin
Messages : 190 Date d'inscription : 29/01/2023 Localisation : La Terre
Sujet: Re: Leçons de deyryck Ven 24 Nov 2023 - 15:43
Aquila Ex Machina a écrit:
Déterminez quelles parties de ces phrases françaises appartiennent à quelles parties de la syntaxe deyryck :
Il pleut sur elle.
Je regarde dehors.
Dehors, il fait froid.
Mon frère et moi sommes heureux.
Je veux voir mon père.
Je tente l'exercice 2 !
a. Il pleut sur elle. -> il pleut = cœur -> sur elle = cible
b. Je regarde dehors. -> je regarde = cœur -> dehors = cible
c. Dehors, il fait froid. -> il fait froid = cœur -> dehors = contexte
d. Mon frère et moi sommes heureux. -> [nous] sommes heureux = cœur
e. Je veux voir mon père. -> je veux voir mon père = cœur -> [je m'inquiète pour lui, il me manque, je dois absolument lui parler] = objectif
Agathtarin
Messages : 190 Date d'inscription : 29/01/2023 Localisation : La Terre
Sujet: Re: Leçons de deyryck Ven 24 Nov 2023 - 17:42
Aquila Ex Machina a écrit:
Èkto na ti isprah a = Je te parle de bataille.
(dnala = s'occuper de, gérer, arranger) Tisari na idnala a = En ce qui concerne ta peur, je m'en occupe.
Autant je comprends la seconde traduction, autant je comprends moins la première. En me basant sur ce que j'ai appris dans les leçons précédentes, j'aurais plutôt donné la traduction suivante : [Et, mais] la bataille, [on peut dire que] je t'en parle [sans tabou ; ou de manière récurrente]. Pourquoi pas rajouter à la phrase en deyryck un objectif pour lever l'ambiguïté ? Je trouve cette fonction très ingénieuse et pratique.
Dans ta seconde traduction, tu utilises "en ce qui concerne" qui est un marqueur par excellence de la thématisation. La thématisation, c'est une petite opération syntaxique magique, qui permet de changer de thème d'une phrase à l'autre ; et il me semble que l'équivalent de ce marqueur en japonais est justement wa. La différence, c'est qu'en japonais, la catégorie du thème est beaucoup plus souvent exprimée qu'en français.
Aquila Ex Machina
Messages : 2163 Date d'inscription : 15/01/2012 Localisation : Reims
Sujet: Re: Leçons de deyryck Jeu 30 Nov 2023 - 16:47
Désolé pour le temps de réponse.
Agathtarin a écrit:
a. Il pleut sur elle. -> il pleut = cœur -> sur elle = cible
b. Je regarde dehors. -> je regarde = cœur -> dehors = cible
c. Dehors, il fait froid. -> il fait froid = cœur -> dehors = contexte
d. Mon frère et moi sommes heureux. -> [nous] sommes heureux = cœur
e. Je veux voir mon père. -> je veux voir mon père = cœur -> [je m'inquiète pour lui, il me manque, je dois absolument lui parler] = objectif
Nickel, tout particulièrement pour le "e". (J'aurais aussi accepté cible pour le "c", mais c'est bien context attendu.)
Agathtarin a écrit:
Aquila Ex Machina a écrit:
Èkto na ti isprah a = Je te parle de bataille.
(dnala = s'occuper de, gérer, arranger) Tisari na idnala a = En ce qui concerne ta peur, je m'en occupe.
Autant je comprends la seconde traduction, autant je comprends moins la première. En me basant sur ce que j'ai appris dans les leçons précédentes, j'aurais plutôt donné la traduction suivante : [Et, mais] la bataille, [on peut dire que] je t'en parle [sans tabou ; ou de manière récurrente]. Pourquoi pas rajouter à la phrase en deyryck un objectif pour lever l'ambiguïté ? Je trouve cette fonction très ingénieuse et pratique.
Dans ta seconde traduction, tu utilises "en ce qui concerne" qui est un marqueur par excellence de la thématisation. La thématisation, c'est une petite opération syntaxique magique, qui permet de changer de thème d'une phrase à l'autre ; et il me semble que l'équivalent de ce marqueur en japonais est justement wa. La différence, c'est qu'en japonais, la catégorie du thème est beaucoup plus souvent exprimée qu'en français.
Dans l'idée c'est effectivement proche du "ha/wa". Le "ha/wa" japonais possède plus de nuance que le "na" Deyryck ne possède pas.
Il y a plusieurs moyen de lever l'ambiguité, et effectivement l'utilisation d'objectif pourrait le permettre. Mais la leçon où se trouve cet exemple précède celle sur les objectifs. Donc je ne peux pas encore en utiliser.
(Par ailleurs, peu de gens autant de facilité que toi avec la notion d'objectif. )
Le "na" est similaire à un "à propos". Le propos de la discussion est bien la guerre.