J'allais poster quelque chose et je vois cette question sans réponse Quand c'est un mouvement spatial ou temporel (le Diaosxat ne distingue pas grammaticalement les deux*, même si y a des adverbes pour préciser s'il le faut) ce sont les affixes xim et id qui sont employés
Alegatxima ecieratidi "de l'aube jusqu'au crépuscule" Ajrakanxim lan'dida "des champs jusqu'à la ville". Ça peut aussi se traduire "des champs vers la ville", ça ne dit pas si la destination est atteinte. Je n'avais pas remarqué cette ambigüité, j'espère que le contexte suffira à la résoudre. Pour les nombres, je n'y avais pas pensé, je pense qu'on peut avoir la même chose si c'est une succession: axokximia altokidia "du premier au douzième"
Pour l'intervalle, je prendrais nak la traduction de "entre" xed-tœ makùl nak alto "il y en a entre 2 et 12"
*je me demande si on pourrait faire un genre d'anacoluthe du genre "depuis l'année dernière jusqu'à ta maison"
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Hyeronimus Modérateur
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Sujet: Re: Défis lexicaux Mer 13 Oct 2021 - 14:45
Et pour la suite, comment vous traduisez les noms des faces d'une planche?
En Diaosxat le plat c'est abakol terme signifiant aussi "dessus", "marche" "plateau montagneux" "dos de la main" le chant c'est abakol meferk qui veut dire aussi "contremarche" pour le bout je sais pas encore si je vais garder: catùdaki de catùda "trancher". Ça désigne ici l'extrémité de quelque chose qui a été tranché ou fabriqué
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Anoev Modérateur
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Sujet: Re: Défis lexicaux Mer 13 Oct 2021 - 18:09
Chez moi c'est ça :
Lita n'est utilisé que si la face (bauq) est VRAIMENT plane. Si elle est incurvée, même légèrement, crénelée ou gauche, lita ne sera pas utilisée. Lita (à la fois nom et adjectif) c'est une surface absolument plane. Une surface gauche se dit d'ailleurs atiléa, pris de atil, l'anacyclique de lita. Un polygone gauche donne atil multigón.
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Sujet: Re: Défis lexicaux Mer 11 Mai 2022 - 13:30
chaud pour la saison
C'est de la tournure que je voulais parler, ça marche aussi pour "il est petit pour son âge" "il est vieux pour un canard" etc Je me suis creusée la tête pour traduire ça en Diaosxat et finalement je me suis décidée pour un affixe d'exclusion agi accolé à ce qui désigne la norme qui peut être précédé du partitif pour marquer quelque chose de global. Par exemple "il fait chaud pour la saison" ça se donne urwadea el keapùkagia (ça peut aussi se traduire par "il fait chaud en dehors de saison")
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Sujet: Re: Défis lexicaux Mer 11 Mai 2022 - 13:56
Évidemment, pœr, chez moi, ne marchera pas, quel qu'en soit le sens, heureusement, j'ai, au fond de mon tiroir, une autre traduction pour "pour" qui est, lui aussi multi usages, c'est ber. Ber, sert lui aussi un peu à tout, et notamment ce qui ne concerne pas le bénéfice (ou le préjudice), la représentation d'une personne à la place d'une autre et j'en passe.
-Kóm ere æt skalop? -Qit ber ed gerev. -Comment était ce steak ? -Petit pour son âge.
Da cem chymonă ber moerdev. = Il fut condamné pour meurtre, mais on peut dire aussi da cem chymonă sĕr moerdev. (il fut condamné à cause de meurtre).
Lood wæder ber æt gyrtev = beau (bon) temps pour la (cette) saison.
Par contre :
Dwoq temp pœr à planetas = Sale temps pour la planète.
Par contre, quand on renvoie le sujet (et non ce qui le qualifie, comme "son âge" ou bien un circonstant comme "la saison"), là, évidemment, une autre tournure est plus appropriée : A • geroṅt* kes quon (il est vieux en tant que canard), qu'on ne confondra pas avec A • geroṅt kes ù quon (il est vieux comme un canard ).
*Çui-là, j'devrais pas tarder à y j'ter un sort et à enlever la relex française qui lui colle au déambulateur (Géronte). geron° devrait être plus approprié, et d'ailleurs, il collerait mieux à γέρων. Solution dans quèqu'jours, avant mon départ. °Eh ben c'est pas pour tout d'suite, parce que geron existe déjà. Tout ce que je pourrais enlever, c'est le point de nasalisation sur le N et faire de geront, la compression du superlatif geronert.
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Sujet: Re: Défis lexicaux Mer 27 Juil 2022 - 9:32
J'aimerais bien savoir comment vous vous en sortez avec l'imprécision qui règne en français, entre "ici" et "là" par rapport à "là-bas".
Comme par exemple : prends celui-ci et pose-le là.
Entre "ici" et "là-bas", c'est assez simple, en fait. Ce sont clairement deux antonymes.
Mais c'est avec "là" (cf. lien) que ça se complique vach'ment.
En fait, à un moment, j'avais imaginé (sans trop de conviction) que : ici = à l'endroit où je me trouve là = à l'endroit où tu te trouves là-bas = à un autre endroit, plutôt éloigné.
Mais ça pouvait pas marcher à tous les coups.
Y a aussi les verbes "voici" et "voilà", pris de "ici" et "là"*, mais qui expriment autre chose (respt : "ce qui va suivre" et "ce qui vient d'être énoncé").
Pour l'aneuvien, j'ai tâché de ne pas faire, cette fois-ci, trop d'excentricités, mais j'ai aussi tâché (au moins pour "là") d'être un peu plus précis qu'en français. Vous allez le voir, ça crie pas l'évidence, même si (à mon avis) c'est un poil mieux :
Pour "ici" et "là", j'ai pompé sur les langues germaniques : iyr (pris de l'allemand hier) pour "ici", mais aussi éventuellement pour "là", si l'endroit désigné est suffisamment proche du locuteur et/ou de l'interlocuteur. dær (pris de l'anglais there), pour un endroit relativement éloigné du locuteur et/ou de l'interlocuteur, mais qui est néanmoins visible à l'œil nu d'un des deux au moins, voire des deux (là, y faut encore que j'cogite). daar, là, c'est plutôt pris de l'aneuvien dær que de l'allemand da, en fait. Il signifie un lieu à une distance notable à la fois du locuteur et de l'interlocuteur. Celui...-là signifie clairement "là-bas".
Là où ça s'complique un peu, c'est pour "celui (ou "celle", c'est pareil en aneuvien)-ci" et "celui-là". Les adverbes ci d'ssus ne sont pas utilisés (sauf éventuellement daar), mais on emprunte les pronoms personnels au génitif en, an et orn derrière æt (sg.) ou ær (plr.).
On a donc, par conséquent :
Gœnest æċ en ea podet as dær.
Mais ce serait trop simple. Cette phrase demanderait, en fait, de prendre celui-ci (à côté du locuteur) et de le poser à un endroit cité, à la vue des deux personnes. Main'nant, voyons :
Gænest æċ orn ea podet as iyr.
Là on demande à quelqu'un (en le vouvoyant) de prendre celui-là (qui est à quelque distance du locuteur mais qui est à la portée de l'interlocuteur) et de le poser à proximité du locuteur.
Un dernier exemple :
Ær an daar ere rec spændonerte, eg erlàja kov ċys iyr. = Celles-là (là-bas) étaient trop chères, j'ai préféré en acheter ici.
Comment vous, voyez-vous les choses ?
*Ce sont bien des verbes ! celui du lien étant mis pour "vois ici". Par contre, à cause de l'utilisation qui en est faite, j'ai pas voulu prendre les formules lourdingues et relexisantes à domphes : ckopir et ckopdær, j'ai un peu innové : respt : màk et màd. En aneuvien, ces verbes ont une syntaxe de verbe, derrière le sujet : àt kad quan eg dyserta ni os màk = Voici la femme dont je t'ai parlé.
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Niluusu kivanu ki-so∂em-korondo-s-uvi gu koyoodnißju. (dudyi) / Midevim iſeet dotſe iJebiriotoẏot éß umowonêyû. (∂atyit) Je rêve que les humains deviennent les jardiniers de la vie dans le système solaire.
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Sujet: Re: Défis lexicaux Mer 27 Juil 2022 - 9:58
Velonzio Noeudefée a écrit:
Pour moi ici=là.
Donc il n'y a que pour "là-bas" que ça change ?
Est-ce la même chose dans toutes les langues que tu as diffusées (chez moi, pour le psolat, je m'tâte encore, mais j'crois que j'vais pomper impudemment sur le latin, un coup d'plus) ?
Y a un autre "là" sur lequel je n'ai pas planché ; là, je m'accorde encore un temps de réflexion. Soit j'opte pour une relex (dær, assez vague, à l'exclusion de tout autre), soit j'innove encore un coup.
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Sujet: Re: Défis lexicaux Mer 27 Juil 2022 - 11:30
Dopa nous a donné une réponse bien précise et documentée avec zi, za et zadàl. Le -dàl du dernier vient évidemment du russe далеко pour "loin". C'est donc limpide.
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Sujet: Re: Défis lexicaux Mer 27 Juil 2022 - 16:52
Anoev a écrit:
Velonzio Noeudefée a écrit:
Pour moi ici=là.
Donc il n'y a que pour "là-bas" que ça change ?
Est-ce la même chose dans toutes les langues que tu as diffusées (chez moi, pour le psolat, je m'tâte encore, mais j'crois que j'vais pomper impudemment sur le latin, un coup d'plus) ?
Y a un autre "là" sur lequel je n'ai pas planché ; là, je m'accorde encore un temps de réflexion. Soit j'opte pour une relex (dær, assez vague, à l'exclusion de tout autre), soit j'innove encore un coup.
Oui, que le là-bas.
toutes, toutes pas sûr, mais une bonne partie des dernières, oui. Parce que j'intègre cette égalité dans ma liste de swadesh à traduire que j'utilise souvent comme primo-lexique à traduire. Parfois peut y'avoir une petite variabilité comme deux termes qui comme en français se valent à peu près.
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Sujet: Re: Défis lexicaux Ven 5 Aoû 2022 - 9:37
Et
Plus je réfléchis, et plus je m'rends compte qu'il me faudrait deux conjonctions aneuviennes pour ce mot :
"et" additionnel : je prends l'un, et puis l'autre, l'un plus l'autre, combien font deux et deux ? "et" logique : ce soir et demain, un mine rouge et fine.
Pour "ou", j'avais bien trouvé une astuce (très partielle, d'ailleurs), répétant od que si l'exclusion n'était pas implicite :
il est parti par le train 8817 ou le 8543 (il n'a pas pu prendre les deux trains à la fois (pour faire le trajet untel)), donc, j'avais a faara per à strægnev 8817 od 8543., mais par contre, y avait od kæs od uspiys pour "fromage ou dessert" (ou bien, soit fromage soit dessert).
Od est une disjonction, soit relative (et/ou : le mercredi ou le vendredi ou les deux) soit absolue (l'exemple du train. Od... od (soit ... soit) est une disjonction absolue.
Le tout serait de savoir si je peux en faire autant avec ea (do, l'anacyclique, ne marche pour aucun des deux (la conjonction additive ou la conjonction logique absolue) parce qu'il signifie d'jà aut'chose : mais (eeeh oui ! mais voilà).
j'ai d'jà ùr rube ea hræne xeliyse = des voitures rouges et vertes (des rouges et des vertes : addition) ùr rub ea hræn xeliyse = des voitures rouge et vert (bicolores). que j'ai (impudemment ?) pompé à la langue de Molière.
donc, ea, pour l'instant, sert indifféremment aux deux.
Maintenant, le tout serait de savoir si je pourrai mettre :
Or mir pas àt àzhens ea mondaw ea eensdaw ea vriesdaw = vous passerez à l'agence lundi mercredi et vendredi.
Ça fait un peu lourd, non ?
mille dix et cent-onze, ça fait combien ? mille cent-vingt-et-un ou... dix ?
Bref, pour l'instant, me v'là rev'nu (une fois d'plus*) au point de départ.
Comment vous en sortez-vous ?
*Parce que j'avais d'jà réfléchi à la question.
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Dernière édition par Anoev le Ven 9 Sep 2022 - 20:31, édité 1 fois
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Sujet: Dix jours plus tard Lun 15 Aoû 2022 - 22:10
N'ayant obtenu aucun écho, je fais une autre tentative (j'dois êt'maso, c'est pas possib') avec "devoir".
Tout d'abord, le verbe.
Chez moi, dev (un à-postériori pur jus : j'me suis pas foulé !) est la signification exacte de "être obligé de". Attention à la syntaxe ! notamment avec les phrases négatives. En français, il y a une différence de termes entre "vous ne devez pas partir" et "vous n'êtes pas obligé de partir". En aneuvien, cette différence peut être réduite à la syntaxe.
Pour "devoir" dans le sens de "avoir une présomption énorme, une probabilité très proche de la certitude", le verbe utilisé est kàn (traduction de l'anglais may, et non de can, on f'ra gaffe) avec la particule antéposée ep, ici de manière emphatique. Donc, pour "il doit pleuvoir", on pourra avoir :
A dev lyzhen (c'est nécessaire) A ep kàn lyzhen (c'est quasi-certain)*.
Pour le nom, y a deux traductions : devynd, dans son sens général depròv, pour les élèves, de l'enseignement élémentaire au supérieur...
E kàn nep staṅ: devynd chœle es = Je ne peux pas rester : le devoir m'appelle.
Et pour vous ?
*Encore qu'on ait : Quat hoψev ep æt strægen dev pùze? = À quelle heure ce train doit-il partir°? ... qui rassemble les deux, en somme, puisqu'à la fois, il est nécessaire que ce train parte à cette heure précise ET si l'exploitation ferroviaire est conforme à ce qu'on attend d'elle (c'est encore vrai pour l'ANB (diégèse) ; pour la SNCF, là...), il est certain que ce train partira à l'heure prévue. La phrase Quat hoψev ep æt strægen kàn pùze? ramène ep à une simple particule interrogative et la phrase traduite devient "à quelle heure ce train peut-il (est-il autorisé à ; est-il susceptible de) partir?" Bref : d'un vague ! °Quat hoψev ere æt strægen dev pàteze? = À quelle heure ce train devait-il arriver ? Là, on serait plus proche d'une exploitation du style RER-D.
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Évidemment, on peut bien remplacer "là" par "présents", c'est certes, tout-à-fait correct, mais ça se dit moins, c'est même un peu ampoulé. Si le professeur parle dans la classe où il a l'habitude d'enseigner (par exemple auprès du cours de 4me B), on pourrait bien mettre "ici", mais s'il parle dans le bureau du principal, par exemple, "là" ne veut plus dire "ici" mais "dans la classe où j'enseigne aux élèves de cette... classe".
Du coup, chez moi, dær convient tout-à-fait : il est à la fois suffisamment vague (c'est pas ici, c'est pas là-bas) et suffisamment précis (c'est à cet endroit...-là) pour qu'on puisse l'utiliser à la place des deux autres.
Chez moi, ça donne donc :
eg vedjă àr lerduse; omnar erăr dær dvon sàrdaw.
Si j'avais mis omnar erăr iyr dvon sàrdaw, ç'aurait voulu dire que tous étaient ici (à l'endroit même où on se parle).
Avec omnar erăr daar dvon sàrdaw, ça reviendrait à dire que tous étaient à la sortie organisée par l'école (par exemple).
Cet aspect "glissant" de "là" est quand même bien pratique et permet, sans pour autant tomber dans l'imprécision, de ne pas se noyer dans une multitude d'adverbes de lieu, d'autant plus déroutants qu'ils pourraient être paronymiques (déjà avec dær et daar, j'ai frôlé la relex).
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Sujet: Re: Défis lexicaux Sam 10 Sep 2022 - 9:46
Deux d'un coup : j'aimerais savoir comment vous vous en tirez avec ces deux paronymes qui ne sont pas du tout synonymes (loin de là !) :
défenseur défendeur.
Chez moi, y a un faux-ami, dans la mesure où, comme dyfend signifie "défendre" (assurer le soutien), j'en ai déduit dyfendor (ajout du suffixe -or pour l'agent) pour "qui défend", du reste, si c'est une personne, on peut mettre naturellement dyfendu.
Défendeur, comme j'ai pu lire là, c'est quelqu'un à qui on demande réparation (en justice), c'est donc l'accusé. Chez moi, j'ai le verbe obfènd (-a, -éa, pour "accuser"*) qui donne
Me reste à trouver une signification pour fend, auquel j'ai accolé le préfixe ob- (contre). Toutefois, pas question de toucher à dyfend : l'accent reste sur le Y.
*Par contre, l'accusatif (cas grammatical, et non judiciaire) a un radical complètement différent, on s'en doutera : olzhèntynd, lequel signifie aussi "objectif" (but), ce qui correspond aussi pas mal, en tout cas mieux qu'une accusation quelconque.
Eh ben ça y est ! j'ai trouvé ! pour fend, y a "affirmer", que je n'avais pas dans le slovkneg. Et ça marche au p'tit poil : obfènd, c'est "affirmer contre", ce qui n'est pas loin de "accuser".
Du coup, y a fendyn pour "affirmation", et c'coup-ci, rien ne s'oppose à fendis pour "affirmatif".
Æt doreċ, eg nep chăpe, eg fend as! Eg obfènd æt qua cem dor chœlen àt Greav Morcerf hoog làrutynen = Ce fait, je ne l'insinue pas, je l'affirme ! J'accuse celui qui se fait appeler le comte de Morcerf de haute trahison (d'après le Comte de Monte Cristo - A. Dumas).
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Dernière édition par Anoev le Ven 10 Mar 2023 - 18:23, édité 1 fois (Raison : Déplacement du COD)
Hyeronimus Modérateur
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Sujet: Re: Défis lexicaux Ven 10 Mar 2023 - 14:07
Pour "défenseur" j'en ai plusieurs: malpiaxos de malpiaja' "surveiller" c'est un·e garde du corps, quelqu'un qui protège un être, un lieu, une chose contre des vols ou des attaques jicille.ki quelqu'un qui défend une cause, une action (c'est aussi le garant d'une personne, quelqu'un qui lui apporte son soutien). Je me tâte, mais pa
armac, armac.ol même sens que le précédent mais avec une connotation plus héroïque, comme "un défenseur de la liberté" par exemple Pour "demandeur" je sais pas encore. J'ai bien tufanxos, tufanxos.ol qui signifie "responsable, personne qui doit rendre compte" mais dont le sens premier est "portefaix". Alors le contexte permettrait de préciser, mais c'est pas impossible qu'un portefaix soit le demandeur dans un procès, ça risque de prêter à confusion, alors possible que je fasse autre chose (d'ailleurs j'ai pas encore "accuser", ce sera l'occasion de faire un lexique juridique)
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Anoev Modérateur
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Sujet: Re: Défis lexicaux Ven 10 Mar 2023 - 18:31
Hyeronimus a écrit:
Pour "demandeur" je sais pas encore. J'ai bien tufanxos, tufanxos.ol qui signifie "responsable, personne qui doit rendre compte" mais dont le sens premier est "portefaix"...
Pour "demandeur", j'ai, beeen sûûr, requèdu ou requèdor (le deuxième est plutôt un adjectif), ces deux mots traduisent aussi bien "demandeur" que "demanderesse", puisqu'ils sont neutres. Les termes requèdak et requèkad sont plutôt marginaux. L'aneuvien, c'est pas du français.
Tout ça vient bien sûr de requèd (-a, -éda) pour "demander", apparenté à requèst pour (demande, requête)... ben tiens...
Rœntev kaliteten àt requèdor ea nàturen àt requesten:
Comte tenu de la qualité du demandeur et de la nature de la demande...