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| L'aneuvien, le psolat et l'uropi | |
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Anoev Modérateur
Messages : 37583 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Re: L'aneuvien, le psolat et l'uropi Dim 8 Nov 2020 - 16:29 | |
| - PatrikGC a écrit:
- En général, par pure logique, consonne+er peut s'offrir la permutation.
ker / kra ger / gra per / pra fer / fra ver / vra J'ai ça aussi chez moi, plus avec -N qu'avec d'autres consonnes, à condition que ce qui précède le -E- soit un phonème dit "simple" (même pas affriqué)*. Tout dépend aussi du "confort de prononciation". Y a quand même (j'ai dû en parler y a pas si longtemps, y m'semb') un cas à peu près commun entre l'aneuvien et l'uropi, c'est avec nivel (commun aux deux langues)... non, c'est pas nivel, c'est sabel. Mais nivel est intéressant à plus d'un titre : le nom uropi dispose d'un paronyme qui est nivèl (niveau à bulle), dont le pluriel est nivele, homographe du nom aneuvien nivele°. * La plus grande tolérance est accordée aux phonèmes nasaux. Ainsi, par exemple, septàmber au nominatif fait septàmbren au génitif, grâce au M. Y a aussi le prénom Aṅdres.° Homographe, c'est tout, mais ni homophone ni synonyme. on a /ni'vele/ en uropi pour "niveaux à bulle", qui peut aussi s'écrire nivèle, pour la même prononciation ; on a /nivɛl/ en aneuvien pour "niveaux" et "étages"
En aneuvien, "vacciner", c'est bien vàktyne, vàktyna, vaktinéa. Mis à part le subjonctif parfait ( vaktinéa), toutes les autres flexions, quelles qu'elles soient sont accentuées sur la première syllabe. J'ai même antériorisé le A de la première syllabe (avec un À) pour bien enfoncer l'clou. _________________ - Pœr æse qua stane:
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| | | Anoev Modérateur
Messages : 37583 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Re: L'aneuvien, le psolat et l'uropi Lun 9 Nov 2020 - 15:09 | |
| - Doj-pater a écrit:
- Oui, sauf que le diacritique est inutile (mais pas interdit) puisque nìvele est impossible, on a nivle (comme en fr: je nivelle, j'ai nivelé (nivlé)
C'est la particularité du e mobile. J'comprends. J'utilise pas mal de diacritiques redondants de mot côté : ça m'évite d'ériger des règles pour des mots mais pas d'autres. Alors du coup, j'ai des orthographes comme óven alors qu'on pourrait bien avoir un découpage syllabique comme /'o.vən/ (d'œuf) pour simplifier les choses, seulement, faut pas oublier qu'y a ov pour lequel le radical n'a pas de diacritique, donc pas non plus pour oven /'ɔv.ən/ (de mouton). Pour les noms (contrairement aux verbes, qui ont le subjonctif parfait)*, l'accent tonique (et le diacritique qui en résulte parfois) ne bouge pas d'un iota ! Comme dit plus haut, j'ai un -E mobile aussi chez moi. Même condition (à peu près) qu'en uropi : il ne doit pas être accentué. Toutefois, contrairement à l'uropi, il ne bouge pas au nominatif et à l'accusatif pluriel : en uropi : nivel, nivleen aneuvien (plur.) : nivele, nivelse. On se retrouve au génitif (et pour moi au circonstanciel aussi) : en uropi : nivli, nivlisen aneuvien : nivlen, nivlev, nivlene, nivleve. Pour le niveau à bulle, on a choisi des chemins différents : la suffixation accentuée en uropi : - èl pour "outil qui..." : nivèl, nivèle. l'agglutination de deux radicaux en aneuvien : nivelsat, nivelsate. Autre point commun entre les deux langues : le -E du pluriel des noms en consonne ; au nominatif en uropi, dans tous les cas en aneuvien. Le psolat, pour ça, a des sacrées différences avec les deux autres langues, latinité oblige. -I pour les noms neutres qui ne sont ni en -um, ni en -us, ni en finale accentuée -A (ou Á) pour ceux mentionnés ci d'ssus ( stila, sodá) - oı° & - aı (cf - Æ en latin) respectiv'ment pour le masculin et le féminin. * En uropi, c'est le prétérit de l'indicatif qui fait basculer l'accent. Au mode et à la flexion près (-Ì pour toi, -A pour moi, on est à peu près voisins !° Mais comme le -I était réservé au neutr chez moi, fallait bien que j'trouve quelque chose, d'où cet ajout du -O- qui donne à cette flexion un aspect "espérantisant". Mais qu'on ne s'y trompe pas : c'est un -O pompé aux langues romanes, lui-même pompé à l'ablatif latin. pref : on a pueri pour "enfants" et pueroı pour "garçonnets" pareil pour doktori et doktoroı. Doktor : un nom commun à nos trois langues._________________ - Pœr æse qua stane:
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| | | Anoev Modérateur
Messages : 37583 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Re: L'aneuvien, le psolat et l'uropi Mer 11 Nov 2020 - 20:47 | |
| J'ai lu une partie de Uropi Kanalblog, sur l'étude comparative avec le novial. Y en a un sacré pavé : je connais un peu le début, pour l'avoir lu ici même. Alors j'ai commencé à attaquer la suite : Je me suis arrêté à cette phrase : He kon ma bunes te va (te he kon va). ≠ He kon ma bunes te vu (te vu kon ma).= Il me connaît mieux que vous (qu'il ne vous connaît) ≠ Il me connaît mieux que vous (que vous ne me connaissez). En aneuvien, on fait aussi la différence, mais pas de la même manière. On aurait donc Da kogen looter qua ors.Là, ors est COD des deux "branches" de la comparaison, donc c'est la première phrase qui est traduite : He kon ma bunes te va.Pour avoir l'autre traduction, comme en aneuvien un complément de comparatif est TOUJOURS à l'accusatif, y faut s'y prendre autrement. Donc ors* reste à l'accusatif, mais comme ce ors est le sujet d'un verbe élidé, ledit verbe apparait sous forme d'une particule bien connue des aneuvistes (combien en tout ? sans rire !) : ep ; et la phrase devient : Da kogen looter qua ors ep. = He kon ma bunes te vu.C'est à peine plus long : d'une syllabe, mais le cas (accusatif) est resté le même. Il n'y a pas d'accusatif pour les noms en uropi. Comment s'en tirer alors avec la phrase suivante ? Je la désire moins que Sylvia. = I dezir min ca te Silvia.En aneuvien, la règle reste la même : E qudd minus kas qua Sylvjas. (je désire Sylvia davantage) E qudd minus kas qua Sylvjas ep. (Sylvia la désire davantage). J'vais lire la suite. * Ors est l'accusatif du or de vouvoiement singulier. Pour le "vous" pluriel, qui reste or au nominatif, on a, au choix à l'accusatif :
ose (vosotros) orse (ustedes).
les autres cas (génitif & circonstanciel) s'en suivent : orn, one, orne orv, ove, orve.
Quelques adverbes, maintenant : AussiC'est l'adverbe alsy qui s'y colle, mais : Alsy ka dikta as ni es = Elle aussi me l'a dit (elle en plus d'autres personne) Ka dikta alsy as ni es = Elle me l'a dit aussi (en plus d'autre choses) Ka alsy ep loot = Elle aussi est bonne Ka ep alsy loot = Elle est bonne aussi Ka ep alsy looter = Elle est aussi bonne. La syntaxe aneuvienne laisse donc quelques surprises ! EncoreDeux traductions possibles pour "il est encore malade" : Da • reen graṅg (il n'est toujours pas guéri) Da • fætas graṅg (il est retombé malade). "Pas encore" se dit neprén. Mais "encore pas" est différent, et comme sens, et comme traduque. Restons dans dans la maladie : Da gœnsa neprén ed medikùrase = Il n'a pas encore pris ses médicaments (normal, c'est pas encore l'heure) Da gœnsa nep fætas ed medikùrase! = Il a encore pas pris ses médicaments (il les a encore oubliés !) ! DéjàLà, j'ai une traduc qui me manque, j'ose l'avouer. En plus c'est celle citée dans Uropiblog, manq'de bol : celle d'un procès dont on a... déjà (justement) connaissance. J'ai l'autre, qui donne : Ar lóm kœnadar làporun = Ils ont déjà fini de travailler. Deux adverbes proches du précédent, en aneuvien : lomir & lomas pour beprù ( bientôt). Ces deux adverbes sont synonymes, mais ne s'utilisent pas de la même manière. Lomir est en somme, l'imbrication de lomas avec la particule du futur mir : Ka lomir kom = Ce ve beprù veno = Elle viendra bientôt. Et en novial ? Lomas est utilisé dans les autres temps ; c'est, si on y pense, la juxtaposition de lóm (ci d'ssus) avec le suffixe adverbial - as, lui aussi bien connu des aneuvistes (combien, d'jà ?). Utilisé, entre autre, en narration : Dar lomas kœnadăr gektorun àt vadebs = Ils eurent bientôt fini de monter l'armoire. Mais pas que : Nep or lomas kœnadar æt nechrúpiż!? = Vous avez pas bientôt fini c'boucan!? Voilà pour l'inst... Ah un dernier truc, quand même : - Dopa, dans Uropiblog a écrit:
- Apparemment l’Espéranto n’a pas de parfait distinct du passé...
Ben si, justement, et il a un auxiliaire unique qui sert aussi bien pour les aspects accomplis (et même duratifs) que pour la voix passive* : c'est esti (être). Ça peut paraître curieux pour un indo-européiste, mais c'est bien pratique car modulaire à domphes, car aussi bien l'auxiliaire que le participe peuvent avoir les flexions présente (A), passée (I) ou future (O). On y va ? c'est là. Certaines formes ou traductions sont, on s'en doute, à déconseiller aux naturalistes. En tout cas, inspirés du lien, on pourrait avoir Ŝi estas farinta = Ce av deten = Ka dora Ŝi faris = Ce detì = Ka doră/Ka ere dor Ŝi estis faranta = Ce sì detan = Ka ere dorun Ŝi estis farinta = Ce avì deten = Ka ere dora Ŝi estos farinta = Ce ve avo deten = Ka mir dora Ŝi estus farinta = Ce avev deten = Ka kjas doríaet bien d'autres possibilités. Si quelqu'un trouve toutes les traductions en novial, j'suis preneur : ça peaufinera la comparaison. * Par exemple, on peut avoir
La akvo estas trinkata = De vod vid piven = Àt wadr cem bev La akvo estis trinkata = De vod vidì/sì vidan piven = Àt wadr cem ere bevun La akvo estas trinkita = De vod av viden piven = Àt wadr cem beva La akvo estis trinkita = De vod avì viden piven = Àt wadr cem ere beva et j'en passe. Ne pas oublier qu'entre les trois langues, le rendu des temps n'est pas forcément ou rigoureusement identique. Ziecken m'a enseigné cette phrase de F. de Saussure : La linguistique n'est pas une nomenclature mathématique._________________ - Pœr æse qua stane:
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Dernière édition par Anoev le Jeu 12 Nov 2020 - 13:07, édité 3 fois | |
| | | Doj-pater
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| Sujet: Re: L'aneuvien, le psolat et l'uropi Jeu 12 Nov 2020 - 11:16 | |
| Ce n'est pas le lieu de discuter ici de l'espéranto, mais si
Ŝi estas farinta = Ce av deten = Ka dora (elle a fait) Que signifie alors Ŝi estas farita ????? | |
| | | Anoev Modérateur
Messages : 37583 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Re: L'aneuvien, le psolat et l'uropi Jeu 12 Nov 2020 - 12:00 | |
| - Doj-pater a écrit:
- Ce n'est pas le lieu de discuter ici de l'espéranto, mais si
Ŝi estas farinta = Ce av deten = Ka dora (elle a fait) Que signifie alors Ŝi estas farita ????? Elle a été faite = ce vidì deten. Les participes en - inta, - anta et - onta sont pour la voix active (quel que soit le temps). On enlève le -N- de la désinence et le participe devient passif. Jette un œil sur mon inter précédente où y a La akvo estas trinkita = De vod av viden piven = Àt wadr cem beva = l'eau a été bue. Il n'y a pas de forme participe commune à la voix active et à la voix passive, comme c'est le cas en français, en anglais et en uropi, comme on a dans He av liamen = He has loved = Il a aimé = Li estas amintaHe vid liamen = He's loved = Il est aimé = Li estas amataHe vidì liamen = He was loved = Il fuétait aimé = Li estis amata.He av viden liamen = He has been loved = Il a été aimé = Li estas amita.He avì viden liamen = He had been loved = Il euavait été aimé = Li estis amita.Et v'là l'travail ! J'te traduis pas ça en aneuvien : la conjugaison aneuvienne n'utilisant pas d'auxiliaire. Tu m'as parlé de Goûgueules traduction au téléphone. Goûgueules traduction est l'exemple-type de contre référence quand tu veux traduire des nuances grammaticales d'une langue à une autre ; la preuve en image : _________________ - Pœr æse qua stane:
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| | | Anoev Modérateur
Messages : 37583 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Re: L'aneuvien, le psolat et l'uropi Jeu 12 Nov 2020 - 18:16 | |
| Suite (partielle) de l'article de l'Uropi Kanalblog sur le novial (entre autres) : - Dopa, dans UKB a écrit:
- Pronoms personnels
Me, vu, (lo, la, le, lum), nus, vus, (los, las, les)
i, tu, (he, ce, je), nu, vu, (lu)
je, tu, (il, elle), nous, vous, (ils, elles)
Mi, vi, (li, ŝi, ĝi), ni, vi, (ili)
I, you, (he, she, it), we, you, (they)
Ni l’Espéranto, ni l’Uropi, ni l’anglais ne font de différence de genre à la 3e personne du pluriel (ili, lu, they). L'Occidental, comme l’Espéranto, l'Uropi et toutes les langues européennes ont un accusatif pour les pronoms personnels:
Min, vin, (lin, ŝin, ĝin), nin, vini, ilin ma, ta, (ha, ca, ja), na, va, la me, te, (le, la, le neutre), nous, vous, les me, you, (him, her, it), us, you, them Pourquoi nous parle-tu de l'occidental, à moins que ce soit un lapsus ? C'est bien du novial dont tu voulais nous causer, non ? E(g), o, (da, ka, a), er, or (dar, kar, ar)Là, il faut quand même faire une remarque, justement sur la troisième personne, entre le novial et tous les autres idiomes : c'est la seule langue qui distingue précisément le masculin, le féminin, l'épicène et le neutre (inanimé), aucune autre le fait clairement. En aneuvien, le neutre et l'épicène sont ensemble appelés "neutre" ( a, ar), en anglais, on sait pas trop si it englobe l'épicène ou non : j'ai des doutes. Pour l'uropi, c'est un peu pareil. Au pluriel, c'est un peu moins gênant. En aneuvien, on ne met dar et kar que si on se sent l'obligation de les mettre, sinon, ar peut très bien avoir le même rôle que les, lu, ili & they. Ar en aneuvien rejoint les en novial : à la fois inanimé et épicène (animé), donc dar = los & kar = las. Par ailleurs, y a une forme bien francophone (utilisé au nominatif emphatique, mais aussi dans certains COI et circonstants), c'est le pronom tonique : moi, toi, lui, eux. On ne les retrouve pas dans les langues évoquées ici. Sinon, les pronoms COD aneuviens sont d'une régularité quasi-absolue vis à vis de leurs équivalents sujets : Es, os, (das, kas, as), ese, ose (dase, kase, ase) ; on a là une régularité quasiment équivalente à celle de l'espéranto ; la seule différence, c'est que chez moi, on a un -R au pluriel derrière une voyelle (celle du pronom) et un -E derrière une consonne (celle de l'accusatif : -S-). Pour l'accusatif, les langues naturelles battent les records d'irrégularité ! "elle" devient "la", she devient her, we devient us et you ne change pas : c'est du grand n'importe quoi ! L'uropi se situe entre ces deux extrêmes : une régularité avec le -A, avec un he qui devient ha, un ce qui devient ca... mais un i qui devient... ma. _________________ - Pœr æse qua stane:
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| | | Anoev Modérateur
Messages : 37583 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Re: L'aneuvien, le psolat et l'uropi Jeu 12 Nov 2020 - 21:38 | |
| Les joies du couple - Citation :
Paul se ha mari a Anna. Les blid mari yer, dunke les es nun marit. Paul av maʒen Ana. Lu maʒì jesta, sim lu se num maʒen. Paul a épousé Anna. Ils se sont mariés hier, donc maintenant ils sont mariés Paul edziĝis al Anne. Ili geedziĝis hieraŭ, do nun ili estas edziĝintaj. Paul has married Anne. They got married yesterday, so now they are married
Dans les 3 propositions, on utilise en Uropi le verbe maʒo, simple (c’est à dire ni à la forme pronominale comme en fr et N, ni à la forme passive comme en anglais)
Anna esed charmanti kom marienda. After li mario li du marites departed a Paris por li marivoyaje. Ana sì u carmi veda. Pos de vedad, de novimaʒene farì ap a Parìs po li vedivaiz (mielilun). Anna était charmante comme mariée. Après la noce, les jeunes mariés sont partis à Paris en voyage de noces. Anna estis ĉarma kiel novedzino. Post la geedziĝo, la novedzigitoj foriris al Parizo dum sia geedziĝovojaĝo. Anna was charming as a bride. After the wedding, the newlyweds left for Paris on their honeymoon. Qu'est-ce que donne cette série de propositions devant les mairies de Sfaaraies, Hocklènge, Selne, Foskne etc ? Pavl nùpna Aans. Ar aṁb nùpnar sàrdaw. Kæt ar • nùpane. Aan ere kàrmun kes nùpankad. Pos àt nùpfejev, àt neve nùpandur pùzar Paris nupàmyvadev.J'avoue : le dernier, j'l'avais pas, mais j'avais c'qui fallait. Bon : un seul radical, lequel remplace mariage et noce, marry & wedding, maʒad & ved-. Pour ça, l'aneuvien est proche (en conception) du novial, même si c'est pas le même radical. Un truc que j'aurais aimé savoir, c'est comment on aurait pu dire, par exemple "le maire (ou son adjoint, ou le curé, ou l'imam, c'que j'sais...) a marié Paul et Anna". Chez moi, j'ai un verbe différent, mais encore un coup avec le même radical nùp- : nùpes, nùψa, nupésa.Àt komàsdak nùψa Pavles ea Aans. Par voix... euh, voie de conséquence, ce verbe n'a ni voix reflexive ni réciproque, cette dernière utilise nùpen -na, -éna (se marier, épouser). D'après l'Avare, pour ceux qui connaissent, sinon... Kleáṅt ea Marjaan aṁb nùpnar dvon sàrdaw. = Cléante et Mariane se sont mariés (ensemble) avant-hier. Kleáṅt ea Eliyz nùpnar àt idem deaw. = Cléante et Élise se sont mariés le même jour. _________________ - Pœr æse qua stane:
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Messages : 37583 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Re: L'aneuvien, le psolat et l'uropi Ven 13 Nov 2020 - 12:57 | |
| - UKB a écrit:
- Jespersen nous dit que, bien que dans la plupart des langues construites on utilise les mêmes formes pour les pronoms interrogatifs et relatifs, il est souhaitable de les distinguer: c’est ce que fait l’Uropi avec des interrogatifs en K- et des subordonnants en W-, et le Novial: QU- et K-
Là, je dois bien avouer que, par flemme peut-être, ou bien parce que je ne l'avais pas trouvé utile à l'époque, j'ai pas suivi les conseils d'Otto (dont j'ignorais à l'époque jusqu'à l'existence). À la liste que nous a proposé Dopa : "qui, que, dont, quand, comme, comment..." j'pourrai, bien évidemment, ajouter "où". Pour l'instant, je mets "que" de côté : ce mot-outil a des rôles grammaticaux très divers. Commençons par les homonymes. Quand est traduit toujours chez moi par tev, qui est une imbrication de tep ("que" conjonction) avec la désinence circonstancielle, -V : Tev ep o vedja kas àt anviċ fætev? = Quand l'as-tu vue la dernière fois ? E stĕ nepjó tev eg vedja kas. = Je ne sais plus quand je l'ai vue. Ka skàψa tev vedja àt dĕs. = Elle s'est sauvée quand elle a vu le type. Où ( quav) est, en fait, pris du circonstanciel du pronom relatif qua (qui). C'est pas plus difficile que ça. Et le pronom interrogatif (ou assimilé) en découle : Æt • àt hosbria quav eg natyva = C'est la clinique où je suis né. E stĕ quav eg vedja ose = Je sais où je vous ai vus. Quav ep o pùza? = Où es-tu allé ? Ensuite, un pronom purement relatif : Dont se traduit par quan. Là encore, c'est une flexion de qua qui s'y colle, que ce soit un complément de nom ou un COI : Æt xeliys quan à tiyr • erpĕrkan • med. = Cette voiture dont le pneu est crevé est la mienne. Æt kad, quan eg iklímas dyserta ni os, nep ċys. = Cette fille dont je t'ai parlé amoureusement n'en est pas une. Ensuite, deux adverbes : comme et comment. En français le second est, en somme, le dérivé du premier, comme en uropi où on a wim & kim, En espéranto, c'est exactement le même : kiel. Pas en anglais, où on a as (ou like, éventuellement) et how, en novial, où on a kom & kalim (encore que...), et en aneuvien, où on a kes et kóm : Kóm ep o? = Comment tu vas ? Kes o ep vel! = Comme tu voudras ! Maintenant les mots différents pris d'un même mot français : Qui. Le pronom relatif sujet se traduit toujours qua (on en verra un homonyme un peu après). Lequel a comme dérivés non seulement ses flexions : quan et quav, déjà évoquées, mais aussi quas, pour "que", à venir, mais aussi quat pour "quel, lequel, laquelle" etc. et qui a aussi ses flexions : quaten = duquel, de laquelle ; ni quaċ = auquel, etc. Attention ! æt qua[color:5b94=#grey]s signifie toujours "celui" ou "celle qu ie ! jamais ce qu ie", pareil pour æt quan, bien que æt traduise aussi le pronom neutre "ce". Alors ? E stĕ quas eg ep dik! = Je sais ce que je dis ! E stĕ quas eg vedja. = Je sais ce que j'ai vu. E stĕ tep eg ep vedja kas. = Je sais que jel'ai vue. (on va... voir ça). Le pronom interrogatif concerne uniquement aux personnes, c'est quàdu, et il est déclinable. Exemple : Quadù ep iyr? = Qui est là? Quadùs ep o vedja? = Qui as-tu vu? Ep o stĕ quadùv ad eg ċeena? = Sais-tu chez qui j'ai dîné? Ep o stĕ kœm quadùs e golèga? = Sais-tu avec qui j'ai couché? Main'nant, le gros morceau : que. Comme dans pas mal de langues (sauf en français, té !) il a de multiples traductions, çelon que ce soit un pronom (et de quel type ?), une préposition (de comparatif, notamment), une conjonction de subordination ou bien un adverbe (exclamatif ou réductif). Y a deux cas complètement différents où que se traduit par qua : Le pronom interrogatif sujet quand ce n'est pas une personne : Qua ep pruxa ni os? = Que t'est-il arrivé? Qua ep dor ù tan hrupiż? = Qu'est-ce qui fait un tel bruit? Malheureusement, je n'ai pas pu trouver une correspondance précise dans les exemples du Kanalblog. Dopa, si tu passes dans l'coin, pourrais-tu me dire les équivalent, au moins en uropi ? La préposition comparative. Se distingue de l'autre car il n'y a ni ep, ni "?" et que ce qui suit est un nom à l'accusatif. Si le complément du comparatif est une proposition, le mot utilisé n'est pas qua, mais la conjonction tep (penser à te, en uropi, même si c'est une pure coïncidence ; j'ai pensé à tep bien avoir pris connaissance de l'uropi). La dik tep ka • (...) plus rylner qua es, àt rooz ea't ruja livente = On dit qu'elle est (...) bien plus belle que moi, vive la rose. Ar plus zoṅker tep er ere kàn kred as = Il est encore plus con que nous ne pussions le croire. Comme on peut le constater, tep peut précéder aussi bien un verbe au subjonctif qu'à l'indicatif. Reste l'adverbe exclusif et l'adverbe exclamatif. Le premier est traduit par nor, apocope de noras (seulement) : Eg hab nor tinek eurose = Je n'ai que 20 €. Pas de "ne" en aneuvien. L'autre est traduit par ep, utilisé emphatiquement : A ep snyfe loot! = Que ça sent bon ! Y en a un autre : quoi. Celui-ci se traduit également quas quand il est complément d'objet, qu'il soit relatif ou interrogatif : Quas ep o dikta ni as? = Tu lui a dit quoi ? L'interjection exclamative ou interrogative est traduite en toute simplicité par qua ? qua!_________________ - Pœr æse qua stane:
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| | | Anoev Modérateur
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| Sujet: Re: L'aneuvien, le psolat et l'uropi Lun 16 Nov 2020 - 14:07 | |
| Temps et modes de conjugaison
Pour en finir, Je vous laisse en lien la page du blogue de l'uropi traitant de ses différences avec le novial, ainsi que son équivalence dans Idéopédia (avec ses liens internes) pour ce qui concerne l'aneuvien.
Plutôt que de passer en revue toutes les petites différences que vous pourrez trouver dans ces pages, je préfère vous en évoquer une majeure, qui sépare l'aneuvien de toutes celles (naturelles et construite) qui sont évoquées dans le blogue :
Il n'y a pas d'auxiliaire pour la voix passive. Pour cette dernière, il y a une particule (invariable) située entre le sujet et ce verbe, celui-ci étant conjugué comme s'il était à la voix active (indicatif, subjonctif, conditionnel, impératif...).
La blid amat Ce vid liamen Elle est aimée Ŝi estas amata She's loved Ka cem klim.
Y en a pas davantage pour l'aspect accompli (parfait). Celui-ci s'exprime avec un -A final (que ce soit à l'indicatif, au subjonctif, au participe ou à l'impératif, derrière la racine adéquate :
Me ha es I av sen J'ai été Mi estas estinta* I have been Eg era.
Je n'ai pas trouvé trace de subjonctif en novial, je sais qu'il n'y en a pas en uropi, qu'il est, au présent du moins, identique à l'infinitif (sans le to) et tout aussi invariable en anglais, qu'il est englobé avec l'impératif, sous le nom de volitif en espéranto, et que les flexions alambiquées pour l'imparfait et au plus-que-parfait le font tomber en chute libre en français (sauf, peut-être, pour les verbes du deuxième groupe). En aneuvien, ce mode est toujours vivace, y compris à l'imparfait et au plus-que parfait, les formes étant plus simples. Ses flexions servent pour le conditionnel (avec kjas devant), et l'impératif est obtenu grosso modo en remplaçant le A du parfait du subjonctif par un -T.
*Et non mi estis qui signifie "je fus" ou "j'étais". _________________ - Pœr æse qua stane:
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| | | Anoev Modérateur
Messages : 37583 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Re: L'aneuvien, le psolat et l'uropi Lun 16 Nov 2020 - 20:52 | |
| Cette plage de blog est tellement immense qu'évidemment, j'oublie des détails par-ci par là. Par exemple, concernant les adjectifs, là, je peux également parler du psolat car l'adjectif, là, comme en latin, s'accorde en nombre, en cas et en genre avec le nom auquel il est épithète ou attribut : Videri los piklos pueros = J'ai vu les petits garçons (enfants de petite taille). En aneuvien, les AQ ne s'accordent qu'en nombre. Cet accord m'a été inspiré par... une règle française (eh oui : j'ose l'avouer !) concernant l'accord des adjectifs de couleurs, qui m'a bien plu, car par exemple, contrairement à une langue naturelle comme l'anglais, il y a une différence entre ùr blu ea hræn erbóke = des bennes bleu et vert (bicolores) ùr blur ea hræne erbóke = des bennes bleues et vertes (y en a des bleues... pis des vertes 1). Bref : pour faire un récapitulatif, on a, pour l'adjectif qualificatif : anglais novial uropi | pas d'accord | espéranto | accord en nombre et en cas | français | accord en nombre et en genre² | psolat | accord en nombre, en cas et en genre3 | aneuvien | accord en nombre seulement |
J'ai préféré parler d'accord plutôt que de variabilité, parce qu'il ne faut pas oublier le comparatif et le superlatif, pour lesquels l'anglais, l'aneuvien et l'uropi peuvent avoir des flexions (itou pour les adverbes). Men plu bon amikoMi bunes framMon meilleur ami Mia plej bona amikoMy best friendEd lort drœgdak en. J'aurais pu continuer comme ça jusqu'à... pfouuuh ... Mais bon... Je n'ai rien vu sur les articles définis et indéfinis en novial, ce qui est bien dommage. Même en cherchant à "déterminants" (le nom moderne), j'ai rien trouvé. On a aneuvien
| ind. : ùt4, plr. ùr déf : àt plr. àr | anglais
| ind. : an4, pas de plr. déf : the (sg. & plr) | espéranto | pas d'article indéfini déf : la (sg. & plr.) | français | ind. sg. une4, plr. des déf. sg. lea, l'4, plr. les | psolat (ntr.) | ind. sg. un, plr. uni déf. sg. le, plr. li | uropi | ind. un4, pas de plr. déf. de (sg. & plr)
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1 Bon, évidemment j'aurais pu mettre ùr blur erbóke ea ùr hræne erbóke : vous imaginez la lourdeur de la phrase, simplement due à deux répétitions ? Non, franchement quand une règle allège un syntagme, pourquoi s'en priver ! Mais je n'ai pas suivi le français partout : pour certaines couleurs composées, j'ai préféré l'agglutination avec accord : ùr blæne erbóke = des bennes bleu-vert.2 sauf pour certains cas de couleurs, ce qui a inspiré l'aneuvien, justement.3 AQ au neutre si épithète de noms à genres différents.4 Les conditions varient d'une langue à l'autre._________________ - Pœr æse qua stane:
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| Sujet: Re: L'aneuvien, le psolat et l'uropi Mar 17 Nov 2020 - 13:04 | |
| - Doj-pater a écrit:
- Anoev
Réponse à ton message téléphonique: Non, l'Occidental, ce n'est pas une erreur. Jespersen compare toutes les LAI de son époque, dont l'Occidental, et indique que l'Occidental, contrairement au Novial a des pronoms personnels COD (c'est à dire à l'accusatif) Ce qui, pour moi est une bonne chose et évite beaucoup d'ambigüités.
Effectivement, comme il le déclare un peu plus haut, il veut faire aussi simple que la grammaire chinoise: Wǒ ài nǐ = je t'aime, Nǐ ài wǒ = tu m'aimes Au temps pour moi, donc. Pour ces deux exemples (j'ai préféré répondre ici, à cause de l'aneuvien, sinon certains vont recommencer à croire que je trolle), on a Tu m'aimes* | Je t'aime | vi amas min | mi amas vin | Tu liam ma | i liam ta | lofol obi | lofob oli | o klim es | e klim os | you love me | i love you |
Pour la transformation des pronoms personnels en COD, j'ai une préférence pour l'aneuvien (ben tiens !), le volapük et l'espéranto. Un seul (petit) bémol à propos de l'uropi, le i qui se transforme en ma en COD. Pourquoi pas ia pour le COD ou bien em pour le sujet ? Quant au français et à l'anglais, c'est mêm'pas la peine que j'me prononce ! * Aha ! y en a qui doutent de rien ! _________________ - Pœr æse qua stane:
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| Sujet: Re: L'aneuvien, le psolat et l'uropi Jeu 19 Nov 2020 - 16:09 | |
| - Doj-pater a écrit:
- * Une autre façon d’éviter l’homonymie, dans les mots polysyllabiques est la place de l’accent, par ex. nivel (niveau, hauteur) ≠ nivèl (outil), likor (laitier) ≠ likòr (liqueur), slogan (selon)≠ slogàn (slogan)… etc
J't'avouerai que c'est cette forme dans laquelle je me retrouve le plus, car au moins, on sait où on en en est. Bon, le problème, avec l'uropi, c'est sa référence à pas mal de formes indo-européennes, et parmi lesquelles, mais bon... comme c'est justement une langue indo-européenne pur jus, on peut guère faire autrement. Pour éviter des homonymies trop fréquentes (parce qu'y m'en reste, comme kàp = "tête" & "capter", la première de CAPVT le second de CAPIO), j'ai multiplié les phonèmes° et, comme toi, j'ai mis des paires de mots à accent tonique placé en des lieux différents, comme dokúment et dokumènt, ce changement de position d'accent me sert aussi pour différencier le subjonctif parfait de l'indicatif parfait de certains verbes, comme hàlten ( halténa VS hàltena). Le féminin en -A VS l'épicène/masculin en -_, j't'ai d'jà dit c'que j'en pensais, j'vais pas y r'venir. C'est un choix dicté par des règles de plusieurs langues, je le respecte, mais tu comprendras bien que chez moi, j'ai fait mon possible pour y tourner l'dos*, et j'suis pas tout seul. ° Solutions que tu n'as pas adopté, puisque voulant rester sur les phonèmes principaux, notamment vocaliques /a/, /e/, /i/, [ɔ] et /u/, avec très peu de variantes, considérées comme des allophones et non des phonèmes à part entière, comme [ɐ], [ɛ], [ʊ] ; pour le [o], j'me perds encore en conjectures pourquoi tu l'as mis à la trappe : en syllabe ouverte en fin d'infinitif, y rend pourtant bien service !* Totalement en aneuvien, quant au psolat, langue à-postériori d'origine latine, j'm'en suis tiré par une pirouette qui m'a permis, en dehors du nominatif singulier, de bien faire la différence entre le masculin et le neutrépicène, du moins, pour des noms en -er et en -or#. Pour les autres, la différence est clairement mentionnée.# Prenons par exemple, le nom d'aujourd'hui : "célibataire". Certes, le nom est différent, mais attardons nous surtout sur les désinences, notamment celles du génitif (seul cas commun entre le psolat et l'uropi) :
on a, solnor, solnori, solnore, solnoris en uropi, que ce nom désigne un ou une célibataire (épicène) ou bien spécifiquement un homme célibataire.
en psolat, pour l'épicène, on a kelibor, kelibori, kelibori, keliborrum : pour ça, je suis resté (du moins, dans le principe, parce que pour les désinences, c'est une autre affaire !) fidèle au latin : nominatif pluriel = génitif singulier.
pour le masculin, si kelibor reste, les autres désinences sont notoirement différentes (de même que celles des autres cas, d'ailleurs), et on a, donc keliboroı, kelibororum, histoire de bien enfoncer l'clou.
Par contre, point commun avec l'uropi, on a, pour le nominatif singulier du féminin : kelibora, et là, ça fait keliboraı, keliborarum._________________ - Pœr æse qua stane:
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| Sujet: Re: L'aneuvien, le psolat et l'uropi Dim 22 Nov 2020 - 19:57 | |
| - Doj-pater a écrit:
- Quand on pense qu'en russe il y a au moins 6 verbes de mouvement qui signifie aller: идти, ходить, пойти, ехать, ездить, поехать …
sans parler de courir, voler, nager, etc… Pour ça, y a pas mal de langues naturelles (et construites) dans c'cas : y a qu'à s'pencher. - Doj-pater a écrit:
- Ito est le verbe général qui peut s'employer dans tous les cas:
Par ex Ito a London (il est bien évident qu'on n'y va pas à pied). En aneuvien, c'est pùze. Cependant, il n'est pas utilisé si l'utilisation d'un véhicule quel qu'il soit est d'une évidence criante : on utilisera faar : Ar faarar fran Auckland-en dyn Lima-s. = Ils sont allés d'Auckland à Lima (vraisemblablement en bateau ou en avion ; y a peu de chance que ce soit à la nage, donc...). Faar est utilisé dès lors qu'on utilise un moyen de déplacement, même une trottinette ; et pas forcément terrestre, comme pour la phrase ci d'ssus.. - Dopa a écrit:
- après, on a tous les verbes précis:
vado = ito podim (marcher, aller à pied) faro = en véhicule (sur roues) flevo = en volant (en avion ou à tire d'ailes): he flevì a Novi Jork jesta = il s'est envolé hier pour NY. Gæn (aller par ses propres moyens) englobe aṅd (marcher), klatàk (courir), sjàdes (nager), rep (ramper), flóg (voler, pour ceux qui peuvent, comme les oiseaux ou... les anges)... Mais flóg inclut également les avions, les hélicoptères, les uhélèmes et autres objets volants bien identifiables, mais aussi leurs passagers, si on considère que faar ne suffit pas à des locuteurs. _________________ - Pœr æse qua stane:
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| Sujet: Re: L'aneuvien, le psolat et l'uropi Dim 22 Nov 2020 - 20:35 | |
| - Anoev a écrit:
- Faar est utilisé dès lors qu'on utilise un moyen de déplacement, même une trottinette ; et pas forcément terrestre, comme pour la phrase ci d'ssus..
Oui, la différence avec faro, c'est qu'on se déplace sur roues: on peut souvent le traduire par rouler. - Citation :
- Mais flóg inclut également les avions, les hélicoptères, les uhélèmes et autres objets volants bien identifiables, mais aussi leurs passagers, si on considère que faar ne suffit pas à des locuteurs.
Comme flevo en Uropi | |
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| Sujet: Re: L'aneuvien, le psolat et l'uropi Dim 22 Nov 2020 - 22:40 | |
| Trois noms qui se ressemblent, pour avoir la même racine, le nom "ambassade" en français (langue diplomatique oblige). Ils se ressemblent tellement qu'ils ont exactement la même orthographe entre le psolat et l'uropi, et qu'en aneuvien, il a un point suscrit sue le M, histoire de nasaliser le premier A et d'enfoncer l'clou sur la provenance francophone du nom.
Le point commun est que les trois noms sont neutres et qu'ils se déclinent, peu importe le nombre de cas.
Commençons, diplomatie oblige, par la langue internationale : l'uropi. Le nom, par sa prononciation et sa déclinaison est d'une limpidité exemplaire :
Ce it a de ambasad = elle va à l'ambassade.
On continue avec le psolat, qui a la même orthographe... du moins au nominatif singulier, parce que, pour la phrase ci d'ssus, en psolat (comme en latin la langue inspiratrice), c'est l'accusatif qui s'y colle :
Ila° va l'ambasadum : Comme le nom est neutre (cf ci d'ssus) avec une finale normale (sans voyelle finale accentuée), son accusatif est en -um. La préposition passe à la trappe. Par contre, l'article reste s'il s'agit d'une ambassade bien spécifique.
Pour finir, l'aneuvien :
Ka pùze àt aṁbasaż : Malgré la déclinaison de l'accusatif aneuvien (D + S = Ż), on reconnait quand même encore le nom. Comme en psolat, la préposition "à" est purement remplacée par l'accusatif : aucune confusion possible avec un COD : pùze (aller) est toujours intransitif. L'aneuvien est un peu moins transparent que les deux autres langues, normal : ce n'est pas une LAI (fictive, comme le psolat, ou à aspiration auxiliaire dans la réalité, comme l'uropi), du reste, deux mots sur trois dans la phrase sont à-priori. Un lecteur guère au fait des idéolangues ne reconnaîtra (un peu, quand même) que "ambassade" à travers aṁbasaż.
°Ila, pour "elle", vient, évidemment du latin ILLA : z'aurez d'viné, beeen sûûr ! _________________ - Pœr æse qua stane:
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| Sujet: Re: L'aneuvien, le psolat et l'uropi Mar 24 Nov 2020 - 16:03 | |
| Les traductions entre l'uropi et l'aneuvien, pour "vieux" et "ancien" ne sont pas des calques exacts, loin s'en faut !
en uropi, on a ces trois adjectifs :
seni, veti & fori.
Pour fori, c'est pas bien compliqué, ça date simplement d'avant l'actuel :
mi fori dictor = ed ven profesordak = mon ancien professeur.
Il est pas forcément vieux, ni même à la retraite : c'est celui que j'avais précédemment. Là, donc, pas de problème. C'est pour les autres que ça s'épaissit un peu :
Veti, en uropi signifie quelque chose de très ancien, même si c'a été rénové à domphes :
un veti kastel, u veti tempel ; ùt von kàstel, ùt von tæmpel = un vieux château, un vieux temple. in veti greci ; ven hellnev = en grec ancien.
Pour "vieux", en aneuvien, y a deux termes, les deux sont, en général, traduits par l'uropi seni, voire veti, si c'est très ancien ; y a :
von, qui est le terme qui ne comprend pas les animaux :
ùt von* zerreg = u veti boria = une vieille montagne ùt von horla = u seni kemiz = une vieille chemise ùt von hoos = u seni/veti has = une vieille maison.
geroṅt est à usage exclusif des animaux, humains compris :
ùt geroṅt leod = u seni liov = un vieux lion ùt geroṅt àrqik = u polu barsa = une vieille ourse polaire àr geroṅte zeglidur = de seni borane = les vieux montagnards. substantivable en àr geroṅdur = de senine = les vieux.
Voir les antonymes : geroṅt a pour antonyme jœng (deux à-postériori directs) von* est l'anacyclique approximatif de nóv (neuf) ven est l'anacyclique de nev (nouveau).
*Je pense peut-être le changer en vón, histoire d'enfoncer l'clou. _________________ - Pœr æse qua stane:
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| Sujet: Les possessifs Mar 24 Nov 2020 - 23:22 | |
| - Doj-pater a écrit:
- Je persiste: l'Uropi va vers le + simple
It. La mia casa, Esp. mi casa > Ur. Mi has, en hongrois házam: pourquoi vous ne demandez pas pourquoi on ne dit pas en Uropi hasmi ? Là dessus, je te suis à peu près, puisque chez moi, y a, du moins pour l'adjectif possessif, une invariabilité en nombre, quel que soit le nombre du nom qui suit. Je suis même allé un poil plus loin, puisque le pronom est, du moins au nominatif singulier, identique à l'adjectif, la seule chose qui le différenciant étant l'absence de nom derrière, je m'suis inspiré du français, puisque j'ai med, ted, ved, sed, nod, vod & lĕd J'ajoute l'article àt devant si par hasard une ambigüité risque de survenir. Mais, jusque là, j'ai pas eu à le mettre. La particularité d'un pronom, c'est d'avoir des fonctions que peut avoir un nom, c'est-à-dire, chez moi, d'être déclinable, comme un nom, tout comme un pronom personnel. Par exemple : Àt motor ted xeliysen • benzynen, æt meden • diesel. = Le moteur de ta voiture est à essence, celui de la mienne est diésel. En uropi, peut-on mettre (comme dans ce cas), mìa au génitif. Si oui, je suppose que c'est mìu, non ? Particularité aneuvienne (à laquelle je tiens) : l'adjectif (et pronom) personnel indirect : traduit les possessifs d'autres langues lorsque la possession n'est pas effective : ed strægen = mon train (celui que je dois prendre) ed stad = sa ville (la ville où il habite) ed nùpkad = ta femme. etc. Bon, tu vas me dire : « comment, dans ce cas, on peut reconnaître, si c'est "mon, ton, leur" etc ? ». C'est là où interviennent les pronoms personnels directs, réfléchis (nominatif, sujets de la phrase) ou non (au génitif, derrière le nom ou le pronom indirect). Explications : Eg musa ed strægens = J'ai raté mon train. Ka làjden ed staż = Elle aime sa ville. Mais, par exemple : Ar làjdene ed geż en = Ils aiment ma rue. Eg qudd ed neràpkaż ane = Je désire leur fille. Eg vedja ed erkàpdax on à telvev = J'ai vu ton patron à la télé.* Ar vedjar ekkaż Martins kœm ed neràpduse = Ils ont vu Mme Martin avec ses enfants #. Cette pratique existe aussi pour les (véritables) pronoms personnels, à une troisième personne non réfléchie, et on fera une différence, par exemple, entre : Da stængesa sed pradhems dan = Il lui a blessé le bras (agression) Da plàmsa sed pradhems = Il s'est blessé le bras (incident). Ka wachun sed xeliys = Elle lave sa voiture (sa propre voiture)° Ka wachun sed xeliys dan = Elle lave sa voiture (à lui) Ka wachun sed xeliys kan = Elle lave sa voiture (celle d'une autre femme). Mais si le "non réfléchi" est évident, pas besoin de pronom au génitif, puisqu'il n'y a plus aucune ambigüité : Ka wachun ted xeliys = elle lave ta voiture. Ka wacha meż = elle a lavé la mienne. * Ed est de mise aussi pour un possessif se rapportant à un pronom indéfini : Æqdu uspòctet ed knegs ea ed tetjærdese = Que chacun sorte son livre et ses cahiers. Ce qui est normal ici, y compris pour un possessif : sed se rapporte à la troisième personne (définie) alors que æqdu est indéfini.# Ed est réfléchi au nom pertinent le plus proche, et pas nécessairement au sujet : Ar vedjar ekkaż Martins kœm ed neràpduse ane = Ils ont vu Mme Martin avec leurs enfants.° On retrouve (partiellement) en anglais ce cas d'figure entre les deux premières phrases : She's washing her cars She's washing his cars. Par contre, entre la première et la troisième phrase...
Une poignée d'heures plus tard, après la réponse de Dopa à Troub' - Doj-pater a écrit:
- Cependant, vous n'avez pas tout à fait tort, car on peut dire u frama mi = un amica mia =une amie à moi (de moi) (ang: a friend of mine), équivalent de un od mi framas = une de mes amies.
u has mi = un od mi hase ba po dezo da, un doʒ posedo vari hase… En aneuvien, on aurait : ùt frànkad en pour "une amie à (de) moi", vis à vis de ed frànkad en pour "mon amie". Les formes sont donc voisines sans pour autant être identiques. En tout cas, j'risque pas plus de mépriser les à-prioristes que les à-postérioristes : l'aneuvien a un pied dans chaque courant ; y compris à l'intérieur même des mots, comme qobtœr (porte à tambour). _________________ - Pœr æse qua stane:
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| | | Anoev Modérateur
Messages : 37583 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: L'esprit des grammaires uropie, aneuvienne et psolat Mer 25 Nov 2020 - 16:01 | |
| - Doj-pater a écrit:
- Vous parlez du 'calquisme' comme s'il s'agissait d'une maladie honteuse,
mais l'Uropi est un vaste calque ! Et nous le revendiquons ! Je le comprends tout-à-fait, je me mets, dans l'esprit de l'uropi, à la place de Dopa : l'Uropi a une aspiration internationale : il est normal que la grammaire uropi ait, dans ses règles, des règles qu'on retrouve non seulement dans une langue internationale, mais dans plusieurs de ces langues, d'où, par exemple, l'utilisation du participe passé dans toutes les conjugaisons des temps à aspects accomplis, qu'on retrouve en français, castillan, italien, mais aussi anglais, par exemple ; itou pour la voix passive, même si, pour des raisons logiques, on n'a pas forcément le même auxiliaire. On pourrait comme ça énumérer plusieurs règles grammaticales de plusieurs langues IE qu'on retrouve en uropi. L'aneuvien a pris un chemin (presque) inverse. Comme c'est une persolangue, et revendiquée comme telle, il y a certaines règles de l'extérieur qui ont été gardées (existence d'un subjonctif, déclinaison à quatre cas, présent progressif en utilisant le participe présent* et j'en passe) et d'autres qui ont été jetées aux orties (utilisation à domphes du participe passé, ainsi que de l'infinitif, le féminin dépendant du masculin, le -S au pluriel, et quelques autres). L'idée, c'est d'essayer de faire une grammaire à la fois relativement simple (pas beaucoup de flexions, par rapport aux langues naturelles, même s'y en a un poil plus que dans les LAI), suffisamment logique et nuancée. Pour le psolat, c'est un peu différent. Les règles grammaticales sont un peu plus à-postériori, mais tirées du latin plutôt que des langues romanes (temps accomplis et voix passive° d'un seul tenant). Le psolat, c'est un pari un peu dingue, je dois l'avouer ! C'est de faire un peu un "anti-interlingua". Du reste, dans la diégèse aneuvienne, le psolat remplace à la fois l'interlingua, l'occidental, et également la franca nova. Bref, le psolat concurrence aussi l'uropi... mais... seulement en Aneuf. L'uropi n'a donc pas grand chose à craindre du psolat en Europe. * Mais pas le verbe être, contrairement à l'anglais et au castillan : on fera la différence : àr • trælune = ils sont tremblants àr trælun = ils tremblent (là, main'nant).° Toujours à l'état... de projet !!!
Un brin plus tard : - Doj-pater a écrit:
- Croyez-vous que j'aie TOUS les verbes Uropi en tête à l'instant T ?
Du coup, j'me sens moins seul. Pas seul'ment les verbes, mais aussi les autres mots : - Eg hab nep àt al slovknegs med kàpev in:
Je n'ai pas tout le dictionnaire dans ma tête.
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| | | Hankol Hoken
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| Sujet: Re: L'aneuvien, le psolat et l'uropi Mer 25 Nov 2020 - 23:25 | |
| - Citation :
- Ka wachun sed xeliys = Elle lave sa voiture (sa propre voiture)°
Ka wachun sed xeliys dan = Elle lave sa voiture (à lui) Ka wachun sed xeliys kan = Elle lave sa voiture (celle d'une autre femme). Si j'ai bien saisi le fonctionnement, employer ed pour le premier exemple est tout aussi correct, non ? | |
| | | Anoev Modérateur
Messages : 37583 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Re: L'aneuvien, le psolat et l'uropi Mer 25 Nov 2020 - 23:43 | |
| - Hangól Hogwén a écrit:
- Si j'ai bien saisi le fonctionnement, employer ed pour le premier exemple est tout aussi correct, non ?
Oui, mais y a une nuance de sens : ça signifie qu'elle lave une voiture qui a été mise à sa disposition (prêt, location, véhicule de fonction et j'en passe), mais qui ne lui appartient pas*. Sed vlàt = son appartement (il en est propriétaire) Ed vlàt dan = son appartement (il en est locataire). Pareil pour hoos et même domoos (hôtel particulier), kàstel (château). Par contre, dom (domicile), demad (chez-soi) peuvent marcher avec med, ted, ... lĕd sans exiger cette nuance d'acception. * D'ailleurs, chacun des deux autres exemples, on pourrait mettre, par exemple, ka wachun ed xeliys kan pour "elle lave la voiture qui a été mise à la disposition d'une autre femme" (dernier exemple, mais l'autre marche aussi, avec dan)._________________ - Pœr æse qua stane:
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| | | Anoev Modérateur
Messages : 37583 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Re: L'aneuvien, le psolat et l'uropi Jeu 26 Nov 2020 - 18:09 | |
| - Doj-pater a écrit:
- Mi sesta oprì de dor > de dor se opren < de dor vidì opren pa mi sesta
Un aliflàd kluzì de dor > de dor se kluzen < de dor vidì kluzen pa un aliflàd Plakato se perviten su di mur < je vidì perviten pa de major
il a été interdit par le maire.
Je donne souvent comme exemple de différence entre passif d'état et passif de devenir: De has se struen su de koln = la maison est construite sur la colline ≠ De has vidì struen pa murore = la maison a été construite par des maçons Pour ces deux premiers exemples, je peux encore m'en sortir : Ed frànkad opna* à tœrs ; à tœr • opan ; à tœr cem opna per ed frànkadev Ùt æroṅda klosna* à tœrs ; à tœr • klosan ; à tœr cem klosna per ùt æroṅdav.Jusque là, pas d'problème. Mais là, c'est pas tout-à-fait pareil : Àt vetad cem probide ob æt valev ; a cem probida per àt komàsdakev.La différence avec l'uropi, c'est que dans la première phrase, on a une forme verbale (avec cem), alors que l'uropi utilise un adjectif (certes verbal) attribut, par l'intermédiaire du verbe so. Pourquoi ? Je ne sqaurais trop dire ! Peut-être que l'interdiction est un processus suffisamment "puissant" pour ne pas se contenter d'un adjectif verbal ; contrairement à l'ouverture ou à la fermeture, qu'on peut constater de visu, sans qu'il y ait une pancarte du style "Loi du 29/7/1881"... C'est une question d'impression, en fait, difficile à définir. D'ailleurs même Dopa n'a mis que deux propositions, alors... Pour la dernière, provisoirement, je jette l'éponge : je n'ai pas "maçon" dans le Slovkneg. * J'ai remplacé le prétérit uropi par le parfait aneuvien, pour signaler que la porte est encore ouverte (ou fermée, pour la deuxième phrase). Si j'avais laissé d frànkad opnă à tœrs, la porte aurait pu être refermée depuis._________________ - Pœr æse qua stane:
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| | | Anoev Modérateur
Messages : 37583 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Re: L'aneuvien, le psolat et l'uropi Sam 28 Nov 2020 - 20:58 | |
| - Doj-pater a écrit:
En aneuvien : jœng vaxènkad°, ou bien, si le contexte le permet : kad, tout simplement. Pour le psolat, j'ai encore des hésitations*, le latin ne me laisse pas beaucoup de champ libre, contrairement à l'aneuvien, où je peux m'éclater allegro ma non troupeau avec l'à-priori ! ° L'adjectif est à-postériori (young, jung, z'aurez d'viné, té !) ; le nom, lui, est mixte, prix de vaxèn, pompé au suédois vuxen, vuxna, pour "adulte", proche du danois et du norvégien (bkl) voksen et du nynorsk vaksen, et de l'à-priori kad.* Mais dona pourrait bien aller, mais pour "dame", va savoir..._________________ - Pœr æse qua stane:
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| | | Anoev Modérateur
Messages : 37583 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Re: L'aneuvien, le psolat et l'uropi Dim 29 Nov 2020 - 18:22 | |
| - Doj-pater a écrit:
- Flexion nominale: kat, kate, kati, katis, kata, katas, katu, katus
Chez moi, ça donne gat | gaċ | gaten | gatev | gate | gaċe | gatene | gateve | gatek | gatex | gateken | gatekev | gateke | gatexe | gatekene | gatekeve | gated | gateż | gateden | gatedev | gatede | gateże | gatedene | gatedeve |
Ne crois pas que, parce qu'y a plus de flexions de cas, que ce soit plus compliqué. Ainsi, on a la traduction novial/vpk nulik/aneuvien/psolat : gats = kats = gate = catigatos = hikats = gatede = catoı. Avec kate, en uropi, y a une ambigüité (♂♂ ou ♂♀ ?). _________________ - Pœr æse qua stane:
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| | | Anoev Modérateur
Messages : 37583 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: L'alphabet latin, interprété par ces trois langues Lun 30 Nov 2020 - 23:07 | |
| Interprété de manière assez différentes, il faut bien le dire !
Commençons par la langue à aspiration internationale.
L'uropi a un alphabet le plus possible en prise directe avec sa prononciation et, du coup, n'a pas les vingt-six lettres de l'alphabet latin actuel traditionnel. Pourquoi ?
Commençons par la fin.
L'uropi n'a pas de Y pour deux raisons :
Le son [y] n'existe pas dans cette langue. On ne trouve ce son que dans les langues germaniques, finnougriennes et altaïques (turc, entre autres) ; totalement absente des langues celtiques, romanes (sauf en français et de dialectes d'Italie septentrionales) slaves et baltes. Du coup, l'uropi ne s'en est pas embarrassé. La lettre Y n'avait pas à représenter l'yod, le J suffisait bien pour ça, suffisamment proche de sa transcription phonétique.
Pas davantage le X, ses équivalents phonétiques ([x] et/ou [χ]) sont absent de la phonologie uropie. Quant au X latin, y peut très bien être transcrit KS. Donc, exit le X.
Pas plus le Q, pour les mêmes raisons. Le son [q] (occlusive uvulaire) est absent de l'uropi, et /kw/ peut être aisément retranscrit KW pour une langue dont la pratique "une lettre = un phonème" est un gage de sécurité de prononciation.
Par contre, à l'alphabet latin classique est ajouté la lettre Ʒ, qui correspond bien au son [ʒ] et qui est pratiquée dans les variantes samées.
Passons à la LAI... fictive : le psolat. Le Y exista en latin, le psolat l'a gardé... pour le son, [y]. Tant qu'à faire !
Par contre, le W est passé à la trappe. Sa "latinité" était vraiment sujette à caution, de même que le J, dont le psolat fut "libéré" au profit du I*.
Le psolat a, évidemment gardé le Q, toujours accompagné d'un U, comme en latin.
Le U, dont la latinité est pourtant discutable, a cependant été conservé.
Par contre, le G a mis la clé sous la porte : Spurius Carvilius Ruga est resté dehors, remplacé par Jan Hus, avec l'apport des lettres Č, Š et Ž ou bien Keaṅder Vadora, avec un alphabet notoirement différent.
Finissons enfin par la persolangue : l'aneuvien.
Lequel a non seulement toutes les lettres de l'alphabet latin traditionnel, mais aussi deux digrammes liés (mais comptant pour des lettres à part entière dans l'alphabet), à savoir le Æ pompé au danois et le Œ pompé au français (mais pour une prononciation plutôt néerlandaise : le [u:], alors que le digramme détaché OE se prononce... [œ:] !), et enfin une lettre grecque : le Ψ [ps], pour compléter l'tableau avec le Ċ (autrefois C) pour [t͡s], le X [ks] et le Ż pour [d͡z], sans oublier les palato-alvéolaires qui vont avec ([-ʃ] ou [-ʒ]).
Contrairement à l'uropi, l'aneuvien dispose d'un nombre étendu de digrammes, dont certains sont, je peux bien le prétendre, une exclusivité à cette langue. Ainsi en est-il par exemple du ψh, lequel se prononce [pʃ] ou bien qb, lequel se prononce [ɸ], comme on est en droit de s'attendre. D'autres sont moins originaux, comme le th, issu de l'anglais, ou bien le dh, issus de l'albanais. Cette multiplicité de lettres et de digrammes m'a permis de pouvoir créer des mots, par combinaison ou biern, en rappel avec les formes des lettres, comme goox, ou bien qbos, l'exact antonyme de soqb (sage) ou alors loψol, un nom... reflet. Le vadora, déjà évoqué pour le psolat, m'a par exemple permis de créer lhip, d'après div. C 'est pas fini !
*Toujours sans point si c'est un yod ! y compris en bas de casse ! _________________ - Pœr æse qua stane:
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| | | Velonzio Noeudefée Référent Actualités
Messages : 8428 Date d'inscription : 14/02/2015 Localisation : Rhône-Alpes
| Sujet: Re: L'aneuvien, le psolat et l'uropi Mar 1 Déc 2020 - 8:46 | |
| - Anoev a écrit:
- L'uropi n'a pas de Y pour deux raisons :
Le son [y] n'existe pas dans cette langue. On ne trouve ce son que dans les langues germaniques, finnougriennes et altaïques (turc, entre autres) ; totalement absente des langues celtiques, romanes (sauf en français et de dialectes d'Italie septentrionales) slaves et baltes. Du coup, l'uropi ne s'en est pas embarrassé. La lettre Y n'avait pas à représenter l'yod, le J suffisait bien pour ça, suffisamment proche de sa transcription phonétique.
Pas davantage le X, ses équivalents phonétiques ([x] et/ou [χ]) sont absent de la phonologie uropie. Quant au X latin, y peut très bien être transcrit KS. Donc, exit le X.
Pas plus le Q, pour les mêmes raisons. Le son [q] (occlusive uvulaire) est absent de l'uropi, et /kw/ peut être aisément retranscrit KW pour une langue dont la pratique "une lettre = un phonème" est un gage de sécurité de prononciation.
Par contre, à l'alphabet latin classique est ajouté la lettre Ʒ, qui correspond bien au son [ʒ] et qui est pratiquée dans les variantes samées.
/y/ allemand oui, anglais non (ce qui a dû aussi inspiré Dopa en plus des voyelles de l'italien et de l'espagnol). Personellement je trouve dommage d'ajouter une lettre n'existant pas quand les 26 de l'alphabet latin ne sont pas utilisées et j'aurais bien vu (déjà préconisé à Dopa) l'emploi du y pour le phonème [ʒ], qui dans sa forme graphique n'est pas sans rappeler celle du ʒ, et le rendrait plus facile à taper au clavier. _________________ En collaboration : yazik ; en pause : dudyi, ∂atyit En pause : ditaiska köojame, llîua, diònith, frenkvëss, thialim, (monurpilf), yadios, Epçune !, endietc Aboutie : suok et lignée pré-mihia-thialim, thianshi, diarrza, uosmigjar (essai : ortogrévsinte, sinywila, SESI, KISSI) langues parlées: allemand - italien - elko - baragouin de globish
Niluusu kivanu ki-so∂em-korondo-s-uvi gu koyoodnißju. (dudyi) / Midevim iſeet dotſe iJebiriotoẏot éß umowonêyû. (∂atyit) Je rêve que les humains deviennent les jardiniers de la vie dans le système solaire.
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