|
| Spécificités et originalités des idéolangues | |
|
+12Bedal PatrikGC Aquila Ex Machina SATIGNAC Emanuelo Olivier Simon Balchan-Clic Djino Vilko Mardikhouran Anoev Ziecken 16 participants | |
Auteur | Message |
---|
Ziecken Modérateur
Messages : 13140 Date d'inscription : 23/03/2008 Localisation : Nointot, Normandie
| Sujet: Spécificités et originalités des idéolangues Mer 23 Juil 2014 - 8:28 | |
| J'ouvre ce fil (encore, c'est le troisième aujourd'hui !) pour lister - par langue - les spécificités et les originalités de nos idéolangues. Il serait intéressant de répertorier les singularités voire les avantages supposés de chacune de nos créations afin de faire une présentation plus succincte.
Cela pourra sans doute servir de promotion ou d'orienter les futurs apprenants mais surtout cela permettra de comparer les langues plus rapidement et de leur donner une identité. _________________ Idéolangues : elko, kelep, englo, ... (+27) Idéomondes : Multivers d'Aegis, monde du Losda | |
| | | Ziecken Modérateur
Messages : 13140 Date d'inscription : 23/03/2008 Localisation : Nointot, Normandie
| Sujet: Re: Spécificités et originalités des idéolangues Mer 23 Juil 2014 - 8:43 | |
| Kelep Ne recense qu'une vraie voyelle : le A. C'est la position de cette voyelle au sein d'un gabarit qui permet la création d'un champ sémantique. Les types de mots sont indiqués par le nombre de consonnes : les mots outils (1 consonne), les mots usuels (2 consonnes), les mots lexicaux (3 consonnes) Il n'existe qu'une seule nature de mot (pas différence entre adjectifs, adverbes, verbes, noms, ...) ce sont des particules qui s'en chargent. C'est une langue parfaitement isolante. Les jours de la semaine n'existent pas, les 484 jours que compte l'année sur Atlesh porte un nom unique à chaque fois. Le système d'écriture utilise des modules d'écritures inspiré du chinois et des caractères réversibles et logiques proches du hangeul. Le kelep utilise un système vigésimal (base 20) et utilise la gématrie (une lettre = un chiffre). _________________ Idéolangues : elko, kelep, englo, ... (+27) Idéomondes : Multivers d'Aegis, monde du Losda | |
| | | Anoev Modérateur
Messages : 37585 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Re: Spécificités et originalités des idéolangues Mer 23 Juil 2014 - 10:37 | |
| Comment pourrais-je décrire l'aneuvien "vu de l'extérieur" (à défaut d'être entendu) ? 29 lettres à l'alphabet, parmi lesquelles une (totalement) non latine : le Ψ. Si la ponctuation est assez proche de celle d'autres à alphabet latin, elle a quand même ses spécificités, et notamment le •, qui soit représente le verbe "être" au présent de l'indicatif (un espace de chaque côté), soit représente la fin d'un paragraphe ou du texte entier : pas d'espace derrière la dernière lettre• On trouve des suffixes-calques par rapport à d'autres langues ; si certains n'ont pas grande originalité ( -or), d'autres devraient pouvoir faire dire : ce texte, c'est d'l'aneuvien : -tynd, par exemple. l'accent tonique est, en principe, facilement localisable, seuls quelques mots avec des Ă ou des Ĕ pourraient générer des hésitations, et encore ! Le genre grammatical n'apparait que dans les pronoms de la troisième personne. La numération : - 2 façons de dire 2 (comme en allemand : zwei & zwo) : respectivement tiyn & dvo ; et de dire 0 : nul & zer.
- chaque chiffre commence par une lettre différente, du moins, en décimal : Z U D T Q P S H O N.
- Pour les grands nombres, du moins, jusqu'à 1010, un système à échelle courte à 103. Tœsaṅd, tinsaṅd, tersaṅd, quàċaṅd... pour 103, 106, 109, 1012...
- Existence d'une numération hexadécimale, comme en lojban, avec des nombres comme dog, ælve, tolve, tereg, koreg, peng & deag, correspondant à A B C D E. Cette notation est utilisée dès qu'on évoque l'informatique : tereg kiloktete = D kilo-octets, = 53248 octets.
C'est une belle langue (du moment que j'le crois ! hé ! ). | |
| | | Mardikhouran
Messages : 4313 Date d'inscription : 26/02/2013 Localisation : Elsàss
| Sujet: Re: Spécificités et originalités des idéolangues Mer 23 Juil 2014 - 11:45 | |
| - Anoev a écrit:
Si la ponctuation est assez proche de celle d'autres à alphabet latin, elle a quand même ses spécificités, et notamment le •, qui soit représente le verbe "être" au présent de l'indicatif (un espace de chaque côté)
Le greedien ancien rejoint l'aneuvien ! En pire, même. Le temps étant porté par des particules, le verbe être est représenté par un - (et une pause à l'oral) à tous les temps et modes. On nie un verbe en inversant/changeant ses voyelles ; le verbe être, muet, a droit à sa version négative esiu "ne pas être" C'est une langue ergative-absolutive distinguant ces deux cas par position du nom par rapport au verbe... ... vu qu'elle est fortement isolante ; des particules indépendantes permettent de préciser le temps et le mode, et il n'y a pas de variation en nombre ou cas pour les noms. Et en plus, un adjectif peut agir en nom qui peut agir en verbe qui peut agir en adverbe etc ; les catégories sont perméables, distinguées par la syntaxe quand il n'y a pas d'affixes spécialisés. Il n'y a que trois postpositions : na (lieu) si (mouvement) et li (moyen) Les démonstratifs (et les dérivés comme les corrélatifs de temps et de lieu) ne s'opposent pas par la distance spatiale/temporelle mais par la distance affective (aimé/détesté/inconnu/pas important). Ses consonnes allient les distinctions sourde/sonore/aspirée à normale/palatalisée/labialisée pour une phonématique encore plus riche. Ses locuteurs ressemblent à ça : - Anoev a écrit:
C'est une belle langue (du moment que j'le crois ! hé ! ). Et la mienne aussi ! | |
| | | Vilko
Messages : 3561 Date d'inscription : 10/07/2008 Localisation : Neuf-trois
| Sujet: Re: Spécificités et originalités des idéolangues Mer 23 Juil 2014 - 11:46 | |
| Le saiwosh :
- Il y a seulement 4 voyelles : a, e, i, o. Il y en avait 5 autrefois, mais le o et le u ont fusionné. La prononciation des voyelles est assez relâchée : suivant la fantaisie du locuteur, et leur place dans le mot, elles peuvent être plus ou moins ouvertes ou fermées, longues ou brèves...
- Les consonnes ne sont pas très nombreuses non plus, même si on compte les affriquées comme des consonnes distinctes : ch (tch), h, k, kw, l, m, n, p, s, sh, t, tl, ts, w, x (kh), y.
- On peut ajouter à cette liste l'occlusive glottale [ʔ], non marquée mais obligatoire devant une voyelle initiale (comme en arabe). À l'intérieur d'un mot, elle est marquée par une apostrophe : ne'at [neʔat], "naissance".
- Il n'y a pas vraiment d'accent tonique, mais il est d'usage de prononcer plus nettement la première syllabe des mots.
- La grammaire est isolative : les pluriels sont exprimés par des adjectifs, les temps et les modes par des adverbes, etc. La seule vraie flexion est le suffixe -i des ordinaux, héritage du Jargon Chinook, dont le saiwosh est issu. Il existe toutefois des préfixes et des suffixes. Ce sont généralement d'anciens noms ou d'anciens verbes.
- L'ordre des mots est normalement sujet-verbe-objet, mais parfois aussi objet-sujet-verbe, pour mettre l'objet en valeur.
- Il n'y a pas de passif. À la place, on met le complément d'objet en tête de phrase, et on utilise des mots comme tili (quelqu'un, on) et at (quelque chose, il).
- Il n'y a pas d'article défini ou indéfini. En cas de besoin, on utilise le démonstratif ok et l'adjectif indéfini lom ou lon.
- Le pluriel n'est marqué que pour insister sur la pluralité. Kamoks, un/des/le/les chien(s). Lon sin kamoks, des chiens. Ok ixt kamoks, le chien (en insistant sur le fait qu'il n'y en a qu'un).
- Les adjectifs sont des verbes d'état : pil = rouge / être rouge. Un nom devient un adjectif lorsqu'il précède un nom : min, le métal ; minkala, un oiseau de métal, un avion.
- Les pronoms ont une forme essive, en -ka, -ika ou -ta :
- na wo, ma parole. - na owo, je dis (owo = wo plus le préfixe verbal o). - naika tili, je suis une personne.
- tlaks (forme essive : tlaksta) signifie "qui", et est utilisé comme une 4e personne :
- Chon nanch ya hit. Jean regarde sa maison (à lui). - Chon nanch tlaks hit. Jean regarde sa maison (à quelqu'un d'autre). - Chon asa Pol. Ya nanch kosa. Tlaks nanch solchak. Jean est avec Paul. Il (Jean) regarde le ciel. Il (Paul) regarde la mer.
- Les mots-racines sont soit verbaux, soit nominaux. Les prépositions fonctionnent comme des verbes, elles sont notamment modifiées par les mêmes adverbes :
- Pos asa kamoks. Le chat (est) avec le chien. - Pos chi asa kamoks. Le chat était avec le chien. Littéralement : chat récemment (être) avec chien.
- Le vocabulaire du saiwosh est totalement a posteriori. Il est issu de diverses langues du nord-ouest de l'Amérique du Nord, surtout le chinook, et aussi du français et de l'anglais, qui sont les langues sources du Jargon Chinook.
- L'intonation n'a pas de valeur sémantique. Pour exprimer une interrogation, par exemple, il faut obligatoirement utiliser un adverbe. "Tu viens ?" peut se dire de deux façons :
- Om chako wik? Tu viens ou pas ? - Aki om chako? Est-ce que tu viens ?
- Le saiwosh peut s'écrire soit en alphabet latin, soit dans l'alphabet deseret des Mormons. Dans ce dernier cas, il s'écrit sans distinguer les majuscules et les minuscules, et avec un tiret bas comme seule marque de ponctuation.
- Le saiwosh est mon idée de ce qu'aurait pu devenir le Jargon Chinook si, de pidgin, il était devenu un créole, et ensuite une langue de culture. Dans mes idéomondes, on le parle un peu partout, mais son ère géographique d'origine correspond à peu près à la Cascadie. Je rêve d'un monde où la Cascadie serait un État indépendant de langue saiwosh...
La Cascadie est la région de couleur foncée sur cette carte. Ses villes principales sont Seattle (USA) et Vancouver (au Canada). Elle s'étend de l'Alaska jusqu'au nord de la Californie. | |
| | | Djino Admin
Messages : 5281 Date d'inscription : 06/06/2012 Localisation : Bruxelles
| Sujet: Re: Spécificités et originalités des idéolangues Mer 23 Juil 2014 - 12:20 | |
| On a bien du mal à donner les particularités de sa langue sans en donner un résumé de la grammaire lol _________________ mundeze.com
| |
| | | Vilko
Messages : 3561 Date d'inscription : 10/07/2008 Localisation : Neuf-trois
| Sujet: Re: Spécificités et originalités des idéolangues Mer 23 Juil 2014 - 12:31 | |
| - Mardikhouran a écrit:
- Il n'y a que trois postpositions : na (lieu) si (mouvement) et li (moyen)
Autrement dit, trois cas : le locatif, l'allatif et l'instrumental. C'est un début de déclinaison : les cas des langues à déclinaisons sont toujours d'anciennes postpositions. | |
| | | Balchan-Clic
Messages : 830 Date d'inscription : 12/01/2013 Localisation : Bnei Brak, Israël
| Sujet: Re: Spécificités et originalités des idéolangues Mer 23 Juil 2014 - 12:36 | |
| Pour l'iNedjena : Deux clics, sons assez rares, aussi bien dans les langues naturelles que dans les idéolangues. X /ǀ/ et Q /ǁ/ ou /ǂ/ Il n'y a pas de consonne seule en fin de mot. Cinq voyelles de base /a/ /e~ɛ/ /i/ /u/ /o~ɔ/. Aucune diphtongue. Les groupes de consonnes sont limités. S'écrit avec l'alphabet latin standard de 26 lettres, sans aucun diacritique. Un vocabulaire qui provient de langues très diverses, d'un peu partout du monde. | |
| | | Anoev Modérateur
Messages : 37585 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Re: Spécificités et originalités des idéolangues Mer 23 Juil 2014 - 13:17 | |
| - Mardikhouran a écrit:
- Le greedien ancien rejoint l'aneuvien ! En pire, même. Le temps étant porté par des particules, le verbe être est représenté par un - (et une pause à l'oral) à tous les temps et modes.
On nie un verbe en inversant/changeant ses voyelles ; le verbe être, muet, a droit à sa version négative esiu "ne pas être" Il n'y a pas qu'avec le verbe être que l'ancienne version du greedien rejoint l'aneuvien : l'aneuvien fait également largement appel aux anacycliques (inversion des lettres) et pas seulement pour les verbes, mais ce n'est pas systématique : lood = bon ; dool = mauvais. Cette inversion, parfois, ne touche pas les digrammes et ne touche que le radical : ajoeldu = aïeul ; loejadu = petit-enfant (parenté). En aneuvien, comme en greedien, les particules verbales ne manquent pas et ont un grand rôle ; par exemple, ere (tirée du verbe être : ere) est utilisé pour l'imparfait (3 modes concernés) et le plus-que-parfait (2 modes concernés). Une particule comme ep est à peu près incontournable ! | |
| | | Olivier Simon Modérateur
Messages : 5565 Date d'inscription : 20/02/2009 Localisation : Lorraine
| Sujet: Re: Spécificités et originalités des idéolangues Mer 23 Juil 2014 - 13:46 | |
| Le sambahsa-mundialect : - N'utilise que les 26 lettres de l'alphabet romain et pas de diacritiques pour en obtenir, par des combinaisons régulières, 9 voyelles, 2 semi-voyelles et plus de 20 consonnes. - A quatre genres (masculin, féminin, neutre, indéterminé). Comme en PIE, le nominatif et l'accusatif neutres sont similaires. Le genre se détermine selon la vraie nature du substantif. - Utilise le même mot pour l'article défini et le pronom personnel de la 3° personne sauf au génitif. - Les déclinaisons (4) ne sont obligatoires que pour les pronoms. Elles sont prédictibles grâce à la nature du verbe. Derrière les prépositions, c'est l'accusatif qui est utilisé. - Le sambahsa est vraisemblablement la seule conlang qui utilise un système régulier d'ablaut. - Les verbes dont la forme change au passé peuvent se passer de conjugaison. - Le vocabulaire basique provient souvent du PIE, le reste se répartit sur l'axe eurasiatique. Comme c'est une auxlang, il n'y a pas d'univers. Mais en raison de sa composition on peut imaginer : - selon D. Macleod, l'Arménie du Moyen-Âge : http://www.pagef30.com/2009/07/news-from-sambahsa-world-19-july-2009.html - La steppe caspio-pontique selon la théorie des Kurgans (attention les missiles ) : http://englishcowpath.blogspot.fr/2012/03/proto-indo-european-homeland-puzzle.html - La principauté de Théodoro, en Crimée, à la fin du Moyen-Âge, où l'on parlait grec, gothique, kipchak turc et italien : http://de.wikipedia.org/wiki/F%C3%BCrstentum_Theodoro | |
| | | Mardikhouran
Messages : 4313 Date d'inscription : 26/02/2013 Localisation : Elsàss
| Sujet: Re: Spécificités et originalités des idéolangues Mer 23 Juil 2014 - 13:52 | |
| - Vilko a écrit:
- Mardikhouran a écrit:
- Il n'y a que trois postpositions : na (lieu) si (mouvement) et li (moyen)
Autrement dit, trois cas : le locatif, l'allatif et l'instrumental. C'est un début de déclinaison : les cas des langues à déclinaisons sont toujours d'anciennes postpositions. Allatif/ablatif, pour être exacte. Le "mouvement" s'entend à la fois comme une séparation et comme une direction. La sémantique du verbe et le contexte permettent de distinguer les deux. Et en effet, dans la version moderne de la langue*, ces particules ont fusionnées avec les noms (tout comme les particules de temps, également post-nominales). * J'y travaille ! | |
| | | Ziecken Modérateur
Messages : 13140 Date d'inscription : 23/03/2008 Localisation : Nointot, Normandie
| Sujet: Re: Spécificités et originalités des idéolangues Ven 25 Juil 2014 - 9:28 | |
| (Elko) ::Ce qui n'existe pas en elko:: L'article partitif (du, des, de la, de l', de, ...) n'existe pas en elko : "Je mange du pain" Oro wami tolo Certains sons et certaines lettres : Les lettres C, Q, V et X n'existent pas en elko. Même les noms propres étrangers qui les contiennent sont retranscrits phonétiquement au moyen de lettres présentes dans l'alphabet. ::Ce qui est facultatif en elko:: Le genre : Le genre est un trait grammatical utilisé pour apporter une précision liée au sexe sur les mots. Placé sur les êtres animés, le genre permet d'en préciser le sexe. Placé sur les objets non animés, il indique à qui est destiné l'objet : mano "être humain", Amano "femme" Le nombre : Le nombre est dit "non marqué" lorsqu'il ne donne aucune information sur la quantité. C'est l'absence de préfixe qui caractérise le non marqué. On peut se passer de préfixe numérique dans deux cas : Le contexte est suffisamment clair ou lorsque l’ambiguïté est volontaire La marque du nom : Le suffixe -o exprime l'objet, il est utilisé pour tous les mots qui ne décrivent le sujet ou l'objet de d'une action. Il est notamment utilisé pour former les noms, les pronoms, les substantifs et le nominatif. Le suffixe -o est aussi appelé suffixe par défaut, il est souvent omis : naltano → naltan : naltano = naltan "sapin" Le temps : Le temps est marqué au moyen d'auxiliaires temporels, mais ceux-ci deviennent facultatifs si des indicateurs temporels situent déjà l'action : Oro eddage lari "Je l'ai rencontré hier" (litt. Moi hier rencontrer) ::Ce qui existe qu'en elko:: (à ma connaissance !) Le politif : Le politif regroupe l'ensemble des valeurs exprimées par le suffixe -ė (parfois orthographié -ei). Son utilisation est spécifique à l'elko mais certains de ces emplois se retrouvent dans certaines langues comme la forme de politesse en français : toko gratitude → tokė ou tokei merci Le ligatif : Le ligatif est l'une des particularité de l'elko. Il se présente sous la forme du suffixe simple "-u" provenant de la clé NUT (pont). Il existe quatre types de ligatif : Les Asauras (-au) : Les semi-auxiliaires ou les auxiliaires modaux Les Ekauras (-eu) : Les connecteurs ou les adverbes de liaison Les Isauras (-iu) : Les auxiliaires dont le factitif Les Othauras (-ou) : Les conjonctions, les pronoms relatifs Le point d'injonction : Lorsque le point d'exclamation est utilisé deux fois il marque l'injonction, l'ordre. on parle alors de point d'injonction. La rune utilisée est la rune Asa doublement pointée : Waki !! Viens ! La grammaire méthodique : La grammaire méthodique. Elle se divise en deux parties principales : le Sammito et le Zammito dans lesquelles se répartissent les 4 niveaux. Le Sammito regroupe les niveaux 1 et 2 et rassemble les règles de base de la grammaire elkanne tandis que le Zammito regroupe les niveaux 3 et 4 et réunit les règles de perfectionnement. En d'autres termes, si vous souhaitez apprendre l'elko vous pouvez vous contenter du Sammito (les deux premiers niveaux). Chaque niveau reprend les 10 mêmes thèmes grammaticaux à des niveaux différents. La graduation : La graduation est le nom donné à l'examen d'évaluation permettant d'évaluer le niveau d'elko d'un locuteur. La graduation se présente sous la forme de quatre phrases à traduire réparties en deux parties distinctes : le thème et la version ainsi que quatre questions portant sur la langue. L'autologisme : Néologisme que j'ai proposé le 16 janvier 2012 et définissant le fait qu'il soit possible en elko de créer son propre vocabulaire en fonction de sa propre vision du monde, et ceci pour vérifier l'hypothèse Sapir-Whorf. Ainsi, en fonction de sa culture ou de sa langue d'origine, un même concept pourra être traduit de différentes manières. Ainsi par exemple le mot "avion" pourra se traduire par exemple par : ranako : le véhicule du ciel, zelako : le véhicule-oiseau, sakzalo : l'oiseau de métal, zalako : le véhicule ailé, ... Les profixes : On appelle profixe, chacun des quatre affixes pouvant se substituer au w. Les profixes sont l'un des quatre types d'affixes existant en elko, avec les préfixes, les suffixes et les infixes. Les profixes sont liés à la situation d'énonciation, c'est-à-dire qu'ils relatifs au moment où l'on parle et apportent des subtilités qui renseignent sur la position du locuteur. Les profixes sont : =F (l’alternative), =H (le défini), =TH (le proximal), =NJ (le distal) Les proclés : On appelle proclé une clé réduite utilisant une consonne particulière : W, J, H, F, TH et NJ. Il s'agit de clé réduites spéciales employées dans la situation d'énonciation. Les proclés se caractérisent également par le fait que se sont des particules ne disposant pas de sens déterminé, par conséquent, elles ne le prennent que dans la situation d'énonciation où elles se réfèrent à un mot précédemment cité : cela s'appelle la reprise. La TOA : La Transcription Onomastique Appliquée ou TOA est le nom donné à la technique de transcription permettant de transcrire les noms propres. Lorsque elle est appliquée aux noms propresproprement dit on parle de transcription onomastique appliquée aux noms ou TOAN et lorsqu'elle est appliquée aux théonymes elle est a appelée transcription onomastique appliquée aux théonymes ou TOAH. Les Hagas : On appelle haga tout digramme construit à l'aide de la lettre "h". Cette lettre correspond à la rune Haga ("rune de la semence") dans le Rundar. Ces associations peuvent se faire les consonnes régulières et sur l'ensemble des voyelles. L'infixe oxymorique : L'infixe oxymorique est le nom de l'infixe utilisé pour marquer la situation intermédiaire entre deux situations contraires. Il s'exprime au moyen de la voyelle ė : laka "froid" → laėka "tiède" / kaka "chaud" → kaėka "tiède" (Remarque : Le choix du mot revient au locuteur. C'est l'histoire du verre à moitié plein ou à moitié vide !) La thétymologie :La thétymologie est un néologisme formé à partir de Θεός ("dieu") et ἐτυμολογία ("étymologie"), il traduit le fait de construire des clés à partir du nom de divinités que l'on appelle "théonyme". Ainsi la plupart des clés actuellement validées en elko trouvent leurs origines dans le nom de divinités présentes dans plus d'une quarantaine de à travers le monde, les autres sont obtenues par l'analogie. La thétymologie et l'une des deux méthodes employées dans la morphogenèse, l'autre étant l'analogie. En d'autres termes la thétymologie l'un des deux moyens utilisés pour créer de nouvelles clés. Chaque utilisateur d'Elkodico a d'ailleurs la possibilité de faire ses propres propositions à l'académie. La thétymologie joue plusieurs fonctions : Fonction de morphogenèse : Permettre de créer de nouvelles clés. Fonction d'enrichissement : Donner de la profondeur étymologique à la langue. Fonction propédeutique : Permettre d'apprendre et d'étoffer ses connaissances sur les mythologies du monde entier. L'analogie : Les spécificités de l'elko est un point essentiel dans la morphogenèse. Il décrit le fait que les clés maintiennent entre elles des liens sémantiques et morphologiques. Ainsi, chaque clé utilisée en elko est reliée à une ou plusieurs autres par ce phénomène d'analogie, ces clés sont alors appelés paronymes. ... → REB (fond) → RIB (face) → RIM (visage) → RIS (aspect) → RIP (reconnaissance) → ... La propédeutique : La valeur propédeutique de l'elko fait que son apprentissage et sa maîtrise permettent l'acquisition indirecte, et parfois inconsciente d'autre choses : La numérologie, La runologie, La linguistique, Facilite l'apprentissage des langues étrangères, Améliore votre niveau de français, La mythologie, éméliore la mémoire, ... L'emploi des minuscules : Les minuscules sont utilisées en elko pour les noms communs. L'emploi est radical même en début de phrase. point suscrit : Le point suscrit, point en chef ou encore point simple est utilisé en elko pour marquer la mouillure /j/. On le retrouve aujourd'hui sur la lettre Ė et sur la lettre Ṅ. Toutefois le nalique, un dialecte de l'elko, l'utilise sur une vingtaine d'autres lettres. Le point initial : En elko, il est possible de rencontrer un point en début de phrase, on le nomme alors point initial, il s'oppose au point final. Ce signe tend aujourd'hui a disparaître car l'utilisation se calque sur les habitudes internationales et la simplification est de mise. Il s'agit d'une spécificité de l'elko. Les points d'hésitation : Lorsque le point est utilisé deux fois de suite on parle de points d'hésitation. Cela exprime l'hésitation, ou l'ignorance. On le traduit souvent par "euh". A l'oral, on allonge la dernière voyelle. Il s'agit là encore d'une spécificité de l'elko : Ero rosu .. Je veux euh... L'asémant : L'asémant, support asémantique ou encore particule asémantique est une spécificité de la grammaire de l'elko. L'asémant se présente sous l'aspect de particules formées au moyen de la lettre J. Les particules ainsi produites sont ainsi appelées proclés car se substituent à des clés : kalo "beauté" → kalo jea "beau, belle" La reprise : La reprise est l'un des emplois des profixes. Elle est exprimée au moyen de proclés, c'est-à-dire de particules formées avec l'une consonne particulière et d'une ou plusieurs voyelles. La reprise évite la répétition d'une même clé dans une phrase ou dans un mot. Le choix de la consonne utilisée permet d'identifier rapidement la clé en question : . Ero remi itabo . Ero tabi itabo wude . → . Ero remi itabo . Ero tabi iho wude . (J'achète des livres. Je lirais les livres plus tard. → J'achète des livres. Je les lirais plus tard.) _________________ Idéolangues : elko, kelep, englo, ... (+27) Idéomondes : Multivers d'Aegis, monde du Losda | |
| | | Anoev Modérateur
Messages : 37585 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Re: Spécificités et originalités des idéolangues Ven 25 Juil 2014 - 10:10 | |
| Le point suscrit n'est pas une exclusivité elkanne, puisqu'il est utilisé (en dehors, 'videmment du i et du j) dans un certain nombre de langues naturelles, comme le maltais (exclusivité du Ċ), le venda, entre autres, et dans les idéolangues, il est une création relativement récente (≈ 2009) en aneuvien au dessus du M, du N et du Z, et encore plus récente au dessus du C pour faire pendant avec le Z. | |
| | | Ziecken Modérateur
Messages : 13140 Date d'inscription : 23/03/2008 Localisation : Nointot, Normandie
| Sujet: Re: Spécificités et originalités des idéolangues Ven 25 Juil 2014 - 11:30 | |
| - Anoev a écrit:
- Le point suscrit n'est pas une exclusivité elkanne, puisqu'il est utilisé (en dehors, 'videmment du i et du j) dans un certain nombre de langues naturelles, comme le maltais (exclusivité du Ċ), le venda, entre autres, et dans les idéolangues, il est une création relativement récente (≈ 2009) en aneuvien au dessus du M, du N et du Z, et encore plus récente au dessus du C pour faire pendant avec le Z.
Tu as raison, le point suscrit est utilisé par d'autres langues. Ce qui fait l'originalité c'est l'usage de ce point qui marque la mouillure. Dans les autres langues utilisant le point suscrit il n'y a pas de lien entre les différentes lettres qui l'utilisent (entre i et ė par exemple). Est-ce qu'en aneuvien le point suscrit à une influence unique sur toutes les lettres diacritiques ? Si oui, je me devrais de supprimer cette ligne de mon intervention ! _________________ Idéolangues : elko, kelep, englo, ... (+27) Idéomondes : Multivers d'Aegis, monde du Losda | |
| | | Anoev Modérateur
Messages : 37585 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Re: Spécificités et originalités des idéolangues Ven 25 Juil 2014 - 11:49 | |
| - Ziecken a écrit:
- Est-ce qu'en aneuvien le point suscrit à une influence unique sur toutes les lettres diacritiques ? Si oui, je me devrais de supprimer cette ligne de mon intervention !
Non. Au dessus du N ou du M, il nasalise la voyelle qui précède. Au dessus du C ou du Z, il transforme cette fricative en affriquée. En fait (et c'est surtout pour les langues nat' en concurrence), tu devrais écrire ce paragraphe d'une autre manière. Par ailleurs, si on a une similitude entre le Ṅ elkan et le Ň tchèque (/ɲ/), la réaction de ces diacritiques au dessus du E est totalement inverse : Ě = /jɛ/ Ė = /ɛj/. Le point suscrit elkan étant plus "stable" ( mouillure "toujours derrière") que le háček en... tchèque (je ne crois pas que dans les autres langues qui l'utilisent, le E soit concerné : à vérifier, j'ai la flemme). | |
| | | Emanuelo
Messages : 1402 Date d'inscription : 28/07/2013 Localisation : Strasbourg
| Sujet: Re: Spécificités et originalités des idéolangues Ven 25 Juil 2014 - 12:09 | |
| En transcription gelota, il y a aussi deux lettres suscritées de point : Ḟ et Ṙ. le but est de les différencier de F et de R, qui se prononcent différemment, afin de conserver le principe une lettre = un son. Mais j'espère m'en débarrasser un jour et les remplacer par F et R avec circonflexe (le circonflexe est plus lisible que le point suscrit) ; comme ces lettres ne sont pas actuellement précomposées en unicode, l'interopérabilité n'est pas assurée. Donc, j'attends ^^. | |
| | | Vilko
Messages : 3561 Date d'inscription : 10/07/2008 Localisation : Neuf-trois
| Sujet: Re: Spécificités et originalités des idéolangues Ven 25 Juil 2014 - 19:05 | |
| Le dibadien (dibadimide) est une langue-sœur du saiwosh, avec lequel il a bien des points communs, et quelques différences : par exemple, l'article défini préfixé e-, et le suffixe pluriel -da, qui n'existent pas en saiwosh. Le saiwosh est plutôt rural, c'est une langue née dans un pays de montagnes, de forêts et de fjords. Sa phonétique est parfois rude : tlxwap (trou) et pchax (vert). Le dibadien est une langue urbaine, sa phonologie est plus riche, et il évite les accumulations de consonnes : tlëkhwap (trou), pëchakh (vert). J'ai essayé de faire une langue qui se rapproche de la description donnée par Ferenc Karinthy dans son roman "Épépé" : - Ferenc Karinthy a écrit:
- Les habitants de cette ville produisent des articulations si singulières qu'on ne les entend nulle part ailleurs. Comment le dire ? Ils forment leurs mots autrement, d'une manière floue, sans netteté, très éloignée des normes de prononciation admises, tout au moins dans les pays civilisés. Ils parlent de la gorge, d'une voix gutturale, mais pas comme les Chinois, les Japonais ou les Arabes : les voyelles sont plutôt marmonnées, d'une coloration flexible, les consonnes sont plutôt enrouées, traînantes, avec des claquements par endroits.
(P. 163) Ailleurs dans le livre, la langue est décrite comme un "bredouillement volubile". Cette impression que donne le dibadien est due à l'accent (ou plutôt : aux accents) des habitants, dont la plupart sont les descendants de prisonniers et de réfugiés à qui la langue des cyborgs a été imposée. Ils ont montré leur hostilité à la langue de leurs oppresseurs en la déformant, notamment en créant de nombreux argots, et en altérant la prononciation autant qu'ils ont pu. Comme les cyborgs parlent naturellement de façon claire et précise, les humains de Dibadi se sont créé un accent à eux en faisant exprès de mal articuler et de parler très vite. Les cyborgs, dont le comportement est parfois surprenant pour les humains, ont adopté cet accent pour eux-mêmes, ainsi que certains mots et expressions argotiques. Le dibadien originel était un ancien code secret devenu une langue. Sa déformation par des gosiers humains en a fait une langue réellement humaine. Le dibadien diffère du saiwosh également sur le plan du vocabulaire : l'ancien code secret évitait les mots étrangers facilement reconnaissables, en ayant recours à des sources mystérieuses, qui ont donné par exemple kha (maison) et patitap (comprendre). Là où le saiwosh dit mashin (machine) le dibadien dit hanët, dérivé de han (travailler), mot d'origine inconnue. Il n'y a pas de clics en dibadien, ce que Karinthy décrit comme des "claquements" sont des onomatopées, analogues à tsss, tsk-tsk, psst, clop-clop, etc, en français (qui sont, techniquement, analogues à des clics). Ces onomatopées sont fréquentes dans certains argots dibadiens mais ne font pas partie de la langue standard. Le dibadien est censé être laid, mais même dans le roman de Karinthy tout dépend du contexte : le dibadien peut aussi exprimer des sentiments élevés. Budaï, le héros du roman, entend dans un temple un prêtre prononcer "d'une voix sonore, cuivrée" les versets suivants : - Citation :
- Zeubeumeu, preuheudeu
Turidumi meudeulneu !
L'effet produit sur l'auditoire est une excitation démesurée (...) Budaï ne parle pas du tout la langue, donc il a du mal à en distinguer les sons, d'autant plus qu'en bon Dibadien le prêtre articule peu distinctement. Budaï est comme les Français qui ont l'impression d'entendre "Saint-Cloud béret basque" lorsqu'un Anglais dit "Thank you very much." En fait, le prêtre a dit : Goda mës, haiuhogoda, - Vous les humains, les hommes de nombreux pays, Chagoda mës, mës dala na! - Vous les malades, voici votre richesse ! Il s'agit, bien entendu, de richesse spirituelle... Le dibadien est la langue d'une ville géante, et il en reflète la diversité : nombreux argots des quartiers et des communautés (lycéens, ouvriers, délinquants, etc), et existence d'une langue standard, littéraire, administrative, que l'on entend à la radio et que l'on parle avec les gens que l'on ne connaît pas. Comme le saiwosh, le dibadien s'écrit avec l'alphabet deseret mais il existe une transcription en alphabet latin.
Dernière édition par Vilko le Ven 25 Juil 2014 - 20:10, édité 1 fois | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Spécificités et originalités des idéolangues Ven 25 Juil 2014 - 19:35 | |
| Le wedĕne a quelques "originalités" qui ne sont pas pour autant, spécifique à cette langue. - Tout d'abord l'utilsiation de la virgule comme diacritique sous t et z (la prononciation est alors /ts/ et /dz/). - Les noms sont invariables, et pour la grande majorité masculin (on pourrait considérer le genre masculin comme un grand genre masculin-neutre). C'est donc le déterminant qui indique cas (5)/genre (2)/nombre (2). - Les noms propres sont précédés d'un déterminant (article démonstratif) qui indique leur cas : libre celui Juhañe ceyit = C'est le livre de Jean. Cet article indique également le cas/nombre/genre des noms communs quand les autres déterminants ne peuvent le faire. Il substantive également l'adjectif. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Spécificités et originalités des idéolangues Ven 25 Juil 2014 - 19:54 | |
| - tan a écrit:
- Tout d'abord l'utilsiation de la virgule comme diacritique sous t et z (la prononciation est alors /ts/ et /dz/).. Une virgule (,) ou une cédille (¸)? |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Spécificités et originalités des idéolangues Ven 25 Juil 2014 - 20:26 | |
| |
| | | SATIGNAC
Messages : 2120 Date d'inscription : 06/11/2012 Localisation : Fustilhan
| Sujet: Re: Spécificités et originalités des idéolangues Sam 26 Juil 2014 - 0:07 | |
| - Emanuelo a écrit:
- En transcription gelota, il y a aussi deux lettres suscritées de point : Ḟ et Ṙ. le but est de les différencier de F et de R, qui se prononcent différemment, afin de conserver le principe une lettre = un son. Mais j'espère m'en débarrasser un jour et les remplacer par F et R avec circonflexe (le circonflexe est plus lisible que le point suscrit) ; comme ces lettres ne sont pas actuellement précomposées en unicode, l'interopérabilité n'est pas assurée. Donc, j'attends ^^.
En méhien, j'ai multiplié très tôt les originalités: je commencerais par la majuscule pour toutes les formes conjuguées, et l'infinitif-aoriste des verbes, inspiré de l'usage allemand de donner une majuscule à tous les noms communs ou propres.
Puis cela continue avec la phonétique où , non seulement j'adopte deux ( pour commencer) lettres de l' A.P.I que je suis contraint de transcrire ici par "3" et "ç" , mais je prend le pli de "chapeauter " des consomnes ( sans avoir étudié le système tchèque des "macrons" etc...) c'est surtout le "q" qui a "bénéficié" de cette marotte, avec au début un "^" puis un "u" : un faux "signe bref" comme celui des voyelles en notation latine prosodique. En effet pour que cette lettre correspondît au son /kw/ sans que je lui accolasse obligatoirement un "-u" , j'ai pu la coiffer d'un diacritique en "u" que la dernière version de Words enfin m 'autorise, car les précédente ne m'autorisaient que la "tildaison" et je la trouvais infidèle à mon invention originale. Et ensuite, l'adoption des voyelles nasales, comme elles sont toujours atones, il ne fallait ni les accentuer , ni les sous-signer, j'ai choisi de "sous-pointer" la consonne qui précède. Je rêverais de trouver le moyen de faire apparaître toutes ces originalités d'écriture, qui permettent de retrouver, au premier coup d'œil, le méhien entre toutes les langues écrites en alphabet latin. | |
| | | Emanuelo
Messages : 1402 Date d'inscription : 28/07/2013 Localisation : Strasbourg
| Sujet: Re: Spécificités et originalités des idéolangues Sam 26 Juil 2014 - 9:31 | |
| - SATIGNAC a écrit:
Je rêverais de trouver le moyen de faire apparaître toutes ces originalités d'écriture, qui permettent de retrouver, au premier coup d'œil, le méhien entre toutes les langues écrites en alphabet latin. Il y a une solution, un peu bancale, mais qui à le mérite d'exister : crée une police de caractères, et met tes lettres diacritées non-précomposées en unicode dans les zones vides, qui sont d'ailleurs là pour ça. Si tu as un site web, grâce à la magie du CSS (et du @font-face), tu pourras les utiliser, en plus de word, bien sûr. Mais ça se limitera à ça aujourd'hui... Dire qu'on est capable de faire des trucs de fous, mais qu'il n'y a quasiment pas un bon thème wordpress qui accepte les macrons et les points-suscrits ! | |
| | | Vilko
Messages : 3561 Date d'inscription : 10/07/2008 Localisation : Neuf-trois
| Sujet: Re: Spécificités et originalités des idéolangues Mar 29 Juil 2014 - 10:50 | |
| Un petit mot sur une autre de mes idéolangues, l'anealruc. Son vocabulaire est tiré d'un site anglophone apparemment codé : voir par exemple ici.
L'anealruc est une langue totalement isolante. Le vocabulaire n'est pas totalement a priori : par exemple, le chiffre neuf se dit nu, les pronoms de première personne contiennent un n et les pronoms de deuxième personne contiennent un m, comme dans beaucoup de langues amérindiennes. On y trouve aussi des mots d'emprunt comme visiofon.
La prononciation et la syntaxe sont simples : le déterminant précède le déterminé, et l'ordre des mots est sujet-verbe-objet, ou objet-sujet-verbe pour mettre l'objet de l'action en valeur. La syntaxe est, d'une manière générale, presque identique à celle du saiwosh.
Un exemple de phrase en anealruc :
- Da gil nue ho, sanoigo ho tati, amu aheed sanoigo ho tati, le ? - Allez au premier étage, bureau 13, vous comprenez "bureau treize", n'est-ce pas ?
Littéralement : S'il-vous-plaît aller étage un, bureau un trois, toi comprendre bureau un trois, non ?
L'anealruc me fait penser à ces panneaux en vinyl imitation bois que l'on trouve parfois sur les maisons de vacances. En anealruc, le monde ressemble à un grand magasin de bricolage : ça sent le neuf et le bois coupé, et on a à sa disposition tout ce qu'on peut imaginer pour perfectionner son logement. L'état d'esprit est optimiste : grâce à ces dalles en plastique, qu'on posera soi-même, on aura une salle de bain de star.
Mais de même que le vinyl a comme inconvénient de polluer l'environnement, l'anealruc a une difficulté cachée : son vocabulaire. Le recours aux acronymes , comme en français "COGEMA" pour "compagnie générale des matières nucléaires", est constant, même pour des noms communs.
| |
| | | Anoev Modérateur
Messages : 37585 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Re: Spécificités et originalités des idéolangues Mar 29 Juil 2014 - 12:07 | |
| - Vilko a écrit:
- Le recours aux acronymes , comme en français "COGEMA" pour "compagnie générale des matières nucléaires", est constant, même pour des noms communs.
Je n'ai pas ça d'une manière constante, mais j'ai ça aussi, pour quelques mots. Ainsi, verdùryl, en argot aneuvien, est l'acronyme de verántor duune rylentynene : responsable des relations humaines, en fait : proxénète. | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Spécificités et originalités des idéolangues Mar 29 Juil 2014 - 15:36 | |
|
Dernière édition par . le Mar 29 Déc 2020 - 16:54, édité 1 fois |
| | | Contenu sponsorisé
| Sujet: Re: Spécificités et originalités des idéolangues | |
| |
| | | | Spécificités et originalités des idéolangues | |
|
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |