- PatrikGC a écrit:
- Olivier Simon a écrit:
- Novial
Assez tordue quant aux terminaisons (et manque de clarté sur l'accentuation). A ce niveau-là, on préférera l'Espéranto et surtout l'Ido (tiens, où est-il dans ta liste ?)
Ido et espéranto dans un même sac. L'ido a des points positifs par rapport à son papa, mais des points négatifs de l'autre. Donc match nul.
attention: je ne suis aucunement défenseur de l'Ido (mais m'y rallierais volontiers pour la raison suivante et uniquement à cause de celà):
l'Ido est l'une des rares langues autres que le latin et l'anglais à avoir fait l'objet de vraies négociations internationales ET d'une décision INTERNATIONALE favorable, contrairement à ce que vous appelez son papa...
(c'est un peu le dilemme du pape François, ... et de son précurseur, qui, si l'on juge des intentions de dieu, si il existe, va redevenir un jour son successeur, si l'autre devait partir avant son précurseur! Une position en fait claire, définitive, sans conteste ni le moindre problème, on devient pape après son prédécesseur! Mais si on ACCEPTE d'aller plus vite et de passer avant, CE problème peut surgir...)
c'est le problème de l'E°, une langue qui a voulu passer en force, comme le pape François, sans que l'autorité réelle, le monde des utilisateurs, ne soient d'accord réel...
peu d'entre vous ont à la maison le dernier ouvrage paru en français par Zamenhof ou sous son égide juste avant le mouvement qui mena à la création de l'Ido. je le possède en original dans ma bibliothèque, paru juste avant 1900. L'E° de l'époque était du pur et simple mauvais français
!
pratiquement dès 1907, l'Ido était là et avait été accepté par un commité international AGRÉÉ ET EN CHARGE de ça...
en 6 ou 7 ans, les espérantistes d'alors on construit la base d'une réforme de l'E° qui a porté, certes, fruit, mais qui comme la réforme de l'église après les réformateurs, est arrivée trop tard: l'Ido était né et son auteur principal était le traducteur du petit ouvrage de Zamenhof paru en 1897 à la Librairie H. Le Soudier, Paris, que j'ai dans ma bibliothèque...
oui, 10 ans, cela suffirait, mais il ne s'agit plus du même sujet: le drame de l'E°, devenu la tête de turc (en allemand, on va plus loin: on dit "türken" pour parler de vraie duperie, tromperie, illégularité), échouant exactement comme les autres du mouvement d'avènement d'une langue vraiment internationale, est d'avoir voulu passer en force et tromper son monde. Même Israel, premier état concerné, a du le rejeter.... Si tous les espérantistes avaient joué le jeu, je suis convaincu que l'Ido, que je n'aime pas du tout, serait aujourd'hui la langue officielle au Parlement Européen...
C'est aussi simple que ça...
Les autres pays (Allemagne, Espagne etc.) plus studieux que nous, publiaient depuis l'avènement de l'ère industriel des ouvrages de rattrapage culturel et scolaire dans leur langue compilant toutes les connaissances "moyennes" souhaitable dans la population. L'E’ y fut remplacé dans la plupart des cas (des ouvrages encore existants aujourd'hui datant de ces années décisives) par l'Ido. Et rien ne marcha plus à cause de la mutinerie!
Car, comme je vous l'exposais plus haut, les français, notamment, étaient hors jeu: l'E° de 1900 était si semblable au français qu'on pouvait le considérer comme un barbarisme généralisé mais aisément acceptable de notre propre langue
Et les espérantistes ont sauvagement manipulé l'histoire des langues artificielles.
J'ai dans ma propre bibliothèque un original de la langue universelle Universal Glot de Jean Pirro, un français de Lorraine mais d'origines italiennes, paru juste en 1868, juste avant la guerre qui bouleversa l'Empire français, manque de chance pour Pirro, le dialogue n'était plus du tout le sujet à la mode (idem pour la Langue universelle de François Sudre, souvent connue sous le nom de solresol, paru en 1866 puis réédité en 1868, j'ai aussi cet original complet sur mes étagères), qui furent radiés de l'histoire des langues artificielles. Avant elles, une langue artificielle SLAVE analogue décrite avec la plus grande précision dans un livre de plusieurs centaines de pages toutes encore disponibles, avait été publiée et existait intacte en bibliothèques puisque on peut encore la consulter intégralement de nos jours sur le web.
Non, la vérité est que l'E° était la seule création (en fait un peu spéciale) pour un public juif aussi et que cette communauté qui n'avait plus de lien linguistique réel
en nécessitait un (c'est encore le cas aujourd'hui, car, qui parle hébreu? L'épouse de mon cousin parisien, non: elle provient de Tunisie... On n'y parle ni n'y parla pas le yiddish, ni l'hébreu, surtout vers 1900. On y parla une sorte de darija!). Pourtant, les dirigeants israélites ont eu le choix de passer à l'E°, au lieu de l'hébreu (ressusciter l'hébreu comme langue moderne est très exactement la même gageure que vouloir ressusciter le sanskrit, qui a absolument la même position, mais d'ampleur continentale, même pour nous selon certains linguistes... ce sont des langues mortes, écrites dans du marbre, leur propre littérature classique, désormais éloignée des soucis et pratiques des populations autant que le latin...), mais eux aussi ont reculé (sans appréciation de ma part...).
la sagesse aurait demandé de nous rallier au compromis moindre, l'Ido, car il est et reste la SEULE langue explicitement agréée par une instance large supra nationale européenne...
Je préfère, moi, qu'on ne parle pas Ido, mais si on le parlait, je le parlerais et ne le bouderais pas...