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Anoev Modérateur
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| Sujet: Re: Aneuvien Jeu 24 Avr - 12:47 | |
| - Doj-pater a écrit:
- Super !
C'est ce genre de quiproquo qui fait tout le charme de l'apprentissage des langues "étrangères" Tu nem de bus ? Ba ko ve tu seto ja ? Tu prends le bus ? Mais où est-ce que tu vas le mettre ?
Mais ce serait une grosse erreur de considérer cette expression comme une expression "française": it prendere il treno, es tomar un taxi, gr Παίρνω ένα ταξί, al den Zug nehmen, nd een taxi nemen, da tage (med) togen… (+ ang to catch the train) donc suffisamment commune pour être une expression Uropi.
D'autant plus qu'elle n'est pas obligatoire: on peut très bien dire: faro taksìm, busim, trenim (aller en taxi)… Prendre le bus, le train, tel itinéraire, un air effaré, un enfant par la main*, sa température, la défense des opprimés, ses jambes à son cou et j'en passe ne se traduit pas en aneuvien par gœnes (prendre un crayon, une pile de livres, une deuxième part de rôti...), mais par hid. * Mais, par contre, "prendre un bébé dans ses bras" se dira bien gœnes ùt baabdus sed pradhmeve in. | |
| | | Anoev Modérateur
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| Sujet: Re: Aneuvien Ven 25 Avr - 8:30 | |
| - Djino a écrit:
- Je ne suis pas d'accord. Je pense même qu'il faudrait généraliser ça à d'autres mots. Disposer de synonymes permet d'avoir un vocabulaire plus riche en nuances. Quelqu'un qui veut une chemise blanche et à qui on donne une chemise noire voudra peut-être insister sur le fait qu'elle est "malblanka" plutôt que "nigra". Les synonymes permettent en outre d'éviter la redondance en donnant une alternative aux répétitions. Enfin, un locuteur qui a oublié le mot "nigra" pourra se faire comprendre en utilisant "malblanka". C'est un atout pour une LAI.
C'est vrai : des synonymes et même aussi des parasynonymes, voire, des faux synonymes. Par exemple, pour "noir", j'ai qu'un seul mot concernant spécifiquement la couleur, la teinture ou l'absence de lumière : svart ( malblanka, nigra). Par contre, "noir" (peau) se traduit en aneuvien par melàn (je n'ai pas trouvé d'équivalent en espéranto ; par ailleurs, j'ai pris mon mot de "mélanine", vous aurez d'viné) et le nom (pour une personne) sera, vous aurez aussi d'viné : melàndu. J'ai un phénomène assez proche pour "blanc" où la "couleur" se traduit par wỳt. Comme la peau des blancs n'est pas vraiment tout-à-fait blanche, j'ai tronqué cet adjectif et j'ai supprimé l'accent tonique, ce qui a, du même coup changé la prononciation (/vəˈpɐdy/ vs /ˈvɨt/), et j'ai ajouté une partie du radical pallo (peau, ce qui était inutile pour melàn, le côté "peau" étant implicite). on a donc, pour l'adjectif: wypálon (j'ai carotté aussi un L au passage) et pour le nom, té, wypádu. | |
| | | Anoev Modérateur
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| Sujet: Re: Aneuvien Sam 26 Avr - 10:46 | |
| - Leo a écrit:
- L'article défini du français (et de pas mal de langues) dérive d'un pronom...
Tiens-tiens... Serait-ce plus qu'une coïncidence que l'article défini aneuvien à(t) (le, la) soit proche du pronom personnel a, surtout au pluriel ( àr/ar) ? Pourtant, quand j'avais créé chacun de ceux-ci, j'avais pas (forcément) pensé à l'autre, d'autant plus que le pronom personnel n'a pas toujours été ce qu'il est. | |
| | | Anoev Modérateur
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| Sujet: Re: Aneuvien Sam 3 Mai - 16:53 | |
| - elBab a écrit:
- Cependant, en français, on dit bien premier (pri en Uropi) , et pas "unième", et vingt-et-unième (dudes-uni en Uropi), et pas "vingt-et-premier", car le numéro 21 n'est jamais le premier. En effet, il y en a vingt autres avant lui. En espéranto unua signifie à la fois, unième et premier, ce qui peut être ambigu parfois.
Là, j'm'en suis r'mis à la fois à l'anglais ( twenty-first) et au russe (двадцать первoe) pour tinek-pirm. Pareil pour le vingt-deuxième ( tinek-dvon*)... mais aussi pour le onzième ( eleventh, одиннадцатoe, dekuten°) et le douzième... àr dekùtene = la dek unuaj = les onzièmes ; àr dek pirme = la unuaj dek = les dix premiers. Mais àr tinek-pirme = la dudek unuaj = les vingt-et-unièmes ; àr tinek pirme = la unuaj dudek = les vingt premiers... Toutefois, on peut toujours s'en sortir avec respectiv'ment : àr adiquælas# tinek-pirme et àr tinek pirme. - Vilko a écrit:
- - Va dans la salle 136 du temple là-bas, à 14h50. J'y serai et j'aurai la clé.
- D'accord. Pièce 136, à 14h50. - À bientôt. ("bientôt voir")
- Entre.
- Allez au premier étage, bureau 13, vous comprenez "bureau treize", n'est-ce pas ?
La langue a certains traits communs avec le dibadien : l'interrogation marquée par des adverbes en début ou en fin de phrase, mais jamais uniquement par l'intonation... Chez moi, en principe, non plus. Tout dépendra de la position de EP. Devant le sujet : une vrai question. Entre le sujet et le verbe : une affirmation emphatique. Derrière le verbe : une suggestion (cf la dernière phrase : nep æt peut même être supprimé, dans le "style courant"). - Pùzet àt sals 136 æt tæmplen an, hoψev 14:50. Eg mir ere cyv ea mir hab à klavs. - Akjea : sals 136, hoψev 14:50. - Yn lomir.
- Inpùzet.
Or pùzet pirm nivels, bùrsals 13 ; or intel ep «bùrsal dektern», nep æt?Le même mot signifie à la fois "Monsieur, Madame, Mademoiselle", etc.Chez moi, j'ai Eddu, mais pas quand on s'adresse directement à quelqu'un. Plutôt dans un courrier d'entreprise. * Dont la prononciation est mutée en /tinəgvɔn/, par la force des choses.° et non dekpirm.# Ex-æquo. Les vingt premiers ex-æquo (!) se diraient : àr tinek adiquælas pirme | |
| | | Anoev Modérateur
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| Sujet: Re: Aneuvien Sam 10 Mai - 15:17 | |
| - Doj-Pater a écrit:
- ...d'ailleurs l'Uropi suit l'évolution diachronique d'une racine i-e du PIE à aujourd'hui et fait son choix dans tous les termes qui apparaisent au cours de cette évolution.*
(...)
*D'ailleurs l'alternance o-e-degré zéro (que l'on retrouve par ex. dans ovel ov-le) est une caractéristique du PIE
... et qu'on retrouve aussi en aneuvien dans un certain nombre de mots comme masel, strægen etc... mais aussi la conjugaison au passé de plusieurs verbes qui se terminent par E + une consonnes, avec des arrangements. Même si les résultats sont parfois très différents, on trouve des recettes communes entre l'aneuvien et l'uropi. Le plus marrant, c'est que ce fut sans consultation préalable : j'avais imaginé ces règles sans connaître les règles linguistiques indo-européennes ni l'existence de l'uropi (certains verbes en -en dataient d'ailleurs d'avant 1986). Tableau des variations dans les déclinaisons aneuviennes : v = voyelle c = consonne majuscule : lettre considérée Nom. | Acc. | Gén. | Circ. | vB | vBS | vBEN | vBEV | C (Ç & Ċ) | C (Ç & Ċ) | C (Ç & Ċ)EN | C (Ç & Ċ)EV | vD | vŻ | vDEN | vDEV | vF | vFS | vFEN | vFEV | vG | vGS | vGEN | vGEV | vH | vHS | vHEN | vHEV | vJ | vJS | vJEN | vJEV | cJ | cIS | cIN | cIV | vK | vX | vKEN | vKEV | vL | vLS | vKEN | vLEV | vM | vMS | vMEN | vMEV | VṀ vME (plur) | vṀS vMSE | vMEN vMENE | vMEV vMEVE | vN | vNS | vNEN | vNEV | vṄ vNE (plur) | vṄs vNE | vN vNNE | vNEV vNEVE | vP | vΨ | vPEN | vPEV | vΨ | vΨ | vΨEN | vΨev | vQ | vQS | vQUN | vQUV | cQ | cQUS | cQUN | cQUV | vR | vRS | vREN | vREV | S | S | SEN | SEV | vT | vĊ | vTEN | vTEV | vV | vVS | vVEN | vW | vX | vX | vXEN | vXEV | Z | Z | ZEN | ZEV | v vR | vS vSE | vN vNE | vV vVE | cc | ccES | ccEN | ccEV | mot non aneuvisé | -S (fac.) | -(E)N (fac.) | -(E)V (fac. |
Et (selon moi, been sûr) un tel tableau marche. Les exceptions sont rares, comme ċukor, qui fait ċukron au circonstanciel. Pourquoi, parce que c'est tout aussi compréhensible que ċukoren et que ça passe mieux... Mis à part les cas mentionnés, le pluriel es tout ce qu'il y a de plus régulier : -E, -SE, -ENE, -EVE. | |
| | | Anoev Modérateur
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| Sujet: Re: Aneuvien Mar 20 Mai - 17:53 | |
| - Emmanuelo a écrit:
- Je viens de commencer une méthode pour le gelota sur Idéolexique : Le gelota en sept leçons (hagelota dekorē ga-hē).
Malheureusement, ce n'est pas le cas pour l'aneuvien. La grammaire de l'aneuvien, quoi qu'assez détaillée n'est guère pédagogique : elle traite sujet par sujet (nom, adjectif, verbe etc) et non selon une graduation, du plus simple au plus compliqué, comme dans une véritable pédagogie. | |
| | | Anoev Modérateur
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| Sujet: Re: Aneuvien Lun 16 Juin - 18:15 | |
| - Silvano a écrit:
- Je voudrais revenir sur l'usage des réflexifs. En espéranto, la règle est simple: on utilise le réflexion quand le complément (ou le possesseur du complément) est le sujet de la proposition et qu'il s'agit de la troisième personnes.
Oni devas regule lavi sin : on doit se laver régulièrement. Li lavas sin : il se lave. Infanoj devas honoris siajn gepatrojn : les enfants doivent honorer leurs parents. Joĉjo amas sian patrinon : Jeannot aime sa mère.
En uropi, si je comprends bien, ces phrases deviendraient :
Un doʒ regulim lavo sia. He lav sia (ou ha?) Kide doʒ honoro siu (ou li?) genore. Janit liuv hi mata. Chez moi, ça donne, respectiv'ment : La dev dem waçh ryltas. Da dem waçh Neràpdur deve adfàmen ed parènduse Zhanot klim ed madhes.Bref : dem comme particule pronominale pour les verbes, et l'absence de pronom personnel au génitif derrière le nom, pour l'utilisation d'un personnel indirect ou un possessif de la troisième personne. Un p'tit tableau pour (faire semblant) d'y voir clair : Lave | ma voiture | ta voiture | sa voiture | sa voiture (celle d'un autre) | je | eg waçh med xeliys | eg waçh ted xeliys | eg waçh sed xeliys | eg waçh sed xeliys | tu | o waçh med xeliys | o waçh ted xeliys | o waçh sed xeliys | o waçh sed xeliys | il/elle | a waçh med xeliys | a waçh ted xeliys | a waçh sed xeliys | a waçh sed xeliys an |
J'ai mis tout ça au neutre : on peut remplacer a par da ou ka en gardant à l'esprit que "il (♂) lave sa voiture (à elle)" se traduira par da waçh sed xeliys kan, beeen entendu. J'ai gardé aussi l'idée que la voiture appartient bien à son propriétaire et que ce n'ai pas un véhicule qu'on a mis à sa disposition. Par exemple, "elle lave son fils" se dirait ka waçh ed neràpdax. | |
| | | Anoev Modérateur
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| Sujet: Re: Aneuvien Mar 17 Juin - 20:02 | |
| - Citation :
- Je pense qu'en Uropi, le réflexif ne s'emploie que lorsque le sujet agit volontairement sur lui-même.
Par exemple: he tudì sia = il s'est tué (sous-entendu : volontairement), mais he vidì tuden (in un obfàl) = il s'est tué (dans un accident). Comme je ne veux pas troller le sujet espéranto-uropi, mais que le sujet des réflexifs m'intéresse malgré tout, j'vais répondre ici, en attendant qu'il y ait un fil "spécial voix pronominales" (réflexives, réciproques, concaténation etc). Pour reprendre le tragique exemple ci d'ssus, da dem mata signifie "il s'est tué", quelle qu'en soit la manière (par accident, intentionnellement...). Dem est une particule assez versatile, puisqu'elle peut prendre la place (et le rôle) d'un pronom, contrairement à çem (particule passive, qui en est toujours une). Dem en tant que particule (entre le sujet et le verbe complet (particule modotemporelle y compris) signifie, en principe, la réflexivité, mais peut être utilisé par ailleurs dans àr deave dem adpòser = les jours se suivent ar dem nùpnar idem deaw = ils se sont mariés* le même jour. Mais (et c'est assez récent, je l'admets), dem est utilisé aussi comme pronom invariable (mais là : strictement réflexif), dans des phrases comme : O dœm nor ni dem = Tu ne penses qu'à toi. Ka ere nep dem ad sàrdaw = elle n'était pas chez elle hier. Ce qui permet, beeen sûûr, de faire une phrase comme da mata dem qui signifierait "il a tué lui". Ça tombe bien ! En vérifiant mon dico j'me suis rendu compte que je n'avais pas le mot "suicide" (l'idée ne m'a heureusement pas effleuré l'esprit), mais demoerdat ( moerdat° = meurtre, pris de l'anglais murder) pourrait bien faire l'affaire. * Pas l'un l'autre : réservé à la particule aṁb.° Meurde alors ! Faudra pas confondre ! D'tout'manière, ça s'dit autrement (sloot). | |
| | | Anoev Modérateur
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| Sujet: Re: Aneuvien Jeu 19 Juin - 12:12 | |
| - elBab a écrit:
- Un autre exemple à méditer :
He sì ki hi frat in de vacia, id he lavì veste, hìas id sìas Il était avec son frère dans la laverie, et il lavait des vêtements, les siens (à lui, son frère) et les siens (à lui-même, à soi) Pas évident à tourner sans risquer d'avoir
- soit une ambigüité
- soit une forme lourde.
Da ere kœm ed fràndax in à waçhkopev ea ere waçh ùr mihse : ar seże ea seże dan.J'pense que c'est une solution viable, sinon,on a plus court : Da ere kœm ed fràndax in à waçhkopev ea ere waçh ùr mihse: ar loeże.Ce qui évite la répétition de seże. Après tout, "il lavait des vêtements : les leurs" est tout a fait correct comme phrase en français ? Alors pourquoi pas en aneuvien ? | |
| | | Anoev Modérateur
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| Sujet: Re: Aneuvien Mer 25 Juin - 20:53 | |
| La deuxième phase de la réforme du C est engagée ! À terme (quel terme ? ça...), la cédille devrait disparaître complètement du catalogue de diacritiques aneuvien. Le problème, ce sera pour certains mots comme panoc, par exemple, qui naguère écrits panoç pouvaient être prononcés instinctivement /pɐnɔs /. Étant moi-même francophone, ça explique peut-être pourquoi j'ai tant tardé à engager la deuxième phase ! Petit rappel : le C ne se prononce [k] que dans des mots étrangers (en alphabet latin) non aneuvisés (Clinton, Castro), partout ailleurs il se prononce [s]. Avant la première partie de la réforme, il se prononçait [t͡s], comme en espéranto. Maintenant, l'affriquée alvéolaire non voisée est représentée exclusivement par un Ċ. Ça, c'était donc la première partie. C'a eu pour conséquence, la situation intermédiaire que voici : Ċ = [t͡s], C & Ç = [s], les postalvéolaires (-H) en conséquence. La deuxième partie va donc faire disparaître les cédilles ; le Ç deviendra C dans la quasi-totalité des mots concernés y compris ceux il précédait en A, un O, un Œ, un U ou une consonne. Ce qui va rapprocher considérablement le C aneuvien de son homologue... cyrillique. Y va y avoir quelques écueils, beeen évidemment. Si çki va passer sans problème à cki avec la prononciation [ski], comment alors prononcer Hocklènge ? En fait, ça ne devrait pas poser trop de problèmes, et la règle des chapelets de consonnes devrait marcher à domphes ! | |
| | | Anoev Modérateur
Messages : 37622 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Re: Aneuvien Sam 28 Juin - 15:12 | |
| - tan a écrit:
- Bonne idée l'impératif futur, je l'utilise également (à toutes les personnes, et toi?).
J'utilise également l' impératif futur pour les ordres différés. Comparons un peu ces deux phrases de sens équivalent : Mir pùzet ed rœdhatev en = pars à mon signal Nep pùzet aṅt ed rœdhatev en = ne pars pas avant mon signal. Sinon : Mir nep retrokòmit aṅt dvon kràsdaw = Ne reviens pas avant après-demain. | |
| | | Anoev Modérateur
Messages : 37622 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Re: Aneuvien Ven 4 Juil - 15:30 | |
| - Troubadour a écrit:
- au passage, a t-on le droit en uropi de "plurialiser" des adjectifs? Il me semble avoir lu quelque part que non.
- Silvano a écrit:
- Seulement s'ils sont substantivés.
Pareil chez moi. J'ai fait un p'tit tableau relatant le traitement des adjectifs dans différentes langues : | Traitement | ANV | accord en nombre | AVK | harmonie vocalique | AWL | invariable | Elko | pas d'accord | EO | accord en nombre et en cas | IDO | invariable | SAM | ??? | URO | invariable | VPK | accord seulement si antéposé |
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| | | Anoev Modérateur
Messages : 37622 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Re: Aneuvien Mar 15 Juil - 14:36 | |
| - Kotave a écrit:
- On est trois alors J'ai même un infinitif futur, sur le modèle de -r/ai, -r/(av)ons, j'ai -r/(av)oir : seroir, auroir, mangeroir, tireroir ()...
Je n'ai que deux infinitifs (présent & passé). Le premier utilisé
- à des fins lexicales,
- mais aussi derrière certains verbes (poten, kàn, dev...)
Le second utilisé uniquement derrière lesdits verbes : Dar kane pùza aṅtep eve = ils peuvent être partis avant nous. Pas d'infinitif futur, mais un participe futur, employé avec parcimonie. Àt mooz auk inzhun àt kæs vedjă nep àt gaċ = La souris sur le point de manger le fromage ne vit pas le chat. | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Aneuvien Mar 15 Juil - 16:50 | |
| J'ai regardé la déclinaison de poctj, et ai vu qu'il se prononcait /postj. Se réalise-t-il vraiment /tj/, ou plus /ti/ ou un t mouillé /tʲ/? J'ai un peu de mal à le prononcer…
Chez moi le /j/ est représenté par y, prononcé [i] entre deux consonnes ou en finale, après plusieurs consonnes. |
| | | Anoev Modérateur
Messages : 37622 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Re: Aneuvien Mar 15 Juil - 21:43 | |
| - Ɣovu a écrit:
- Se réalise-t-il vraiment /tj/, ou plus /ti/ ou un t mouillé /tʲ/? J'ai un peu de mal à le prononcer…
En fait, c'est plus un /tʲ/, tout comme le LJ s'apparente davantage à un /ʎ/ quand il est en fin de mot. Le J en fin de mot pose effectivement quelques problèmes de prononciation, et je ne mordrai pas si quiconque se laisse à prononcer /lɪ/. Ce -J a souvent une justification pour empêcher des homophones pouvant être gênants : aud = oser/ audj = entendre (les deux racines venant du latin) ; poctj = lieu, endroit/ poct = poste (à pourvoir ou... pourvu) ; vedj = voir/ ved = votre (vouvoiement). Petite parenthèse : une telle lettre doit être prononçable, sinon comment font les Russes avec le Ь ? ² | |
| | | Anoev Modérateur
Messages : 37622 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Re: Aneuvien Mer 16 Juil - 19:19 | |
| - Silvano a écrit:
- Ce matin, en voyant quelqu'un manger au volant, un quelqu'un dont je ne pouvais pas reconnaître le sexe, cette phrase en LdP m'est venue : ta zai chi* : cette personne est en train de manger, li aŭ ŝi estas manĝanta.
En sambahsa, suffirait de dire eddt, ou el eddt, ou bien (el) est eddend. N'empêche que, malgré l'aspect analytique de la LdP, cette phrase reste compétitive en termes de brièveté.
* /ta dzaj tSi/ En aneuvien, on aurait a inzhun.A est le pronom de la 3me personne neutre, il évoque
- une généralité
- quelqu'un dont on ignore le sexe
- quelqu'un qui revendique son statut de ni-homme-ni-femme (ou mi-homme-mi-femme, c'est selon)
- au pluriel (ar) évoque aussi un ensemble de personnes (à partir d'un couple) où les deux sexes sont représentés.
- Enfin, si on s'adresse à quelqu'un avec a (au lieu de or), c'est une manifestation claire de mépris ou d'offense.
- Leo a écrit:
- ... ou lundxo: circuit de moto, plutôt que parc à motos (lund est un substantif).
J'ai eu du mal à les départager, p'is finalement, j'm'en suis sorti :
- bajgaréa de bàjg (bike) = vélo & aréa = aire : parc à vélos
- bajraséa, là, j'ai introduit et raccourci raas (race) entre les deux autres radicaux en les rabotant un peu, pour "vélodrome".
Tous ces radicaux sont d'origine anglaise, dont aréa (area) venant du latin). Qui a osé dire que je n'aimais pas la langue du chat qu'expire ? | |
| | | Anoev Modérateur
Messages : 37622 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Re: Aneuvien Lun 28 Juil - 18:28 | |
| - Silvano a écrit:
- Donc, mes enfants ayant 17 et 19 ans, je ne peux plus les appeler mi kide ?
- elBab a écrit:
- Pourquoi pas ? Une langue n'impose aucun diktat quant à l'expression des sentiments ou de l'affection vis-à-vis de ses enfants (sauf la Novlangue). Les parents continuent souvent d'appeler leur progéniture "leurs enfants", même quand ils ont un âge avancé. En français, ça ne pose pas de problème étant donné l'ambiguïté du mot.
En aneuvien, même si les enfants ont moins de 12 ans, même s'ils ont dans les deux~six ans, par exemple, on dira ed neràpdur et pas du tout ed nexàvdur (et pas davantage med nexàvdur, sauf à la rigueur, si on s'adresse à eux affectueusement ( med kœre neràpdur, plutôt)). On dira ed nexàvdur si c'est le cas d'une personne (moniteur, instituteur...) ayant des enfants de moins de treize ans sous sa responsabilité. On ne dira pas, comme on dit en français "J'ai vu X avec son petit garçon"*, mais eg vedja X-s kœm ed neràpdax (j'ai vu X avec son fils, quel que soit l'âge de celui-ci). * Plus problématique avec : "j'ai vu X avec sa petite fille", qu'on peut confondre avec "... avec sa petite-fille". L'aneuvien s'en tire avec kœm ed neràpkaż/kœm ed loejakaż. | |
| | | Anoev Modérateur
Messages : 37622 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Re: Aneuvien Lun 4 Aoû - 10:55 | |
| - Doj-pater a écrit:
- ... mais curieusement "chauffeur" est devenu international (comme chauffeur particulier dans une grande maison): ang, néer chauffeur, gr "sofer", esp chofer, al Chauffeur, da chauffør, nor sjåfør (eh oui, ça fait chauffeur), rus "chafior", cro šofer, tche šofér, alb shofer, lit šoferis, hong sofőr, indo sopir, tagalog tsuper, turc şoför… etc.
et bien entendu, en Uropi cofor. Pas en aneuvien, langue (dont je m'efforce à rendre le plus) explicite (possible) : Il y a bien deux traductions pour ce mot :
- wardu de warem & du : bref, une personne qui chauffe (une chaudière, une locomotive à vapeur, les pieds de ses victimes (5))
- traṅvídu de tranvis (conduire), lui-même de
traṅvat = conduite et vihkùl = véhicule.
Bref, traṅvídu traduit aussi bien "conducteur" que "chauffeur" dans ce sens. Si on VOULAIT VRAIMENT aneuviser "chauffeur" dans le sens de "chauffeur-en-livrée-qui-conduit-la-limousine-de-Monsieur", on pourrait s'en sortir, effectiv'ment avec chofordu (rapprochement avec l'uropi) ou chofĕrdu (rapprochement avec le français), mais bon... | |
| | | Anoev Modérateur
Messages : 37622 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Re: Aneuvien Mar 12 Aoû - 0:36 | |
| - Troubadour a écrit:
- Là non, parce que le radical list- est de nature adjective, donc véhicule un sémantisme non absolu mais gradable. D'où là, deux combinaisons potentielles avec deux sens différents:
listikyapa = une grande belle femme list- = radical (beau, joli) -ik + -ya = individu femme --> listikya = une belle femme -pa = suffixe augmentatif ---> listikyapa = une grande belle femme (de haute taille)
listapikya = une très belle femme list- = radical (beau, joli) -ap = suffixe augmentatif (très) --> listapaf = très beau -ik + -ya = individu femme ---> listapikya = une très belle femme - Djino a écrit:
- Je ne trouve pas ça très instinctif.
Je préfère garder la logique actuelle qui consiste à coller des affixes au radical ou au radical augmenté dont on veut changer le sens, quitte à permettre une forme d'anarchie. Du moment qu'on comprend le message... on verra bien comment ça évoluera avec la pratique (si l'arwelo est pratiqué ^^) L'aneuvien n'est pas aussi agglutinant que le kotava : ùt rylnert kad* = une très belle femme/fille ùt ryln rènem kad = une grande belle femme/fille. * Ben entendu, le -T est amuï. Risque-ton de le confondre avec rylner (le comparatif) ? Pas vraiment, grâce à la syntaxe ; si c'est vrai qu'on peut confondre pour ùt rylner kad (une femme plus belle), par contre, "une femme moins belle que toi" se dira ùt minus rylner qua os kad, et on casse l'ambigüité. | |
| | | Anoev Modérateur
Messages : 37622 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Re: Aneuvien Jeu 14 Aoû - 22:14 | |
| - Katal94 a écrit:
- ATTENTION !!! : Ne pas confondre par exemple "C'est moi" et "C'est à moi" Car la traduction de "moi" dans la phrase "C'est à moi" sera "mio" qui sera au génitif. De plus qu'il y a une préposition devant le pronom, le définitif se transforme en génitif.
Pour ne pas troller le fil de l'espico, j'ai préféré répondre ici, puisque ce sujet avait éveillé en moi le désir de parler de l'aneuvien dans ce domaine :
- "C'est moi", sans rien d'autre, se traduit simplement æt • eg.
- "C'est moi qui" (+ verbe) se traduit par egiψ (+ verbe).
- "C'est à moi" sans rien d'autre se traduit æt • ni es (eg à l'accusatif, tenant avec ni, de datif en aneuvien).
- "C'est à moi de" (+ verbe à l'infinitif) se traduit par egiψ (+ verbe à l'impératif)*.
- "C'est de moi" sans rien d'autre se traduit æt • ev (eg au circonstanciel, tenant lieu d'agent).
* Comme l'impératif n'existe pas à l'imparfait (mais existe au passé et au futur), pour "c'était à moi de", on remplace l'impératif par le verbe dev (devoir), ce qui tombe bien, car l'imparfait de l'indicatif est itératif et dev étale une obligation sur une durée : eriψe ere deve adverykóges faktùrse = c'était à nous de vérifier les factures. | |
| | | SATIGNAC
Messages : 2121 Date d'inscription : 06/11/2012 Localisation : Fustilhan
| Sujet: Des couleurs discutons un peu... Ven 15 Aoû - 0:11 | |
| - Anoev a écrit:
- Djino a écrit:
- Je ne suis pas d'accord. Je pense même qu'il faudrait généraliser ça à d'autres mots. Disposer de synonymes permet d'avoir un vocabulaire plus riche en nuances. Quelqu'un qui veut une chemise blanche et à qui on donne une chemise noire voudra peut-être insister sur le fait qu'elle est "malblanka" plutôt que "nigra". Les synonymes permettent en outre d'éviter la redondance en donnant une alternative aux répétitions. Enfin, un locuteur qui a oublié le mot "nigra" pourra se faire comprendre en utilisant "malblanka". C'est un atout pour une LAI.
C'est vrai : des synonymes et même aussi des parasynonymes, voire, des faux synonymes.
Par exemple, pour "noir", j'ai qu'un seul mot concernant spécifiquement la couleur, la teinture ou l'absence de lumière : svart (malblanka, nigra). Par contre, "noir" (peau) se traduit en aneuvien par melàn (je n'ai pas trouvé d'équivalent en espéranto ; par ailleurs, j'ai pris mon mot de "mélanine", vous aurez d'viné) et le nom (pour une personne) sera, vous aurez aussi d'viné : melàndu. J'ai un phénomène assez proche pour "blanc" où la "couleur" se traduit par wỳt. Comme la peau des blancs n'est pas vraiment tout-à-fait blanche, j'ai tronqué cet adjectif et j'ai supprimé l'accent tonique, ce qui a, du même coup changé la prononciation (/vəˈpɐdy/ vs /ˈvɨt/), et j'ai ajouté une partie du radical pallo (peau, ce qui était inutile pour melàn, le côté "peau" étant implicite). on a donc, pour l'adjectif: wypálon (j'ai carotté aussi un L au passage) et pour le nom, té, wypádu. Des couleurs, comme des goûts on pourrait discuter longtemps. Personnellement je pense en anthropologie comme en peinture dans une série de teintes fondamentales, une couleur ( fut elle "de peau") est une couleur, entre deux on peut définir un dégradé , une palette, un camaïeu de nuances, qui sont chacune des couleurs dérivées ou intermédiaires. Donc quand on est un Blanc/une Blanche ( =" caucasoïde") , lœca/-e en méhien, on a une couleur de peau , quand on est un Noir/ une Noire , melana/-e en méhien on en a une autre . Et enfin quand on est un (e) "Jaune" ( = "mongoloïde" , on porte la nuance de peau dite 3anda/-e en méhien, selon le point de vue "euro-centrique" , on est donc autant "de couleur" ( haùtkolora , dermagromàqen) que les Noirs ( "Africains" autrefois "Nègres" / "négroïdes" , Ædiozes en méhien, ou assimilés comme les Goranes, hamites, Ethiopiens d'Afrique, et comme certains peuples "premiers" d' Asie et d' "Australasie" ). Le couple blanka /malblanka soulignerait l'opposition racialiste ( donc à terme : raciste) édifié au début du XIXème pour justifier le fonctionnement de la société post-coloniale d'une partie des Amériques, dont le "Dixieland" étatsunien ( éphémère "Confederacy") entre le groupe qui ne se considère pas comme réductible en esclavage et le groupe d' afro-américains, en cela réductibles par ceux-ci en servitude , avec toute sa palette de métissage, qui porte la "tâche" médioafricaine ( = "négroïde" disait on encore il n'y a guère) des gènes ( avant la lettre [ Morgan] ) des malheureux ( c'est bien là le "mal" !) importés , en cale humide, du continent libyque. On pourrait parler en espéranto de l'opposition "sklavigebla raso" / " nesklavigebla raso" , en considérant que le préfixe "ne" est privatif et non point contrariatif comme le préfixe "mal-" que je n'aime pas ( kiun mi malamas) mais que je respecte comme l'intégrité de la LAI zamenhofienne. | |
| | | Anoev Modérateur
Messages : 37622 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Re: Aneuvien Ven 15 Aoû - 0:29 | |
| - SATIGNAC a écrit:
- On pourrait parler en espéranto de l'opposition "sklavigebla raso" / "nesklavigebla raso" , en considérant que le préfixe "ne" est privatif et non point contrariatif comme le préfixe "mal-" que je n'aime pas ( kiun mi malamas) mais que je respecte comme l'intégrité de la LAI zamenhofienne.
En fait de préfixes antonymiques, j'en ai deux : le plus courant étant bien entendu elj- qui est, on va dire un contraire simple : eljútil est le contraire de util ; là, pas besoin de se creuser la tête. Mais, comme dans d'autres langues, comme l'espéranto avec mal-, ou mieux, le kotava avec vol-, j'ai... un préfixe qui est le calque du français "anti-" : aṅto, lequel permet des nuances que ne permet pas un préfixe unique : ùt elidùn hrik = un cri inhumain ùt aṅtodùn bovoarat = un comportement inhumain. | |
| | | Anoev Modérateur
Messages : 37622 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Re: Aneuvien Lun 18 Aoû - 8:33 | |
| - Djino, dans "Arwelo" a écrit:
- Ok je vais clarifier ce dernier point.
Doko = peur Doki = avoir peur
Doka peut vouloir dire 2 choses selon le contexte.
Si l'adjectif est qualificatif (il exprime l'état du sujet ou une action réalisée par celui-ci), c'est un adjectif dérivé de la forme verbale. Le sens d'un adjectif dérivé du verbe équivaut au sens de ce dernier au participe présent. Exemple : doki (avoir peur) > doka (ayant peur = apeuré). Comme dans "doka batso" (homme ayant peur = homme apeuré) T'as bien fait de parler de ça ; du coup, j'ai vérifié si j'avais "apeurer" chez moi et... je l'ai : adqbòbes. Comme actuellement j'allège un certain nombre de verbes (suppression du préfixe ad- pour un certain nombre de verbes en -es), je vais en profiter pour modifier celui-ci, ce qui donne qbobes. Par ailleurs, les "adjectifs verbaux"* perdent le [s] devant le suffixe -an (ça, c'est pas nouveau), ce qui fait qboban pour apeuré, qu'on distinguera bien de qbobon pour "peureux". On a donc : La vedjăr æt qboban ea trælun hœndes = on vit ce chien apeuré et tremblant. Ar • qbobone kes fraṅsene baṅkdur = ils sont peureux comme des banquiers français. Da cem qbobsă per àt védynev siyken = il fut apeuré par la vision du vide. | |
| | | Anoev Modérateur
Messages : 37622 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Re: Aneuvien Mer 27 Aoû - 21:13 | |
| - Silvano a écrit:
- Je trouve très étrange de traduire cousin par brata-inloo. Comment distingue-t-on un cousin, avec lequel je suis apparenté (on a des grands-parents en commun) avec des relations par mariage, comme un beau-frère, qui a déjà deux sens en français, soit les anglais stepbrother et brother-in-law (et déjà que ce dernier terme peut signifier le frère de ma femme ou le mari de ma sœur).
Dans le même sujet, son-inloo pour neveu plutôt que pour gendre ou beau-fils... Chez moi, le vocabulaire familial est un de ceux les plus "construits" (lisez par là : où il y a le plus d'aggutinations). Pourtant, je ne peux pas trop abuser, sinon, ça donnerait des mots étonnamment longs et par trop indigestes ! imaginez un peu que, au lieu de kœsyndu (à-postériori total), je mette : franparnèrdu, agglutination de fran = frère ou sœur paren- = parent nerap- = enfant (filiation) -du = personne, tout simplement, parce que le(a) cousin(e), c'est le fils (fille) de l'oncle (tante). On n'en finirait pas°. Et p'is, y a des termes généraux, et d'autres répondant à des précisons parfois demandées. Certes, j'ai bien, par exemple, nupfràndake pour beaux-frères, quels qu'ils soient, mais au singulier, quand on dit nupfràndak, on pense plutôt au frère du conjoint (accent sur fràn). Si on pense plutôt au mari de la sœur (voire du frère), l'accent change de place : nùpfrandak*. Et y en a d'autres ! ° Té ! d'autant plus que "petit-cousin" se dit kusnèrdu ! Alors remplacer kus- par tout c'que j'ai mis là-haut : * Même règle avec nupfrànkad/nùpfrankad pour "belle-sœur". | |
| | | Vilko
Messages : 3564 Date d'inscription : 10/07/2008 Localisation : Neuf-trois
| Sujet: Re: Aneuvien Jeu 28 Aoû - 13:45 | |
| Pour les termes de filiation, une option minimaliste, comme en Pirahã, ce serait par exemple : 1. Les termes de base : père, mère, fils, fille, frère, sœur, mari, femme... 2. Pour le reste, des descriptifs suffisent : fils du mari de la sœur, etc. Le Pirahã, société de 300 personnes environ, arrive à s'en passer : tout le monde sait, dans la tribu, qui est quoi par rapport à qui. Mais pour des sociétés de plus de 500 personnes, il faut un vocabulaire approprié. 3. D'un point de vue pratique, les gens de la tribu peuvent être classés en deux catégories : ceux qu'on a le droit d'épouser, et les autres. Ceux qu'on n'a pas le droit d'épouser, ce sont les descendants des grands-parents, qu'on peut appeler , "cousins" et "cousines". On peut ajouter "oncles", "tantes", "neveux" et "nièces" si on veut aussi indiquer l'âge approximatif des personnes en question : nettement plus âgé que soi / de la même classe d'âge / nettement plus jeune que soi. Ou alors dire "vieux cousin" pour "oncle", "jeune cousin" pour "neveu", etc. À moins d'être généticien, généalogiste ou notaire (trois professions inconnues des indigènes d'Amazonie), il est inutile d'être plus précis. Dans la plupart des collectivités humaines, les restrictions à l'endogamie s'arrêtent là, voire même en deçà. On peut donc se débrouiller avec simplement 10 termes de parenté : père mère fils fille frère sœur mari femme cousin cousine Encore plus minimaliste, 4 termes de parenté seulement, utilisés avec 4 adjectifs : descendant / ascendant / partenaire / parent (comme dans "un parent proche") masculin / féminin / jeune / vieux Un beau-frère (mari de la sœur) serait : "le partenaire masculin d'une jeune parente féminine". ("parente féminine" est redondant, mais je me place dans l'optique d'une langue sans masculin ni féminin) Ce minimalisme maximal conviendrait à des androïdes parlant au sujet des humains ! Encore que pour des androïdes, cinq mots suffisent pour décrire les relations familiales et matrimoniales des humains entre eux : homme / femme / adulte / parent / partenaire Un beau-frère (mari de la sœur) serait : "l'homme partenaire d'une femme parente". Ce qui décrit aussi le beau-père, mais pour un androïde, il suffit de savoir que par rapport à un être humain donné, l'individu dont on parle n'est pas apparenté, mais qu'il est le partenaire de quelqu'un qui, lui, est apparenté à cet être humain donné. Pour être plus clair : pour un androïde hypothétique, "Albert est le beau-frère de Georges" signifie qu'Albert est l'homme partenaire d'une femme parente de Georges. Pour ce même androïde, "Albert est le beau-père de Georges" et "Albert est le mari d'une cousine de Georges" auraient également le même sens, car pour lui l'information utile c'est de savoir quelle est la nature du lien entre Albert et Georges, pas d'entrer dans des précisions de généalogiste. | |
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