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| Aneuvien | |
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Auteur | Message |
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Djino Admin
Messages : 5281 Date d'inscription : 06/06/2012 Localisation : Bruxelles
| Sujet: Re: Aneuvien Ven 15 Fév 2013 - 22:54 | |
| - Anoev a écrit:
- kykh[/i] pour "dur" (au sens propre)[/center]
J'avais pas eu envie de me résoudre à utiliser les mêmes lettres (même en anacyclique) pour "mou" :
hkyk Du coup, j'ai tout décalé d'un cran, La consonne après le K, c'était un L ; après le Y... eh ben, on revenait à A (le triplet LZL aurait fait... bizarre). Derrière le H, un I. Du coup, j'avais ILAL. BGon, ça sonne plus "liquide" que "mou", mais c'est "moins pire" qu'avec une répétition de K entrecoupée d'un [ɪ] (un Y). Le Y aneuvien ne se prononce pas comme le U français? Il me semblait avoir lu ça dans ideopedia... Et le H n'est pas aspiré en aneuvien, n'est-ce pas? en gros kykh et hkyk se prononceraient exactement pareil? (auquel cas je me demande à quoi sert ce H ?) | |
| | | Djino Admin
Messages : 5281 Date d'inscription : 06/06/2012 Localisation : Bruxelles
| Sujet: Re: Aneuvien Sam 16 Fév 2013 - 0:40 | |
| - Anoev a écrit:
- Skriylpat pour "calligraphie".
De skrip = écrire ryln = beau. le suffixe -at. Le deuxième élément et la charnière sont encastrés au cœur du premier élément.Celui est divisé en trois parties la première (sk-) devant la charnière la deuxième (-i-) entre la charnière et le deuxième élément la dernière (-p-) à la fin, derrière le deuxième élément.
Skràf rassemble tout aussi bien les sinogrammes que les kanas et les hangĕl.
ce mot est composé de la manière suivante :
skrip : cf ci-dessus hràf = dessin
Les modules nebou peuvent également entrer dans cette catégorie, mais ni les nébougrammes, ni les caractères adnébou ; ceux-là parce que ce sont les éléments basiques participant à l'élaboration d'un module ; ceux-ci parce qu'ils sont également des éléments basiques, mais étrangers au nebou ! Je me posais une question depuis fort longtemps: l'endroit à partir duquel tu coupes tes radicaux pour tes compositions lexicales est-elle définie à la création d'un nouveau radical, ou est-elle totalement aléatoire et juste soumise à ta propre appréciation esthétique? Voyant que "skrip" est coupé à skri dans le premier exemple (skriylpat) (enfin y a même une partie du premier qui déborde dans le second) et coupé à skr dans le deuxième (skràf), j'en déduis qu'il n'y a pas de règle précise? Remarque: - en espéranto et en tsawelo, les mots composés gardent leur radical entier, ce qui crée quelques complications lorsque se suivent deux consonnes difficiles à prononcer l'une à la suite de l'autre. - il me semble qu'en volapük, on rajoute systématiquement une voyelle (a) entre deux radicaux, ce qui facilite la composition. si on décidait de rajouter systématiquement une voyelle de liaison entre deux radicaux, ou de couper systématiquement un radical à la dernière voyelle de celui-ci, ça faciliterait la compréhension de la langue et de la formation de ses mots, ce qui permettrait de deviner la manière de dire un mot lorsqu'on connait les radicaux qui le composent. Comment ça fonctionne chez toi? | |
| | | Anoev Modérateur
Messages : 37583 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Re: Aneuvien Sam 16 Fév 2013 - 0:48 | |
| - Djino a écrit:
- Le Y aneuvien ne se prononce pas comme le U français? Il me semblait avoir lu ça dans ideopedia... Et le H n'est pas aspiré en aneuvien, n'est-ce pas? en gros kykh et hkyk se prononceraient exactement pareil? (auquel cas je me demande à quoi sert ce H ?)
Le Y aneuvien ne se prononce pas comme le Y scandinave (donc pas comme le U français). Accentué, avec ou sans diacritique, il se prononce [ɪ] comme le I de pig ou le I québécois. Attention toutefois, si le diacritique est orienté vers la gauche (Ỳ), ou si le Y est double (YY), on a affaire à un [ɨ(ː)]. Le Y participe à l'allongement du I : un [iː] s'écrit IY. Non accentué, il se prononce un peu n'importe comment, le plus souvent [ɪ] ou [ə], parfois [ʌ], le plus effacé possible. Stàtyn : /ˈçtatən/ Dokúmentyn : /doˈkuməntɪn/. Le H seul en début de mot est toujours muet. Il modifie souvent la tessiture de nombreuses consonnes voisines. par exemple, derrière un D, il le transforme en [ð]. En principe, derrière un K, il le transforme en [q], mais en cas de difficulté de prononciation, [k] est toléré. Le H n'est aspiré que s'il est double ( hhir = main) ou placé DEVANT un R ( hrop = merci). Devant un W dans la même syllabe, il transforme le W :de fricative labiodentale ([v]), il le transforme en spirante labiovélaire ([w]). - Djino a écrit:
- Je me posais une question depuis fort longtemps: l'endroit à partir duquel tu coupes tes radicaux pour tes compositions lexicales est-elle définie à la création d'un nouveau radical, ou est-elle totalement aléatoire et juste soumise à ta propre appréciation esthétique?
Voyant que "skrip" est coupé à skri dans le premier exemple (skriylpat) (enfin y a même une partie du premier qui déborde dans le second) et coupé à skr dans le deuxième (skràf), j'en déduis qu'il n'y a pas de règle précise? Les coupes dans les radicaux peuvent avoir plusieurs raisons possibles : *un confort phonique (éviter un chapelet de consonnes) *une altération de sens : marœng = méduse, venant de maar = mer fœng = champignon. La méduse n'est pas un champignon. Seule la forme l'évoque un peu. *Un radical, au départ muni d'une voyelle longue, qui est désaccentué, raccourcit sa voyelle. *L'élaboration de la charnière d'un mot-valise implique parfois quelques petits sacrifices. Pour le mot que tu as évoqué : skriylpat, skrip est sectionné au niveau de la charnière avec ryln, mais rien n'est perdu : skrip demeure, contrairement à ryln qui perd son -N. La différence entre skriylpat et skràf, c'est une initiative personnelle : j'ai voulu garder le son [і] (celui de skrip) dans le nouveau mot, raison pour laquelle j'ai gardé le I à côté du Y, sinon, je n'aurais eu qu'un [ɪ], ce qui me gênait un peu aux entournures, ryln n'étant qu'un adjectif et le mot final étant un nom. Par contre, dans skràf, j'me suis dit que le I de skrip pouvait être escamoté : seul le [a] restait. Mais tu as raison : on ne peut pas en faire une règle générale et la première chose qui rentre en ligne de compte, c'est d'éviter des voisinages problématiques de consonnes. Maintenant, les H isolés (ne faisant pas partie d'un digramme dans un des radicaux) saute, et babhoos est devenu baboos (crèche). Bientôt, le T devant le D devrait suivre le même chemin et geroṅtdu devrait devenir geroṅdu (vieillard). Seulement, faut quand même que je fasse gaffe : éviter des homonymes pouvant prêter à confusion et fuir comme la peste les homographes non homophones.
Dernière édition par Anoev le Dim 31 Juil 2016 - 9:19, édité 1 fois (Raison : erreur d'accentuation) | |
| | | Anoev Modérateur
Messages : 37583 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Re: Aneuvien Sam 16 Fév 2013 - 14:42 | |
| - lsd a écrit:
-
Qu'es'tu veux que j'te dise... Apprends l'finnois... ou l'suédois. La règle du Y aneuvien est trop ancrée... là ! et depuis une trentaine d'années. Un changement provoquerait le changement orthographique de centaines de mots ! | |
| | | Anoev Modérateur
Messages : 37583 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Re: Aneuvien Sam 16 Fév 2013 - 15:29 | |
| - lsd a écrit:
- Je m'étonnais juste de ta référence à la Scandinavie pour le moins exotique pour parler du [y] français (pourquoi pas à quelque angloise prononciation, non mais )
En aucun cas je ne saurais te contester ce choix Ben... à ma connaissance du moins, les langues scandinaves (finnois y compris) sont les seules à prononcer Y : [y]. À peu près partout ailleurs, c'est , [ɪ], [ɨ], [і], [j]... Du coup, j'ai pris les deux premiers phonèmes, voire un peu aussi le troisième (combiné au I pour le [iː]) et ai laissé le [j] au... J. Pour les non accentués, le Y ç'a été... un peu... ma cour de récré ! La lettre Y se nomme, en aneuvien : tend (à rapprocher de tænd = arbre). Les différents phonèmes (/ɪ/, /ɨ/, /ə/ & /ʌ/) étant les branches, les (multiples) mots utilisés étant les feuilles. Cependant, en vadora, le /y/ s'écrit... У (comme le /u/ cyrillique) ! | |
| | | Anoev Modérateur
Messages : 37583 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Re: Aneuvien Sam 16 Fév 2013 - 22:40 | |
| - lsd a écrit:
- ...et le Y grec, le psy grec (qui ne se prononce pas psaille )
Comme annoncé, le Y n'est pas nommé I grec, car il reprend plutôt des phonèmes anglais, québécois, slaves... du coup, c'est un arbre dont les branches vont un peu partout. Le Ψ [pse], par contre, est fidèle à ses origines grecques (alors que le nom : tend aurait tout aussi bien lui être attribué : qui plus est, il ressemble plus à un arbre que l'Y (moyen mnémotechnique : Y est la première lettre du francophone "yeuse" : une variété de chêne !)). L'aurais-je appelé P grec ? Que non ! le P grec, c'est Π ! [ips] ? On aurait cru que j'ai forcé sur la bibine ! P'is d'ailleurs, le X s'appelle [ɛks], pas [iks]. Somme toute, [pse], c'était pas si mal. Et le Ψ peut êttre affublé d'un H, ce qui donne le phonème [pʃ], non prévu en grec, mais qui fait en aneuvien ! | |
| | | Anoev Modérateur
Messages : 37583 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Re: Aneuvien Dim 17 Fév 2013 - 9:15 | |
| Normalisation de la déclinaison des mots en -Q. Heureusement, ces mots ne sont pas très nombreux, raison de plus pour ne pas faire du cas par cas (du moins, pas trop, comme vous allez le voir). Jusque là, on avait - Les mots en Q précédés d'une voyelle ; modèle : àq = eau
- Les mots en Q précédés d'une consonne ; modèle : marq
Voici la bonne nouvelle : Le génitif et le circonstanciel des premiers s'alignera sur celui des derniers. Pour l'accusatif, rien de changé : ajout de voyelle entre deux consonne (le Q et le S), comme pour les autres noms, sauf que cette voyelle n'est pas un E mais un U ; du moins pour les noms dont le Q est précédé d'une consonne. On a donc : àq | àqe | marq | marqe | àqs | àqse | marqus | marquse | àqun | àqune | marqun | marqune | àquv | àquve | marquv | marquve |
J'avais, un moment, pensé mettre aqus(e) pour l'accusatif, mais c'aurait fait une entorse à la règle générale de l'accusatif. J'ai donc laissé la forme initiale. Mise à jour en cours sur Idéopédia | |
| | | Vilko
Messages : 3561 Date d'inscription : 10/07/2008 Localisation : Neuf-trois
| Sujet: Re: Aneuvien Dim 17 Fév 2013 - 20:56 | |
| - Anoev a écrit:
- J'avais, un moment, pensé mettre aqus(e) pour l'accusatif
Comme si les mots en -q provenaient d'une ancienne finale *-k w ? àk ws--> àqus àk wn --> àqun àk wv --> àquv Ça peut marcher pour àq, qui vient du latin aqua (prononcé ak wa). Mais pas pour marq, qui vient du français "marque", prononcé "mark".
Dernière édition par Vilko le Dim 17 Fév 2013 - 22:18, édité 1 fois | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Aneuvien Dim 17 Fév 2013 - 22:54 | |
| - Vilko a écrit:
Ça peut marcher pour àq, qui vient du latin aqua (prononcé akwa). Mais pas pour marq, qui vient du français "marque", prononcé "mark".
Si, par analogie. |
| | | Anoev Modérateur
Messages : 37583 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Re: Aneuvien Dim 17 Fév 2013 - 23:06 | |
| Les deux mots aneuviens mark et marq se prononcent quasiment de la même manière : [ˈmɐʁk] & [ˈmɐʁq] ; le deuxième peut même être homophone du premier (il l'est souvent, d'ailleurs). Ils cessent d'être (quasi) homophones aux autres cas que le nominatif. Sinon : marqad krændev = marquage au sol. ùt usmárkan rob = une robe démarquée. Là d'ssus, j'ai été fur'ter dans l'Wiktio et ça m'a donné des horizons nouveaux. Justement à propos de "démarquer". Voici c'que ça m'a donné : Sens 1 : j'ai usmárk (-a, -ía), cf l'exemple de la robe Sens 2 : obmárk (-a, -ía), qu'on ne confondra pas avec obmárq (-a, -úa) (marquer, flétrir) Sens 3 : submárk (même conjugaison) Sens 4 : obdœpen (-na, -éna) ( dœpen = copier) Sens 5 : submárq (de suψríktyn = soustraction ; construction proche du sens 3 : attention) Pronominal : dem elídme (-a, -éa), de el- : préfixe antonymique idem = même ; affublé de la particule pronominale dem. Du boulot en perspective chez Idéo ! D'autant plus que j'dois aussi plancher sur "démarcation", qui n'a rien à voir sémantiquement ! - Nemszev a écrit:
- I(n)vern = hiver
En aneuvien aussi : ivern. Ræsyv = printemps ; de dem ræs = pousser. Penser à l'anglais to rise = croître, augmenter. estyv = été (penser à "estival") audom = automne (limpide).
Dernière édition par Anoev le Mar 18 Oct 2022 - 23:34, édité 1 fois | |
| | | Anoev Modérateur
Messages : 37583 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Re: Aneuvien Ven 1 Mar 2013 - 9:28 | |
| En cours : un projet de compression. Rassurez-vous, ça ne remet pas en cause l'essentiel.
La suppression, dans l'ensemble, des T devant les D, ou en sandwich entre deux consonnes : ainsi, infàntdu deviendrait infàndu et àt dak deviendrait à dak.
Bien entendu, cette suppression ne serait pas effective dans des cas comme celui-ci : pùzet dyn à stàtyns* = va à la gare.
Autre chose, la compression du préfixe nexav- (de toute façon non accentué) en nex- devant les noms d'animaux (non encore humains, comme aurait pu dire ce bon Dr Moreau), afin de raccourcir ceux-ci : nexavœnd » nexœnd = chiot.
Par souci d'équilibre, on aura le même phénomène avec les animaux âgés : geroṅtíppok » geríppok = vieille jument ou tout simplement adultes : vaxenléod » vaxléod = lion ♂ adulte.
par contre, avec dù, dak & kad, rien de changé : nexàvdak = garçonnet geroṅkad (cf plus haut, pour le T de geroṅt-) = vieille femme.
Mise à jour progressive sur Idéopédia dès ces prochains jours.
Raison de ces deux réformes :
La première pour faciliter l'orthographe et la prononciation, le T étant souvent amuï : /in'fandy/.
La deuxième, parce qu'avec des mots déjà longs (flumíppo), ça faisait des mots plutôt pesants peut-être compréhensible pour un hippopotame, mais un peu moins pour un hippocampe (maríppo) !). Pas de panique pour le X se r'trouvant, du coup à proximité d'une consonne (il se prononcerait [s], y compris devant : mise à jour prévue).
Conséquence fâcheuse (risque de confusion) : on tâchera, du coup, de ne pas confondre nexàv = enfant (adjectif), petit d'animal nexáv = oisillon. On peut toujours s'en sortir, en cas de problème, en remplaçant nexáv par junáv° ou babáv, selon l'âge du volatile, junáv ayant l'avantage d'être suffisamment vague.
*De toute manière, le plus souvent simplifié en pùzet à stàtyns ; dyn étant le plus souvent utilisé en "tandem" avec fràn (de ... à). °Attention aux faux amis ! juna signifie "train" en finnois. | |
| | | Anoev Modérateur
Messages : 37583 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Coupez ! Dim 3 Mar 2013 - 18:51 | |
| - Vilko a écrit:
- Il manque à la liste un mot fréquent comme "couper", mais on peut dire "faire plus court".
Tu me donnes une idée : en aneuvien, pour "couper", j'ai çkùt au sens propre (avec une scie, des ciseaux, un couteau etc). Mais j'avais aussi obkùt au sens figuré (couper à l'atout, par exemple)... et je viens de me rendre compte que ce obkùt pouvait très bien être une traducion pour "interrompre". De même, "dé-" n'est pas toujours un préfixe antonymique (en français), le plus bel exemple étant "découper" par rapport à "couper". On a donc, en aneuvien, dulkùt* pour "découper", à savoir "couper selon une ligne" ( dùlt)°. Dulkùsat, c'est un ciseau ; làjol, c'est un couteau ; rien ne m'empêcherait donc de proposer lajkùt pour "couper au couteau", tomakùt pour "couper à la hache" ( tomak) ou enfin furkùt* (de fùres°) pour "couper à la scie". J'oserai pas vous faire croire que le radical commun, çkùt est un à-priori : c'est bel est bien un à-postériori, de l'anglais to cut. * Les deux u se propnoncent [y]° Voila pourquoi le premier U se prononce aussi [y] | |
| | | Vilko
Messages : 3561 Date d'inscription : 10/07/2008 Localisation : Neuf-trois
| Sujet: Re: Aneuvien Dim 3 Mar 2013 - 20:45 | |
| - Anoev a écrit:
- De même, "dé-" n'est pas toujours un préfixe antonymique (en français), le plus bel exemple étant "découper" par rapport à "couper".
Dans "découper", le préfixe dé- ajoute une idée de séparation : découper = séparer en coupant. Comme dans "démembrer" (séparer les membres du corps). | |
| | | Anoev Modérateur
Messages : 37583 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Voyage au pays des préfixes Dim 3 Mar 2013 - 23:08 | |
| - Anoev a écrit:
- De même, "dé-" n'est pas toujours un préfixe antonymique (en français), le plus bel exemple étant "découper" par rapport à "couper".
- Vilko a écrit:
- Dans "découper", le préfixe dé- ajoute une idée de séparation : découper = séparer en coupant. Comme dans "démembrer" (séparer les membres du corps).
C'est comme pour "in-", il a plusieurs valeurs celle qu'on trouve dans "introduction" et dans "inflammable" celle qu'on trouve dans "inutile" et "insuffisant" et qu'on retrouve toutes les deux dans "ininflammable". On a deux préfixes homophones, à savoir "dis-" (d'origine latine) et "dys-" (d'origine grecque). Le premier est soit antonymique (discourtois) soit une idée de séparation (distinguer) ; le deuxième donne une idée de défaut (dyslexie), ce qui peut des fois le faire confondre avec le premier (dysfonctionnement : mauvais fonctionnement, panne par intermittence). Dys- existe en aneuvien ; quant à dis-, il est le plus souvent traduit par us- ou par el(i)-. On a deux homophones pas du touts synonymes (même en cherchant bien) : poli- : de la ville ; policlinique = dispensaire) & poly : plusieurs (polyclinique = clinique soignant plusieurs types de maladies ou accidents)*. Et pour finir (provisoirement) ce p'tit tour, on a deux homonymes parfaits (para-), pas synonymes non plus, l'un né sur les bords du Tibre (qui protège : paratonnerre) et l'autre sur les bords de la mer Égée (qui est à côté, autour : paramédical). Traduits respectivement en aneuvien par mu- & ol-. * Je viens de me rendre compte que je ne les avais pas. Pour "dispensaire", j'ai un mot-valise fait à partir de hropend (gratuit, gracieux) & hosbria (clinique) : hrobria. Y va donc falloir que j'm'y mette ! | |
| | | Anoev Modérateur
Messages : 37583 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Re: Aneuvien Lun 4 Mar 2013 - 0:25 | |
| - Anoev a écrit:
- J'oserai pas vous faire croire que le radical commun, çkùt est un à-priori : c'est bel est bien un à-postériori, de l'anglais to cut
- lsd a écrit:
- même pas de couteau...
Effectiv'ment, ç'aurait pu être, vu que le [y] de çkùt n'est pas si loin que ça du [u] de "couteau". Mais ce qui m'a fait penser en priorité au mot anglais, c'est le côté monosyllabique du radical de to cut. | |
| | | Anoev Modérateur
Messages : 37583 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Re: Aneuvien Sam 9 Mar 2013 - 1:36 | |
| - Grufidh a écrit:
- Je vais accomplir le contrat, amenant l'anneau, et j'attraperai l'aigle perçant.
Eg auk erdòr àt kutráż, adfærun àt ringes ea mir koçh à prkun àquils.Pour "amenant", j'ai choisi adfærun (apportant) plutôt que adliydun, puisqu'il s'agit d'un anneau. Pour "je vais + verbe", j'ai opté pour le futur proche ( auk + ind.) car je ne savais pas s'il y a une idée de mouvement (un peu comme "je m'en vais pour _"). En cas d'insistance sur une idée réelle de mouvement (ce qui semble être le cas pour le texte bethren : estive telena dolo), on traduirait en aneuvien par eg pùze erdòrun àt kutráż ; le reste sans changement. En cas de problème, signale-le moi. Merci d'avance. | |
| | | Anoev Modérateur
Messages : 37583 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Re: Aneuvien Dim 10 Mar 2013 - 9:44 | |
| - Vilko a écrit:
- On voit que la logique du Wardwesân est l'inverse de celle de l'aneuvien ou d'auxilangues comme l'espéranto et le kotava.
Malgré mes efforts ( kàrd vs kard, pent vs peṅt, ræk vs rek), des homonymes parfaits (j'essaie autant que possible de les éviter, mais ils sont pour moi moins une hantise que les paronymes-antonymes ou bien les homographes non homophones) subsistent en aneuvien, tels que er : nous & subjonctif présent & imparfait de ereAinsi : ...aṅtep er er iyr = avant que nous fussions ici. La syntaxe permet de reconnaître un adjectif qualificatif épithète lié d'un nom au génitif : ùt prinsen alùr = une allure princière ùt mih prinsen = un habit de prince À ce titre, l'aneuvien rejoint partiellement l'elko. On peut cependant se retrouver avec à la fois une homonymie parfaite et une parasynonymie, ce qui, dans le fond, n'est pas gravissime ; ainsi en est-il de : Æt socjet ere adàrlen = Cette société était prospère ET cette société prospérait. Sinon, certaines conjugaisons ont été soumises à des irrégularités (pas bien méchantes) àfin d'éviter des homonymies qui risqueraient d'être problématiques. Par exemple, open (à pos' anglais, vous vous en seriez doutés), lequel, contrairement aux autres verbes en -en ( hàlten, liven) fait son subjonctif présent en open et non pas op afin d'éviter une confusion avec un autre verbe : op ( opta, optéa ; du latin OPTIO) signifiant choisir. aṅtep ka open à tœrs (et non aṅtep ka op à tœrs) pour "avant qu'elle ouvre la porte". Ka op àt opend tœrs = Elle choisit la porte à ouvrir. Bref, en général, je m'en tire sans trop de dommage, mais je ne serais pas à l'abri, peut-être d'une homonymie vraiment gênante ; et là...
Dernière édition par Anoev le Dim 31 Juil 2016 - 9:30, édité 1 fois | |
| | | Anoev Modérateur
Messages : 37583 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: 10 k Sam 16 Mar 2013 - 13:45 | |
| Avec les mots restant dans le tiroir, j'ai dépassé 10 000 entrées francophones pour le lexique français aneuvien Mais malgré tout, des trous, des trous, toujours des trous. Je m'en suis rendu compte y a pas si longtemps. | |
| | | Kotave
Messages : 1838 Date d'inscription : 02/03/2012
| Sujet: Re: Aneuvien Dim 17 Mar 2013 - 16:26 | |
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Dernière édition par Kotave le Dim 17 Mar 2013 - 17:15, édité 1 fois | |
| | | Anoev Modérateur
Messages : 37583 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Re: Aneuvien Dim 17 Mar 2013 - 17:09 | |
| Jolie initiative ; mais c'est eg làjden strægense ; eg làjd, c'est le subjonctif (présent ). En ce qui me concerne personnellement, c'est bien plutôt : | |
| | | Kotave
Messages : 1838 Date d'inscription : 02/03/2012
| Sujet: Re: Aneuvien Dim 17 Mar 2013 - 17:12 | |
| - Citation :
- Jolie initiative ; mais c'est eg làjden strægense ; eg làjd, c'est le subjonctif (présent).
Euh... ah oui je me crois en allemand ! Je vais corriger. - Citation :
- E klim strægense
Tant que ça ? | |
| | | Anoev Modérateur
Messages : 37583 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Re: Aneuvien Dim 17 Mar 2013 - 17:47 | |
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Dernière édition par Anoev le Dim 31 Juil 2016 - 9:32, édité 1 fois | |
| | | Anoev Modérateur
Messages : 37583 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Alice Mar 16 Avr 2013 - 23:44 | |
| - Nemszev a écrit:
- Il semblait inutile d'attendre devant la petite porte, donc elle revint vers la table, en espérant à moitié pouvoir trouver une autre clé dessus ou au moins un livre de règles pour rétrécir les gens comme des téléscopes. Cette fois, elle y trouva une petite bouteille ("qui n'était certainement pas ici avant", dit Alice) et, liée autour du col de la bouteille, il y avait une étiquette en papier avec les mots "BUVEZ-MOI" joliment imprimés en grosses lettres.
Waadun aṅtek àt qit tœrev ere simelen eljútil, kæt ka retrokòmă ad àt mes, la aacun halv potun vœnde ùt alj klavs itèn od ùdat kneg ryltene ber adqítun dùse kes teleskòψace. Æt fætev, ka vœnda ùt qit bœtejs («qua ere teràdas nep iyr aṅt» Alis diktă) ea, àr slove: OR BEVET ES çem lydas prntuna remme littereve en ùt notinev papiyren doxopuna ol àt kolev æten• Quelques prénoms proches, avec leur déclinaison respective : Fr
| Alice
| Ali
| Aline
| Alain
| Anv
| N
| Alis
| Ali
| Alin
| Alen
| Aleṅ
| A
| Alis
| Alins
| Alens
| Aleṅs
| G
| Alisen
| Alin
| Alinn
| Alnen
| Alen
| C
| Alisev
| Aliv
| Alinev
| Alnev
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Toutefois, les patronymes étrangers (hors fictions) auront une déclinaison séparée par un trait... d'union : Àt perovad Muhamad Ali-n = La carrière de Mohamed Ali (Cassius Clay).
Dernière édition par Anoev le Dim 31 Juil 2016 - 9:33, édité 2 fois | |
| | | Anoev Modérateur
Messages : 37583 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: En réponse à Setodest Jeu 18 Avr 2013 - 16:45 | |
| - Setodest a écrit:
- @ Anoev : Intéressant de voir comment c'est retranscrit dans une autre idéolangue, je t'avoue que j'ai pas encore fini de lire les 22 pages d'Aneuvien . Ce qui m'intrigue c'est que la localisation de ep et de ere change le sens de la phrase.
Ep et ere sont intimement liés et forment ce qu'on pourrait appeler les "couteaux malyrois*" de la langue. Ere est un vieux verbe (un des premiers) qui est vite devenu un verbe irrégulier. Pendant longtemps, il n'avait pas de présent (comme en russe), puis, celui-ci est apparu sous la forme d'un •. Parallèlement à ça, je me suis inspiré du latin (ERAM, ERAS...) pour créer la particule de l'imparfait, et ç'allait devenir du même coup... le verbe être à l'imparfait. ar erer = ils étaient. Mais j'avais d'autres besoins, notamment quand je voulais à tout prix que le verbe être apparaisse au présent (il a l'air malade ? il l' est !). J'avais besoin d'une forme courte ! Pas question de reprendre ere, qui avait déjà donné entre temps er (à la fois subjonctif présent et imparfait de ce verbe profondément irrégulier), homonyme, d'ailleurs, de la traduction de "nous" sujet ( er erer = nous sommes ; aṅtep er er = avant que nous soyons/fussions). Du coup, comme le Q à l'époque, ne servait que très peu (ç'a bien changé depuis !), j'ai encore reculé d'un cran et ai choisi ep: simple, rapide, court : tout ce qu'il faut pour une particule (vraiment) passe-partout ! J'ai fait quelques essais, et j'me suis rendu compte que ep entre le sujet et le verbe renforçait ce dernier, comme quand, en anglais, on rajoute do devant un verbe. Par contre, quand on le met derrière (initiative personnelle, par contre, plus rien à voir avec l'anglais°), ça donnait un air de "demande d’acquiescement" (ben oui ? pourquoi pas ?). Mais ep pouvait remplacer un autre verbe que "être". Par exemple : o làjden maars ea eg ep laṅdac = tu aimes la mer et j'aime la campagne mais o làjden maars, eg ep = tu aimes la mer, moi aussi. Comment pourrait-on traduire "tu aimes la mer mais tu es à la campagne" ? Ben, le plus naturellement du monde : o làjden maars do o • laṅdatev. Et même si on veut insiter que tu n'es pas à ta place (à la campagne), on peut dire : o làjden maars do o ep laṅdatev. La déclinaison de laṅdat dissipera l'ambigüité. Nep çem advoarsuna ?Bien huilée, la grammaire aneuvienne ? Mis à part quelque grains d'sable... je l'crois (ben tiens !). * Le Malyr, dans mon idéomonde (l'Aneuf) est une province montagneuse qui pourrait un peu rappeler la Suisse.° Mais ep devant le sujet donne la tournure interrogative des verbes en conjugaison simple (sans autre particule). La différence avec l'anglais, c'est que c'est le verbe du procès qui est conjugué : Does she love you? = ep ka klim os? Do you eat poultry? = ep or inzhe gals?
Dernière édition par Anoev le Dim 31 Juil 2016 - 9:34, édité 2 fois | |
| | | Setodest
Messages : 431 Date d'inscription : 22/03/2013
| Sujet: Re: Aneuvien Jeu 18 Avr 2013 - 17:31 | |
| Ca fais combien de temps que tu bosses cette langue ? - Anoev a écrit:
Mais j'avais d'autres besoins, notamment quand je voulais à tout pris que le verbe être apparaisse au présent (il a l'aire malade ? il l'est !). J'avais besoin d'une forme courte !pas question de reprendre ere, qui avait déjà donné entre temps er (à la fois subjonctif présent et imparfait de ce verbe profondément irrégulier), homonyme, d'ailleurs, de la traduction de "nous" sujet (er erer = nous sommes ; aṅtep er er = avant que nous soyons/fussions). Du coup, comme le Q à l'époque, ne servait que très peu (ç'a bien changé depuis !), j'ai encore reculé d'un cran et ai choisi ep : simple, rapide, court : tout ce qu'il faut pour une particule (vraiment) passe partout !
Les différents er se distinguent-ils à l'oral ? - Anoev a écrit:
Ere est un vieux verbe (un des premiers) qui est vite devenu un verbe irrégulier. Pendant longtemps, il n'avait pas de présent (comme en russe), puis, celui-ci est apparu sous la forme d'un •. Parallèlement à ça, je me suis inspiré du latin (ERAM, ERAS...) pour créer la particule de l'imparfait, et ç'allait devenir du même coup... le verbe être à l'imparfait. ar erer = ils étaient.
Tu aurais des exemples ? C'est assez surprenant, un verbe sans présent , mais ce qui m'intrigue le plus c'est "sous la forme d'un •", ça m'a l'air très original | |
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