Je suis allé y jeter un coup d'œil. Mon niveau de latin est assez faible, mais il me semble qu'il y a des macrons mal placés. Qu'en pensent les latinistes parmi vous? Voici deux entrées du glossaire, par exemple (où les macrons sont devenus des circonflexes...):
Citation :
accumulâtôrium reonerâbile, accumulâtôriî reonerâbilis, apparâtus êlectridem accumulandô quî per conexum êlectricum facile iterum atque iterum êlectride onerârî potest (minus rêctê “accumulâtôrium recarricâbile”)
ad nodulôs tingere (sîve per nodulôs tingere), vestem ita post ligâmentulîs cummeîs arte temereve colligâtam tingere ut tinctûrâ inîquê signâta evenia
Leo
Messages : 2324 Date d'inscription : 26/03/2009 Localisation : Peut-être
Sujet: Re: Le latin est-il une langue morte ? Ven 2 Déc 2011 - 19:36
Lesquels seraient mal placés? A première vue je ne vois pas (mais je suis un peu allergique au latin, j'ai la vue qui se dévie vite).
Une citation de l'auteur: "When you learn Latin (...) you learn to think clearly". Ca m'a toujours barbé ces poncifs. N'importe quelle langue 2 aide à réfléchir au langage et à l'expression.
Invité Invité
Sujet: Re: Le latin est-il une langue morte ? Sam 15 Déc 2012 - 19:58
Chantons tous à l'occasion de Noël, sur l'air de Vive le vent, ou Jingle Bells.
1. Consuli manu Mappa decidit, Acer cum curru Equus exsilit. Pone nos sonant Carcerum valvae. Quam circenses delectant! Quam gaudent aurigae!
| : Tinniunt, tinniunt Usque phalerae. Quam libenter audiunt in cursu aurigae! : |
2. Illic meta stat; Flecte quadrigas! Qui non evitat, Frangit is rotas; Concurrunt equi, It caelo fragor; Ruunt currus commixti, Ubique fit cruor.
| : Tinniunt, tinniunt Usque phalerae. Quam libenter audiunt in cursu aurigae! : |
source
Invité Invité
Sujet: Re: Le latin est-il une langue morte ? Sam 15 Déc 2012 - 21:03
lsd a écrit:
comment dit-on Père Noël en latin ? hereticus ?
Pater Natalis.
Anoev Modérateur
Messages : 37610 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
Sujet: Re: Le latin est-il une langue morte ? Sam 15 Déc 2012 - 21:59
En aneuvien, le père Noël, c'est Padh Nikol.
Sinon, pour le statut du latin en tant que langue vivante ou morte ; j'oserais presque dire que le statut du latin est un statut de zombi : ni morte, ni vivante ; ou les deux à la fois.
Morte, un peu, parce qu'elle n'est la langue courante d'aucune nation (la langue du Vatican, c'est l'italien).
Vivante quand même aussi parce que les scientifiques continuent à créer des mots latins pour échantilloner toutes leurs trouvailles... y compris des scientifiques anglosaxons.
Alors ? Le latin ? un langue vivante ? une langue morte ? Kjas set ! (va savoir !)
Olivier Simon Modérateur
Messages : 5572 Date d'inscription : 20/02/2009 Localisation : Lorraine
Sujet: Re: Le latin est-il une langue morte ? Sam 15 Déc 2012 - 22:25
Après vérification sur la version originale anglaise, j'ai un doute sur l'accentuation du texte latin. Certaines accentuations tombent sur des terminaisons jamais accentuées...
(au moins, je ne persécuterai pas que l'Uropi...)
Bonam noctem !
Invité Invité
Sujet: Re: Le latin est-il une langue morte ? Dim 16 Déc 2012 - 6:27
Olivier Simon a écrit:
Après vérification sur la version originale anglaise, j'ai un doute sur l'accentuation du texte latin. Certaines accentuations tombent sur des terminaisons jamais accentuées...
Concedo tecum.
Olivier Simon Modérateur
Messages : 5572 Date d'inscription : 20/02/2009 Localisation : Lorraine
Sujet: Re: Le latin est-il une langue morte ? Dim 16 Déc 2012 - 6:56
Tibi multas gratias ago, o egregie amice !
Bon c'est vrai que l'on ne dispose pas d'enregistrements du latin parlé couramment à une époque ancienne, mais l'on peut se rendre compte du problème en remplaçant les verbes latins par leurs équivalents espagnols qui ont souvent la même longueur et accentuation.
Anoev Modérateur
Messages : 37610 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
Sujet: Re: Le latin est-il une langue morte ? Dim 16 Déc 2012 - 10:23
Olivier Simon a écrit:
...mais l'on peut se rendre compte du problème en remplaçant les verbes latins par leurs équivalents espagnols qui ont souvent la même longueur et accentuation.
... seulement, ça n'a plus grand chose à voir avec le latin. Du moins, au niveau de la conjugation.
Olivier Simon Modérateur
Messages : 5572 Date d'inscription : 20/02/2009 Localisation : Lorraine
Sujet: Re: Le latin est-il une langue morte ? Dim 16 Déc 2012 - 13:10
Anoev a écrit:
Olivier Simon a écrit:
...mais l'on peut se rendre compte du problème en remplaçant les verbes latins par leurs équivalents espagnols qui ont souvent la même longueur et accentuation.
... seulement, ça n'a plus grand chose à voir avec le latin. Du moins, au niveau de la conjugation.
Ah bon ?! Je préfère comparer l'espagnol au latin plutôt que l'anglais à l'anglo-saxon. La conjugaison espagnole est même sous certains aspects plus difficile que le latin.
Anoev Modérateur
Messages : 37610 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
Sujet: Re: Le latin est-il une langue morte ? Dim 16 Déc 2012 - 19:17
Olivier Simon a écrit:
Ah bon ?! Je préfère comparer l'espagnol au latin plutôt que l'anglais à l'anglo-saxon. La conjugaison espagnole est même sous certains aspects plus difficile que le latin.
Je sais pas, je ne connais pas l'anglosaxon.
Pour la difficulté de l'espagnol par rapport au latin, j'te suis : mis à part quelques exceptions, la conjugaison latine est plus régulière qu'il n'y parait : les désinences finales sont très constantes, dans l'ensemble :
Je me demande où les langues romanes ont-elles été chercher toutes ces complications qu'elles renfermes. Bon, d'accord, y a des verbes latins comme FERRE, ESSE & VELLE. mais c'est rien par rapport à c'qu'on connait en français.
Olivier Simon Modérateur
Messages : 5572 Date d'inscription : 20/02/2009 Localisation : Lorraine
Sujet: Re: Le latin est-il une langue morte ? Lun 11 Fév 2013 - 15:05
Bon, ce n'est pas tous les jours qu'un texte en latin fait la une de l'actualité. Donc aujourd'hui Benoît XVI a annoncé sa démission, ce qui est une première à l'époque moderne, et l'a fait par un discours en latin.
Trouver l'enregistrement du texte a été assez facile (même si la page est en italien): http://it.radiovaticana.va/news/2013/02/11/benedetto_xvi_annuncia_la_sua_rinuncia_al_ministero_petrino/it1-663814
C'est la prononciation italienne, avec un léger accent allemand.
En revanche, le texte écrit en latin n'était même pas sur Radio Vatican. J'ai dû "googler" les premiers mots latins que j'ai compris oralement du pape pour finalement parvenir à ce journal italien : http://www.ilmessaggero.it/primopiano/vaticano/dimissioni_papa_documento_ufficiale_dichiarazione_concistoro/notizie/250821.shtml#
J'ai envoyé à Dave MacLeod une traduction interlinéaire en anglais, s'il veut la publier sur son blog. En attendant, je peux me livrer au même exercice en français pour votre plus grand plaisir:
Fratres carissimi Non solum propter tres canonizationes ad hoc Consistorium vos convocavi,
Frères très-chers. Pas seulement à-cause-de trois canonisations à ce Consistoire vous ai-convoqués,
sed etiam ut vobis decisionem magni momenti pro Ecclesiae vitae communicem.
mais aussi afin-de vous (une) décision de-grande importance pour de-l'Eglise la-vie je-communique
(Nota : à mon avis, il y a une erreur de frappe car "vitae" devrait être "vitâ", un ablatif, avec ou sans accent)
Conscientia mea iterum atque iterum coram Deo explorata ad cognitionem certam perveni
Par-conscience ma encore et encore face-à Dieu explorée à connaissance certain j'en-suis-venu
vires meas ingravescente aetate non iam aptas esse ad munus Petrinum aeque administrandum.
(que) forces mes par-s'allourdissant âge ne plus aptes sont pour fonction Pétrine [de Saint-Pierre] régulièrement administrer
Bene conscius sum hoc munus secundum suam essentiam spiritualem
Bien conscient je-suis (que) cette fonction selon son essence spirituelle
non solum agendo et loquendo exsequi debere, sed non minus patiendo et orando.
non seulement en-agissant et en-parlant être-accomplie doit, mais non moins en-souffrant et en-priant.
Attamen in mundo nostri temporis rapidis mutationibus subiecto et quaestionibus magni ponderis pro vita fidei perturbato
Cependant dans monde de-notre temps à-de-rapides mutations soumis et par-des-questions de-considérable poids pour vie de-la-foi perturbé
ad navem Sancti Petri gubernandam et ad annuntiandum Evangelium etiam vigor quidam corporis et animae necessarius est,
pour nef de-Saint Pierre gouverner et pour annoncer Evangile aussi vigueur certaine de-corps et âme nécessaire est,
qui ultimis mensibus in me modo tali minuitur,
qui (ces) derniers mois en moi de-manière telle diminue,
ut incapacitatem meam ad ministerium mihi commissum bene administrandum agnoscere debeam.
que incapacité ma pour ministère à-moi confié bien administrer reconnaître je-dois
Quapropter bene conscius ponderis huius actus plena libertate declaro me
C'est-pourquoi bien conscient du-poids de-cet acte en-pleine liberté je-déclare (que) je
ministerio Episcopi Romae, Successoris Sancti Petri, mihi per manus Cardinalium die 19 aprilis MMV commissum renuntiare
au-ministère d'Evêque de-Rome, de-Successeur de-Saint Pierre, à moi des mains des-cardinaux le 19 avril 2005 confié renonce
ita ut a die 28 februarii MMXIII, hora 20, sedes Romae, sedes Sancti Petri vacet
ainsi pour-que dès le 28 février 2013, heure 20, siège de-Rome, siège de-Saint Pierre soit-vacant
et Conclave ad eligendum novum Summum Pontificem ab his quibus competit convocandum esse.
et (que le) Conclave pour élire nouveau Souverain Pontife par ceux à-qui ça-revient à-convoquer est.
Fratres carissimi, ex toto corde gratias ago vobis pro omni amore et labore,
Frères très-chers, de tout coeur remerciements j'adresse à-vous pour tout amour et travail,
quo mecum pondus ministerii mei portastis et veniam peto pro omnibus defectibus meis.
vers-où avec-moi poids du-ministère mon vous-avez-porté et pardon je-demande pour tous défauts mes.
Nunc autem Sanctam Dei Ecclesiam curae Summi eius Pastoris, Domini nostri Iesu Christi confidimus
Maintenant donc Sainte de-Dieu Eglise au-soin de-Suprême son Pasteur, Seigneur notre Jésus Christ nous-confions
sanctamque eius Matrem Mariam imploramus, ut patribus Cardinalibus in eligendo novo Summo Pontifice materna sua bonitate assistat.
et-sainte sa mère Marie nous-implorons, pour-que pères Cardinaux en élisant nouveau Souverain Pontife par-maternelle sa bonté elle-assiste.
Quod ad me attinet etiam in futuro vita orationi dedicata Sanctae Ecclesiae Dei toto ex corde servire velim.
En ce-qui me concerne aussi à l'avenir par-vie à-prière dédié à-Sainte Eglise de-Dieu tout de coeur servir je-veux.
Ex Aedibus Vaticanis, die 10 mensis februarii MMXIII
Du Palais Vatican, le 10 du-mois février 2013.
Les romanolinguistes auront remarqué le bas latin "portastis", alors que le latin classique dirait "tulistis".
Olivier
Vilko
Messages : 3564 Date d'inscription : 10/07/2008 Localisation : Neuf-trois
Sujet: Re: Le latin est-il une langue morte ? Lun 11 Fév 2013 - 20:40
On voit par cet exemple que le latin pourrait être encore une langue vivante. La grammaire ne me paraît pas plus compliquée que celle du russe ou du polonais.
Après le départ en retraite du Dalaï-Lama, celui du Pape... Dommage, je les aimais bien tous les deux...
Olivier Simon Modérateur
Messages : 5572 Date d'inscription : 20/02/2009 Localisation : Lorraine
Sujet: Re: Le latin est-il une langue morte ? Mar 12 Fév 2013 - 8:53
En anglais : http://www.pagef30.com/2013/02/habebimus-novum-papam.html
Et voici l'édito de Libé, également en Latin : http://www.liberation.fr/monde/2013/02/11/cogitatio_881165
Invité Invité
Sujet: Re: Le latin est-il une langue morte ? Mar 12 Fév 2013 - 9:49
Merci pour le texte ! Pour ma part j'ai été surpris de lire que les cardinaux n'avaient pas compris qu'ils démissionnait... parce qu'il l'avait dit en latin. Si même les princes de l'église ne le comprennent plus...
Greenheart
Messages : 4041 Date d'inscription : 03/05/2008
Sujet: Re: Le latin est-il une langue morte ? Mar 12 Fév 2013 - 13:29
Merci également pour le texte et les liens...
Citation :
Pour ma part j'ai été surpris de lire que les cardinaux n'avaient pas compris qu'ils démissionnait... parce qu'il l'avait dit en latin. Si même les princes de l'église ne le comprennent plus...
Comme toutes les langues, le latin ne s'use que lorsqu'on ne s'en sert pas
Olivier Simon Modérateur
Messages : 5572 Date d'inscription : 20/02/2009 Localisation : Lorraine
Sujet: Re: Le latin est-il une langue morte ? Mar 12 Fév 2013 - 16:57
Dave MacLeod illud articulum, lusice scriptum, invenit, de ephemeridista italiana quae inter primos sermonem papalem statim intellexit :
Ita, nonne vidisti articulum (nec audisti de "Lusophonia" ) ?
Olivier Simon Modérateur
Messages : 5572 Date d'inscription : 20/02/2009 Localisation : Lorraine
Sujet: Re: Le latin est-il une langue morte ? Mer 27 Mar 2013 - 14:43
Tiens, tant que j'y pense encore, j'ai publié il y a quelques une courte traduction en latin (très légèrement modernisé) : http://fr.scribd.com/doc/132064060/Scopus-Apocalypsis
Il s'agit de l'histoire "Objective : Apocalypse" qui avait été la première longue traduction sambahsa, mais ici du point de vue du "perdant".
Sujet: Re: Le latin est-il une langue morte ? Jeu 28 Mar 2013 - 16:00
Si ça vous intéresse d'entendre du latin parlé (non sans accent anglais cela dit), vous pouvez écouter la chaîne Youtube de deka glossai, un polyglotte américain friand notamment de langues classiques.
_________________ Le grand maître admin-fondateur est de retour. - Bedal Original, bien justifié, et différent du sambahsa et de l'uropi. - Velonzio Noeudefée Nemszev m'a fait une remarque l'autre jour, et j'y ai beaucoup réfléchi depuis. - Djino J'ai beaucoup de tendresse pour ta flexion verbale. - Doj-Pater Pourquoi t'essaies de réinventer le sambahsa ? - Olivier Simon Oupses ! - Anoev
Vilko
Messages : 3564 Date d'inscription : 10/07/2008 Localisation : Neuf-trois
Sujet: Re: Le latin est-il une langue morte ? Sam 6 Avr 2013 - 14:10
Olivier Simon a écrit:
Tiens, tant que j'y pense encore, j'ai publié il y a quelques une courte traduction en latin (très légèrement modernisé) : http://fr.scribd.com/doc/132064060/Scopus-Apocalypsis
J'ai imprimé l'histoire (11 pages, quand même) et je l'ai donnée à lire à un prof de grec (latinophone) de mes amis. Ses remarques :
1. Il a tiqué sur l'usage du subjonctif pour exprimer le conditionnel.
2. Il a été surpris par l'usage du verbe "queo" (sous la forme quit), ce verbe étant déjà archaïque en latin classique.
À part ces remarques, il a été enchanté par le texte. Et en tant que prof de grec, il a été très content de voir que les termes techniques et scientifiques sont pour la plupart tirés du grec !
Olivier Simon Modérateur
Messages : 5572 Date d'inscription : 20/02/2009 Localisation : Lorraine
Sujet: Re: Le latin est-il une langue morte ? Sam 6 Avr 2013 - 15:24
Vilko a écrit:
Olivier Simon a écrit:
Tiens, tant que j'y pense encore, j'ai publié il y a quelques une courte traduction en latin (très légèrement modernisé) : http://fr.scribd.com/doc/132064060/Scopus-Apocalypsis
J'ai imprimé l'histoire (11 pages, quand même) et je l'ai donnée à lire à un prof de grec (latinophone) de mes amis. Ses remarques :
1. Il a tiqué sur l'usage du subjonctif pour exprimer le conditionnel.
2. Il a été surpris par l'usage du verbe "queo" (sous la forme quit), ce verbe étant déjà archaïque en latin classique.
À part ces remarques, il a été enchanté par le texte. Et en tant que prof de grec, il a été très content de voir que les termes techniques et scientifiques sont pour la plupart tirés du grec !
Merci, c'est sympa. Si d'ailleurs ce prof peut fournir plus de rectifications sur mon mauvais usage du conditionnel, j'en serais ravi afin de corriger.
Pour "queo"; j'ai un peu voulu remettre ce verbe au goût du jour pour ne pas mettre "possum" partout. En fait, je pense qu'il apparaît même en latin carolingien puisqu'on le trouve dans le célèbre hymne de Paul Diacre (contemporain de Charlemagne) qui a fourni les noms des notes de musiques "ut queant laxis" : http://fr.wikipedia.org/wiki/Histoire_de_la_notation_musicale Je suppose que ce verbe est effectivement d'origine ancienne, carrément IE *kwe et apparenté au sambahsa *kwah = "percevoir" (avec sens multiples comme en français)
Bien sûr, les termes scientifiques suivent l'usage des langues modernes... qui les prennent du grec. Je me demande si, dans un futur éventuel, je ne me livrerai pas à un exercice semblable, mais en grec ancien translittéré.
Olivier
SATIGNAC
Messages : 2121 Date d'inscription : 06/11/2012 Localisation : Fustilhan
Sujet: Re: Le latin est-il une langue morte ? Sam 6 Avr 2013 - 22:22
Olivier Simon a écrit:
Vilko a écrit:
Tiens, tant que j'y pense encore, j'ai publié il y a quelques une courte traduction en latin (très légèrement modernisé) : http://fr.scribd.com/doc/132064060/Scopus-Apocalypsis
. Ses remarques :
1. Il a tiqué sur l'usage du subjonctif pour exprimer le conditionnel.
2. Il a été surpris par l'usage du verbe "queo" (sous la forme quit), ce verbe étant déjà archaïque en latin classique.
Pour "queo"; j'ai un peu voulu remettre ce verbe au goût du jour pour ne pas mettre "possum" partout. En fait, je pense qu'il apparaît même en latin carolingien puisqu'on le trouve dans le célèbre hymne de Paul Diacre (contemporain de Charlemagne) qui a fourni les noms des notes de musiques "ut queant laxis" : http://fr.wikipedia.org/wiki/Histoire_de_la_notation_musicale Je suppose que ce verbe est effectivement d'origine ancienne, carrément IE *kwe et apparenté au sambahsa *kwah = "percevoir" (avec sens multiples comme en français)
Cher Olivier, ces réponses révèlent quelques acquintances avec les lubies qui me hantent et participent à la création du méhien - moi aussi, j'aime bien pêcher du latin archaïque, après avoir collé au plus près au plan sémantique du latin classique: par exemple "oç/oco" dont je n'ai jamais lu l'étymon exact mais que je rapproche de l'espagnol "ojo" qui veut dire oeil (l'organe ou une formation sémantiquement voisine ) , est avancé, pour faire savant, parallèlement à "ocvl" plus ordinaire et "oflame" que m'inspire le grec avec une métathèse qui le rapproche du français flamme pour évoquer poétiquement l'effet de certains regards ravageurs . J'utilise beaucoup le dictionnaire étymologique "Les Mots Latins" où on dépieute les racines de suffixes, préfixes, déformations en degré 1, 2 pour retrouver la vrai trame signifiante; ainsi le latin COGERE qui est une fusion de CVM + AGERE j'en fait COMEGIT /comago , dans le même sens. J'essaie de faire pareil avec le grec, quitte à mixer les racines helléniques et les affixes latins . -le verbe "QVEO" je l'ai rencontré en fouillant systématiquement le Gaffiot, il y a quelques années, il ne m'a rien inspiré. Je n'ai pas pensé à lui en créant les formes verbales "possives " : composition de temps "simples" de l'indicatif et du subjonctif et d'un modificateur verbal qui les précèdent : POS : le pendant "préfectif" de "ante" qui est le modificateur qui sert à former les "composés" antérieurs ou "imperfectifs" , à l'instar des auxiliaires "HABER", "têr" , et "will" . Ainsi on a par exemple: Esæ: je mange [présent de l'indicatif], ante Esæ: j'ai mangé ( et c'est bon je n'ai plus faim)[passé composé], Esawi: je mangeai (un jour, dans mon récit)[prétérit ou parfait ], pos Esæ: il est possible que je mange [ présent potentiel], Esiùi: :je mangerai ( par ce que je le veux, il le faut)[futur simple], Sii esaere : je mangerai, je suis destiné à manger [futur prériphrastique]; ,ante Esiùi: j'aurai mangé [futur antérieur ou "second"], pos Esiùi : il se pourra que je mange [futur potentiel]. Et j'en passe, tout cela pour ajouter que le latin POSSE, et ses dérivés romans: potere, poder, pôr, qui m'a inspiré Potre et sa conjugaison irrégulière ne pouvait suggérer autre chose que le verbe qui exprime le pouvoir physique et moral. -ce professeur de vos amis n'aimerait pas certainement mon subjonctif méhien, qui supplée au conditionnel, que je trouve trop "moderne" surtout bricolé à partir de l'infinitif qui a absorbé un verbe "avoir" à l'imparfait voire "passato remoto" , méconnaissable. Mais, l'idée d'un mode "fictif" à l'instar des formes en "-us" de l'esperanto, m'a excité au point que j'ai pris la conjonction "an" , que ( suite à une mauvaise lecture du grec) j'ai employé en "postposition" après le second terme de la condition (: le verbe principal, qui en français se met justement au mode conditionnel) pour donner des formes en "'n " " 'an" du style: Sogv'n mata men ! Ac hy Soc'h'an paty men! : " Tu serais la maman! Je serais le papa ! I ludofabwai 'nsai dic : dans notre histoire (si elle était ainsi)]