.::DEYRYCK::.
:: Rappels ::
Le Deyryck est la langue adoptée par l'empire ikien après son abandon du Deykryck pour des raisons de popularité. Les deux langues possèdent des fondamentaux très similaires, et ne diffèrent au début que par des influences d'autres langues dans le Deyryck (Ikji, Fikji, Maat et Dèyroko). Deyryck désigne en soit plutôt une famille de langues qu'une langues précises. Ce que j'appelle Deyryck est un raccourcis pour "Takari'Dèyrik". Le Tahari'Dèyrik étant lui-même très variant, on pourrait être encore plus précis et parler d'EAD "Earth Adapted (Tahari')Dèyrik" ou "
éadôn".
Le Deyryck possède son propre fil, donc pour plus d'informations de haut niveau dessus, je vous y redirige.
Pour ceux qui connaissent déjà un peu, vous saurez que j'ai tendance à partir de concepts assez haut et redescendre plus ou moins bas en précision dessus. Et pour ceux qui connaissent encore plus, vous saurez que le Deyryck distingue sa définition en deux catégories : le plumage et les oiseaux. Respectivement son vocabulaire et sa/ses grammaires. Et pour ceux qui connaissent encore encore plus, vous saurez que la richesse du Deyryck réside bien plus dans le plumage que dans les oiseaux. Pour les autres, maintenant vous savez.
:: Ce fil ::
L'objectif de ce fil est de présenter le plumage du Deyryck en remontant cette fois-ci. Partir des concepts les plus bas pour finir par comprendre la structure qui en découle.
Le plumage du Deyryck est décomposés en niveaux, de 0 à 10 en général. Et ici, on va partir du niveau 0 et remonter petit à petit.
:: Chapitre I : Molgas'Bzénan ::
Molgas'Bzénan, les rythmées, appelées par simplification voyelles en EAD vont composée la première partie du plumage.
Au niveau 0 du plumage, tout n'est qu'idées très vagues et celles-ci sont représentées par les rythmées/rythmantes ou voyelles/consonnes.
Elles sont à diviser en deux groupes et six sous groupes :
- Molgas'Plasma - Non-plasmiques
- Molgas'Erina - Existentielles (a/â/à)
- Molgas'Pastra - Gazeuses (o/ô/ò)
- Molgas'Zazstra - Solides (ê/é/è)
- Molgas'Astra - Liquides (i/î/ì)
Molgas'Tastra - Plasmiques
Molgas'Cakaa - Fortement Liantes (û/u/ù)
Molgas'Cokaa - Faiblement Liantes (e)
Il existe des liens d'oppositions entre ces groupes, ceux-ci peuvent être visualisés sur ce schéma :
.: Partie I : Molgas'Erina ~ Les existentielles :.
Faisons un premier focus sur les existentielles.
Les oppositions d'une voyelle sont toutes aussi importantes à connaître et comprendre que le sens que porte les voyelles elles-mêmes.
En effet, le sens de "
a" est presque plus lourdement influencé par le fait qu'il soit en opposition à "
o" qu'à "
ê" voir même sans opposition. Culturellement les ikiens ne conçoivent pas ou peu les choses comme fixes. Tout est vecteur et lien. Ceux qui ont eut le courage de lire les parties sur les nombres ikiens voient bien de quoi je parle.
Voici une image qui résume les sens et interactions principales des existentielles :
Les sens peuvent paraître séparément plutôt simples. Mais prenons l'exemple de "
â" (
cercle du milieu). Ses principaux sens sont "
supériorité" et "
création". Mais aucun des ces deux sens n'est vraiment opposés à "
é" (
"état/ordre"). En opposition à "é" il va donc parfois prendre des sens tels que "big bang", "entropie", "chaos" (opposé à l'ordre) ou "immature", ", "changeant", "lunatique", "incompris", "inconnu" (opposé à état).
On note également que les voyelles d'un même groupe suivent une évolution. Chacune est en quelques sorte l'emphase de la précédente. Aussi "â" peut être opposé à "a" pour définir cette emphase ou à "à" pour au contraire définir un euphémisme.
Le bien/femme/contexte/création porté par les existentielles découle d'une notion de départ, de berceau, d'origine, de matrice.
Le "
a" porte aussi une notion de "vierge", de "feuille blanche", d'"immaculé" voire de "pur". C'est en partie pour cela que le "a" est très régulièrement "écrasé/surplombé/supplanté" par d'autre son en Deyryck (comme le blanc d'une feuille sur lequel on écrit). Cette notion est aussi ce qui lui donne son rôle d'objectif "neutre".
Le "
â" porte une notion d'"insistance", de "redondance", de "sécurité". "Kafara" est traduit par "création" sur le schéma. Mais "kofara" (sensé être opposé) serait également ainsi. La différence est que "kafara" implique la création pure, à partir de rien. On pourrait opposé kafari'dèykjian à kofari'dèykjian en Deyryck pour différencier respectivement conlang à priori et à postériori. Mais on ferait aussi la distinction entre "yalsyimio i
kafara'" (je
conçois mon monde imaginaire) et "idprétna i
kofara'" (je
fabrique cette chaise). Ou même "yalsyimio i
kafara'" (je créé mon monde imaginaire, par reflexion) vs "yalsyimio i
kofara'" (je créé mon monde imaginaire, je travaille dessus, produit des documents, etc.).
C'est cette création que porte "â" nativement. Il y a un peu cette idée que "â" grandit "a". On a plus grande feuille blanche, plus d'idée, plus de possibilité, mais pas plus de concret. Il y a également l'idée de remettre du blanc sur du blanc, de tracer des traits blancs sur une feuille blanche, de brasser du vent, d'exagérer l'existant. Et il y a bien sûr l'idée de faire un meilleur blanc, de se poser au dessus du pur d'où le sens de supériorité qui l'accompagne.
Le "
à" enfin (à-fin :p) porte une notion d'extase, de totalité, d'absolue, d'universel, de complétude, d'excessif. La lettre est parfois utilisée seule (généralement entourée) pour désigner Àntôrsioa (l'univers) en raccourcis. Comme toutes les troisièmes de groupes, il y a une connotation légèrement négative qui l'accompagne. On peut voir assez souvent dans les groupes de trois voyelles des sous notions de "peu - beaucoup - trop". Le "à" est donc ici le trop.
Sur ce, il est tard, la suite au prochain épisode. ^^