Y a déjà eu un fil à ce sujet, mais plus ciblé cinéma. Là, je veux parler des phrases en général (effets de rimes, allitération voulue dans une langue ou les deux, et j'en passe.
Prenons cette phrase aneuvienne :
Numbar dĕr erlàje tanlivs praskoosene qua æċ lufradoosene.*
Traduit en mot à mot, ça donne
Plusieurs gens préfèrent l'ambiance des bordels à celle des hôtels de police.
Bon, ça peut paraître évident, mais ça n'a rien d'extraordinaire. Main'nant, on interprète en gardant en relief le nom "hôtel", gardé dans la traduction de "hôtel de police" et ça donne :
Bien des gens préfèrent l'ambiance des hôtels de passes à celles des hôtels de police.
Là, on approche la perfection, parce qu'on a "hôtel" des des côtés (sans que ce soient les mêmes), et on a, dans la phrase française le doublet HP-HP (mais rien à voir avec les Hôpitaux de Paris, même si on peut y séjourner). Toutefois, certaines lecteurs et lectrices seraient incommodés à la lecture de certains mots (les pôôv'chéries), et là, on peut toujours transformer en
Bien des gens préfèrent l'ambiance des hôtels de charme à celles des hôtels de police.
Mais même si ça reste vrai, on nage dans une certaine ambigüité. Adinqboos kàrmen n'a rien à voir avec la maison qui a été évoquée ci d'ssus. Quant à quploos, à la différence de praskoos, le plaisir sexuel n'y est pas érigé en profession.
*Ça marche aussi avec postoos (hôtel des postes), fischoos (hôtel des impôts) etc...
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- Pœr æse qua stane:
Pour ceux qui restent.