Bon alors je ne sais pas trop où mettre ce post, parce que ma langue est bien indo-européenne, mais pas romane :/ Mais bon, Ew'si a mis son nordien ici, alors moi aussi ! Ainsi commence le frène, langue du royaume de Logre de ma diégèse ! o/
(Aparté, ne serait-il bon de renommer cette partie du forum "Coin des langues a posteriori", maintenant que l'on commence à voir fleurir des idéocréations qui ne sont pas romanes ? Bon le nom est pas top mais vous voyez l'idée quoi)
Bref, sur ce...
Introduction :Alors donc, le frène. Il s'agit d'une langue indo-européenne, comme je l'ai dit, essentiellement d'inspiration celtique, avec aussi une forte influence des langues germaniques via le vieil anglais. Cependant, je ne saurais ranger cette langue dans l'une ou l'autre des branches. En effet, ce sont des familles de langues que je maîtrisent très mal, et je serais bien incapable de faire une langue celtique ou germanique crédible. À la place, je vais simplement considérer ma langue comme une nouvelle branche de l'arbre des langues indo-européennes, dans le coin des langues celtiques, disons la sous-famille des langues frènique de la branche italo-celtique.
Concernant la diégèse, cette langue fait partie du monde de Lulia. Je vous ressors cette carte pour exprimer en quoi cette langue est le second pas vers toute une série de projets de langues :
La partie qui m'intéresse sur cette carte des aires linguistiques et celle des langues indo-européennes. Jusque-là, je n'avais pas l'intention d'aller plus loin que ce que je nommais des "langues athèliques" (j'en ai eu l'idée lorsque je travaillais sur l'athèl). Il s'agissait bêtement de langues déjà existante, mais retravaillées à ma sauces, c'est-à-dire augmentées de nouvelles structures, d'un vocabulaire étoffé, notamment par des emprunts aux langues runiques et océaniques voisines, etc. Pas vraiment des idéolangues donc.
Mais voilà je suis en train d'écrire (enfin, de ré-ré-ré-ré-écrire) l'acte I de ma diégèse (Velonzio, j'ai enfin repris le courage de me confronter à toutes les erreurs que tu avais relevé ! o/ ), qui prends place dans le royaume de Logre, qui correspond à la zone où l'on parle le vieil anglais. Et folie m'a pris, j'ai voulu encore une idéolangue plutôt que ce bête vieil anglais athélique que de toute façon je ne maîtrise pas, et de là vient le frène, et de là viendront d'autres idéolangues indo-européennes d'inspiration française, grecque et latine pour remplacer le reste (et peut-être même — pourquoi pas ? — une seconde langue d'inspiration italo-dolce ?).
II/. Phonologie :Alors accrochez-vous, parce que ça va pas être de tout repos, cet inventaire phonétique :
Alors, chaque fois que je donne deux réalisations possibles dans une même case, c'est qu'elles sont en répartition complémentaire, la première dans les syllabe atone et la seconde dans les syllabes toniques (sachant que chaque mot a soit un et un seul accent tonique, soit aucun (pour les petits mots de liaison, les enclitiques, etc.)).
Ensuite, seconde chose importante, en frène, il y a des mutations consonantiques, comme dans les autres langues celtiques, mais mais mais ! Elles se produisent en fin de mot ! Je m'explique.
En frène, les consonnes finales sont soit muettes, soit adoucies. Ainsi, les occlusives sourdes, les fricatives sourdes et la spirante glottale ne sont pas prononcées, à moins que le mots ne soit directement suivi d'une voyelle. Les occlusives sonores, les fricatives sonores et les sonnantes (latérales, nasales, spirantes et la roulée) sont adoucies, voire dévoisées, en fin de mot, à moins, là encore, que le mot soit directement suivi d'une voyelle.
Dans certains mots, la coda est en deux consonnes (ex. :
agàrj "ennemi, adversaire"). Dans ce cas-là, la seconde consonne, quelle qu'elle soit, n'est pas prononcée, à moins, toujours, que le mot soit directement suivie d'une voyelle (ici, on prononce donc [æˈg˳ɑːr̥])
Avec ça, on a donc une première mutation, dites d'affermissement (le son s'affermit en mutant).
Il y aura une seconde mutation pour lorsque le mot est directement suivi d'une fricative sourde (en particulier
þ).
En toute logique, le frène est donc une langue descendante (les éléments qui modifient un mot viennent après celui-ci), de sorte à mettre en valeur cette mutation.
II/. Un peu (tout petit peu) de grammaire :J'ai passé pas mal de temps à peaufiner mon inventaire phonétique et cette première mutation, et avec le temps passé sur les tutos de mise en page, je n'ai pas encore pu bien gamberger sur la grammaire. J'ai toutefois quelques idées déjà.
Il y aura deux genres en frène : le neutre (issu du masculin et du neutre) et le marqué (issu du féminin). Le neutre prend le sens d'un masculin lorsque dans la phrase l'on cherche à bien distinguer les deux sexes, et de même le marqué prend alors le sens d'un féminin. À part ça l'adjectif s'accorde librement, soit au neutre par économie d'écriture (il ne porte pas de désinence), soit au marqué pour faire un peu plus littéraire et soutenu. On distingue aussi les animés et les inanimés, mais ce sont deux "sous-genre" dans le sens où seul les noms peuvent être animés ou non-animés (il n'y a pas de pronoms associés, et l'adjectif ne peut pas prendre de forme animé ou non-animé).
Concernant les nombres, l'on a : singulier (non marqué), pluriel (voir plus bas), collectif (certains noms sont collectifs par défaut), singulatif (la désinence du singulatif ne peut porter que sur un nom collectif), duel, et un "faux nombre", que j'appelle le synecdotique (par analogie avec la figure de style), et qui désigne l'intérieur de quelque chose, son contenu :
arc "coffre", et
arc ad (que l'on prononce donc [ˈɑːr̥ʃːæd̥]) en désigne le contenu.
Les désinences liées au nombre sont enclitiques mais détachées du mot qu'elles complètent. Si l'on ajoute l'article indéfini
ul ou défini
þæ, celui se cale entre le mot et sa désinence :
arc'þæ ad [ˈɑːr̥c.θæe̯.æd̥] "le contenu du coffre".
Le pluriel s'obtient comme suit :
— neutre animé :
jon (ex. :
adlàk jon "des valets")
— neutre inanimé :
oj (ex. :
aþov oj "des souvenirs")
— marqué animé :
ed (ex. :
abèm ed "des baisers")
— marqué inanimé :
jen (ex. :
arc jen "des coffres")
— collectif : / (ex. :
logòs "des souris")
— singulatif :
–een (lui est lié au nom) (ex. :
logòseen "une souris")
— duel :
doe– (lui est un préfixe, mais détaché du nom si celui-ci commence par une voyelle) (ex. :
doelogòseen "deux souris",
doe àdoþ "deux vœux")
— synecdotique :
ad (ex. :
arc ad "contenu d'un coffre").
Et voilà en gros pour le moment. Le vocabulaire est pour l'instant surtout inspiré du cornique.