Tsu’wan (litt. Être-vivants pour les Tsu’wan)
NB : cette langue est associée à un idéomonde et à l’ethnie des Tsu’wan.
Phonétique et transcription latine : La phonologie comporte 24 consonnes, 2 semi-voyelles et 6/7 voyelles.
Toutes les consonnes peuvent se géminer sauf : le /l/, le /ɬ/,le /ʔ/ et le /ŋ/.
Les semi-voyelles sont toujours courtes.
Les voyelles /a/, /ɛ/, /i/, /o~ɔ/ et /u/ peut être courtes ou longues.
Les autres voyelles sont uniquement courtes.
Il existe 1 diphtongue : /ɛj/.
L’essentiel des mots sont mono ou bi-syllabiques (toutes racines sont mono et bi-syllabiques uniquement). Des mots tri-syllabiques existes pour : certains mots avec affixes, les nombres, les noms/prénoms et les verbes composés (même si théoriquement il s’agit d’une association de d’un auxiliaire monosyllabique et d’un nom mono ou bi-syllabiques).
• La phonétique : (les lettres sont dans l’ordre)
- version courte et non géminée :
a æ ɛ œ i ɪ o/ɔ u
ɛj
j w
p t k
p’ t’ k’
pʷ tʷ kʷ
ts ʔ f v s z h m n ŋ r l q ɬ x - version longue et géminée :
aː ɛː iː oː/ɔː uː
pː tː kː
p’ː t’ː k’ː
pʷː tʷː kʷː
tsː fː vː sː zː hː mː nː rː qː xː• La transcription latine : - version courte et non géminée :
a ä e eä i ì o u
ë
j w
p t k
px tx kx
pw tw kw
ts ‘ f v s z h m n ng r l q ll x- version longue et géminée :
à è ii ò ù
pp tt kk
ppx ttx kkx
ppw ttw kkw
tss ff vv ss zz hh mm nn rr qq xxNB : - le [x] a une prononciation entre le x et le ɣ. Ces deux sons sont allophones et peuvent se prononcer indifféremment sans changer le sens du mot. Le ɣ est plus facilement utilisé quand [x] est entre deux voyelles : V(H)-X-(H)V.
- le [tl] se prononce normalement /tɬ/, mais peut se prononcer /tl/ si le son est trop dur à prononcer pour un non-natif. En revanche [ll] n’a qu’une seule prononciation possible /ɬ/.
- le [ä] tend de plus en plus à se prononcer /æ≈a/, voir /a/.
- l’association [hx] tend à se prononcer /ħ/.• Les syllabes : Le nombre de syllabe que peut contenir un mot est lui limité. De 2 à 3 sans les affixes.
Avec :
A : pw/tw/kw
B : pw/px/tw/tx/kw/kx
C : ts/‘/f/v/s/z/h/m/n/r/l/q/ll/x/y
D : px/tx/kx
E : ë
G : eä
H : h
N : ng
U : u/ù
V : toutes les voyelles sauf E
W : w
Y : qì’-
Z : -hx/-tl/-n
- Schéma des mots mono-syllabiques :
(B)V(C)(C)
(A)(H)V(C)(C)
(A)(H)V(C)(H)
E(H)(D)
(D)V(C)(C)
(C)(C)V(C)(C)
(C)(C)V(C)(H)
(C)CGC(C)
NV(C)(H)
WV
- Schéma des mots bi-syllabiques :
CV(CV)(N)
(C)(C)V(C)(C)V(C)(C)
BV(C)(H)V(C)(C)
Y(C)VC(C)(C)V(C)(C)
(C)VC(C)(C)VZ
- Schéma des mots tri-syllabiques :
(C)(C)CV(CC)V(CC)
(C)V(C)CV(CC)V(CC)
NB : les schémas sont à titres d’exemples. Ils sont parmi les plus répandus. D’autres schémas existes !
Écritures : support, contenu et écritureCe sujet fera l’object d’un post entier ne parlant que de ça.
Syntaxe :La syntaxe est relativement simple, bien qu’elle puisse constituer une difficulté pour qui n’y serait pas un minimum habitué.
La syntaxe est relativement libre. Elle fonctionne sur le modèle {S}{V}{O} modulable à l’infini, puisque la grammaire permet de comprendre le sens de la phrase peu important le schéma. Cependant, à l’intérieur même de chaque composante, les éléments sont nettement moins libres.
{S} : Voir dans un autre post !
{V} : Certainement le plus modulable des trois.
V => {Pv-Vb} ou {Vb-Pv}
Pv : Particule verbale
Vb : Verbe simpleV => {Pv-Vbc} ou {Vbc-Pv}
====> {Pv-(N-Adv-Ax)} ou {(N-Adv-Ax)-Pv}
Pv : Particule verbale
Vbc : Verbe composé avec Adv. possible
N : Nom
Adv : Adverbe qui modifie le verbe, lui apport un complément d’information, etc.
Ax : Auxiliaire{O} : Voir dans un autre post !
{Ng.} : La négation est particulière (Voir -> Grammaire I -> Négation).
Grammaire : Les basesCette première partie de grammaire a pour but de poser les bases les plus solides de la langue. Une seconde partie s’adjoindra dans un poste qui lui sera consacré et qui abordera les points plus précis. Celle-ci parlera des nuances, des précisions que la grammaire apporte.
• Langue à deux cas : Le Tsu’wan possède deux cas : le cas direct (qui correspond au sujet) et le cas oblique (ou cas régime ; correspond à l’object). Tandis que le cas direct n’est pas noté puisqu’il est considéré comme étant inné, le cas oblique (ou régime) lui est noté au moyen d’une adposition (préposition, ambiposition, postposition ou même circumposition).
- Détails : Les cas d’utilisations
La préposition : La préposition est utilisée dans le cas où l’object suit les schémas syntaxiques : SVO, VSO.
La postposition : La postposition est utilisée dans le cas où l’object suit les schémas syntaxiques : OSV, OVS.
L’ambiposition : L’ambiposition peut être utilisée dans les cas où l’object débute la phrase et est séparée par l’élément verbe ou quand l’élément verbe marque une séparation entre l’Object et le Sujet : OVS, SVO.
La circumposition : La circumposition est utilisée dans le cas où l’object suit les schémas syntaxiques : SOV, VOS.
Les deux principales appositions utilisées sont : tä /tæ/ et nä /næ/. Ces appositions n’ont pas d’autre rôle que celui d’indiquer le cas oblique (ou régime). Cependant il en existe d’autre qui permette entre autre un harmonie et une fluidité dans la lecture et la prononciation.
• Le genre et le nombre : - Le genre : Il n’existe aucun genre.
- Le nombre : Il existe 5 nombres. Le singulier, le singulatif, le pluriel, le paucal et le collectif (autrefois, dans la langue ancienne, existait également le duel et le trial).
Singulier • Singulatif • Pluriel • Paucal • Collectif
----
/-------
Variable-----
-n ------
qì’- -----
-tlNB : Voir le post consacré aux terminaisons• La nature : - Nom : Ils ne portent pas désignante particulière.
- Adjectif : Ils ne portant pas nécessairement de désignante spécifique, bien que dans la plupart des cas le passage d’un nom à un adjectif (et inversement) se fait par flexion interne (voir Grammaire : Les précisions 1).
- Adverbe : Les adverbes portent systématiquement la désignante adverbiale : -hx
- Verbe : Les verbes créés à partir d’un nom sont systématiquement composés. (Voir verbes composés). Des nuances peuvent être créées en substituant le nom, d’un verbe composé, par un adjectif ou un adverbe. Dans ces deux derniers cas, le mot devra porter obligatoirement la désignante de la nature (adjectif ou adverbe).
NB : Les adjectif et les adverbes sont systématiquement invariables (sauf dans de très rares cas).
• La typologie des modificateurs : Centrifuge ou Centripète.Peu importe l’ordre syntaxique, les modificateurs seront toujours centrifuge (c’est-à-dire placés après le NOM) : NOM+ADJECTIF+ADVERBES.
• Les articles : Il n’en existe tout simplement pas. La langue ne fait pas la différence entre le défini et l’indéfini. Les mots par nature sont systématiquement indéfinis. Si toutefois, il est nécéssaire d’insister sur un mot (ex : le chat du voisin), pour bien faire la différence, on utilisera soit le possessif, soit le démonstratif.
Conjugaison : Les basesLa conjugaison est, en somme, très logique, bien qu’elle paraisse compliquée de prime abord.
Un autre post abordera la conjugaison plus précise.
• Mode, Temps, Aspects et Thèmes : - Mode : Indicatif, infinitif et conditionnel (ou optatif). Il n’existe pas de subjonctif, de gérondif, de participe …
- Temps : Passé, Présent, Futur. Rien de plus simple, les temps peuvent se préciser grâce à l’aspect et au thème.
- Aspects : Accompli ou inaccompli. Le procès est fini (accompli), est en cours ou ne s’est pas encore produit (inaccompli).
- Thèmes : Actif, passif et perfectif* (action encore en cours).
NB : Perfectif* : Le perfectif est normalement un aspect, mais dans la langue Tsu’wan, celui-ci est considéré comme un thème, puisque dans la conjugaison il est indissociable de l’Actif ou du Passif.
• Auxiliaire et verbe simple : Ils ne se déclinent qu’en thème c’est à dire : à l’actif, au passif, au perfectif actif ou au perfectif passif. Les verbes auxiliaires et simples sont considérés comme à l’infinitif quand ils ne sont pas accompagnés qu’une particule verbale. Dans le cas d’une phrase intransitive, l’auxiliaire ou le verbe simple, quand il est employé sans particule verbale, a la valeur d’un présent de l’indicatif dont l’aspect inaccompli.
- Auxiliaire : Les auxiliaires, au nombre de 10, sont utilisés pour former les verbes composés que nous verrons plus bas. Ils sont monosyllabiques (sauf au perfectif passif). Les auxiliaires sont (dans l’ordre) : avoir, être, vouloir, savoir, faire, pouvoir, devoir, devenir, sembler/paraître et prendre. La conjugaison des auxiliaires et des verbes simples (comme Tsipa : parler) est souvent irrégulière.
- Verbe simple : Les verbes simples peuvent être listés et inclus les auxiliaires (qui deviennent alors des verbes simples quand ils ne forment de verbes composés). Leur conjugaison est irrégulière.
Exemple : Je parle -> Tsipa hii /tispa iː/ (Litt. : Parler je)
• Verbe composé : Les verbes composés, comme il est dit plus haut, sont des verbes créer à partir d’un nom (ou d’un adjectif ou d’un adverbe pour nuancer ou préciser l’action) et d’un auxiliaire (cités ci-dessus). Leur syntaxe est réglée (voir le schéma syntaxique plus haut). Ils sont très réguliers puisque il suffit de connaître la conjugaison des auxiliaires et les particules verbales. Un verbe composé sans particule verbale est considéré comme étant au présent de l’indicatif dont l’aspect est inaccompli, et ce peu importe si la phrase est transitive ou intransitive. Le verbe sera trouvé tel quel dans le dictionnaire.
Exemple : Je bois [de l’eau] -> Ahii ìpa nàqq /aiː ɪpa naːqː/ (Dans ce cas là, le fais de boire de l’eau est sous-entendue ; litt. : Je bois [eau]).
• Particule verbale : Il en existe 12. Elles se déclinent en mode, temps et aspect (même à l’infinitif). Cette particule peut se placer au début ou à la fin du bloc verbal. (Voir la liste plus tard).
• Pronoms personnels : Ils ne se décline qu’en personne (4) et en nombre (5) . Au total on en comptabilise 20, dont 11 qui sont utilisés fréquemment. Ils servent également à marquer le possessif via un moyen syntaxique. Les 9 autres sont utilisés moins fréquemment mais de la même façon. (Voir la liste et les précisions plus tard).