Quelles sont vos langues les plus faciles et rapides à apprendre?

Tout est dans le titre:
quelles sont vos langues les plus faciles et rapides à apprendre?

En ce moment, je m'essaye à l'elko, y-en-a-t-il d'autres faciles et rapides à apprendre?

Mis à part pour l'accentuation où des fois c'est une partie de cache-tampon*, j'arrive assez bien à comprendre l'uropi.



*Par contre, deux mots proches mais accentués différemment on une orthographe différente au diacritique près, genre nivel vs nivèl, ou traitad vs traìtad. Là, j'me r'trouve en pays d'connaissance.

J'ai créé l'arwelo dans le but d'en faire la langue la plus simple et instinctive possible. Alors évidemment, de mon point de vue il s'agit de la langue la plus facile du monde.

Après l'arwelo, je trouve que le fasile, la lingua franca nova et le mondlango se défendent aussi très bien !

On parle d'idéolangue ou de toutes les langues ?

Dans tout les cas, je pense que le deyryck est hors course... :p

L'elko est simple mais possède une logique un peu déroutante pour certains (francophones, j'entends bien).
La lingua franca nova m'a toujours été très simple, je la comprend très facilement.

J'ai j'té un œil sur la page du fasile. Langue intéressante et agréable : 4 genres et un véritable équilibre entre ♂ et ♀.

Par ailleurs, j'ai remarqué aussi, dans ces exemples :

Citation :

lai tixine: son école (l'école que fréquente cette fille)
laden tixine: son école (l'école qui appartient à cette femme)
juyden vitine: notre maison
voyi mige: votre amie
luyden vestey : leurs vêtements

... qu'y avait, comme en aneuvien, un distinguo entre la possession effective et la simple relation. Il n'y a pas beaucoup de langues qui disposent de ce trait.

Seul bémol (un avis qui n'engage que moi) : le subjonctif et l'impératif rassemblés dans un seul et même mode, à la manière espérantiste. Misère !

Pour moi :

l'elko évidement, mais je manque d'objectivité.
l'espéranto (mais il faut apprendre des milliers de mots, chose que j'ai voulu éviter en elko)
l'arwelo (mais je n'ai étudié que les bases de la langue, je n'ai pas assez de recul pour juger, il faudrait que j'en apprenne davantage, chose dont j'ai bien l'intention.) En fait, l'arwelo est la seule idéolangue que j'ai vraiment envie d'apprendre.

Si le psolat avait un lexique à la hauteur (y dépasse tout juste le niveau de langue bleue, avec 383 pages traitées dans Idéolexique, son seul tuteur notable), y serait une langue beaucoup plus facile que l'aneuvien : encore moins d'irrégularités, pas de digrammes, une orthographe régulière) ; un bémol cependant, l'accentuation est un peu chaotique : heureusement qu'elle a moins d'importance qu'en aneuvien ! pa'c'qu'alors...

Je ne les ai pas étudiées mais voici des langues réputées faciles :

- le toki pona
- le toki io
- l'ido

sur la page

https://www.reddit.com/r/conlangs/comments/2v7bya/whats_an_easy_conlang_to_learn/ a écrit:

le na'vi est évoqué

mais j'ai des doutes.

En ce qui concerne les toki, s'il est vrai qu'il ne faut pas apprendre beaucoup de vocabulaire, je trouve personnellement que son aspect minimaliste ne facilite pas l'expression.
Par exemple, pour dire "Je crois qu'Anoev est plus vieux que Ziecken", il faudra utiliser des tournures de phrases du genre :
"Je pense ceci : Anoev va beaucoup autour du soleil. Ziecken ne va pas beaucoup autour du soleil"
(il a beaucoup d'années)

En gros c'est facile à apprendre, mais difficile à utiliser.

Quant à l'ido, il est peut-être plus reconnaissable pour un latin, mais cette langue reste tout de même bien moins simple que l'esperanto

Djino a écrit:

Quant à l'ido, il est peut-être plus reconnaissable pour un latin, mais cette langue reste tout de même bien moins simple que l'esperanto

Pourrais-tu élaborer?

Moi, je voterais pour la lingwa de planeta.

Djino a écrit:

En ce qui concerne les toki, s'il est vrai qu'il ne faut pas apprendre beaucoup de vocabulaire, je trouve personnellement que son aspect minimaliste ne facilite pas l'expression.
Par exemple, pour dire "Je crois qu'Anoev est plus vieux que Ziecken", il faudra utiliser des tournures de phrases du genre :
"Je pense ceci : Anoev va beaucoup autour du soleil. Ziecken ne va pas beaucoup autour du soleil"
(il a beaucoup d'années)

En gros c'est facile à apprendre, mais difficile à utiliser.

Quant à l'ido, il est peut-être plus reconnaissable pour un latin, mais cette langue redte tout de même bien moins simple que l'esperanto

Oui, c'est clair, c'est ce qui m'a fait dire que les toki étaient de fausse bonnes idées. Faciles en théorie mais difficiles en pratique !!!

On retrouve dans les langues, des similitudes avec des systèmes de numération (à què'qu'chose près, quand même !) :
Le binaire est très simple : il n'a que deux chiffres : 0 et 1 (O & I), c'est simple, soit, mais pour écrire simplement 550000 (superficie approximative de la France métropolitaine en km²), ça donne un nombre astronomique de 1 et de 0, de surcroit, difficile à lire parce que démesurément long.
L'hexadécimal a pour de grandes quantités, des nombres relativement courts, mais dont l'utilisation en calcul fait se prendre les cheveux par pleines poignées si on a pas une calculatrice capable de traiter des nombres hexadécimaux.

Pour les langues, on a le Toki IO pour le binaire, les langues naturelles pour l'hexadécimal. Et p'is, entre les deux (tetral, hexal (pas confondre), octal, décimal), eh ben... l'uropi, l'espéranto etc.

Silvano a écrit:

Djino a écrit:

Quant à l'ido, il est peut-être plus reconnaissable pour un latin, mais cette langue reste tout de même bien moins simple que l'esperanto

Pourrais-tu élaborer?

Oh des tas de gens ont déjà très bien fait ça

Le Remai (orthographe incertaine), quelqu'un a-t-il déjà essayé de l'apprendre?

L'anglais est facile à apprendre parce que :

- il y a des tas de films et de séries sous-titrés en anglais et en français à la fois. Des chansons à foison. Des bon romans et des essaies révolutionnaires dans leur domaine, comme s'il en pleuvait : l'envie de les lire est un moteur qui rend les choses faciles.

Il y aussi toute ces conférences TedX et ces milliers de podcast audio...

- c'est la langue la plus enseignée : on peut le baraguiner un peu partout dans le monde, y compris dans sa ville (mais cela va un peu changer avec Amikumu qui mettra les langues plus à égalité sur ce point ).

Pour un français, la langue la plus facile à apprendre est sans doute l'italien, non ?

J'aimerais que pour tout les parents qui le souhaitent, il y ait des classes bilingues dès la crèche, par immersion. Mais la question se pose pour la troisième langue, à partir de la sixième par exemple... Il s'agirait de la première langue non-immersive, enseignée classiquement : faudrait-il une langue simple ? Serait-ce le bon moment pour commencer la grammaire (par la grammaire comparée) ? Devrait-on interdire l'anglais comme langue immersive, c'est à dire imposer une certaine diversité, afin de sauver le français, finalement, face à l'anglais ?

Édit : je viens de lire la question, désolé. "Vos langues". Moi je n'en ai pas, je suis là en touriste. Mais en tant que piètre polyglotte, la question m'intéresse. L'elko, le kieli, et le saiwosh sont faciles, non ? La question serait intéressante à poser également aux idéolinguistes non-francophones.

Parmi mes idéolangues, la plus facile est le saiwosh :

Pas de déclinaisons, d'articles, de conjugaisons ni de flexions d'aucune sorte.

Seulement 4 voyelles (a e i o) et deux diphtongues (ai ao). Les 17 consonnes (' ch h k kw l m n p s sh t tl ts w x y) correspondent à seulement 13 sons de base. Le son /ʔ/ n'est indiqué qu'entre deux voyelles, sous la forme d'une apostrophe. Il n'est généralement utilisé qu'à l'initiale des mots commençant par une voyelle.

' = /ʔ/  
ch = /tʃ/  
sh = /ʃ/
x = /x/

Pas de tons. Accent tonique sur la première syllabe.

La grammaire est isolative, et l'ordre des mots est SVO. L'intonation n'a pas de valeur sémantique, l'interrogation est exprimée par des adverbes. Les adjectifs ordinaux prennent le suffixe -i, sauf ilip (premier), adjectif ordinal irrégulier de ixt (un).

Les modes et les temps verbaux sont exprimés par des adverbes. Le pluriel n'est indiqué que lorsque c'est nécessaire, au moyen de mots signifiant "quelques" ou "beaucoup".

Les adjectifs sont des verbes :
pil hit = (la) maison rouge
hit pil = (la) maison est rouge

Le saiwosh est un descendant du Jargon Chinook. Le vocabulaire est tiré, dans l'ordre, du chinook, des autres langues du Nord-Ouest de l'Amérique du Nord, du français et de l'anglais.

Le saiwosh fonctionne, je m'en sers depuis des années pour mon journal.

l'algardien est trivial à apprendre, franchement


Quant aux idéolangues que je juge "faciles", je mettrais l'elko, l'arwelo, l'espéranto et l'uropi

Peut-être que la LdP ou la LFN sont aussi faciles mais je ne les connais que de nom...

Sevetcyo a écrit:

J'aimerais que pour tout les parents qui le souhaitent, il y ait des classes bilingues dès la crèche, par immersion.

Au Québec, on est exposé à l'anglais bien plus qu'en France, et à peu près tout le monde veut que ses enfants maîtrisent l'anglais. La conséquence, c'est que notre français s'anglicise. Non seulement utilise-t-on des anglicismes, (ma fille vient d'utilise live pour immédiatement) mais on s'exclame en anglais (Oh! My God!, ou bien Good!, ou bien Shit!), mais on entend des bon matin, des chercher pour quelque chose, des réalistique...

Velonzio Noeudefée a écrit:

Le Remai (orthographe incertaine), quelqu'un a-t-il déjà essayé de l'apprendre?

Je m'y suis beaucoup intéressé, car il y a pas mal de similitudes avec l'elko et j'admire la pansémie de cette idéolangue.

Théoriquement intéressante mais en pratique, elle me paraît difficile à parler.

Silvano a écrit:

Sevetcyo a écrit:

J'aimerais que pour tous les parents qui le souhaitent, il y ait des classes bilingues dès la crèche, par immersion.

Au Québec, on est exposé à l'anglais bien plus qu'en France, et à peu près tout le monde veut que ses enfants maîtrisent l'anglais. La conséquence, c'est que notre français s'anglicise. Non seulement utilise-t-on des anglicismes, (ma fille vient d'utilise live pour immédiatement) mais on s'exclame en anglais (Oh! My God!, ou bien Good!, ou bien Shit!), mais on entend des bon matin, des chercher pour quelque chose, des réalistique...

Je suis sans doute un utopiste, mais je crois au bilinguisme immersif. Beaucoup d'enfants de famille bilingue apprennent peu à peu à faire la différence entre les deux langues, et parfois même entre trois ou quatre langues. Si ça ne fonctionne pas au Québec, c'est que c'est mal fait, et qu'il faut revoir la pédagogie. Ou que tu exagères les conséquences négatives pour le français, dont les problèmes viennent d'ailleurs.

Est-ce que les anglophones vont aussi dans des classes bilingues français - anglais. Est-ce que d'autres langues sont concernées, notamment des langues amérindiennes ou d'immigration ?

Bon matin n'est pas un anglicisme, c'est du français québécois, on souhaite qqchose à qqun comme dans bonne après midi, pas comme dans good morning. J'espère que l'on importera cette heureuse formule.

Je suis hors-sujet, non ?

Sevetcyo a écrit:

Pour un français, la langue la plus facile à apprendre est sans doute l'italien, non ?

J'sais pas. Si la phonologie italienne est plus accessible (pas de son [x] ni de [θ] ni [ð] (comme en castillan), la grammaire est largement aussi difficile, voire plus, par certains côtés (42 articles définis, ça commence à faire, comme on dit). En plus, comme le C et le G "varient", les mots en -co, ca, -go, -ga finissent respectivement en -chi, -che, -ghi, -ghe, j'sais pas, c'est p'têt instinctif pour un Roumain, mais pour un Français ou un Ibère, pas vraiment.

Anoev a écrit:

En plus, comme le C et le G "varient", les mots en -co, ca, -go, -ga finissent respectivement en -chi, -che, -ghi, -ghe, j'sais pas, c'est p'têt instinctif pour un Roumain, mais pour un Français ou un Ibère, pas vraiment.

En quoi est-ce plus difficile que long/longue ou que public/publique?

Sevetcyo a écrit:

Bon matin n'est pas un anglicisme, c'est du français québécois, on souhaite qqchose à qqun comme dans bonne après midi, pas comme dans good morning. J'espère que l'on importera cette heureuse formule.

Je persiste à croire que c'est un anglicisme, et relativement récent: personne ne l'employait pendant mon enfance. Il remplace tout simplement bonjour.

Silvano a écrit:

En quoi est-ce plus difficile que long/longue ou que public/publique?

C'est plus compliqué que publicos/publicas, ou largos/largas. C'est vrai que le G est assez surprenant (du moins chez nous : ni en allemand, ni dans les langues slaves ni dans pas mal d'autres langues) :

On a "long/longue, longs/longues", mais "large, larges". On peut pas avoir "longes" : c'est l'indicatif ou le subjonctif présent de "longer" : ahhh ! misère*!

J'ai appris l'italien en 3 mois, je ne connais pas l'espagnol, qui est pourtant considéré comme le plus facile à apprendre depuis le français.
Personnellement je trouve que l'accent italien en français se comprend mieux que l'accent espagnol, qui a une phonologie plus éloigné de celle du français.
Mais étant germaniste première langue, l'italien ne m'a jamais semblé être une langue étrangère, tellement la proximité français-italien est importante.
Il n'est jamais nécessaire de réfléchir à la structure de phrase, ce n'est pas le cas de langues plus complexes à apprendre, même à peine comme l'allemand. (Je dis à peine car ce sont toutes des langues indo-européennes, je pense qu'apprendre le mandarin, le japonais, l'arabe ou le quechua sont plus difficiles, car beaucoup plus éloignées du français)

Niveau phonologie-prononciation, les 3 difficultés sont:
- le r, il est roulé en italien et pas uvulaire
- les consonnes géminées
- l'intonation existante en italien quasi-inexistante en français

Les verbes irréguliers sont les mêmes (en moins grand nombre) et je trouve l'italien plus logique et rigoureux que le français.

L'autre grande difficulté serait les racines étymologiques pas toujours communes, mais dans mon cas ayant eu fait du latin, cela ne m'a jamais gêné.