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| Espéranto / mundeze | |
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+7Troubadour mécréant Balchan-Clic dworkin Anoev PatrikGC Mardikhouran Djino 11 participants | |
Auteur | Message |
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Djino Admin
Messages : 5281 Date d'inscription : 06/06/2012 Localisation : Bruxelles
| Sujet: Espéranto / mundeze Dim 6 Nov 2016 - 1:57 | |
| J'étais en train de traduire une phrase simple en mundezo et, comme il m'arrive souvent de le faire, j'ai voulu comparer avec ce qui se fait en esperanto. La phrase en question : J'ai mal au pied parce que je suis tombé.En mundezo : Me ayi pedo as me fali (moi avoir-mal pied car moi tomber) En espéranto : Mia piedo doloras ĉar mi falis (mon pied fait-mal car je suis-tombé) Il en ressort que, à part douleur et douloureusement ( ayo/ aye en mundezo, doloro/ dolore en esperanto), les formes verbales et adjectivales de la racine sont totalement différentes. ayo = douleur | doloro = douleur | ayi = avoir mal | dolori = faire mal, être douloureux | aya = de douleur, ayant mal | dolora = douloureux | aye = douloureusement | dolore = douloureusement | Dans l'autre sens : douleur | = ayo, doloro | avoir mal | = ayi, senti doloron | de douleur (relatif à la douleur) | = aya, ? * | douloureusement | = aye, dolore | être douloureux, faire mal | = ayifi (causer de la douleur), dolori | douloureux | = ayifa (qui cause de la douleur), dolora |
* comment traduire un "cri de douleur" ? krio pro doloro ? Ce qui m'intrigue, c'est que le verbe et l'adjectif en esperanto sont de base au causatif, là où ils ne le sont pas en mundezo. Est-ce moi qui suis trop influencé par la formulation "avoir mal" en français, ou bien est-ce une incohérence en esperanto ? Après tout, si on transposait cette logique à d'autre racines, comme lac-, on aurait laco (fatigue), laca (fatigant), laci (être fatigant)... Selon ma logique, le verbe devrait signifier "éprouver cette sensation". Qu'en est-il chez vous ? _________________ mundeze.com
Dernière édition par Djino le Sam 17 Mar 2018 - 22:43, édité 1 fois | |
| | | Mardikhouran
Messages : 4313 Date d'inscription : 26/02/2013 Localisation : Elsàss
| Sujet: Re: Espéranto / mundeze Dim 6 Nov 2016 - 11:34 | |
| - Djino a écrit:
Qu'en est-il chez vous ? (persolangues comprises ?) En ɣu, la racine de base est le verbe - ak "faire mal, douloir". Tatáke aeñýla "fait.mal ma-tête > j'ai mal à la tête". De laquelle racine on tire les noms verbaux ovák "douleur" et ñak "capacité à faire mal, potentiel de douleur applicable". Une dérivation supplémentaire donne ováhtin "cancer", litt. "petite douleur". Pour les adjectifs de relation, j'aurais ovákni "relatif à la douleur" et ñákni "relatif à la capacité à faire mal". Pour "douloureux", je n'ai rien sinon une formule avec pronom relatif (étant donné l'absence de participes actifs et passifs dans cette langue) tatáke ei "qui fait mal". Fonctionnement comme en espéranto, donc. En uropi, la douleur est dol, et le verbe simple dérivé est dolo "faire mal", comme vu dans l'exemple Mi dant dol "ma dent me fait mal". Mais le verbe factitif adolo, qui se traduit aussi en français par "faire mal", s'emploie uniquement lorsque le sujet est humain ! Adòl ne ha "ne lui fait pas mal". L'adjectif doli est glosé en "douloureux, qui a mal". Mais un autre dictionnaire donne, pour "douloureux", paini et doli en précisant que doli s'emploie pour la douleur physique ; le mot simple pain est traduit par "souffrance, peine". J'ai l'impression que doli recoupe exactement les sens de l'anglais aching, car on peut aussi dire à la fois I'm aching "j'ai mal" et My tooth is aching "ma dent (me) fait mal"". Fonctionne plutôt comme en espéranto, avec ses particularités. | |
| | | PatrikGC
Messages : 6728 Date d'inscription : 28/02/2010 Localisation : France - Nord
| Sujet: Re: Espéranto / mundeze Dim 6 Nov 2016 - 12:12 | |
| En vous lisant, un pt truc me taraude au peu.
Prenons la phrase : je fais mal à quelqu'un avec un couteau. - Je est un sujet ou un agent factitif ? - Quelqu'un est un cod/patient ou un datif ? - Couteau est le véritable sujet/agent de la phrase ou un instrumental ?
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| | | Anoev Modérateur
Messages : 37585 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Re: Espéranto / mundeze Dim 6 Nov 2016 - 14:02 | |
| - PatrikGC a écrit:
- En vous lisant, un pt truc me taraude au peu.
Prenons la phrase : je fais mal à quelqu'un avec un couteau. - Je est un sujet ou un agent factitif ? - Quelqu'un est un cod/patient ou un datif ? - Couteau est le véritable sujet/agent de la phrase ou un instrumental ?
Pour "je", j'hésite, je dirais donc "les deux". Pour "quelqu'un", ça dépend. En français, c'est un COI. Je ne sais pas si dans d'autres langues ça pourrait être rendu par un datif. Couteau est un instrumental, sans hésiter. Tu m'as donné une idée : j'avais doloben pour "endolorir", pour "faire mal" (quelqu'un qui en blesse un autre), j'avais rien, alors que dolobes était tout indiqué, donc... _________________ - Pœr æse qua stane:
Pour ceux qui restent.
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Espéranto / mundeze Dim 6 Nov 2016 - 20:26 | |
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Dernière édition par odd le Mar 13 Déc 2016 - 21:22, édité 1 fois |
| | | dworkin
Messages : 129 Date d'inscription : 30/06/2015
| Sujet: Re: Espéranto / mundeze Dim 6 Nov 2016 - 23:14 | |
| En l2m, je pense avoir tendance à prendre les verbes dérivés d'un nom de la façon la plus causative acceptable. Ceci dit, je n'utilise pas, ou pas encore, de suffixes causatifs ou intransitivants, mais cela ne change rien au problème. Pour le moment, j'ai juste dolor, douleur, doloryr, faire mal, dolor@f, douloureux et dolorome, douloureusement.
En anglais, en allemand et en russe, on devrait avoir sur le modèle de l'espéranto. My foot hurts because I fell down. Mein Fuß schmerzt mich, weil ich gefallen bin. У меня болит нога, потому что я падал. (Pour l'allemand et le russe, je suis fort rouillé, et des fautes n'auraient rien d'étonnant.)
J'ai trouvé dans mon lexique : aш, cendre et aшyr, réduire en cendres et non se consumer. dars, leçon et darsyr, étudier et non enseigner. ςyɣ, joug et ςyɣyr, atteler et non porter le joug. ᴣep, impôt, taxe et ᴣepyr, imposer, taxer et non payer des impôts/des taxes. ͱamn, asile et ͱamnyr, donner asile et non se réfugier dans un asile. jald, naissance et jaldyr, naître et non mettre au monde. jaүgl, erreur et jaүglyr, se tromper et non induire en erreur. jymn@f, nu et jymnyr, dénuder et non se dénuder ou être nu. ktexeш, enseignement religieux et ktexeшyr, donner un enseignement religieux et non recevoir un enseignement religieux. ktimasej, connaissances pratiques pour le Troisième Monde et ktimasejyr, acquérir des connaissances pratiques pour le Troisième Monde et non les enseigner. mejem, accouchement et mejemyr, accoucher une femme et non accoucher d'un enfant. mor, mort et moryr, mourir et non faire mourir. ridd, apostasie et riddyr, apostasier et non faire apostasier. rroθθ, colère et rroθθyr, être en colère et non mettre en colère. sabr, patience et sabryr, patienter et non obliger à patienter. sajr, douleur morale et sajryr, faire mal moralement et non avoir mal moralement. sudr, sueur et sudryr, suer et non mettre en sueur. trap, piège et trapyr, pîéger et non tomber dans un piège. θuld, tolérance, patience et θuldyr, tolérer en souffrant θynyt, mort anormale, maléfique, et θynytyr, mourir d'une mort anormale, maléfique et non tuer d'une mort anormale, maléfique. vɣan, gémissement, lamentation et vɣanyr, gémir, se lamenter et non faire gémir, faire se lamenter. ξakk, pal et ξakkyr, empaler et non mourir par empalement. On peut plus ou moins choisir de patienter ou non, de gémir ou non, de se mettre en sueur ou non, de se mettre en colère ou non, d'apostasier ou non, et on est responsable de ses erreurs, mais (généralement) pas de se consumer ou non, de porter le joug ou non, de payer des impôts ou non, de tomber dans un piège ou non, de mourir par empalement ou non. Ktimasejyr correspond à une démarche volontaire d'apprentissage, alors que ktexeшyr concerne des enfants dépourvus d'autonomie. Pour darsyr, c'est moins clair. Et moryr et θynytyr ne font guère appel à la volonté. Pour mejemyr, je pense que je vais changer la signification en accoucher d'un enfant.
Lors de la bataille lexicale sur tolérance, je me suis demandé si je n'allais pas utiliser toloryr pour souffrir, car j'ai par ailleurs damdyr, se coucher et tamtyr, être couché, staryr, être debout et zdaryr, se lever et setyr, être assis et zedyr, s'asseoir, trois couples de verbes où le verbe actif n'utilise que des sonores et le verbe d'état n'utilise que des sourdes (l,m,n,r et quelques autres n'entrant pas en ligne de compte). J'ai turш, fatigue, mais je n'ai pas encore décidé si turшyr signifie fatiguer ou se fatiguer. Je pourrais prendre durжyr pour causer de la fatigue, et turшyr pour ressentir de la fatigue, pour attibuer aux sonores le verbe le plus actif. On aurait alors zajryr faire mal moralement et saξryr, avoir mal moralement. Mais pour la mise au monde, qui est le plus actif, l'enfant, la femme ou l'accoucheur ? Quoi qu'il en soit, cela ne couvrirait pas tous les factitifs, mais seulement une poignée de ceux pour lesquels le choix paraît tangent quand on connaît le nom mais pas le verbe. Ou peut-être que les noms correspondants n'auraient plus que des sourdes ou que des sonores. Auquel cas je n'aurais pas des couples sourd/sonore, mais ou bien turш, fatigue, turшyr, ressentir de la fatigue et disons turшigyr, causer de la fatigue, ou bien durж, fatigue, durжyr, fatiguer et disons durжiчyr, ressentir de la fatigue. Le choix d'un ensemble de consonnes sourdes ou sonores pour le substantif indiquerait si le sujet du verbe correspondant est un patient ou un agent. Similairement, j'avais suggéré pour l'arwelo que la voyelle finale du radical d'un nom pouvant correspondre à un arbre ou à son fruit pouvait indiquer si ce radical correspondait à l'arbre ou au fruit, le fruit ou l'arbre prenant alors le suffixe -uk- ou -ob-.
Le kotava a ael, faim et aelé, avoir faim et non affamer, qui est aelesí, akola, maladie et akolé, être malade et non rendre malade, qui est akolesí, mais arga, ennui, lassitude et argá, ennuyer, lasser et non ressentir de l'ennui, de la lassitude, qui est argawé. Il a aussi tré tresé, prostituer et trewé tresewé, se prostituer (qui n'est pas construit directement sur un substantif, car un/e prostitué/e serait trewesik tresewesik et une prostituée trewesikya tresewesikya, mais toujours est-il que la forme verbale la plus courte en kotava correspond à la forme verbale la plus courte en français). Il me semble que dans ma langue, hyrr, prostituée devrait entraîner hyrryr, se prostituer et non prostituer, une prostituée étant libre de son choix, mais le français et le kotava ne font pas comme ça. Quant à l'anglais, to prostitute correspond le plus souvent à prostituer et to whore jette un même opprobre sur la prostituée, le souteneur et le client en les recouvrant tous les trois. Et эabdyr, formé sur эabd, esclave, doit dans ces conditions signifier asservir et non servir comme esclave.
Dernière édition par dworkin le Jeu 17 Nov 2016 - 6:17, édité 5 fois (Raison : Correction d'une erreur relevée par Troubadour et explicitée sur le fil kotava.) | |
| | | Djino Admin
Messages : 5281 Date d'inscription : 06/06/2012 Localisation : Bruxelles
| Sujet: Re: Espéranto / mundeze Dim 6 Nov 2016 - 23:17 | |
| Non non odd, il y a bien un truc qui cloche. douloureusement, ça signifie "en éprouvant de la douleur", pas "en faisant mal". douloureux, ça devrait donc signifier "éprouvant de la douleur" et "douleurer", ça devrait signifier "éprouver de la douleur". La douleur, c'est qqch qu'on éprouve. Si je parle de ma douleur au genou, suite à une chute dans les escaliers, ce n'est pas le genou qui fait mal, mais bien la chute. C'est la chute qui est douloureuse. Je récapitule en traduisant le sens des mots en espéranto, pour que vous y voyiez plus clair : laco (fatigue) | = sensation éprouvée | laci (être fatigué) | = éprouver cette sensation | laca (fatigué) | = éprouvant cette sensation | lace (de manière fatiguée) | = en éprouvant cette sensation | lacigo ("abattement") | = le fait de causer cette sensation (causatif) | lacigi (fatiguer) | = causer cette sensation (causatif) | laciga (fatigant) | = causant cette sensation (causatf) | lacige (de manière fatigante) | = en causant cette sensation (causatif) |
malsato (faim) | = sensation éprouvée | malsati (avoir faim) | = éprouver cette sensation | malsata (affamé) | = éprouvant cette sensation | malsate (de manière affamée) | = en éprouvant cette sensation | malsatigo (affamement) | = le fait de causer cette sensation (causatif) | malsatigi (affamer) | = causer cette sensation (causatif) | malsatiga (affamant) | = causant cette sensation (causatf) | malsatige (de manière affamante) | = en causant cette sensation (causatif) |
doloro (douleur) | = sensation éprouvée | dolori (faire mal) | = causer cette sensation (causatif) | dolora (douloureux) | = causant cette sensation (causatif) | dolore (douloureusement) | = en éprouvant cette sensation |
Vous ne voyez rien qui cloche ? _________________ mundeze.com
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Espéranto / mundeze Dim 6 Nov 2016 - 23:36 | |
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Dernière édition par odd le Mar 13 Déc 2016 - 21:23, édité 1 fois |
| | | Anoev Modérateur
Messages : 37585 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Re: Espéranto / mundeze Dim 6 Nov 2016 - 23:46 | |
| - Djino a écrit:
lacigo ("abattement") | = le fait de causer cette sensation (causatif) | lacigi (fatiguer) | = causer cette sensation (causatif) | laciga (fatigant) | = causant cette sensation (causatf) | lacige (de manière fatigante) | = en causant cette sensation (causatif) |
malsatigo (affamement) | = le fait de causer cette sensation (causatif) | malsatigi (affamer) | = causer cette sensation (causatif) | malsatiga (affamant) | = causant cette sensation (causatf) | malsatige (de manière affamante) | = en causant cette sensation (causatif) |
dolori (faire mal) | = causer cette sensation (causatif) | dolora (douloureux) | = causant cette sensation (causatif) |
Vous ne voyez rien qui cloche ? Le seul truc que je vois, c'est que dans les deux premières listes, y a l'interfixe - ig- pour le causatif et pas dans la troisième. _________________ - Pœr æse qua stane:
Pour ceux qui restent.
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| | | Balchan-Clic
Messages : 830 Date d'inscription : 12/01/2013 Localisation : Bnei Brak, Israël
| Sujet: Re: Espéranto / mundeze Dim 6 Nov 2016 - 23:51 | |
| - Djino a écrit:
doloro (douleur) | = sensation éprouvée | dolori (faire mal) | = causer cette sensation (causatif) | dolora (douloureux) | = causant cette sensation (causatif) | dolore (douloureusement) | = en éprouvant cette sensation |
Vous ne voyez rien qui cloche ? Dolori c'est avoir mal, éprouver cette sensation de douleur, alors que faire mal (à quelqu'un) c'est dolorigi. Y a plus rien qui cloche maintenant, si ? | |
| | | Djino Admin
Messages : 5281 Date d'inscription : 06/06/2012 Localisation : Bruxelles
| Sujet: Re: Espéranto / mundeze Lun 7 Nov 2016 - 0:13 | |
| - Balchan-Clic a écrit:
- Dolori c'est avoir mal, éprouver cette sensation de douleur, alors que faire mal (à quelqu'un) c'est dolorigi.
Y a plus rien qui cloche maintenant, si ? Ce serait plus logique comme ça, en effet (et c'est ainsi en arwelo), mais ce n'est malheureusement pas le cas. dolori, c'est bel et bien "faire mal"dolorigi, c'est "faire que ce soit douloureux" _________________ mundeze.com
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| | | Balchan-Clic
Messages : 830 Date d'inscription : 12/01/2013 Localisation : Bnei Brak, Israël
| Sujet: Re: Espéranto / mundeze Lun 7 Nov 2016 - 0:21 | |
| - Djino a écrit:
- Ce serait plus logique comme ça, en effet (et c'est ainsi en arwelo), mais ce n'est malheureusement pas le cas.
dolori, c'est bel et bien "faire mal" dolorigi, c'est "faire que ce soit douloureux" Comment dit-on avoir mal, éprouver de la douleur en espéranto alors ? | |
| | | Djino Admin
Messages : 5281 Date d'inscription : 06/06/2012 Localisation : Bruxelles
| Sujet: Re: Espéranto / mundeze Lun 7 Nov 2016 - 0:41 | |
| - Balchan-Clic a écrit:
- Comment dit-on avoir mal, éprouver de la douleur en espéranto alors ?
Senti doloron. Je l'avais écrit dans le premier post "J'ai mal au pied" se dit "Mon pied fait mal" ( mia piedo doloras) _________________ mundeze.com
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| | | Troubadour mécréant
Messages : 2107 Date d'inscription : 20/01/2013 Localisation : Aquitaine, France
| Sujet: Re: Espéranto / mundeze Lun 7 Nov 2016 - 11:09 | |
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| | | Djino Admin
Messages : 5281 Date d'inscription : 06/06/2012 Localisation : Bruxelles
| Sujet: Re: Espéranto / mundeze Mar 22 Nov 2016 - 23:33 | |
| - Djino a écrit:
- J'ai décidé de confondre le gérondif dans l'adverbe.
En réalité, on pourrait faire pareil en espéranto. Les verbes en -ante ont exactement le même sens que les adverbes. Posez la question par écrit = Donu la demandon skribe = Posez la question en écrivant = Donu la demandon skribante. Oralement = parole = en parlant = parolanteIl parle en dormant = Li parolas dormante = Li parolas dormeIl la regarde amoureusement = Li ame rigardas ŝin = Il la regarde en aimant / en étant amoureux = Li rigardas ŝin amante _________________ mundeze.com
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| | | Emanuelo
Messages : 1402 Date d'inscription : 28/07/2013 Localisation : Strasbourg
| Sujet: Re: Espéranto / mundeze Mer 23 Nov 2016 - 8:31 | |
| Je ne dirais pas qu'ils sont exactement synonymes, mais je peux me tromper. Selon moi, les mots en -ante décrivent l'action du sujet de la phrase, pendant que les adverbes sont reliés à un verbe ou un adjectif. Ce qui donne, dans tes exemples, une nuance.
Ainsi, dans donu la demandon skribe, comme skribe renvoie à donu, il est clair que la question doit être posée par écrit. Mais dans donu la demandon skribante, je vois un autre sens possible : "posez la question tout en écrivant", mais ce n'est pas forcément la question que j'écris (même si c'est le sens le plus logique). Du coup, dans mon esprit, li parolas dorme est une sorte de barbarisme, puisque la parole ne peut pas dormir, quand li parolas dormante est parfaitement clair. | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Espéranto / mundeze Mer 23 Nov 2016 - 15:13 | |
| Je suis d'accord avec Emanuelo sur celle-là. |
| | | Anoev Modérateur
Messages : 37585 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Adverbe ou gérondif Mer 23 Nov 2016 - 15:56 | |
| - Silvano a écrit:
- Je suis d'accord avec Emanuelo sur celle-là.
Moi aussi : "en écrivant" et "par écrit" sont pour moi assez nettement différent. _________________ - Pœr æse qua stane:
Pour ceux qui restent.
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| | | Djino Admin
Messages : 5281 Date d'inscription : 06/06/2012 Localisation : Bruxelles
| Sujet: Re: Espéranto / mundeze Jeu 24 Nov 2016 - 13:09 | |
| J'ai bien réfléchi à ce que vous m'avez dit et je suis plus ou moins d'accord avec vous. "Plus ou moins" car je ne vois pas du tout de différence entre la forme adverbiale et celle au gérondif lorsque le mot est isolé. En revanche, je suis d'accord sur le fait qu'il y a une nuance, mais Emanuelo m'a fait réaliser que c'est bêtement parce que l'adverbe se rapporte au mot qu'il modifie (verbe, adjectif ou adverbe) alors que le gérondif se rapporte au sujet (nom, pronom). Je vais donc maintenir le gérondif tel qu'il était avant.
Merci infiniment pour votre contribution | |
| | | Nitatata
Messages : 54 Date d'inscription : 26/07/2015 Localisation : La Plata (Argentina)
| Sujet: Re: Espéranto / mundeze Lun 1 Mai 2017 - 3:20 | |
| Dans une autre topic j'ai lu que s'asseoir se dit sedifi su (asseoir soi) en arwelo, au contraire de l'esperanto qui dit sidiĝi (devenir assis). Je comprends le raisonnement, mais c'est un peu pesant, non? En plus j'ai vu dans le dictionnaire sur ton site que tu traduis s'asseoir par kesedi. Est-ce que c'est une erreur? Comment traduis-tu s'unir? unifi su? ça ne pourrait pas se comprendre comme se rendre un soi-même? bizarre non? à part de ça bravo pour ton travail, ta langue me plait beaucoup | |
| | | Djino Admin
Messages : 5281 Date d'inscription : 06/06/2012 Localisation : Bruxelles
| Sujet: Re: Espéranto / mundeze Lun 1 Mai 2017 - 7:13 | |
| Ça fait longtemps Nita ! - Nitatata a écrit:
- Dans une autre topic j'ai lu que s'asseoir se dit sedifi su (asseoir soi) en arwelo, au contraire de l'esperanto qui dit sidiĝi (devenir assis). Je comprends le raisonnement, mais c'est un peu pesant, non? En plus j'ai vu dans le dictionnaire sur ton site que tu traduis s'asseoir par kesedi. Est-ce que c'est une erreur?
Bien vu. C'est justement parce que sedifi su est un peu lourd que je l'ai traduit par kesidi, qui est aussi tout à fait correct. En fait c'est même beaucoup plus correct, puisque le préfixe ke- indique une action commençante. sedi = être assis(e) ➜ kesedi = commencer à être assis(e), donc s'asseoir. En fait, c'est pareil en espéranto ( ke- = ek-). On trouve aussi bien sidiĝi que eksidi. - Nitatata a écrit:
- Comment traduis-tu s'unir? unifi su? ça ne pourrait pas se comprendre comme se rendre un soi-même? bizarre non?
ben ça dépend de quoi on parle. Si on parle d'un groupe de gens qui "se rend lui-même un", ça reste logique. Sinon on peut aussi dire "se mettre avec" ( konifi su) ou "se rassembler" (arifi su). Je suppose qu'on peut dire kekoni et keari - Nitatata a écrit:
- à part de ça bravo pour ton travail, ta langue me plait beaucoup
Merci ! | |
| | | Djino Admin
Messages : 5281 Date d'inscription : 06/06/2012 Localisation : Bruxelles
| Sujet: Re: Espéranto / mundeze Mar 2 Mai 2017 - 4:24 | |
| Le développement de ce message est un peu lourd, mais je vous prie malgré tout de le lire entièrement parce que je trouve la conclusion assez déroutante. - Djino a écrit:
- Anoev a écrit:
- Djino a écrit:
- Silvano a écrit:
- épice : spico
épicé : spica sel : salo salé : sala C'est grammaticalement bizarre. J'aurais dit spicita et salita Disons que spicita, c'est le participe passif (épicé par ajout d'épices) alors que spica serait "naturellement relevé".
Pareil pour salita
akvo de maro estas sala = l'eau de mer est salée. tiu plataĵo estas tro salita = ce plat est trop salé.
Alors, effectiv'ment, pour un fil correspondant à la cuisine, salita (du verbe sali) serait ici plus à propos, du moins, j'en ai l'intime conviction. Certes, mais ça reste toujours étrange. saloplena me paraitrait alors plus logique Les règles qui régissent les terminaisons grammaticales de l'arwelo ont quasiment été copiées telles quelles de l'espéranto. Je n'ai pas étudié le PIV, mais j'ai évidemment une idée bien précise de la grammaire de l'arwelo (si, si, je vous assure). Je vais donc expliquer pourquoi je trouvais la traduction de salé (et épicé) bizarre. En arwelo (tout comme en espéranto), le radical sal- est de nature nominale. Or, un adjectif dérivé d'une racine nominale équivaut à un complément du nom (de + nom). Sala devrait donc signifier, en tout logique, "de sel". Par exemple : sala mino (mine de sel). Salo signifie sel, donc l'adjectif doit logiquement signifier "relatif au sel". Mine de sel, mine relative au sel.. ça reste cohérent. Cela dit, un radical peut revêtir une autre nature grâce au système ingénieux de terminaisons grammaticales... et il y a aussi des règles pour ça. Je cite pour l'exemple un extrait de la grammaire de l'arwelo, dans la page relative aux verbes dérivés : - http://www.arwelo.org/fr/verbes/#somId1000 a écrit:
- Si la racine désigne une substance, alors la forme verbale signifie en principe : « fournir de cette substance, garnir de cette substance ».
Exemples : ako (eau) ➜ aki (arroser, mouiller) awo (air) ➜ awi (aérer) goro (or) ➜ gori (dorer) Ça s'applique aussi pour sel. Sali veut donc dire "saler". Or, on peut aussi créer un adjectif à partir de cette forme verbale, et il y a aussi une règle pour ça : - http://www.arwelo.org/fr/adjectifs/#somId1000 a écrit:
- Si l’adjectif est qualificatif (il exprime l’état du sujet ou une action réalisée par celui-ci), c’est un adjectif dérivé de la forme verbale. Le sens d’un adjectif dérivé du verbe équivaut au sens de ce dernier au participe présent.
Exemples :
ami (aimer) ➜ ama (aimant = qui aime = amoureux) – « ama matco » (femme aimante = femme qui aime = femme amoureuse) doki (avoir peur) ➜ doka (ayant peur = qui a peur = apeuré) – « doka batco » (homme ayant peur = homme qui a peur = homme apeuré) mapi (materner) ➜ mapa (maternant = qui materne) – « mapa mayako » (sœur maternante = sœur qui materne, qui agit comme une mère) Donc, selon le contexte, sala pourrait aussi signifier "qui sale / salant" (même si je vois mal dans quel contexte on pourrait utiliser un tel mot). Faisons un parallèle : Lacigi (fatiguer) est un verbe transitif/causatif, donc l'adjectif laciga (fatigant) aussi. Laci (être fatigué) est un verbe intransitif/statif, donc c'est pareil pour l'adjectif laca (fatigué). Autrement dit, sali et sali (saler) sont des verbes transitifs, causatifs. Il n'y a pas de raison que l'adjectif devienne statif/passif. Voilà pourquoi je trouvais la traduction "salé" bizarre. Alors, au terme de cette discussion, je me disais que je n'avais pas ajouté les mots "salé" et "épicé" dans le dictionnaire français-arwelo, suite à quoi j'ai traduit "salé" par salia (au participe passif) et salinca ( sal- = sel ; inca = qui contient, contenant). Au moment d'enregistrer ce mot, tout content d'avoir pu rester parfaitement logique, je me suis pris une belle claque en remarquant un peu plus haut les mots "sang" ( sango) et "saigner" ( sangi)... Parce qu'en fait il n'y a aucune logique pure entre ces deux mots. C'est une logique plus spontanée, plus naturelle. Si je devais m'en tenir formellement à la grammaire, sangi devrait signifier "appliquer du sang" (gore lol) Pour être parfaitement logique, je devrais traduire "saigner" par sangsinisi (perdre du sang)... mais la logique ne ruinerait-elle pas l'expression spontanée dans ce cas-ci ? Et puis, à la lecture de ce long message pour justifier une traduction différente de celle qui viendrait naturellement à l'esprit de tout le monde, c'est déconcertant. Je pense que je viens de prendre une belle leçon. Comme quoi les exceptions peuvent parfois rendre une langue plus simple. Du coup, je vais peut-être adopter sala pour salé. Qu'en pensez-vous ? _________________ mundeze.com
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Espéranto / mundeze Mar 2 Mai 2017 - 5:06 | |
| Trop de logique tue la logique... |
| | | Anoev Modérateur
Messages : 37585 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Re: Espéranto / mundeze Mar 2 Mai 2017 - 8:00 | |
| Si sala (EO) signifiait "de sel", ça reviendrait (à peu près) à mettre un troisième cas (le génitif) à la conjugaison espéranto*.
Pour "fatiguer", j'vois les choses un peu différemment : lacigi signifie bien "fatiguer quelqu'un, un animal", comme dans tiu varko lacigas min (ce travail me fatigue), assurément ; mais "être fatigué" se traduirait davantage par esti lacigata. Quant à laci, ce serait plutôt "fatiguer" dans ce sens-ci : tiu besta laci = cet animal fatigue (se fatigue anormalement).
Par contre, pour l'arwelo, je ne peux pas trop me prononcer, même si la grammaire est proche de celle de l'espéranto, la formation est différente. Je n'en connais pas assez pour discuter en profondeur. Mais c'est sûr : y a à creuser (dans l'sel ?).
*Dans un sens, pourquoi pas, mais bon, je ne suis pas sûr que l'Akademio avaliserait. _________________ - Pœr æse qua stane:
Pour ceux qui restent.
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| | | Troubadour mécréant
Messages : 2107 Date d'inscription : 20/01/2013 Localisation : Aquitaine, France
| Sujet: Re: Espéranto / mundeze Mar 2 Mai 2017 - 8:46 | |
| @Djino
Suis la logique du kotava (comme ta réflexion t'a déjà plusieurs fois conduit à le faire par ailleurs) là-dessus : - eip (sel) : base nominale, substantif non-comptable --> eipaf (salique, de la nature du sel) : adj. dérivé standard --> eipkiraf (salé, qui contient du sel) : adj. sur suffixe -kiraf (qui contient) et clarifie tes notions et règles de dérivation et de bases pour les verbes, entre transitifs/intransitifs/statifs/factitifs.
Trop de logique ne tue pas la logique... si celle-ci n'est pas viciée au départ. | |
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