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Auteur | Message |
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Anoev Modérateur
Messages : 37585 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Conditionnel et VTBY Mer 14 Aoû 2024 - 12:11 | |
| - Citation :
- Le seul point que je trouve (un peu) regrettable, c'est l'utilisation systématique du Ä- pour le conditionnel présent (-öv derrière le sujet). C'est bien dommage qu'Arie de Jong n'eût pas sauté sur l'occase pour peaufiner la notion de condition, en s'inspirant du latin (SI VENIAS LÆTVS SIM/SI VENIRES LÆTVS ESSEM).
Voyons voir ce que ça donnerait avec le VTBY (déjà évoqué pour les nombres). Prenons un exemple sentimental à souhait (ben tiens) ! Si tu m'aimais, je me donnerais à toi.Pour l'instant, je n'ai pas encore "réformé" la voix pronominale, mais patience, j'ai d'jà deux brins d'idée, pour l'instant, je la laisse encore conforme à celle mentionnée dans le Kerckhoffs. La forme utilisée dans le Kerckhoffs pour le conditionnel donne : If älöfol-la obi, älegivob-öv obi ole. Ça donne en quelque sorte, un calque du latin SI AMARES ME ME DAREM TIBI ou quèqu'chose dans le genre (que les latinistes me corrigent, mais en tout cas, les verbes sont au subjonctif imparfait, comme dans SI VENIRES LÆTVS ESSEM). En aneuvien (langue que je maîtrise mieux que le latin, té !), ça donnerait, pour ce cas-là : Tet o ere klim es, eg dem kjas gèv ni os. Bref, on est dans le regret, voire même peut-être dans l'impossible. Prenons quelque chose d'un peu plus optimiste : SI AMES ME ME DEM TIBI : si (comme je l'espère) tu m'aimais etc. Ça donne, en aneuvien, tet o klim es, eg dem kjas gèv ni os. Le verbe dans la proposition subordonnée a laissé tomber l'imparfait pour le présent*, voyons voir ce que ça pourrait donner en VTBY : If löfol-la obi, legivob-öv obi ole. Comme on peut voir, ici, le Ä- de l'imparfait va au pilon, mais le subjonctif de la subordonnée reste, comme en latin et... en aneuvien. Mainnant, évoquons une simple éventualité (pas évidente à décrire dans une telle phrase, mais bon, on va pas chipoter) ; le latin n'a rien, mais l'aneuvien dispose de tet o klim es, eg dem kjas gèven ni os, ça pourrait donner, dans ce cas : If löfol obi, legivob-öv obi ole.Par contre, pour le conditionnel passé, on change rien : on garde I-. If ilöfol-la obi, ilegivob-öv obi ole. = SI AMAVISSES ME ME DEDISSEM TIBI = tet o ere kliméa es, eg dem kjas gevéna ni os = Si tu m'avais aimé e, je me serais donné e à toi. * ... du subjonctif, mais pour un verbe comme klim, ça s'voit pas vraiment, du moins au singulier. On a plus de chance dans la troisième phrase avec le verbe verbe gèven, qui, pour le conditionnel présent première forme, utilise kjas devant l'indicatif. _________________ - Pœr æse qua stane:
Pour ceux qui restent.
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| | | Anoev Modérateur
Messages : 37585 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Voix et VTBY Jeu 15 Aoû 2024 - 10:33 | |
| Comme dit Kerckhoffs, le calque de la voix pronominale volapüke est ni plus ni moins que ce qui est utilisé dans pas mal d'autres langues (français, castillan etc) et, en tirant un peu, l'anglais (avec myself, yourself etc au lieu de me, you...), mais le principe est le même en utilisant obi, oli, oki... tiens, là, y a une petite différence, pour éviter une confusion entre vatükom oki (il se lave) et vatükom omi (il le lave). Mon idée, ce serait de faire une extrapolation et de mettre, comme pour la voix passive (avec P-) une consonne initiale (avec le -A- comme liant pour le présent) au verbe. Et tant qu'à faire, que cette lettre soit le K-, tirée de oki. Ça donnerait : kavatükob | kavatükobs | kavatükol | kavatükols | kavatükon | kavatükons |
Évidemment, les autres temps (et autres modes) sont pris en considération et "nous nous fussions lavés" (subj. PQP) donnerait, bien sûr, kivatükobs-la. Bon, jusque là, pas de problème, c'a l'air d'aller correctement. Il en reste deux autres : la voix réciproque et la voix concaténée. Et là, ça va être un peu plus délicat. En volapük rigik, la voix réciproque est repérée par l'adverbe balvoto. Il est repris par l'uropi unaltem. Y aurait bien la tentation de mettre B- pour cette cette voix ( balöfoms), manq'debol, le B étant un P (utilisé au passif) voisé, y a un risque de confusion entre les deux voix. Les autres consonnes ne manquent pas. Y en aurait bien une qui pourrait convenir pour la voix réciproque, c'est le V-* (après tout ! qu'est-ce qu'un V sinon un B grec ou bulgare ? et V se prononce bien [b] en castillan), initiale de votik pour "autre", balvoto signifiant "l'un l'autre, mutuellement". Mais bon, c'est quand même plus simple que balvoto postposé au pronom complément. Comparons : älogons oki balvoto = välogons = ils se voyaient (l'un l'autre, les uns les autres°). ° Et c'est bien là tout l'problème ! comment les différencier ? Y aurait bien une solution, un peu tirée par les tifs pour "les uns les autres", c'est de faire une combinaison des deux et de mettre V-(temps+verbe+pronom+mode) oki (à quelque personne que ce soit) : valöfols-öd oki = klimete aṁbe = aimez-vous les uns les autres. J'aimerais bien qu'un autre volapükiste passe par là, histoire d'évaluer mes trouvailles. * Pour la voix concaténée, j'verrais plutôt le Y, pas trop éloigné graphiquement du V, mais assez distinct quand même, surtout à la prononciation. Ça donnerait yusukons = ils se seront suivis._________________ - Pœr æse qua stane:
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