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| L'aneuvien, le psolat et l'uropi | |
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Doj-pater
Messages : 4530 Date d'inscription : 04/01/2014 Localisation : France Centre
| Sujet: Re: L'aneuvien, le psolat et l'uropi Jeu 20 Jan 2022 - 18:06 | |
| OK, ça roule. Une remarque sur ancien sur le Fil Uropi | |
| | | Anoev Modérateur
Messages : 37622 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Re: L'aneuvien, le psolat et l'uropi Jeu 27 Jan 2022 - 17:38 | |
| - Doj-pater a écrit:
- Le bleu de cette voiture me plaît : adjectif substantivé, mis pour "la couleur (bleue)"
I gus de blu di vagi = de blu klor
Il a pris le crayon rouge et moi le bleu : là, l'adjectif reste un adjectif, c'est le crayon bleu que j'ai pris, pas la couleur bleue. He av nemen de roj graf id i de blu (graf est sous-entendu)
Il porte des bleus à manches longues : l'adjectif est d'autant plus substantivé qu'il désigne un vêtement de travail. He per u (blu) varkisuvèst* ki longi ramle * lit. "survêtement de travail" ≠ sportisuvèst = survêtement de sport Dans 1984, blu suveste sont l'uniforme du "parti de l'extérieur", nar suveste, celui du "parti de l'intérieur"
Il coloria son dessin en bleu : là aussi, c'est un adjectif substantivé, donc un substantif. He klorì hi trasen in blu (in u blu klor) Merci pour ta réponse. Voyons voir chez moi c'que ça donne : àt blu æt xeliysen plaċ es.ou bien alors, traduit de l' uropi : eg làjden àt blus æt xeliysen.L'avantage à traduire depuis l' uropi est qu'on voit bien qu'ici blu est un nom, décliné à l'accusatif. Da gœnsa àt rub kandach ea eg ep àt blu. Là, on voit bien que blu ne fléchit pas à l'accusatif. Au pluriel, c'aurait donné : da gœnsa àr rube kandache ea eg ep àr blur parce que si l'adjectif aneuvien n'est pas déclinable, il reste variable en nombre. Ici, ep remplace gœnsa. Da vær warmihse kœm lœnge clyvse. Bon, là, blu est remplacé par un autre nom, comme en uropi. Da fàrgesă sed hràvs bluv. Il coloria son dessin... comment ? en bleu. Là, on voit bien que bluv est complément instructif, donc au circonstanciel. Il en aurait été autrement avec da exímbă sed blu hràvs (il montra son dessin bleu) où là, blu est épithète de hràv. Le psolat offre moins matière à comparaison, puisque, comme en latin, l'adjectif psolat s'accorde, comme en latin, y compris en cas : blu lapis, blum lapisum, bluı lapisi blue lapise pour "crayon bleu". _________________ - Pœr æse qua stane:
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| | | Anoev Modérateur
Messages : 37622 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Re: L'aneuvien, le psolat et l'uropi Dim 30 Jan 2022 - 21:35 | |
| - Doj-pater a écrit:
- Doski.
Chez moi : Dysh pour l'adjectif aneuvien, assez proche, quand même de deutsch. Cerman, en psolat. _________________ - Pœr æse qua stane:
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| | | Anoev Modérateur
Messages : 37622 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Re: L'aneuvien, le psolat et l'uropi Mer 2 Fév 2022 - 17:23 | |
| J'ai vu là qu'en matière de casses de lettres (majuscules, minuscules) nos approches (avec Dopa) étaient très différentes. Deux points communs, malgré tout : en début de phrase et pour les noms propres, stricto sensu, dans les trois langues, la majuscule est de rigueur*. Là où les divergences commencent, c'est avec les gentilés. L' uropi utilise la majuscule à tous les gentilés, y compris les adjectifs : de Franci linga = la langue française. Par voie de conséquence, cette majuscule est conservée pour les noms, que ce soit pour les habitants ou la langue qu'ils parlent : France vok Franci = Les Français parlent français. On remarquera, par ces deux exemples, la différence d'usage entre l' uropi et... le français. L'usage de la majuscule, pour les gentilés est complètement différente en aneuvien. Dans la langue à l'étoile bleue, seul le nom du pays, de la commune ou de la région porte une majuscule et respecte en soi, la règle du nom propre, ainsi, on a Fraṅs pour la France, Rocjet pour la Russie, Firens pour Firenze (Florence), Anoev pour l'Aneuf, London pour... té ! London (Londres), Sàvojet pour la Savoie et j'en passe. Par contre, les gentilés et même les noms de langue commencent systématiquement par une minuscule. Les adjectifs se forment, en principe, en ajoutant - en derrière le nom du pays ou en remplaçant le -T par un -N, mais c'est pas toujours le cas. Cela dit, les écorchures, même si elles existent ( spànjol) sont moins fréquentes qu'en français. on aura donc, pour les adjectifs : angolan = angolais chungen = chinois dysh = allemand italen = italien nederlaṅden = néerlandais nippen = japonais pakisten = pakistanais rocjen = russe... Pour les noms de langues, c'est quasiment pareil, à peu d'exceptions près ( spanen pour l'espagnol, surtout parlé en Amérique), à ceci près que, comme il s'agit de noms, ils sont déclinables : ed frànkad° ane lera sværgens Kœṅgov = Leur sœur a appris le suédois au Congo. Pour les noms de peuple, on remplace - en par - du ou on ajoute - du à l'adjectif en intercalant en cas de nécessité euphonique, un -E, et ça donne angoladu = Angolais chungedu = Chinois dyshdu = Allemand italdu = Italien nederlaṅdu = Néerlandais nippedu = Japonais pakistedu = Pakistanais rocjedu = Russe... Il en est de même, en tous points, pour les religions et les convictions politiques : æt • ùt kàtolig konsertesdak = C'est un communiste catholique. æt • ùt konserteson kàtolikad = C'est une catholique communiste. ° On ne devrait pas confondre fraṅdu (Français) avec fràndu (membre d'une fratrie)._________________ - Pœr æse qua stane:
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| | | Anoev Modérateur
Messages : 37622 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Re: L'aneuvien, le psolat et l'uropi Jeu 3 Fév 2022 - 21:34 | |
| - Doj-pater a écrit:
Voici c'que ça donne (à peu près, car aucune correspondance n'est VRAIMENT exacte) chez moi : J'ai préféré mettre la troisième personne, parce que ça me semblait bizarre de dire au présent "je suis en train de dormir", n'est-ce pas ? Et au neutre ( a), ça met tout l'monde d'accord. J'y ai donc mis les "temps" immédiats et/ou imminents, mais je n'ai pas pu tous les mettre ; notamment, par peur de confusion, je n'ai pas pu mettre a ăk sliyfaă et a dhep sliyfă (il/elle allait dormir/venait de dormir). A) TEMPS SIMPLES
Les temps simples, se résume pour l'indicatif en trois formes : l'indicatif présent, comme l'infinitif, mais variable en nombre l'indicatif parfait (passé), itou ; en gros, avec un A. l'indicatif prétérit : on remplace le A par un Ă, variable aussi en nombre. pour l' aspect progressif, le participe présent, seul abordé ici : on remplace le -A du parfait par - un. B) FORMES COMPOSÉES ERE* est utilisé pour l'imparfait, quel qu'il soit : on l'utilise avec l'indicatif présent pour un aspect itératif passé le participe présent pour un aspect progressif l'indicatif passé pour une itération accomplie à chaque fois : tev ilidav ere drin er ere lóm usgænar = quand midi sonnait, nous étions déjà sortis. avec l'indicatif prétérit : uniquement pour la concordance des temps avec des phrases au prétérit : Da ere pateză tev eg pùză = Il fut arrivé quand je partis. (il n'y a pas d'itération) pas encore utilisé avec le participe passé ; je cherche encore. MIR est utilisé pour le futur (avec un délai notable : dès qu'il y a un complément circonstanciel de temps ou un adverbe temporel). avec un verbe au présent de l'indicatif : eg mir pùze krasdaw = je partirai demain, je vais partir demain. avec un verbe au parfait, c'est l'expression du futur antérieur. avec un verbe au présent du participe, c'est le futur progressif : tev or mir pàtezer, er mir ċeenum = quand vous arriverez, nous serons en train de dîner. Pour les amateurs de voyages dans le temps (Star trek, Retour vers le futur) : mir + prétérit exprime un procès déjà réalisé dans le futur mir + participe passé exprime un procès qui devrait se réaliser dans le passé. ĂK exprime un futur assez proche (dans la journée, voire dans l'heure) avec le présent, il donne la traduction des futurs proches d'autres langues : je vais travailler, I'm going to work. on peut l'utiliser, pour le même sens, aussi bien avec un verbe au parfait qu'au prétérit ( eg ăk ruvaă os = j'allais t'appeler), ce n'est géré que par la concordance des temps ; ce qui n'est pas tout-à-fait la même chose avec... DHEP, qui exprime l'immédiateté (dans le passé) ainsi que l'imminence, avec un verbe au présent : e dhep rokòm = je reviens de suite. Au parfait ou au prétérit : ka dhep nùpna = elle vient de se marier ka dhep nùpnă = elle venait de se marier. Dhep n'est jamais utilisé avec le participe. KJAS exprime le conditionnel s'il est utilisé avec l'indicatif présent (simple éventualité, le verbe de la condition est au présent de l'indicatif, et non à l'imparfait comme en français, ni au prétérit, comme en anglais) avec le subjonctif présent (souhait, regret, opposition ou soulagement ; dans le premier cas, le verbe de la condition est au subjonctif présent ; dans les autres cas, il est au subjonctif imparfait ; inspiré du latin) avec le subjonctif passé : kjas + subjonctif passé est la seule traduction possible du conditionnel passé en aneuvien. Kjas peut aussi être utilisé avec un verbe à l'impératif. Il exprime alors une demande polie, une prière, un conseil bienveillant. Or kjas roklosent æt tœrs = Veuillez refermer cette porte. C'est à peu près tout... à peu près, j'dis bien. J'ai pas encore traduit en aneuvien les phrases proposées par Dopa. Patience ! Ça d'vrait pas (trop) tarder. * Pris du verbe homonyme... ere, à la conjugaison très particulière : eg ere, er erer ne signifie pas "je suis, nous sommes", mais "j'étais, nous étions". Le calque depuis le progressive preterite anglais n'est qu'approximatif : we were singing ne donne pas er erer kaṅtun mais er ere kaṅtun._________________ - Pœr æse qua stane:
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| | | Anoev Modérateur
Messages : 37622 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Re: L'aneuvien, le psolat et l'uropi Ven 4 Fév 2022 - 14:05 | |
| Et voici les phrases :
He skriv u skrit a hi frama = Da skriptun ùt epestes ni ed drœgkaż = Il écrit une lettre à son amie Il pleut maintenant, regarde ! = It’s raining now, look ! = Glad ! je liuv num = Ckopet, a lizhun itèmp. J’ai une surprise pour toi = Imam za tebe jedno iznenađenje = I av u suprìz po ta = eg hab ùt punas pœr os.
- Valeur générale et présent itératif : on utilise le même temps en aneuvien : le présent de l'indicatif : je parle Uropi = I vok Uropi = Eg lokùt uropis La division est une opération mathématique = Împărțirea este o operație matematică = Discizad se u matematiki operad = Dividyn • ùt mathematig opertyn. La poire mûre tombe d’elle-même = Zrela kruška sama pada = U mavri pir fal som = Matùr piyr iψ vàle. Le vieux monsieur promène le chien tous les matins = The old man takes the dog for a walk every morning = De seni man dut de kun pasito jaki morna = Àt geroṅdak plaṅd ed hœndes omne nebave. L’avion de Paris a cinq vols par semaine = Avionul de Paris are cinci curse săptămânal = De avièl od Parìs av pin fleve be sedia = Pent floge dyn Paris per heptawe ep. Il se brosse les dents tous les matins = Svako jutro pere zube = He bros hi dante jaki morna = Da fràte sed toshese omne nebave.
Par contre, pour cette phrase, c'est le futur immédiat, avec dhep, qui est de mise : maintenant je m’en vais = Acum plec = Num i it ap = Itèmp e dem dhep pùze.
2) le prétérit exprime un procès révolu dans le passé : En aneuvien, il est utilisé (cf ci d'ssus) avec -Ă. Il est allé à Paris hier. = He went to Paris yesterday = He itì a Parìs jesta = Da pùză Paris sàrdaw. J'ai vécu à Toronto de 1992 à 1997. = I lived in Toronto from 1992 to 1997. = I ʒivì in Toronto od 1992 a 1997 = Eg livnă Toronto-v devèr 1992 yn 1997. Napoléon est mort à Sainte-Hélène. = Napoleon died at Saint Helena = Napoleòn morì in Saita Helena = Napoléon dænă San Helænev.
Par contre, dans ces deux phrases, on utilisera plutôt le parfait (en -A) :
Je suis né en Écosse. = I was born in Scotland. = I genì in Skotia = Eg natyva Skotlaṅdev (je suis encore vivant*) Où as-tu acheté ta voiture ? = Where did you buy your car? = Ko kopì tu ti vag ? = Quav ep o kova ted xeliys? (tu l'as encore*).
Mais là, on utilise l'imparfait de l'indicatif, temps itératif par excellence : Longtemps, je me suis couché de bonne heure. (Marcel Proust) = Longim davos, i itì a led pru. = Tempas eg dem ere leg lip.
B) AUTRES FORMES :
1) Aspect accompli: action envisagée dans son résultat: = Parfait: -A j’ai perdu mes clés: je ne les ai toujours pas = I have lost my keys = I av perlasen mi klije = E slutna med klavse; eg hab nep reen ase. Il a plu: la route est mouillée = It has rained = Je av liuven = A lizhna. Elle a fait le travail = She has done the work = Ce av deten de vark = Ka dora àt warkes.
Plus-que-parfait et futur antérieur: On utilise les particules ere et mir, avec le verbe au parfait°, sauf dans ce cas, où ere + prétérit est de mise :
Il avait fini de manger quand je suis arrivé = He avì fenden jedo wan i avenì = Da ere kunadă spiysun tev eg pateză. Pour la bonne raison qu'il n'y a aucune itération, ni dans la subordonnée, ni dans la principale.°
Fait considéré comme accompli… dans le futur : Dans cinq minutes, j’aurai fini de manger. = Tra 5 minute i v’avo fenden jedo = 5 minuċe yn, eg mir kœnada spiysun.
Passé progressif : utilisation conjointe du participe présent. Précédée du verbe so (être) au prétérit en uropi ; précédée de la particule de l'imparfait ere, tirée... du verbe ere pour "être" en aneuvien. Les deux langues ne sont pas si différentes que ça pour ce temps agrémenté de cet aspect. Je nageais = I was swimming = I sì snivan = Eg ere sjàdun. Futur progressif : Il sera en train de manger = estará comiendo = he ve so jedan = Da mir spiysun.
action envisagée: Là, on utilise ăk pou un procès à délai plutôt bref, sinon, mir : (le spectacle commencera/va commencer dans 5 minutes = Rou Spectacolul va începe la în 5 minute = De spektad ve inìzo in 5 minute = Àt septakel ăk enpèze 5 minuteve yn. Après avoir écouté toutes les opinions, nous tirerons les conclusions = După ce vom asculta toate părerile, vom trage concluziile = Pos avo skucen tale menade, nu ve trajo de kokluze = Pos lisuna omne mensilaż er mir kunatráder. Une autre fois, je ne te croirai plus sur parole. Altă dată n-o să te mai cred pe cuvânt = Un alten vos i v’nemaj kredo ta be vok = Posviċ fætev eg mir nep kred os falokev en. Demain je rendrai visite à mes parents = Sutra ću posjetiti roditelje = Domòr i ve vizito mi genore = Eg mir veraten ed parenduse kràsdaw.
C) CONDITIONNEL : kjas. « les linguistes s'accordent aujourd'hui pour ranger (le conditionnel) parmi les temps de l'indicatif, comme un futur particulier, futur dans le passé ou futur hypothétique ». Eh bien pas moi, voir ci d'ssus : la particule kjas peut certes accompagner un verbe conjugué au présent de l'indicatif, mais elle accompagne en majorité un subjonctif, c'est d'ailleurs exclusivement le cas au passé ; par ailleurs, on n'utilise pas kjas comme futur relatif au passé, on utilise le présent, soit à l'indicatif (fait avéré) soit au subjonctif (fait non avéré). Illustré par deux exemples : Eg ere terád tep ar rokòme = J'étais sûr qu'ils reviendraient Eg ere pryl terád tep ar rokòm = J'étais pourtant sûr qu'ils reviendraient.
Tet o mir kom kràsdaw, eg mir ere hàrlon = Si tu viens demain, je serai heureux Tet o kom itèmp, e kjas er hàrlon = Si tu venais maintenant, je serais heureux. Tet o ere pòt kom itèmp, e kjas er hàrlon = Si tu pouvais venir maintenant, je serais heureux.
Conditionnel passé : condition au subjonctif plus que parfait, conséquence au conditionnel passé : tet o ere komía sàrdaw, e kjas eréa sadef. = Is tu avev venen jesta, i avev sen glaj = Si tu étais venu hier, j'aurais été content.
Pour récapituler : L'uropi et l'aneuvien ont en commun
Pour les formes simples :
le présent général et le présent itératif. D'un seul tenant pour les deux langues, invariable en uropi, s'accorde en nombre (+ -R ou +-E) en aneuvien. Se termine par une consonne ou par un -E selon les cas d'figure, selon les langues.
Le prétérit, du moins quand celui-ci exprime un passé révolu et non itératif. Il est exprimé par -Ì en uropi et par -Ă en aneuvien.
Par contre, pour les formes composées, on ne peut guère parler de points communs, parce que les compositions sont très différentes d'une langue à l'autre, j'vais pas y r'venir, de peur de m'répéter. On notera, pour l'uropi, deux compositions en trois morceaux pour le futur, là où deux morceaux suffisent à l'aneuvien : au futur antérieur : i ve avo sniven = eg mir sjàża = j'aurai nagé au futur progressif : i ve so snivan = eg mir sjàżun = je serai en train de nager. Quoi qu'il en soit, dans ce dernier exemple, les deux langues construites écrasent le français quant à la concision !
Là où les différences sont d'autant plus flagrantes, c'est quand il y a une forme simple pour une langue et une forme composée dans une autre. Les exemples ne manquent pas : le conditionnel présent : simple (-ev) en uropi, composé (kjas + V) en aneuvien. l'imparfait itératif : simple (prétérit) en uropi (-Ì), composé (ere + V) en aneuvien. à l'inverse : le présent duratif : simple (participe en -un) en aneuvien, composé (se + V-an : participe) en uropi. le parfait : -A en aneuvien, composé (av + V-en : participe) en uropi.
*Par contre : Louis XIV naquit à St-Germain. = Louis-XIV genì be San-Germain = Louis XIV natyvă San-Germain-ev (Il est mort depuis belle lurette) Où as-tu acheté ton ancienne voiture ? = Where did you buy your old car? = Ko kopì tu ti fori vag ? = Quav ep o kovă ted ven xeliys ? J'ai en mémoire cette chanson de Serge Reggiani : À l'époque où il a chanté cette chanson, Lyndon Johnson vivait encore. °Qu'on se rassure : dans la diégèse aneuvienne, les formes en -Ă sont à peine plus populaires que le passé simple et le passé antérieur en français (alors que le subjonctif imparfait et plus-que-parfait tiennent mieux le coup que chez nous !), particulièrement aux Santes (Hocklènge, Nevstad, Nellede etc.) où le A et le Ă non accentués se prononcent pareillement ([ʌ])._________________ - Pœr æse qua stane:
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Messages : 37622 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Re: L'aneuvien, le psolat et l'uropi Mar 15 Fév 2022 - 21:30 | |
| Je nais pas mis le "mais" ( do en aneuvien) car je l'ai considéré comme explétif. En échange, j'ai mis kortas (courtement) au superlatif, derrière tan (si ; tan vient du français "tant"). _________________ - Pœr æse qua stane:
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Messages : 37622 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Re: L'aneuvien, le psolat et l'uropi Sam 19 Fév 2022 - 18:30 | |
| Je t'ai repris une deuxième image et l'ai traduite en aneuvien : Particularité de ces trois noms : ils sont accentués en deuxième syllabe. _________________ - Pœr æse qua stane:
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Messages : 37622 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Re: L'aneuvien, le psolat et l'uropi Dim 20 Fév 2022 - 13:46 | |
| J'ai repris les noms que tu as pris en exemple dans ton intervention, et voici les traducs en aneuvien :
imqúden = homosexuel (adj.) mes = table fàrg = couleur bàjg = vélo, bicyclette praam = landau, poussette naap = nappe bùrmes = bureau (meuble).
On se rend compte que tous ces mots aneuviens sont, eux aussi, des à-postériori.
Mes est pris du castillan, fàrg du suédois ; bàjg et praam sont empruntés à l'anglais, naap au français, quant à bùrmes, c'est une combinaison franco-espagnole.
Pour bùro, pris quasiment directement du français, on a ce nom aneuvien pour les deux extrêmes : bùro est utilisé au départ pour le rectangle d'étoffe posé sur une table de travail, c'est donc là un emprunt direct. on a bùrmes pour la table elle-même et bùrsal pour la pièce où elle est installée. Et on retourne à bùro pour désigner une assemblée de travail. Pourquoi ? parce qu'un terme comme bùrodutul serait à la fois long et abscons.
Imqúden (gay) est également à-postériori, même si nombre de linguistes pourraient en douter. im-, pris donc du latin, correspondant à "homo-", pris du grec. qud (désir sexuel) est la contraction de Qupidoṅ, qu'on ne présente plus. -en est, lui, un suffixe un peu passe-partout, servant comme désinence de génitif de noms, de suffixe un certains nombres de verbes à la voix ergative (ou moyenne), et suffixe d'un nombre d'adjectifs qui s'érode petit à petit au profit de -on. _________________ - Pœr æse qua stane:
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Messages : 37622 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Re: L'aneuvien, le psolat et l'uropi Lun 21 Fév 2022 - 13:21 | |
| En fait, en aneuvien, le nom complet "autobus" se traduirait par le plutôt suranné (dans la diégèse) demníbus*, où on retrouve le latin OMNIBVS (pour tous) auquel est imbriquée la particule pronominale dem (me, te, se, soi etc). Bref, on part de deux noms complets différents, autobùs & demnibus pour arriver (qui pourrait supposer autre chose) à la même aphérèse : bus, du moins, au nominatif (singulier pour la prononciation). sinon, pour le génitif (l'autre cas commun aux deux langues), on a busenn en aneuvien et busis en uropi.
*Dem est abondamment utilisé en plus de la particule pronominale, puisqu'y a dem-klem et dem-æstam pour "cafétéria" (ça dépend laquelle), demad pour "chez-soi", demen pour "propre" (à soi)...
Par ailleurs, j'ai traité wal* (URO), lequel a eu droit à un pavé local, vu ses trois significations : muraille, rempart et (mur d')enceinte. J'ai donc ajouté "rempart" à l'aneuvien, sous la traduction de dyvál (mettre le Slovkneg à jour), autrement dit : val dyfensen, en somme.
*J'ai bien waal (avec deux A) chez moi, mais ça n'a rien à voir : c'est une vallée._________________ - Pœr æse qua stane:
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Messages : 37622 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Re: L'aneuvien, le psolat et l'uropi Mer 23 Fév 2022 - 21:16 | |
| Deux noms proches entre l'uropi et l'aneuvien : pour le travail. La racine germanique est la même. on a vark en uropi et wark en aneuvien. La prononciation est aussi assez proche, puisque ça donne, respectiv'ment /'vark/ et /'vɐχk/.
Le verbe est homonyme du nom en aneuvien : eg wark = je travaille. C'est aussi le cas en uropi, du moins à l'indicatif présent et à l'impératif singulier : lu vark bun = ils travaillent bien ; sinon, l'infinitif (plus utilisé en uropi qu'en aneuvien) est varko : he ve ne varko domòr = il ne travaillera pas demain.
Cependant, pour "travail" et "travailler", j'ai deux autres mots, plus en rapport avec l'univers socio-professionnel, c'est exercer une activité (en principe) rémunérée pour une entreprise ou une collectivité. C'est làpore.
Pavàrtep ed neràpdur warke skoolev, àr nexàvdur àr qùve laṅdene làporer satelfàkturev. = Pendant que nos enfants travaillent à l'école, les enfants des pays pauvres travaillent en usine.
La souris rassemble le psolat et l'uropi : même nominatif et génitif singulier, de plus, le génitif pluriel uropi est identique au circonstanciel pluriel psolat. Bon, ça, c'est pour le rongeur, évidemment. Je n'ai pas trouvé de nom spécifique en uropi pour le périphérique informatique. Pour le psolat, j'me suis pas vraiment foulé : j'ai opté pour musum : avec le -um propre aux artefacts. Le psolat va aussi cligner du côté de l'espéranto, puisque muso est à la fois une souris en espéranto et une souris ♂* en psolat.
*Mickey, en somme ; Minnie, ce serait plutôt musa... ben évidemment ! Mais musa, c'est aussi le pluriel de musum._________________ - Pœr æse qua stane:
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Messages : 37622 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Re: L'aneuvien, le psolat et l'uropi Ven 25 Fév 2022 - 18:41 | |
| Deux noms qui sont presque homographes entre l'aneuvien et l'uropi, mais qui sont totalement dissemblables côté signification :
margit (URO) = marguerite màrgit (ANV) = ours noir. _________________ - Pœr æse qua stane:
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| | | Anoev Modérateur
Messages : 37622 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Re: L'aneuvien, le psolat et l'uropi Mer 2 Mar 2022 - 13:03 | |
| - Doj-pater a écrit:
- quant à histori / històri, il est en effet préférable de mettre un accent sur històri pour rappeler que ce mot vient de històr et non histor (agent d'un verbe histo qui n'existe pas)
Donc, en fait, c'est pas à forhistòri qu'y avait un diacritique en trop, c'est à històri qu'il en manquait un. Si histo n'existe pas, histor non plus, et, par conséquent, le problème n'existe pas non plus : on a històr dans tous les cas d'figure. Y a des fois (j'm'en suis rendu compte quand, pourtant, y a des années, j'essayais de virer les diacritiques), un accent redondant permet de mieux comprendre un mot, on en a là l'explication avec històri, moi, j'ai un cas similaire avec óven (d'œuf)*. Je vais donc devoir revoir ma copie pour històri. * C'est, d'une part, pour ne pas confondre avec oven (de mouton) ; mais c'est plus profond que ça. Au nominatif, ces deux noms sont, respectiv'ment óv et ov. Ov se prononce naturellement /'ɔf/, puisque le O, en syllabe fermée par le V, est ouvert (comme tous les O uropis, d'ailleurs), alors que celui de óv a la fermeture forcée par le diacritique droit : /'of/. À l'accusatif (óvs/ovs), c'est pareil. Au génitif, on a óven et oven. Pour ne pas être trompé par la découpe syllabique (o.ven ou ov.en ?) et éviter de confondre un mouton avec un œuf, les diacritiques qui sont dans les radicaux des noms NE BOUGENT PAS. Ce qui fait que même si on pouvait avoir tendance à découper en ó.ven, ce qui rendrait, en théorie l'accent de fermeture inutile, puisque le O est en syllabe ouverte, donc fermé, on garde le diacritique droit, quoi qu'il arrive. Le cas le plus délicat est pour "de mouton" : oven. Là, il n'y a pas de diacritique, on pourrait prononcer le O fermé ([o]) si on ne sait pas que la découpe syllabique sépare le radical de sa flexion (on n'est pas obligé d'le savoir). Donc le Ó pour l'œuf est bien indispensable : il est plus facile de distinguer une lettre sans diacritique d'une qui en a un que de distinguer deux lettres avec des diacritiques orientés différemment, surtout avec une écriture manuscrite négligée, raison pour laquelle, même au génitif, on n'a pas òven pour "de mouton".
Un truc complètement différent, pour kiwin, on ne confondra pas le nominatif uropi, qui désigne l'oiseau néozélandais non volant, avec le génitif aneuvien du fruit. Du reste, l' uropi se prononce /'kiwin/ et l'aneuvien /'kivin/. Pour l'animal en aneuvien, c'est kihwi (prononcé /'kiwi/) ou kiẇi*, prononcée (/ˈkiɥi/). Pour le fruit, en uropi, c'est un peu plus compliqué : on a kiwifrut, déclinable, ou l'apocope non déclinable kiwi, lequel n'a pas la même fin que taksì. * On voit pas beaucoup le point su'l'Ẇ , mais il est bien là ! J'ai même eu, un moment l'idée d'en mettre un sur le Ẋ, pour le faire prononcer [gz], mais j'me tâte._________________ - Pœr æse qua stane:
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Messages : 37622 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Re: L'aneuvien, le psolat et l'uropi Sam 5 Mar 2022 - 17:59 | |
| - Doj-pater a écrit:
- Par curiosité, j'ai cherché l'équivalent de "Fuck you !" en ukrainien, et j'ai trouvé На хуй ти!
Le moins qu'on puisse dire, c'est que les Russes et les Ukrainiens se comprennent, même s'ils ne s'entendent pas. Je ne sais pas ce que ça donnerait en uropi, mais en aneuvien, du moins dans la diégèse, il vaut mieux choisir ses termes, et en dire un pour un autres peut entrainer des résultats guères souhautés aux départ : golàjad (n.) golàjdor (v.) : l'amour, faire l'amour, pris de goox (sexe), làjden (aimer) dor (faire). Surtout avec kœm (l'amour avec...) ou ni (l'amour à...). Le plus beau terme qui existe pour cette pratique. En mode direct (sans kœm ni ni), ça reste acceptable, encore que... Un peu plus trivial : godor ( làjden passe à la trappe), c'est plus ou moins "baiser, se faire, s'envoyer..." et j'en passe. Assez trivial qdm, mais nettement moins vulgaire que gostúges (sauter) ou gochèk, d'ailleurs, chek se dit "baiser" dans le sens de "flouer", c'est dire s'il n'y a aucun respect de la part du vis-à-vis. Les deux derniers, par contre, ressortent du domaine de la justice : gokárve = : abus er sexuel lement. Obtenir sexuellement quelqu'un par abus de position dominante, par chantage, par intimidation etc. Délit punissable de prison, considéré comme crime si récidive. Goorkes = Viol er. Là, il ne s'agit plus d'intimidation ni d'usage de puissance mentale, mais de violence. Considéré comme un crime. Déjà pour le précédent ça plaisantait plus, mais là... _________________ - Pœr æse qua stane:
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| | | Doj-pater
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| Sujet: Re: L'aneuvien, le psolat et l'uropi Sam 5 Mar 2022 - 18:56 | |
| C'est marrant, mais kœm me fait penser au hindi kāma = amour, qui vient bien entendu du sanskrit kāma = désir que l'on retrouve dans le célèbre kamasutra « les aphorismes du désir »
Tu ne ferais pas de l'indo-européen sans le savoir comme M. Jourdain faisait de la prose ? | |
| | | Anoev Modérateur
Messages : 37622 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Re: L'aneuvien, le psolat et l'uropi Sam 5 Mar 2022 - 22:21 | |
| - Doj-pater a écrit:
- C'est marrant, mais kœm me fait penser au hindi kāma = amour, qui vient bien entendu du sanskrit kāma = désir que l'on retrouve dans le célèbre kamasutra « les aphorismes du désir »
Des fois, c'a pu m'arriver, mais là, j'suis pas allé si loin : kœm vient du latin CVM° pour... le même sens : "avec". Sinon, chez moi, on a l'à-priori* klim aussi bien pour "amour" que pour "aimer" (profondément) ; c'est un calque approximatif de to love. Le désir sexuel, lui, est l'à-postériori qud ( qudd pour "désirer sexuellement"), issu de Qupidoṅ. ° Pas oublier que Œ se prononce - toujours - /'u:/, à ne pas confondre avec OE (/'œ/) : eeeh ouais, je sais : ça surprend !* Dans la diégèse, pris du ptahx._________________ - Pœr æse qua stane:
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Messages : 37622 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Re: L'aneuvien, le psolat et l'uropi Mer 9 Mar 2022 - 19:54 | |
| Sauf que là, c'est pas l'aneuvien qui est de la partie, mais l'espéranto*.
Expliqûres : ces trois langues utilisent le terme MELO -NIS et le combinent avec les termes des langues respectives pour l'eau : akvo, aquá et vod.
Trois types différents d'agglutinations : l'articulation, pour l'uropi, ladite articulation est donc le génitif (ici -I) du premier terme : vodimelòn la juxtaposition en espéranto où on a, exactement akvo + melono l'imbrication en psolat, la double imbrication, même, puisque les deux éléments (aquá & melon) sont rognés, histoire de gagner une syllabe.
Trois LAI de types différents chacune avec son agglutination : l'espéranto : une langue dont l'audience, le locutorat n'est plus à prouver l'uropi, une langue à vocation bien internationale, mais sont l'audience n'est pas tout-à-fait au rendez-vous. Bientôt, peut-être ? Le psolat, une langue internationale pour sa structure (latine, surtout) mais dont l'audience n'est que fictive, dans un monde parallèle, sans doute...
*J'avais imaginé quelque chose comme akvmelono, mais non, même en espéranto, les chapelets de consonnes ont des limites. _________________ - Pœr æse qua stane:
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Messages : 37622 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Re: L'aneuvien, le psolat et l'uropi Jeu 10 Mar 2022 - 13:06 | |
| On tombe sur de ces surprises ! Partant de sparel (passereau & moineau en uropi), j'suis passé par ovel (oiseau), et là, j'me suis rendu compte que avis manquait pour le psolat, alors qu'il figurait bien en novbasa. Du coup, j'l'ai traité. Et bien entendu, après ça, j'suis tombé sur aviso, via l'interlingua. Mais la page de aviso est pas mal fournie elle non plus, puisqu'elle contient aussi l'espéranto, le français et l'ido pour... l'aviso (bateau d'intendance, dans une flotte militaire).
Bref, on a trois pavés, les deux premiers nettement plus fournis que le troisième :
24 langues pour {{oiseau}} 10 pour {{avis}}, mais le nombre de mots ne manque pas, eu égard aux trois définitions : opinion, information, conseil. 5 seulement pour {{aviso}} pour lequel il manque, entre autres l'uropi (j'verrais bien avisò ou avizò, c'est selon...). En aneuvien, y a milkàrxhip, en psolat, y a... avizó.
Par contre, pour l'avis, l'uropi ne manque pas de traductions :
Y a, an plus du terme général (avìz), l'opinion (menad), l'information (azàv), et le conseil (koràd). Respectiv'ment, y a, en aneuvien : mensíla, diskad & coṅd.
Du coup, là, c'est le psolat qui fait figure de parent pauvre avec aviz, assez proche du terme général uropi, puisque lui aussi accentué en dernière syllabe. _________________ - Pœr æse qua stane:
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| Sujet: Re: L'aneuvien, le psolat et l'uropi Ven 11 Mar 2022 - 12:37 | |
| - Doj-pater a écrit:
- ...Ce qui nous permet de garder tabel pour tableau: ang table, al. Tafel, roum tabel, it tabella, esp tabla, nl tafel, let tabula, lit tabelis, rus таблица, cro tablica, tch tabulka, pol tabela, alb tabelë…
Eh ben tu vois, j'ai fait comme toi, j'ai gardé tabel. En plus, on a eu la même idée : ne pas l'utiliser pour l'œuvre d'art ( ărpar chez moi, picten chez toi). Seule différence, c'est que le tableau (tout d'abord noir, puis vert, puis blanc) des salles de classes ne se dit pas tabel en aneuvien, mais skriplaṅ, mais les deux autres, pourtant bien différents (tableau de commandes, tableau électrique d'une part, et tableau de données, d'horaires d'autre part*) se réunissent dans les deux langues dans tabel. - Dopa a écrit:
- Excès de rats.
Là, j'ai bien aimé !!! * Mais en fait (correction à venir), pour le tableau de données, y a aussi (et surtout) tàbel (avec un À), qui signifie aussi "table" (des matières).
Saillet ! j'ai fait le nécessaire ! La correction est faite : c'est bien tàbel pour le tableau de données (et la table des matières) et tabel pour le tableau de commandes. Les deux ont le même type de déclinaison (comparable à tabel en uropi, sauf pour le nominatif pluriel*). * En aneuvien, le -E du pluriel est muet (un seul phonème devant). Le E précédent le L change de prononciation : /'tɐbəl/ VS /ˈtɐbɛl/._________________ - Pœr æse qua stane:
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| Sujet: Re: L'aneuvien, le psolat et l'uropi Mar 15 Mar 2022 - 19:21 | |
| - Doj-pater a écrit:
- .
L'aneuvien dispose de trois mots pour "avis" et celui qui correspond à ton inter est mensíla, lequel signifie aussi "opinion", lequel pourrait bien entendu dire "point de vue", si c'est dans ce sens qu'on l'entend. Ça vient du latin MENS -IS mais le S a sauté pour men (esprit), sila est un terme à-priori on pourrait le rapprocher de l'à-postériori sil (pris de l'allemand Seil pour "câble") pour... "fil", mais c'est un peu tiré par les... ch'veux. Men est donc plus ou moins commun à l' uropi et à l'aneuvien, et sert d'ailleurs pas mal aussi pour ce dernier (parallèlement au parasynonyme nyv), puisque j'ai menĕr pour "idée" (le - ĕr vient de εὕρηκα, qu'il n'est pas la peine que j'te traduise, en tout cas, chez moi, ça vien du verbe ĕrek pour... "trouver (la solution)"), j'ai aussi menedíkdu pour "psychiatre, menlòget pour "psychologie" etc. - Doj-pater a écrit:
- On peut aussi comparer les adjectifs OLIKA en suédois et DISEMI en Uropi. Olika vient de lika = égal, pareil; o- = Uropi an- qui indique le contraire des adjectifs. Parallèlement disemi vient de semo = sembler > disemo = être dissemblable, différent. Le préfixe Uropi di- indique le contraire des verbes.
Des préfixes antonymiques, y en a pas des masses en aneuvien, mais y en a plus d'un. Le principal étant elj- pompé... té ! au suédois (moi aussi, tu vois) ej ; lequel est assez versatile, puisqu'il se transforme en eli- devant une consonne, en el- devant un I... Mais ce n'est pas le seul, puisqu'on peut aussi trouver dys- surtout devant des verbes, mais aussi quelques adjectifs, et y a également anto- qui est le calque de "anti-". Par exemple, on ne confondra pas elidùn qui définit un être vivant non humain ( anhuman en uropi) avec antodùn qui définit un individu sans aucune humanité (les exemples, hélas, ne manquent pas : anhumani en uropi), ces deux adjectifs sont les antonymes respectifs de duun ( human) et gydùn ( humani). _________________ - Pœr æse qua stane:
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Messages : 37622 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Re: L'aneuvien, le psolat et l'uropi Mer 16 Mar 2022 - 20:27 | |
| - Doj-pater a écrit:
- SV est courant en grec: svinô = éteindre, sverkos = nuque, sveltos = svelte
mais on n'a ni KW ni KV sauf dans les mots étrangers: kouarteto = quartet, kouaker = quaker, kouiz = quiz… et kvantikos = quantique (pourquoi KV ?) Sinon, KW est plutôt méditerranéen: it. quale, qualità, quartetto… esp. cual, cualidad, cuarteto, por qual, qualidade, quarteto, cat qualitat, quartet, alb. kuartet et KV plutôt germanique (sauf l'anglais) et slave al Qualität, Quartet (KV), da kvalitet, kvartet, sué kvalitet, kvartett (le néerlandais est plutôt entre les deux) rus квартет, cro, tch, ser, slo kvartet, slk kvarteto, pol kwartet (KV) En fait, je n'ai ces séries de phonèmes qu'avec parcimonie sauf /kw/ suerout représentés dans le digramme QU*. SV, on le rencontre, eh ben... dans Sværg pour la Suède (pays), ce qui m'oblige à le prononcer /'ʝvɛ:ʁg/ : 'küsez du peu ! Pour KV, ça donnerait quèqu'chose comme /gv/ ou /kf/. Bon... oublions. Pour /kw/, là, c'est nettement différent. À l'origine de l'aneuvien, le Q ne se rencontrait que dans le trigramme qua (qui), trouvable aussi dans quat (quel) et quàt (4). Par la suite, la lettre Q (peu aimée des autres idéolinguistes, surtout auxiliaires, puisqu'on ne la retrouve, sauf erreur de ma part qu'en ido et en interlingua) a pris des libertés, puisqu' - on a vu QU devant d'autres voyelles que le A (iquæl*, àquil...)
- QU a précédé aussi des consonnes (qud)
- Q a précédé d'autres voyelles que le U (qob, iqæl*...), s'est même retrouvé en fin de mot (àq, marq)
- Et enfin, fait partie d'un digramme bien aneuvien : QB, pour /ɸ/, qu'on trouve notamment dans soqb (sage), l'antonyme de qbos (fou, tête brûlée), c'est dire si j'ai trouvé ce digramme intéressant.
* C'est pas les mêmes : tiyn iquæle resúltyse = deux résultats égaux dùr natyve ea stane iqæle lékev... = les hommes naissent et demeurent égaux en droit... Le Q sans U ni B se prononce.../q/ (plus en arrière dans la gorge que /k/) ; Mais pour ceux qui ont des difficultés avec les occlusives uvulaires (j'ai encore sous l'coude le GH, pour /ɢ/), le /k/ peut marcher. Faut pas être trop exigent. Dans la même veine, j'ai àquil (oiseau) VS àqil (héraldique) ; ben tiens !
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| | | Velonzio Noeudefée Référent Actualités
Messages : 8436 Date d'inscription : 14/02/2015 Localisation : Rhône-Alpes
| Sujet: Re: L'aneuvien, le psolat et l'uropi Mer 16 Mar 2022 - 21:22 | |
| J'emploie beaucoup le q en thialim, mais pour le /ɣ/... _________________ En collaboration : yazik ; en pause : dudyi, ∂atyit En pause : ditaiska köojame, llîua, diònith, frenkvëss, thialim, (monurpilf), yadios, Epçune !, endietc Aboutie : suok et lignée pré-mihia-thialim, thianshi, diarrza, uosmigjar (essai : ortogrévsinte, sinywila, SESI, KISSI) langues parlées: allemand - italien - elko - baragouin de globish
Niluusu kivanu ki-so∂em-korondo-s-uvi gu koyoodnißju. (dudyi) / Midevim iſeet dotſe iJebiriotoẏot éß umowonêyû. (∂atyit) Je rêve que les humains deviennent les jardiniers de la vie dans le système solaire.
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Messages : 37622 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Re: L'aneuvien, le psolat et l'uropi Mer 16 Mar 2022 - 22:13 | |
| - Velonzio Noeudefée a écrit:
- J'emploie beaucoup le q en thialim, mais pour le /ɣ/...
Là, j'dois avouer que çui-là, j'l'ai pas. J'utilise nettement plus l'uvulaire, au fond d'la gorge, qu'elle soit voisée ([ʁ]) ou non [χ], d'ailleurs. Mais bon, après tout, y pourrait bien apparaître comme allophone dialectal... Le problème, c'est que des versions de R, j'en ai d'jà des pleines brouettes dans mes dialectes. Tu m'diras : un d'plus~un d'moins... C'est pas comme entrer en force un phonème académique, : là, ça pose d'jà plus de problèmes. _________________ - Pœr æse qua stane:
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| | | Anoev Modérateur
Messages : 37622 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Re: L'aneuvien, le psolat et l'uropi Jeu 17 Mar 2022 - 13:22 | |
| Là, pour "qualité", il ne peut donc pas y avoir de paronymes en uropi, pour deux raisons essentielles : - le digramme QU n'existe pas en uropi
- un mot commençant par kwal se rapporterait au... cheval.
L'aneuvien et le psolat n'ont pas cette limitation (sauf pour kwa- qui n'existe pas plus en psolat (pas de W dans cette langue) qu'en aneuvien (pas besoin de KW puisque QU existe). Quant au cheval, ben ma fois, il est hors-propos. Les noms aneuviens et psolats sont, en fait, assez proches, puisqu'y a quàlitet & qualitadkàlitet & kalitad. Le tout dernier est le même, par conséquent, que kalitad en uropi°. La boucle est bouclée, si j'puis dire. Manqdebol, Idéolexique est en panne, je peux mêm'pas vérifier si la page kalitad (commune, donc, au psolat et à l' uropi) est traitée. Pour kàlitet, je crois que oui. * Sauf pour les déclinaisons (pluriel), 'videmment. On a (pour les cas communs aux deux langues, je fais donc impasse sur l'accusatif et le circonstanciel en psolat) kalitade, kalitadis kalitadi, kalitaderum._________________ - Pœr æse qua stane:
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| | | Anoev Modérateur
Messages : 37622 Date d'inscription : 16/10/2008 Localisation : Île-de-France
| Sujet: Re: L'aneuvien, le psolat et l'uropi Sam 19 Mar 2022 - 13:06 | |
| - Doj-pater a écrit:
- Uropi av maj te 20 000 vorde, ba un nud ne lero la tale. Un moz satizo sia ki 800, 3000 o 8 000 lemas. Id subetàl un doʒ ne oblaso te, po voko u linga, je sat ne solem lero vorde. Molvos de usvoke id gramatike straniori lingus se mol anlezi. Od di vizipunt, de Uropi usvòk id gramatik se mol slimi.
Pour sûr Y a deux choses que j'apprécie bien en uropiPar rapport aux langues naturelles que j'ai étudiées : une prononciation plutôt facile, où par exemple, un A se prononce vraiment /a/ et non /ɛ/, /ɔ/ ou c'que j'sais encore. Par rapport à l'espéranto : une prononciation plus "fluide", où il n'y a pas de voisinages problématiques de consonnes, comme -tc-, -pc- où le C doit se prononcer comme une affriquée (ce qui donne trois consonnes de suite, en fait, dont deux occlusives et une fricative). Ben entendu, je n'aime pas tout dans l' uropi, mais certaines caractéristiques que je déplore (déséquilibre généralisé des genres), je les retrouve ailleurs aussi. Il n'y a pas de caractéristique SPÉCIFIQUE À L' UROPI qui me rebute. Le /ɔ/ en fin de mot (infinitif en uropi), on le retrouve aussi en espéranto (nom). Entre l' uropi, une langue à vocation internationale et les langues naturelles qui ont traîné avec elles des difficultés historiques, certaines d'entre elles bien carabinées, que je ne citerai pas, j'ai deux langues personnelles, peut-être moins simples que l' uropi mais beaucoup plus faciles que le français, l'anglais, l'italien, le russe, voire le sambahsa (notamment les conjugaisons), l'une d'elles pourrait être internationale dans notre monde, mais ne l'est que dans un monde imaginaire, où elle remplace très avantageusement l'interlingua et l'occidental, c'est le psolat. Et p'is y a l'autre, que j'ai voulue à la fois pleine de nuances sans pour autant avoir les chausses-trappes qu'on a chez nous comme les accords du participe passé, le cœur du cœlacanthe et autre pièges qu'on prend pour "les richesssses de la laaaangue françaaaise" (tu parles !). _________________ - Pœr æse qua stane:
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Dernière édition par Anoev le Ven 22 Avr 2022 - 11:00, édité 1 fois | |
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